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Étude théorique de la relaxation d'atomes alcalins par collisions sur une paroi et sur un gaz

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Étude théorique de la relaxation d’atomes alcalins par

collisions sur une paroi et sur un gaz

Françoise Masnou-Seeuws, Marie-Anne Bouchiat

To cite this version:

Françoise Masnou-Seeuws, Marie-Anne Bouchiat.

Étude théorique de la relaxation d’atomes

al-calins par collisions sur une paroi et sur un gaz. Journal de Physique, 1967, 28 (5-6), pp.406-420.

�10.1051/jphys:01967002805-6040600�. �jpa-00206533�

(2)

ÉTUDE

THÉORIQUE

DE LA RELAXATION

D’ATOMES ALCALINS

PAR

COLLISIONS

SUR UNE PAROI ET SUR UN GAZ

Par

FRANÇOISE MASNOU-SEEUWS,

MARIE-ANNE BOUCHIAT.

Résumé. 2014 L’étude

théorique présentée

a pour but de calculer l’évolution dans le

temps

de la valeur moyenne d’une observable

Q

relative à un ensemble d’atomes alcalins dans l’état

fondamental,

lorsque

la relaxation a pour cause les deux processus suivants : d’une

part

les collisions contre la

paroi après

diffusion dans le gaz, d’autre

part

les collisions des atomes

alcalins contre les atomes du gaz. Le calcul utilise le formalisme de la matrice densité, ce

qui

permet

de calculer l’évolution de différentes observables et de tenir

compte

de ce que des

observables différentes

peuvent

relaxer sur la

paroi

ou sur le gaz avec des constantes de

temps

différentes. La mise en

équation

est valable pour une

paroi

recouverte d’un enduit

(collisions

faibles de

type

magnétique)

et pour une

paroi

très désorientante

(verre

nu ou recouvert d’un

miroir

alcalin).

Cette étude doit

permettre

d’interpréter

les résultats

expérimentaux

et d’en déduire le coefficient de diffusion de l’alcalin dans le gaz

étranger

et les sections efficaces de désorientation

(alcalin-gaz étranger)

relatives à diverses observables. Les

rapports

entre ces derniers

paramètres

apportent

des

renseignements quant

à la nature de l’interaction désorientatrice en

phase

gazeuse et au caractère du

spectre

de ses fluctuations. Abstract. 2014 The time

dependence

of the mean value of an observable

Q

(measured

over an ensemble of alkali atoms in the

ground state)

is

theoretically

studied when two relaxation processes are

simultaneously present :

collisions

against

the walls of the cell, after diffusion

through

a

foreign

gas and collisions with the molecules of the gas. The use of the

density

matrix formalism makes it

possible

to calculate the time evolution of différent observables

taking

into account the fact that their relaxation in the gas

phase

and on the walls can exhibit different

time constants. The

present theory

is valid for a coated wall

(weak

collisions of the

magnetic

type)

or for an uncoated wall

(strong collisions).

It should lead to an

interpretation

of

experi-mental results and allow a determination of the diffusion constant of alkali atoms in a buffer

gas and of the deorientation cross sections for different observables. The ratios between these cross sections

give

information on the

physical

nature of the

disorientating

interaction in

the gas

phase

and on its fluctuation

spectrum.

I. Introduction. -

L’expérience

a montre

[1]

que

toute collision d’un atome alcalin dans 1’6tat fonda-mental sur une

paroi

de verre nue

produit

la

d6sorien-tation de son

spin

S. Aux

pressions

de vapeur

auxquel-les on

produit

l’orientation par pompage

optique,

le

libre parcours moyen est

grand

devant les dimensions de la

cellule,

par suite le temps de relaxation est le

temps

qui

s6pare

deux collisions successives sur la

paroi,

soit de l’ordre de 10-4 s. 11 existe deux m6thodes

permettant

d’allonger

les

temps

de relaxation. La

premiere

consiste a recouvrir la

paroi

de la cellule d’un enduit de

parafhne

satur6e. On trouve que 1 000

a 10 000 collisions sur un enduit de ce

type

sont

n6cessaires pour

produire

la desorientation du

spin

S

et du

spin

nucleaire I d’un atome alcalin

couples

statiquement

par interaction

hyperfine.

L’6tude

th6o-rique

et

exp6rimentale

de la relaxation du Rb sur un

tel enduit

[2], [3]

a montre que la desorientation est

due a une interaction aliatoire

faible

et de

type

magni-tique

YsS.H(t) (H (t)

6tant le

champ

magn6tique

al6atoire vu par 1’atome au cours des collisions sur la

paroi

et satisfaisant a la condition de moyennage par

le mouvement

[4]).

L’origine

de l’interaction est en

partie

la suivante. Les

spins

nucl6aires K des

protons

de la

parafhne

cr6ent au

voisinage

de la

paroi

un

champ

magn6tique.

Du fait de son mouvement, un

atome de

spin

S est soumis a une

perturbation

y sS . H (t)

fonction al6atoire du

temps.

Si dans le

spectre

de Fourier de cette

perturbation

se trouve

l’une de ses

fréquences

propres, une transition

peut

etre

induite,

entrainant la desorientation de S et par

suite de I. Le deuton

ayant

un moment

magn6tique

nucl6aire

plus

faible que celui du

proton,

la valeur

quadratique

moyenne de

H(t)

est considérablement reduite si l’on substitue a une

paraffine

usuelle une

parafhne

deut6r6e ;

on observe bien dans ce cas une

relaxation

plus

lente

[3].

La seconde m6thode utilis6e pour

prot6ger

S de 1’action désorientatrice des

parois

consiste a

operer

en

presence

d’un gaz

etranger

ou « gaz

tampon

». Si le

(3)

libre parcours moyen de 1’atome alcalin est

petit

devant les dimensions de la

cellule,

l’influence désorientatrice de la

paroi

est nettement reduite pour les atomes de Rb situ6s en son centre et diffusant lentement vers les

bords.

