ORGANIZATION DE LA
SANTEONCHOCERCIASIS CONTROL PROGRAMM E IN WEST AFzuCA
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OI.JEST BP 504 Ouagadougou , Burkina Faso
Tét.: (226) 30 23
0l
- 30 23 rZlt3 - 34 26 48 - 34 36 47-
Fax: (226) 302t
47 - 34 26 48 IL
Réunion de recherches
entomologiques et insecticides
Bouaké, Côte
d'Ivoire,
6-11mai
1998Réf .
:
299 I98/VCU/ADM
I | 4.2/ 'l
It
-,
Août
199dTABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
I.
REVI.JE DES RECOMMANDATTONSEVOLUTION ET AMELTORATION DES TECHNTQTJES UTILISÉES DANS LE CADRE DES ACTTVITÉS DE RECFIERCT{E ENTOMOLOGIQTJE Evolution des techruques et validation des nouvelles méthodes
Améliorations des techmques de biologie moléculaires et nouvelles perspectives pour l' identification des vecteurs et des parasites... . . . . .. . .
CONTRÔLE DES FORMI.JLATTONS TNSECTICTDES
Evaluation des formulations de Bacillus thuringiensis en shaker orbital ...
Evaluation de la performance opérationnelle des formulations commerciales de Bacillus thuringiensis
Evaluation des formulations d'insecticides chimiques... . ... . . ...
Activites de recherche sur les souches recombinées de Bacillus thuringiensis
SITUATION CÉUÉNETE DE LA SENSIBILTTÉ OPS POPIJLATIONS
STMT.JLTDTENNES AUX LARVTCTDES LJ'rrL§ÉS
pAn
LE PROGRAMME: (Fig.7) Téméphos...Pyraclofos Phoxime...
Etofenprox, perméthrine et carbosulfan
Page
I I
2
2.
2.1 2.2
J.
3.
l.
3.2.
3.3.
3.4.
2 2
3
,4 .4
.5 .6 ,6
4
4.t 4.2 4.3 4.4
7 7 8 8 8
5 INTÉGRATION DES BANQUES DE DONNÉES ET CARTOGRAPHIE TNFO RMATIS ÉE
6.
CHRONOLOGIE ET RÉST'LTATS DES ACTIVTTÉS DE LUTTE ANTMECTOzuELLE DANS LES PRINCTPAUX BASSINSDU
PROGRAMME...
...6.1.
BassinsdelaZone Est...
6. 1.
1.
Ouémé,Mono, Oti
etlac Volta
(est et ouest) ..a
10 10
6.1.2.
Bassins de laKulpawn/Mole,
er de la basseVolta Noire
T2I
6.2
Bassinsfluviaux
de la Zone Ouest... t3
6.2.I.
Baoulé/Bagoé,Niger (Tienfala),
Tinkisso et hautNiger
enGuinee. ...
136.2.2.
Bassins du Sankarani, duFié,
duMilo,
du Niandan....
16....18
20
6.2.3.
Bagbe (Sewa), hautSeli,
Kaba/Mongo et Kolente6.3
Situation entomologique dans le sud-ouest Ghana7.
ACTTVITES DE FORMATION ET COLLABORATIONS AVECLES
TNSTITUTIONS EXTERIEURES ...7.1.
Formation àI'identifrcation
des parasites7
.2.
Formation à I' identification des vecteurs . . ....
7.3.
Planification des activités de formationpour
la période 1998-1999.7.4.
Vatorisation des résultats et orientation de la recherche7
.4.1.
Conférences et congrès...
7
.4.2. Publications...
7
.5.
Collaboration avec les institutions extérieures...8.
COMPTE RENDU DES ATELTERS8.1. Atelier No.l
:Inlégration des banques'de données: Passage en revue et correction des numéros de biefs et coordonnées géographiques utitisés
pour
la gestion des banques de donnees du Programme...8.2. Atelier
No.2 :Iæ problème de I'archivage des collections biologiques actuellement stockées dans les différents laboratoires du Programme
8.3. Atelier
No.3 :[æ contract aérien 1999-2002: Stratégie
d'utilisation
optimale des ressources disponiblesRECOMMANDATIONS LTSTE DES PARTICIPANTS
2t 2t 2t
22 22 22 24 25
25
25
t
a
a
a
27
29
35 34
I
INTRODUCTION
Du
06au
11mai
1998, s'est tenue à Bouaké la réunion annuelleVCU
de Recherches Entomologiqueset
Insecticides.Elte a
permis defaire le point
des principales activités de recherche menéessur l'aire du
Programme durant I'année écoulée,d'étudier sur une
basepluridisciplinaire la situation sur des
bassinsfluviaux, et de définir les priorités
pour l'année à venir.Dans son
allocution d'ouverture, le Dr. J.M. Hougard, Chef VCU a mis
l'accent surl'importance
de cette réunionà
I'issue de laquellele Directeur du
Programme attendait des orientations précises. Faisantle tour
desinformations
généralesdu
Programmeet
deVCU, il a mis I'accent sur l'arrêt,
après muresréflexions,
des traitementslarvicides
enCôte d'Ivoire pour des raisons de bons résultats. Cette sinration entraîne
d'énormesimplications pour VCU sur le plan de la restructuration de I'unité et des
nominations diverses.Il
a passé en revue différentes questionsqui font de
1998 une année charnière: lafin du contrat aérien, la fin du contrat d'exclusivité
avecAbbott, I'utilisation de
quatre insecticides àpartir de 1999,l'implication
des équipes nationales dansla
surveillance de la recrudescencede
l'onchocercose.Il a
ensuite saluéla
présencedu chef de I'unité PET
à cetteréunion,
cequi
donne un caractère plus global aux débats.Il
a apprecié les projets de tenued'ateliers sur
des problèmesprécis
dansl'espoir
que des solutions concrètes soient proposées.I a
regretté I'absencedu Dr. M.D. Wilson qui a
été retenupour
une réunionAPOC,
et dont les travaux surla
déforestation au sud -ouest du Ghana présententun
grand intérêtpour I'OCP.
