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Étude des configurations impaires 4f6 6s6p et 4 f55d6s2 de Sm I

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(1)

HAL Id: jpa-00206710

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206710

Submitted on 1 Jan 1968

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Étude des configurations impaires 4f6 6s6p et 4 f55d6s2 de Sm I

Annik Carlier, Jean Blaise, Marie-Gabrielle Schweighofer

To cite this version:

Annik Carlier, Jean Blaise, Marie-Gabrielle Schweighofer. Étude des configurations impaires 4f6 6s6p

et 4 f55d6s2 de Sm I. Journal de Physique, 1968, 29 (8-9), pp.729-738. �10.1051/jphys:01968002908-

9072900�. �jpa-00206710�

(2)

729.

ÉTUDE

DES

CONFIGURATIONS

IMPAIRES

4f6 6s6p

ET

4f55d6s2

DE Sm I

(1)

Par ANNIK

CARLIER, JEAN

BLAISE et MARIE-GABRIELLE

SCHWEIGHOFER,

Laboratoire Aimé-Cotton, C.N.R.S., 91-Orsay.

(Reçu

le 17

janvier 1968.)

Résumé. 2014 De nombreux niveaux de Sm I ont été identifiés à l’aide de leur

déplacement isotopique

et de leur facteur de Landé. Les calculs

théoriques

des

énergies

et des facteurs de Landé des niveaux de l’ensemble des

sous-configurations 4f6(7F) 6s6p

+

4f5(6H2014 6F) 5d6s2

ont

permis l’interprétation

de 127 niveaux

expérimentaux

avec un écart

quadratique

moyen

de 105 K. Les vecteurs propres, donnés dans le

couplage

LS, montrent le

mélange

de 4f6

6s6p

et 4f55d6s2 dès 18 000 K. Les valeurs des

paramètres

d’interaction

électrostatique

et de

spin-

orbite ont été

ajustées

par la méthode des moindres carrés.

Abstract. 2014 A number of levels of Sm I have been identified with the

help

of their

isotope

shift and Landé

g-factor.

The theoretical calculation of the energy

eigenvalues

and the Landé

g-factors

of the levels of the

sub-configurations 4f6(7F)6s6p

+

4f5(6H2014 6F)5d6s2

taken

together,

has allowed the

interpretation

of 127 observed levels with a r.m.s. error of 105 K. The

eigenvectors, given

in the

LS-coupling,

show the mixture of

4f66s6p

and

4f5 5d6s2 beginning

at 18 000 K. The values of the

parameters

of electrostatic and

spin-orbit

interaction have been fitted

by

the

least-squares

method.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 29, AOUT-SEPTEMBRE 1968, F

I.

Introduction.

- Nous avons

entrepris

en 1965

la classification des

spectres

d’arc et d’etincelle du samarium. Les nombres d’onde de 1 800 raies de 152Sm ont ete mesures avec un S.I.S.A.M. cou-

vrant le domaine

0,8-2,5

microns

[1]

et

l’interpr6-

tation des structures Zeeman

photographiées

dans la

region

3 000-9 000

A

avec le

spectrographe

Paschen-

Runge d’Argonne

National

Laboratory

est en cours

[2].

Des

qu’un

certain nombre de resultats

experimentaux

ont ete

obtenus,

nous avons commence 1’6tude th6o-

rique

de

plusieurs configurations

de Sm I et Sm II

[3],

ce

qui

nous a

deja permis

d’identifier un certain nombre de niveaux.

R6cemment a paru une etude

th6orique

de la sous-

configuration 4 f6(7F)6s6p

de Sm I par Racah et Ga- niel

[4], publi6e

un an

apr6s

la mort du

regrett6 professeur

Racah. Cette etude repose sur la classifi- cation d’Albertson

[5], [6],

basee

uniquement

sur

l’application

du

principe

de

combinaison,

et elle

ignore

les resultats fournis par 1’6tude des

d6place-

ments

isotopiques

par Brix

[7]

et par

Striganov,

Katu-

lin et Eliseev

[8].

Comme nous

disposons

maintenant

des facteurs de

Land6 g

de tous les niveaux connus, il

nous a paru int6ressant de

reprendre

1’6tude

th6orique

des niveaux

impairs profonds

de Sm I.

II.

