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Grève unitairedans toutlesecond degré

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Academic year: 2021

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N° 645 – 11 DÉCEMBRE 2006 L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL

DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

LES ENSEIGNANTS DU SECOND DEGRÉ SONT EN COLÈRE !

Colère contre le mépris d’un

ministre qui n’écoute rien et fait la leçon sur tout.

Colère contre la démagogie de tous ceux qui, ministres ou

présidentiables, n’hésitent pas à les jeter en pâture à l’opinion publique.

Colère contre des gouvernements qui s’acharnent depuis des années à démolir le second degré .

Colère parce qu’on a laissé leur métier se dévaloriser.

Colère parce que leur charge de travail ne cesse de s’accroître et que cela n’est jamais reconnu.

Colère parce qu’ils se retrouvent souvent bien seuls dans les zones difficiles.

Colère parce qu’on leur profile un métier qui n’a plus rien à voir avec celui qu’ils ont choisi et aiment exercer.

Colère parce qu’ils ont de moins en moins les moyens de ce qui leur tient le plus à cœur : réussir avec leurs élèves.

Le 18 décembre, puis en janvier, passons ensemble de la colère à l’action !

Bernard Boisseau Claudie Martens Frédérique Rolet

lundi 18 décembre

Grève unitaire dans tout

le second degré

J A N V I E R :

M A N I F E S T AT I O N N AT I O N A L E A G I R D A N S L A D U R É E

novembre, décembre : pétition, « État VS-Vérité »

➥ ➥

➥ ➥

Charge et temps de travail accrus

Bivalence et déqualification du métier

Affectations sur plusieurs établissements

POUR NOUS, C’EST NON !

• Retrait du projet de décret sur les obligations de service

• Ouverture de négociations pour l’amélioration

des conditions d’exercice du métier

lundi 18 décembre

Grève unitaire dans tout

le second degré

(2)

L e s r a i s o n s

É

DUCATION PRIORITAIRE ET DÉRÉGLEMENTATION

L

es collèges EP1 ont ouvert la voie à la

déréglementation : enseignants référents recrutés sur postes à profil aux missions floues et polyvalentes définies localement dans leur lettre de mission, promotions et accès privilégiés à la hors-classe...

Le nouveau décret prévoit la possibilité d’intégrer dans le service de certains enseignants des « actions d’éducation et de formation autres que d’enseignement ». Au-delà de 2 heures, une lettre de mission du chef d’établissement précise les objectifs à atteindre. Si le chef d’établissement juge que la mission n’est pas remplie convenablement, il peut y mettre fin à tout moment.

La définition locale d’une partie de nos services et la caporalisation de notre métier s’étendent à tous les établissements !

B

UDGETS

S

ur la période 2003 – 2007, plus de 26 000 emplois auront été supprimés dans les collèges et les lycées, dont 5 000 à la rentrée 2007. Pour cette période, la baisse des effectifs a été de 177 000 élèves, ce qui correspond à 14 000 postes environ sur la base d’un enseignant pour 12,7 élèves (taux d’encadrement moyen). Le ministère a donc supprimé le double de ce qui était justifié par la baisse des effectifs d’élèves.

Plus de 8 000 non-titulaires employés par l’EN l’an dernier sont aujourd’hui sans emploi.

Au total en trois ans, le nombre d’adultes assurant l’encadrement éducatif (étudiants-surveillants, aides- éducateurs, assistants d’éducation) dans les établis- sements du premier et du second degré a baissé de 30000.

L

’arrêté sur la réforme du cahier des charges de la for- mation des maîtres est maintenant connu.

La confidentialité des travaux et l’absence de dialogue débouchent sur la logique de la loi Fillon et une formation pilotée par la réduction des coûts. Le caractère universi- taire est de plus en plus vide (recherche quasiment absente, mémoire disparu, obtention du master renvoyée aux calendes). Loin de penser les articulations théorie/pratique, l’arrêté ne cadre que la durée des stages, fixe des struc- tures vides sans contenus, insiste sur la bivalence.

Il dessine les contours de métiers assujettis à l’exécution de pratiques normatives, déqualifiés, soumis à une évaluation pointilleuse et permanente.

Un référentiel de compétences décline le métier en tâches : le cœur de nos professions, le travail disciplinaire avec les élèves, ne représente que deux compétences sur dix. Les CPE ne sont plus présents à l’IUFM, l’orientation devient une part essentielle de nos pra-

tiques... S’ajoutent le rappel incessant du socle commun et de la bivalence, une forma- tion basée sur l’étude de cas et la transmission de pratiques qui réussissent : très loin de l’enseignant concepteur libre de ses pratiques et de son enseignement !