Prenant la parole
à la
suitedu Chef VCU, le Dr. B. Boatin , Chef PET, a
exprimé sa satisfaction departiciper à la
réunion annuelleVCU de
Recherches Entomologiques et Insecticides.I a
ensuitefait un
résumé despoints
saillantsde la dernière réunion
des coordonateurs nationauxqui
s'est tenue à Ouagadougou les 13et t4 avril
1998.A
cet effetil
afait
allusion à la prise en considération des critères entomologiques et épidémiologiques dansle choix
des villagespour
uneutilisation
rationnelle deI'ivermectine. Il
apar
ailleursmis un
accentsur la formation, la
supervision,l'évaluation
dansle but de
redynamiser le mécanismede
sélection des candidatset d'élaborer un guide
standardde
supervision des agentset un
module deformation
intégrant toutes les maladies.Enfin, il a mis
en exerguel'importance de I'incidence qui doit demeurer un indicateur de choix aussi bien
en entomologiequ'en
épidémiologiepour la
détectionde la
recrudescence dansle
cadre des activités résiduelles.Intervenant
à la
suitedu Chef PET, le Dr. Laurent
Yaméogo,Coord./CSH a fait ressortir I'importance
dela
réunion du Groupe ecologiquequi
s'est tenueà
Odienné. Cette réuniona
été l'occasion defaire le point de la
situation d'ensemble des coursd'eau et
deformuler
des recommandationspour
les activitésà
mener au cours dela
dernière phase duProgramme. Outre la conduite d'investigations complémentaires pour une
meilleure interprétation des données de surveillance, le Groupea
recommandé une intensification des recherches sur le potentiel de recolonisation des cours d'eauqui
ne sont plus traités, prenant particulièrementen
compteles
invertébrés.L'amélioration,
ces dernières années dans les zonesqui
ne sontplus
traitées, des captures de poissons depetite taille
devra en cela être mieux documentée pour une explication convenable du phénomène.Le
Groupe a insisté surla
nécessité devaloriser
les activitéset
les résultats dela
surveillance hydrobiologiqueet
aa
commandité un de ses membres à analyser I'impaèt économique de
sesdécisions/recommandations.
Le Dr. Y. BISSAN, CRE a
souhaitéla
bienvenueaux
participantsà
Bouaké.Il
a rappelé que cette réunion était celle des hommes de terrainet
remercié le Chef PETpour
sa présence.il
a terminé son allocution en exprimant ses voeux deplein
succès aux travaux.La réunion a
ensuiteélu le CRE président de
séance.Des
rapporteursont
été désignéset I'ordre
dujour provisoire suivi
dansce
rapport a été adopté sans amendement majeur.1. REVIIE
DESRECOMMANDATIONS
Après avoir
passéen rewe les
recommandationsde la réunion de
Recherches Entomologiqueset
Insecticidesde 1997,
les participantsont noté qu'elles ont été
suiviesd'effet pour la majorité d'entre elles.
Iæchef VCU a
soulignél'importance
de poursuivreles efforts pour la réalisation de celles qui sont en cours. tl a souhaité que
lesrecommandations
qui
seront issues de la présente réunion soient claires et concises.EVOLUTION ET AMELIORATION
DES TECHNIQTTESUTILISÉES DANS LE
CADR"E DESACTTVITÉS DE RECIIERCIM EI{TOMOLOGIQTJE
2.1. Evolution
des techniques etvalidation
des nouvelles méthodesPendant
24
années d'existencedu
Programmede lutte contre
l'onchocercose enAfrique de l'ouest, l'évolution
des techniques appliquées dansle cadre
desactivités
de recherche entomologiques et insecticides s'est traduit par une connaissance plus approfondie des membresdu
complexeS.
damnosutnet un important
accroissement des possibilités d'analyse et d'interprétation des résultats.Concernant l'évaluation de
I'efficacité
des insecticides utilisés par le Programme, les minigoutièreset
les"trough"
sont actuellement remplacéspar le
shakerorbital et le multi-
agitateur magnétique.Dans
le
domaine del'identification
des parasites,la
technique baséesur
les sondesd'ADN a été
adoptéeà partir de
1992à la place de celle
baseesur l'observation
des caractères morphologiques.Dans le domaine de
I'identification
des vecteurs, différentes nouvelles techniques ontété
développeesen plus de la
cytotaxonomielarvaire qui reste toutefois la
méthode deréférence. Ainsi à partir de 1,993, I'OCP a adopté la technique d'identification
morphologiqueet
morphométrique des femelles,à
la place decelle
fondée uniquement surla couleur
destouffes alaires. Par ailleurs, les travaux
sonten cours pour la
validationdéfinitive
de l'analyse hétéroduplex(HDA),
techniques debiologie
moléculaire permettantl'identification
des femelles ou de tout autre stade du vecteur.t.
2.
a
3
t
Bien que les avantages
sur
leplan
opérationnel soient considérables,I'utilisation
de rnéthodes de plus en plus performantes se traduit par un accroissement de la complexité des résultats disponibles.Afin
de mettre àprofit
cette situationpour renforcer
les capacités dérecherche appliquée, un affinement plus poussé des techniques utilisées
s'avère indispensable,particulièrement
celles appliquéespour I'identification
des vecteurset
des parasites. En cequi
concerne les vecteurs, une telle démarchepourrait
être convenablement appliquéeà travers
les travaux devalidation
en parallèle entreprispour initier la
mise aupoint d'une
banque d'échantillons deréférence. A cet effet, il conviendrait
deplanifier
les opérations de façon àcouvrir
progressivement, avantla fin
du Programme, le maximumde points dans la zoîe
de transition savane-forêtoù
évoluent des populations mixtes deS.
damnoswns.l. (fig.l). En effet, une telle
extensionde la zone des
investigations setraduirait par un
accroissement considérable des possibilités d'analyseet
d'interprétation.[æs opérations
pourront être
menéesà
bienà
travers des séances régulières de capnrres etmise en
élevageà partir de
pontes uniques.læs
équipesde
recherche entomologique de Bouaké/Odiénné, Karaet
Kankan seront en mesure d'assumer de telles opérationsà
raisond'un
maximum de2
systèmes d'élevagepar
séance et parpoint.
Cetûe stratégie permettraitd'alléger les
contraintes opérationnelleset de garantir la
représentativité des échantillons recoltés. Signalons également que compte tenu de l'étendue dela
zone d'énrde proposee,il serait utile d'associer des collaborateurs extérieurs à ces travaux de
productiond'echantillons de référence
pour
I'affinement des techniquesd'identification
des vecteurs.A
cet
effet,
la collaboration avecle "Noguchi Memorial
Institutefor
Medical Research" seraitd'une grande
importance dansla
mesureoù
des opérationssont
envisagéessur
certains points situés dans la région du sud-ouest du Ghana.Læs
différents echantillons récoltés seront traités selon le protocole habituel,
àsavoir:
i).. Identifrcation des femelles "pondeuses" etd'un
certain nombre de femelles de lalère génération par morphométrie et HDA, ii,): identification des larves de la lère
génération par cytotaxonomie et HDA. L'analyse et I'interprétation des
résultatscontribueraient efficacement à renforcer le caractère opérationnel des différentes techniques appliquées, en
particulier le HDA qu'il
seraitutile
deprivilégier
dansle
cadrede
futures études entomologiques.2.2. Améliorations
des techniques de biologiemoléculaires
et nouvelles perspectivespour l'identification
des vecteurset
des parasites[æs améliorations techniques
qui
sont intervenuesont porté sur: a)
des nouvellesproédures d'extraction de I'ADN (l'extraction au Chelex de I'ADN des vecteurs
etI'extraction au DNAzol pour les
vecteurset
les parasites).Cette dernière
technique fera économiserdu
tempset donc
augmenterla productivité du laboratoire; b) l'introduction d'une
nouvelle méthode de transfert deI'ADN
sur une membrane de nitrocellulose appeléeblot ,. La
méthode est simple eta
I'avantage defaire le
transfert deI'ADN en
2 heuresau lieu de
toute unenuit; c) l'utilisation du gel
de séquençagepour
une meilleure séparation desproduits
d'hétéroduplex surtoutpour l'identification
de S.dnmnosums.s.
