HAL Id: jpa-00237790
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Submitted on 1 Jan 1881
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Équations fondamentales du magnétisme induit, d’après Maxwell
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Équations fondamentales du magnétisme induit, d’après Maxwell. J. Phys. Theor. Appl.,
1881, 10 (1), pp.284-294. �10.1051/jphystap:0188100100028401�. �jpa-00237790�
284
On
peut appliquer
à la méthode de M.M’ietlisbach,
presqueidentique
aBec celle de M.Kohlrausch,
les mêmescritiques qu’à celle-ci,
sauf cequi
arapport
àl’électrode namomètre :
onpeut
surtout lui
reprocher
d’être basée sur deshypothèses,
de ne teniraucun
compte
de ladéperdition,
d’être détournée et restreinte dans sesapplications.
Le Nlémoire de 31. Wietlisbach renferme d’ailleurs desdéneloppements
intéressants sur les idées émises par CÂI. Maxwell et M. Helmholtz relativement à lapolarisation.
(A suivre.)
ÉQUATIONS FONDAMENTALES DU MAGNÉTISME INDUIT, D’APRÈS MAXWELL;
PAR M. E. BOUTY
1. Considérons un très
petit
aimant. AB dont les deuxpôles
Aet B contiennent des
quantités
demagnétisme égales
à n? et sontséparés
par une distance cc. Lepotentiel produit
par cet aimant en unpoint
P dont les distances à ses deuxpôles
sont 1 et r’ estSoit -
l’angle
de la droiteOP, qui joint
le milieu de l’aimant aupoint P,
avec la direction BA de l’axemagnétique;
on a à la li-mite
ou, en
désignant
par M le momentmagnétique
ma,(’) Pour faciliter au lecteur l’intellignece du Memoire original de M. Greenhill,
nous avons cru devoir le faire preceder de la démonstration des théorèines fonda-
mentaux du magnétisme i induit. Nous empruntons les démonstrations à Maxwell, dont lI. Grcenhill adopte les notations.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100028401
285
II. Considérons un solide C aimanté dans toute sa masse. Cha-
cun des éléments de volume dans
lesquels
onpeut
ledécomposeur
peut
être considéré comme un aimant dontlemoment magnétique
Mest
proportionnel
au volumedx dy dz
del’élément,
mais varie d’ailleurs d’une manière continue engrandeur
et en direction avecles coordonnées x, J’, z du
point 0,
centre degravité
de l’élément.On a
donc,
endésignant
par 1 une fonction convenable de x, y, z,1 est le moment
magnétique rapporte
à l’unité de1 olame,
ou l’iii-tensité cle l’ aimantation au
point
0.Le moment
magnétique
M et parconséquent
l’intensité 1 de l’aimantationpeuvent
êtredécomposés
suivant trois axes de coor-données ; désignons
par),,
u, v les cosinus desangles
de la direc-tion du moment
magnétique
avec les axes, parA, B,
C les compo-santes de l’intensité
I ;
on aet
Ày
u, v sont des fonctions continues descoordonnées x,
y,z dupoint
O.Nous nous proposons de former le
potentiel
V aupoint P,
pro-venant de l’aimantation du solide C. L’élément
d V,
fourni au po- tentiel par le volume clxcly d z,
estSoient03BE ~, 03B6
les coordonnées dupoint
P :Cette
expression
doit êtreintégrée
en étendant les lirmites del’intégration
au ’ûlunlc entier du corps :286
L’intégration
parparties
donneLes trois
premières intégrales
doivent être étendues à la surfaceentière,
la dernière au volume entier du corps.Soient l,
n2, n les cosinus desangles
que fait avec les axes la direction extérieure de la normale à lasurface;
laprojection
d’unélément de surface dS sur le
plan des Jrz
estldS,
mais elle a aussipour
expression dy dz ;
on a doncPosons
L’équation (2) devient d’après (3 ), (4)
et(5),
La valeur
(6)
de V estidentique
à celle que l’on obtiendrait ensupposant
que cepotentiel provient
d’une double distribution ma-bnétique,
l’unesuperficielle,
de densité ce, l’autre solide(c’est-à-
dire étendue à toute la
masse),
dedensité 03C1.
