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Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

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Academic year: 2022

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(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

---

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ---

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

---

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

---

Département de Production et Santé Animales

Pour l’obtention du diplôme de

Licence Professionnelle en Production Animale

THEME

:

Composition du Jury :

Président : Docteur Cyrille BOKO, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Membre : Docteur Philippe SESSOU, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Co-superviseur : Docteur Ulbad P. TOUGAN, Enseignant-Chercheur à l’ENSAP/UP

Soutenu le 30 Décembre 2015

Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures

barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Présenté et soutenu par :

KANTY Asséréhou Roland Bienvenu

Superviseur:

Prof. KOUTINHOUIN G. Benoît, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Maître de Conférences des Universités

8ème Promotion

Année académique 2014-2015

Co-Superviseur:

Docteur TOUGAN P. Ulbad,

Enseignant-Chercheur à l’Université de Parakou (ENSAP/UP)

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i Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

DEDICACE

A DIEU le créateur, pour son amour sans cesse renouvelé ; A mes parents, pour m’avoir donné la vie. Recevez ce travail comme le fruit de vos efforts, sacrifices

et prières.

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ii Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

HOMMAGES

A mon Superviseur, Professeur KOUTINHOUIN G. Benoît, Maître de Conférences des Universités au CAMES, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour avoir accepté de superviser avec plaisir et dévouement ce travail. Votre disponibilité et votre enthousiasme, m’ont permis de réaliser ce travail. Veuillez agréer l’expression de mes sincères reconnaissances pour m’avoir donné l’occasion de me former.

A mon Co-Superviseur, Docteur TOUGAN P. Ulbad, Enseignant-Chercheur à l’Université de Parakou pour avoir accepté de co-superviser ce travail. Veuillez agréer l’expression de ma profonde gratitude.

Aux membres du jury, vous avez accepté de bon cœur de juger ce travail, soyez rassurés que vos critiques et apports seront pris en compte pour son amélioration.

Hommages respectueux.

A tous les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC) en particulier ceux du Département de Production et Santé Animales (D/PSA), pour avoir été les artisans de ma formation. Recevez mes sincères hommages.

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iii Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail de fin de formation, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à tous ceux qui m’ont aidé à parcourir le chemin. Je pense :

 A tout le personnel du sous-secteur élevage de la commune de Nikki pour son appui moral et technique ;

A Monsieur ADJIBODE A. Gabriel, Doctorant au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour votre appui technique ; Profonde gratitude.

A Monsieur AHOLOU M. A. Raoul Baudouin, Doctorant au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour votre stimulation et soutien moral ; Profonde gratitude.

A Monsieur ABALLO Stéphane Bienvenu, votre épouse et tous les membres de votre famille pour l’hospitalité que vous nous avez accordée durant tout le temps qu’a duré cette formation ; Recevez toute notre reconnaissance.

A Monsieur ABDOULAYE Abdou Djalili, Agent d’inspection à l’Abattoir de Cotonou pour les nombreuses facilitations lors de nos différents séjours à cette formation. Profonde reconnaissance.

A mon épouse KANTY Mouminatou née IMOROU IDRISSOU et mes enfants Junior Ferdinand Ayélami, Rodrigue Prosper Obossou et Romain Miracle Tchègoun KANTY pour toutes mes affections paternelles dont vous avez souffert durant tout notre cycle d’études. Profonde gratitude.

A tous les camarades, étudiants et étudiantes de l’EPAC et ceux et celles du D/PSA en particulier pour la bonne cohabitation qui a régné en notre sein;

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, Merci !

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iv Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Variation des poids vifs à âge-type en fonction de la saison de naissance…..22 Tableau 2 : Poids à âge-type des ovins Djallonké selon le sexe………....23 Tableau 3 : Poids à âge-type des ovins Djallonké en fonction du rang de mise-bas…….24 Tableau 4: Paramètres morphométriques des agneaux à un mois d’âge en fonction de la saison de naissance………...26 Tableau 5: Quelques performances de reproduction des brebis………..27

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v Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Aire de distribution du mouton Djallonké (Meyer in Cirad, 2002)………..5 Figure 2 : Courbes de croissance en fonction des rangs de mise-bas………...6

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vi Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcent

°C : Degré Celsius

± : Plus ou moins

ABeC : Association Béninoise des Cuniculteurs

Al. : Collaborateurs

CE.CU.R.I. : Centre Cunicole de Recherche et d’Information ED : Energie Digestible

g : gramme

GTE : Gestion Technico-Economique Kg : Kilogramme

L : Litre mL : millilitre NS : non significatif PV : poids vif PP : post-partum

UI : Unité Internationale

Vs : versus Nbre : Nombre H : heure

< : Inférieur à

GMQ : Gain Moyen Quotidien Km : kilomètre

Cm : centimètre m : mètre j : jour

IMB : Intervalle entre Mise-Bas Mortalité NS : Mortalité Naissance-Sevrage.

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vii Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

SOMMAIRE

DEDICACE ... i

HOMMAGES ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

LISTE DES TABLEAUX ... iv

LISTE DES FIGURES ... v

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... vi

SOMMAIRE ... vii

INTRODUCTION ... 1

PREMIÈRE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 3

1.1. Ovins Djallonké : systématique et ethnologie………..4

1.2. Performances de croissances des ovins Djallonké………...5

1.3. Performances de reproduction des ovins Djallonké……….6

1.4. Système d'élevage………7

1.5. Facteurs de variation des performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké………...9

DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE, MATERIEL ET METHODES .. 15

2. Cadre de l’étude, matériel et méthodes ... 16

2.1. Cadre d’étude ... 16

2.2. Matériel et méthodes ... 16

2.3. Analyse statistique ... 18

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION ... 20

3.1.2. Variation du poids à âge type des ovins Djallonké selon le sexe ... 22

3.1.3. Variation du poids à âge type des ovins Djallonké en fonction du rang de mise bas ... 23

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 31

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 32

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viii Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

RESUME

L’étude s’est déroulée du 1er avril au 30 septembre 2015. L’objectif de l’étude était de contribuer à une meilleure connaissance des effets du sexe, des saisons et du rang de mise-bas sur la croissance et la reproduction des ovins Djallonké et d’établir la relation entre le poids et les mesures morphométriques. Au total, 83 ovins dont 28 brebis et 55 agneaux ont été utilisés. Une fiche d’enquête a permis la collecte de données lors de la phase de mensuration, et la phase de consultation des archives.

La hauteur au garrot (HG), le périmètre thoracique (Pthorax) et la longueur du corps (longueur) ont été mesurés. Le registre de naissance et de pesée ont permis d’enregistrer les poids vifs à la naissance (P0), les pesées mensuelles de 1 à 8 mois.

La répartition des données a été faite par sexe, par saison et par rang de mise-bas.