Etat

antdriehr de la classification de Sm I. - En

1935, King [9] s6para

les spectres d’arc et d’6tin-

(1)

Cette etude a ete subventionn6e en

partie

par la Direction des Recherches et Moyens d’Essais.

celle du samarium en classant les raies en fonction de leur

temperature

d’emission dans un four. Ce travail

couvre la

region

2 910-8 718

A.

L’ann6e

suivante,

Paul

[10]

observa le

spectre d’absorption

du samarium

entre 2 503 et 8 302

A.

Ces résuItats furent imm6dia-

tement utilises par Albertson

[5], [6] qui

r6ussit à

identifier les deux

multiplets 4 f 6

6s2 7F et

4f 6

6s7s 9F et

trouva 180 niveaux

impairs

dont 28 furent identifies a la triade de termes

4 f 6 6s6p 9G, F,

DO et les autres

attribués aux

configurations 4 f 6 6s6p, 4f55d6S2

ou

4f 6 5d6p.

En

1949,

Brix

[7]

mesura le

deplacement

isoto-

pique

152Sm-154Sm de 87 transitions dont 80 etaient class6es et aboutissaient au

multiplet

fondamental 7F.

Il observa des

d6placements isotopiques compris

entre

- 44 et + 53 mK

(2)

et suivant que le

deplacement isotopique

des raies etait

n6gatif (deplacement

du

niveau

sup6rieur plus petit

que celui du

fondamental)

ou

positif,

il les attribua aux transitions

Il

confirma,

avec

quelques corrections,

les classifi-

cations

propos6es

par Albertson et trouva 4 niveaux

impairs

nouveaux. Le travail de Brix a ete la

premiere application systematique

du

dépIacement isotopique

a la classification des

spectres.

11 a ete confirm6 et 6tendu par

Striganov et

al.

[8] qui

mesur6rent avec

des

isotopes s6par6s

les

d6placements isotopiques

de

59 raies dont 46

deja

6tudi6es par Brix.

(2)

1 K = 1 cm-1.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002908-9072900

(3)

Grace a 1’effet Zeeman et a la connaissance du

spectre infrarouge,

nous avons pu faire progresser

rapidement

la

classification, mais,

comme seuls des résuItats

pr6liminaires

ont ete

publi6s [2],

nous allons

indiquer

les

principaux

résuItats obtenus.

III. Rdsultats obtenus par l’étude de l’eftet Zeeman.

- Cinquante

niveaux

pairs

nouveaux ont 6t6 trouv6s

parmi lesquels

40

appartiennent

a la

configuration 4f65d6s qui

debute a 10 801 K avec le niveau

9H1,

3 sont des niveaux 6lev6s de

4 f 6 6s2

et 7 constituent un des deux

septuplets 4f66s7s7P.

La

plupart

des niveaux

impairs

trouv6s par Albert-

son

[5],

,

[6]

ont ete

confirm6s,

mais

plusieurs

nombres

quantiques J

ont ete modifies d’une unite. Toutes les raies dont le

dépIacement isotopique

a ete mesure

par Brix

[7]

ou par

Striganov et

al.

[8]

sont maintenant

class6es et les 4 niveaux trouv6s par Brix ont ete confir- m6s. Les facteurs de

Land6 g

ont ete mesures pour les 64 niveaux

pairs

et les 371 niveaux

impairs

actuel-

lement connus.

La connaissance des valeurs

de g et,

pour 68 niveaux

impairs,

des

dépIacements isotopiques,

a

permis

d’iden-

tifier tous les niveaux

pairs

et un

grand

nombre de ni-

veaux

impairs.

Comme 1’avait reconnu Albertson

[6],

le niveau

impair

le

plus profond

est

4f6 6s6p 9GO 0

situ6 a 13 796

K,

mais

de i == 1 A j == 7

toutes

les

designations

9GO et 9F° doivent etre

6chang6es

et

le niveau

9Gg

se trouve a 19 138 K au lieu de 19 758 K.

Le

premier

niveau attribue par Brix a

4 f 5 5d6s2 (18

075

K, J

=

2)

a un g de

0,410

et doit etre iden-

tifié avec

7HO.

Nous n’avons pas encore pu trouver le

multiplet 7Ko,

le

plus profond

de cette

configuration, puisque

les transitions 7K° -->- 7F sont interdites et

qu’aucune

transition

4f5 5d6s6p --->- 4f5 5d6S2

n’a en-

core ete

trouv6e,

alors que ce

type

de transition est tr6s

frequent

dans le

spectre

d’arc du

plutonium,

homo-

logue

de Sm I dans la s6rie

5f [11] (3).