et de S. strbanum.a
Le
laboratoirea
reçu [a visite d'une équipe del'ORSTOM/Montpellier
conduite parle Dr. G. Cuny qui
aproédé
au transfert dela
technologied'utilisation
des microsatellitespour I'identification des populations de ,S.
darnnosum.Cinq couples d'amorces
sont disponiblesau
laboratoirepour la
caractérisation des populations de simulieset un
couplepour les
parasites(identification d'O. volvulus.). Une validation sera faite avant
uneutilisation à
grande échellesur l'aire du
Programme. [æs sujetsqui
seront traitéssont :
a)l'identification des populations
simulidiennessur les
axesde réinvasion dans le but
de déterminer si les populations du nord de la Sierra læone sont les mêmes qu'en Guinee et auMali; b) la
caractérisation des populationsde
parasites préalablementidentifiés
comme O.volvulus savane dans différentes zones deI'aire
OCP où les taux de cécité sont variables.3. CONTRÔLE
DESFORMIJLATIONS INSECTICIDES
3.1 Evaluation
desfonnulations
deBacillus thurtngiensis
en shakerorbital
I,e,
Bacitlus thuringtensri H-14 étant le seul larvicide biologique utilisé par
leProgramme, des investigations sont régulièrement
menéesdans le but d'améliorer
[a performance desformulations
commerciales disponiblespour la lutte antisimulidienne. Il
s'agit en I'occurrence du Vectobac 12 AS et du Teknar HP-D, formulations
produites respectivement par les compagnies Abbott et ThermoTrilogy
Corporation.En ce
qui
concernele
Vectobac 12ASqui fut la
seuleformulation
utilisee au cours des5
dernières années,le contrôle
des prééchantillonsde 1 titre
régulièrement soumis à l'évaluation deI'OCP
permetd'éviter la
livraison de lots defecnreux. Surla
base des critèresd'efficacité (Ct5O < 90 mÿlls).
retenuspar OCP et Abbott, un total de 46 de
ces pré- echantiltons ont été tesés en shaker orbital à la station de terrain de Soubré pendant la période 199G1998. Des évaluations en shaker ont également permis le contrôle régulier dela
stabitité deslos
opérationnels; une stabitité acceptable se traduisantpar
desCIJO de
115mg/l/s à
la livraison du produit (seuil æmporairement relevéà
135 mg/t/s pendant les quatre premiers mois après livraison).L'analyse des
résultats obtenus(fig.z et 3) a montré que la proportion de
pré- echantillons répondant aux critèresd'efficacité
requis par le Programme est progressivement passé de 25% àenviron
55% entre 1996et
1998, cequi
permet de conclure à une incidence positive de la cottaboration OCP/Abbott pour l'amélioration de la qualité des lots de Vecobac 12AS produiB pour le traitement des gîtes de S.daruoswn
s.1.. Ce même constat reste valable sil'on
considère les résultas des bioessais ayant porté sur les lots opérationnels peu après leur livraison au Programme. Toutefois, l'évaluation en shakerorbital d'un
certain nombre de ceslos
(environ une dizaine) entre3 et 5
mois après livraisona mis en
exerguele
besoin de renforcer ta stabitité du Vectobac1245. Ainsi,
les investigations envisagees dans le cadre de la collaboration scientifique entre OCPet la
compagnieAbbott
sont actuellement axéessur
[arecherche
d'une
solutionà ce
probtème.Ceci
revêten effet un
caractèreprioritaire
dans la mesure où le seuil d'efficacité de 135 mg/l/s n'avaitéé
adopté que de façon provisoire.I
t
5
Comme l'indique la figure N"4, les
résultats obtenusen
shakerorbital avec
leTeknar HP-D (efficacité et stabilité) sont
restés satisfaisants pendanttoute l'année
1997.Ceci confirme les observations faites au sujet de cette formulation
depuisla
repriseen fin 1995 des travaux
d'évaluation de sonpouvoir
insecticidevis-à-vis
des larves de S. damnosum s.1..Signalons
qu'en août
1997,un
echantillon expérimental(GT
1000BTI) de
Baciltusthuingiersrs
subsp. israclerais a été soumiseà
l'évaluationde I'OCP par la
compagnie NewHorizons.
[æs résultas obtenusont
montréqu'un
traitement efficace avec cette formulation nécessiterait I'apptication de quantitéstrop
élevés (environ65
litres par m'/sec de débit). Sonutilisation n'est
donc pas envisageable dansle
cadre des opérationsde lutte
antivectorielle menées par I'OCP.3.2 Evaluation
dela performanoe opérationnelle
desforurulations
commerciales de Bacillus
thu ringieniis
Pendant
la
dernière saison des pluies(uillet-août 1997),le
Vectobac 12AS(Lnt
Ne26-398-N9)
et
le TeknarHP-D (tot
Ne 55947-CA2)
ont été soumis à une série de tests enrivière, afin
de déterminer leurs performances relatives dans les conditions opérationnelles.Ces deux formulations commerciales de Bacillus thuingtensis H-14 ont été
testees conformément aux termes de la recommandation Ne.2 dela
dernière réunion de Recherches Entomologiques et Insecticides. Eltes ont été utilisées à la dose de0.54
L/m3/s(0.75%
de la dose opérationnelle) et appliquées manuellement àI'aide
d'une pompe Hudson.Comme le montre
le
tableau ci-dessous, les2
formulations ont été évaluees à travers 5 tests réalisés sur la Marahoué et le Bandama blanc. La compilation des résultats obtenus a permisd'estimer
leurs performances relatives en terme de portée effective (distance au delà de laquellele
taux de décrochement des larves âgeesn'atteint
pas95%).
L-eTeknar
HP-D s'est montré efficace surenviron
14km,
dépassantainsi le
Vectobac 12ASdont la
portee effective a été estimee à 6km (fig.s).