Les résultats montrent que la saison de naissance des agneaux influence significativement le poids des agneaux à 105 jours, 135 jours et 150 jours. Mais elle reste sans effet significatif sur les paramètres morphologiques des agneaux. A un mois d’âge la hauteur au garrot des agneaux varie de 39,33 ± 1,42 cm à 39,76 ± 0,84 cm avec un périmètre thoracique allant de 41,82 ± 1,30 cm à 42,50 ± 0,93 cm respectivement en saison sèche et en saison pluvieuse. Les animaux nés en saison sèche sont plus favorisés. La prolificité obtenue est de 1,14 et le taux de mortalité de la naissance au sevrage est de 5,26%. Le rang de mise-bas n’a eu aucun effet significatif (p>0.05) sur la croissance des ovins Djallonké.

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Mots clés : Ovin Djallonké, saison, croissance, reproduction, Agon.

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1 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

INTRODUCTION

Selon Fournier (2006), le mouton est un mammifère herbivore et ruminant appartenant à l’ordre des artiodactyles (mammifères à sabot), aux ongulés à doigts en nombre pair, à la famille des bovidés et à la sous-famille des ovinés et au genre Ovis. Le mouton Djallonké, originaire du Fouta-Djalon s’est de nos jours répandu dans une vaste zone au Sud du 14ème parallèle de l’Afrique Occidentale et en Afrique Centrale. Il se rencontre au Mali, au Sénégal, en Guinée, au Bénin, au Nigéria, au Ghana, au Togo, au Niger, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République Centrafricaine, au Burkina-Faso et au Tchad.

En fait, cette race ovine se caractérise par des aptitudes reproductives exceptionnelles telles qu’une prolificité élevée, une précocité sexuelle et une bonne fertilité (Faye et Alary, 2001). En raison de leur adaptation aux différentes régions agro-écologiques d’Afrique subsaharienne (Centre International Pour l’Elevage en Afrique, 1979 ; Mawuena, 1986 ; 1987 ; Bengaly et al., 1993), les ovins Djallonké sont particulièrement intéressants pour contribuer à atteindre l’objectif fondamental de sécurité alimentaire des populations en protéines animales (Faye et Alary, 2001) et ainsi sortir de la pauvreté (FAO, 2009).

Au Bénin, dans le cadre du développement de la filière viande, l’élevage des petits ruminants occupe une place de choix (Youssao et al., 2008) ) et l’alimentation se révèle le facteur principal de réussite dans l’amélioration de la productivité de cette espèce animale. En milieu traditionnel, les facteurs non génétiques (santé, alimentation et perturbations climatiques) contribuent à réduire la plupart des caractères de reproduction et de croissance, et doivent être contrôlés (Clément et al., 1997 ; Yapi- Gnaoré et al., 1997).

Dès lors, la réussite de la reproduction est primordiale et constitue un préalable indispensable à l’augmentation de la production numérique des troupeaux. La détermination des facteurs qui influencent la productivité, la viabilité et la croissance des agneaux Djallonké permettra l’adoption d’une meilleure conduite d’élevage qui réduirait au maximum l’incidence des facteurs limitant le développement et la

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2 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

croissance de l’agneau.

Cette étude sert également de précieux outils

aux programmes et projets d’amélioration visant la synchronisation et le regroupement des naissances aux moments convenables via l’insémination

artificielle ou autres méthodes.

L’objectif général est de déterminer les facteurs pouvant influencer les performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké.

Spécifiquement, il s’agit de :

 évaluer les paramètres de reproduction des ovins Djallonké en fonction du sexe, de la saison et du rang de mise-bas ;

 évaluer les paramètres de croissance des ovins Djallonké en fonction du sexe, de la saison et du rang de mise-bas.

La présente étude est subdivisée en trois parties comme suit :

 la première partie présente les généralités;

 la deuxième présente la méthodologie;

 la troisième partie est consacrée aux résultats et discussion.

Les conclusions issues de cette étude sont tirées et des suggestions sont enfin formulées.

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3 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

PREMIÈRE PARTIE : SYNTHESE

BIBLIOGRAPHIQUE

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4 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

1.1. Ovins Djallonké : systématique et ethnologie

Selon Fournier (2006), le mouton est un mammifère herbivore et ruminant appartenant à l’ordre des artiodactyles (mammifères à sabot), aux ongulés à doigts en nombre pair, à la famille des bovidés et à la sous-famille des ovinés et au genre Ovis. La systématique du mouton peut être résumée comme suit:

Règne: Animalia

Embranchement: Chordata

Sous embranchement: Vertebrata Classe: Mammalia

Ordre: Artiodactyla Famille : Bovidae Sous famille: Caprinea Genre: Ovis

Espèce: Ovis aries

Sur le plan ethnologique, le mouton Djallonké est originaire du Fouta-Djalon et s’est répandu dans une vaste zone au Sud du 14ème parallèle de l’Afrique Occidentale et en Afrique Centrale. Il se rencontre donc au Mali, au Sénégal, en Guinée, au Bénin, au Nigéria, au Ghana, au Togo, au Niger, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République Centrafricaine, au Burkina-Faso et au Tchad (figure 1).

Le mouton Djallonké a un profil rectiligne, un format hypométrique et une proportion médioligne. C’est un mouton à poils ras et lisses formant généralement une robe blanche uniforme mais aussi tachetée de quelques couleurs notamment la noire, la fauve, la rouge, ou autre, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur.

C’est un animal à corps trapu et cylindrique avec une fesse ronde et un garrot noyé chez la brebis. Les membres sont courts, les oreilles courtes, minces et dressées ou légèrement tombantes. Les cornes sont souvent présentes chez le bélier seul et sont de longueur moyenne, prismatique et enroulées en spirales fermées d’arrière vers l’avant.

Le mâle possède également un camail bien développé descendant son encolure trapu, et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les côtés de la poitrine.

L’orbite elliptique a des saillies peu prononcées. La queue est mince et de longueur

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5 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

moyenne. (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976 ; Pagot, 1985 ; Larrat, 1989 ; Gbangboché et al., 2005).

Le mouton Djallonké a une bonne aptitude bouchère et est élevé essentiellement pour la production de viande. Le rendement de la carcasse à l’abattage varie de 43,6% à 55,8% du poids vif de l’animal sur pied (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976 ; Amégée, 1984 ; Gbangboché et al., 2005 ; Alkoiret et al., 2007).

Figure 1 : Aire de distribution du mouton Djallonké (Meyer in Cirad, 2002) 1.2. Performances de croissance des ovins Djallonké

Selon Doko A. et al. (2013), la croissance pondérale des agneaux connait deux évolutions. La première phase s’étend de la naissance à trois mois d’âge avec une évolution modérée plus ou moins stable suivie de la deuxième phase où l’évolution pondérale est très rapide du troisième mois d’âge au septième mois.

