HAL Id: jpa-00237395
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Submitted on 1 Jan 1878
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Sur les variations que subit l’aimantation d’un barreau d’acier quand on fait varier sa température
J.-M. Gaugain
To cite this version:
J.-M. Gaugain. Sur les variations que subit l’aimantation d’un barreau d’acier quand on fait varier sa température. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.186-190. �10.1051/jphystap:018780070018601�.
�jpa-00237395�
I86
glace
AB. Les deux faisceaux interférentstraversaient,
l’un laglace CD,
l’autre laglace
C’D’.Quand
lesglaces
mobiles avaient été amenéestrès-près
de laglace fixe,
on introduisait entre AB et CD une goutte de dissol-vant et entre AB et C’D’ une goutte de dissolution. On éclairait
avec la lumière solaire et l’on
réglait
lesfranges.
Pointant alors la lunette sur une raie connue, onagissait
sur la vis pour faire varierl’épaisseur
des deux couchesliquides
que lesphénomènes capil-
laires maintenaient entre les
glaces.
Oncomptait
le nombre defranges qui passaient
sous le fil du réticule pour undéplacement
donné de la vis. Cette
expérience
donne directement la différenceentre les indices de la dissolution et du
dissolvant,
etpermet
d’é- tudier ladispersion
desliquides
colorés.Cette
méthode,
d’uneapplication
moins facile que laprécé- dente,
m’acependant
conduit à des résultats semblables dans lecas d’une solution de
permanganate
depotasse.
En
résumé,
toutes cesexpériences,
exécutées au laboratoire de M.Mascart,
sont venues confirmer les résultats obtenusdéjà
par MM. LeRoux,
Christiansen et Kundt.SUR LES VARIATIONS QUE SUBIT L’AIMANTATION D’UN BARREAU D’ACIER QUAND ON FAIT VARIER SA
TEMPÉRATURE;
PAR M. J.-M. GAUGAIN.
1.
Lorsqu’un
barreau d’acier a été aimante à unetempérature
très-élevée
(de 4000 à: 500°)
etqu’on
le laisserefroidir,
sonmagné-
tisme ne s’abaisse pas
seulement,
mais il devient tout à faitnul
etfinit par
changer
designe ;
de sorte que, si le barreau a été aimanté à chaud dans un certain sens, il se trouve aimanté en sens inversequand
il est revenu à latempérature
ordinaire.Alors,
si on le chauffe de nouveau, lemagnétisme inverse, qui
esttoujours
assezfaible,
s’anéantit et l’on voitreparaître
lemagnétisme primitif,
don t la valeur estgénéralement plus
considérable.Quand
le barreau se
refroidit,
on obtient deschangements
designe
in-verses ; ces interversions de
magnétisme peuvent
êtrereproduites
un
grand
nombre de fois sur lemème barreau,
sansqu’il
soit né-cessaire de le réaimanter.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070018601
I87
Réciproquement
un barreauqui
a été aimanté à froid et que l’onporte
à unetempérature
élevéepeut présenter
à cettetempérature
une aimantation inverse de celle
qu’il
a reçue à froid.J’ai constaté ces divers
changements
designe
sur untrès-grand
nombre de
barreaux,
les uns en acier fondu deSheffield,
les autresen acier doux de la marque
Petin-Gaudet ;
les uns et les autresavaient été
préalablement
chauffés ungrand
nombre de fois aurouge-cerise et jamais
aucun d’eux n’avait ététrempé.
2. Pour
expliquer
les fails queje
viensd’exposer, je
suppose que les barreauxqui présentent
lesphénomènes
d’interversion dont ils’agit
renferment à la fois deux couches demagnétisme contraire , qui
sont différenmnent modifiées par les variations detempérature
que l’on fait subir au barreau. Cettehypothèse
m’aconduit à exécuter des recherches assez étendues sur l’aimantation d’un
système
formé d’un tube d’acier et d’un noyau de même mé- talremplissant
le vide dutube ; je
vaisindiquer
lesprincipaux
résultats
auxquels
ces recherches m’ont conduit :Si l’on
introduit,
à latempér ature ordinaire,
dans un tubed’acier
aimanté,
un noyaucylindrique
de même métal àl’étatneutreet
qu’on
retire celui-ci au bout dequelques instants,
on le trouvefaiblement aimanté dans le même sens que le tube. Mais
si, après
avoir
placé
le noyaucylindrique
dans letube,
on échauffe le sys- tème avec unelampe,
de manière àporter
satempérature
à 3oo’environ, qu’on
le laisse refroidir etqu’après
le refroidissementon
sépare
le tube du noyau, on trouve que le tube aperdu
unegrande partie
de son aimantationprimitive
et que le noyau apris
une aimantation inverse.
