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Submitted on 1 Jan 1873
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Détermination expérimentale de la quantité de magnétisme d’un aimant ou d’un électro-aimant
rectiligne
A. Cazin
To cite this version:
A. Cazin. Détermination expérimentale de la quantité de magnétisme d’un aimant ou d’un électro-aimant rectiligne. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.134-139.
�10.1051/jphystap:018730020013401�. �jpa-00236821�
I34
Reinat-qite
Il. - La solutionapprochée
de Watt se trouve aussidans la
fig. 3 ;
car on serappelle
que la courbe àlongue
inflexionde Watt est le lieu du milieu d’une droite de
longueur
constantequi
se meut entre deuxcirconférences;
or la droite MC et la droite MBs’appuient
sur les deux circonférences décrites de 0 etde A comme centres avec OB et AM pour rayons ; donc le milieu de
ces droites décrit la courbe à
longue
inflexion.M.
Bourdin,
ancien élève del’École Polytechnique, ingénieur
àParis ,
vient de faire construire sur ceprincipe
un compas aveclequel,
la distance MA étant variable àvolonté,
on peut décrire des droites ou descirconférences, particulièrelnent
des circonfé-rences de
très-grand
rayon; il suffit pour cela deprendre
MA d’unegrandeur
peu différente de OA.DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DE LA QUANTITÉ DE MAGNÉTISME
D’UN AIMANT OU D’UN ÉLECTRO-AIMANT RECTILIGNE;
PAR M. A. CAZIN.
(Société de Physique; séance du y mars 1873.)
La métliode que
j’emploie,
pour mesurer laquantité
demagné-
tisme et la distance
polaire
d’unaimant,
m’apermis
de résoudre leproblème
suivant :Exprimer
laquantité
denlagnétis1Jle
ap-pliquée
àchaque pôle
d’ unélectio-aimant,
dont le noyau est un tube def er dépassant
la bobine, enfonction
de quatre va- nables :l’épaisseur
e et le rayon r du tube, l’intensité i du cou-rant, le nombre S des
spires
de la bobine.Les résultats
généraux
de mesexpériences
peuvent s’énoncercomme il suit :
10 La bobine n’a pas d’autre influence que celle du nombre des
spires, lorsque
le noyaudépasse
suflisammcnt labobine ;
on peut le démontrerthéoriquement
pour un noyau indéfini.2° Le
magnétisme
ne croît pas indéfinimentquand
on fait croîtrel’intensité du courant, de sorte
qu’il
y a une limited’aimantation;
ce fait est
déjà
connu.3° Le
magnétisme
croit presqueproportionnellement
àl’épais-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020013401
seur
lorsque
celle-ci est inférieure à 2millimètres,
et elle croittrès-peu
avecl’épaisseur quand
celle-ci a atteint une certaine va-leur croissante avec
l’intensité,
et voisine de 5 millimètres.4° Le
magnétisme
croît avec le rayon du noyau, sansdépasser
une certaine valeur
qui dépend
des autres variables.On a reconnu en outre
qu’un
faisceau de fils de feracquiert
moinsde
magnétisme qu’un
tube de mêmepoids,
de mêmelongueur,
demême diamètre extérieur.
Ènfin le fer
déposé
parélectrolyse acquiert
dans une bobine lamême
quantité
demagnétisme
que le fer laminé de mêmeépaisseur,
dans les mêmcs
circonstances ;
d’où il résulte que la structure du fer n’a pas d’influence sur lemagnétisme temporaire.
Formule.- Voici la formule
empirique qui
donne laquantité
de
magnétisme
en fonction des quatre variablesindépendantes :
Pour des noyaux de 40 centimètres au moins de
longueur,
et desbobines de 16 centimètres de
longueur
auplus,
on a, avec les unitésadoptées,
Ces deux dernières constantes
paraissent
nepoint changer
avecla
longueur
de labobine,
tant que le noyau ladépasse
deplusieurs
centilnètres .
Dans la
formule,
l’arc est évalue ensecondes ;
L’unité de
force
est ledécigramn2e à
Paris;L’unité de
longueur
le déciinèti-e;L’unité de
Inagnétisme
celuiqui, appliqué
en unpoint
etagis-
sant sur une
égale quantité appliquée
en un autrepoint
à la dis-tance d’ un décinètre,
produit
une force d’undécigramnie;
Enfin l’unité de courant celui
qui dégage
unmilligramme d’hy- drogène
en une seconde, endécomposant
l’eau.Les unités
précédentes
sontpréférables
à celles deGauss,
aupoint
de vuepratique,
parce que ces dernières différent trop des unitésusuelles,
pourqu’on
sereprésente
aisément leurgrandeur.