Le poids à la naissance varie de 1,67 kg (Poivey et al., 1982) à 2 ,70  0,98 kg (Sènou et al., 2009) en station contre 1,88 ± 0,32 kg (Youssao et al., 2008) en milieu traditionnel. Dans les mêmes conditions d’élevage, les mâles naissent plus lourds que les femelles (Fall et al., 1983; Poivey et al., 1982 et Abassa et al., 1992) mais l’effet

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6 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

de sexe aurait tendance à disparaître à 120 jours selon Abassa et al. (1992). Les agneaux nés simples sont plus lourds que ceux issus de naissance multiple et aucune croissance compensatrice systématique n’est observée après sevrage (Poivey et al., 1982). Il est évident que l’insuffisance de l’alimentation lactée des doublons retarde leur croissance (Gbangboché et al., 2005).

Les gains moyens quotidiens varient entre 78,32 ± 3,18 g et 120 ± 3,2 g au premier mois qui suit l’agnelage et chutent progressivement les mois suivants jusqu’à 65,42g entre le 60ème et le 90ème jour d’âge (Poivey et al., 1982 ; Symoens et Hardouin, 1988 ; Abassa et al., 1992 ; Yapi-Gnaoré et al., 1995). Gbangboché et al. (2005) évoquent des gains moyens de 50 g à 150 g, le mois qui suit l’agnelage avec une variation en fonction du type de naissance (simple ou gémellaire). Les gains moyens quotidiens de 110 g/j et 57,11  1,81g ont été cependant rapportés respectivement par Rombaut (1980) de 0 à 60 jours et Abassa et al. (1992) de 30 à 120 jours. Le gain moyen quotidien de la naissance à l’âge de 90 jours est hautement influencé par le mode de naissance et le rang de mise-bas (Youssao et al., 2008).

Les poids adultes varient selon les auteurs et atteignent un record de 30 à 32 kg (Gbangboché et al, 2005). Cependant d’après Larrat (1989), le poids adulte se situe entre 20 et 30 kg. Les raisons de cette grande variation sont passées en revue par Gbangboché et al. (2005).

1.3. Performances de reproduction des ovins Djallonké

Le cycle sexuel est continu et dure 14 à 19 jours avec un œstrus qui dure environ 30 à 41 heures. L’œstrus de la brebis Djallonké est difficilement détectable en l’absence d’un mâle (Boly et al., 1992 ; Gbangboché et al., 2005).

La puberté est atteinte lorsque l’agnelle pèse 40 à 50 % du poids adulte de sa race, soit vers l’âge de 6 mois. L’agnelle peut être mise à la reproduction un peu plus tard, lorsqu’elle atteint 50 à 60 % du poids de l’adulte de sa race (Meyer et al., 2004). L’âge à la puberté des femelles Djallonké se situe entre 5 et 13 mois pour un poids allant à 15,0  2,1 kg (Gbangboché et al., 2005).

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7 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

La durée de gestation est d’environ 150 jours avec quelques variations rapportées suivant la zone d’étude : 149  2 jours (Boly et al., 1993) au Burkina et 152  1,47 jours (Sènou et al., 2009) au Bénin.

Plusieurs auteurs rapportent un âge au premier agnelage se situant entre 11,5 et 23 mois (Vallerand et Branckaert, 1975 ; Rombaut et van Vlaenderen, 1976 ; Fall et al., 1982 ; Amégée, 1983 ; Clément et al., 1997 ; Missohou et al., 1998 ; Gbangboché et al., 2005).

Le taux de fécondité varie entre 114% et 132% dans les élevages extensifs mais peut atteindre 154% en élevage amélioré (Berger et Ginisty, 1980 ; Boly et al., 1993). La fertilité quant à elle augmente avec le poids des femelles (Youssao et al., 2008). Chez les brebis Djallonké, le taux de fécondité se situe entre 90 et 96% (Vallerand et Branckaert, 1975 ; Rombaut, 1980 ; Berger et Ginisty, 1980 ; Symoens et Hardouin, 1988 ; Boly et al, 1993 ; Gbangboché et al., 2004). Néanmoins, des taux de fertilité plus faibles (50,3 à 85%) ont été rapportés par Charray (1986).

La prolificité varie entre 1,17 et 1,57 (Missohou et al., 1998, Gbangboché et al., 2004, Youssao et al., 2008 ; Senou et al., 2009) chez le mouton Djallonké. Les naissances triples sont très peu fréquentes. Par ailleurs, Clément et al. (1997) rapportent que les tailles de portée augmentent avec le rang de mise-bas et deviennent plus élevées pour un intervalle entre mises-bas plus long. L’intervalle entre mises-bas varie de 196,9 jours à 30714 jours (Fall et al., 1983 ; Charray, 1986 ; Gbangboché et al., 2004).

Rombaut et Van Vlaenderen (1976) ont suggéré un intervalle entre mises-bas de 9 mois pour le mouton Djallonké. Cet intervalle est soumis à l’influence de différents facteurs comme l’objectif et le niveau de production ainsi que les mortalités embryonnaires et les avortements (Vallerand et Branckaert, 1975 ; Charray, 1986). Il existe également de grandes variations selon que les auteurs aient travaillé dans les élevages traditionnels en divagation ou en station. Ainsi, en station expérimentale, le sevrage est pratiqué à 3 mois d’âge tandis qu’en élevage traditionnel, il peut intervenir dans le 5ème mois.

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1.4. Système d’élevage

L’élevage des ovins Djallonké est généralement pratiqué selon un mode extensif. Les animaux sont élevés en liberté avec parfois des enclos qui servent à abriter les animaux la nuit. Dans certains élevages, les ovins sont élevés en association avec la volaille et d’autres espèces animales sous le même abri (Doko A. et al., 2013). Par ailleurs, chez les pasteurs Peuls, les ovins sont en élevage dans le même troupeau que les bovins.

Ainsi ils passent la nuit dans leurs parcs qui peuvent être construits en matériaux définitifs ou non. Certaines stations d’élevage telles que les fermes d’élevage d’Etat et les fermes expérimentales de recherche ou des établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle pratiquent un système d’élevage semi- amélioré (Boly et al., 2001) où les abris construits pour les animaux sont plus ou moins conformes aux normes requises (Sangaré et al., 2010)

Dans les élevages traditionnels, on note l’absence de matériel d’élevage tel que les mangeoires et les abreuvoirs. En revanche dans les élevages semi-améliorés des fermes d’Etat et autres établissements de formations, les enclos disposent de mangeoires et d’abreuvoirs pour le service des animaux. Ces mangeoires et abreuvoirs sont soit construits en ciment ou fabriqués à l’aide de matériaux locaux (Doko A. et al., 2013).

