J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
J
EAN
-F
RANÇOIS
J
AULENT
La théorie de Kummer et le K
2des corps de nombres
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
2, n
o2 (1990),
p. 377-411
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1990__2_2_377_0>
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La
théorie
de Kummer
et
le K2 des
corps
de nombres
par
JEAN-FRANÇOIS
JAULENTRésumé : Nous associons à chaque corps de nombres K un groupe
uni-versel
K2 (K)
analogue au groupe symbolique K2(K),
et deux sous-groupes canoniques finisR2 (K)
etH2 (K),
qui correspondent aux noyaux régulierset hilbertien de la K-théorie, et permettent d’expliciter les correspondances
remarquables entre divers modules galoisiens classiques faisant intervenir les
conjectures de Leopoldt et de Gross.
SOMNIAIRE
INTRODUCTION
CONVENTIONS
&
NOTATIONS1. - LE RADICAL UNIVERSEL ~.
a.- Définition des groupes
b.- Introduction des groupes d’unités
logarithmiques.
c.-
Application
aux groupes de Brauer.d.- Restriction au radical modéré
(ou régulier)
9J1.2. - LE RADICAL
HILBERTIEN jj
a.-
Interprétation symbolique :
les groupes b.-Interprétation
kummérienne : les groupesc.-
Application
aux unitéslogarithmiques.
d.-Isomorphismes
de fausse dualité.APPENDICE : LES CONJECTURES DE LEOPOLDT ET DE GROSS
INDEX DES NOTATIONS
RÉFÉRENCES
INTRODUCTION
Nous
développons
dans cet article unparallèle
entre la théorie de Tate sur lel12
des corps de nombres et ladescription
kummérienne des genres dans une tourcyclotomique.
Nous sommesamenés,
pourcela,
à associer àchaque
corps de nombres 7~ un groupe universel7~2 (~)?
analogue
au groupesymbolique
et deux sous-groupescanoniques finis,
et
qui correspondent respectivement
aux noyauxréguliers
R2(K)
et hilbertien
H2 (Ii)
de la K-théorie. Ces deux groupes sontremarquables
à
plus
d’un titre :-
D’abord,
comme le montrent les résultats de fausse dualité énoncés dans la dernièresection,
ils constituent une bonneapproximation
des noyaux de la K-théorie : enparticulier,
ils ont les mêmes dès que le corps li contient les racines .~~’~-ièmes de l’unité.-
Ensuite, puisque
définiskummériennement,
ils relèvent par dualité des méthodes de la théorie du corps declasses,
et seprésentent
en fin decompte
comme les duaux dePontrjagin
de modulesgaloisiens
classiques
conve-nablementtordus,
dontl’arithmétique
est bien connue.-
Enfin,
il se trouvequ’ils
interviennent defaçon
naturelle dans un cer-tain nombre dequestions
mettant enjeu
lesconjectures
deLeopoldt
et deGross,
pourlesquelles
ils fournissent un cadreconceptuel particulièrement
commode.Une
première
rédaction de cette étudefigure
dans lechapitre
1 de[13].
Laprésente version, plus complète, intègre
nombre de résultatsrécents,
et metplus particulièrement
l’accent sur le rôlejoué
dans lesproblèmes
étudiéspar le
£-groupe
des classeslogarithmiques
introduit dans[14]
maisdéjà
rencontré dans[13]
sous une formelégèrement
différente(c’est
le groupe des classes de valeursabsolues).
Un courtappendice présente
dans ce contexte une condition suffisanteclassique
desconjectures
deLeopoldt
et de Gross.CONVENTIONS & NOTATIONS
Dans tout ce
qui suit, £
désigne
un nombrepremier
(éventuellement 2),
et 7~ un corps de nombres contenant les racines 2.~-ièmes de l’unité. Nous écrivons
!(0Cl =
U
la £-tourcyclotomique
construite surli,
~E~
racines .~~’~-ièmes de l’unité dans C. Nous notons =
U
pin. la limiteinductive des pin,
puis
T.~
= mMfn le module de Tate
(qui
s’identifie à11
comme groupeabstrait,
vial’exponentielle complexe
n etTe
n,
le module
opposé
(c’est
à dire le même groupeéquipé
de l’actionopposée
des groupes deGalois),
qui
s’identifiecanoniquement
au dual dePontrjagin
= du groupe
Le caractère w de l’action du groupe de Galois sur le mod-ule de Tate
Te
est,
pardéfinition,
le caractèrecyclotomique
du groupeson
opposé
é3,
défini parest le caractère
anticyclotomique ;
c’est aussi le caractère du moduleTe.
Si no est le
plus grand
entierqui
vérifie = 7~(de
sorte que K contient1À,r.o mais non Illno+1 , nous supposerons
implicitement
dans tout cequi
suit n > no, et doncKnl
= .~. Enparticulier,
par ln nous entendonsl’unique générateur topologique
du groupeprocyclique
Fn, =
Gal(K"lKn)
défini par l’identité
c’est à dire par la condition
r~(~y" ) =
1 + ln.Convention : Pour tout module
multiplicatif ~,
nous disonsqu’un
élé-ment x de X est :
i)
de hauteur m,lorsque
c’est unepuissance
dans~,
i.e.lorsqu’il
s’écrit x =pour un zm,
de X ;
ii)
de hauteur oo,lorsqu’il
est de hauteur m pour tout m, i.e.lorsque
pour toutm 6 N,
il existe un zm,qui
vérifie x =x~,~ ;
iii)
divisible, lorsqu’il
peut
être indéfinimentdivisé,
i.e.lorsqu’il
existe une suite3~
avec x == x2, etc...
Nous notons
3C,,
=nmen
3C’-’ le
sous-module de X formé des éléments de hauteurinfinie,
et3Ci.,
le sous-module de3C,,
constituté des éléments divisibles de X.Le module coïndide avec
Xoo,
lorsque X
est decotype
fini(i.e.
lorsque
lesous-module IX
annulépar
estfini),
mais ce résultat estévidem-ment faux en
général.
