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Selon Fournier (2006), le mouton est un mammifère herbivore et ruminant appartenant à l’ordre des artiodactyles (mammifères à sabot), aux ongulés à doigts en nombre pair, à la famille des bovidés et à la sous-famille des ovinés et au genre Ovis. La systématique du mouton peut être résumée comme suit:

Règne: Animalia

Sur le plan ethnologique, le mouton Djallonké est originaire du Fouta-Djalon et s’est répandu dans une vaste zone au Sud du 14ème parallèle de l’Afrique Occidentale et en Afrique Centrale. Il se rencontre donc au Mali, au Sénégal, en Guinée, au Bénin, au Nigéria, au Ghana, au Togo, au Niger, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République Centrafricaine, au Burkina-Faso et au Tchad (figure 1).

Le mouton Djallonké a un profil rectiligne, un format hypométrique et une proportion médioligne. C’est un mouton à poils ras et lisses formant généralement une robe blanche uniforme mais aussi tachetée de quelques couleurs notamment la noire, la fauve, la rouge, ou autre, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur.

C’est un animal à corps trapu et cylindrique avec une fesse ronde et un garrot noyé chez la brebis. Les membres sont courts, les oreilles courtes, minces et dressées ou légèrement tombantes. Les cornes sont souvent présentes chez le bélier seul et sont de longueur moyenne, prismatique et enroulées en spirales fermées d’arrière vers l’avant.

Le mâle possède également un camail bien développé descendant son encolure trapu, et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les côtés de la poitrine.

L’orbite elliptique a des saillies peu prononcées. La queue est mince et de longueur

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moyenne. (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976 ; Pagot, 1985 ; Larrat, 1989 ; Gbangboché et al., 2005).

Le mouton Djallonké a une bonne aptitude bouchère et est élevé essentiellement pour la production de viande. Le rendement de la carcasse à l’abattage varie de 43,6% à 55,8% du poids vif de l’animal sur pied (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976 ; Amégée, 1984 ; Gbangboché et al., 2005 ; Alkoiret et al., 2007).

Figure 1 : Aire de distribution du mouton Djallonké (Meyer in Cirad, 2002) 1.2. Performances de croissance des ovins Djallonké

Selon Doko A. et al. (2013), la croissance pondérale des agneaux connait deux évolutions. La première phase s’étend de la naissance à trois mois d’âge avec une évolution modérée plus ou moins stable suivie de la deuxième phase où l’évolution pondérale est très rapide du troisième mois d’âge au septième mois.

Le poids à la naissance varie de 1,67 kg (Poivey et al., 1982) à 2 ,70  0,98 kg (Sènou et al., 2009) en station contre 1,88 ± 0,32 kg (Youssao et al., 2008) en milieu traditionnel. Dans les mêmes conditions d’élevage, les mâles naissent plus lourds que les femelles (Fall et al., 1983; Poivey et al., 1982 et Abassa et al., 1992) mais l’effet

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de sexe aurait tendance à disparaître à 120 jours selon Abassa et al. (1992). Les agneaux nés simples sont plus lourds que ceux issus de naissance multiple et aucune croissance compensatrice systématique n’est observée après sevrage (Poivey et al., 1982). Il est évident que l’insuffisance de l’alimentation lactée des doublons retarde leur croissance (Gbangboché et al., 2005).

Les gains moyens quotidiens varient entre 78,32 ± 3,18 g et 120 ± 3,2 g au premier mois qui suit l’agnelage et chutent progressivement les mois suivants jusqu’à 65,42g entre le 60ème et le 90ème jour d’âge (Poivey et al., 1982 ; Symoens et Hardouin, 1988 ; Abassa et al., 1992 ; Yapi-Gnaoré et al., 1995). Gbangboché et al. (2005) évoquent des gains moyens de 50 g à 150 g, le mois qui suit l’agnelage avec une variation en fonction du type de naissance (simple ou gémellaire). Les gains moyens quotidiens de 110 g/j et 57,11  1,81g ont été cependant rapportés respectivement par Rombaut (1980) de 0 à 60 jours et Abassa et al. (1992) de 30 à 120 jours. Le gain moyen quotidien de la naissance à l’âge de 90 jours est hautement influencé par le mode de naissance et le rang de mise-bas (Youssao et al., 2008).

Les poids adultes varient selon les auteurs et atteignent un record de 30 à 32 kg (Gbangboché et al, 2005). Cependant d’après Larrat (1989), le poids adulte se situe entre 20 et 30 kg. Les raisons de cette grande variation sont passées en revue par Gbangboché et al. (2005).