L’alimentation est constituée essentiellement du fourrage issu du pâturage naturel. En saison pluvieuse, le pâturage constitue la seule source d’alimentation des animaux en raison de la disponibilité des ressources fourragères. En saison sèche, dans la plupart des troupeaux, l’alimentation des ovins est complémentée par les résidus de récolte tels que les pailles de céréales, les épluchures de manioc et d’igname, les sons de maïs, de sorgho et de riz, les fanes de niébé et d’arachides ainsi que les restes de cuisines (Gbangboché et al., 2005 ; Gnanda et al., 2005; 2012 ; Alkoiret et al., 2007; Gongnet et al., 2012). Parfois, les blocs de minéraux (pierres à lécher) sont mis à la disposition des animaux (Doko A. et al., 2013). Dans les centres de recherches ou de formations professionnelles, une complémentation plus ou moins élaborée est fournie aux animaux au retour du pâturage (Boly, 2000 ; Sangaré et al., 2010)

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En élevage traditionnel, le suivi sanitaire des animaux est généralement médiocre. Les animaux ne sont pas vaccinés dans la plupart des troupeaux. Le traitement est fait par l’éleveur sur la base des pratiques endogènes. Néanmoins, quelques éleveurs font recours aux agents du service vétérinaire pour la vaccination des ovins notamment contre la PPR mais aussi pour certains traitements spécifiques en fonction des cas cliniques diagnostiqués (Doko A. et al., 2013).

1.5. Facteurs de variation des performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké

Les facteurs de variation des performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké sont aussi bien intrinsèques (type génétique, individu, âge, sexe, rang de mise bas, la taille de la portée, le poids à la naissance) qu’extrinsèques (zone agro- écologique, saisons, alimentation, système de production, les pathologies ovines, suivi sanitaire, …).

Le type génétique

Les lignées ou les races ovines élevées dans des conditions comparables ont fréquemment des âges et des poids à la puberté différents (Glatzel, 1988) et des poids à âge-type, des gains moyens quotidiens, des taux de fécondité et de fertilité différents (Boly et al., 2000 ; Gbangboché et al., 2005 ; Doko A. et al., 2013). Par ailleurs, les agneaux issus de races prolifiques telles que la D’man, la Finnoise ou la Romanov, atteignent la puberté à des âges plus précoces que d’autres races moins prolifiques (Ile de France, Dorset). Ainsi, ils ont tendance à avoir des croissances corporelle et testiculaire plus rapides (Hassan et al., 1993 ; Derqaoui et al., 2009). En effet, les agneaux issus de croisement avec des races prolifiques atteignent la puberté à un âge plus avancé que leurs parents de races non prolifiques (Hassan et al., 1993 ; Derqaoui et al., 2009). Ainsi, le croisement entre races contribue à l’apparition rapide de la puberté et au développement sexuel précoce (Bradford et al., 1990 ; Emsen, 2005 ; Kridli et al., 2006 a), par le biais de la diminution des effets de l’environnement non favorables à l’apparition de la puberté (Emsen, 2005) et par l’augmentation de transmission des gènes sexuels des races prolifiques.

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Le poids vif

L’installation de la puberté apparait plus associée à la croissance corporelle qu’à l’âge chronologique chez les ovins (Boussena, 2013). De même, la vitesse de croissance peut influencer l’avènement de la puberté (Bonnes et al., 2005). En effet, la puberté apparait une fois qu’un poids critique est atteint (Loudon, 1987 ; Foster et al., 1988 ; Foster et Nagatani, 1999) au-dessous duquel, les jeunes présenteront un retard de la puberté de quelques mois ou même de quelques années (Foster et Nagatani, 1999).

Benseghir (1978) a rapporté un minimum de 20 kg du poids corporel pour atteindre la puberté chez les agneaux de race D’man. D’ailleurs, les agneaux nés ou élevés seuls atteignent la puberté à un âge plus jeune et à un poids plus élevé que ceux nés ou élevés doubles (Boussena, 2013). Cependant, une corrélation significative mais négative (r=-0,45) entre le poids au sevrage et l’âge à la puberté a été observée chez les agneaux de race Menz, chez lesquels la puberté est d’autant plus précoce que le poids au sevrage est élevé.

Le sexe et le type de naissance

Chez les ovins, le sexe affecte beaucoup la productivité des brebis au profit des mâles.

Les mâles naissent généralement plus lourds que les femelles et conservent cette tendance jusqu’à l’âge de 12 mois voire plus (Gbangboché et al., 2005). En revanche, les brebis ayant agnelé des femelles présentent un intervalle entre mise-bas plus réduit.

Le type de naissance influence aussi les performances zootechniques des ovins. Les agneaux nés simples sont plus lourds que ceux issus de naissance multiple et aucune croissance compensatrice systématique n’est observée après sevrage (Poivey et al., 1982). Il est évident que l’insuffisance de l’alimentation lactée des doublons retarde leur croissance (Gbangboché et al., 2005). Les animaux nés simples ont présenté l’avantage d’avoir une réduction de la précocité et de l’intervalle entre mise-bas mais le désavantage d’avoir une productivité pondérale plus réduite à la naissance et à 12 mois que les animaux nés doubles. Selon ce même auteur, une parité élevée entraîne chez la brebis la baisse du taux de stérilité temporaire de 4,6% à 0,4% respectivement pour les parités 2 et 4. Si Gbangboché et al., (2005) trouvent que l’âge de la brebis à la

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11 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

première mise-bas influence le taux de survie des agneaux avant le sevrage, Doko A.

et al., (2013) viennent préciser que cette influence est positive et bénéfique sur la viabilité des agneaux. Abassa et al. (1992) montre que la saison de naissance des agneaux influence leur croissance et trouve que les animaux nés entre novembre et décembre en milieu tropical présentent les meilleures performances.

La saison de naissance

La saison de la naissance influence d’une manière significative la croissance corporelle et testiculaire des agneaux (Brown, 1994). De même, elle influence l’âge à la puberté (Amann et Schanbacher, 1983). Gbangboché et al. (2005) rapportent que la saison des pluies est la plus favorable et la plus bénéfique aux ovins Djallonké favorisant un pic d’agnelage, une augmentation du poids des agneaux à la naissance et à 12 mois ainsi qu’un rapprochement de l’âge à la première mise-bas et l’intervalle entre mises-bas. Cependant, selon Abassa et al. (1992) les animaux nés entre novembre et décembre (fin saison des pluies, début saison sèche) présentent les meilleures performances. La saison peut également exercer une action indirecte sur les performances zootechniques des animaux. C’est ainsi que les animaux ne subissant pas un traitement médical rigoureux perdent de lourds tributs aux maladies parasitaires qui se développent pendant la période pluvieuse (Attindéhou et al., 2012).

Chez les petits ruminants en général, les jeunes qui naissent pendant la saison de naissance normale (printemps) en zones tempérées, tendent à gagner la puberté à l’automne qui suit (Boussena, 2013). D’ailleurs, durant la même saison, les agneaux qui naissent tôt tendent à être pubères plus précocement que ceux qui naissent en fin de saison sexuelle (Boussena, 2013). Skinner et Rowson (1968) ont lié le retard de la puberté chez les agneaux Welsh Mountain X Suffolk nés tard en été par rapport à ceux nés au printemps (21 jours de retard) à un retard de croissance lié lui-même à une restriction énergétique. L’âge à la puberté dépend donc à la fois de la croissance et de la saison sexuelle ; si le poids critique est atteint pendant la saison, la puberté intervient immédiatement, mais s’il est atteint pendant la période de repos sexuel, la puberté ne peut se manifester qu’au cours de la saison suivante (Bonnes et al., 2005).