La

configuration 4 f 6 5d6p apparait

tres

rapidement :

son

multiplet

le

plus profond, 91°,

s’6chelonne entre

22 844 K

( J

=

2)

et 29 467 K

( J =10)

et se carac-

t6rise par des transitions tres intenses

(raies

de classe I

selon

King [9])

avec le

multiplet 4 f 6 5d6s 9H.

Un autre

multiplet

9I° debute a 25 808 K avec le niveau

9/g (g = - 0,220)

et

s’etend jusqu’a

33 808 K

( J

=

10, g

=

1,42)

Nous 1’avons attribue a la confi-

guration 4 f 5 5d2 6s

dont les

multiplets

les

plus

pro-

fonds,

9L° et

9KO,

n’ont pu etre

observes,

les

r6gles

de

selection interdisant les transitions entre ces

multiplets

d’une

part,

et

4 f 6 6s2 7F

ou

4 f 6 5d6s 9H

d’autre

part.

En dessous de 30 000

K,

nous constatons donc la

presence

d’au moins

quatre configurations impaires (4).

(3)

Dans Pu I ou le

septuplet

7KO est connu de

j

= 4

A j

= 8, aucune transition 7Ko --> 7F n’est observee.

(4)

Le terme 4f7

8SO 7/2

a 6t6 identifié r6cemment dans Sm II a 18 288 K. On

peut

donc

pr6voir

la

presence

des deux niveaux 4 f’ 6s

9S4

et

’S3

dans Sm I en dessous

de 25 000 K ; par contre, les autres niveaux de

4/7

6s

sont certainement tres 6lev6s.

Si les

premiers multiplets

de

chaque configuration

sont

facilement identifiables

grace

a leurs facteurs de Lande

caractéristiques,

il n’en est pas de meme des suivants

et nous allons voir l’aide que peut apporter la theorie pour clarifier la situation.

IV. Calculs

thdoriques.

- Nous savons que la

configuration impaire

fondamentale

4 f 6 6s6p

est

d’abord

perturbee

par

4f5 5d6S2 puis

par les deux

configurations 4f65d6p

et

4f55d6S2,

mais il n’est pas

possible

de

prendre

comme base de nos calculs 1’en- semble des

quatre configurations pr6c6dentes qui représenterait plus

de 37 000 niveaux

theoriques

et

n6cessiterait la

diagonalisation

de matrices dont l’ordre

peut

atteindre 10 000 environ. L’extension

th6orique

ainsi

obtenue,

c’est-A-dire 1’6cart

separant

le

plus

haut et le

plus

bas niveau

th6orique,

serait

tres

sup6rieure

a l’intervalle connu

exp6rimentalement.

Pour limiter nos bases de

calculs,

nous avons admis

qu’en premiere approximation

on

peut negliger

1’ac-

tion des niveaux suffisamment

6loign6s

de la

region

int6ressante et dans cette

premiere 6tape

nous avons

essay6 d’interpr6ter

l’intervalle 13 000-30 000 K par 1’6tude des

sous-configurations

base

qui repr6sente

186 niveaux

th6oriques.

Les troncatures de

4 f 6

et

4f 5

sont

justifi6es

par les considerations suivantes :

- D’une

part,

les resultats

expérimentaux [12]

montrent que les deux

multiplets

fondamentaux 6H

et 6F de la

configuration 4 f 5

de Sm IV sont distants

de 11 000 K des

multiplets sup6rieurs. Wybourne,

dans son etude

th6orique [13],

rend assez bien

compte

de cette

separation

et trouve que les vecteurs propres

correspondants

sont tres

proches

du

couplage LS,

par

exemple :

Cette

purete

LS

toujours sup6rieure

a 90

%

montre

l’indépendance

de ces deux

multiplets

par

rapport

aux

autres et nous nous sommes limites dans notre etude a la

partie

de

configuration

construite sur eux, soit :

- D’autre

part,

seul le

multiplet

fondamental 7F de la

configuration 4 f 6

de Sm III a ete trouve

experi-

mentalement

[14], [15].

La

th6orie, faite par

Ofelt

[16],

rend bien

compte

des resultats

experimentaux.

Le

multiplet

7F a une

purete

LS

comprise 6galement

entre 90 et 98

%

et le

multiplet

imm6diatement

sup6-

rieur serait un 5D situ6 15 000 K

plus haut,

donc bien

isol6 du

precedent.