Enfin,
suivantl’usage,
nousappelons
codimension d’un module divi-.sible de torsion X la dimension sur
Zi
de son dual dePontrjagin i =
Lorsque X
est decotype
fini et stable pour l’action d’un grouped’automorphismes
A,
nous disons de même que le caractère du1. - LE RADICAL UNIVERSEL 91
DÉFINITION
1.1. Par £-radical universel d’un corps de nombresli,
nous entendons le tensorisé parQi/Zj
de son groupemultiplicatif,
que nous notons :Le groupe
~. j~-
est,
parconstruction,
unZf-module
divisible detorsion,
dont tout élément admet unereprésentation
de la forme .~-’~ ® ~ avecLa condition .~-r" ® ~ = 1
signifie
alorsque l’élément
est le
produit
x =(y,m
d’une racine de l’unité et d’unepuissance
.em,-ième dans 7. Onprendra
garde,
eneffet,
que leproduit
tensoriel par le groupe divisibleQf Il,
a pourconséquence
ladisparition
du sous-groupe de torsion de 7~~. Dans le casqui
nousintéresse,
la tourcyclotomique
étant la réunion des sous-corps
Ii n,
le radicaluniversel,
disons~.T~ ~, ,
qui
lui
correspond
s’obtient naturellement comme limite inductive des radicaux=
(Qt/Zt)
07LKx.
Lepoint
essentiel ici est que les groupes9ÎK,
vérifient la théorie de Galois :PROPOSITION 1.2.
L’application
naturelle dans9l¡,-00
est unmor-phisme
injectif
Plusprécisément,
pourchaque
naturel n, le radicaluni-associé au corps
7~
s’identifiecanoniquement
au sous-module despoints
fixes dans~j,-~
du groupe de Galoisr n
= ceque nous écrivons tout
simplement :
.’Démonstration
(cf.
[7],
sectionII,
pour un casparticulier) :
Soit xn un élément de La relation£-1
0 X11, = 1dans 91 ilB
entraîne C=
donc,
par la théorie de Kummer : -pour
un (11,
de c’est àdire,
en fin decompte,
£-1
0 X11, = 1 dans Autrementdit,
tout élément d’ordre .~ de s’envoie sur un élémentd’ordre £
de 91,,-_,
etl’application
naturelle est bieninjective.
Soit maintenant £-P un élément fixé par
r n,
pour un n p. Dans ce cas, .~-~’ 0 estégal
à1,
cequi
signifie
(puisque
les racines de l’unité sont divisibles dans1)
quex;n.-1
est unepuissa.nce
£P-ième00 p
dans
Écrivons
doncx -
pour deK x,
avecq >
n ; et considérons l’êlément donné par la normearithmétique
N~,~~, _
Nous avons =
lV (xyn - ) =
x - =
1,
cequi
Bf}/ (n . ous avons q/11, Yq -
q/n
p
-Xp -, ce qUI
norme d’une racine de
l’unité (’1
de Il suit : =1,
puis,
en vertu du théorème 90 de Hilbertappliqué
à l’extensioncyclique
z ,
pour un zq de Enp articulier,
l’élément(rz’n- _ (;p
est une racine del’unité,
de sorte que nous pouvons [crire - -? - n, ’Yn -1
cequi
nous prouve que zp est 1produit
écrire .
=
(
" " cequi
nous prouve que :Cp est leproduit
d’unélément Xn
deli; ,
d’une racine del’unité,
et d’unepuis-sance
£P-ième ;
autrement dit que nous avons .~-~’ _ .~-~’ 0 Xn E% 1,-~ ,
comme attendu.
COROLLAIRE 1.3.
LorsqUe 1 est impair,
l’intersection des sous-modulesrespectifs
deTf 01,
9{¡,C’)Q
etT~ 071.,
~.j,-~,
fixés parr n
est le sous-groupe de de~t. F~-~ :
Pour =
2,
enrevanche,
on a seulementDémonstration : Les modules et
Tj
étantidentiques
en tant que groupesabstraits,
les groupes®a~
etTi ®g~
ne diffèrent que par l’action de Galois. Soit donc .~-~’ un élément de l’intersection
(T,
(T~
~a,
L’identité .~-~’ @1 =
~-~0~ ’"~~~
nous montre quequi
est annulépar ;11. -
7~B
est fixé par donc contenu dans~~t~~
d’après
la propo-sition 1 ci-dessous dès lorsque I!
estimpair.
Nous pouvons ainsi supposerx~, E
~f~; ,
auquel
cas nous obtenons immédiatement :1.e. l~P ©
xp~.j~-~
cequi
achève la démonstration dans ce cas. Le cas e = 2 est immédiat.a. - D éfinition des groupes
Le groupe universel pour les
symboles
sur un corps 7~peut
être défini comme lequotient
du carré tensoriel 0s du Z-modulemul-tiplicatif
par l’idéalengendré
par les éléments de la forme x o(1- x,
pour e~f, ~ 0,1 ~ .
Dans le cas des corps denombres,
on saitdepuis
lesrésultats de Tate et
Bass,
et le théorème de finitude de Garland(cf.~2~~
queK2(K)
est un groupe detorsion,
donc leproduit
direct de ses sous-groupes deSylow.
Enfait,
seul le.~-sous-groupe
deSylow
nousimporte ici,
de sorte que nous continuerons par abus à le noter pour ne pas alourdir inu-tilement les notations. Celaposé,
le résultat fondamental de Tate(cf. [2 4]
et
[26])
est alors que les éléments d’ordre.~-primaire
deK2(K) (c’est-à-dire
ceux de~~’2(h’~,
avec la convention d’écritureci-dessus)
s’obtiennent par montée dans la £-tourcyclotomique
THÉORÈME
1.4. Pourchaque
naturel n, le.~-sous-groupe
deSylow
K2 (If~, ~
du groupe universel pour les
symboles
sur le corps est déterminé par la suite exactecanonique
deZ/-modules
galoisiens :
Dans
celle-ci,
le terme médiandésigne
le sous-groupe despoints
fixes par= du
produit
tensorielTI
9B100 ~
®ah’~,
et leterme de
gauche
son sous-groupe divisible maximal.Le calcul de la codimension du sous-groupe divisible est
l’un des théorèmes essentiels de Tate sur le
112
des corps de nombres(cf.
[26], §5).