Des
investigations complémentaires sont envisagees pendantles mois
dejuillet
etaorît 1998 afin de confirmer les
résultatsainsi
présentés.Pour cette même raison,
leTecknar HP-D
seratrès
prochainementutilisée, à titre d'essais, sur certains
bassins du réseau hydrographique bénéficiant toujours des activités delutte
antivectorielle menees par le Programme.o
Vectobac 12AS
Teknar IIP-D
Essai
Nql
EssaiNL2
EssaiNql
Essai Nq2 Essai Nq3 Date 3-5juillet
5-8 août 23-25juillet
9-12 août 23-25 aoittRivière Marahoué Bandama
blanc
Bandama blanc
Marahoué Marahoué
Débit
15 110.832.t2
60.28 110.8Tempéranrre de I'eau
27
dgr.C26
dgr.C27
dgr.C24.5
dgr.C26.5
dgr.CTurbidité
105NTU 111.1NTU
1OONTU
146.1 138NTU
Conductivité 83.9 m s 87.7 m s
126ms
83.9 m s 62.5 m spH
7.3 6.8 7.2 7.2 7.2Portée effective entre 5 et 7 environ 6 entre 9
et
16 entre 6et
16environ
143.3. Evaluation
desformulations d'insecticides chimiques
Depuis I'introduction du
multi-agitateur magnétiquecomme
systèmede
bioessaisutilisable pour l'évaluation des insecticides chimiques, l'efficacité
et
la stabilité de ces produits sont régulièrement æséesà la
station de terrain de Soubré. [æs résultats obtenusn'ont
révélé aucune insuffisance d'effrcacité à la livraison des lots opérationnels. Aucun signe de dégradation en cours de stockage n'aéte également constaté.Concernant l'évaluation de nouvelles formulations, rappelons que le lot expérimental de
éméphos (JG-1701) soumis
à
I'OCP en sepæmbre 1996par la
compagniePHYTAGRI,
s'est montré similaireà la
formulation opérationnelle, tantsur
le plan de son pouvoir de dispersion spontanee que sur le plan de son efficacité sur les larves de S. damnosum s.l dans le système de multi-agitaæur magnétique. Sur la base de ces observations, des dispositions ont été prises afin que celot
expérimental formulé en concentré emulsifiableà
20% soit testé dans les conditions opérationnelles.Cetæ étape de l'évaluation a pu être menee
à
bien en novembre 1997, sur les gîæs de Tienfala(bief NN
100du Niger) où
une sensibilité normaleau
téméphos(CL95 =
0.2653mg/l/sec)
a
été au prealable mise en évidence chez les populations larvaires. L'épandage du produit a été effectué manuellement, à l'aide dune pompe Hudson à raison de 0.15 litre/m'/sec.-l-æs
opérations se sont déroulees à un débit de 905 m3/s, ce qui correspond à des conditions de decrue assez
avanée
dansla
mesureoù en période de
hauteseaux, les débis
varient habinrellement de 4 000 à plus de 6 000m'/s
zur le bief choisi pour notre énrde.L'analyse des résultats
(fig.6) a
révélé une portéeeffective d'environ
17km,
ce quireflète des qualités
opérationnelles moyennes,compte tenu du fait que la
formulation actuellementutilisée
permet l'assainissement des gîtessur
des distancesallant
de20 à
30km lorsque
les conditions hydrologiques sontfavorables. La validité
de ces résultats sera confi.rmée dans le cadre de nouveaux essais envisagés pendant la saison despluies
1998.3.4. Activités
de recherchesur
les souchesrecombinéæ
deBacillus thuringiensis
Dans le cadre des activités motivees par le Programme pour I'amélioration de la qualité des insecticides biologiques, une collaboration scientifique est entretenue avecl'lnstitut
Pasteurpour la
mise aupoint
d'une æchnique d'évaluation des formulations deB.r. H-14 à partir
de I'activité hémolytique conféree par la protéine de 28kDa. I
s'agit en effet de mettre àproht
les avantages pouvant découler de la présence de cette toxine hémolytique qui semble jouer un rôle prépondérant dansl'activié
duB.r.
H-14 sur des larves de S. darruosum s.1..Conformément au protocole adopté, des cultures formulees de 5 souches recombinees de
B.t. H-I4
ont été produites parI'lnstitut
Pasteuret
soumisesà
l'évaluationdu
Programme enjanvier
1998. Ces souches recombineesont fait I'objet
d'une première sériede
bioessais en shakerorbital
dansle
but de testerleur
niveau d'effrcacité sur simulies, en comparaison avecI'IPS82 utilisé
comme référence.[,es résultas
obtenus laissent penserà une plus
grande complexité en cequi
concernele rôle
des différentes toxinesdu B.r. H-14
dans sonactivié
aintisimulidienne. En effet, une synergie entre plusieurs toxines semble être une des conditions essentielles de cette activité.[æs observations ainsi
rapportês
mettent en exergue la nécessité de soumettre les cinq souches recombinees deB.r.
H-14 à différentes autres séances de bioessais, afin de formuler une conclusiondéfinitive en
ce qui concerne l'importance relative des toxines vis-à-vis des larves de S. dnmrnsum s.1..!
7
4
srruATroN cÉNÉnALE DE LA sENsIBtLmÉ
DESpopuLATIoNS sIMULIDIENNES AUx LARvICIDES uru-tsÉs pAR LE pRoGRAMME:
(Fig.?
Dans le but d'4ppliquer la
stratégiede rotation avec tout le
succèsattendu,
les organophosphorés sont habinrellement mis enpriorité
dans le cadre des activités de surveillancede la
sensibilité des populations simulidiennesaux
larvicides opérationnelsdu
Programme.Compte tenu
de
l'attention particulièredont les
résultatsont
toujoursfait l'objet lors de
la planification des opérations,un
document trimestriel de synthèse est régulièrementmis
àjour
pour consultation en vue des decisions de traitemens hebdomadaires. I-es résultats ci-dessous présentés permettent d'apprecier les tendances observees pendant la période 1997-98 en ce qui@ncerne
l'évolution du
niveau de sensibilité des populations simulidiennessur
les principaux bassins traités.4.1.
