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Théorie du centre de gravité en mécanique ondulatoire et applications

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Théorie du centre de gravité en mécanique ondulatoire

et applications

Jean-Louis Destouches

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL DE

PHYSIQUE

ET

LE

RAD1UM

THÉORIE

DU CENTRE DE

GRAVITÉ

EN

MÉCANIQUE

ONDULATOIRE

ET APPLICATIONS

Par JEAN-LOUIS DESTOUCHES.

(Institut

Henri-Poincaré,

Paris).

Sommaire. 2014 Ce travail fait suite à un article que nous avons publié l’an dernier dans ce Journal sur

la définition du centre de gravité en Mécanique Ondulatoire. Etudiant d’abord certaines de ses prcpriétés, nous précisons en quoi il est assimilable à un corpuscule lourd, et s’il existe des relations d’incertitude

plus précises que celles de Heisenberg auquel il satisfasse, dans quelles conditions il se comporte

rigoureu-sement comme un corpuscule lourd, et quels cas s’en rapprochent suffisamment.

Puis nous examinons s’il est possible comme en Mécanique classique de constituer une cinétique

logiquement indépendante de la Mécanique Ondulatoire et d’y faire rentrer les théorèmes liés aux grandeurs

cinétiques du centre de gravité. Nous trouvons qu’on peut le faire sous deux formes : la « cinétique

opératorielle » donnant seulement des relations entre opérateurs, la « cinétique quantique » donnant des relations entre les valeurs des diverses grandeurs cinétiques.

Nous cherchons ensuite dans quels cas on peut étendre à la mécanique de Dirac les divers théorèmes concernant le centre de gravité. Nous les appliquons alors à la théorie du photon de Louis de Broglie, au

spin d’un système, à un noyau atomique, à un proton supposé complexe pour lequel nous donnons une

équation de mouvement.

1935.

Dans cet

article,

nous allons

développer

et

compléter

le

premier

travail que nous avons fait

paraître

dans ce

journal

(juillet

193~,

p.

3 i~f),

sur les

propriétés

du centre de

gravité.

Nous conserverons les mêmes nota-tions.

1. Ecart

quadratique

moyen du centre de gra-vité. - Nous avons

déjà

montré

qu’en général

les incertitudes sur la

position

et la

quantiti

de

mouve-ment du centre de

gravité

G satisfont à des relations

d’incertitude

plus

restrictives que celles de

Heisenberg

pour un

corpuscule

libre. En

effet,

nous avons trouvé que :

C’est sur ce

point

que nous devons tout d’abord revenir.

Au lieu de calculer les écarts

quadratiques"

moyens

6X et crp x à l’aide des coordonnées des

corpuscules

du

système,

nous pouvons les calculer au moyen du centre

de

gravité

et des coordonnées relatives. Ceci nous donne :

-Si,

en

particulier,

la fonction

d’ondes 1> est le produit

d’une fonction CP

(...

~-,

r;,

li* - -

1)

et t d’une fonction

Z

(X,

Y,

Z, t)

~== (l~. 14~.

La fonction -1) étant normée par

rapport

aux variables

relatives,

disparaît

et nous trouvons pour 5_y et

cp~,

la même valeur

que celle

qu’aurait

un

corpuscule unique

ayant

la masse totate du

système et

soumis à un

poten-tiel dont nous avons donné

précédemment l’expression;

nous trouvons dans ce cas, pour le

point G,

les rela-tions de

Heisenberg

pour un

corpuscule.

Mais,

en

général,

la fonction

d’ondes (p

n’a pas cette forme

particulière;

si elle la

possède

à l’instant

initial,

elle ne la conserve pas

généralement.