Le ministre augmente la durée

du stage en responsabilité (288 heures contre 216 heures auparavant, sans définition hebdomadaire) et celle de la for- mation. Cette augmentation du temps de travail correspon- drait à l’ouverture d’un droit à formation différé sur la première année de titularisation,mais sans garanties.Pour les stagiaires en situation, la formation se fait en plus du temps de travail, par « banalisation » d’un jour de la semaine.Les IUFM devien- nent des composants de l’Université.Cependant la formation des enseignants n’est pas valorisée par des exigences de délivrance d’ECTS (European Credit Transfer System). L’IUFM deviendrait la seule composante de l’Université à ne pas déli- vrer de diplôme. Enfin, l’arrêté prévoit une affectation des lauréats sur trois ans dans la même académie, déconnectant l’affectation des stagiaires du mouvement des titulaires : cela réduirait la fluidité du mouvement,aggraverait les affectations en extension dans les académies peu demandées, déséqui- librerait les formations existantes.

Le texte oublie toute référence aux CPE.

Comment interpréter cette absence : volonté du ministère de voir disparaitre la catégorie ou de rédéfinir le métier vers le « management » ?

IUFM

P

oussant la provocation jusqu’au bout, G. de Robien a transmis aux organisations syndicales, deux jours après les avoir reçues (mais pas entendues !), le projet de décret sur les obligations de service des enseignants, accompagné de quatre arrêtés : le décret, retouché à la marge dans ses for- mulations, décline à nouveau ses orientations destinées à augmenter le temps de travail, récupérer près de 3 000 emplois déjà supprimés au budget 2007, déqualifier le métier.

• Réduction drastique de l’attribution de l’heure de pre- mière chaire, subordonnée à un enseignement d’au moins 6 h dans une classe de Terminale ou de Première où la dis- cipline fait l’objet d’une épreuve obligatoire du baccalauréat, excluant la prise en compte des BTS

• Fragilisation des décharges de coordination, labora- toire… mises dans un pot commun d’heures pour des

« actions d’éducation et de formation autres que d’ensei- gnement », laissées à la discrétion des recteurs. Ces derniers auront pour rôle « d’arrêter les actions à retenir » et « le volume horaire global » consacré en « fonction du projet académique de performance ». Le CTPA sera juste informé après décision. Puis le chef d’établissement déterminera, dans le cadre du contrat d’objectifs signé avec le rectorat, les actions retenues et « organisera le service des enseignants volontaires », instaurant pour la première fois une défini- tion locale des services.

Quant aux collègues concernés, ils seront soigneusement contrôlés, dépendants d’une lettre de mission indiquant jusqu’au « temps hebdomadaire total » dévolu aux diffé- rentes tâches.

• Mentions complémentaires inscrites dans les statuts par- ticuliers des certifiés, PLP et profs d’EPS.Tandis que de nom- breux collègues seront contraints d’enseigner une autre discipline que celle de leur recrutement, les titulaires de mentions complémentaires toucheront une prime, censée contribuer à la promotion de la bivalence.

REFONTE

DES DÉCRETS DE 1950

Vos réactions (extraits)

Nous nous sommes mobilisés pour que les TZR de génie électronique ne soient plus envoyés en technologie collège...Avec le nouveau décret, il est sûr que nous allons faire 18 heures à l’année en technologie collège sans ISSR.

B. J.,TZR (Lille, 59)

Aujourd’hui en 2006, retour en arrière on demande aux profs d’être bivalents,donc de rede- venir des PEGC ! Alors pourquoi avoir supprimé ce corps, avoir obligé des personnels à se reconver- tir, bien souvent sans aucun ménagement !

N.L.(Vauréal, 95)

Le dimanche 17/12, les commerces seront ouverts dans de nombreuses villes. Pourquoi ne pas réaliser des manifestations « tintamarre » bien visibles alors que les gens seront dans les espaces commerciaux.

X.L.(Le Havre)

Il me semble bien que le dialogue social avec notre gouvernement est une utopie. C’est fâcheux quand on pense que l’attitude du ministre est loin d’être en cohérence avec le projet de loi Borloo inscrivant dans le Code du travail le principe de calendrier, de réunions de concertation et de prénégociations avec les syndicats, avant toute proposition définitive.

F. S. (Istres)

Il nous faut absolument refuser la réécriture des décrets de 1950 telle qu’elle est envisagée. Il nous faut frapper fort en convoquant la presse et en appelant à une grève massive. Il nous faut refuser toute décision qui œuvrerait pour la dégradation de nos conditions de travail.Refuser la suppression des heures de première chaire et des heures de décharge.