On obtient des résultats tou t à fait
analogues
à ceuxque je
viensd’indiquer lorsqu’on
introduit dans un tubed’acier,
à l’état neutre,un noyau de même métal
aimanté ;
si l’onopère
à latempérature ordinaire,
letube, lorsqu’on le sépare du noyau,
se trouve aimantédans le même sens que
lui ; quand,
aucontraire,
on échauffe le sys-tèine et
qu’on
nesépare
le tube du noyauqu’après
le refroidisse- ment, on trouve que le tube apris
l’aimantation inverse.Pour que l’échauffement du svstème
développe
dans l’une deses
parties (tube
ounoyau)
lemagnétisme
inverse dont il vient d’êtrequestion,
il n’est pasindispensable
que cettepartie
soit àI88
l’état neutre. Si les deux
parties
sont aimantées dans le luême sens, maisinégalement,
etqu’il
existe une différence suffisante entreleurs
aimantations,
laplus
faible de ces aimantations est inter- vertigelorsqu’on
échauffe leSJrSlème.
3. Maintenant considérons le cas où
le sJ’stènle
est aimanté par leprocédé
d’Elias : si l’aimantation s’exécute à latempérature
ordi-naire,
on trouve que le tube et le noyauséparés
l’un de l’autresont aimantés dans le même sens ; c’est un fait que M. Jamin a constaté
(Coi7îl)tes rendus,
I5 février1875).
On obtient encorele même résultat
lorsqu’on
aimante lesystème
à unetempérature
élevée
(de
3000 à400°)
etqu’on sépare
le tube du noyau im- médiatementaprès
l’aimantationeffectuée ;
maisquand, après
avoir aimanté le
systèm2e
àchaud,
on laisse refroidir le tube et le noyau en contact l’un avecl’autre,
on trouve,lorsqu’on
lessépare après
le refroidissementcomplet, qu’ils
sontgénéralement
aimantésen sens inverse l’un de l’autre : ce n’est que dans un cas
particu-
lier
qu’ils
sont aimantés dans le même sens ; lesigne
de l’aiman- tation varie avecl’épaisseur
dutube,
la force coercitive de l’acieret l’intensité du courant dont on s’est servi pour
développer
l’aiman-tation.
J’ai exécuté une série
d’expériences
sur des tubes dont lesépaisseurs étaient 1 4,1 2,3 4
et 1 mm; tous ces tubes avaient IOmm de diamètre extérieur et environ 300mm delongueur ;
ils avaient été tirés etfabriqués,
ainsi que les noyauxqui
lesremplissent,
avecl’acier
qu’on
connaît dans le commerce sous le noir d’acier doux Petin-Gaudet.Le tableau suivant contient les résultats obtenus en
opérant
surle tube de ¡mm.
Les nombres inscrits dans la colonne
marquée
1représentent
les intensités des courants dont
je
me suis servi pour effectuer l’ai- mantation.I89 Les lettres 1BI et M’
désignent respectivement
les valeurs des aimantations du noyau et du tubelorsque
celles-ci sont mesuréesimmédiatemlent
après
l’aimantationeffectuée,
avant le refroidisse-ment.
Les lettres 7n et mL’
désignent respectivement
les valeurs des ai- mantations du noyau et, dutube,
mesuréesaprès
le refroidissement dusystème.