TéméphosPour une population
larvaire à
sensibiliténormale, la CL 95
des larves matures est inférieure ou égale à0,4 mg/l
et supérieureà
1mg/l
pour celle résistante au téméphos.I-es donnees recueillies montrent d'une manière générale une tendance
à
I'amélioration sur les bassins où une résistance à ce produit avait étepréÉdemment mise en évidence.En Tane Ouest, une telle
tendancea été en Côte d'lvoire, sur la Comoé
àAmouakoukro (CM 700),
ainsiqu'en
Guinee,sur le Milo à
Kérouané(ML 200),
avec desCL 95 ayant
respectivement passéesde 2,09 mg/l en décembre 1996 à 1,54 mg/l
endécembre 1998, et de
2,6 mg/l
en mars 1997 à 0,81mg/l
enjanvier
1998.En ce
qui
concerne la Côted'lvoire, il
convient de sigualerle
retour d'une sensibilié normale chez certaines populations de vecteurs savanicoles rencontréesen fin
1997 au sud du pays,en
l'occurrence surle
bas Bandamaà
Chutes Gauthier(CL95 : 0.36 mg/l), et
sur la basse Comoé à Koutoukro(CL95 : 0.21mgll). I
resæ toutefois à déterminer l'envergure dece
phénomène,compte tenu du fait que les
mêmescours d'eau
hébergenttoujours
des populations simulidiennes résisantes observees notamment à Bériaboukro en amont des Chuæs Gauthier, et comme ci-dessus signalé, à Amouakoukro sinré en amont de Koutoukro.'/" A Tienfala sur le Niger où
tousles
traitementssont
effectuésau sol par
l'équipenationale, les
résultats obtenusen avril
1996(CL 95 : 0,34 mg/l) et novembre
1997(CL95 : 0,26 mgll) font ressortir le maintien d'un bon niveau de sensibilité
des populations simulidiennes.En Tane Est, l'évolution de la sensibilité des larves au
téméphosest
également marquéepar
une nette tendanceà I'amélioration sur
l'ensemble des bassinsfluviaux
soustraitement. En effet,
contrairementaux
niveaux élevésde
résisunce observésen
différens points pendantla
période 1996-97(CL95 = 8.5 mg/l en
sepæmbre 1996à
Tchakparou), la situation enregistreeà
tgbomakro(rivière
Térou/Ouémé)en novembre
1997(CL95 :
1.5 mg/t/s) représente le plus faible niveau de sensibilité récemment constatée.4.2. Pyraclofos
Pour une population de larves matures à sensibilité normale au
pyraclofos,
laCL
95 est inférieureou
égale à0,04 mg/l (CL 95 < 0,04 mg / l), elle
est supérieure à0,08 mg/l
pour cellesqui
sont résistantes.[æs données relatives
à la
sensibitité des larves aupyraclofos
reflètent en Zone Estle maintien d'une situation normale, et en Zone
Ouestune amélioration
sensiblesur
les bassinsoù
des niveaux de sensibilité relativement faibles avaient été enregistrés pendant lapériode
1996197.Il s'agit
notammentdu Niger
àTienfala
où une situation peu satisfaisante semblese maintenir, avec
desCL95 de 0,8 mg/l en novembre
1996et 0,11 mg/l
ennovembre
1997.Un
niveaude
sensibilité intermédiaire semblent également persister chez les populations simulidiennesdu Milo où la CL 95
a passé de0,078 mg/l
enmars
1997 à0,067 mg
/l
enjanvier
1998.4.3. Phoxime
Pour
une populationà
sensibilité normale auphoxime la CL 95
des larves matures esr inférieure ou égale à0,04 mg/l (CL 95 < 0,04 mg/l ) et
supérieure à0,06 mg/l
dans le cas d'une résistante.Le
phoxime esrde
toute évidence I'organophosphoré vis-à-vis duquel les populations simulidiennes montrentle
niveaude
sensibilitéle plus
stable.En effet,
l'excellente sinration observee pendant ta période 1996-97 est maintenue sur la presque totalité des bassins traités. [æ seul casde
baissede
sensibiliæa
éæ observeesur le Milo à
Baladouoù une
sensibilité intermédiairea
été enregistrée enjanvier
1998(CL 95 :
0,059mg/l).
4.4. Etofenprox, perméthrine
etcarbosulfan
Aucune
résistancen'a été
deceleeà ces trois larvicides. L'étofenprox et
laperméthrine ont été utilisé en
priorité
dans les foyers de résistance aux organophosphorés.I-es
résultatsainsi
présentés montrentque la
sensibilitédes
larvesaux
insecticides opérationnelsa été
convenablement géree pendantla période
1997-98.En effet. la
bonnesituation
d'ensembleest
essentiellementliée aux précautions prises dans le cadre
des décisions de traitements hebdomadairesqui
sont entièrementplanifiés en fonction
des plusrécents niveaux de sensibilité. Læ maintien de ces bons résultats reste
cependant unimpératif opérationnel qui
nécessiteune application fréquente et régulière des
tests de sensibilité aux organophosphorés.Par ailleurs, bien qu'il soit
possibled'utiliser le phoxime et le pyraclofos
sanscontrainæs majeures
sur la plupart
des bassins sous traitement,la
parcimonieest
toujours recommandéelorsqu'il s'agira de
traiæmentsaux
organophosphorés. Cette recommandation revêt une importance particutière pour le téméphos vis-à-vis duquel le phénomène de résistance n'est pas encore bien maîtrise.Ainsi,
sur tout bassin où les populations simulidiennes montrentune
cgrtaine résistanceaux
organophosphorés,il
seraitutile de privilégier I'utilisaûon
de pyrethrinoides (perméthrineavec un maximum de 6 cycles
consécutifs)et de
pseudo-pyrettrrinoides
(etofenprox),
chaquefois que les conditions
hydrologiques seront jugees favorables à I'application de ces produits.t
9
[[
convient de signaler qu'aucun signe de baisse de sensibilité des larves de simulies auBacillus thuingiersrs H-14 n'a
encoreéæ
détææsur I'aire du
Programme,bien
que cet insecticide biologique ait faitl'objet
d'utilisation massive pendant plusieurs années consécutives.ll
serait cependant souhaitable de faire le point de la situationd'ici
lafin
du Programme, comptetenu de la disponibilité du multi-agitateur
magnétique, systèmede
bioessais facilementtransportable avec laquelle une equipe
pourrait
menerà
bienun
programme d'investigatons systématiques sur les principaux bassins contrôlés par I'OCP.5.
INTÉGRATION
DESBANQUES DE DONNÉES ET CARTOGRAPHM INFORMATISÉE
Suite à la
démonstrationde la version fonctionnelle du logiciel d'intégration
des banques de donnees,lors de là
réunionde
Zones97, il a
été recommandéd'une part,
definaliser au plutôt ce progrilmme informatique et de
penserà la version
transférable auxPays Participants. D'autre part, toutes les
donnéesdevront être exploitabtes par
les Systèmesd'Information
Geographiques(SIG).
Toutes les banques de donnees deVCU
sont actuellement consultablespar ce
système. Cependant,la structure relationnelle de
base adoptee resteà vérifier et à valider définitivement. En effet, I'utilisation d'un SIG
fiable nécessite enplus
des coordonnées géographiques, des banques de donnéesbien
apurees et dont les structureset
les procedures sont standardisées, etla
mise en placede
"passerelles"permettant
aux utilisateurs de
passer aisément des données (sousforme de
tableaux) aux logiciels de cartographie. Cetravail
de fonds requérant beaucoup de temps et des ressources humaines, est présentementen cours. I-e sysême d'intégration
des basesde
donnees (en cours de finalisation) en sera le fondement.CHRONOLOGIE ET RÉSIJLTATS
DESACTTVITÉ DE LUTTE ANTI.
YECTORIELLE DANS LES PRINCIPAUX
BASSINSDU PROGRAMME
I-a chronologie des activités de lutte antivectorielle menées sur les
principaux
bassins du Programme est présentée selon les thèmes suivants:Thème
A:
6
Thème
B:
Thème
C:
Thème
D:
Thème
E:
[æs traitements aériens: situation actuelle et perspectives opérationnelle d'
ici
2002.Sensibilité des larves aux organophosphorés: Situation actuelle (1997-1998) et évolution observée à
partir
de 1990 sur les points les plus régulièrement suivis.Sinration épidémiologique actuelle et perspectives opérationnelles
d'ici2002.
Dynamique saisonnière des popu lations simulidiennes (résultats des identifications morphologiques etlou cytotaxonomiques de 1993 à1998).
Evolution
de la transmission au cours des 10 dernières années (1984-1998) et perspectives d'études entomologiques pour la période 1998-2002.Identification
des parasites chez les vecteurs etchez l'hommede
1992à
1998.Thème
F:
6.f .
Bassins dela
Zone Est6.1.1.
Ouémé,Mono, Oti
etlac
Volta (est et ouest)6.1.1.1.