Cependant,

les collisions de l’alcalin sur les

atomes de gaz

tampon

sont elles-memes une cause de

relaxation. Pour les divers gaz rares, la section efficace de desorientation est tres

faible ;

il a 6t6 montre

[5]

qu’il

faut 104 a 108 collisions pour d6sorienter un

atome de Rb. Une etude

th6orique

[6], [7]

aboutit a

la conclusion

qu’il

existe des

perturbations

al6atoires faibles de

type

magnitique

dont l’ordre de

grandeur

permettrait

d’expliquer

les

temps

de relaxation

obser-vés en

phase

gazeuse. Pour les gaz rares

qui

n’ont pas

de

spin

nucl6aire,

il

s’agit

de l’interaction «

spin-orbite » S. N ou N

repr6sente

le moment

cin6tique

orbital relatif des atomes

alcalin-gaz

rare entrant en

collision

[6].

Dans le cas ou le gaz rare

possede

un

spin

nucl6aire

K,

la th6orie d’Herman

[7] pr6voit

que l’interaction

magn6tique

entre S et K est

n6gligeable

devant l’interaction

S. N,

sauf dans le cas de 3He et 21Ne.

Il nous a paru int6ressant de

reprendre

1’6tude

th6orique

de la relaxation sous

l’effet

simultani des

collisions sur la

paroi

et sur le gaz

malgr6

le nombre de

travaux ant6rieurs

d6jh

relatifs a ce

sujet.

Les raisons en sont les suivantes :

- Jusqu’ici

les calculs

th6oriques publi6s [8]

ont

seulement

envisage

le cas d’une

paroi

totalement

d6so-rientante. Celui que nous exposons ici est aussi valable si les

parois

de la cellule sont recouvertes d’un enduit de bonne

qualite.

- Les calculs ant6rieurs

supposent

6galement

que la relaxation sur le gaz

peut

etre caract6ris6e par une

seule constante de

temps.

Or il a ete montre

[2]

que, sous 1’effet d’une interaction faible al6atoire de

type

magn6tique,

la relaxation des diverses observables d’un alcalin de

spin

nucleaire I fait intervenir un

grand

nombre de constantes de

temps :

il existe par

exemple

(41 + 1)

constantes de

temps

longitudinales

dont les

rapports

mutuels sont

compris

entre 1 et

(21

+ 1)2.

Le

present

calcul est fait dans le formalisme de la matrice densite et tient

compte

de cet effet a la fois pour les collisions sur le gaz et sur la

paroi.

L’interprétation

des résultats

exp6rimentaux

dans le cadre de la

pr6sente

th6orie devrait

permettre

d’6viter 1’enorme

dispersion

que l’on note actuellement

dans la litterature entre les valeurs des sections

effl-caces de desorientation

alcalin-gaz

rare d6termin6es

par des

experimentateurs

differents ;

en

effet,

cette

dispersion

tient tres

probablement

en

partie

a

l’ambi-guit6 qui regne

quant

a l’observable 6tudi6e par chacun d’entre eux.

II. Mise en

dquation

du

probl6me.

-

Etant

donnee

une

grandeur physique

a

laquelle

est associe un

ope-rateur

Q,

nous nous proposons d’etudier l’évolution dans

le

temps

de Q),

valeur moyenne de l’observable

Q

prise

sur 1’ensemble des atomes alcalins

(dans

1’6tat

fondamental)

et

occupant

un certain volume

Vd (le

volume de vapeur

analyse

par le

proc6d6

de

detec-tion).

Nous supposons que cette evolution est

produite

par les

quatre

causes suivantes :

1)

Hamiltonien

statique

Ho : couplage hyperfin

aS. I et interaction

Zeeman;

2)

Diffusion dans le gaz

etranger;

3)

Relaxation par collisions sur la

paroi;

4)

Relaxation par collisions sur le gaz.

Nous ne tenons

compte

ni de 1’effet du faisceau lumineux ni de 1’effet des collisions

d’6change

des

atomes alcalins entre eux.

(Les

valeurs

expérimentales

des

temps

de relaxation

qui

nous int6ressent sont

deduites de mesures effectuées « dans le noir »

apres

extrapolation

a la valeur nulle de la tension de vapeur

d’alcalin.)

Nous allons considerer

s6par6ment

1’effet de chacun de ces processus

puis

1’effet

global.

1.

EVOLUTION

SOUS L’EFFET DE

.0’0.

-

Nous

suppo-sons que

Ho

est le mime en tous les

points

du volume V

CM sont

confinis

les atomes : nous

nigligeons

les

effets

Iiis a

l’inhomogénéité

du

champ

Ho.

Dans ces

condi-tions,

une observable 6volue d’une

part

sous 1’effet

de

Ho,

et, d’autre

part,

sous l’effet du mouvement des

atomes ; ces deux évolutions sont

ind6pendantes (1).

Nous pouvons passer en

representation

d’interaction

de mani6re a éliminer revolution

rapide (li6e

a

YPo)

des elements de la matrice densite de 1’ensemble de

tous les atomes

a(t).

Le passage de cette

representation,

a*,

a celle du

laboratoire,

a, se fait au moyen des formules :

On montre que 1’evolution de a* se calcule

simple-ment en omettant

parmi

les

quatre

causes

d’évolu-tion cit6es ci-dessus.

2. DIFFUSION DANS LE GAZ ETRANGER

(en

l’absence de relaxation sur ce

dernier).

- La densite d’atomes

alcalins en un

point

est une fonction de r et

de t,

n ( r, t )

dont 1’evolution dans le

temps

ob6it a

1’6quation

de diffusion :

Nous nous int6resserons

plus g6n6ralement

a l’effet

du mouvement sur 1’evolution d’une

grandeur

phy-(1)

Le

couplage

entre les évolutions dues au hamiltonien

statique

et au mouvement de diffusion est essentiel au

contraire dans le cas d’une assembl6e de

spins

soumis à

des

pulses

de

radiof requence,

tandis

qu’ils

diffusent dans

un

champ statique inhomogene.

La th6orie faite en

ajoutant

dans

1’6quation

de Bloch un terme décrivant la diffusion montre que les 6chos de

spin peuvent permettre

de mesurer le coefficient de diffusion

[9].

(4)

sique quelconque.

Consid6rons un

petit

element de volume d v centre au

point

r et 1’ensemble des

p

ato-mes

(p = n d V >> 1)

de cet element ayant pour matrices densités individuelles al, a2, ..., , ap

(a

al ,

...,

a,

en

representation d’interaction).