Comme nous allons le voirplus loin,
ce résultat estl’analogue
pour la K-théorie des corps denombres,
de laconjecture
deLeopoldt
pour la £-ramification,. Avant dedévelopper
cepoint
de vue, disons brièvementcomment le résultat de Tate
peut
s’énoncer defaçon
sensiblementplus
précise
én termes dereprésentations :
Donnons nous un groupe(fini),
disonsA,
d’automorphismes
de et notons F son corps des invariants :puis
pourchaque
entier naturel n, écrivons le relèvement naturel de A danset son sous corps des
points
fixes. Pourchaque place
à l’infini.p~, du corps
désignons
parAp,,
un sous-groupe dedécomposition
dansl’extension
lequel
nedépend
en fait que de laplace
Po deFn
= Fau dessous de notons xp =
Indn
1.,
l’induit à A du caractère de lareprésentation
unité deAp~ = Ap~ ;
et formons la sommeD’après
les résultats de Tate(cf. [26]),
le caractère obtenu est celui du noyau universelUT," n
défini par l’identité :SCOLIE 1.5. Le sous-groupe divisible maximal
(T/
groupe0z/
est
unZi-moduIe
divisible de codimensionfinie,
égale
aunombre de
places
complexes
ci,-n du corpsKn :
Plus
précisément,
pour tout groupe(fini)
An,
d’automorphismes
deK,,,
le caractère deAn,
associé auZI-module
divisibleU¡{"n
défini par l’identitéest la des induits à
An,
des caractères unités des sous groupes dedécomposition
desplaces
à I’infini dans l’extension relativeat-tachée à
An, .
THÉORÈME
ETDÉFINITION
1.6. Par~i2(h?,,~
nous entendons lequotient
du groupe)Î71 =
par son sous-module divisiblemaximal,
c’est-à-dire le£-groupe
de torsion défini par l’exactitude de la suite courte :Le groupe
~~2~Ii"~
ainsi obtenudécrit,
via la théorie deKummer,
l’ensem-ble des £-extensions deIim
qui proviennen t
parcomposi tion
avec d’une extension abélienne deIin, modulp
cellesqui proviennent
desl,-extensions
de
Démonstration :
Désignons
par le groupe de Galois de la £-extension abélienne maximale def( 00, puis
par sonquotient
des genres relatif à l’extensionprocyclique
i.e leplus
grand
quotient
deX,,
surlequel
r 11.
opère trivialement,
autrement dit~x~ ~ ~ :
c’est aussi le groupe de Galois attaché à laplus
grande
.~-extension dequi
est abélienne surlin.
Celaposé,
nous avons immédiatement :Et le groupe
(Tt
®~~ ~ j~-~ ~rn
est donc le dual dePontrjagin
dec’est-à-dire le tensorisé
Tf
®~,
du radical kummérienlui,
au radical sur de lacomposée
Zn
desZî-extensions
de Il vientdonc finalement :
ce
qui
estprécisément
le résultat annoncé.La
conjecture
deLeopoldt
pour le corps(et
le nombrepremier
~)
af-firme l’existence d’exactement(ci,-,,,+ 1)
ZI-extensions
linéairementindépen-dantes sur
hn,
autrement ditl’égalité
entre la codimension du groupe di-visible(Tf
@71.,
911 il - ,
et celle du groupe(Te
(donnée
par le scolie5).
Onsait,
defaçon
générale,
que la codimension du radical9{¡,~oo)~
n’éxède de eî,-,,, que d’unequantité
finie~ j, ~ ,
qui
mesure donc le défaut de laconjecture
deLeopoldt
pour etqui
reste d’ailleurs bornée
lorsqu’on
monte la tourcyclotomique
(cf.
[7], §1).
Commeprécédemment,
ces résultatss’expriment
en outre defaçon
plus précise
en termes dereprésentations,
laquantité b j; ~, s’interprétant
commedegré
du caractère de défaut pour laconjecture
deLeopoldt
dans le corpsIin,
(cf. [13]
IV.2,
3§b),
lepoint remarquable
étant que, sous la con-dition8 T’no
= 0 les groupes9~’~)~ ~
9{¡B~oo )~tv
définissent le même caractère.SCOLIE 1.7. Le sous-groupe divisible maximal
(Te
du radical(Tt
071.,
est un module de torsion de codimension finieégale
aunombre de
places complexes
du corpsIin,
augmenté
du défaut de laconjecture
deLeopoldt
dansPlus
précisément, lorsque
celle-ci estvérifiée,
le noyau dessymboles
universels et le des
Z i-extensions
définisrespectivement
paront même
caractère,
pour tout groupe(fini)
Ad’automorphismes
deb. - Introduction des groupes d’unités
logarithmiques
Le nombre
premier £
étanttoujours supposé fixé, rappelons qu’à chaque
place
noncomplexe p
d’un corps de nombres K est attachée une valeurZp)
définie sur le sous groupemultiplicatif
ducomplété p-adique
de Ii par la formule :étant la fonction
signe
attachée à laplace
réelle p, vp la valuation associée à laplace
modérée p, etNp
la norme absolue de l’idéalp) :
c’est la valuation£-adique
de Tate(cf. [27],
ch.VI,§1).
Parcomposition
avec laprojection
naturelle . > deZx
sur son sous-groupeprincipal
1 +2£Zl,
on obtient la valeur absolue£-adique principale
définie dans[13] (cf.
1.1,
l~c),
qui
seprolonge,
elle,
aucomplété profini :
Dans les deux cas, par
composition
avec lelogarithme
£-adique Log
deZx
dansZi,
ces deux valeurs absolues nous donnent un mêmemorphisme
Log)
qui
se factorise par lecomplété profini
etprend
ses valeurs dans le groupe additifZr.
DÉFINITION 1.8. Nous
appelons
groupe des diviseurslogarithmiques
d’uncorps de nombres
7~,
et nous notonscanonique
du £-adifiédu groupe des idèles de Ii
(défini
commeproduit
restreint descomplétés
profinis
~~~ ~
par la famille desapplications
hp
=Logl ip
lorsque p
par-court l’ensemble des
places
finies de Parconvention,
ledegré
degd
d’undiviseur
logarithmique
est la somme dans1,
de sescomposantes.
D’après
[13]
(cf.
prop.1.1.8),
le sous-groupe deimage
par h =(hp)p
du sous-groupeprincipal
7~~ =
1,
@71. de~1¡,~
est formé de diviseurs dedegré
nul. Plusprécisément :
SCOLIE 1.9. Le sous-groupe
principal PR¡(
de est contenu dans le sous-groupe VR des diviseurslogarithmiques
dedegré
0. Lequotient
est,
pardéfinition,
le groupe des classesIogarithmiques
de ..Laconjecture
de Gross
généralisée
(pour
le corps 11 e t le affirme que c’es t un£-groupe
fini.Cela
posé,
introduisons le tensorisé£-adique
=1,
®~DT-(
du groupedes diviseurs de 7~.