Traüements aértens:Süuainn
actuelle et penpectivesopérüionnelles d'ici
2002Læs
4
bassinsfluviaux
sous traitements aériens requièrent le même nombres d'heures devols. Si en
généralle
nombre d'heures devol a
légèrement diminuéon
note cependant une augmentationde
1996à
1997. Cette augmentation est dueà
I'accroissement du nombre de simulieset
des infectionssur
les affluents del'Oti
pendant[a
saison despluies (fig.8).
Sur les autres
bassins,les bons
résultats entomologiquesont permis la
suspension des traitements aériens pendant cette période.Il
faut noterqu'une
suspension desix
semaines a été faite enmars-avrrl1997 et
1998. La semaine 52en
1997 n'a pas connu de traitements.Pour 1998, la
mêmecouverture larvicide
seraappliqu&,, et les
heuresde vol
neconnaîtront pas de grandes variations par rapport aux années préédantes.
Un
traitement expérimental a étéfait
pendant4
semainessur le
bassin del'Oti
quiétait suspendu depuis 1993 dans
le but d'en
étudier les effets sur les affluentsKéran,
Kara etMo.
En 1997, les bons
résultats entomologiqueset le
basniveau
descours d'eau
ensaison sèche ont eu pour effet une faible consommation de larvicides pendant les 4 premiers
mois. Cette sinration a
changépendant les mois de mai et juin avec la reprise
des traitementssur
les affluentsd I'Oti, du fait du
phénomènedécrit.
Læprincipal
insecticideutilisé tut
leB.t. H-14
6.1.1.2. Evolution
dela
sensibilîté des lantesaux
organophosphorésSur tout l'ensemble du
bassinde Ouémé, seul le bief OU 104 a été le
plus régulièrementsuivi pour
les contrôlesde sensibilité. Ainsi de
1991à 1998, la CL 95
apassé de
0,28 mg/l
(1991) à 6mg/l
(1996) puis à0,4 mg/l en
1997.Sur
[e bassindu Mono, le bief MN 705 aétéle plus
régulièrementsuivi. Ainsi,
de 1986à
1998 taCL
95 a passé de0,18 mg/l
(1986) à4,86
(1994) etenfin en
1998la CL
95 est actuellement à0,5
mg/I.Sur le bassin de
Oti (OT
300 600 et 700) laCL
95 est passée de 4,48mg/[ en
1987 à0,25 mgil en
1998 avec un légerpic
de 1,85mg/l en
1993.Sur le bassin du Lac
Volta (VL
102) taCL
95 est passée de2,03 mg/l en
1986 à 0,5mg/l en 1997.ll
fautcependant noter quede
1987à
1997la CL
95a
toujours évolué dans la zone de sensibilité intermédiaire.6.1.1.3. Süuaion
épidémiolng@ue actuelle etp e np e ctiv es op é
rüio
nne lles d'ici
2002Les
récents résultatssur les
bassinsde I'Ouémé et du Mono sont
satisfaisants et conformes aux prédictions avec une prévalence dansla ptupart
des casen
dessous 30% et11
des
CMFL en
dessousde 3 mfs/s. Sur la Kara et [a Kéran, les
résultatsde ne sont
pas satisfaisants, les prévalencesy
sont supérieuresà 30%
avec des nouveaux cas d'infections dans au moins quatre villages(fig.9 et
10).6. 1.
1.4.
Dynamique saisonnière despopulations
sirnulidiennesI-es résultats d'identifications cytotaxonomiques consignés dans le
tableau.lindiquent
la répartition
des membres du complexeS.
darnnosutnsur
lesprincipaux
bassinsdelaZone Est. Sur
leplan
dela
dynamique des espèces(frg.ll et l2),les
bassins faisantl'objet
du présent paragraphe peuvent être repartis en 3 groupes:[æs
bassinsqui sont
essentiellement coloniséspar un seul groupe
d'espèces: Il
s'agit
notammentde la Pru qui
n'héberge pratiquement que des savanicoles, ainsique de l'Asukawkaw et I'Amou sur lesquels les populations simulidiennes
secomposent de vecteurs'appartenant généralement au groupe de forêt.
[æs bassins dont la population annuelle est fondamentalement constituees de vecteurs appartenant
à un
des2
groupes (savaneou forêt),
avecapparition de simulies
deI'autre
groupe durant une courte période lorsque la saison devient favorable.a
a
a
Enfin les
bassinsavec une
alternanceplus ou moins marquée des
populationssavanicoles et forestières (prédominance des
savanicolesen saison sèche
et prédominance des forestières pendant la saison des pluies).6.1.1.5. Evolution
dela
transmissiondu
débutdu
Programmeà
1998 Penpectives d'études entomologiquespdu,
la période lggS-2002I-es résultats entomologiques
sur le
groupe de bassins citéspour l'année
1997et
du débutde
1998sont
dans l'ensemble satisfaisants(fig.13 a-b-c,
14et 15).
Cependant, lesATP
(Potentiels Annuels de Transmission) sont encore élevés sur certainspoints : [l s'agit
deTitira
et Tapoundé sur laKéran,
Bagan etMô à Mô
surla Mô.
En général,il
faut noterqu'au
débutde la lutte antivectorielle
lesATP
étaient très élevéset malgré
les traitementlarvicides qui ont
lesont réduit
de manière souvent spectaculaire,ils
restentau
dessus de 100. Les actions sont en cours pour améliorer ces résultats.Les points de Wari-Maro sur la Térou
(Haut-Ouémé)et surtout M'Bétékoukou
et Kaboua près dela frontière du Nigeria
retiennent aussi toute notre attention.la
situation dece
bassin estparticulière du fait
de sa réinvasion annuellepar
des simulies en provenance du Nigeria.. Les activités
entomologiques acnrelles sepoursuivront jusqu'en l'an 2002 sur
les affluents deI'Oti,
ceuxdu
lac Volta-Est et Ouestet
les bassins de l'Ouémé et duMono.
Si les résultats épidémiologiques sont bons, onpourrait
envisager d'entreprendre enI'an
2000, des études de post-traitement sur cerüainesrivières. Sur l'Oti (la rivière principale)
dans leNord
duTogo,
on effectueraen
1999, des études entomologiques de type "post-traitement".Sur la Pendjari au Bénin, de ælles études sont aussi envisagees
en
1999.6.1.1.6. Identificaion
des parasüeschezles
vecteurs et chezl'homme
de 1992à
1998:$iS.I6)
Sur I'ensemble des bassins concernés, on
note une prédominance des parasitesO.
volvulussur
lesfilaires d'origine
animale dans les simulies disséquées. [æseffectifs
de femelles infectieuses sont faibles particulièrement dans les bassinsdu Mono
del'Oti et
duLac Volta Est. lls
sontirréguliers
danscelui du lac Volta
Ouest.L'étude
dela
répartition des souchesd'O.
volvulus révètela
netæ dominancede la
souchede
savanesur celle
deforêt sur
les bassins deI'Oti, et du Lac Volta
Ouest. Dans les bassinsdu Mono et du lac Volta Est, les proportions de la
souchede forêt sont plus
élevéesque celles de
savanejusqu'en
1995 puis on observe une inversion en faveur dela
souche de savane.lrs
espècessimutidiennes impliquées sont principalement ,S. soubrense
beffa
surl'Ouémé,
les espèces forestièressur le tac Volta
Est. Surle
bassin duMono, on
note une alternance en fonction des saisonset enfin, sur I'Oti et le lac Volta
Ouest les espèces savanicoles prédominent toute l'année.6.1.2.