Je considère comme
positive
l’aimantation directe et commenégative
l’ainiantationinverse; j’appelle
aimantation clirecte cellequi
seraitcommuniquée
par le courant à latempérature ordinaire,
soit au
tube,
soit au noyau.A l’inspection
dutableau,
on voi t que lemagnétisme
7n dunoyau inverse pour les courants faibles
3,5
et7,3
devient directquand
l’intensité du courant augmente etqu’au
contraire l’aiman- tation in’ dutube,
directe avec les courants3,5
et7,3,
devientinverse pour des courants d’intensité
plus grande.
Ces résultats peuvent être
regardés
comme laconséquence
dufait
plus simple
quej’ai signalé
dans le numéroprécédent.
Il ré-sulte,
eneffet,
du tableau ci-dessusqu’avant
le refroidissement dusystème
le noyau et le tube son t aimantés dans le même sens, que l’aimantation initiale M’ du tubel’emporte
sur celle du noyau tant que le courant est faible etqu’au
contraire l’aimantation 81 du noyaul’emporte
sur celle du tubelorsque
l’intensité du courantdépasse
une certaine limite.D’après cela,
c’est lemagnétisme
dunoyau
qui
doit être intervertipendant
lerefroidissement,
dans lecas des courants
faibles
et c’est au contraire lemagnétisrne
dutube
qui
doit subir l’interversion dans le cas des courantsplus énergi ques .
Quant
auxrapports
degrandeurs
différentesqui
s’établissententre les deux aimantations M et
M’,
suivant que le courant estplus
ou moinsintense,
on peut s’en rendrecompte
en partant de ceprincipe posé
par 81.Jamin,
que le courantpénètre
à uneprofon-
deur d’autant
plus grande qu’il
estplus énergique.
Les
expériences
exécutées sur les tubesde 1 4,1 2 et 4
de milli-mètre m’ont donné des résultats tout à fait
analogues
à ceux queje
viens
d’exposer.
4.
Maintenant, lorsqu’on
aaimanté,
à unetempérature
élevéeun
système
formé d’un tube et d’un noyaud’acier,
etqu’on
leI90
laisse refroidir sans le
diviser,
son aimantation subittoujours, pendant
lerefroidissement,
une diminutionconsidérable ;
mai squelquefois
cette aimantation s’affaiblit sans cesser de rester di- recte, etquelquefois
ellechange
designe après
être devenue nulle.Dans le
premier
cas un réchauffement dusystème
neproduit qu’une
recrudescenced’aimantation ;
dans le second cas l’aimanta- tion est intervertie par le réchauffement et redevient directe à unecertaine
température.
Leschoses,
comme on levoit,
sepassent
absolument delà même manière quelorsqu’on opère
sur un bar-reau
plein n° 1).
Or,
pour unS)’stè17ze
formé d’un tube et de son noyau, on nepeut guère
douter que l’interversion dumagnétisme
ne soit due à l’ai-mantation inverse du
tube ;
ilparaît
doncprobabl’e
que, pour un barreauplein,
la même interversion estégalement
due à lapré-
sence d’une couche de
magnétisme
inverse résidant dans une cer-taine
partie
du barreau.5. Dans le cas d’un
SJÍstèlne
lès modifications que la chaleur faitéprouver
soit aumagnétisme
direct du noyau, soit aumagné-
tisme inverse du
tube, dépendent
de latempérature
àlaquelle
a étédéveloppée l’aimantation ; lorsque
cettetempérature
estcomprise
entre 3ool et
400°,
le réchauffement dusystè7iie
augmente lemagnétisme
diiect du noyau en mêmetemps qu’il
diminue le ma-gnétisme
inverse du tube. Ces deux modifications tendent l’uneet l’autre à
augmenter
l’aimantation dusystème
et rendentcompte
des résultatsindiqués
dans le numéroprécédent.
PHOTOGRAPHIE DU SOLEIL;
PAR M. JANSSEN,
Directeur de l’Observatoire d’Astronomie physique de Meudon.
Jusqu’ici
laPhotographie solaire,
considérée comme moyen dedescription
de la surface del’astre,
est restée très-inférieure à l’observationoptique
dans lesgrands
instruments.En étudiant les conditions dans
lesquelles
lesphotographies
solaires étaient obtenues