1.3. Performances de reproduction des ovins Djallonké

Le cycle sexuel est continu et dure 14 à 19 jours avec un œstrus qui dure environ 30 à 41 heures. L’œstrus de la brebis Djallonké est difficilement détectable en l’absence d’un mâle (Boly et al., 1992 ; Gbangboché et al., 2005).

La puberté est atteinte lorsque l’agnelle pèse 40 à 50 % du poids adulte de sa race, soit vers l’âge de 6 mois. L’agnelle peut être mise à la reproduction un peu plus tard, lorsqu’elle atteint 50 à 60 % du poids de l’adulte de sa race (Meyer et al., 2004). L’âge à la puberté des femelles Djallonké se situe entre 5 et 13 mois pour un poids allant à 15,0  2,1 kg (Gbangboché et al., 2005).

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La durée de gestation est d’environ 150 jours avec quelques variations rapportées suivant la zone d’étude : 149  2 jours (Boly et al., 1993) au Burkina et 152  1,47 jours (Sènou et al., 2009) au Bénin.

Plusieurs auteurs rapportent un âge au premier agnelage se situant entre 11,5 et 23 mois (Vallerand et Branckaert, 1975 ; Rombaut et van Vlaenderen, 1976 ; Fall et al., 1982 ; Amégée, 1983 ; Clément et al., 1997 ; Missohou et al., 1998 ; Gbangboché et al., 2005).

Le taux de fécondité varie entre 114% et 132% dans les élevages extensifs mais peut atteindre 154% en élevage amélioré (Berger et Ginisty, 1980 ; Boly et al., 1993). La fertilité quant à elle augmente avec le poids des femelles (Youssao et al., 2008). Chez les brebis Djallonké, le taux de fécondité se situe entre 90 et 96% (Vallerand et Branckaert, 1975 ; Rombaut, 1980 ; Berger et Ginisty, 1980 ; Symoens et Hardouin, 1988 ; Boly et al, 1993 ; Gbangboché et al., 2004). Néanmoins, des taux de fertilité plus faibles (50,3 à 85%) ont été rapportés par Charray (1986).

La prolificité varie entre 1,17 et 1,57 (Missohou et al., 1998, Gbangboché et al., 2004, Youssao et al., 2008 ; Senou et al., 2009) chez le mouton Djallonké. Les naissances triples sont très peu fréquentes. Par ailleurs, Clément et al. (1997) rapportent que les tailles de portée augmentent avec le rang de mise-bas et deviennent plus élevées pour un intervalle entre mises-bas plus long. L’intervalle entre mises-bas varie de 196,9 élevages traditionnels en divagation ou en station. Ainsi, en station expérimentale, le sevrage est pratiqué à 3 mois d’âge tandis qu’en élevage traditionnel, il peut intervenir dans le 5ème mois.

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1.4. Système d’élevage

L’élevage des ovins Djallonké est généralement pratiqué selon un mode extensif. Les animaux sont élevés en liberté avec parfois des enclos qui servent à abriter les animaux la nuit. Dans certains élevages, les ovins sont élevés en association avec la volaille et d’autres espèces animales sous le même abri (Doko A. et al., 2013). Par ailleurs, chez les pasteurs Peuls, les ovins sont en élevage dans le même troupeau que les bovins.

Ainsi ils passent la nuit dans leurs parcs qui peuvent être construits en matériaux définitifs ou non. Certaines stations d’élevage telles que les fermes d’élevage d’Etat et les fermes expérimentales de recherche ou des établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle pratiquent un système d’élevage semi-amélioré (Boly et al., 2001) où les abris construits pour les animaux sont plus ou moins conformes aux normes requises (Sangaré et al., 2010)

Dans les élevages traditionnels, on note l’absence de matériel d’élevage tel que les mangeoires et les abreuvoirs. En revanche dans les élevages semi-améliorés des fermes d’Etat et autres établissements de formations, les enclos disposent de mangeoires et d’abreuvoirs pour le service des animaux. Ces mangeoires et abreuvoirs sont soit construits en ciment ou fabriqués à l’aide de matériaux locaux (Doko A. et al., 2013).