L’application
naturelle divqui
a un idèleprincipal
x ERi,-
associe le diviseurprincipal
div(x)
=Il p"P(")
conduit à la suitep exacte à
quatre
termesoù le noyau à
gauche
est le tensorisé.~-adique
£T,-
=Ei.-
du groupe des unités deK,
et le conoyau à droite n’est rien d’autre que le£-groupe
des classes de diviseurs de h(i.e.
le£-sous-groupe
deSylow
du groupe des classes dediviseurs).
La suite exacteanalogue
attachée à hdéfinit un sous-module de
qu’il
est commoded’appeler
groupe des unitéslogarithmiques
du corps K. Pour déterminer son rang, remar-quons d’abord quel’expression
deh~
auxplaces
modérées(i.e.
étrangères
à.~)
montre queNI,-,
tout comme£T,-,
est contenu dans le tensorisé£-adique
e’-
=Zj
®~ du groupe des 1-unités de 7B". Par restriction à£~(’
nous obtenons alors la suite exacte :(où
éjjjLog[K[
Ir
désigne
le sous-groupe de constitué des diviseurslogarithmiques
dedegré
nul construits sur lesplaces
au-dessus de,
et C£),-le.-groupe
des £-classes de diviseurs deK,
i.e. lequotient
deC.F-
par le sous-groupe des diviseurs construits sur lesplaces
au dessus de~),
qu’il
convient derapprocher
de la suiteclassique
Maintenant,
le groupe est fini sous laconjecture
deGross,
et le termemédian
I(
s’identifie(non
canoniquement)
au noyau de lafor-mule du
produit
Il vient donc directement :(ri~- :
nombre deplaces réelles ;
ci,- : nombre deplaces complexes
deTHÉORÈME
ETDÉFINITION
1.10. Pour tout corps de nombres K le sous-groupeNT,
du formé desidèles principaux
dont lediviseur
logarithmique
esttrivial,
est un sous-module pur deR j; , produit
direct du des racines de l’unité dans
Ii ,
et d’unZt-module
libre de dimension + +ô j,-,
où r j,- est le nombre deplaces réelles,
eT(le nombre de
places complexes
et le défaut de laconjecture
de Grossdans le corps 7B".
Nous disons que
NI,-
est le groupe des unitéslogarithmiques
de 7~.SCOLIE 1.11. Avec les conventions des sections
précédentes,
pourchaque
naturel n, le groupe divisible = construit sur les unités
logarithmiques
du corps est un sous groupe deet
unZr-module divisible de codimension finie
égale
au nombre deplaces
complexes
du corps
augmenté
du de lacon jecture
de Gross dansLorsque
celle-ci estvérifiée,
les groupes~~,,~
et définissent le mêmecaractère,
pour tout groupe finiAn,
d’automorphismes
deDémonstration : Les suites exactes
précédentes
montrent que le caractèredu est
égal
à celui du module des unitésaugmenté
du caractère
unité,
sous réserve de laconjecture
de Gross.Maintenant,
le caractère de est donné par le théorème dereprésentation
deHerbrand,
et celui du groupe
~,1.%n
par la théorie de Tate(cf.
Scolie1.5).
c. -
Application
aux groupes de BrauerÉtant
donné un entier naturel m >1,
fixons n > m pour que le corps contienne le groupe Mi- les racines £"~~-ièmes de l’unité.L’application
trilinéaire
qui
a unélément (
de et à uncouple
(a, b)
d’éléments de associe la classe dans le£-groupe
de Brauer de laJn-algèbre
centralesimple
construite sur deux éléments et et{3
avec les trois relationsdéfinit,
pour ( fixé,
unsymbole
surICn,
à valeurs dans le sous-groupe deproduit
tensoriel 07J. dansqui
est unisomorphisme
de modulesgaloisiens,
en vertu d’un résultat de Tate(cf. [24], §5).
Ce résultat est d’ailleurs extrêmementgénéral,
puisque
Mercurjev
et Suslinont montré
qu’il
vaut en fait pour tout corps(cf. [20]).
Dans le cas des corps de nombres
qui
nous intéresseici,
l’isomorphisme
obtenutransporté
parl’isomorphisme canonique
de localisation(où
la somme de droiteporte
sur les familles d’éléments des £-groupes de Brauer locauxqui
satisfont la formule du"produit"
¿Pn
bp" -
0 danslorsque
Pn. décrit l’ensemble desplaces
noncomplexes
de conduit aux identifications :Et les
applications projetantes
obtenues ~/p§£
nesont rien d’autre que les
morphismes
induits par lessymboles
de Hilbert attachés auxplaces
noncomplexes
de(On
notera queh’n
étantsupposé
totalementimaginaire,
iln’y
a pas lieu decomptabiliser
de contributionréelle).
C’est le résultat cité de Tate.Considérons maintenant le groupe
~i2(~~~,,~
ouplutôt
sonquotient
d’expo-sant £"~~ :~’~ Ii~ (~i ~, ~
=Ii2 (Ii n ~/h2 (I~i ",~~’~ .
D’après
le théorème1.6,
c’est exactement le dual de
Pontrjagin
du sous-groupe dedi-sons du groupe de Galois attaché à la £-extension
abélienne maximale de
!(n.
Maintenant,
lequotient
de étantprojectif et
sanstorsion,
est aussi le sous-groupe de ~-torsion du groupe =qui
peut
être décritpar la
théorie
£-adique
du corps de classes.D’après
[13] (ch.I,
section1)
le groupex~~ ~
s’identifie en effet auquotient
y/~/7~~
du £-adifié,~T~-~,
_du groupe des idèles de par le sous-groupe
7~~
=Zj
@71. desidèles
principaux,
et les éléments de se trouventreprésentés
par les idèles dont lapuissance
est un élément x CommeIin
contient par
construction les racines del’unité,
nous pouvonslocalement triviale
partout,
estglobalement
triviale,
autrement dit que est lui-même unepuissance
dans Écrivant alors:c =
y~’~,
etposant
= nous obtenonsp)§
=1, Vpn,,
cequi
nous prouve que les éléments de ~~ sont ceuxreprésentés
par les racines 1’"’-ièmes de l’unité dans :Transportant
enfin par dualité l’identitéobtenue,
nous obtenonsl’analogue
exact du théorème de Tate :
et,
ici encore,les applications
projetantes
sont données parles
syi-nboles
de Hilbert locaux. Ainsi :THÉORÈME
1.12. Pour tout m > 1et.chaque
n > rn,.les.
symboles
de Hilbert attachés auxplaces
noncomplexes
Pn du corpsIin
induisent lesisomorphismes
":et
où le membre de droite est la somme directe des
quotients d’exposants
.~~’ des£-groupes
locaux de racines del’unité,
restreinte aux famillesqui
vérifient la formule du
produit.