Mais nous avons montré

qu’on

pouvait toujours

écrire la

fonction ({J

sous

la forme : ~

== 2:

aiJ (Pi’ BIf j’

Les fonctions

4)i

constituent un

système

orthonormü l

complet

pour les fonctions des variables

relatives,

les

W j

un

système

orthonormal

complet

pour les fonctions des variables

~;

Y,

Z. On constate alors facilement que :

Si nous posons alors :

nous voyons que :

(3)

330

et comme

produit

des incertitudes :

Si,

dans le cas

général,

il est difficile d’en tirer une

conclusion,

nous pouvons

prendre

l’exemple

d’un cas

particulièrement simple,

celui où :

d’où,

en vertu de la relation de

Heisenberg

valable pour la même fonction d’ondes :

Il est facile de voir que le crochet du second terme est

positif

ou

exceptionnellement

nul. En

effet,

mettons h2

h2

en facteur. En vertu des relations de

Heisenberg

4 toi

déjà

utilisées,

ce crochet est

approximativement

égal

à

En

désignant

l’un de ses

rapports

par p, on voit

qu’il

est de la forme : *.

,

qui

est

toujours positif,

sauf pour p =

i,

auquel

cas il

est nul. Ce cas

exceptionnel exige

que :

(cr~) 11

soit

égal

à

(,,7’ ),, et

que

aX1

soit

égal à

(17’ce

qui

n’a pas a

PX

22 e que x fi SOI ega a

Px)

2 2, ce qUI n a pas lieu

généralement.

La discussion par cette méthode du cas

général

serait loin d’être aussi

simple.

Sur cet

exemple

nous

voyons que comme par la

première

méthode,

on a :

Cette

expression

montre

qu’a fortiori

les conditions de

Heisenberg

sont

remplies,

mais

qu’en

général

l’incerti-tude est

plus grande

pour le centre de

gravite

elle

pour un

corpuscule

libre.

Si nous nous

reportons

à la

première expression

que

nous avons donnée

plus

haut,

écrire que rx et rpx sont

nuls,

signifie

que la valeur d’un xi est sans corrélation avec celle

d’un Xj’

Ceci n’a lieu que si la

position

du

corpuscule

1VT~

esi

indépendante

de celle du

corpuscule

Mi.

Or un

couplage

détruit cette

indépendance,

J et le

plus

habituellement les r ne sont pas nuls.

2. Condition de

séparation.

- En

général

la fonction d’ondes du

système

ne

peut

pas être écrite sous la forme 4)T. Si elle a cette forme à l’instant

initial,

elle ne la conserve pas au cours du

temps.

Cherchons,

donc des conditions nécessaires et suffisantes pour que,

si la fonction d’ondes a cette forme à l’instant

initial,

elle la conserve,

c’est-à-dire,

pour

qu’il

y ait

séparation

du mouvement du centre de

gravité

et du mouvement relatif. C’est seulement dans ce cas que l’on pourra

con-sidérer,

contrairement à ce que nous avions dit dans notre

premier

article,

les

équations

d’ondes

du centre de

gravité

et du mouvement relatif.

Si nous écrivons

l’équation

d’ondes du

système

avec cette forme de fonction ~, nous avons :

" 1

0r, m

satisfait à

l’équation

du mouvement

relatif

’ à celle du centre de

gravité.

Il en résulte en combinant ces deux

équations

que l’on doit

avoir,

en vertu des

résultats établis dans notre

premier

article :

r r 11

et en

prenant

la moyenne :

V~

sera donc une fonction de

A, Y,

Gseutement, Yr

une fonction des variables relatives

1;.

Ainsi,

pour

qu’il

y ait

séparation,

il faut que V soit la somme de deux

fonctions,

l’une

des variables

X,

F,

Z,

t, l’autre des coordonnées

relaiives

:’i,

..., et éventuellement de t.

Mais il est facile de voir que toute fonction V de la

forme

donne lieu à la

séparation.

En effet on aura : -.

(4)

Donc : la corcdition nécessaire et

su ffisa7lte

pour

qu’il

y ait

t séparation

des niouveiiieiats

est que

le potentieL

Voit la SOln1Jle de trois

fonctions,

l’une

ne dépendant

q2ce des

coordonnées du centre de

gravité

et dit

leiiil)s,

l’aub’e

des coordonnées relatives et du

te1JlpS,

et la troisièrrce 1?e

dépendant

que-dit

temps

sezcl

(et

non des

coordonnées).

Du

paragraphe précédent

il résulte que, dans ce cas,

les incertitudes sur la

position

et la

quantité

de mouve-ment du centre de

gravité

satisfont exactement aux

relations d’incertitude de

Heisenberg

durant tout le

mouvement, si elles y satisfont à un

instant,

(ce

qui

a lieu si IF’=

4».