L’alimentation est constituée essentiellement du fourrage issu du pâturage naturel. En saison pluvieuse, le pâturage constitue la seule source d’alimentation des animaux en raison de la disponibilité des ressources fourragères. En saison sèche, dans la plupart des troupeaux, l’alimentation des ovins est complémentée par les résidus de récolte tels que les pailles de céréales, les épluchures de manioc et d’igname, les sons de maïs, de sorgho et de riz, les fanes de niébé et d’arachides ainsi que les restes de cuisines (Gbangboché et al., 2005 ; Gnanda et al., 2005; 2012 ; Alkoiret et al., 2007; Gongnet et al., 2012). Parfois, les blocs de minéraux (pierres à lécher) sont mis à la disposition des animaux (Doko A. et al., 2013). Dans les centres de recherches ou de formations professionnelles, une complémentation plus ou moins élaborée est fournie aux animaux au retour du pâturage (Boly, 2000 ; Sangaré et al., 2010)

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En élevage traditionnel, le suivi sanitaire des animaux est généralement médiocre. Les animaux ne sont pas vaccinés dans la plupart des troupeaux. Le traitement est fait par l’éleveur sur la base des pratiques endogènes. Néanmoins, quelques éleveurs font recours aux agents du service vétérinaire pour la vaccination des ovins notamment contre la PPR mais aussi pour certains traitements spécifiques en fonction des cas cliniques diagnostiqués (Doko A. et al., 2013).

1.5. Facteurs de variation des performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké

Les facteurs de variation des performances de croissance et de reproduction des ovins Djallonké sont aussi bien intrinsèques (type génétique, individu, âge, sexe, rang de mise bas, la taille de la portée, le poids à la naissance) qu’extrinsèques (zone agro-écologique, saisons, alimentation, système de production, les pathologies ovines, suivi sanitaire, …).

Le type génétique

Les lignées ou les races ovines élevées dans des conditions comparables ont fréquemment des âges et des poids à la puberté différents (Glatzel, 1988) et des poids à âge-type, des gains moyens quotidiens, des taux de fécondité et de fertilité différents (Boly et al., 2000 ; Gbangboché et al., 2005 ; Doko A. et al., 2013). Par ailleurs, les agneaux issus de races prolifiques telles que la D’man, la Finnoise ou la Romanov, atteignent la puberté à des âges plus précoces que d’autres races moins prolifiques (Ile de France, Dorset). Ainsi, ils ont tendance à avoir des croissances corporelle et testiculaire plus rapides (Hassan et al., 1993 ; Derqaoui et al., 2009). En effet, les agneaux issus de croisement avec des races prolifiques atteignent la puberté à un âge plus avancé que leurs parents de races non prolifiques (Hassan et al., 1993 ; Derqaoui et al., 2009). Ainsi, le croisement entre races contribue à l’apparition rapide de la puberté et au développement sexuel précoce (Bradford et al., 1990 ; Emsen, 2005 ; Kridli et al., 2006 a), par le biais de la diminution des effets de l’environnement non favorables à l’apparition de la puberté (Emsen, 2005) et par l’augmentation de transmission des gènes sexuels des races prolifiques.

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Le poids vif

L’installation de la puberté apparait plus associée à la croissance corporelle qu’à l’âge chronologique chez les ovins (Boussena, 2013). De même, la vitesse de croissance peut influencer l’avènement de la puberté (Bonnes et al., 2005). En effet, la puberté apparait une fois qu’un poids critique est atteint (Loudon, 1987 ; Foster et al., 1988 ; Foster et Nagatani, 1999) au-dessous duquel, les jeunes présenteront un retard de la puberté de quelques mois ou même de quelques années (Foster et Nagatani, 1999).

Benseghir (1978) a rapporté un minimum de 20 kg du poids corporel pour atteindre la puberté chez les agneaux de race D’man. D’ailleurs, les agneaux nés ou élevés seuls atteignent la puberté à un âge plus jeune et à un poids plus élevé que ceux nés ou élevés doubles (Boussena, 2013). Cependant, une corrélation significative mais négative (r=-0,45) entre le poids au sevrage et l’âge à la puberté a été observée chez les agneaux de race Menz, chez lesquels la puberté est d’autant plus précoce que le poids au sevrage est élevé.

Le sexe et le type de naissance

Chez les ovins, le sexe affecte beaucoup la productivité des brebis au profit des mâles.

Les mâles naissent généralement plus lourds que les femelles et conservent cette tendance jusqu’à l’âge de 12 mois voire plus (Gbangboché et al., 2005). En revanche, les brebis ayant agnelé des femelles présentent un intervalle entre mise-bas plus réduit.