Notons que la

position th6orique

du 5D de

4 f s

est

compatible

avec les

positions

des

derniers niveaux classes de Sm II et attribués à

4 f6(5D)6s.

Nous avons admis ce resultat et introduit

(4)

731

seulement dans nos calculs les niveaux construits sur

7F,

soit :

Ces

approximations

entrainent que les calculs n’au-

ront

plus

de sens au-dessus d’une certaine hauteur

et nous n’avons pas tenu

compte

de

4 f 6 5d6p

ni

de

4 f 5 5d26s.

Les m6thodes

employees

ont ete d6crites par Trees

[17]

et Racah

[18].

Nous avons choisi comme

couplage

limite de base le

couplage

LS

généraIisé :

et nous avons introduit dans nos calculs les

param6tres

d’interaction

electrostatique

et de

spin-orbite, port6s

au tableau II selon les notations habituelles. S

repré-

sente le

parametre

distance des deux

sous-configura-

tions

4f5(6H - 6F) 5d6s2 - 4f6(7P)6s6p, Dl repré-

sente la distance des

multiplets f 5 (sF) - f 5 (sH) .

Les

calculs ont ete faits a 1’aide d’une chaine de pro- grammes fonctionnant sur l’Univac 1107

d’Orsay.

Un

premier

programme calcule les matrices des coef- ficients des

param6tres,

les

suivants,

realises par

Y.

Bordarier, permettent

de faire les iterations succes-

sives n6cessaires pour

ajuster

les

param6tres.

Nous

avons

pris

comme

param6tres

initiaux de

4 f 6 6s6p

les

valeurs

publi6es

par Racah et Ganiel

[4].

Pour ceux

de

4 f 5 5d6s2

et de l’interaction de

configurations,

nous

nous sommes servis de resultats

pr6c6demment

obtenus

dans d’autres

configurations

de Sm III et des atomes

voisins

[19]. Apr6s quelques iterations,

nous avons

obtenu une bonne convergence des resultats.

V.

Interprdtation

des resultats. - Au

total,

127 ni-

veaux ont ete

interprétés

avec un bon accord entre

la theorie et

1’experience.

Les 6carts

quadratiques

moyens obtenus sont de 105 K pour les

energies,

soit

environ

6/1000

du domaine

d’energie interprété,

et

de

0,052

pour les facteurs de Lande g. Nous n’avons pas introduit dans ce dernier

calcul les g

des niveaux

perturb6s

par effet Paschen-Back local. Ces niveaux

sont

marqu6s

d’un

ast6risque

dans le tableau I. Ce tableau resume les

principaux résultats,

classes par valeur de

J;

on trouve ’ dans les

sept premi6res

co-

lonnes la valeur de

J, 1’energie

calcul6e

E,,, l’énergie

observee

Eo,

Fecart

energie observée-énergie

calcul6e

AE =

Eo

-

E,, les g

observes go,

les g

calcul6s par la

diagonalisation

g,,, et enfin le

deplacement isotopique

associ6 au niveau de la

façon

suivante :

Si X est le

deplacement isotopique suppose

constant

des niveaux de

f6 S2(7P),

la th6orie des effets d’écran

permet

de

prevoir

pour les niveaux de la

configura-

tion

f 5 ds2

un

deplacement isotopique sup6rieur

a

X,

soit X + oc, et pour les niveaux

de f 6 sp

un

deplacement

inf6rieur a

X,

soit

X -Bp.

Les

d6placements

pour les niveaux

melanges ( f 6 Sp -f - f 5 dS2)

seraient alors des valeurs intermediaires X + 8 se

rapprochant plus

ou

moins des valeurs extr6mes X + « et

X- p

selon

l’importance

des

composantes

de

chaque configuration.

Les transitions

f 5 dS2 -*f6 S2

doivent donc montrer un

deplacement isotopique X

+ oc - X = oc, de meme

les transitions

f6Sp -->f6S2

doivent montrer un d6-

placement - p

et les transitions

( f 5

dS2 +

f6 sp)

-->

f6 s2

un

deplacement

a avec

- p

S a en

n6gligeant

1’effet de masse

specifique.

Toutes les transitions dont le

deplacement

isoto-

pique

a ete mesure par Brix

[7]

et

Striganov et

al.