Si l’on effectue une mesure d’une

grandeur

liée au

centre de

gravité.

par

exemple

la mesure de la

quantité

de mouvement total du

système,

autrement dit si l’on

détermine

expérimentalement

la

fonction ,fi

à l’instant

initial,

on pourra, dans ce cas

particulier

où il y a

sépa-ration,

et dans ce cas

seulement,

prévoir

le mouvement ultérieurdu centre de

gravité

en

ignorant

tout du mou-vement relatif du

système

autour de ce centre. Dans le

cas

général

on ne

pourrait

rien

prévoir

sans connaître le mouvement du

système

total. Dans ce même cas, on

peut

considérer le mouvement relatif

indépendamment

du mouvement du centre de

gravité.

3. Cas de

quasi-séparation. -

On

peut

utiliser dans un cas

plus

général

les résultats de la

séparation

en

employant

la méthode de variation des

constantes ;

c’est celui où le

potentiel

V est de la forme :

et où la fonction R

peut

être considérée comme une

perturbation.

Le mouvement non

perturbé,

c’est-à-dire le mouvel

ment fictif obtenu en

négligeant

le

potentiel R,

satisfait à la condition de

séparation.

On

peut

alors étudier

séparément

le mouvement du centre de

gravité Go

et le mouvement relatif autour de

Go.

Si le

potentiel

.~ est suffisamment

petit,

ces mouvement seront

approxi-mativement ceux du centre de

gravité

G et du mouve-ment relatif autour de

Go.

Mais de ces mouvements fictifs on

peut

déduire le mouvement total du

système

en tenant

compte

du

potentiel

R par la méthode de variation des constantes. Soit en

effet

un

système

de base orthonormal

complet

pour les fonctions d’ondes du centre de

gravité

non

perturbé,

constitué par des solutions de

l’équation

d’ondes ou des différentielles

propres

(1B L

un

système

doué des mêmes

propriétés

pour le mouvement relatif non

perturbé.

On

peut

exprimer

la fonction

~1’ondes ~~

du

système

perturbé

dans le

système

de base

des

PiWj L

soit :

En

portant

cette

expression

dans

l’équation

d’ondes du

système,

on

obtient,

en

supprimant

les termes

égaux

dans les deux

membres,

après multiplication

par

~k~’l

et

intégration,

le

système

différentiel définissant

les a,,.

En

intégrant (avec

une certaine

approximation)

le

système

des

ai

on obtient

approximativement

la

fonc-tion

d’ondes ~

dru

système.

En

particulier,

si à l’instant initial les fonctions

d’ondes sont

séparées :

en choisissant les

systèmes

de base de

façon

que

~1

et

lIr1

1

soient

respectivement

la

première

fonction du

système

( 4$; )

et la

première

fonction du

système

1~’~ ~,

on a, à l’instant initial :

On en déduit immédiatement

qu’au

début du

mouve-ment on a, à un infiniment

petit

du second ordre

près :

d’oit la

fonction ?

au début du mouvement.

De ces résultats on

peut

obtenir une condition

expri-mant que le mouvement du centre de

gravité

du

système

fictif non

perturbé représente

avec une

approximation

suffisante pendant

un certain

temps

le mouvement du centre de

gravité

du

système

réel,

et que le mouvement relatif fictif autour du centre de

gravité

approché

représente

avec une

approximation

suffisante le mouvement relatif réel autour du centre de

gravité

réel.

En

effet,

on a pour une coordonnée du centre de

gravité

réel :

A°i

et

( 02) x 1 ,

sont

respectivement

la valeur moyenne et

le carré de l’écart

quadratique

moyen de la

position

du centre de

gravité

fictif du

système

non

perturbé.