Nous

pouvons définir une matrice densite relative a cet

ensemble d’atomes :

et introduire la valeur moyenne locale de l’observa-ble

Q:

au

point

r,

qui repr6sente

la valeur moyenne

de l’observable

Q*

calcul6e a un instant t sur 1’ensemble

des

p

atomes

qui

occupent

1’element de volume d v à

cet instant :

Supposons

1’616ment de volume d v centre au

point

r

delimite par deux surfaces

planes

ds

parall6les

(d’abs-cisses x et x +

dx)

et consid6rons 1’evolution de

a* (x,

t )

qu’entraine

le seul effet de diffusion des atomes

alcalins dans le gaz

etranger

suivant la direction Ox. Nous connaissons a l’instant t le flux d’atomes traver-sant les

plans

d’abscisses x et x + dx et entrant dans 1’616ment de volume considéré :

La nouvelle valeur

prise

par la matrice densite a

l’instant t + dt s’6value en consid6rant le nouvel

ensemble d’atomes

occupant

1’element de volume dV

a cet instant. Le calcul se fait

simplement,

car dans les

hypotheses

ou nous nous

plaçons

la contribution de

chaque

atome ne

dépend

que de sa matrice densité a l’instant t,

elle est

ind6pendante

de l’histoire

qui

lui est advenue

a des instants ant6rieurs : d’une part,

l’hypothèse

d’un

champ Ho

homog6ne

nous a

permis

de nous

placer

en

representation

d’interaction,

d’autre

part,

les collisions

sur le gaz sont des collisions faibles. Ceci nous

permet

d’ecrire :

qui

se

generalise

facilement au cas où l’on s’intéresse à la diffusion dans les 3 directions de

Fespace :

On

peut

obtenir de maniere

analogue 1’equation

d’6volution,

sous le seul effet de la

diffusion,

pour la

valeur moyenne locale de l’observable

Q* :

D est le coefficient de diffusion de l’alcalin dans le gaz

etranger.

Si la masse mol6culaire du gaz

M2

est

voisine de celle de I’alcalin

M1,

D est donn6 par

1’ex-pression

classique :

X libre parcours moyen de 1’alcalin dans le gaz; v vitesse moyenne de I’alcalin.

Dans le cas

contraire,

la

grande

difference de masse

entre les

particules

diffusantes et celles du milieu diffuseur rend le processus

anisotrope :

on

peut

montrer

[10]

que la valeur moyenne du cosinus de

I’angle

0 entre les directions de la

trajectoire

de la

particule

avant et

apres

la collision n’est pas nulle. Si on suppose la diffusion

isotrope

dans le

syst6me

du

centre de masse,

l’anisotropie apparait

lorsqu’on

passe de ce

syst6me

a celui du laboratoire et elle est d’autant

plus grande

que le

rapport m

=

M2/M1

est

petit

devant 1. Fermi a montre que le mouvement des

particules

diffusantes

peut

etre dans ce cas encore

decrit par une

equation

de diffusion avec un coefficient

de diffusion :

Ceci revient a dire

qu’au

bout de

1 / (1 -

cos

0)

colli-sions on peut considerer que le processus de diffusion

devient

isotrope. 1/(1 2013

cos

0)

repr6sente

le nombre

de collisions que doit subir l’atome alcalin pour etre

d6vi6 dans une direction non corr6l6e avec sa direction

initiale.

L’équation

(3)

définit le libre

parcours

moyen de

transport Xi

== ÀI (1 -

cos

0)

qui

s’interprete

comme la

distance moyenne que doit

parcourir

un atome pour

etre d6vi6 de sa

trajectoire

d’un

angle

arbitraire.

Le calcul de cos 0 a 6t6 fait par

Cohen-Tannoudji

dans le cas ou les

particules

diffusantes et celles du milieu diffuseur sont anim6es de vitesse ob6issant a la distribution maxwellienne de la th6orie

cin6tique

des

gaz

[11].

Nous

rappelons

ici le resultat : pour m >> 1

pour

m

1

pour m = 1

On voit en

particulier

que pour

m

1,

Xt

differe

beaucoup

de À.

Notons que, pour que

1’equation

de diffusion ait un

sens, il faut que

Àt

soit

petit

devant les dimensions du volume V.

3. RELAXATION PAR COLLISIONS SUR LA PAROI. - Il est utile de

rappeler

tout d’abord

quelques

résultats ant6rieurs obtenus au cours de 1’etude

th6orique

et

(5)

exp6rimentale

de la relaxation par collisions sur une

paroi

recouverte d’un enduit

paraffin6,

en 1’absence

de gaz.

3. a. Relaxation

par

collisions sur la

paroi

en l’absence de

gaz. - Pour

un enduit

paraffin6

non

contaminé,

l’interac-tion désorientatrice est une interaction al6atoire faible

de

type

magn6tique [3].

La th6orie

[2]

fournit

l’équa-tion d’evolul’équa-tion de

a* ;

elle est

complexe

quand

on

tient

compte

du

spin

nucl6aire I de 1’alcalin. Par

contre, nous ferons usage du r6sultat

simple

suivant :

certaines observables

Qi

ont leur evolution caract6ris6e

par une constante de

temps

Ti

unique,

quel

que soit 1’6tat initial a

partir duquel

s’effectue la relaxation :

( Qi

>B*

valeur moyenne de

Qi

a

l’équilibre

de

Boltzmann;

par la

suite,

nous supposons les

obser-vables

Qi

définies de

façon

telle

que Qi

>*B

=

0).

C’est par

exemple

le cas des observables S. I

(6cart

par

rapport

a

1’equilibre

de Boltzmann de la

diffé-rence de

populations

entre niveaux

hyperfins),

Iz

pola-risation nucl6aire

longitudinale

et

Notons

qu’il

y a en tout

(41

+

1)

observables

Qi

si

on se limite aux

grandeurs

longitudinales

et que

n’importe quelle grandeur longitudinale représentée

par une

observable Q

peut

se mettre de manière

unique

sous la

forme d’une combinaison lin6aire des observables

Qi

Par

exemple Sz

n’est pas une observable

Qi :

c’est une

combinaison lin6aire de

Qe

et de

Iz.

Pour les observables

Qi

ob6issant a

1’equation

d’6volution

[4],

nous pouvons définir une

probabilite

de « desorientation » par collision sur la

paroi :

ai

repr6sente

l’inverse du nombre de collisions

n6ces-saires pour que 1’ecart a

1’equilibre

de Boltzmann

Q,a

>*

-

Qi

)i

soit divise par e. a2

depend

en

gene-ral de l’observable

Q;.