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12 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Selon Delgadillo et al. (2007), la saison de la naissance modifie l’avènement de la puberté d’une manière plus prononcée chez la femelle que chez le mâle.

Les conditions d’élevage

Le Système de production affecte fortement les performances de croissance et de reproduction chez les ovins. Chez les ovins Djallonké élevés en milieu tropical en station expérimentale, le sevrage est pratiqué à 3 mois d’âge tandis qu’en élevage traditionnel, il peut intervenir dans le 5ème mois. Le poids à la naissance varie de 1,67 kg à 2 ,70 kg en station (Sènou et al., 2009) contre 1,88 ± 0,32 kg (Youssao et al., 2008) en milieu traditionnel.

Parmi les conditions d’élevage qui influencent fortement l’activité de reproduction des brebis se classe en ordre de choix l’effet bélier. En effet, l’introduction d’un bélier dans un groupe de femelles déclenche chez la majorité de ces femelles l’œstrus et la reprise du cycle sexuel. En matière de synchronisation des chaleurs, l’effet bélier joue un rôle comparable aux hormones synthétiques (Fluoro Gestone Acétate ou FGA et Pregnant Mare Serum Gonadotropin ou PMSG) mais aussi possède l’avantage sur ces hormones d’induire plus le regroupement des naissances avec un taux de fertilité plus élevé (Boly et al., 2000).

La puberté peut être retardée sous l’effet des fortes températures ambiantes (Marai et al., 2008). Le stress thermique s’aggrave encore plus, lorsqu’il est accompagné d’une forte humidité relative (Marai et al., 2007). D’une manière générale, le stress peut participer au déclenchement de la puberté (Bonnes et al., 2005).

Dans des conditions d’alimentation identiques et sans qu’un facteur saisonnier puisse intervenir, l’habitat peut modifier l’âge, le poids à âge-type et le poids à la puberté (Bonnes et al., 2005).

L’alimentation

Sur le plan alimentaire, il est généralement admis qu’une bonne alimentation améliore la productivité des animaux. Le facteur alimentaire agit aussi bien sur l’état d’embonpoint de l’animal que sur l’expression des paramètres de reproduction et aussi

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13 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

la santé de l’animal (Tiéma, 2011). Les sujets soumis à une mauvaise alimentation perdent rapidement leur poids et deviennent une proie sûre aux germes pathogènes.

Tiéma (2011) a aussi rapporté la mauvaise alimentation comme l’un des facteurs qui impactent le niveau de morbidité et même de survie des agneaux dans les élevages villageois. Les processus morbides que déclenche ou entretient la malnutrition, sont plus sévères notamment chez les agneaux. Depuis 1996, Gongnet avait déjà conclu que la cause majeure de la mortalité des agneaux avant le sevrage est la malnutrition. Doko A. et al. (2013) ont mis en relief l’effet bénéfique d’une bonne alimentation renforcée par une prophylaxie sanitaire et médicale adéquate dans la survie et la croissance des agneaux de la naissance à trois mois d’âge.

Par ailleurs, l’alimentation prise avant la puberté influence significativement l’avènement de la puberté (Martinez et al., 2012 ; Boussena, 2013). Par conséquent, les jeunes soumis à un régime alimentaire de haut niveau atteindront la puberté plus tôt que ceux soumis à un régime de bas niveau (Martinez et al., 2012 ; Boussena, 2013).

En outre, la puberté peut être retardée de plusieurs mois ou plusieurs années jusqu'à ce qu’une quantité suffisante d’aliment soit disponible (Boussena, 2013). Chez les agneaux de races prolifiques comme Djallonké et comme chez les autres races, la croissance testiculaire est étroitement liée à celle du corps (Chafri et al., 2008). Tout retard de croissance d’origine nutritionnelle se traduit par un retard chronologique dans l’apparition de la puberté et le poids corporel apparait comme meilleur indicateur (Bonnes et al., 2005). D’ailleurs, le poids et le diamètre testiculaire des agneaux D’man sont étroitement liés au niveau énergétique. C’est ainsi, que les agneaux D’man recevant un régime de haut niveau énergétique atteignent la puberté à l’âge de 24 semaines avec une circonférence scrotale de 29 cm, alors que ceux maintenus sous un régime bas (40% du concentré ingéré par le premier lot) arrivent au même stade (puberté) à l’âge de 38 semaines et avec une circonférence scrotale de 37 cm (Chafri et al., 2008). Mukasa-Mugerwa et Ezaz (1992) et Boussena (2013) ont constaté la même chose chez les agneaux tropicaux; un supplément énergétique riche en protéines permet d’avancer l’âge à la puberté de 1 à 2 mois.

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14 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Les déficits en vitamines A, E et en sels minéraux (zinc) entrainent la dégénérescence et le retard de croissance testiculaire, l’altération de la spermatogenèse, la diminution des gonadotrophines, la diminution des hormones androgènes et surtout le retard de la puberté selon Boussena (2013). Da Silva et al. (2001) ont même constaté un retard de la puberté de 5 semaines chez les agneaux mâles de race Suffolk ayant souffert d’une restriction alimentaire au cours de la vie fœtale.

Les Pathologies ovines

Différentes maladies sont à la base d’une baisse de productivité générale des animaux d’élevage. Les pathologies auxquelles sont confrontés les ovins sont d’ordre parasitaire, viral, bactérien, etc. Parmi les maladies parasitaires, la trypanosomose engendre de grands dégâts tant sur les performances de production des ovins que sur les performances de reproduction (Sangaré et al., 2010). Sur les performances de croissance, la trypanosomose agit en réduisant le poids corporel ainsi que les gains de poids des ovins. De même son action sur la reproduction des ovins se traduit par une baisse de libido renforcée par une baisse prononcée des paramètres spermatiques (volume de l’éjaculat, concentration en spermatozoïdes, taux de spermatozoïdes normaux et vivants, motilités individuelles et massales) traduisant ainsi un grand dysfonctionnement testiculaire (Sangaré et al., 2010).

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15 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

DEUXIEME PARTIE : CADRE DE

L’ETUDE, MATERIEL ET METHODES

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16 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

2. Cadre de l’étude, matériel et méthodes 2.1. Cadre d’étude

L’étude a été réalisée à Agon dans la Commune de Toffo ; Département de l’Atlantique. Ce Département est repérable selon les coordonnées géographiques 6°27′

de latitude Nord et 2°21′ de longitude Est.

La zone d’Agon bénéficie des conditions climatiques de type subéquatorial de transition avec une inégale répartition spatio-temporelle des pluies. La pluviométrie régionale augmente d’Ouest en Est. La distribution temporelle des précipitations permet de déterminer quatre saisons plus ou moins marquées, dont deux pluvieuses et deux sèches, réparties comme suit :

 Une grande saison sèche de mi-novembre à fin mars ;

 Une grande saison pluvieuse du début avril à mi-juillet ;

 Une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre ;

 Une petite saison pluvieuse de mi-septembre à mi-novembre.