Bassins de laKulpawn/Mole,
et de la basseVolta Noire
6. 1 . 2.
1.
Süuation
épidémiolo gtque actuelle et penp ectives opérationnelles d' ici 2002Læs
plus
récents résultatssur la Kulpawn
datentde
1995et
indiquaient des villages avec des prévalences supérieuresà 20%.
Ces résultats sont supérieurs aux prévisions pour une zonequi a
été sous traitements larvicides pendantplus de
18 ans. L.es résultatssur
laMole
sont èxcellents. Dans ta basseVolta noire
les prévalencesont
baissées à moins de 5%dans
la majorité
desvillages. Il faut noter
qu'aprèsun rythme
annuelde 3
traiæments àl'ivermectine, I'examen des nodules révèle un
accroissementde la mortalité des
vers adultes.6. 1 . 2.
2.
Dynamique
sais o nnière des populatio ns simulidiennesLæs résultats
de la Kulpawn/Mole et de ta Volta Noire montrent que les
simulies savanicolessont les
seules présentesen
saisons sèchecomme en
saisonde pluies.
[,esdensités simulidiennes culmine avec un
pic de |
520 femelles au moisd'octobre vers la fin
de la saison pluvieuse. En saison pluvieuse, ce
pic
est de 780 femelles. Durant la période de 1994à
1996, aucune espèce forestièren'a
été enregistrée.6.1.2.3. Evolution
dela
transmissinnau coutt
desl0
dernières années Penpectives d'études entomologiquespour
la pértode 1998'2002[æs traitements larvicides
ont
étédéfinitivement
suspendussur la Kulpawn/Mole
le31 décembre
1994,après 19
ansde lutte antivectorielle. [a couverture de
l'évaluation entomologique a connu des faiblesses duà l'inaccessibilité
des points de capturedurant
la saison despluies.
Pendant quel'évaluation
entomologique présentaientde
bons résultats, une enquêtéepiae.iologique
dansdix
viltagesindiquait
des prévalences Qomprises entre 0et
207o avec des infections chez les enfants. Cette situationa
conduità
une étude entomo- épidémiologiqueafin
de proposer des actions correctives appropriées. [æs résultats obtenusà Yayanyori et à
Chiassaont révélé
desniveaux d'infectivité de l,l2 et 0,77
femellesinfectieuses
pour
1000 pares(fig.17a et
17b).13
Sur [a
basseVolta-Noire,
les traitements aériensont
étédéfinitivement
arrêtés au 31 décembre 1996 après22
années de traitement. Des études detype
"Post-traitement" sont prévuesen
1998à Akanyakrom-Bui
dejuillet
à novembre(5
mois) avecl'équipe
nationaledu
Ghana. Selon les résultats obtenus, les mêmes études seront reprisessoit en
1999, soit enl'an
2000.6.1.2.4. Idenfficaion
des parasileschezles
vecteun et chezl'homme
de 1992à
1998Sur les
bassinsde la Kulpawn/Mole et de la
basseVolta Noire, l'évolution
desproportions des femelles
parasiteesau cours des 6 dernières
années,fait ressortir
lafaiblesse des
effectifs identifiés, et
des fluctuationsparfois
très importantesd'une
annee àl'autre (fig.18).
Ainsi sur la Kulpawn/Mole, l'identification des parasites issues des
femelles infectieusesmontre une
légère prédominancede I'infection par
Onchocercavolvulus
en 1995et
1996.L'identification
des souchesindique
quela
souchede
savaned'O.
volvulusest la plus importante. [-es effectifs des femelles
parasitéesont connu une
évolution progressive avec unpic
en 1996.Sur la
BasseVolta noire en
1992et
1993ta proportion
des femelles parasitées par Onchocerca volvulusétait inférieure à celle
des femelles parasitéespar
les autres filaires.Ce phénomène est inversé
à partir de
1994.L'identification
des souchesfait ressortir
une prédominancede la
souchede
savane, notammenten
1994et 1995. I-es effectifs
des femelles infectieuses sur ce bassin sont faibles et varient très peu.6.2
Bassinsfluviaux
dela
Zone Ouest6.2.1
Baoulé/Bagoé,Niger (Tienfala),
Tinkisso et hautNiger
en Guinée6.2.1.1.
Les traitements aériens:situüion
actuelleet penpectives opérationnelle
d'ici
2002 I[æs traitements aériens sur
la
Baouléet la
Bagoéont
été suspendus depuis décembre 1994. Des énrdes de post-traitement sonten cours sur
ces bassinspour
déciderde I'arrêt définitif
des opérations.Sur
[eNiger
au niveau deTienfala,
les traitements larvicides se poursuivent au sol, sousla
responsabilité de la base opérationnelle de Bamako.Læ Tinkisso est le bassin encore sous traitement aérien qui se situe le plus au
nord. I
n'y
a aucun problèmeparticulier
sur ce bassin dupoint
de vue des traitements insecticides.6.2.1.2.
Evoluti.on Sensibilité des lamesaux
organophosphorésLe
bassindu Niger
àTienfala (NN
100) estle
seulbief le plus
régulièrement suivi en matière de contrôle de la sensibilité des larves aux larvicides opérationnels(fig.19).
I
De
1986à
1997 surce
bassin,la CL
95 est passée de6 mg/l à 0,26 mg/l
avec un légerpic de
1,26mg/l en
1990. Sur ce bassinon
note une augmentation progressive de lasensibilité
des larvesau
téméphos.L'évolution de [a sensibilité
des larvesau
pyraclotbsn'est
pas bonne.De
1988à1997 la CL
95 est passée de0,015 mg/l a 0,107 mg/l.
AussiI'utilisation du
pyraclofossur le Niger
àTienfala doit faire l'objet d'une restriction
strictejusqu'au
retour à une sensibilité normale(CL
95< 0,04 mg/t.).
Sur le
bassin duTinkisso (TK
200- 500) la CL 95
est passée de0,50 mg/l à
0,70mgil
de 1987à
1992 avec unpic
de résistance observé en 1989(CL 95 :
1,10mg/l).
6. 2. I .
3.
Situation
épidé miolo gfuue actuelle etp enpectives op é rationnelles d'
ici
2002[æs résultats épidémiologiques sur
la
Baouléet la
Bagoé sont excellents.[a
presquetotâlité
desvillages
de ces baisinsont
une prévalenceinférieure à 5%.
Cependantil
fautnoter
que certains viltages examinéssur le Niger (Tienfala) ont une
prévalence comprise entre5 et15
%.6. 2. I .