Il nous semble naturel de dire que le centre de

gra-vité dit

systènte

fictif

non

perturbé

représenteî-a

avec une

ap}J)’oxinzation sic f f zsaute

le centre de

gravité

réel

lo~°sqne

l’on aura :

,

(5)

332

sera

vérifiée,

nous dirons

qu’il le

représente

avec une

approximation

suffisante seulement

respectivement

en

position

ou en

quantité

de mouvement. On donnerait des définitions

analogues

pour le mouvement relatif. Au début du

mouvement,

all étant

prépondérant,

(7’ )

est du même ordre que

(cri) 11’

on

peut

substituer cet écart à l’écart réel. Des

expressions

écrites ci-des-sus, et en vertu de la normalisation de

fonction ?,

on

déduit

que :

De même on trouverait :

Si les deux

inégalités

sont

vérifiées,

on a alors en

vertu des relations d’incertitude :

Si cette dernière

inégalité

n’est pas

satisfaite,

a

fortiori les deux

inégalités

ne sont pas satisfaites à la fois : elle

peut

donc servir de critère.

Lorsque

cette

inégalité

sera

satisfaite,

y nous dirons

qu’il

y a

quasi séparation

du mouvement du centre de

gravité

et du mouvement relatif autour de ce centre.

Cette définition de

quasi-séparation

s’étendrait sans

difficulté au cas où les variables de

position

se divisent en deux

catégories

telles que le

potentiel s’exprime

sous la, forme :

les fonctions

V,

ne

dépendant

que des variables du

premier groupe, Y2

de celles du

second,

R des deux sortes de

variables,

C

uniquement

du

temps,

l~ élant

petit

devant

V,

et

V2.

Une autre méthode

d’approximation

peut

être

appli-quée

dans le cas de

quasi-séparation

lorsque

le sys-tème étudié est

lourd,

c’est-~-clire formé d’un

grand

nombre de

corpuscules.

On

peut

en effet se borner pour le mouvement du centre de

gravité

à

l’approximation

de

l’optique géométrique.

On étudiera donc d’abord le mouvement du centre de

gravité

au moyell de la

méca-nique classique

en le

supposant

soumis au

potentiel Y,

(mouvement

non

perturbél.

On obtiendra ainsi ses coordonnées en fonction du

temps :

X (t),

Y

(t),

Z

(t).

En

portant

ces valeurs de Y Y Z dans

l~,

on obtient une fonction

R2

non

plus

de

X, Y,

Z,

des coordonnées relatives et éventuellement du

temps,

mais seulement t

des coordonnées relatives et du

temps ;

on étudiera alors le mouvement relatif du

système

soumis au

poten-tiel

V2

+

112,

4.

Axiomatique

de la

Cinétique. -

Dans notre

premier

mémoire,

nous avons établi des théorèmes

qui

correspondent

à ceux de

Kônig

de la

cinétique

claq-sique.

Comme la

cinétique

constitue une branche autonome de la

mécanique classique, qui

ne suppose

pas la

dynamique

mais résulte de la réunion de la

ciné-matique

et de la

géométrie

des masses, on

pouvait

se demander s’il en était de même en

Mécanique

Ondula-toire,

et s’il était

possible

de construire d’une

façon

autonome une

cinétique opératorielle.

C’est

cette

cons-truction que nous voulons établir ici.

Elle doit être basée d’abord sur la définition

d’opéra-teurs

co7°respondamment égaux~

que nous

rappelons :

Soit un

changemement

de variables transformant les variables ,xl..., ~xn en les variables y,,... y,,, ce que nous

noterons

Y =

lç’

(X).

Ce

changement

de variables transforme toute

fonction ~

(X)

en une

fonctioil ? (Y)

qui

ont des valeurs

égales

en des

points

X et Y

corres-pondants.

Soit A un

opérateur appliqué

à la fonction

~.

Nous dirons

qu’un opérateur

B est

correspondarnnlent égal

à A si

appliqué

à ?

il donne une fonction

qui

est la trans-formée de

A ~,

c’est-à-dire

qu’en

des

points

Y et Y

cor-respondants,

on a :

ce que nous noterons d’une

façon

simple :

Soit

dans l’espace

euclidien un

point

M. Nous

appelle-rons

opérateur

coordonnée

l’opérateur

vectoriel lui

dont les

composantes

sont

qui

indiquent qu’on

doit

multiplier

la fonction

opérée

par la

variable xi, et

opérateur quantité

de mouvement de M

l’opérateur :

-A

partir

des définitions de M et de

P,

on définit la force vive d’un

système

par :

et le moment

cinétique :

Avec seulement ce

jeu

de

définitions,

on démontre les théorèmes

correspondant

aux théorèmes de

Künig

et

aux autres théorèmes de la

cinétique

classique,

le

signe.