La pluviométrie moyenne est voisine de 1200mm/an. Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31°C et l’humidité relative de l’air fluctue entre 65 % de janvier à mars et 97 % de juin à juillet.

2.2. Matériel et méthodes 2.2.1. Matériel

Matériel animal

Le matériel animal est constitué 83 ovins de race Djallonké dont 28 brebis et 55 agneaux.

Matériel technique Ce matériel est constitué de :

 02 pesons électroniques de portée 40kg et de précision 10g pour la pesée des agneaux

 01 peson mécanique de portée 50 kg et de précision 5kg pour la prise de poids des brebis

 1 mètre à ruban pour la prise des mesures morphologiques

 une canne-toise (barre graduée) pour la mesure de la hauteur au garrot

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17 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

 fiches de collecte des données sur les brebis d’une part (fiche de reproduction) et sur les agneaux d’autre part (fiche de croissance).

La fiche de croissance

La fiche de croissance renferme les informations suivantes :

 Identification de l’élevage

 Identification de l’éleveur

 Paramètres morphométriques

 Poids à âge type

 Mortalité

La fiche de reproduction

Elle prend en compte les paramètres suivants :

 Identification de l’élevage

 Identification de l’éleveur

 Identification de l’animal

 Rang et date de mise-bas

 Nombre de nés totaux / morts nés / nés vivants

 Poids de la portée à la mise-bas

 Nombre de petits sevrés

 Nombre de morts de la naissance au sevrage

 Poids de la portée au sevrage

 Avortement

2.2.2. Méthodologie

Le poids à la naissance des agneaux est pris (P0) et les animaux sont ensuite pesés une fois par quinzaine jusqu’à 6 mois d’âge.

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18 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Quant aux caractères morphologiques, les données collectées sont :

la grosseur du canon : le diamètre à mi-longueur des canons antérieurs ;

le dessus de l’épaule : distance entre les deux omoplates ;

la longueur du bassin : distance entre les deux verticales qui passent respectivement par la pointe de la hanche et par la pointe des fesses ;

la largeur du dos : distance entre les deux lignes latérales à mi-longueur de la colonne vertébrale (région dorsale);

la hauteur au garrot : mesurée par une canne toise, tenue verticalement à côté d’un membre antérieur de l’animal et sur son garrot;

le périmètre thoracique : pris en arrière des épaules et juste derrière la pointe du coude sur l’animal en expiration ;

la longueur scapulo-ischiale (LSI): distance entre la pointe du scapulum et la pointe de l’ischium ;

La longueur de l’encolure.

Les paramètres de reproduction calculés sont :

 Age de la brebis ;

 la prolificité = nombre d’agneaux et agnelles nés/nombre de mises-bas ;

 Taux d’avortement = 100 x nombre d’avortement/nombre de gestation ;

 Taux de mortalité pré-sevrage = nombre d’agneaux (elles) morts avant sevrage/nombre total d’agneaux (elles) nés.

2.3. Analyse statistique

Les données enregistrées ont été analysées avec le logiciel Statistical Analysis System (SAS 9.2, Copyright 2008). La procédure des Modèles Linéaires Généralisée (Proc GLM) a été utilisée pour l’analyse de variance. Un modèle linéaire à effets fixes a été utilisé pour l’analyse des données de poids et de gain quotidien moyen. Les effets fixes de ce modèle ont été : la saison de naissance, le sexe et le rang de mise-bas (RMB).

L’expression mathématique de ce modèle se présente de la manière suivante : Yijkl = μ + SAi + SEXEj + RMBk + eijkl, avec :

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19 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

 Yijkl est le poids, le gain moyen quotidien ou une mesure corporelle de l’animal l

; de sexe j né dans la saison i et du RMB k ;

 μ est la moyenne générale ;

 SAi est l’effet fixe de la saison de mise-bas i (saison des pluies et saison sèche) ;

 SEXE j est l’effet fixe du sexe j(mâle et femelle) ;

 RMBk est l’effet fixe du rang de mise-bas k (1 ; 2 et 3) ;

 eijkl est l’erreur résiduelle aléatoire.

La signification de chaque effet a été déterminée par le test de Fisher. La moyenne et les déviations standards des variables étudiées ont été calculées et comparées par le test t de Student.

(29)

20 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET

DISCUSSION

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21 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

3.1. Résultats

3.1.1. Variation des poids vifs à âge-type en fonction de la saison de naissance Le tableau 1 présente la variation des poids vifs à âge-type en fonction de la saison de naissance. L’analyse de ce tableau révèle qu’en saison pluvieuse comme en saison sèche il n’y a pas eu de différence significative en ce qui concerne l’évolution des poids en fonction de la saison de naissance de P0 à P90 (p>0.05). Dans l’ensemble, le poids à la naissance des agneaux varie de 2,08 ± 0,13 kg (saison pluvieuse) à 2,14 ± 0,09 kg (saison sèche).

Les agneaux nés en saison sèche ont présenté un poids plus élevé que ceux nés en saison pluvieuse mais sans différence significative. Cette tendance est maintenue jusqu’à 2 mois d’âge. Entre le 2ème et le 3ème mois d’âge, les poids des agneaux nés en saison pluvieuse ont été plus élevés que ceux des agneaux nés en saison sèche. Mais à partir du 3ème mois d’âge jusqu’au 6ème mois d’âge, les animaux nés en saison sèche ont été plus lourds. Seuls les poids des agneaux à 105 jours d’âge (7,17 vs 8,71 kg), à 135 jours d’âge (8,41 vs 10,16 kg) et à 150 jours d’âge (8,83 vs 10,57 kg) ont varié significativement (p<0,05) avec une dominance des poids issus des naissances en saison sèche.

A l’âge de 6 mois, les agneaux ont atteint les poids de 10,15 ± 0,17 kg et 10,91 ± 0,54 kg respectivement pour les animaux nés en saison pluvieuse et ceux nés en saison sèche.

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22 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Tableau 1 : Variation des poids vifs à âge-type en fonction de la saison de naissance Variables

(Pi)

Saison pluvieuse Saison sèche

ANOVA Moyenne

(kg) ES Moyenne

(kg) ES

P0 2,085 0,137 2,141 0,094 NS

P15 3,593 0,336 3,751 0,183 NS

P30 4,399 0,399 4,446 0,226 NS

P45 5,175 0,309 5,471 0,306 NS

P60 5,791 0,417 5,210 0,550 NS

P75 6,582 0,425 5,785 0,435 NS

P90 6,831 0,312 7,826 0,877 NS

P105 7,174 0,299 8,718 0,582 *

P120 8,079 0,294 9,212 0,587 NS

P135 8,412 0,359 10,163 0,586 *

P150 8,835 0,406 10,578 0,396 *

P165 9,332 0,571 10,610 0,357 NS

P180 10,155 0,175 10,917 0,548 NS

Pi : Poids à i jours ; ANOVA : Analyse de Variance ; NS : Non Significatif ;

* : Significatif (p<0,05)

3.1.2. Variation du poids à âge type des ovins Djallonké selon le sexe

En général, le poids des ovins varie en fonction du sexe de 0 à 8 mois d’âge (tableau 2). En effet, à la naissance et au 1er mois, il n’y a pas de différence significative entre le poids des mâles et celui des femelles. Mais cet écart devient significatif (P<0.05) au 2ème mois. Du 3ème au 8ème mois cette différence est très hautement significative (P<0.001) avec les mâles plus lourds que les femelles.