’Dans les deux cas, on obtient ainsi un
isomorphisme
faisant intervenir le.~-groupe
de Brauer :d. - Restriction au noyau modéré
(ou
régulier)
9J1Le radical universel 9t étant très gros, il
peut
être commode de lerem-placer
par un sous-groupecanonique
plus petit,
le radical modéré(ou
encorerégulier,
la distinction étant sansobjet
en l’absence deplaces
réelles)
9Jt,
DÉFINITION
1.13. Pour tout corps de nombres7~ l’application
naturellez -
(x~’
du groupemultiplicatif
I~" dans le groupe~Jj
des idéaux in-versibles du localisé0"
=0,,[1/£]
en dehors de £ de l’anneau des entiers deK,
induit unesurjection
du radical universel~k- _
Qj /Z j
oz h" sur leproduit
tensorielQj /Z j
01Ij(.
Son noyauest
appelé
le sous-groupe modéré du radical~tT~ .
Notons d’abord que dans une tour
cyclotomique
les sous-groupesmodérés attachés aux divers
étages
finis,
satisfont les mêmespro-priétés
galoisiennes
que les radicaux Eneffet,
en l’absence dera-mification en dehors de
.~,
le fait d’être unepuissance
de.~-idéal,
pour un élément de7~,
se lit indifférement dans ou dans Et laproposition
1.2 vaut donc aussi pour les sous-groupes modérés :PROPOSITION 1.14. Dans une tour
cyclotomique,
les radicaux modérés vérifient la théorie deGalois ;
cequi
s’écrit :Cela
étant,
tout comme leurshomologues ~. j~’n
les sous groupes modéréssont
susceptibles
d’unetriple
interprétation : symbolique,
kum-mérienne,
ou en termes de valeurs absolues :- Du
point
de vue de la!{ - théorie,
les radicaux~T~,~
sont les noyaux dans des1-symboles
réguliers
(ou modérés)
à valeurs dans les £-sous-groupes deSylow
des groupes locaux de racines de l’unité attachés auxcomplétions
noncomplexes
delesquels
sont donnés par la formule bien connue :où .
désigne
ici laprojection
naturelle de11§
sur Il vient doncen haut de la tour :
Et la descente
galoisienne
peut
s’effectuer comme suit : Partant de la suite exacte courte torduequi
définit etprenant
lespoints
fixes parr n,
nous obtenons lediagramme
commutatifDans la
première suite,
le groupe decohomologie
I~~
Tl
0z,
9J1est
nul par un résultat de Tate
(cf.[25]),
et la suite exacte du bas est induite par lessymboles réguliers.
- Du
point
de vuekummérien,
la condition depuissance £k -ième
de.-idéal,
pour un élément£-k 0 x
de 9J1h traduit la non ramification en
de-hors de ~ de l’extension
cyclique
Le groupeTe 01,1
est donc le radical kummérien associé à la .~-extension abélienne .~-ramifiée maximale
M~
du corps c’est à dire le dual dePontrjagin
du groupe deGalois En
particulier,
son sous-groupe(Tl
071.,
9)1’(00
)rn
est lui le dual de
Pontrjagin
duquotient
des genres =rnde associé à c’est à dire du groupe de
Galois sur
lico
attaché à la sous-extension maximaleM~,
deMm
qui
estabélienne sur autrement dit à la ~-extension abélienne £-ramifié max-imale
M~,
de L’ensemble de cette discussionpeut
donc se résumer comme suit :THÉORÈME
ETDÉFINITION
1.15. Pourchaque
entier naturel n, le noyauR2 (h~, )
dessymboles
réguliers
dansJe groupe
~f2 (h’~, )
est le noyau modéré071.,
9)1,,~oo )rn
du groupe(Tr
®g~ ~ jc~ )r~,
=(lie-
0! cequi
se traduit par I’exactitude de la suite courtecanonique :
Nous notons
£-groupe
de torsion défini par l’exactitude de lasuite courte :
Le groupe est un
.~ groupe
fini, qui
s’identifie au dual dePontrja-gin
d u sous-groupe de torsion7}~
du groupe de Galois de la .~-extension abélienne £-ramifiée maximaleM~~,
deEn
particulier,
les groupes sont tous deux finis.La finitude du noyau
régulier
résulte du théorème de Garland(cf.,
parexemple,
[2]) ;
celle du groupe de la théorie du corps de classes. Dans les deux cas, on voit ainsi que le groupe tordu(Ty
071./
)rn
(respectivement (Ti
~a~
est unZe-module
decotype
fini. Pour vérifier
qu’il
en va de même pour le radical onpeut
faireappel
à la suite exactecanonique
obtenue en associant à
l’élément £-kfl)x
de la classe du -dans le.~-groupe
des £-classes d’idéaux du corpsqui
montre que le sous-groupe divisible maximal de est leZI-module
divisible 0152’l{n.
construit sur les .~-unités de Mais icil’analogie
estimparfaite
engénéral,
parce que la codimension c 1’-11 - 1 +n.
dépasse
du nombre S 1B-n. deplaces
de au dessus de î diminué de 1.Enfin,
il est bon de noter que lesgroupes 0152’l{ n.
ne vérifient pas la théorie de Galois(cf. [Il], §5.4
et6.3) :
PROPOSITION 1.16. Dans une tour
cyclotomique,
les groupes divisibles construits sur les £-unités ne satisfont pas engénéral
la théorie deGalois, puisqu’on
aoù
désigne
le sous-groupe du groupe des .~-classesC.~F~-n,
qui capitule
"
Preuve : Cela résulte immédiatement de la suite exacte du
serpent
ap-pliquée
audiagramme :
Pour obtenir une
analogie
plus
complète
dans le cas des valeursabsolues,
il est ainsi nécessaire deremplacer
le sous-groupe modéré par unautre,
plus
2. - LE RADICAL
HILBERTIEN S)
DÉFINITION
2.1. Pourchaque
naturel n, nousappelons
radical hilbertienattaché au corps
IIn, ,
et nous notons sous-groupe du radical universel~.F~,~
=(Q¡/ZI.)
qui
estengendré
par les normescyclotomiques,
i.e.(l’opérateur
Nm.jn
désignant
la normearithmétique
dansLa
réunion
= limest,
par définition le radical hilbertien00
----* n
attaché au corps surcirculaire
K,,.
