Applications linéaires
Exercice 1 Soit f une application de E dans F. Parmi les applications ci-dessous, trouver celles qui sont linéaires. Puis, pour ces dernières, déterminer le noyau et l’image et préciser si elles sont injectives, surjectives ou bijectives.
(1) Soit (a, b)∈R2 donné. E=F =R,f(x) =ax+b.
(2) E=F =R,f(x) = cosx.
(3) E=R2,F =R3,f(x, y) = (0,2x+y, x+ 3y).
(4) E=R2,F =R3,f(x, y) = (x−y, x+y, xy).
(5) E=F =R3,f(x, y, z) = (x, x+y, x−z).
(6) E=F =C(R),f(α) =α+ 1.
(7) Soit τ ∈R+ donné.E =F =C(R),f(α) =ατ, où ατ(x) =α(τ+x).
Exercice 2 (1) Soitf une application de R2 dansR3 définie par f(x, y) = (x,2x+y, y).
(a) Montrer que f est linéaire.
(b) Déterminer ker(f) et Im(f).
(2) Soit g une application deR3 dansR2 définie par
g(x, y, z) = (x+y,5x−2y+z).
(a) Montrer que g est linéaire.
(b) Déterminer ker(g) et Im(g).
(3) Montrer que g◦f est un automorphisme de R2.
Exercice 3 Soientf etg les applications de R3 dansR3 définies par f(x, y, z) = (x+y+z, x+ 2y−z,2x−y+z),
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g(x, y, z) = (x+ 2y+ 3z,4x+ 5y+ 6z,7x+ 8y+ 9z).
(1) Montrer que f est linéaire. Montrer que g est linéaire.
(2) Déterminer le noyau et l’image de f. f est-elle injective ? Est-elle surjective ? Déterminer le noyau et l’image de g.g est-elle injective ? Est-elle surjective ?
(3) Montrer que ker(f)⊕Im(f) =R3. Montrer que ker(g)⊕Im(g) =R3.
Exercice 4 Soit R2[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 2. Soit f : R2[X] → R3 définie par f(P) = (P(−1), P(0), P(1)). Montrer que f est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
Exercice 5 Soit R3[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 3. Soit f : R3[X] → R2 définie par f(P) = (P(−1), P(2)). Montrer que f est un morphisme d’espaces vectoriels. Déterminer ker(f) et Im(f).
Exercice 6 SoitR[X]l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels,f etg les applications de R[X]
dans R[X]définies par
(∀P ∈R[X]) (f(P) =P′, g(P) =X·P).
(1) Vérifier que f etg sont linéaires.
(2) Montrer que f est surjective et non injective.
(3) Montrer que g est injective et non surjective.
Exercice 7 Soit R2[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 2.f l’application de R2[X]dansR[X]définie par
(∀P ∈R2[X]) (f(P) = (X+ 1)P′+P.
1. Démontrer quef est un endomorphisme de l’espace vectoriel R2[X].
2. Démontrer quef est inversible et calculerf−1.
Exercice 8 Soitf l’application de R3 dansR3 définie par
f(x, y, z) = (x,−3y+ 4z,−2y+ 3z).
(1) Montrer que f est linéaire.
(2) Soit(e1, e2, e3) la base canonique deR3. Montrer que la famille(f(e1), f(e2), f(e3))est une base deR3. En déduire que f est bijective.
(3) Calculer f◦f. En déduire l’expression def−1.
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Exercice 9 Soit a = (a1, a2, a3) un vecteur non nul de R3. Soit L l’application de R3 dans R définie par
L(x1, x2, x3) =x1a1+x2a2+x3a3. (1) Montrer que L est un épimorphisme.
(2) Déterminer ker(L).
Exercice 10 SoitV ={a∈RN ; ∀n≥0, an+2= 2an+1+ 3an}.
(1) Montrer que V est un sous-espace vectoriel de RN.