Remarquons

que le fait de définir une

probabilité a

de desorientation par collision suppose

que les propriétés

de la

paroi

sont

uniformes :

par

exemple,

pour une cellule

recouverte d’un enduit localement

contaminé,

ce

pro-cede

perd

son sens, mais il est encore valable si une

faible densite d’atomes

paramagnétiques

(alcalins)

se

r6partit

sur toute la

paroi.

Dans le cas d’une cellule de verre nue ou recouverte

d’un enduit volontairement contamini par un miroir

m6tallique

de

l’alcalin,

les atomes

qui

heurtent la

paroi

ont une

probabilite

a ~ 1 de

disparaitre

de la

phase

vapeur, soit par reaction

chimique

sur le verre,

soit par condensation sur le miroir : ils sont

remplac6s

en

phase

vapeur par d’autres atomes dont les

spins

ont en moyenne des directions

correspondant

a

l’équi-libre de Boltzmann. Nous sommes alors dans un cas

particulier

de collisions

fortes

où toutes les observa-bles

Q,

ont la meme

probabilite

de desorientation par

collision a =

ai N 1 et

Ti

=

Ty. Nous verrons que

formellement la mise en

equation

s’effectue exactement

comme dans le cas cxi 1.

3. b. Relaxation

par

collision sur la

paroi

en

présence

de

gaz. - Par

rapport

au cas

precedent,

seul le

mouve-ment de l’atome entre deux collisions sur la

paroi

change,

mais nous

supposons

que tous les caractères de l’interaction lors d’une collision restent les mimes. L’atome

frappe

la

paroi apres

avoir diffus6 dans le gaz : les

processus de diffusion et de relaxation sur la

paroi

sont

corr6l6s. L’effet des collisions sur la

paroi

se traduit

par une condition aux limites de

L’equation

de

diffusion

que nous allons écrire dans le cas d’une cellule

sph6rique

de rayon

R,

l’origine

des coordonnées 6tant au centre

de la cellule.

Par unite de

temps,

un certain nombre d’atomes

alcalins

frappent

la

paroi,

restent adsorb6s

pendant

le

temps moyen Tg,

puis

retournent en

phase

vapeur. On

exprime

ceci

algébriquement

a 1’aide du flux sortant

J+

(nombre

de

particules

sortant de la

cellule,

par unite de

surface)

et du flux entrant

J_.

L’expression

de ces flux est bien connue en th6orie

classique

de la diffusion. Nous utiliserons

1’expression

g6n6ralis6e

au cas ou les

particules

diffusantes et celles du milieu diffuseur ont une masse tres

differente,

telle

qu’on

peut

la d6duire par

exemple

de

[10] :

a’ (r,

t )

et

Q: (r,

t )

ob6issent a

1’equation

de

diffu-sion ;

nous pouvons donc par

analogie

avec

(7)

definir

un flux sortant et un flux entrant

J+*

(R, t),

Ji*

(R, t)

pour cr* (r,

t ) ;

JQ* (R,

t),

JQ*

(R, t )

pour

Q,*

( r, t ) .

Si on effectue a l’instant t une mesure de la

grandeur

physique G

sur les atomes

qui

vont

frapper

la

paroi

et sur ceux

qui, apres

un

temps

de

séjour

Tg sur la

paroi,

retournent en

phase

vapeur, le r6sultat est

(6)

Nous avons vu

qu’une

connaissance

precise

de la

nature de l’interaction entre 1’atome et la

paroi

fournit

une

prevision statistique

de la maniere dont a*

(ou

Q*)

est affectee par une collision 616mentaire. L’effet sur la

matrice densite

(ou

sur une

observable)

des

colli-sions sur la

paroi

peut

donc etre decrit par une

rela-tion entre

J3* (R, t + r,,)

et

J"* (R, t)

(ou

entre

JQ* (R, t + r,)

et

J’Q* (R, t)).

Dans le cas d’un enduit

paraffin6

non

contaminé,

une collision

produit

un

couplage

entre les divers elements de la matrice densité : pour la matrice densite

ou une observable

Q

quelconque,

la relation cherch6e

est en

general

tres

complexe.

Par contre, elle

prend

une

forme simple

pour

les observables

Qi

que les collisions sur la

paroi

ne

couplent

a aucune autre :

Le temps

d’adsorption

-c,, est inferieur a 10-9 s, par

consequent

tres court devant les diverses constantes de

temps d’evolution de 6*. Ceci nous

permet

de

simplifier

1’equation pr6c6dente (2)

et d’obtenir la condition

aux limites :

avec

Le

paramètre

y; joue

dans la suite un rôle

important.

Il a les dimensions de l’inverse d’une

longueur :

I jy;

est

de l’ordre de

Xt/oci

et

s’interprète

comme la distance

minimum que doit

parcourir

un atome

orient6,

confin6

pres

de la

paroi

avant de se d6sorienter sur la

paroi

(cf, fig. 1).

FIG. 1. -

Le

plus

court

trajet

que

peut parcourir

un

atome alcalin confine

pres

de la

paroi

avant d’avoir subi les

1/oci

collisions n6cessaires pour lui faire

perdre

son

orientation

Qi

>,

est de l’ordre de

Àd r:xi.

4. RELAXATION PAR COLLISIONS SUR LE GAZ. - NOUS

faisons l’ hypothèse

que lors d’une collision entre un atome

alcalin et un atome de gaz rare l’interaction désorientatrice

est

aléatoire faible

et de

type

magnitique.

(2) Dans

le cas

particulier

ou

Qi

repr6sente

une «

cohé-rence

hyperfine

)), si on s’int6resse au

déplacement

de

fréquence produit

par les collisions sur la

paroi,

il y a lieu d’introduire devant 1- ai

(eq. 8)

un facteur

imaginaire

du

type

eiaw’cs : il traduit le fait que

pendant

la durée de

l’adsorption

1’atome est soumis, en

plus

de la

perturbation

magn6tique,

au hamiltonien al6atoire

Aa (t) S I (a

6tant la constante de structure

hyperfine)

qui

ne

peut

pas induire

de transitions entre niveaux F, mF différents mais cause un

déplacement

de

f requence,

ce

qui

a 6t6 mis en

6vi-dence

expérimentalement

[12].