(32)

23 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Tableau 2 : Poids à âge-type des ovins Djallonké selon le sexe Variables

(Pi)

Mâles Femelles

ANOVA

Moy. (kg) ES Moy. (kg) ES

P0 2,25 0,22 2,33 0,24 NS

P1 3,97 0,32 3,41 0,37 NS

P2 5,99 0,35 5,08 0,41 *

P3 8,36 0,97 6,29 1,06 ***

P4 10,95 0,85 8,41 0,99 ***

P sevrage 10,95 0,73 8,94 0,80 ***

P5 12,39 0,74 10,07 0,80 ***

P6 13,08 0,77 10,85 0,84 ***

P7 14,01 0,93 10,92 0,98 ***

P8 14,77 0,999 11,10 1,09 ***

Pi : Poids à i mois ; ES : Erreur Standard ; NS : Non Significatif ; ANOVA : Analyse de Variance ; * : P<0,05 ; *** : P<0.001.

3.1.3. Variation du poids à âge type des ovins Djallonké en fonction du rang de mise bas

Le tableau 3 présente la croissance des ovins à âge type en fonction du rang d’agnelage. Il en ressort que le poids à âge-type des ovins n’a pas été affecté par le rang d’agnelage. Toutefois, les agneaux nés du 1er et du 5ème agnelages ont tendance à avoir une croissance pondérale moins rapide que ceux issus du 2ème, du 3ème et du 4ème agnelages (figure 2).

(33)

24 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Tableau 3 : Poids à âge-type des ovins Djallonké en fonction du rang de mise-bas

Pi : Poids à i mois ; RMB : Rang de Mise-Bas ; ES : Erreur Standard ; NS : Non Significatif ; ANOVA : Analyse de Variance.

Variables (Pi)

RMB1 RMB2 RMB3 RMB4 RMB5

Moy. (kg) ES Moy. (kg) ES Moy. (kg) ES Moy. (kg) ES Moy. (kg) ES ANOVA

P0 2,15 0,19 2,35 0,18 2,36 0,20 2,71 0,26 2,43 0,75 NS

P1 3,97 0,45 3,71 0,30 4,22 0,28 3,75 0,46 2,82 1,25 NS

P2 5,95 0,49 5,93 0,33 6,19 0,31 5,79 0,48 3,84 1,37 NS

P3 7,31 1,10 7,56 0,92 7,72 0,99 8,29 1,08 5,77 2,00 NS

P4 9,49 0,95 9,77 0,79 9,89 0,89 11,13 1,05 8,12 2,45 NS

P sevrage 10,10 0,70 9,75 0,66 10,22 0,72 11,17 0,93 8,49 2,23 NS

P5 11,27 0,70 11,68 0,64 11,49 0,69 12,72 0,81 9,10 2,25 NS

P6 11,50 0,66 12,69 0,67 12,23 0,71 13,72 0,89 10,41 2,43 NS

P7 11,60 0,74 13,29 0,79 12,26 0,84 14,42 1,13 11,11 2,86 NS

P8 12,07 0,82 13,83 0,88 13,32 0,92 14,63 1,129 11,84 3,24 NS

(34)

25 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Figure 2 : Courbes de croissance en fonction des rangs de mise-bas

3.1.4. Paramètres morphométriques des agneaux à un mois d’âge en fonction de la saison de naissance

Le tableau 4 présente les paramètres morphométriques des agneaux à un mois d’âge en fonction de la saison de naissance des agneaux.

La saison n’a eu aucune influence significative sur les paramètres morphométriques des agneaux à un mois d’âge. Cependant les valeurs obtenues pour les mesures longueur de la tête, largeur de la tête, longueur de l’encolure, hauteur au garrot, grosseur du canon, dessus de l’épaule, longueur du dessus, longueur scapulo- ischiale et longueur du bassin ont été plus élevées pour les animaux nés en saison sèche comparativement à ceux nés en saison pluvieuse. En revanche, le périmètre thoracique et la largeur du dos des animaux nés en saison pluvieuse ont été non significativement plus élevés que ceux des agneaux nés en saison sèche.

0 2 4 6 8 10 12 14 16

P0 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

RMB1 RMB2 RMB3 RMB4 RMB5

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26 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

Tableau 4: Paramètres morphométriques des agneaux à un mois d’âge en fonction de la saison de naissance

Variables Saison pluvieuse Saison sèche

ANOVA Moyenne

(Cm) ES Moyenne

(Cm) ES

Longueur de tête 15,68 0,31 15,97 0,31 NS

Largeur tête 8,54 0,19 8,58 0,11 NS

Longueur encolure 12,79 0,54 13,05 0,60 NS

Hauteur au Garrot 39,33 1,42 39,76 0,84 NS

Grosseur canon 8,45 0,18 8,81 0,19 NS

Dessus épaule 3,33 0,21 3,67 0,18 NS

Longueur dessus 20,25 0,53 20,02 0,50 NS

Longueur Scapulo-

Ischiale 26,29 0,78 27,29 0,62 NS

Périmètre thoracique 42,50 0,93 41,82 1,30 NS

Largeur dos 7,50 0,43 7,17 0,32 NS

Longueur bassin 10,35 0,39 10,79 0,41 NS

NS : Non Significatif ; ES : Erreur Standard ; ANOVA : Analyse de Variance En général, les agneaux ont atteint 39,33 ± 1,42 cm (saison pluvieuse) à 39,76 ± 0,84 cm (saison sèche) au garrot et un périmètre thoracique allant de 41,82 ± 1,30 cm (saison sèche) à 42,50 ± 0,93 cm (saison pluvieuse) à un mois d’âge. La longueur scapulo-ischiale, quant à elle, a varié de 26,29 ± 0,78 cm (saison pluvieuse) à 27,29 ± 0,62 cm (saison sèche) sans différence significative.

3.1.5. Paramètres de reproduction des brebis au premier rang de mise-bas Au cours de cette étude, il n’a été enregistré qu’un seul cas d’avortement et un seul cas de mortinatalité sur 77 agnelages soit un taux de 1,29%. Le taux de mortalité naissance-sevrage a été de 5,26% soit (4 morts sur 76).