[8]

aboutissent au

multiplet

fondamental

f6S2(7F)

et le

dépIacement isotopique

de la raie est

6gal

h a : c’est

la valeur

qui

est

port6e

dans la colonne 7. La huitième colonne ou sont donnes les carr6s des trois

plus grandes composantes

LS montre

l’importance

de

des 18 000 K. Le

couplage

reel interm6diaire est assez

loin du

couplage

LS. Un essai de

couplage

nous a

montre

qu’il

etait

egalement

loin du

couplage Jj.

L’accord entre la

composition theorique

des niveaux

et les valeurs du

deplacement isotopique

associ6 est

g6n6ralement

assez

bon,

mais nous ne connaissons pas les

d6placements

des niveaux

sup6rieurs

a 23 000 K

et l’on voit sur le tableau I

qu’apparaissent

alors les

premi6res

difficult6s

d’interpretation.

Le domaine

d’6nergie interprété peut

donc se diviser en deux

regions

selon la

precision

des resultats :

a)

DE

"13 000

A 24 000 K ENVIRON. - L’intro- duction de

4 f 5 5d6s2

a

permis

d’obtenir un tr6s bon

accord entre la theorie et

1’exp6rience.

Tous les

niveaux ont ete

interprétés

sans

ambiguité.

Seuls les

multiplets

7,5K n’ont pas ete trouv6s

exp6rimenta-

lement pour la raison

indiqu6e plus

haut. Le

spectre

de Sm III a ete

analyse

r6cemment par

Dupont [15]

qui

a trouve le

septuplet 4 f6(7F)

et 36 niveaux de la

configuration 4f55d.

Il les a attribués aux termes

parents 4 f 5 (sH - sF - 6p ) .

11 est satisfaisant de

constater que l’ordre des niveaux construits sur 6H

et 6F est le meme que dans nos calculs sur Sm I.

On observe dans le tableau

I,

pour certains

couples

de niveaux

proches

de

m8me j

et de

composition voisine, quelques

interversions des valeurs

des g

cal-

cul6s. Des

diagonalisations

successives montrent que les

compositions

de ces

couples

de niveaux sont tr6s sensibles a de faibles variations des valeurs des para- m6tres. En

resume,

on

peut

dire que 1’ensemble de ces

résuItats montrent que la base

est suthsante mais n6cessaire pour

interpreter

les

niveaux les

plus profonds

du

spectre impair

de Sm I.

b)

DE 24 000 A 30 000 K ENVIRON. - Les dia-

grammes de Gotrian

(fig.

1 et

fig. 2)

montrent la

compIexité

du

spectre

et

I’apparition

de

multiplets n’appartenant

pas aux deux

sous-configurations

6tu-

di6es. Nous avons

essay6

de les identifier afin d’evaluer

l’importance

des

perturbations qu’ils apportent

et afin de n’introduire dans les moindres carr6s que les

(5)

TABLEAU I

RÉSULTATS DE

4f6(7P)6s6p

+

4f5(6H - 6F)5d6s2

(6)

ÉTUDE DES CONFIGURATIONS IMPAIRS 733

(7)
(8)

735

TABLEAU II

VALEURS DES PARAMHTRES RADIAUX

(en K)

(9)

FIG. 1.

(10)

737

FIG. 2.

niveaux

susceptibles

d’6tre bien

prevus

par nos

calculs,

c’est-a-dire

n’ayant

pas de

composantes importantes

sur les niveaux d’autres

configurations.

Les interac-

tions entre les diverses

configurations

sont des interac- tions

electrostatiques qui

ne connectent que des 6tats LS de meme nom. Les

multiplets

de meme nom

interagissent

donc

davantage,

les autres

interagissent

par effet de

m6lange.

Or les resultats de la classifica- tion montrent la

presence

de deux

multiplets 9I,

trois 9H et trois 7H

qu’on peut

attribuer aux confi-

gurations 4 f 6 5d6p

et

4 f 5

5d2 6s.

Leurs g caractéristiques

montrent

qu’ils

sont certainement tres purs LS ou

melanges

avec des

multiplets

purs LS de meme nom.

Mais les deux

sous-configurations

6tudi6es ne compor-

(11)

tent ni 9H ni 9I et leurs 7H tous identifies sont situ6s

plus

bas. Elles sont donc tres peu

perturb6es

par la

presence

des 8

multiplets precedents.