Le type de naissance influence aussi les performances zootechniques des ovins. Les agneaux nés simples sont plus lourds que ceux issus de naissance multiple et aucune croissance compensatrice systématique n’est observée après sevrage (Poivey et al., 1982). Il est évident que l’insuffisance de l’alimentation lactée des doublons retarde leur croissance (Gbangboché et al., 2005). Les animaux nés simples ont présenté l’avantage d’avoir une réduction de la précocité et de l’intervalle entre mise-bas mais le désavantage d’avoir une productivité pondérale plus réduite à la naissance et à 12 mois que les animaux nés doubles. Selon ce même auteur, une parité élevée entraîne chez la brebis la baisse du taux de stérilité temporaire de 4,6% à 0,4% respectivement pour les parités 2 et 4. Si Gbangboché et al., (2005) trouvent que l’âge de la brebis à la

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première mise-bas influence le taux de survie des agneaux avant le sevrage, Doko A.

et al., (2013) viennent préciser que cette influence est positive et bénéfique sur la viabilité des agneaux. Abassa et al. (1992) montre que la saison de naissance des agneaux influence leur croissance et trouve que les animaux nés entre novembre et décembre en milieu tropical présentent les meilleures performances.

La saison de naissance

La saison de la naissance influence d’une manière significative la croissance corporelle et testiculaire des agneaux (Brown, 1994). De même, elle influence l’âge à la puberté (Amann et Schanbacher, 1983). Gbangboché et al. (2005) rapportent que la saison des pluies est la plus favorable et la plus bénéfique aux ovins Djallonké favorisant un pic d’agnelage, une augmentation du poids des agneaux à la naissance et à 12 mois ainsi qu’un rapprochement de l’âge à la première mise-bas et l’intervalle entre mises-bas. Cependant, selon Abassa et al. (1992) les animaux nés entre novembre et décembre (fin saison des pluies, début saison sèche) présentent les meilleures performances. La saison peut également exercer une action indirecte sur les performances zootechniques des animaux. C’est ainsi que les animaux ne subissant pas un traitement médical rigoureux perdent de lourds tributs aux maladies parasitaires qui se développent pendant la période pluvieuse (Attindéhou et al., 2012).

Chez les petits ruminants en général, les jeunes qui naissent pendant la saison de naissance normale (printemps) en zones tempérées, tendent à gagner la puberté à l’automne qui suit (Boussena, 2013). D’ailleurs, durant la même saison, les agneaux qui naissent tôt tendent à être pubères plus précocement que ceux qui naissent en fin de saison sexuelle (Boussena, 2013). Skinner et Rowson (1968) ont lié le retard de la puberté chez les agneaux Welsh Mountain X Suffolk nés tard en été par rapport à ceux nés au printemps (21 jours de retard) à un retard de croissance lié lui-même à une restriction énergétique. L’âge à la puberté dépend donc à la fois de la croissance et de la saison sexuelle ; si le poids critique est atteint pendant la saison, la puberté intervient immédiatement, mais s’il est atteint pendant la période de repos sexuel, la puberté ne peut se manifester qu’au cours de la saison suivante (Bonnes et al., 2005).

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Selon Delgadillo et al. (2007), la saison de la naissance modifie l’avènement de la puberté d’une manière plus prononcée chez la femelle que chez le mâle.

Les conditions d’élevage

Le Système de production affecte fortement les performances de croissance et de reproduction chez les ovins. Chez les ovins Djallonké élevés en milieu tropical en station expérimentale, le sevrage est pratiqué à 3 mois d’âge tandis qu’en élevage traditionnel, il peut intervenir dans le 5ème mois. Le poids à la naissance varie de 1,67 kg à 2 ,70 kg en station (Sènou et al., 2009) contre 1,88 ± 0,32 kg (Youssao et al., 2008) en milieu traditionnel.

Parmi les conditions d’élevage qui influencent fortement l’activité de reproduction des brebis se classe en ordre de choix l’effet bélier. En effet, l’introduction d’un bélier dans un groupe de femelles déclenche chez la majorité de ces femelles l’œstrus et la reprise du cycle sexuel. En matière de synchronisation des chaleurs, l’effet bélier joue un rôle comparable aux hormones synthétiques (Fluoro Gestone Acétate ou FGA et Pregnant Mare Serum Gonadotropin ou PMSG) mais aussi possède l’avantage sur ces hormones d’induire plus le regroupement des naissances avec un taux de fertilité plus élevé (Boly et al., 2000).