F.Devaux,TZR lettres modernes

Je suis professeur d’histoire-géographie et j’ai déjà le sentiment d’enseigner trois matières avec l’ECJS.Je pense très sincèrement que la bivalence est une manière de brader une fois de plus l’édu- cation des élèves.

N.F.(Réocreux)

Je suggère de ne plus organiser de voyages scolaires. Des milliers d’emplois sont en jeu.

Éric

Notre cher ministre semble être atteint du même syndrome que notre Premier ministre au temps du CPE : surdité profonde.Il faudra donc, sans doute,lui faire subir le même traitement de choc.

J. M.(Jean-Perrin, Marseille.)

Réveillez-vous !

F.(certifié histoire-géo en collège)

Je suis professeur d’anglais en lycée... après avoir vu les horaires de langues (entre autres) diminuer pour instaurer les TPE, puis les TPE disparaître (alors qu’ils avaient fait la preuve de leur utilité) pour soi-disant redonner des moyens aux langues qui sont tellement dans l’air du temps...on en vient maintenant à recon- sidérer la notion de classe au profit de la notion de groupe pour justifier la suppression de l’heure de chaire.

Contre un meilleur salaire,les enseignants ne seraient,à mon avis,pas hostiles à un temps plus long passé dans l’établissement,à condition qu’ils puissent,sur ces trente-cinq heures par exemple, corriger leurs copies,préparer leurs cours,recevoir les parents, etc.

J’ai travaillé dans le privé en entreprise pen- dant plus de 15 ans. Je ne regrette en rien mon choix d’enseigner et j’aime ce métier mais que l’on arrête de nous dénigrer car ce métier mérite du respect et de la reconnaissance !

Mon avis est qu’il faut lancer une idée de boycott de toutes les réunions non statutaires et ne faire que nos VS. Faire uniquement ce pour quoi on est payé et rien d’autre.

Syndiqué de longue date mais de plus en plus dubitatif lorsqu’il s’agit de faire grève ponctuel- lement et d’enrichir la caisse noire de l’État, il conviendrait d’utiliser la toile...les blogs et autres portails pour défendre notre cause, surtout à l’approche de l’année 2007.

tou me ne co

de tra

tio su co au

Le choix de l’unité

L

e SNES n’a cessé d’alerter la profession, notamment par L’US, depuis la parution, en avril dernier, de l’audit sur les décharges statutaires des enseignants, très vite traduit (juin) en termes de suppressions de postes (3 600) par le ministère de

l’Éducation. Ce qui se joue avec le décret sur les obligations de service va bien au-delà des premières chaires et concerne tous les enseignants en lycée comme en collège. Le décret en cohérence avec bien d’autres

réformes va dans le sens d’une remise en cause de la nature même de notre métier. C’est bien la raison pour laquelle il est au cœur de notre action depuis la rentrée : grève du

28 septembre sur le budget 2007, pétition « temps de travail, la coupe est pleine ! », « opération État VS- Vérité », journée nationale d’expression publique du 29 novembre. C’est aussi pourquoi le SNES a joué résolument la carte de l’unité dans une intersyndicale comme on n’en avait jamais vu (15 organisations représentant 99 % de la profession). Le ministre, après avoir feint d’ignorer l’intersyndicale, a finalement dû la recevoir le 29 novembre, sans pour autant l’entendre. Il a même choisi de passer en force en inscrivant le décret à l’ordre du jour du comité technique paritaire ministériel du 11 décembre.

L’intersyndicale a décidé de boycotter ce CTPM qui devra donc être

reconvoqué. Elle a aussi discuté de la proposition du SNES d’une grève unitaire pour le 18 décembre. Cette proposition a suscité l’accord du SNEP, du SNETAA, de la CNGA, de l’UNSEN-CGT, du SNALC, du SN-LC-FO, du SNCL-FAEN, de Sud-Éducation et des syndicats du privé, SUNDEP, FEP-CFDT, SNPEFP-CGT. Le SE-UNSA et le SGEN ont souhaité poursuivre leurs consultations jusqu’à la nouvelle réunion de l’intersyndicale du 11 décembre. L’annonce ne pouvant être trop retardée, le Bureau national du SNES du 8 décembre a décidé d’appeler à la grève, convaincu que chacun dans l’intersyndicale prendra la même décision.