étant

remplacé

par le

signe

----.

Si l’on

ajoute

aux définitions

précédentes

les

postu-lats de

quantification : 1°)

celui

qui

impose

des condi-tions aux fonctions propres, et

2°)

le

principe

des valeurs propres, on

peut

démontrer alors que non seulement les théorèmes de

cinétique

sont vrais en

opérateurs

avec le

signe ? ,

mais encore que les valeurs effectives

prises

par les

grandeurs

dont les

opérateurs

interviennent dans les théorèmes de

ciné-tique satisfont,

elles

aussi,

aux mêmes relations. Ceci résulte d’un théorème que nous avons énoncé sur les valeurs propres de deux

opérateurs

intéressant t

des variables distinctes. Ainsi une

partie

de la

(6)

dépend

que d’un

jeu

de

définitions,

une autre, Ici

ciné-tique quanciné-tique,

ne

dépend

que des

postulats

de

quantification,

1 mais elle est entièrement

indépen-dante de

l’équation

d’ondes

(postulat d’évolution)

et

du

principe

de

décomposition spectrale.

C’est

pour-quoi

nous avons

adopté

le terme de

cinétique

opérato-rielle et non celui de

cinétique

ondulatoire

puisque

les fonctions d’ondes n’interviennenl pas.

On

peut

songer à

englober

dans une seule théorie la

cinétique classique

et celle de la

mécanique

ondula-toire. Ceci est

possible

en ce

qui

concerne l’énoncé des

théorèmes,

mais les démonstrations restent

séparées.

Pour le cas

classique,

il suffit de

garder

le forma-lisme que nous avons

adopté,

et de

remplacer

la défi-nition de

l’opérateur

P par

5. Extension des théorèmes du centre de

gra-vité à la

mécanique

de Dirac. - Soit un

système

de

corpuscules

en mouvement tel que, si chacun était considéré

isolément,

il satisferait à une

équation

d’ondes du

type

de Dirac :

les x étant ou non ceux de

Dirac,

par

exemple

des A

de Louis de

Broglie.

On sait que -

caY)

joue

le rôle

d’opérateur

vitesse

v§?1.

En relativifé

restreint,

pour un

système

de

points

matériels sans interaction

poten-tielle entre eux et

possédant

tous la même

vitesse

en

module,

le centre de

gravité

G du

système

est bien défini. Il

suffit,

en

effet,

de

prendre

le centre de

gravité

comme en

mécanique

non

relativiste,

et de considérer son mouvement par

rapport

à l’observateur.

Un:eas

plus

particulier

encore où il est défini est celuioùles diverses

particules

du

système

sont considérées comme au même

poirlt,

le centre de

gravité

étant ce

point.

Il semble assez naturel de chercher à définir en

mécanique

ondu-latoire relativiste un centre de

gravité

en se

plaçant

dans les mêmes conditions.

L’équation

d’ondes du

système

sera,

puisqu’il n’y

a pas de

potentiel

d’interaction entre les

pariieules :

l’équation

d’ondes du

système

dcvient :

Si un

champ

extérieur

agissait

sur un

corpuscule,

il

faudrait

remplacer

p(~),

par

p(~)

- et

ajouter

(e~~c)‘~’;2)

dans le crochet. Dans l’hamiltonien, au lieu de

pl

nous avons V . p. Les relations entre les

P,

les

ù)(,),

sont les mêmes que dans le cas de la

mécanique

ondulatoire

simple, puisque

les

opérateurs

sont demeu-rés les mêmes. Pour les v(i) on doit avoir des relations

analogues :

Ces relations sont

valables,

oulre le cas de

l’approxi-mation

nervtonienne,

quand

on suppose que tous les

corpuscules

ont la même

vitesse ;

on n’a pas à se

pré-occuper si doit être ou non la masse au repos, le

quotient

étant

égal

dans ce cas au

quotient

des

masses en repos.

Toutefois,

cette

extrapolation

des

théorèmes de la théorie du centre de

gravité

en

méca-nique

de Dirac ne pourra être

complètement justifiée

que par son succès dans les

applications.

