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Définition et propriétés du centre de gravité en mécanique ondulatoire

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Définition et propriétés du centre de gravité en

mécanique ondulatoire

Jean-Louis Destouches

To cite this version:

(2)

DÉFINITION

ET

PROPRIÉTÉS

DU

CENTRE DE

GRAVITÉ

EN

MÉCANIQUE

ONDULATOIRE

Par M. JEAN-Louis DESTOUCHES.

(Institut

Henri-Poincaré,

Paris).

Sommaire. 2014 Nous donnons d’abord une définition du centre de gravité d’un système de corpuscules

en Mécanique Ondulatoire, puis nous étudions sa position moyenne et son écart quadratique moyen. Ayant

constaté qu’il se comporte comme un corpuscule lourd et que son mouvement satisfait aux relations d’in-certitude de Heisenberg, nous cherchons à décrire son mouvement au moyen d’une équation d’ondes.

A l’aide de la notion d’opérateurs « correspondamment égaux », nous établissons en mécanique ondu-latoire des systèmes un certain nombre de théorèmes analogues par la forme de leur énoncé à des théorèmes de mécanique classique, parmi lesquels des théorèmes analogues à ceux de Koenig.

Puis nous établissons l’équation d’ondes du mouvement du centre de gravité, ainsi que celle du

mou-vement relatif autour du centre de gravité.

Nous citons comme exemple le cas d’un système de deux corpuscules et montrons comment s’introduit la masse réduite.

Enfin, grâce à la notion de centre de gravité, nous pouvons définir d’une façon précise un « corps solide parfait » ainsi que les différents systèmes de la mécanique classique, et poser nettement le problème de leur existence.

~ . Définition du centre de

gravité.

- Plusieurs

définitions

peuvent

être

envisagées

pour le centre de

gravité

d’un

système.

10 On

pourait

le définir comme étant le centre de

gravité

au sens

classique

des

points

moyens du

sys-tème,

c’est-à-dire en

désignant

par

Mi

le

point figuratif

du ime

corpuscule,

par

Mi

la

position

moyenne du

point

de masse mi. On aura à

chaque

instant :

Mais ce

point

G1,

pas

plus

que les

points

llli,

n’a de réalité

physique,

et nous devons chercher une autre

définition,

faisant intervenir directement les

points

Mi

et non leur

position

moyenne.

2° On

pourrait

définir le centre de

gravité

comme

étant un

point

doué de la masse totale du

système

et soumis aux lois de la

mécanique

ondulatoire,

y et de

plus

tel que, si à un instant to, on localise tous les

cor-puscules

du

système,

le

point Gz

est à cet instant le centre de

gravité

au sens

classique

des

corpuscules

localisés.

Cette définition ne semble pas convenir parce que,

si on localise à un autre instant to tous les

corpuscules

du

système,

rien ne prouve à

priori

que leur centre de

gravité

au sens

classique

à cet instant soit le

point

G2.

Cette définition est donc défectueuse.

3° De

beaucoup

préférable

nous

paraît

être la défi-nition suivante.

Si,

à un instant

quelconque,

on loca-lise tous les

corpuscules

du

système,

le

point

G est le

centre de

gravité

au sens

classique.

Autrement

dit,

nous

appellerons

centre de

gravité

le

point

défini à

chaque

instant par -

-Mais alors le

point

G ne sera localisé

qu’aux

instants où tous les

corpuscules

du

système

le seront. Comme les

points lVl;,

ce sera un

point

aléatoire.

Pour bien montrer l’intérêt

qu’on

a à considérer ce

point

G,

nous allons calculer sa

position

moyenne et

l’écart

quadratique

moyen autour de cette

position.

Soient xi, y;, zi les coordonnées du ime

corpuscule,

X,

Y, Z,

celles

de G,

et posons :

G étant à

chaque

instant le centre de

gravité,

on a :

2. Méthode des

paramètres

surabondants.

--Soit

(xi,

z, , .. ,

t)

la fonction d’ondes du

sys-tème ;

effectuons le

changement de

variable dans cette

,fonction.

Nous définirons ainsi une

fonction y

telle

que :

Dans la

fonction p

ainsi

obtenue,

au lieu

qu’il

figure

3 n variables

(coordonnées),

il en

f igure 3 (n + 1)

dont seulement 3 n sont

indépendantes

par suite des

relations ci-dessus

qui

constituent des

équations

de liaison. Ceci nous amène à étudier

rapidement

la

(3)

321

thode

d’emploi

de

paramètres

surabondants.