(2) Montrer que dimRV = 2 puis que les suites (3k)k∈N et((−1)k)k∈N forment une base deV. Exercice 11 SoitE un espace vectoriel et soitp un endomorphisme deE vérifiant p◦p=p.
Montrer que E = ker(p)⊕Im(p).
Exercice 12 Septembre 2004.
On considère les fonctions réellesh1 eth2 définies par :
∀x∈R, h1(x) =ex, h2(x) =e−x. On définit l’ensemble
E ={f ∈RR tel que∃(a, b)∈R2, f =ah1+bh2}.
(1) Montrer que E est un sous-espace vectoriel de RR. (2) Déterminer une base de E et en déduire que dimRE= 2.
(3) Soit φ : E →R2 l’application définie par φ(f) = (f(0), f(1)). Montrer que φest un isomorphisme.
(4) Soit ψ l’application qui, à une applicationf deE associe sa dérivéef′. (a) Vérifier que ψest un endomorphisme de E.
(b)Calculer ψ◦ψ. En déduire queψ est bijective.
Exercice 13 SoitE unR-espace vectoriel et soitf un endomorphisme de E vérifiantf2−Id= 0.
Montrer queE = ker(f+Id)⊕ker(f−Id).
Exercice 14 SoitE unR-espace vectoriel et soitf un endomorphisme de E vérifiantf2−3f−4Id= 0.
Montrer queE = ker(f+Id)⊕ker(f−4Id).
Exercice 15 Soit E un R-espace vectoriel et soit b ∈ R donné. Soit p un projecteur de E donné (i.e.
p2=p).
Résoudre enx l’équation x+p(x) =b.
Exercice 16 Soit E un R-espace vectoriel et soit b ∈ R donné. Soit s une symétrie de E donnée (i.e.
s2 =Id).
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Résoudre enx l’équation x+ 2s(x) =b.
Exercice 17 Soit E un R-espace vectoriel, soit a ∈ R\{−1} donné et soit u ∈ E donné. Soit f une application linéaire de E dansE telle que f3 =Id.
Résoudre enx l’équation x+af(x) =u.
Références
[1] M. Gran, fiches de TD (L1), Université du Littoral Côte d’Opale.
[2] M. Serfati, Exercices de mathématiques. 1. Algèbre, Belin, Collection DIA, 1987.
[3] D. Duverney, S. Heumez, G. Huvent, Toutes les mathématiques – Cours, exercices corrigés – MPSI, PCSI, PTSI, TSI, Ellipses, 2004.
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Applications linéaires
Solution 10 SoitΦ : V −→R2;a= (an)7−→(a0, a1).
1. ∀λ∈R, ∀µ∈R, ∀a= (an)∈V, ∀b= (bn)∈V,
Φ(λa+µb) = ((λa+µb)0,(λa+µb)1) = (λa0, λa1) + (µb0, µb1) =λ(a0, a1) +µ(b0, b1) =λΦ(a) +µΦ(b), donc Φ est une applicationlinéaire.
Soit (α, β) ∈R2, si on pose a0 =α eta1 =β, puis qu’on définitai pour i≥2 parai = 2ai−1+ 3ai−2
(récurrence), on obtient une suite a= (an) de V telle que Φ(V) = (α, β). Donc Φest surjective. On a Im(Φ) =R2.
Soit a= (an)∈V un élément deker(Φ), on a alorsΦ(a) = (0,0), puisa0= 0,a1 = 0, et comme pour i ≥2 parai = 2ai−1+ 3ai−2 (récurrence), on déduit pour i≥ 2 par ai = 0 (récurrence) puis a = 0.
Donc, ker(Φ) ={0}etΦ estinjective.
Ainsi, Φ est un isomorphisme d’espace vectoriels et V = Φ−1(R2) est par conséquent un espace vectoriel de même dimension queR2 (dimV = dimR2 = 2).
Remarque. De plus, si on considère {(1,0),(0,1)} la base canonique de R2, on peut déduire que {Φ−1(1,0),Φ−1(0,1)}est une base deV. [Cette propriété souvent bien utile est ici inutile carΦ−1(1,0) etΦ−1(0,1)ne sont pas évidents à extraire].