Nous verrons un peu
plus
loin(cf.
scolie2.10)
que les groupesvérifient la théorie de
Galois,
tout comme les radicaux universels ou modérés9y F~n
-a. -
Interprétation syinbolique :
les groupes · Pourchaque place
noncomplexe
py, du corpsIfn,
désignons
par( ~ )
lesymbole
de Hilbert associé à Pn par le corps de classeslocal,
ouplutôt
la.~-partie
de cesymbole, qui
prend
ses valeurs dans le.~-sous-groupe
deSylow
du groupe des racines de l’unité ducomplété
Kpn
deKn
à laplace
Par lapropriété
universelle du groupe!{2(!nJ
lesymbole
obtenu induit unmorphisme surjectif
du groupe sur et le théorème de Moore sur le des corps de nombres(cf. [24], §2)
affirme même que la famille dessymboles
ainsi obtenus induit unmorphisme surjectif
N
de
K2 (Kn)
sur le sous-groupe de la somme directe des formé des famillesqui
vérifient la forme duproduit ITpn.
(::.71,
= 1(où
gpn
est l’indice de
décomposition
de laplace
pn, dans l’extensionPar passage à la
limite,
nous obtenons ainsi unmorphisme
surjectif
du.-groupe
= sur lesous-groupe ÉBpooJ.Jpoo
de la somme
-directe des
£-groupes
de racines de l’unité descomplétés
noncomplexes
de formé des familles
qui
satisfont la formule duproduit
rip
Çp_ =
1. Eneffet,
dans l’identification dechaque
avec sonimage
diagonale
dans la somme directechaque
Çp
est biencompté
9Pn fois dansUne autre
façon d’exprimer
ce résultat consiste à dire que lessymboles
de Hilbert( ~ )
attachés auxplaces
noncomplexes
du corps définissent unmorphisme
surjectif
du groupeT 10l, 9l¡{ 00 ~
071. sur la sommeLEMME 2.2. Le noyau de
l’épimorphisme
du groupeTI ®a~
~.~~~
sur la somme restreintequi
est donné par lessymboles
de Hilbert(~)
est le sous-groupeTI
®a~ ~ T~~~,
construit sur le radical hilbertien.Démonstration : Le noyau de
l’épimorphisme
ainsi construit est constitué deséléments (
0 :c de @7J.7~~
qui
vérifient les conditions lo-cales(~)
=1,
pour
chaque
m assezgrand,
c’est àdire, d’après
la définitionnormique
dusymbole
deHilbert,
pourlesquels
le nombre x est norme lo-calepartout
dans chacune des extensionscycliques
si k est la~-valuation de l’ordre de
~’.
Prenons donc un tel supposons parexemple (
d’ordre£k
et x E!(:: ;
puis
notons m’ = m +k,
et invo-quons leprincipe
de Hasse pour écrire :c =N~,,~~~(x~,,~,
avec Edès que m est assez
grand.
La conditionx1’n.-l
= 1 =N~,~~~,(x~’;-~~,
et le théorème 90 de Hilbertappliqué
à l’extensioncyclique
nous per-mettent t décrire = pour un y,n,, de}7"X
c’est à dire1’n.-1
et finalement X1n’ = avec E Il suit
~ =
i.e. ( 0 .c = (
@N~ y~,(ym~~ ~
cequi
nous prouve
que (
@ x est bien dansT, 07/.,
D{¡ (")0 .
Considérons maintenant la suite exacte courte donnée par le lemme :
Prenant les
points
fixes parrn,,
nous obtenons une suite exacte decoho-mologie
qui
commence ainsi :Dans
celle-ci,
le groupe decohomologie
est
nul,
par unargument
de Tate : les valeursspectrales
de l’action de yn sur étant des racines del’unité,
leurproduit
par n’estja-mais
1,
et ln - 1opère
surjectivement
sur leproduit
tensoriel J.L100 @71.7~.
Ainsi,
parrapprochement
avec la. suite exacte de Moore pour le groupe écritedessous,
nous obtenons immédiatement l’identitéTHÉORÈME
2.3. Le noyau dessymboles
de Hilbert(-~-)
dansh’2 (I~~, )
estl’image
du sous-groupe(T~
01/
du groupe(T~
01./
~ j,-~ )r’~ ,
cequi
s’écrit:En
particulier,
le groupe(Te
oz,
est exactement le sous-groupe des éléments de hauteur infinie dans(Ti
oz,
~. jj~~ )r~ .
Preuve : En
effet,
d’après
Tate(cf.
[24] §5),
le casspécial
étantexclu,
le groupe est exactement le sous-groupe des éléments de hauteur infinie dans Comme tout élément divisible est trivialement de hauteurinfinie,
cette caractérisation du noyau hilbertien se relève dansce
qui
donne le résultat annoncé.b. -
Interprétation
kummérienne : les groupesH2(I(n).
L’introduction du noyau hilbertien
(sous
une forme sensiblement moinsgénérale)
est due à F. Bertrandias et J .-J .Payan, qui
avaient en vue l’étude d’une condition suffisante de laconjecture
deLeopoldt,
liée à unproblème
deplongement
(cf.[3],§7).
D’après Artin-Tate,
en effet(cf. [1],
10§3,
th.6),
une condition nécessaire et suffisante pourqu’une
extentioncyclique
L~, _
~i~,~ ~~
~,
définie(à
composition près
par par unélément £-m. 0 :c~ de
9’-t¡( m
seplonge
dans une .~-extensioncyclique
de dedegré
arbitrairementgrand
estprécisément
que pourchaque place
non
complexe
de la racineprimitive
de pp_ soit norme dans l’extension locale cequi
se lit sur lesymbole
de Hilbert(2013-20132013-),
où(m,
désigne
une racine gm-ièmeprimitive
de l’unité danslvm, .