L’6tude

th6orique

de la relaxation

provoqu6e

par

une ou

plusieurs

interactions du

type

precedent

a

permis

de d6montrer le r6sultat suivant : si le

champ

Ho

est faible

(6cart

Zeeman wF

petit

devant 1’6cart

hyperfin

Aw)

quelle

que soit la valeur des

temps

de corri-lation ’t’c, ce sont

toujours

les mêmes observables

Qi

qui

relaxent avec une constante de

temps

unique [2].

Ces observables sont donc les mêmes dans

l’hypothèse

précé-dente pour la relaxation sur le gaz seul et pour la relaxation sur une

paroi

enduite de

parafhne

(colli-sions faibles de type

magn6tique)

(3).

Pour les observables

Qi, 1’6quation d’évolution,

sous

le seul effet des collisions sur le gaz, est la suivante :

avec

No

nombre d’atomes de gaz par unite de volume a la

pression

po;

vrel

vitesse relative des atomes d’alcalin et de gaz rare.

a section efficace de desorientation

alcalin-gaz

rare.

La th6orie fournit le rapport des diverses constantes

de

temps

Ti.

Nous posons

Tis

6tant le

temps

de relaxation

longitudinale

pour

un

spin

S isol6

(c’est-a-dire

pour un

isotope

de l’atome

alcalin

consid6r6,

qui

n’aurait pas de

spin

nucleaire).

En

particulier,

les observables

S. I,

Iz, Qe

relaxent

avec les constantes de temps

uniques T’H, Tn, T’ :

avec

j(w)

=

1/(1

+

úJ2’t"),

C =

1/Tis,

Aw = 6cart

hyperfin.

En

phase

gazeuse, on s’attend a ce que la duree de

la collision

(de

l’ordre de lO-12

s)

soit un

temps

de

(3)

Si l’interaction désorientatrice

alcalin-gaz

rare n’est

pas une interaction faible de

type magn6tique,

la situation

est la suivante : il existe bien encore un ensemble

d’obser-vables caractérisées par une constante de

temps unique

pour la relaxation sur le gaz, mais ces observables different en

general

des

Q;,

sauf

peut-etre

un

petit

nombre d’entre

elles

Qj .

Pour une

paroi

de verre nue ou recouverte d’un

miroir alcalin

a = 1

quelle

que soit l’observable

envi-sag6e,

et la suite du calcul

s’adapte

directement a toutes les observables de ce nouvel ensemble. Si la

paroi

est recouverte d’un enduit non contaminé, la suite du calcul

est seulement valable pour les observables

Q

ou l’une

(7)

correlation. S’il n’en existe pas d’autres

(4),

puisque

Tc est tres court, nous

avons i(AW)

= j (wF)

= 1. Les

formules

(14)

se

simplifient

pour donner :

Nous avons donc

T n T e

=

(21

+

1)2/2

et

T

=

T’H.

Notons que,

d’apres

sa

definition,

a

represente

la

section efficace de desorientation pour un

isotope

alca-lin

qui

n’aurait pas de

spin

nucl6aire et

qui

serait donc caractérisé par une constante de

temps

unique Tis.

Ainsi

d6finie,

la section

efficace

est

indipendante

de la

multiplicité

de l’état

fondamental

et est la même pour divers

isotopes.

C’est ce

paramètre qui

a fait

l’objet

des 6tudes

th6oriques,

en

particulier

celles de Her-man

[6], [7].

Par contre, les

parametres

fournis

par

l’ expérience

sont

p;a

=

ai. On voit

l’importance qu’il

y a a bien

pr6ciser

la nature de l’observable

Qi

mesur6e

ainsi

qu’a

v6rifier dans

chaque

cas la validite des

hypotheses

utilis6es pour

évaluer j(ûJF)

et j(Aw)

lors-qu’on

veut d6duire a de la valeur ai mesur6e.

5.

EQ,UATION

D’ÉVOLUTION GLOBALE D’UNE

OBSER-VABLE. - L’evolution

globale

a la forme suivante :

Le

premier

terme traduit 1’evolution

de Q >

sous

1’effet du hamiltonien

statique

--1’0.

Il s’6crit :

Nous avons vu

qu’on

1’61imine en

passant

en

repre-sentation d’interaction

Le deuxi6me terme traduit 1’effet de la relaxation par

collisions sur la

paroi apres

diffusion dans le gaz

(processus

2 et 3

corr6l6s),

le troisieme terme traduit 1’effet de la relaxation par collisions sur le gaz

(pro-cessus

4).

Les processus 2 et 3 d’une

part,

4 d’autre

.part ne sont pas corr6l6s. Leur etude men6e de maniere

ind6pendante

a abouti a un r6sultat

parti-culi6rement

simple

en ce

qui

concerne les

obser-vables

Qi*,

on a :

avec la condition aux limites :

(4)

Des mesures de relaxation r6centes effectuées sur Rb

en

presence

de

krypton

[13]

ont montre que l’interaction

désorientatrice en

phase

gazeuse 6tait dans ce cas

carac-t6ris6e par l’existence d’un second

temps

de corr6lation de l’ordre de 10-8 s.

En

particulier

dans le cas d’une

grandeur

longitu-dinale,

le terme d(1)

Q/dt

est nul

( Q >

=

Q >*)

et

l’op6rateur Q s’exprimant

de maniere

unique

en

fonction des

Q;,

1’evolution

globale de Q >

peut

se

calculer

compl6tement

et de maniere exacte a

partir

des

41 + 1

equations analogues

a

(16)

et

(17).

6. CHOIX DES CONDITIONS INITIALES. - Pour d6crire

totalement revolution du

syst6me,

il faut en outre

connaitre son état à l’instant initial à

partir duquel

on

itudie la relaxation. En

pratique,

c’est l’état

d’equilibre

que le

pompage

optique

permet

d’atteindre en

présence

des diff6rents processus de relaxation

analyses

ci-dessus :

Q; (r, t

=

0) )

est donc la solution stationnaire des

equations (16)

et

(17) lorsqu’on ajoute

dans le second

d(5)

membre de

(16)

Ie terme

d(5)

(

Q* (r,

t

qui

decrit

dt

Qi

( r,t )

>

qui

1’evolution de

Q*

sous le seul effet du pompage

optique.