L’US N°645 •11/12/2006

2

(3)

Nos propositions pour réduire

la charge de travail

Abaissement des maxima de service pour tous

Limiter les effectifs des classes et groupes, abaisser le nombre d’élèves à encadrer pour les enseignants documentalistes, les personnels d’éducation et d’orientation

Intégrer dans le service les activités de soutien Diminuer le temps de présence devant élèves dans les établissements difficiles (ZEP,

sensibles...)

Étendre les décharges statutaires pour

prendre en compte les évolutions

pédagogiques (coordination de discipline, TICE...)

Intégrer la concertation dans le service pour permettre le travail en équipe

Faciliter l’entrée dans le métier (1

ère

année de titulaire à demi-service sans augmentation du stage en responsabilité) Aménager les fins de carrière : rétablissement de la CPA...

d e l a c o l è r e

L

ES MUTATIONS EN DANGER

A

vec la note de service organisant le mouvement 2007, le ministère relance l’offensive contre le droit à mutation de tous les personnels : il tente de généraliser l’arbitraire en donnant au barème un caractère purement « indicatif » ; il veut utiliser le mouvement pour contraindre les collègues à suivre des parcours professionnels « méritants » dictés par l’administration (passage par les établissements classés APV, valorisation de l’enseignement hors qualification et développement de la polyvalence) ; il détruit les stratégies de mutation en modifiant brutalement et sans préavis les équilibres de barème.

Ces nouvelles dispositions accentuent la difficulté de muter.

• Compléments de service possibles jusque trois établis- sements dans des communes non limitrophes, sans aucune borne géographique.

TZR tenus, en cas de service incomplet d’effectuer « tout ou partie du service dans une autre discipline » ; ces derniers voient donc inscrit dans le statut le chantage déjà exercé à leur encontre : ou un enseignement dans une autre discipline ou des affectations éloignées.

Les articulations avec l’arrêté sur le cahier des charges des IUFM sont claires : le MEN entend encadrer davantage le métier, renforcer le poids des chefs d’établissement, imposer progressivement la bivalence, notamment dans les collèges, supprimer nombre de décharges.

Détails du décret et des arrêtés sur www.snes.edu

D

ÉFICIT SALARIAL AGGRAVÉ

L

e sondage publié par la FSU le 8 décembre le montre ; les personnes interrogées jugent que les fonctionnaires, auxquels elles identifient d’abord les enseignants, n’ont pas les moyens de remplir leurs missions et exercent des métiers dévalorisés.

Le salaire net moyen d’un enseignant est effectivement inférieur de 38 % à celui d’un cadre du privé.

Au lieu de remédier à cette dévalorisation, le ministre en ajoute : développer la flexibilité, faire travailler plus les profs, qui n’ont pourtant pas bénéficié de réduction de temps de travail depuis 55 ans, sans les rémunérer plus. C’est inacceptable.

D

ERRIÈRE LES HORS

-

CLASSES

L

e ministère s’acharne depuis 2005 pour exclure la majorité des collègues de l’accès à la hors classe. Le premier objectif est de réduire les « coûts » en matière de dépenses de personnels en consacrant la

dévalorisation salariale de nos métiers et en pesant sur le niveau des pensions. Le second est d’engager une transformation des carrières. Faute de mesures pour tous, il faut faire miroiter la possibilité de bénéficier d’une reconnaissance individualisée. C’est l’un des moyens de faire travailler plus et de soumettre chacun aux pressions hiérarchiques : d’où le poids donné aux avis des chefs d’établissement et des IPR et la remise en cause des règles transparentes à partir desquelles chacun peut construire ses perspectives de carrière.

Cela dessine un métier contraint et le choix de faire l’impasse sur la qualification et sa rémunération !

A

UDITS COLLÈGE ET LYCÉE

D

eux rapports pour transformer aussi nos métiers et nos conditions de travail, au-delà de l’objectif annoncé de réduction des dépenses d’éducation :

• Diminution des horaires-élèves et suppression des dédoublements = plus de classes, donc plus d’élèves, pris en charge par chaque enseignant.

Bonjour les copies et les réunions en plus !

• Annualisation des horaires = finies les références hebdomadaires, et vive le rattrapage des jours fériés !

• Pilotage par la performance = en avant pour la concurrence entre établissements, entre disciplines dans l’établissement, sans compter la mise en place d’une évaluation permanente des compétences des élèves, des personnels, des résultats de

l’établissement !

Si on ne bouge qu’en 2007,on laisse le ministère étruire à grands pas nos statuts, nos métiers et utes nos conditions de travail,et on laisse égale- ent la profession dans un profond question-

ement : pourquoi on ne fait rien dès maintenant ontre cette montagne d’attaques.