Ici,

au

lieu d’un espace de

configuration

à 3 n

dimensions,

nous en avons un à 3

(n -I-1)

et les

équations

de

liai-son écrites

plus

haut déterminent une

multiplicité

li-néaire à 3 n dimensions dans cet espace, et la fonc-tion y est une fonction de

point

sur cette

multiplicilé

linéaire.

Les

intégrales multiples

qui

interviennent pour calculer à

partir

de la

fonction 9

des

grandeurs

méca-niques

et des éléments de matrice ne seront pas des

intégrales prises

sur tout

l’espace

à 3

(n + 1)

dimen-sions,

mais une

intégrale

de

multiplicité

3 n

prise

sur

l’ensemble des

points

de la

multiplicité

considérée,

pour

lesquels

la

fonction ?

est définie. L’élément de

volume de cette

multiplicité,

ainsi que la fonction à

intégrer, pourront

s’exprimer

en fonction de 3 n

varia-bles

indépendantes qu’on

pourra

prendre parmi

les X

et 1;

par

exemple.

D’une

façon

générale,

si l’on a un

système

à k

de-grés

de

liberté,

c’est-à dire à k variables coordonnées

indépendantes,

et

qu’il

figure

~n

paramètres

(p 1 k)

dont p -

ic

surabondants,

liés par p - k relations dites

équations

de

liaison,

les

intégrales multiples qui

interviennent ne devront pas être des

intégrales

p-uples prises

à travers tout

l’espace

de

configura-tion,

mais des

intégrales

k-uples

prises

sur la

mul-tiplicité

à k dimensions déterminée par

les p - k

équations

de liaison.

En

particulier,

nous pouvons considérer comme

figurant parmi

les n variables

indépendantes

X, Y,

Z,

et poser :

dT,

étant par

exemple exprimé

au moyen des

~i.

La

probabilité

de trouver le

point représentatif Il-/l

du sys-tème dans un élément d-r de la

multiplicité

considérée

est : ~~~ d :. On voit immédiatement que la

probabi-lité d’une

position

du

point G

est

égale

à

3. Position moyenne et écart

quadratique

moyen du centre de

gravité.

- Ceci

établi,

nous

pouvons calculer la

position

moyenne du

point

f~ et

son écart

quadratique

moyen. Effectuons les calculs pour la coordonnée x. On a alors :

De cette

expression,

on voit de suite que la

position

îïtoyeîïne du

point

G est le centre de

gravité

des

posi-tions nioyennes. Autrement dit :

Oit

désignant

la masse totale du

système.

Calculons l’écart

quadratique

moyen autour de cette

position

qui

nous

renseignera

sur

l’approximation

à

laquelle

le

point G

suit un mouvement

classique.

Nous

avons pour

ou, en

employant

la notation de

l’espérance

mathéma-tique E :

,

, --- _!:’II. "

D’où ~

Posons :

et

désignons

par le coefficient de corrélation :

d’où :

Les

xj peuvent

être d’un ordre de

grandeur

très

variable,

certains

négligeables,

d’autres du même ordre de

grandeur

que les ox;.

L’expression

de 7tij

montre, en

effet,

que sa valeur est directement liée au

potentiel

d’interaction entre les

corpuscules figurés par les points

Mi

et

Mi

par suite de la

présence

de la fonction ~. Si les

corpuscules

Mi

et

Mj

sont sans

interaction,

on véri-fie aisément que la

fonction ?

se

décompose

en

produit

de deux

fonctions,

l’une contenant les coordonnées de

lYl;,

l’autre celles de

Mg,

et alors

1tij

est nul. D’autre

part

comme tous les

potentiels

rencontrés en

physique

décroissent

rapidement

avec la distance

(en -

dans le

r

cas de la loi de

Coulomb),

si les

points

Ali

et sont

éloignés 7tij

sera très

petit.

Si notre

système

est

composé

d’un

grand

nombre de

corpuscules,

comme nous l’a fait remarquer M. Francis

Perrin,

il

n’y

a

qu’un

nombre restreint de ceux-ci

qui

se trouvent suffisamment

t près

d’un

corpuscule

donné

JJlli

pour

que 7,ij

ne soit pas

négligeable

devant (¡xi

c’est-à-dire pour que le coefficient de corrélation

rxij

ne

soit pas très

petit

devant l’unité. Si la densité moyenne des

corpuscules

ne

présente

pas, en certains

points,

de

(4)

Considérons maintenant un

système

où tous les

corpuscules

ont la même

masse. (Ceci

est

justifié

du fait que les

particules

élémentaires connues actuellement

ont des masses très

voisines,

soit de

l’électron,

soit du

proton,

de sorte

qu’on

peut

diviser un

système

quel-conque en deux

systèmes

dont toutes les

particules

ont

approximativement

la même masse,

puis

ensuite

prendre

le

barycentre

des deux centres de

gravité

obte-nus).