La fonction

qui figure

dans

l’équation

d’ondes du

système

sera le

produit

des

§1°1 cn

l’absence de

poten-tiel d’interaction des

particules

du

système

entre

elles,

ce que nous avons

supposé

au début. Il

appartiendra

donc à

l’espace produit

indiciel,

que nous définissons comme suit : soit 11, espaces

(’~), (’~3)...

‘(v;,),

qui

sont les espaces des fonctions d’ondes des

1e’’,

2e,... nC

cor-puscules

du

système

respectivement

à a,

G ... , ,

com-santes.

Nous

appellerons

espace

produit

indiciel de ces n espaces,

l’espace

(~a ~. , .a)

à

a.,8 ....

composantes;

et à tout ensemble de n éléments c~_...

pris

res-pectivement

dans les espaces

(~

’f~’

... tels que les

divers

produits,

des diverses

composantes,

par

exemple

... y soient de carré

sommable,

nous ferons

-correspondre

un

éléments

de

l’espace produit

indiciel

(ses composantes crç

peuvent

être au moyen d’une

cor-respondance biunivoque,

numérotées par rz indices

variant,

le

premier

de 1 à a, le second de 1

à ~~, ...

le ne de 1 à

X)

dont la

composante

de rang,

i,

j.. , q

sera définie par

Nous renvoyons à notre ouvrage « Le rôle des espaces

abstraits en

pllysïque

moderne »

(Actualités

Scientif.,

1 étude des

propriétés

de cet espace

produit.

En

employant

la

même

méthode que celle que nous

avons suivie en

mécanique

ondulatoire

simple,

nous obtenons comme

équation

d’ondes du centre de

gravité :

La fonction IF est un élément d’un espace

autant de

composantes

que celui de la

foncLion If

système

total,

c’est-à-dire le même nombre de

compo-santes que les éléments de

l’espace produit

indiciel.

(7)

334

la fonction 4)

ayant

aussi le même nombre de compo-santes que la

fonction z,.

6.

Applications

à la théorie du

photon.

-Nous pouvons considérer le cas de deux

corpuscules.

On a alors :

Si les masses ni, et m2 sont

égales,

on retrouve les A

de Louis de

Broglie

(1),

c’est c,e

qui

se passe

lorsque

les deux

corpuscules

sont l’un un

neutrino,

l’autre un

antineutrino ;

leur ensemble constitue un

photon.

On constate alors ce résultat :

L’équation

dit

photon

de Louis de

Broglie

est celle du

centre de

gravité

des deux constit2eccnts du

On

peut

faire

l’hypothèse qu’il peut

exister des

pho-tons

multiples composés

de

plusieurs paires

de neutri-nos et

d’antineutrinos,

par

exemple

de deux

paires.

M. Louis de

Broglie

nous a

suggéré

que

peut-être

de tels

photons

seraient émis dans des émissions

quadrupoles.

Au moyen du

théorème

du centre de

gravité,

nous

pourrons écrire de suite

l’équation

d’ondes de

telspho

-tons,

formés d’un nombre

quelconque

n de

paires

de neutrinos et d’antineutrinos. Nous obtenons

le5

a(2L)

correspondant

aux neutrinos et formés à

partir

d’un a de

Dirac,

les étant ceux

correspondant

aux antineutrinos.

Toutefois cette

hypothèse supplémentaire

introduite dans la théorie de Louis de

Broglie

conduirait à

considé-rer comme essentiellement différentes les émissions

di-pôles des

émissions

multipôles.

On aurait alors ce résul- ~ tat

qu’une

lumière émise par un processus

bipolaire

ne

pourrait

être absorbée que par un processus

bipolaire,

une lumière émise par un processus

quadrupolaire

ne

pourrait

être absorbée que par un processus

quadrupo-laire,

etc.

De tels faits seraient faciles à verifier

expérimentale-ment. Si le résultat conduisait à admettre cette

hypo-thèse

supplémentaire,

ce serait une preuve de l’exacti-tude de la théorie de Louis de

Broglie.

Au contraire son

rejet exprimerait simplement

que les

photons

multipolaires

sont

identiques

aux

photons dipolaires

sans rien infirmer de sa théorie.