I36
Elles ont aussi l’inconvénient de donner des nombres énormes pour les
quantités
demagnétisme
habituelles. Ainsi un aimant ordinaire dontje
me suis servi avait unequantité
demagnétisme
avec les unités de
Gauss,
et ,avec les unités
proposées.
Il est d’ailleurs aisé de passer d’une unité à l’autre. On trouvera
dans un Mémoire des Annales de Chimie et de
Physique,
4esérie,
t.
XXVIII,
p.145,
desexemples
de conversion.Méthode
expénimentale.-
Un conducteurvoltaïque,
forméd’un fil de métal
isolé,
enrouléplusieurs
fois sur lui-même en formed’anneau
circulaire,
estplacé
horizontalement. L’axe defigure
del’aimant ou de l’électro-aimant est vertical et passe par le centre
de l’anneau. On doit mesurer l’action
électromagnétique qui
estdéveloppée par le
courant entre l’anneau et l’ aimant.Pour déterminer le
magnétisme
d’un aimantordinaire,
on lesuspend
verticalement à labalance,
onplace
l’anneau au-dessouset l’on mesure l’action
électromagnétique répulsive
en unités depoids.
Pour un aimant
très-lourd,
ou unélectro-aimant ,
onsuspend
l’anneau à une balance
particulière
et l’onplace
l’aimant au-des-sous : on mesure encore avec des
poids
la forcerépulsive.
La balance
électrodynamique
se compose essentiellement de deux fléaux de balance liés entre euxinvariablement,
et isolés l’un de l’autre. Les deux couteauxdisposés
enligne
droite reposent respec- tivement sur deuxplans d’acier, auxquels
aboutissent lesrhéopliores.
Le conducteur annulaire sur
lequel
doitagir
l’aimant estsuspendu
à 1 une des extrémités de ce double
fléau,
defaçon
que le courantentre par l’un des
fléaux,
passe dans le conducteur annulaire et sort par le second fléau.Le lecteur trouvera la
description complète
de cetappareil
dansle tome 1 des Annales de Chinzie et de
Physique;
1864(Mémoire
sur l’évaluation des forces
électrodynamiques
en unités depoids).
L’anneau est formé de 50 tours de fil de cuivre
isolé, noyé
dansla résine. La section du tore ainsi constitué est un carré de i 2 milli- mètres de côté. Le rayon moyen R de l’anneau est de i
o6mm,
3 .I37
Quand
onopère
avec unélectro-aimant,
on a deuxpesées
àfaire : l’une mesure l’action de la bobine sans noyau ; l’autre celle de la bobine avec noyau. En retranchant le
premier poids
du se-cond,
on a la forceélectromagnétique
queje désignerai
par F dans les formules suivantes.Il est
indispensable
ou d’éviter que l’anneau modifie lemagnétisme
de l’aimant que l’on
étudie,
ou de tenir compte de cette modifica- tion. On diminue cette influence enplaçant
l’aimant leplus
loinpossible
del’anneau,
et l’on reconnaîtqu’elle
estnégligeable
par leprocédé
suivant :Quand
on renverse le sens du courant, on obtient une attractionau lieu d’une
répulsion,
et la forceélectromagnétique
doit être lamême dans les deux cas. Si l’influence n’est pas
négligeable,
la forcerépulsive
est inférieure à la forceattractive
en prenant la moyenne de ces deuxobservations,
on tient compte de l’influence considérée.Il est vrai que la mesure de l’attraction est moins facile que celle de la
répulsion,
à cause de l’instabilité del’éduilibre ;
néanmoinson peut en faire usage, parce que la correction est faible.