S.C.(Le Havre)

Il me semble que la meilleure façon de se éfendre est d’attaquer : nous devrons mener es actions pour diminuer notre charge et temps de

avail.

M. F.

Il faut insister sur le côté complètement réac- onnaire de ce texte. À propos des décharges upprimées pour labo, ne peut-on informer les onseils généraux et les conseils régionaux ? Qui urait désormais la charge de ces tâches ?

M.-P.C.

Pourquoi pas l’impression de tee-shirts « prof à tout faire » portés par tous une semaine entière, ou « j’ai raté mon bac parce que mon prof de français était prof de maths » ?

C. F.

Je propose que nous organisions nous-mêmes une diminution de notre temps de travail, sans perte de salaire, ce qui peut se faire sur le long terme et éviter ainsi l’essoufflement: boycott « offi- ciel » de toutes les réunions sauf les conseils de classe (éventuellement,présence muette en conseil de classe,avec discussion préalable avec les élèves) – rétention des notes – diminution du nombre de devoirs donnés à chaque classe (un ou deux par tri- mestre), arrêt de tout bénévolat (tutorat, voyages et sorties, rendez-vous avec les parents hors réunions parents-profs,etc.).Tout ceci devra bien sûr être expliqué aux élèves et aux familles.

K. A., (Besançon), surmenée 10 mois par an...

Ce projet est révoltant, il ne fait que mettre davantage les enseignants en difficulté. Autre horreur : l’acceptation de faire déplacer des enseignants sans limite de distance entre deux établissements.Bien souvent la réalité est que l’enseignant passe du temps sur la route à l’heure

des repas par exemple.

S. S.

Je suis nouvellement agrégé de physique après avoir travaillé six ans comme ingénieur dans le privé. J’ai très honnêtement la sensation de plus de fatigue et de contraintes que dans le privé ! Je travaille plus de 35 heures et ma conjointe prof de français n’en parlons pas !

Il faut appeler à la grève avant les vacances de Noël.Le 20 janvier, ce sera trop tard !

À propos de la prime/bivalence, non seule- ment c’est rétablir les postes PEGC, non seule- ment c’est mieux diviser pour régner, mais c’est aussi presque contraindre les jeunes profs à y adhérer. En effet, comment ne pas être tenté par cette prime avec les salaires de début de carrière (1,25 SMIC) qu’on nous propose ?

J’attire votre attention sur le fait qu’une fois de plus les TZR seront perdants sur tous les tableaux : non seulement nous serons obligés d’être bivalents et ce sans formation, mais nous n’aurons pas non plus la prime proposée aux col- lègues bivalents... Que penser une fois de plus de notre statut soi-disant identique à tous les titu- laires ?

L’US N°645 •11/12/2006

3

©Clément Martin

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DERNIÈRE MINUTE Une circulaire adressée aux recteurs impose un entretien individuel d’orientation pour tous les élèves de Troisième.

Cet entretien devra être réalisé en janvier-février... par le professeur principal de la classe!

S

OUTIEN SCOLAIRE

S

. Royal et ses 35 h de présence au collège ont fait bondir. Elle occulte ainsi, par démagogie, ce qu’elle sait très bien : les enseignants travaillent en moyenne 40 h par semaine et sont présents dans les

établissements près de 25 h ! Ce qui ne veut pas dire que le soutien et l’accompagnement scolaire ne soient pas de véritables problèmes, même s’il serait

hasardeux d’y réduire la lutte contre l’échec scolaire.

Il est tout à fait possible d’intégrer du soutien dans le service actuel des enseignants et de recruter de nouveau des étudiants surveillants qui sont les mieux placés pour apporter une aide aux élèves dans le cadre d’études surveillées….

Références

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] Les enseignants seront en concurrence en Seconde, pour at- tirer les élèves dans leur spécialité, puis en Première, pour garder les élèves dans leur spécialité . Une

Le SNES veut une réforme du collège qui donne du temps aux personnels pour se concerter et travailler en équipe loin des pressions hiérarchiques, du temps pour mieux faire entrer

STOP à la mise en concurrence des disciplines, des personnels et des établissements Seulement 3 heures de marge pour les enseignements facultatifs ou les dédoublements.

Autonomie locale : la répartition locale des heures à effectifs réduits et de l’AP crée une « insécurité » permanente, des tensions au sein des équipes et entraîne

(Ne pas oublier de les coordonner avec le PEAC, le parcours avenir, le parcours citoyen, les nouveaux programmes d’histoire des arts et d’éducation aux médias et à l’information,

 Attaques contre les disciplines  : suppressions d'options, diminutions des horaires des enseignements disciplinaires, globalisation des horaires entre plusieurs