La puberté peut être retardée sous l’effet des fortes températures ambiantes (Marai et al., 2008). Le stress thermique s’aggrave encore plus, lorsqu’il est accompagné d’une forte humidité relative (Marai et al., 2007). D’une manière générale, le stress peut participer au déclenchement de la puberté (Bonnes et al., 2005).

Dans des conditions d’alimentation identiques et sans qu’un facteur saisonnier puisse intervenir, l’habitat peut modifier l’âge, le poids à âge-type et le poids à la puberté (Bonnes et al., 2005).

L’alimentation

Sur le plan alimentaire, il est généralement admis qu’une bonne alimentation améliore la productivité des animaux. Le facteur alimentaire agit aussi bien sur l’état d’embonpoint de l’animal que sur l’expression des paramètres de reproduction et aussi

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la santé de l’animal (Tiéma, 2011). Les sujets soumis à une mauvaise alimentation perdent rapidement leur poids et deviennent une proie sûre aux germes pathogènes.

Tiéma (2011) a aussi rapporté la mauvaise alimentation comme l’un des facteurs qui impactent le niveau de morbidité et même de survie des agneaux dans les élevages villageois. Les processus morbides que déclenche ou entretient la malnutrition, sont plus sévères notamment chez les agneaux. Depuis 1996, Gongnet avait déjà conclu que la cause majeure de la mortalité des agneaux avant le sevrage est la malnutrition. Doko A. et al. (2013) ont mis en relief l’effet bénéfique d’une bonne alimentation renforcée par une prophylaxie sanitaire et médicale adéquate dans la survie et la croissance des agneaux de la naissance à trois mois d’âge.

Par ailleurs, l’alimentation prise avant la puberté influence significativement l’avènement de la puberté (Martinez et al., 2012 ; Boussena, 2013). Par conséquent, les jeunes soumis à un régime alimentaire de haut niveau atteindront la puberté plus tôt que ceux soumis à un régime de bas niveau (Martinez et al., 2012 ; Boussena, 2013).

En outre, la puberté peut être retardée de plusieurs mois ou plusieurs années jusqu'à ce qu’une quantité suffisante d’aliment soit disponible (Boussena, 2013). Chez les agneaux de races prolifiques comme Djallonké et comme chez les autres races, la croissance testiculaire est étroitement liée à celle du corps (Chafri et al., 2008). Tout retard de croissance d’origine nutritionnelle se traduit par un retard chronologique dans l’apparition de la puberté et le poids corporel apparait comme meilleur indicateur (Bonnes et al., 2005). D’ailleurs, le poids et le diamètre testiculaire des agneaux D’man sont étroitement liés au niveau énergétique. C’est ainsi, que les agneaux D’man recevant un régime de haut niveau énergétique atteignent la puberté à l’âge de 24 semaines avec une circonférence scrotale de 29 cm, alors que ceux maintenus sous un régime bas (40% du concentré ingéré par le premier lot) arrivent au même stade (puberté) à l’âge de 38 semaines et avec une circonférence scrotale de 37 cm (Chafri et al., 2008). Mukasa-Mugerwa et Ezaz (1992) et Boussena (2013) ont constaté la même chose chez les agneaux tropicaux; un supplément énergétique riche en protéines

En outre, la puberté peut être retardée de plusieurs mois ou plusieurs années jusqu'à ce qu’une quantité suffisante d’aliment soit disponible (Boussena, 2013). Chez les agneaux de races prolifiques comme Djallonké et comme chez les autres races, la croissance testiculaire est étroitement liée à celle du corps (Chafri et al., 2008). Tout retard de croissance d’origine nutritionnelle se traduit par un retard chronologique dans l’apparition de la puberté et le poids corporel apparait comme meilleur indicateur (Bonnes et al., 2005). D’ailleurs, le poids et le diamètre testiculaire des agneaux D’man sont étroitement liés au niveau énergétique. C’est ainsi, que les agneaux D’man recevant un régime de haut niveau énergétique atteignent la puberté à l’âge de 24 semaines avec une circonférence scrotale de 29 cm, alors que ceux maintenus sous un régime bas (40% du concentré ingéré par le premier lot) arrivent au même stade (puberté) à l’âge de 38 semaines et avec une circonférence scrotale de 37 cm (Chafri et al., 2008). Mukasa-Mugerwa et Ezaz (1992) et Boussena (2013) ont constaté la même chose chez les agneaux tropicaux; un supplément énergétique riche en protéines

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