Dans les
expériences
faites avec lesélectro-aimants,
on peut semettre à l’abri de l’action de la terre et de celle de l’anneau sur le noyau, et aussi du
magnétisme
permanent de ce noyau par le pro- cédé suivant :Un conducteur
annulaire,
semblable à celui de labalance,
estdisposé
au-dessous del’électro-aimant,
et sert de compensateur.On fait passer le courant dans ces deux anneaux en sens
opposés,
defaçon qu’ils
exercent, sur le noyauplacé
entre eux, des actions con- traires.Pour établir la
compensation
de toutes les actionsperturbatrices,
on
remplace
dans le circuit la bobine par un fil de mêmerésistance ;
on
place
en bas lepôle
austral actuel du noyau, du aumagnétisme
permanent, afin que les effets du
magnétisme
terrestre et du ma-gnétisme
permanents’ajoutent,
et l’on fait passer le courant dans les deux anneaux dans un senstel,
que celui de la balance soit attiré par le noyau.Les forces
électromagnétiques
mises enjeu
sont alors celle dumagnétisme produit
par la terre, celle dumagnétisme
permanent, celle dumagnétisme
induit par l’anneau de labalance,
celle du ma-gnétisme
induit par l’anneau compensateur, et enfin il y a l’actionI38
électrodynamique
des deux anneaux. Le sens des troispremières
estcontraire à celui des deux dernières. En
plaçant
l’anneau com-pensateur à une hauteur
convenable,
on établitl’équilibre
entretoutes ces
forces,
et tout se passe comme si le noyau était à l’état naturel.Le compensateur étant
réglé,
on fait passer le courant dans la bobine dans un senstel,
que l’anneau de la bobine soitrepoussés
laforce
répulsive
observée n’aplus
besoin de correction. Retranchant de cette force celle de la bobine sans noyau, on a l’e1fet dunlagné-
tisme
temporaire total, développé
par le courant de la bobine.Soient :
F la force
électromagnétique;
i l’intensité du courant
qui
traversel’anneau;
n le nombre des tours du fil de cet anneau;
d la distance du milieu de l’aimant au centre de
l’anneau;
R le rayon moyen de
l’anneau;
m la
quantité
demagnétisme appliquée
àchaque pôle;
l= 2 a la distance des deux
pôles ;
k un coelicient
dépendant
des unitésadoptées.
En
appliquant
la formule connue de l’action d’unpôle
sur unélément de courant
ou a
ou
bien,
enremplaçant
laparenthèse
parP,
fonction de a etd,
Si l’on fait varier la distance
cl,
on aura une secondeéquation
d’où l’on tire
I39 Si la variation de la distance est assez
petite
pour que la valeur de a soit sensiblement la même dans les deux cas, il suiit de mesurerdirectement
F, F’, d
etd’,
et de connaîtreR,
pour que l’onpuisse
tirer a de
l’équation (5),
en la résolvant par tâtonnements.On tire ensuite m de
l’équation (2) lorsque k
est connu.Détermination de la constante k. - On a mesuré m et a pour
un barreau aimanté par la méthode de Pouillet
(Comptes
rendus deL’Académie des Sciences, 2 novembre
1868); puis
on asuspendu
cet aimant verticalement à la balance
ordinaire,
au-dessus du centrede l’anneau
horizontal,
et l’on a mesuré en unités depoids
la forceélectromagnétique.
Toutes lesquantités
de la formule(2)
étantconnues
excepté k,
on en tire cette dernière.On a trouvé
k=0,97.
Il résulte de la formule
(i)
que la constante k estla force
élec-tromagnétique
exercée eJ2tne unpôle
ayant l’unité demagné-
tisme et un conducteur
rectiligne indéfini,
traversé par l’unité de courant., et situé à une distance dupôle
double de l’unité.W.-B. CARPENTER. - Report on scientific researches carried on during the months
of August, September and October I87I, in H.-M. Surwey-Ship Shearwater (Rapport
sur les recherches scientifiques faites à bord du Shearwater en août, septembre et
octobre I87I).
Dans un
précédent article,
M.Lespiault,
rendant compte du rap- port de M.Carpenter, regrettait
que le défautd’espace
ne luipermît
pas de citer
quelques
tableauxnumériques,
etd’appuyer plus
lon-guement sur
quelques parties
de ce Mémoire siplein
de faits. Nousy revenons
aujourd’hui
pour insister sur lespoints qui
peuventplus particulièrement
intéresser lesphysiciens.
Le
poids spécifique
de l’eau de mer, en différelltsendroits,
étaitun des éléments
qu’il importait
leplus
de déterminer. Sur un vais- seau,l’usage
des méthodes ordinaires était difficile et nepouvait
con-duire
qu’à
des résultatsincertains;
aussi M.Carpenter
a-t-il effectuétoutes ses mesures au moyen de boules convenablement