4.
Dynamique
sais o nnière des populatio ns sirnulidiennes ( Fig. 20)La
dynamique des populations simulidiennes dansles
bassinscités
ci-dessusa
été étudiée en prenant des exemples sur des points représentatifs.Elle
se présente comme suit:[æ Baoulé, la Bagoé et le
Niger
et affluents auMali
sont des bassinsqui
n'hébergent que des vecteurs savanicoles.l, er:
d'abondance est atteint pendant la saison des pluies.Sur le
hautNiger à
Balandougou, les savanicoles sont prédominantes toute I'année avec présence de rares forestières en saison pluvieuse.Sur [æ Tinkisso à Labero (Rivière banié) les
espècesde
savanesont les
seules présentes toute I'année.A
Kodenpar
contre (hautTinkisso), on
assiste àun
remplacement des savanicoles par des forestières pendant la saison des pluies.A Yalawa (Rivière Mafou) en saison sèche, les femelles capturées
sont essentiellementdes
savanicoles.On
assisteensuite à une installation progressive
de forestièresqui
remplacent progressivement les savanicoles pendantla
saison pluvieuse. Surle
même bassinà
Serékoroba:
les populations simulidiennes capturées au niveau de point de captures sont des savanicoles.6.2.1.5. Evolution
de l.a transrnissionau
cour§ des 10 dernières années Penpectives d'études entomoLogiquespour
la pértode 1998'2002Sur
la
Baouté etla
Bagoé, la transmission est bien maîtrisée àl'image
de la situationà
Madina Diassa qui est bonne depuis 1989. Des études de post-traitements sont entreprises sur ce bassinà
Madina Diassaet N'zana
(tableau ci-dessous). Ces énrdesprendront fin
en décembre 1998.I
15
la
transmissionsur le Niger à Tienfala a connu une nette
amélioration jusqu'en 1990où on
estimequ'elle a
été maîtrisée. I-es perspectivessur ce
bassin se résumentà
lapoursuite de la lutte
antivectoriellejusqu'en 2001 pour atteindre les 12
annéesde
lutte antivectorielle combinée avec ladistribution
deI'ivermectine
pour arrêter la transmission.Sur l'ensemble du Tinkisso, les
paramètresde
transmission(ATP et
infectivitéscorrigés) indiquent
des risquesde
transmission élevés(fig.21).
LæTinkisso
estun
bassinqui
connaîtune forte infiltration
des simulies infectieuses venantdu
Bakoyeet du
Bafingqui ne sont pas soumis aux
épandageslarvicides; il convient donc d'y maintenir
une stratégie d'épandagerigoureux de larvicides pour éviter qu'il ne
constitueune
source de recrudescence deI'infection pour
les autres bassins en Guinee.Sur
les bassins du HautNiger / Mafou,
lesATP
corrigés et les infectivités corrigées indiquent la présenced'une
transmission intense à Balandougou età
Yalawa(fi9.22 et23).
Il est prévu d'accorder une priorité aux identifications morphologiques, aux
femelles capturées sur ce bassin et plus spécialementsur le Mafou où il y a
risqued'infiltration
parles simulies
forestièreset d'y intensifier les
traitements aérienset les
traitementsau
sold'appoint
sur ces deux rivières.6.2.1.6. IdentiJîcaion
des parasües chez les vecteun et chezl'homme
de 1992à
1998I-e, groupe de
bassinsqui comprend la Baoulé/Bagoé et le Niger au
niveau deTienfala
se caractérise parla
forte présence des parasitesd'origine
animalequi
dominentO.
volvulus. [æseffectifs
de simulies infectieuses sont relativement faibles. Cependant avecles
étudesde
post-traitementde
nombreuseslarves ont été
collecteeset identifiees.
Les espèces de savanicoles sont les seules présentes.Sur le Niger
en Guinéeet sur
le Tinkisso,les proportions d'O. volvulus sont plus
élevées.Du point de vue de la répartition
dessouches
du
parasitehumain, O.
volvulus savane est quasimentla
seule souche trouvée, on note cependant quelques rares casd'apparition
de la souche de forêt.Madina
DiassaN'zana
Capturées 24 240 25 036
Disséquees 23 324 24 004
Pares 12 527
t2
234lnfectieuses 100 249
L3tête
t49 5r4
O.
volvulus Savane 6 23Non
O.
volvulus 52t72
Identifiees 58 19s
Vo
O.
volvulus L0% 12%6.2.2.
Bassins du Sankarani, duFié.
duMilo.
du Niandan6.2.2.1.
Les traüementsaéiens:
süuation actuelle et penpectivesopérüionnelles d'ici
2002[a
rotation des larvicides appliquée dans la stratégie des opérations aériennes a portédes fruits dans [a
mesureoù le niveau de
résistanceaux
insecticidesest contrôlé
sur I'ensemblede l'aire traitee. Sur
les bassinsdu
Niandanet du
Sankarani enparticulier
unerestriction est faite pour l'utilisation du Carbosulfan (recommandation du
GroupeEcologique). Les autres insecticides sont utilisés suivant les critères définis.
[æ
traitementdu Fié
estfait au sol; dû à la
mauvaise situation entomologiqueet
à l'inaccessibilité des gîtes par [a route, des traitements aériens ont été effectués dela
semaine48197 à
la
semaine 52197 aÿec un total de 10.1 heures devol.
Sur
le Milo, la
restriction det'utilisation
du Carbosulfanpar le
Groupe Ecologique,et la
résisüancedes larves au
téméphoset au pyraclofos ont entraîné une plus
grandeutiliisation du B.r.H-14, du phoxime et de l'étofenprox. Sur ce bassin, on a
observé égalementune forte influence de I'harmattan
entraînantune
augmentationdes
densités simulidiennes indépendamment des traitements. Tous ces facteurs combinés se sont traduits par I'augmentation des heures devot
de 56.6 heures par rapportà
1996.6.2.2,2. Evolutian
dela
sensibilité des laruesaux
organophosphorésAu niveau du
bassin du Sankarani(SN
100- 200 -
300- 400) de
1986à
1997 laCL 95 est
passéede 2,42 mgll à 0,15 mg/l
avecun pic
de résistance observéen
1995(CL 95 : 2,07 mg/t).
Actuellement nous observons une sensibilité normale sur l'ensemble de ce bassin.Sur le bassin du Milo (ML
200-
300- 400) la CL
95 est passée de0,6 mg/l
à0,93 mg/l de
1987à
1998 avec uneforte
résistance observéeen
1987(CL 95 = 3,44 mg/l) et lgg/ (CL 95 :2,6 mg/l). Il
fautéviter
au maximuml'utilisation
des organophosphorés sur ce bassin.Sur le
bassindu
Niandan(ND
100-200-300-400) taCL 95
est passée de0,69 mg/l en
1986 à0,75 mg/l en
1996 avec deux pics de résistanceen
1987(CL 95 = 2,21mgll)
et1989
(CL 95 :2,68 mg/l).
6. 2. 2.
i. Süuüion
épidérniolo gtque actuelle etp e