PM
Plus
généralement,
si l’extensionL1u
provient
parcomposition
avechm
d’une .~-extension
cyclique
Ln
dedegré
£m, sur un sous-corps de[m.
(i.e.
si l’élément~~,?
tombe dans(Te
le même critèreappliqué
à l’extensionglobale
etl’équivalence
donnée par le corps de classes localmontrent que la trivia,lité ,
des
symboles
( (m , x m )
est encore la condition montrent que a trival. lte es sym 0 es(
encore la condition pour que l’extension seplonge
dans une .-extensioncyclique
de dePROPOSITION 2.4. Pour
chaque
naturel n, le groupe(Ti
est le sous-groupe des éléments de hauteur infinie dans(Ti
®g,
Par
analogie
avec le cas dessymboles,
il est alorslogique
de poser :THÉORÈME
ETDÉFINITION
2.5. Par~2 (~i n ~
nous entendons lequotient
du groupe(Te
des éléments de hauteur infinie dans(Te
Sj
j,~cliv
par son sous-groupe divisible maximal(Te
~.T;~
~~~~,
c’est à dire le.~-groupe
de torsion défini par l’exactitude de la suite courte :Le groupe
H2(K,,,)
est l’ensemble des éléments de hauteur infinie dansC’est un
.~-groupe
fini, qui
s’identifie au dual dePontrjagin
dumodule de
Bertrandias-Payan
du corps défini comme le sous-groupe de torsion7~
du groupe de Galois?-~ j,-~
= de lacom-posée
des .~-extensionscycliques
deIin,
qui
seplongent
dans une .~-extensioncycliq ue
de dedegré
arbi trairemen tgrand.
Démonstration : Nous avons vu que la théorie de Kummer identifie le groupe divisible
(Te
0s/
9B ¡((X) )~rv
au dual dePontrjagin
du groupe de Ga-lois associé à lacomposée
Zn,
desZe-extensions
deKn.
Le sous-groupe des éléments de hauteur infinie dans(Te
071.,
9{¡,~(X) yrn
cor-respond, lui,
au groupe de Galois associé à lacomposée
H~,
des .~-extensionscycliques
de[(11’ qui
sontplongeables
dans une .~-extensioncyclique
dedegré
arbitrairementgrand
sur Leurquotient
est
donc,
commeannoncé,
le dual dePontrjagin
du.~-groupe
de torsionGal(Hn,/Zn,).
Enfin,
le fait que soit fini résulte de la théorie du corps de classes : la condition deplongement
qui
la définit montre quel’extension est non ramifiée aux
places
modérées(i.e.
étrangères
àl),
autrement dit queH 11.
est contenue dans la .-extension abélienne .P-ramifiée maximaleH"
de dont le groupe de Galois estun
Z,-module
neothérien,
de sortequ’il
en est de même de sonquotient
1t¡(n.
=Il est d’ailleurs
possible
de décrirecomplétement
le groupe?~ j~~n
ens’ai-dant de la théorie
f-adique
du corps de classes(cf. [13],
ch.I.1).
Parl’isomorphisme
deréciprocité,
eneffet,
le corpsHn
est associé à un sous-groupe fermé du .~-adifié~j; n,
_K x
du groupe des idèles de(défini
comme le
produit
restreint descomplétés profinis
K x
= limPn --- n Pn P". des groupes
multiplicatifs
descomplétés
noncomplexes
dequ’il
est aisé de déterminer : la caractérisationpurement
locale deHn
(via
lessymboles
de
Hilbert)
montre queH~,
est exactement lacomposée
des .~-extensionscy-cliques
dequi
sont localementplongeables
dans une .~-extensioncyclique
dedegré
arbitrairementgrand,
c’est àdire,
en fin decompte
localementplongeables
dans uneZe-extension.
Dupoint
de vue du corps de classeslocal,
l’obstruction commune à cesplongements
est,
eneffet,
le sous-groupe de torsion pp. duZe-module
K’ .
Il en résulte que le groupe de classes d’idèlesqui
fixeH 11,
est celuiengendré
par les JlPn’ autrement dit que nous avonscanoniquement :
Pour
réinterpréter
en termes kummériens ce dernierisomorphisme,
il estcommode de poser :
DÉFINITION
2.6. Nousappelons
sous-groupe infinitésimal du radical uni-versel =et
nous notons~F~ ~
le noyau de l’applica-tion naturelle de dans letensorisé
oz,
du groupedes idèles de
Par la théorie de
Kummer,
les éléments de annulés par é"’ sontassociés à la l-extension abélienne maximale de
qui
estd’exposant
£11.et
complètement
décomposée
partou t
surPreuve : La condition
.e-k
0 = 1 pour un idèleprincipal :c =
signifie
que pourchaque place
noncomplexe
pn, deIIn,,
laPn-composante
de x est leproduit
d’une racine locale de l’unité(pn
et d’unepuissance
disonsk
de sorte que l’extension abélienne[lk
Vx]
P
p
qest bien localement triviale
partout.
Cela
dit, l’isomorphisme
du miroir(cf.
[14],
th.10)
s’énonce comme suit :THÉORÈME
2.7.Iscmorphisme
du Miroir - Il existe unépimorphisme
cano-nique
du radicalinfinitésimal
sur le sous-groupe de torsion = du groupe de Galois x ¡(n =qui
a pour noyau le sous-moduledi visible
fJe sous-module divisible est nul
lorsque
le corps satisfait laconjec-ture de
et,
dans tous les cas, sa codimension estégale
au défau tDémonstration : La
description idélique
du radical infinitésimal donnéeplus
hautpermet
de construire aisémentl’épimorphisme
annoncé en associant à l’é-lément£-k
0 x, où l’idèleprincipal
x = s’écrit localement XPn ==Y-f" (p,,,
la classe moduloIlPn
pp. de l’idèle y =qui
est bienun élément de
’T,,-
Le noyau del’application
obtenue est le sous-groupe ’de9ti,-.
construit sur les éléments dequi
sont localementpartout
des racines de l’unité. Si le corpsIfn,
vérifie laconjecture
deLeopoldt,
ce sontexactement les racines
globales
del’unité,
etl’épimorphisme
construit estun
.isômorphisme.