Il faut

remarquer qu’on ne peut

pas

appliquer

directe-ment au mouvement du centre de

gravité

G le

principe

des interférences. En

effet,

lorsque

l’on passe du sys-tème de référence où G est fixe

(mouvement relatif) à

celui de

l’observateur,

il convient

d’appliquer

la

con-traction de Lorentz aux éléments de

volume,

c’est-à-dire à

dz,

ce

qui

ne donne

plus

comme densité

(1) Comptes Rendus, ’~99, 1931, p. 445.

de

probabilité

depréscncc

~~~~.tr,

mais

’~K’~

l’opérateur

K

correspond

à la contraction.

Or,

comme

l’a montré M. Louis de

Broglie, l’opérateur

K ne doit être autre

que

A,,.

Il semble alors que si on a une

intégrale

311-uple

il faudra mettre

K",

au lieu de K. Ceci fournit une nouvelle raison à

ajouter

à celles de M. Louis de

Broglie (1)

pour l’introduction de

A,

dans la densité de

présence.

7.

Spin

du centre de

gravité. -

Nous définirons

l’opérateur spin

du centre de

gravité

G comme

l’opéra-teur

qui,

ajouté

au moment

cinétique,

donne une

inté-grale première.

Cherchons sa

composante

suivant l’axe z. Ce sera

un

opérateur £

tel que :

On trouve facilement que :

On devra donc avoir : -.

ae(j) doit être

indépendant

des coordonnées z ett. Il s’en suit

qu’il

commute avec et

a~,

et il y a commutation

avec 2013~et

~

Il nous reste à satisfaire aux deux

~ ~

équations :

Elles admettent pour solution :

On a pour

intégrale première :

en

supposant

les a0)îormes à

partir

des a de Dirac. En

somme, nous avons comme

intégrale première :

donc,

l’opérateur spin

du centre de

gravité

est la

(8)

somme des

syirt

des

corpuscules

du

systènze,

et le de G est

égal

ait

spin

total.

En

employant toujours

le même théorème sur les valeurs propres, on voit que : le du centre de

gra-vité est

égal

ait

spin

total

égal

à la sornrne des

sjJins.

Dans le cas

particulier

d’un

photon, l’opérateur spin

du centre de

gravité

se réduit à celui de MNI. Louis de

Broglie

et

Jacques

Winter

(1).

8.

Applications

au

proton

et au noyau. -- Il est fort

possible

que, pour certains

phénomènes,

on

puisse

considérer un noyau

atomique

comme

équivalent

à un

corpuscule

unique

doué du

spin

total. Si une telle

approximation

est

valable,

l’équation

de mouvement

du centre de

gravité

du noyau fournit

l’équation

du

mouvement du

corpuscule équivalent.

Pour écrii e

cette

équation,

il suffit seulement de connaître la

com-position

du noyau et les

opérateurs

a associés à

chaque

particule

élémentaire,

ainsi que

l’énergie

de liaison moyenne. Il nous semble

qu’en particulier

on

peut

utiliser le centre de

gravité

pour les noyaux

atomiques

avec

l’hypothèse qu’ils

sont constitués

uniquement

de

particules

lourdes,

car une

approximation

non

relati-viste est

suffisante,

et,

clans ce cas, il

n’y

a pas de

peine

à définir un centre de

gravité,.

D’autre

part,

il nous semble

qu’on

peut

l’appliquer

en tenant

compte

de la relativité

lorsqu’il

n’y

a

qu’une

seule

charge,

c’est le cas du deulon et du

proton.

Nous ferons

l’hypothèse

qu’un proton

est constitué : i 0 par un

neutron, 2°

par un

positon,

par un

neu-trino,

chacun isolément obéissant à une

équation

du

type

Dirac. Nous obtenons alors comme

équation

d’ondes pour le centre de

gravité :

-

>

Elle ne diffèrera de celle d’un

corpuscule

de Dirac que dans un

champ magnétique,

car nous avons

sup-posé

que le

champ magnétique

n’avait d’effet que sur le

positon

qui

est la

seule particule chargée,

ce

qui

fait

que devant

le

potentiel

tliollll’a

pas

l’opérateur Aimais

a~2).

La fonction ~’ a 64

composantes,

mais on

peut

obtenir des solutions

approchées

en

