Universit´ e Paris 7 - Denis Diderot Cours de Math´ ematiques Licence Physique, Dominante Physique, L1 Ann´ ee 2008-2009, 1 er semestre
Feuille de TD n ◦ 9 - Correction
D´ erivation
Exercice 5
Avant de commencer les questions, une remarque importante est que f est compos´ ee de fonctions infini- ment d´ erivables sur R ∗ , donc f est infiniment d´ erivable sur R ∗ . Le seul probl` eme ` a chaque fois est donc en 0.
a) Il suffit de v´ erifier que f est d´ erivable en 0. Le plus rapide est de calculer directement : lim
x→0
+f (x) − f (0) x − 0 = lim
x→0
+e −
x12x = lim
y→+∞ ye −y
2= lim
y→+∞
y e y
2= 0
en effet, y est n´ egligeable devant e y en +∞, a fortiori devant e y
2qui est plus grand que e y . Remarque : dans le calcul on a pos´ e y = 1/x.
Ainsi on trouve que la limite existe et vaut 0, donc f est d´ erivable en 0 et f 0 (0) = 0.
b) Pour v´ erifier que f 00 existe, on calcule d’abord f 0 : f 0 (x) = x 2
3· e −
x12sur R ∗ , et f 0 (0) = 0 d’apr` es a).
V´ erifions donc que f 0 est d´ erivable en 0. On calcule : lim
x→0
+f 0 (x) − f 0 (0) x − 0 = lim
x→0
+2 x
3e −
x12x = lim
y→+∞
y 4 2e y
2= 0
Ainsi f 0 est d´ erivable en 0 et f 00 (0) = 0. Avec la remarque pr´ eliminaire, il suit que f est deux fois d´ erivable sur R entier.
c) Montrons par r´ ecurrence sur n ≥ 0 la propri´ et´ e P rop(n) :
“f est d´ erivable n fois, avec f (n) = P x
n3n(x) e −
x12sur R ∗ et f (n) (0) = 0, pour un certain polynˆ ome P n .”
L’´ enonc´ e de l’exercice donne P rop(0). Dans les questions a) et b) on a v´ erifi´ e P rop(1) et P rop(2), respectivement. Il reste donc ` a montrer que si P rop(n) est vraie, P rop(n + 1) aussi.
Soit n ≥ 0 quelconque. On suppose P rop(n) vraie ; montrons P rop(n + 1). Le premier point ` a v´ erifier est donc que f est d´ erivable n + 1 fois. Comme d’habitude il suffit de v´ erifier en 0.
lim
x→0
+f (n) (x) − f (n) (0)
x − 0 = lim
x→0
+P
n(x)
x
3ne −
x12x = lim
y→+∞ P n ( 1 y ) y 3n+1
2e y
2= 0
En effet, tous les termes de P n (y) et y 3n+1 sont finalement des y α qui sont n´ egligeables devant e y . Remarque : comme pr´ ec´ edemment on a pos´ e y = 1/x.
Ainsi f (n+1) existe, et on a aussi trouv´ e f (n+1) (0) = 0. La seule affirmation de P rop(n + 1) qu’il reste
`
a montrer porte sur l’expression de f (n+1) sur R ∗ . Calculons donc f (n+1) sur R ∗ : f (n+1) (x) = (f (n) (x)) 0 = ( P n (x)
x 3n e −
x12) 0
= P n (x) x 3n
0
e −
x12+ P n (x) x 3n · 2
x 3 e −
x12= P n 0 (x)x 3n − 2nP n (x)x 3n−1
x 6n + 2P n (x)
x 3(n+1) e −
x12= 1
x 3(n+1) P n 0 (x)x 3 − 2nP n (x)x 2 + 2P n (x) e −
x12En posant P n+1 = X 3 P n 0 + (−2nX 2 + 2)P n on a donc montr´ e P rop(n + 1).
En conclusion, P rop(n) est vraie pour tout n ≥ 0, donc en particulier f est infiniment d´ erivable.
1
Exercice 7
La d´ eriv´ ee de f est born´ ee donc il existe M tel que pour tout y ∈]a, b[, |f 0 (y)| ≤ M . On pose x 0 = a + b
2 (x 0 ∈]a, b[).
Soit x quelconque dans ]a, b[, on peut appliquer le th´ eor` eme des accroissements finis ` a l’intervalle [x, x 0 ] ou [x 0 , x] selon leur ordre et on en d´ eduit qu’il existe c x compris entre x et x 0 tel que |f(x) − f (x 0 )| =
|f 0 (c x )||x − x 0 |.
c x ∈]a, b[ donc |f 0 (c x )| ≤ M .
De plus |x − x 0 | < b − a donc |f (x) − f (x 0 )| < M (b − a) c’est-` a-dire f (x 0 ) − M (b − a) < f(x) < f(x 0 ) + M (b − a).
Conclusion : f (x) est encadr´ ee par deux r´ eels ind´ ependants de x donc f est born´ ee.
Exercice 9
a) Soit x ∈]a, b] quelconque. On remarque que a < x.
La fonction g est continue sur [a, x] ⊂ [a, b] et d´ erivable sur ]a, x[⊂]a, b[, on peut donc appliquer le th´ eor` eme des accroissements finis ` a g sur [a, x]. Il existe c x ∈]a, x[ tel que g(x)−g(a) = (x−a)g 0 (c x ).
Or g 0 (c x ) 6= 0 puisque, par hypoth` ese, g 0 (y) 6= 0 quelque soit y ∈]a, b[. Comme on a aussi x − a 6= 0, on en d´ eduit que g(x) − g(a) 6= 0.
b) On remarque tout d’abord que p est bien d´ efini d’apr` es la question a).
u(a) = f (a) − f (b) − f (a)
g(b) − g(a) g(a) = g(b) − g(a)
f (a) − f (b) − f (a) g(a)
g(b) − g(a) = g(b)f(a) − f (b)g(a) g(b) − g(a) u(b) = f (b) − f (b) − f (a)
g(b) − g(a) g(b) = g(b) − g(a)
f (b) − f (b) − f (a) g(b)
g(b) − g(a) = f (a)g(b) − g(a)f (b) g(b) − g(a) On en conclut que u(a) = u(b)
Comme u est continue sur [a, b] et d´ erivable sur ]a, b[, par application du th´ eor` eme de Rolle, on en d´ eduit qu’il existe c ∈]a, b[ tel que u 0 (c) = 0.
Or u 0 (c) = f 0 (c) − p g 0 (c) et g 0 (c) 6= 0 donc u 0 (c) = 0 implique f 0 (c)
g 0 (c) = p = f (b) − f (a) g(b) − g(a) c) Soit ε > 0 quelconque.
lim
x→a x > a