Onpeut donc,
aupoint
de vue
analytique,
substituer à une distribution réellequelconque
de l’aimantation cette double distribution ficiive :
l’expression
dupotentiel,
et parconséquent
celle de la force exercée par l’aimanten un
point quelconque
extérieur à sa nlasse, demeure la même.III. La force provenant du
magnétisme
de C en toutpoint
ex-287 teneur à 1 aimant a pour
composantes
Pour déterminer la force en un
point
Intérieur à l’aimant, nousimaginerions qu on
creuse autour de cepoint
une cavité de très pe- titedimension,
à l’intérieur delaquelle
nous supposeronsplacé
unpôle magnétique égal
à l’unité. La forceagissant
sur cepôle
dé-pendra
engénéral
de la forme de la cavité et de la direction de l’aimantation aupoint
considéré. Il est donc nécessaired’indiquer
la furme et la
position
que l’on attribue à cettecavité;
celafait,
laforce à
laquelle
est soumis lepôle
uni tépeut
étre déterminéecomme s’il était extérieur à l’aimallt.
Considérons d’abord une
portion
d’ un aimant danslequel
noussupposerons l’aimanuation uniforme dans une certaine
région
autourdu
point P,
d’où ilrésulte, d’après l’équation (5),
que ladensité
de la distribution solide de
magnétisme
y estnulle;
creusons danscette
région
une cavitécylindrique,
dontl’axe, passant
par lepoint P,
estdirigé
dans le sens del’aimantation,
et terminéepar deux bases
planes
norrnales à l’axe. Lesparois
latérales du c,N-lindre ne
portent
aucune distributionmagnétique, puisque
solaxe est
dirigé
suivantl’aimantation; quant
auxbases,
elles sontrevètues de
quantités
demagnétisme égales
et contraires dont la densitésuperficielle
est 1 pour l’extrélniténégatin,e
dupetit
aii-iiintenlevé,
- 1 pour l’extrénlitépositive.
L’action ii de ces clem basess’ajoute
à l’actiongénérale
dumagnétisme
libre de1 aimant;
nousdevrons en tenir
compte.
Prenons en second lieu une
portion
d’ainlant danslaquelle
l’ai-mantation n’est pas uniforme autour du
point
P. Nous suppose-rons alors le
cylindre
assezpetit
pour que la distribution solide que nous enlevons avec lui soit uniforme. Mais,puisque,
dans dessolides
semblables,
la force exercée en unpoint
donné P. parune distribution uniforme de matiére attirant ou
répoussant
d’après
la loi deNewton,
varieproportionnellement
au, dimen-sions
linéaires,
l’altération de la force exercée sur lcpôle
unitépar l’ablation de la distribution solide
portée
par lecylindre
tendravers zéro avec les dinlensions de la cavité : on n’aura donc pas à en
288
tenir
compte,
pourvu que les dimensions de la cavité soient infini-ment
petites.
D’une manière tout à fait t
générale,
la force à l’intérieur d’une telle cavité se compose donc : ° de la force dont lescomposantes
sont
a° de la force R provenant des distributions
portées
par les deux bases de la cavitécylindrique
infinimentpetite
et dont les compo-santes sont
proportionnelles
à celles de l’aimantation.Nous sommes encore libres de faire tendre vers zéro le volume du
cylindre
enassignant
au rayon de sa base cc et ii sademi-longueur 1
tel
rapport
que nous voudrons.En
premier lieu,
supposons lerapport a b négligeable.
La quan- tité de la distributionportée
par l’extrémiténégative
ducylindre est 03C003B12I;
la force exercée à une distance b sur lepôle
unité estsensiblement 03C0 a2 b2 I et tend vers o
avec a b.