Dans les cas de pompage

usuels,

d(5)

Q >Idt

a

gene-ralement une forme tres

complexe

pour les

obser-vables

Q*,

que les

absorptions

et r66missions

succes-sives de

photons couplent

entre elles. Dans un but

de

simplification,

nous

envisagerons

ici seulement un

proc6d6

de pompage tel que pour une ou

plusieurs

observables

Q,2 (r,

t)

on

puisse

écrire

1’equation

devo-lution sous la forme

simple

suivante :

Notons que ce

type

d’6quation

est celui que l’on

obtient

rigoureusement

par

exemple

dans le cas de

Sz >

et d’un alcalin sans

spin

nucléaire. q?

est la valeur maximum que le

type

de pompage utilise

permet

d’obtenir pour la valeur moyenne locale de

l’observable

Q;. ki

est un coefficient

num6rique qui

se

calcule

explicitement,

connaissant les

caractéristiques

du pompage.

Tp(r)

est le

temps

moyen

qui s6parerait

I’absorption

successive de 2

photons

par un atome

suppose fig6

au

point

r. Ce facteur fait intervenir la

r6partition

g6om6trique

de l’intensit6 lumineuse

pom-pante

dans le volume V :

Tp(r)

est inversement

proportionnel

a

Ip ( r) .

Nous ne traiterons

explicitement

le calcul que dans

le cas ou

Ip (r)

est une fonction uniforme dans le

volume

V ;

nous supposons

6galement

que

q*O

et ki

ne

dependent

pas de r, c’est-a-dire que l’intensit6

pom-pante

a meme

polarisation

et meme forme

spectrale

en tous les

points

du volume V. Ces

hypotheses

sont

raisonnables

lorsque

I’absorption

par la vapeur alcaline

est tres faible.

Qi(r,

t =

0) >

satisfait alors les

(8)

Ces

equations

sont

ind6pendantes

de 0 et de cp et par

consequent

Q,*(r, t

=

0)

est

isotrope.

Nous discutons maintenant la validité de

1’6qua-tion

(18).

Lorsque

le pompage

optique

peut

etre consid6r6

comme

apportant

une

petite

perturbation

aux effets

dus a la

relaxation,

on obtient avec une tr6s bonne

approximation

1’evolution

globale

des observables

Q*

en utilisant

(18)

pour d6crire 1’effet du pompage

(la

demonstration est

analogue

a celle que l’on trouve

dans la référence

([15], § III . D).

Au

contraire,

lorsque

le pompage en lumi6re intense cree a

1’6quilibre

un 6tat tr6s différent de celui de

Boltzmann,

et

dependant

tr6s peu des effets de la

relaxation,

d(5) Q)/dt

est le seul terme

important

pour d6crire 1’evolution

globale

du

systeme

et son

6tat

d’6quilibre.

On

peut

montrer

qu’il

existe un

ensemble

Qp

d’observables pour

lesquelles

il est exact

d’6crire ce terme sous la forme

(18),

mais en

general

les observables

Qi

sont diff6rentes des

Qp,

et

s’expri-ment de mani6re

unique

comme une combinaison

lin6aire de

plusieurs

d’entre elles. A

1’equilibre,

on

obtient :

Ceci

signifie

que la

r6partition

dans le volume V de la valeur moyenne locale des observables

Q*,,

et par

suite

Q*, ne

dépend

pas

de r.

Remarquons

que le même

r6sultat aurait ete obtenu si nous avions 6crit que

Q*

satisfaisait

(18).

En

conclusion,

les

equations (19)

et

(20)

ne sont

qu’exceptionnellement

valables

(proc6d6

de pompage

particulier,

observables

particulières),

mais elles

don-nent des résultats corrects sur la distribution dans le

volume obtenue pour toutes les observables

Q,i

aux

très

faibles

et aux très

fortes

intensitis

pompantes.

C’est en

fait dans ces cas

qu’il

est int6ressant de connaitre les résultats du calcul.

Remarquons

que nos

hypotheses

different de celles

adopt6es

par P.

Minguzzi et

al.

[14]

en deux

points.

Ces auteurs

adoptent

pour

d(5) Q>/dt 1’expression

suivante :

Ils

envisagent

le cas ou la tension de vapeur d’alcalin

dans la cellule est assez forte pour

produire

une

absorption

considerable du faisceau

pompant

Fp

entre

la face d’entr6e et la face de

sortie,

et par suite une

baisse

exponentielle

de

Ip

suivant 1’axe du faisceau

pompant.

Nous ne nous int6ressons pas ici a un effet

de ce

type,

car les mesures que nous avons effectuées

sont faites a une faible tension de vapeur.

D’autre

part,

puisque

le second membre de

(21)

ne

depend

pas

de Q; (r, t),

ils

admettent,

implici-tement,

qu’en

tous les

points

du volume

V,

Q* (r, t)

est

tr6s

éloigné

de la valeur maximum

q,*O.

III.

Principales dtapes

du calcul. -

Au §

II,

nous

sommes arriv6es a la conclusion que la valeur moyenne

locale de l’observable

Q*

6tait une solution de :

satisfaisant a la condition aux limites :

et a une condition initiale que nous supposons

isotrope.

La resolution d’un

probl6me

de ce

type

est

classique

(voir

par

exemple [16]),

aussi nous n’en

indiquons

que les

6tapes

essentielles,

pour une discussion

plus

détaillée nous renvoyons a

[17].

1. SOLUTIONS PARTICULIHRES ET SOLUTION GiNiRALE.

- La recherche des solutions du

type

ayant

un sens

physique

conduit au r6sultat :

On est ramene a r6soudre

1’6quation

(25)

avec la

condition aux limites

(23).

Ce

problème

admet pour solutions les fonctions

ou

Ylm

(6, cp)

sont les

harmoniques sph6riques

d’ordre I

et de rang m,

Jz + 1/2

(x)

les fonctions de Bessel d’ordre I

+

1/2

et ou w =

Cù’i’z

l fait

partie

de la suite discrete

des racines de

1’6quation

aux valeurs propres constitu6e

par

1’6quation

aux limites

(équation 23).

Nous posons :

On

peut

d6montrer que les

fonctions yvm e- I I’ll"

sont

deux a deux

orthogonales ;

en outre, elles forment un

système

complet

dans 1’ensemble des fonctions r6elles continues définies sur le segment

[0, R],

solutions de

notre

probl6me.