négligeant

n¿2, masse du

positon,

et masse du

neutrino,

devant

rni, masse du neutron : en l’absence de

champ

magné-tique

les 64

composantes

de

’~

se divisent en

quatre

groupes de 16

composantes,

toutes

égales

entre

elles,

et on retrouve un mouvement suivant une

équation

de Dirac.

Sans

pouvoir

affirmer

qu’elle

rend

compte

exacte-ment des

expériences

de

Stern,

ce

qui

nécessiterait un

long

calcul,

elle conduit à un moment

magnétique

pour

le

proton

supérieur

à un

magnéton

nucléaire au lieu de 1 par

l’équation

de Dirac. De

plus,

elle

permet

deux

valeurs pour le

spin

du

proton : 1/2

et

3/2,

ce

qui

donne deux états du

proton,

en accord avec

1’liypo-(1) Comptes /tendus, 199, la34, p. 813.

thèse que G. Petiau

(1)avait

émise dans sa classification des noyaux

atomiques.

9. Conclusions. - Ces diverses considérations

mettenten valeurla très

grande

importance

de la notion de centre de

gravité

en

Mécanique

ondulatoire. Elle

nous ont amené aux

principaux

résultats suivants : 11 Le centre de

gravité

se

comporte

presque comme

un

corpuscule

lourd,

c’est-à-dire doué de la masse

totale du

système.

Il existe de nombreux théorèmes faisant intervenir le centre de

gravité

et venant

corres-pondre

à des théorèmes de la

Mécanique

classique.

2° En

général,

le

produit

des incertitudes sur la

position

du centre de

gravité

et sa

quantité

de

mouve-ment est

plus grand

que pour un

corspuscule

isolé,

c’est-à-dire que les relations d’incertitude

de Heisenberg

sont non seulement vérifiées pour le centre de

gravité,

mais encore la

borne h

est

trop faible,

et doit être

27U

, h

remplacée

par

a.

’it

3° Pour des

potentiels

convenables dont nous avons

donné

l’expression,

il y a

séparation

entre le mouve-ment du centre de

gravité

et le mouvement relatif. Dans ce cas le centre de

gravité

se

comporte

rigoureusement

comme un

corpuscule

doué de la masse totale.

4° Dans un cas, que nous avons

appelé

cas de

quasi

séparation,

bien

qu’il n’y

ait pas

séparation,

on

peut,

avec une certaine

approximation,

en utiliser les résul-tats dans l’étude du mouvement du

système.

5° De même

qu’en

mécanique

classique

on

peut

considérer la

cinétique

comme une branche

logiquement

autonome de la

dynamique,

et y faire rentrer les

théo-rèmes se

rapportant

aux

grandeurs cinétiques

attachées

au centre de

gravité,

comme les théorèmes de

Kônig,

on

peut

en

mécanique

ondulatoire édifier une

cinétique

logiquement indépendante.

Cette construction est réa-lisable sous deux formes bien distinctes : l’une

que

nous

avons appelée la

«

cinétique o p éralorielle

», et

qui

est basée sur la notion

d’opérateurs correspondamment

fournit des relations entre

opérateurs ;

l’autre la

cinétique quantique,

qui s’appuie

sur les

postulats

de

quantification, s’occupe

des valeurs

possibles

pour une

grandeur cinétique,

et des relations entre les valeurs des diverses

grandeurs

cinétiques.

6~ On

peut,

dans certains cas que nous avons

précisés,

étendre à la

mécanique

de Dirac les théorèmes du

centre de

gravité.

En

appliquant

ces résultats à la théorie du

photon

de Louis de

Broglie,

on trouve que son

équation

n’est autre que celle du centre de

gravité

des deux constituants. D’autre

part,

on trouve que le

spin

du centre de

gravité

est la somme des

spins

des divers

corpuscules

du

système.

Ce

résultat peut

être uti-lisé dans la théorie du noyau. En

particulier,nous

avons

donné, moyennant

certaines

hypothèses,

une

équation

de mouvement pour le

proton

supposé complexe.

(1) J. de 5, p. 426.

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