D’autres multi-

plets apparaissent ensuite, impossibles

a

interpreter

avec notre base et

qui perturbent

sans doute

beaucoup

les niveaux etudies. Aussi avons-nous identifi6 avec pru- dence les niveaux de

4 f6 (7F) 6s6p

et

4f5(6H -6P)5d6s2

situ6s dans cette

region.

Ceux pour

lesquels

nous

avions accord suffisant avec la theorie sur

1’energie

et

le g

ont ete introduits dans les moindres

carr6s,

d’autres dont nous connaissions les niveaux

perturba-

teurs ont ete seulement identifies et

port6s

au tableau I

en laissant vide la colonne r6serv6e a AE.

VI. Paramètres obtenus. - Le tableau II donne les nouvelles valeurs des

param6tres

de

4 f 6 6s6p,

leurs

6carts

types

et les anciennes valeurs obtenues par Racah et Ganiel. On voit que

G2

a

pris

un sens. Pour

obtenir une valeur convenable de

G4,

nous avons, dans les moindres

carr6s,

laisse alternativement

G2 ou G4 libre,

1’autre 6tant fixe. D’autre

part, G3( fs)

et

G1 ( ps)

ont

beaucoup

varie.

Gl(ps)

a diminue

apr6s

introduction de

4f-55d6S2,

alors que dans 1’6tude de Yb II faite par Racah

puis

par Mme Goldschmidt

et Y. Bordarier

[20]

il

augmentait lorsqu’on ajou- tait f n dp à fn sp.

Les

param6tres

faisant intervenir les electrons exterieurs au coeur In semblent tres variables selon le choix des

configurations

introduites dans les calculs.

Remarquons

toutefois que les

configurations

de

l’ytterbium

sont construites sur

f 14;

elles peuvent

donc etre calcul6es sans troncature, ce

qui

rend

plus significative

la variation du

parametre Gl(sp)

avec

l’interaction de

configurations.

Le tableau II donne

6galement

les valeurs des

param6tres

de

4f,55d6S2.

La discussion de la

region

24 000-30 000 K montre que ces valeurs sont certai-

nement entach6es d’interaction.

VII.

Conclusion.

- Cette etude a

permis

d’obtenir

une

premiere

evaluation des

param6tres

de

et de meilleures valeurs pour ceux de

4f6(7P)6s6p,

l’interaction entre les deux

sous-configurations

ne

pouvant pas etre

negligee.

Elle donne une

interpr6-

tation

plus

correcte des niveaux

profonds

et un

premier

essai

d’interprétation

des niveaux

plus

6lev6s. Pour am6liorer ces resultats et

interpreter

les niveaux

exp6-

rimentaux

sup6rieurs

dont nous

disposons,

il faudrait

remplacer

dans la base choisie

4j6(7P)6s6p

par

4 f ( F - 5D) 6s6 p

et

ajouter,

outre

4 f 5 (sH

-

6F) 5d6s2,

l’action de

4 f 6 (7F) 5d6p

et

4 f 5 (6H - 6F) 5d2 6s.

Cette

etude est

envisagée,

mais la taille des matrices obte-

nues pose des

probl6mes importants

de

temps

de calcul

et de

place

en machine. L’interaction

electrostatique

a des elements de matrices non nuls entre les termes

de meme nom d’une

configuration

ln. Elle

m6lange

donc fortement les trois 5D de la

configuration 4 f6

et

pour calculer la

sous-configuration 4 f 6 ( [7F], [5D] ) 6s6p

construite sur les deux

premiers multiplets

reels de

4 f6,

nous devrons tenir compte de la

composition

r6elle

du

multiplet [5D].

Un article recent de B.

R. Judd [21],

sur une nouvelle classification des 6tats des

configura-

tions

ln,

montre que les

[5D]

reels de

f6

ont, dans le

couplage

LL défini par la

th6orie,

des fonctions propres tres pures, et il sera

peut-etre int6ressant, malgr6

les

nouvelles difficult6s

introduites,

d’utiliser ces r6sultats.

VIII. Remerciements. - Nous tenons a

exprimer

notre

gratitude

au Docteur M. Fred

qui

nous a fourni

les

spectrogrammes

Zeeman et a remercier le Doc-

teur Y. Stein et le

D6partement

de

Physique Th6orique

de

Jerusalem

pour 1’aide

apport6e

a la realisation du programme de calcul des matrices des coefficients des

param6tres.

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