Si donc toutes les

particules

ont la même masse,

la dernière formule nous

donne,

s’il y a it

corpuscules.

Désignons

par

crx 2

la moyenne

aritmétique

des

’:ixi2;

un

produit

exï

crx.i

sera de l’ordre

de,7,,

et nous pouvons

écrire :

°

r’ij

étant la valeur

corrigée

de rj

lorsqu’on

substitue

a.2

à 6xz D’où :

mais

parmi

les

d’après

ce

qui précède,

seulement l~ valeurs

de j

sont à ne pas

négliger

pour

chaque

valeur de i. Il

n’y

a donc

qu’à

tenir

compte,

au lieu des n

(n -1)

termes

r’xij,

seulement de

Désignons

alors

par r,, la moyenne

arithmétique

de ces nk coefficients de corrélation Nous arrivons à :

rx peut

s’appeler

coefficient de corrélation moyen entre les

positions

de deux

corpuscules

en interaction non

négligeable; k

est un nombre au

plus

de l’ordre de

quel-ques dizaines

qui

devient

indépendant

de n

iorsque n

est suffisamment

grand

devant l’unité.

Ainsi l’érart

quad1 atique

moyen du centre de

gravité

d’un

système

d’un

grand

nombre n de

corpuscules

de masses

identiques

tend vers zéro suivaîit

lorsque

n

augmente.

4.

Quantité

de mouvement du centre de

gra-vité. - Considérons maintenant la

quantité

de

mouve-ment du

point

G. Sa valeur moyennne en vertu du théorème

d’Ehrenfest,

et de l’identité de G et de

Gi,

est

égale

à la somme des

quantités

de mouvement

moyennes.

--Par

analogie

avec ce mouvement

classique

nous sommes conduit à penser

qu’à

tout instant où ton

effectue

une mesure la valeur de la

quantité

de

nlouve-ment du

point

G est

égale

à la somme des

quantités

de

moiivemeîil de

chaque corpuscule.

Nous dém6ntreroiis

plus

loin que cette

supposition

est exacte.

Evaluons alors l’écart

quadratique

moyen de P. Si

AP est un écart autour de la valeur moyenne, il sera

égal à

la somme des écarts

AI)j

des 1),

autour

de pu

On a alors comme écart

quadratique

moyen :

Comme

précédemment

les termes

rectangles,

que

nous

désignerons

par

7,pis

ne sont nuls que si le

rocou-vement t du

point

M;

est

indépendant

de

M-,

*

Nous avons donc :

Donc,

dans un

système,

le carré de l’écart

quada-tique

moyen de la

quantité

de mouvement du centre de

gravité

est

supérieur,

ou au niotits

égal,

à la som’1ne

des carrés des écarts

quadratiques

des

corpus-cules du

système.

Le raisonnement que nous avons fait pour le calcul

de sx se

transpose

ici et le nombre k à

adopter

est le

même. Nous

désignerons

par

crpx2

la moyenne

arithmé-tique

des et nous poserons : -.

-Nous tiendrons

compte

comme

précédemment

de nk coefficients

rpjj parmi

les n

(n

-1)

et nous

désignerons

par rp~ leur moyenne

arithmétique;

d’où :

L’écart

7,

augmente

proportionnellement

cc la racine carrée dit nombre de

corpuscules

du

système,

ceci

indé-pendan111len t

de teur masse.

Cette relation

rapprochée

de celle obtenue pour,7,,, nous

montre que les incertitudes sur la

jJosition

et la

quantité

de mouvement du

point

G

satis font

à des relations

d’in-certitude

plus

restrictives que celles de

Heisenberg.

En effet :

-et de même pour les

composantes

suivant les axes

0 c~

et 0 z. Ces relations d’incertitude sont à

rapprocher

de celles d’un

corpuscule lié,

par

exemple

électron d’un

atome pour

lequel

on a

(1)

n étant le rang du niveau

d’énergie :

ce n’est que pour un

corpuscule

libre

qu’on

a :

(1) HEISENBERG. Les principes physiques de la théorie des quanta

(5)

323

Ainsi on ne

peut

déterminer simultanément avec

précision

la

position

et la

quantité

de mouvement du

centre de

gravité

d’un

système,

et l’incertitude est

plus

grande

que pour un

corpuscule libre,

sauf dans le cas

où les diverses

particules

seraient sans interaction l’une

sur

l’autre,

mais dans ce cas elles ne forment pas

véri-tablement un

système.