Les autres performances de reproduction enregistrées chez les brebis sont présentées dans le tableau 5 et concernent le poids moyen de la portée, la prolificité,

(36)

27 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

le nombre moyen d’agneaux nés vivants et le nombre moyen d’agneaux sevrés. Le poids de la portée est la moyenne du poids total de l’ensemble des agneaux de la même portée. Dans le cas de notre étude, ce poids était de 2,2 kg.

La prolificité est le nombre d’agneaux nés de la même portée. Elle a été de 1,14 ± 0,35 agneaux dont 1,04 vivants jusqu’au sevrage. Soit un taux de sevrage de 92,03%.

Tableau 5: Quelques performances de reproduction des brebis

Paramètres Moyenne Déviation Standard

Poids de la portée 2,2 kg 0,61

Taille de la portée ou prolificité 1,14 0,35

Nombre de nés vivants 1,13 0,37

Nombre de sevrés 1,04 0,37

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28 Evaluation des effets du sexe, des saisons, du rang de mise-bas sur la croissance, la reproduction et les mesures barymétriques chez les ovins Djallonké au Sud du Bénin

3.2. Discussion

3.2.1. Effet de la saison de naissance et du rang de mise bas sur l’évolution pondérale et les paramètres morphométriques des agneaux

Le poids des agneaux à la naissance a varié de 2,08 à 2,14 kg dans le cadre de notre étude. Ce poids est inférieur à celui (2,5 à 2,8 kg) obtenu par Killanga et al. (2004) mais se rapproche des 2,3 à 2,4 kg trouvés par Kockty (1999).

Nos résultats ont montré que la saison de naissance a une influence significative sur le poids des agneaux à 105 jours, 135 jours et 150 jours. L’influence de la saison sur la croissance pondérale des agneaux a été décrite par plusieurs auteurs (Killanga et al., 2004 ; Gbangboché et al., 2004 ; Zoundi et al., 2004 ; Clément et al., 1997 ; Sangaré et al. 2010).

Bien que nos résultats n’aient pas montré une différence significative des poids en fonction de la saison de naissance pour tous les âges, il est évident que les animaux nés en saison de pluie ont un poids et une évolution pondérale inférieurs à ceux des agneaux nés en saison sèche. Cette même remarque a été soulignée par Gbangboché et al. (2004), Hounzangbé-Adoté et al. (2001) et Killanga (2004) mais diffère des résultats de Zoundi et al. (2004). Ce poids élevé des animaux nés en saison sèche ainsi que leur meilleure évolution pondérale pourraient avoir deux explications. La première est que les animaux nés en saison sèche ont été conçus pendant la saison pluvieuse qui offre plus de disponibilité alimentaire à la femelle gestante, ce qui aurait contribué indiscutablement à une bonne mise en place et un bon développement des tissus et organes du fœtus qui verra le jour en une saison sèche après 5mois de séjour dans le ventre de sa mère. La deuxième raison est liée à la gestion sanitaire du troupeau. En effet, on observe un pic de charge parasitaire (parasites externes et internes) sur les fermes en saison des pluies, ce qui provoque une chute de la croissance pondérale chez les animaux pendant cette saison (Hounzangbé-Adoté et Meyer, 1996 ; Hounzangbé-Adoté et al. 2001 ; Sangaré et al., 2010). Cet effet est pire lorsque les animaux ne sont pas bien suivis, logés et déparasités régulièrement.

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Un autre facteur qui justifie selon Killanga et al. (2004) ce meilleur poids en saison sèche est l’apport de compléments alimentaires aux animaux pendant cette période.

Mais ce dernier argument n’explique pas nos résultats puisque la plupart des éleveurs ne servent pas de compléments alimentaires à leurs ovins.

Les différents auteurs ne se sont pas intéressés à la caractérisation des mesures corporelles des ovins Djallonké compte tenu de sa grande variabilité en fonction des latitudes et des milieux d’élevage (FAO, 2005). Les quelques données disponibles sur les paramètres morphométriques des ovins Djallonké datent de très loin et concernent les animaux adultes et non les jeunes d’un mois d’âge (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976). Néanmoins, à partir de nos résultats, nous pouvons conclure que la saison de naissance n’exerce pas une influence significative sur la longueur de la tête, la largeur de la tête, la longueur de l’encolure, la hauteur au garrot, la grosseur du canon, le Dessus de l’épaule, la longueur du dessus, la longueur scapulo-ischiale, le périmètre thoracique, la largeur du dos et la longueur du bassin.

3.2.2. Effet du sexe

A la naissance, les ovins ont un poids vif moyen de 2,02 kg. Les mâles à la naissance, ont un poids moyen de 2,25 kg contre 2,33 kg pour les femelles. Ces résultats confirment ceux de Gbangboché et al. (2005) qui estiment que le poids à la naissance des agneaux et agnelles varient entre 1 et 2,5 kg. Par contre Otesile (1993) affirme que dans les mêmes conditions d’élevage les mâles naissent plus lourds que les femelles et d’après Poivey et al. (1982) l’effet sexe aurait tendance à disparaitre en 30 jours. Ce qui n’est pas le cas dans la présente étude. En élevage intensif, d’après Yapi-Gnaoré et al. (1997) le sevrage se met en place vers 3 mois pour un poids vif moyen compris entre 8 et 10 kg. En élevage traditionnel, les agneaux sont sevrés entre 3-5 mois pour un poids compris entre 5-13 kg.

3.2.3. Caractéristiques et performances de reproduction des brebis

Le poids moyen des brebis, dans le cadre de notre étude, était 21,11 kg pour un âge de 32,21 mois. Ces performances sont très inférieures à celles obtenues par Killanga et al. (2004) (25kg pour 16,5 mois) au Cameroun. Cette différence serait liée à la

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différence des conditions d’élevage ou à une différence phénotypique (Dekhili, 2010).

Le taux de mortalité naissance-sevrage obtenue était de 5,26%. Ce taux est très inférieur à 21,8% obtenu par Killanga et al. (2004). La raison qui justifie cette mortalité pré-sevrage élevée est une mauvaise alimentation et un suivi sanitaire défaillant (Hounzangbé-Adoté et Meyer, 1996 ; Doko Allou et al., 2010). En effet, il est possible d’obtenir un taux de mortalité naissance-sevrage de 00% en mettant en application strictement les règles d’hygiènes et les mesures prophylactiques et en améliorant un peu le niveau d’alimentation des agneaux (Doko A. et al., 2010).

La prolificité obtenue dans le cadre de notre étude est de 1,14. Ce résultat est inférieur aux valeurs trouvées (entre 1,17 et 1,57) par d’autres auteurs (Missohou et al., 1998, Gbangboché et al., 2004, Youssao et al., 2008 ; Senou et al., 2009). Cela se justifie par le rang de mise-bas de la plupart des brebis qui est du premier et du deuxième ordre dans le cadre de notre étude. En effet, plusieurs auteurs ont démontré que la taille de portée est fortement corrélée et augmente avec le rang de mise-bas (Djoko Teinkam et al., 2011 ; Adjibodè, 2012).

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