La solution

g6n6rale

est donc de la forme :

(9)

Les coefficients

Ai’ z. m

se d6duisent de la connaissance

de la condition initiale

2.

CONSEQUENCE

DE L’ISOTROPIE DE LA CONDITION INITIALE. - Si a l’instant t

= 0 nous supposons une

r6partition spatiale

isotrope

pour la valeur moyenne locale de l’observable

Q,z

a l’int6rieur de la

cellule,

il

en r6sulte que

Donc,

par la

suite,

n’interviendront que les solutions

de

1’6quation

aux valeurs propres 6crite pour l =

0,

soit

Ü)i’o

=

Ü)lv),

et la

partie

radiale de la solution sera

de la forme sin

Ü)lV) rlÜ)lV)

r.

L’équation (28)

se

sim-plifie :

avec

3. RESOLUTION DE

L’ÉQUATION

AUX VALEURS PRO-PRES. - Pour l

=

0,

1’6quation

aux limites s’ecrit : :

Cette

equation

a une infinite d6nombrable de

solu-tions

positives hv

=

wzv

R > 0.

hv

(v

entier)

est

l’abscisse du vième

point

d’intersection des courbes

repr6sentant

les fonctions :

La

figure

2 montre que

(v - 1) 7c

g

v7c.

FIG. 2. -

Les valeurs propres hv =

c.>1V)

R sont les abscisses

des

points

d’intersection de la courbe

repr6sentant

y =

tg

6 et de la droite y =

0/(l -

[Li R)

-La valeur de la constante de

temps

’"t"lV)

se deduit

de hv

en utilisant

1’equation (30).

Nous posons :

Chacune des constantes de

temps

T1V)

est associ6e à un mode v de diffusion vers la

paroi.

La resolution de

1’6quation

aux valeurs propres est int6ressante dans les cas limites

(.LiR

1 et

(.LiR

1.

a)

Limite aux

pressions fortes.

-

Lorsque

la condition

[ti R >>

1 est

satisfaite,

les solutions de

1’equation

aux

valeurs propres tendent vers v7r. Un

d6veloppement

limit6 en

1 /ti R

au

voisinage

de cette valeur

permet

d’obtenir :

Aux tres fortes

pressions,

les

temps

de relaxation deviennent

independants

de la

qualite

de la

paroi;

ce fait est

interprete

physiquement

au §

I V.A.I.

b)

Limite aux

faibles

pressions

pour

un bon enduit.

-Nous cherchons la limite de

wwa

R dans le cas d’une

pression

faible

(ti R

1)

mais suffisamment

grande

pour que

1’6quation

de diffusion ait encore un sens

Xt

R.

(On

verifie ais6ment que la

compatibilité

de

ces deux conditions

exige

un bon enduit oci

1.)

En ce

qui

concerne le

premier

mode,

un

d6velop-pement

limit6 de

1’equation

aux valeurs propres au

voisinage

de h = 0 et de

(LiR

= 0

permet

d’obte-nir :

(hl)2

=

3(Li

R.

La valeur

limiter9

vers

laquelle

tend" T,(1)

se calcule

donc en utilisant les relations

(32), (10)

et

(3) :

Il est int6ressant de comparer

au

temps

de

relaxa-tion caract6risant

Q" en

l’absence de gaz :

Ti

=

v/fXi’

Un calcul

simple (5)

permet

d’6valuer r, =

4R/3v

et

montre donc que

=

T;.

Pour les modes d’ordre

sup6rieur,

on v6rifie

qu’aux

faibles

pressions hv

vaut

pratiquement (v -1 )

1t, et par

consequent

les constantes de

temps

Ti(v)

proportion-nelles

h p

deviennent tres courtes, d’autant

plus

que le mode v est

plus

élevé,

mais nous verrons

(§ III.4)

que simultan6ment leur

poids

tend vers z6ro.

c)

Dans toute la zone des

pressions

1’6quation

de diffusion est

valable,

les valeurs

de hv

sont donn6es

en fonction de

lJ.iR

dans le tableau I pour v = 1

et v = 2. Dans le m6me tableau

figure

en

fonc-tion de

fl’t R

le

pouvoir

tampon

du gaz

etranger

(")

Les atomes sont confinés dans le volume V d6limit6 par la

paroi

de surface S. Le nombre d’atomes

frappant

N

v-la

paroi

par cm2 et par seconde est

N

4 .

Le nombre total de collisions par unite de

temps

sur la

paroi

est

N s

V4

qui,

pour une cellule

sph6rique,

donne N

3v/4R

=

N/’f;v.

(10)

TABLEAU I

Les valeurs tabul6es permettent d’6valuer

et

4.

Importance

relative des

diffirents

modes. - La

condi-tion initiale à satisfaire

(19)

est :

mais nous savons que,

quel

que soit t :

Tenant

compte

de

(29)

et

(35),

, on

peut

r66crire la

condition initiale :

Nous avons vu que le

syst6me

des fonctions

forme un

systeme orthogonal complet

dans

1’espace

des solutions du

probl6me

physique.

On

peut

montrer

(cf. [16], § VI. 3)

que, bien que le second membre

de

(36)

ne satisfasse pas nécessairement a la condition aux limites

(23),

il admet

cependant

un

d6veloppement

convergent en tout

point

a l’int6rieur du

segment

[0, R[,

de la forme :

avec :

on obtient alors :

La mesure

physique

porte

non pas sur la valeur

moyenne locale de l’observable

Q*

mais sur sa valeur

moyenne mesurie sur la totalité du volume

Va

de la cellule

que traverse le faisceau d6tecteur :

Nous définissons les

poids

yiV)

des constantes de

temps

"t"V)

caract6risant 1’evolution

de

Q* >

a

partir

de sa valeur

initiale

Q*

>0

par

1’6quation :

Lorsque

la détection

porte

sur la totalité du volume

V,

on

calcule aisément que

ylV}

se déduit de

A1V}

par la

relation suivante :

ou, tenant

compte

de

(37)

et

(38) :

Cette

expression

conduit a des résultats

simples

dans les cas extremes

[ii R >

1 et

lLi R

1.

Cas

[Li R >

1 :

hv N

vTc et 1’on deduit de

(40) :

On trouvera

au §

IV. A une discussion d6taill6e de ce

r6sultat.