Dans ce cas, la force Rest
négligeable
et lescomposantes
de l’action résultante aupoint P
sont
Nous
appellerons conventionnellement x, fi, 1’
lescomposantes
delafol’ce magnétique
à l’intérieur de J’aitiiant.En second
lieu,
supposons lerapport b a négligeable. Le point
P
se trouve
placé
entre deuxdisques plans
très voisins surlesquels
la densité du
magnétisme
libre estégale
à + 1 et à - I. Nous nousproposons de trouver la force exercée au centre de la cavi té
quand
le
volume
de celle-ci tend vers zéro.Le
rapport L
étantsupposé infini,
nous avons à considérer la force exercée sur unpoint
Pplacé
entre deuxplans parallèles
Aet B indéfinis et
portant
des distributionshomogènes
demagné-
tisme libre
égales
et contraires. Lepotentiel
n’est fonction que de la distance z dupoint
P auplan A
e tl’équation
deLaplace
se ré-289 duit à
d’où
la force est invariable
quelle
que soit laposition
dupoint
sur unenormale aux deux
plans :
il suffit de savoir la calculer pour uneposition particulière
dupoint
P. Mais en unpoint
infinimentvoisin du
plan A,
surlequel
la densité dumagnétisme
est -E-1,
laforce a pour
expression
au centre de la
cavité,
la force conserve la méme valeur.Ainsi,
dans ce deuxième cas, la force R estdirigée
dans le sensde l’aimantation et
égale
à403C0I ;
sescomposantes
sont403C0A, 403C0B, 403C0C;
lescomposantes
de la force résultante sont elles-mêmesNous
appellerons
la force résultante au centre d’une cavité enforme de
disque plat
l’inductiolllnagnétique
aupoint
P.IV. Considérons un aimant très étroit par
rapport
à ses dimen- sionslongitudinales;
l’intensité moyenne de l’aimantation dansune section
transversale, multipliée par la section, peut
êtreappelée
la
puissance
del’aimant
dans cette section. Un filament de matièremagnétique
aimanté de telle sorte que sapuissance
soit la mêmedans toutes les sections
s’appelle
un solénoïdemagnétique.
Soient n2 la
puissance
dusolénoïde,
dl un élément delongueur
r la distance de cet élément à un
point
P,sl’angle
de 1 avec l’axedu solénoïde ;
l’élénient depotentiel
en P fourni par l’élément de solénoïde est290
Intégrant depuis
l’,jusqu’à
r2, on aCette
expression
nedépend
que dela puissance
du solénoïde etdes distances de ses extrémités au
point
considéré : elle est indé-pendante
de sa forme. Si l’axe d’un solénoïde est une courbe fer-mée,
ce solénoïde est sans influence sur lepotentiel
en toutpoint
extérieur,
et parconséquent
sur la force exercée.Lorsqu’un
aimantpeut
être divisé en solénoïdes soitfermés,
soitse terminant à la surface de
l’aimant,
on dit que l’aimantation estsolénoïdale,
et l’aimantpeut
êtreremplacé
par une distribution demagnétisme
libre eiitièremei) tsuperficielle. D’après l’équation (5),
on doit avoir dans ce cas
V. Une couche mince de madère
magnétique
aimantée transver-salement,
de telle sorte clue leproduit
de sonépaisseur
par l’in- tensité de son aimantation est constant,s’appelle
une lamemagné- tique;
leprodlllt
constant 03A6 estdésigné
sous le non1 depuissance
de la lame.
Soient dS un élément de surface de la
lame,
1 sa distance aupoint P, E l’angle
de 1 avec la normale à lalarne;
l’éléinent fourniau
potentiel
V par l’élément dS de la lame estMais en
désignant
par 03C9l’anble
sous-tendu par dS aupoint
P :d’où
Une lame
magnétique
fermée sous-tend unangle
solide nul entout
point
extérieur à la lame et, parsuite,
fournit un élément291
nul aupotentiel;
elle sous-tend unangle égal à 403C0
et fournit unélément
égal
à4 03C0 03A6
aupotentiel
en toutpoint
intérieur. Elle ne fournit pas d’élément à la dérivée dupotentiel :
son action en toutpoint,
soit extérieur à la lame ouenveloppé
parelle,
est donc nulle.Quand
un aiinanLpeut
être divisé en lamesmagnétiques
ferméesou
ayant
leurs bords sur la surface del’ainlant,
l’aiiiiatilation estdite lamellaine. En
désignant
]par la somme despuissances
detoutes les lames traversées par un
point mobile
enpassant
d’unpoint
donné au
point ( x,
)1",z),
la dernière lanle traversée donne auxtrois
composantes de ~
un accroissementsqui, d’après
la définition des lamesmagnétiques,
estLa
quantité y
ainsi définie est la mémequel
que soit le cheimin suivi par lepoint
mobile. Nous ladésignerons
sous le nom clepotentiel
de l’aimantation : elle doit êtresoigneusement distinguée
du
potentiel magnétique.
VI. Pour déterminer la distribution du
magnétisme
induit dansune masse de fer doux sous l’influence de forces extérieures don-
nées,
onadmet, d’après Poisson,
que l’aimantation d’uneparticule magnétique
située en unpoint quelconque
P nedépend
que de la force H àlaquelle
elle est actuellement soumise. Celle-ci résulteen
partie
des forcesmagnétiques extérieures,
enpartie
des forcesexercées en P par la masse de fer doux aimantée.