Dmns tous les cas,cependant
le sous-groupeR j-,
formé des élémentsqui
sont localementpartout
des racines de l’unité est la racinedans du sous-module
S§§if
des unités infinitésimales(i.e.
des éléments de~J~,~ _
Zr
~~d’image
locale 1 auxplaces qui
divisent.~~,
et la codimension dugroupe
divisible associé est donc bien la dimension deE inf
qui
mesure par convention le défaut de laconjecture
deLeopoldt
dansc. -
Application
aux unitéslogarithmiques.
Considérons le .~-adifié
,~1,~"
_ du groupe des idèles du corpsKn
(i.e.
commeexpliqué
plus haut,
leproduit
restreint descomplétés
profinis
des groupesmultiplicatifs
descomplétés
noncomplexes
deKn),
et intéressons nous au sous-groupeJ¡(n
=~~~
construit sur les noyauxrespectifs
deslogarithmes
des valeurs absolues :Distinguons
les deu-i cas :- Si la
place
Pn est modérée(i.e.
si .p~,, est uneplace
finieétrangère
à.~~,
le
complété profini correspondant
sedécompose
commeproduit
directdu
.~-groupe
fini des racines de l’unité dans et duZe-module
libreengendré
par une uniformisante. Le sous-module est doncégal
à Ppn :c’est simultanément le sous module de torsion de
JC;n
et son sous-groupe des unités. L’extension abéliennequi
lui est associée par le corps de classes local est donc lapro-.~-extension
abélienne non ramifiée maximale deKP,,
1- Si la
place
pn, est sauvage, la situation est moinssimple,
sauf pour- dans ce dernier cas, en
effet,
lecomplété profini
du groupeQ~
s’écritcanoniquement
(1
+ .P~~)..~~’ ;
le noyau dulogarithme
é-adique
est le et l’extension
qui
luicorrespond
par le corps de classes local est laZI-extension
cyclotomique
deQe.
Engénéral
maintenant,
le sous module deK;".
estsimplement
l’image
réciproque
pour la norme localeN -
~~~
de sonhomologue
pour le corps et l’extension abéliennequi
luicorrespond
est donc toutsimplement
lacomposée
avec de laZl.extension
cyclotomique
deQe,
c’est à dire ici encore laZ,-extension
cyclotomique
deDans tous les cas, il résulte du corps de classes local que est le sous-groupe des normes
cyclotomiques
dans autrement dit que leproduit
est le sous-groupe des normes
cyclotomiques
locales du groupe des idèlesq r
"v Ît n. - P. P.
Son intersection =
,F
avec le groupe des idèlesprincipaux
R ~~-n,
=II
0sIl§ (intersection
qui
est,
pardéfinition,
le sous-groupe desunités
logarithmiques
de est doncexactement,
en vertu duprincipe
deHasse,
le groupe des normescyclotomiques
globales.
Ainsi :THÉORÈME
2.8. Les unitéslogarithmiques
sont exactement les normescy-clotomiques.
Revenons maintenant sur la
description
du radical hilbertien donnée au début de la section 2.D’après
la caractérisation du noyau comme sous-groupe des normescyclotomiques
dans 1 la définitionnormique
du groupe donnéeplus
hauts’écrit tout
simplement,
en termes d’idèlesCela
étant,
il est immédiat quel’application qui
à unélément .e-k
@ Xn,la classe dans du diviseur
logarithmique
est unmorphisme
~-tOT
surjectif
du radical hilbertien sur le sous-groupe de torsionC.~ j~-~
du groupe des classeslogarithmiques
du corps dont le noyau est constitué des éléments 0 zn de~th-~ _
(QI/11)
071./
~ZT~-~
pourlesquels
l’idèleprincipal
Xnpeut
êtrepris
dans c’est à dire en fin decompte
dans le sous-noyau,J~Ïj~,~
des normescyclotomiques.
Autrement dit :THÉORÈME
2.9. Il existe unépimorphisme canonique
du radical hilbertien-tour ,
sur le sous groupe de torsion du groupe des classes
logarith-miques
de(en
fait surC.~T,~n,
toutentier,
sous laconjecture
deGross),
qui
a pour noyau le tensorisé~I j,-~,
_(~~~~~~ ®~~,J~j~ »,
du groupe des unitéslogarithmiques :
~En
particulier,
legroupe
est exactement le sous-module divisiblema-ximal
de Sj "-1) .
-Le résultat obtenu est évidemment
l’analogue
pour les valeurs absolues des suites exactes(3)
et(3)
ci-dessus. La suite(3)
peut
également
êtreregardée
comme la suite duale de celle donnée parl’isomorphisme
du miroir(cf.
th.2.7}.
SCOLIE 2.10. Dans une tour
cyclotomique,
les radicaux hilbertiens vérifient la théorie deGalois,
cequi
s’écrit :En
revanche,
les sous-groupes divisibles ne la satisfont pas,puisqu’on
a :où
CapT(n
désigne
le sous-groupe
deC£T(n
formé des classeslogarithmiques
qui capitulent
dansPreuve : La
description
=~.~-k
@ e1
Xn E
~j; n ~~.~, ~
du radical hilbertien en termesidéliques
montre que est l’ensemble des éléments de la forme.~-k~~",,
pourlesquels
le diviseurlogarithmique
h(Xn)
associé à l’élément z,,, deK ’
est unepuissance
dansD.~ j~ ~ .
Et,
comme cettepropriété
est invariante par montée dans la tource
qui
est bien le résultat annoncé.Cela
étant,
la suite exacte duserpent
appliquée
audiagramme
nous donne
l’isomorphisme
attendupuisque
lacapitulation
pour les groupes de classeslogarithmiques
necon-cerne en fait que les sous-groupes de
torsion,
de sorte que le résultat annoncévaut
indépendemment
de laconjecture
de Gross.d. -
Isomorphismes
de fausse dualité.Intéressons nous d’abord aux noyaux
réguliers
(ou modérés).
Partant de la suite exacte courte de K-théorie donnée par lessymboles
modérésprenant
lespuissances
.em -ièmes pour un m > n,puis
formant la suiteexacte du
serpent,
nous obtenons une suite exacte à six termes :Dans
celle-ci,
lequotient f-
s’identifie à la somme restreinte en vertu du théorème1.12 ;
leprovient
de @7J.hn
d’après
les résultats deTate ;
et la somme directe0153
s’identifien