Cas fliR

1 : Pour le

premier

mode

(h1

--*

0),

la

valeur limite de

yi1>

est calcul6e a

partir

de

1’6qua-tion

(40) :

Pour les modes v >

1,

hv ~ (v -1 )

7r,

l’équation (40)

montre que

(11)

Donc,

en

pratique,

seul le

premier

mode

subsiste,

dans ce cas.

IV.

RÉSULTATS

DU CALCUL

THÉORIQUE

ET

INTERPRETATION

Nous r6sumons

ci-apr6s

les

principaux

résultats relatifs a 1’evolution dans le temps de la valeur

moyenne d’une observable

Q, lorsque

la relaxation a

pour cause les deux processus

envisages :

a)

Collisions sur la

paroi apres

diffusion dans le

gaz;

b)

Collisions sur les atomes du gaz tampon. L’évolution de

Q, se

deduit de celle des observables

Qi

que nous avons choisies pour base

(cf. §

II. 3. a,

equation (5)).

Une observable

Qi

relaxe avec une infinité

denom-brable de constantes de

temps

’Ti’J),

chacune 6tant associ6e a un mode de diffusion v vers la

paroi.

Le

poids

y")

de

chaque

mode

depend

de la

r6partition

g6om6trique

de la

grandeur physique

associ6e à

l’observable

Qi

a l’instant initial a

partir

duquel

on

étudie la relaxation :

avec

1 / T,")

traduit 1’effet de la relaxation sur la

paroi

pour l’observable

Qi, apres

diffusion a travers

le gaz selon le vi6me mode.

1IT’

traduit 1’effet de la relaxation sur le gaz pour

l’observable

Qi.

Dans les

expressions

de

TJV)

et

yV)

intervient le

paramètre lLi

sous la forme du

produit

sans

dimen-sion

i R.

Nous

rappelons

que

1/ui

repr6sente

la distance minimum que doit

parcourir

un atome orient6 confine

pres

de la

paroi

avant de se d6sorienter sur

elle. On remarque que les résultats

prennent

une

forme totalement diff6rente suivant que

pi R

est

petit

ou

grand

devant 1. La raison en est la suivante : si la

paroi

est peu d6sorientante et la

pression

de gaz faible

iR

1,

un atome

peut

traverser

plusieurs

fois la cellule avant de se d6sorienter par le processus a.

Par contre, si la

paroi

est tres d6sorientante ou si la

pression

du gaz est tres

forte,

un atome orient6

qui

diffuse du centre au bord de la cellule

perd

son

orien-tation avant d’avoir une chance de

s’61oigner

de

nouveau de la

paroi

(1 j,z

R).

Dans le

premier

cas, on s’attend a ce que le mouvement des atomes

rende

uniforme

Qi(r, t) >

dans tout le volume

occupe

par la vapeur, et cela meme si les conditions de pompage sont différentes d’un

point

a un autre.

Dans le second cas au contraire on s’attend a ce que

l’orientation soit faible

pres

de la

paroi,

et reste

plus

ou moins confinée dans la zone ou elle est

produite.

Par la

suite,

nous ferons encore souvent allusion a ces

deux cas extremes :

I/[.Li

>> R orientation « non confinée »

I/[.Li

R orientation « confinée ».

On

peut

remarquer que 1’effet de « confinement »

de l’observable

Qi

est

aggrav6

par la relaxation sur

le gaz.

Comme nous 1’avons vu, la th6orie de la diffusion

n’6tant valable que

pour Xt R,

il en r6sulte que la

condition

[.Li R

1

(orientation

« non confinée

»)

n’est realisable

qu’avec

de bons enduits.

Nous

analysons

maintenant les

expressions

de

’t’1v)

et

yv)

obtenues

lorsque

le processus a est seul

present.

La meme etude est faite ensuite dans le cas ou les

processus a et b

agissent

simultanément.

A. Rdsultats concernant la relaxation sous 1’effet

du processus a seul.

2tude

de

Tw

et

1’1’1).

- En

fonction de

[.Li R,

du coefficients de diffusion

Do

de 1’alcalin dans le gaz a la

pression

po

et du rayon R de la

cellule,

nous avons obtenu que

Tw

a la

pres-sion p est

donne par

l’expression:

ou

h,,

solution de

1’equation (31) comprise

entre

(v - 1)

7r et v7r, est donne dans le tableau I pour

v = 1 et v = 2.

Interpr6tons

les résultats

auxquels

cette

expression

conduit dans les cas limites :

1. CAS D’UNE « ORIENTATION CONFINEE »

fJ-i R

1.

Alors hv

= v7r. On a :

On remarque que

T1v)

est

indépendant

de i

(on

obtient la meme constante de

temps

pour toutes les obser-vables

Qi)

et

independant

de la

qualite

de 1’enduit. Ce r6sultat

s’explique

de la maniere suivante : un

atome au centre de la cellule doit diffuser du centre

au bord avant de subir une

premiere

collision sur la

paroi.

Ensuite,

il

peut

diffuser par

exemple

dans une

direction normale a celle-ci sur une distance de l’ordre

de R et

échapper

a son influence. Il

peut

aussi diffuser

dans une direction

parall6le, auquel

cas, des

qu’il

a

parcouru une distance

sup6rieure

ou

6gale

a

I/fJ-ü

il a une chance

appreciable

d’effectuer les

11 (Xi

collisions

contre la

paroi qui

lui font

perdre

son orientation.

Puisque

nous sommes dans des circonstances ou

IllLi

est

petit

devant R,

le second processus est

beaucoup plus

probable

que le

premier :

I’atome est

emprisonn6

pres

de la

paroi

assez

longtemps

pour

perdre

son

orientation. Le

temps

de relaxation est alors

prati-quement

le temps que met un atome initialement au

centre de la cellule pour diffuser

jusqu’au voisinage

de la

paroi :

il ne

depend plus

des

qualites

de cette

Figure

FIG.  2.  -  Les valeurs propres  hv  =  c.>1V)  R sont  les abscisses des  points  d’intersection  de  la  courbe  repr6sentant
FIG. 3.  -  Variations de  llTi(’)  en  fonction  de  la  pression
FIG.  6.  -  Variations de  1 /,rl’)  en  fonction  de  la  pression
FIG. 7.  -  Variations de  1/r  en  fonction de la  pression

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