L’intensité de l’aimantation au
point
P est dans la direction de la force résultante H et l’onadmet,
dans la théorie dumagnétisme
que nous exposons,
qu’elle
estproportionnelle
à lagrandeur
decette
force,
cequi
m’est pasrigoureusement
verifié parl’expé-
rience. Soit le coefficient de
proportionnalité;
nousl’appellerons coefficient
d’ inductionmagnétique.
Les deux
parties
de la force H ont l’une et l’autre unpotentiel.
Soient U le
potentiel total,
V lepotentiel
des forcesextérieures, ïl
le
potentiel
dumagnétisme
induit :292
Les
composantes
x,03B2,
03B3 de la force résultante H sontelles sont liées aux
composantes A, B,
C de l’aimantation par les relationsdans
lesquelles k représente
le coefficient d’inductionmagnétique.
En
posant
Les
équations (16) expriment qu’il y
a unpotentiel
de l’ainzan-tation,
et que, parsuite,
l’aimantation estlamellaire.
D’après l’équation (5),
ladensité p
dumagnétisme
libre à l’inLé-rieur de l’aimant a pour
expression générale
Or
l’équation
deLaplace appliquée
aupotentiel U,
dont03B1,03B2,03B3
sont les dérivées
premières changées
designe,
donnedonc
Cette dernière
équation, identique
àl’équation (9), exprime
que293 la distribution du
magnétisme
dans 1/aimantcst solénoidale. Il n’ya de
magnétisme
librequ’à la
surface de l’aimant.VII. Soit ’1 la normale menée en un
point
de la surface de l’ai-mant et
dirigée
vers l’intérieur. Lescomposantes
de la densité su-perficielle T
suivant les trois axes sontA, B, C,
c’est-à-dire que.diaprés
leséquations (16),
Le
potentiel
Q dû à cette aimantalioii(équation 6)
c;Lrepré-
sente par
La valeur Q est
partout
finie etcontinue,
et obéit à1 équation
deLaplace
aussi bien à l’intérieur de l’aiinantqu’à
l’extérieur.Distinguons
par un accent la valeur de fà en dehors del’aimaii t,
et
désignons
par v’ la normaledirigée
vers l’extérieur dela surface;
on doit avoir à la surface même de l’aimant
et,
d’après
un théorème connu,d’après
leséquations (17), (15) et (12),
ou encorePosons
at supposons,
pourplus
degénéralité, que le
milieului-même
magnétique et
que le coefficient d’induction que ceriseest k’, d’où.
Les
quiantités
03BC et 03BC’s’appellent capacités inductives magnétiques
294
de 1 aimant et du milieu. Cette dernière est
égale
à Iquand
le mai-lieu est de l’air.
L’équation (19)
se transforme par l’introduction des coeffi- cient 03BC et03BC’
etpeut
s’écrireCette
équation
ne diffère del’équation (19)
que par l’introduc- tion de la sommedU dv
+
dV dv’, identiquement
nulle et par l’introduc- tion des termes +4 03C0 k’ dO’ dv’
+4 03C0 k’ dV dv’ qui s’annulent quand
onfait k’=0
VIII. Pour déterminer le
magnétisme
induit dans un corps ho-mogène
etisotrope
limité par une surface S et soumis à des forces extérieures dont lepotentiel
V estdonné,
il faut trouver deuxfonctions Q et 03A9’ satisfaisant aux conditions suivantes :
il A l’intérieur de la surface
S,
la fonction 03A9 doit êtrefinie,
continue et obéir à
l’équation
deLaplace.
2° En dehors de la surface
S,
la fonction 03A9’ doit être finie etcontinue;
elle doit s’annuler à une distance infinie et elle obéit àl’équation
deLaplace.
3° En
chaque point
de la surface on doit avoir Q=03A9’,
etl’équa-
tion
(ip)
ou son.équivalente, l’équation (21),
entre les dérivées de Qet de
Qf,
doit être satisfaite.SUR LE MAGNÉTISME INDUIT D’UN ELLIPSOIDE
CREUX;
PAR M. A.-G. GREENHILL.
Poisson a résolu le
problèmes
de l’inductionmagnétique
d’unemasse de fer doux limitée par deux
sphères concentriques
Sous l’action de forcesmagnétiques quelconques,
et aussi celui de l’in- duction d’unellipsoïde plein, placé
dans unchamp magnétique,
uniforme.
Guidés par ses méthodes