2. u= ((−1)n)∈V (en effet,2∗(−1)n+1+ 3(−1)n= (−1)n+2(−2 + 3) = (−1)n+2) etv= ((3)n)∈V (en effet, 2(3)n+1+ 3(3)n= (3)n+2(23+39) = (3)n+2).
u etvsont libres : en effet, s’il existeµ∈Retν ∈Rtels queµu+νv = 0, alorsµ+ν= 0 (pourn= 0) et−µ+ 3ν = 0 (pourn= 1), ce qui induit aisément que µ=ν = 0.
Comme dimV = 2, deux vecteurs libres deV forment forcément une base de V, donc {u, v} est une base deV.
Remarque. De plus, si on considère{(1,−1),(1,3)}comme base deR2 [il serait aisé de montrer qu’il s’agit effectivement d’une base de R2], on peut déduire que{Φ−1(1,−1),Φ−1(1,3)}est une base deV. Φ−1(1,−1) =u etΦ−1(1,3) =v [ces résultats sont faciles à montrer également (récurrence)].
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Solution 13
1. E est somme deker(f +Id) etker(f −Id).
x∈ker(f+Id) ⇐⇒ (f +Id)(x) = 0 ⇐⇒ f(x) =−x.
x∈ker(f −Id) ⇐⇒ (f−Id)(x) = 0 ⇐⇒ f(x) =x.
Si on peut écrire x ∈ E sous la forme x = y+z avec y ∈ ker(f +Id) et z ∈ ker(f −Id), alors f(x) =f(y) +f(z) =−y+z puisy = x−f(x)2 etz= x+f2(x).
Or, on a bien
y= x−f(x)
2 =⇒ f(y) = f(x)−
=x
z }| { f(f(x))
2 =−y
et
z= x+f(x)
2 =⇒ f(z) = f(x) +
=x
z }| { f(f(x))
2 =z
donc y∈ker(f +Id) etz∈ker(f −Id).
2. La somme est directe. D’autre part, six∈ker(f+Id) et six∈ker(f−Id), alors d’une partf(x) =x et d’autre part f(x) =−x, puis x= 0.
Solution 14
1. E est somme deker(f +Id) etker(f −4Id).
x∈ker(f+Id) ⇐⇒ (f +Id)(x) = 0 ⇐⇒ f(x) =−x.
x∈ker(f−4Id) ⇐⇒ (f−4Id)(x) = 0 ⇐⇒ f(x) = 4x.
Si on peut écrire x ∈ E sous la forme x = y+z avec y ∈ ker(f +Id) et z ∈ ker(f −4Id), alors f(x) =f(y) +f(z) =−y+ 4z puis y= 4x−5f(x) etz= x+f(x)5 .
Or, on a bien
y= 4x−f(x)
5 =⇒ f(y) =
=4f(x)
z }| { f(4x)−
=3f(x)+4x
z }| { f(f(x))
5 = f(x)−4x
5 =−y
et
z= x+f(x)
5 =⇒ f(z) = f(x) +
=3f(x)+4x
z }| { f(f(x))
5 = 4f(x) +x 5 = 4z donc y∈ker(f +Id) etz∈ker(f −4Id).
2. La somme est directe. D’autre part, six∈ker(f+Id)et six∈ker(f−4Id), alors d’une partf(x) =x et d’autre part f(x) =−4x, puisx= 0.
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Solution 15
x+p(x) =b p(x) +p(p(x))
| {z }
=p(x)
=p(b) =⇒
( x=b−p(b)2
p(x) = p(b)2 =⇒ x=b−p(b) 2 .
Solution 16
x+ 2s(x) =b s(x) + 2s(s(x))
| {z }
=x
=s(b) =⇒
( x= b3 −2s(b)3
s(x) = s(b)3 −23b =⇒ x= b
3 −2s(b) 3 .
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