Ceci

n’empêche

que le

mouve-ment du centre de

gravité

se

rapproche

davantage

de

celui d’un

point

matériel de la

mécanique classique

que le mouvement d’un

corpuscule,

car ce

qui compte

pour mcsurer la validité de

l’appraximation classique

est le

produit

des écarts

quadratiques

moyens de la

position

et de la vitesse : Vx (¡L’j’.

Or,

on a :

et

lorsque

tous les

corpuscules

ont la même masse

Donc,

si le

système

est constitué de

particules

de même masse, alors que l’écart Cip

augmente

avec le nombre n de

corpuscules

du

système

suivant au

contraire,

l’écart

quadratique

moyeu de la vitesse

décroît

lorsque

le de

corpuscule

aurn?ente

propoi-ttoîïîïelleiiieiii

à

On en déduit que :

Toutes ces relations donnent une certaine réalité au

centre de

gravité

d’un

système

de

corpuscules,

en

montrant

qu’il

satisfait à des relations d’incertitude de même

qu’un corpuscule.

Ensuite elles établissent que si le nombre de

corpuscules

du

systèrne

augmente,

c’est-à-dire si la niasse du

système

aucrraente,

l’écart

quadra-tique

moyen sur les coordonnées et sur la vitesse tend vers

zéro,

et le rnouvement du centre de

gravité

G tend

vers un mouvernent

classique.

D’une

façon

plus précise

nous dirons que le

point

G suit un mouvement

classique

à

si,7;.

ci, ê. On

voit que la condition ne pourra être

remplie

que si la masse totale mi est suffisamment

grande.

5.

Opérateur quantité

de mouvement du

centre

de

gravité. -

Puisque

nous venons de voir que le mouvement du centre de

gravité

G d’un

système

satisfait à des relations du genre de celles de

Heisenberg,

nous pouvons chercher à décrire son mouvement au

moyen d’une

équation

d’ondes. Pour y

parvenir,

nous

allons

partir

de

l’équation

d’ondes du

système.

dans

laquelle

et

Ecrivons cette

équation

d’ondes au moyen des

va-riables A"

et 1,

au lieu des ai. Pour cela calculons la

variation

==

2D

de la

fonction ,1

_

~. Nous avons :

et

En vertu des

équations

de liaison entre

~,

les

’i,

les Xi

on a :

d’où :

et

ce

qui

donne

l’expression correspondant

au ièrue

mo-ment avec les nouvelles

variables,

en

posant :

l’égalité

vectorielle :

Pour

simplifier

l’écriture et l’énoncé des

théorèmes,

si ~

est

l’expression

tl une

fonction tl., 1

avec d’autre

variables,

et si A est

l’expression

d’un

opérateur

B

avec les nouvelles variables tel que =

pour

tout ?

opérable

par A et

opérable

par B tel

que ? =

ut

nous conviendrons d’écrire

que nous énoncerons : « A

correspOUdaJ1lnzellt é,qal

ù B ».

Nous voyons alors que

l’expression précédente

peut

s’écrire :

Il faut tenir

compte

du fait que toutes les variables

Çi

ne sont pas

indépendantes,

mais sont liées par la

(6)

Nous

pouvons n’avoir que des variables

indépen-dantes en

posant :

Soit + la nouvelle fonction d’ondes

exprimée

en

fonction des variables X

et Xi :

nous avons :

et

d’après

la définition de

Xi

d’où :

nous en déduisons que :

ce que nous écrivons :

Donc le

terme 1 zui

disparaît lorsqu’on

réduit à des

variables

indépendantes,

c’est-à-dire,

avec notre

ter-minologie, qu’il

est

correspondamment

nul.

(Sa

valeur moyenne est évidemment

nulle.)

On

peut

donc se

dis-penser de

l’écrire ;

ceci

ayant

lieu pour

chaque

compo-sante,

nous en tirons :

+

Nous voyons alors que

l’opérateur

P

correspond

à la

quantité

de mouvement du centre de

gravité.

En

effectuant une sommation sur l’indice

i,

nous

retrou-vons

l’analogue

d’un théorème de

mécanique classique :

l’opérateur quantité

de mouvement du centre de

gravité

est

correspondamment égal

à la soni nie

géonlétrique

des

opérateurs

quantité

de mouvement de chacun des

cor-puscules

du

système.

Nous avons en effet en effectuant une sommation

sur l’indice i :

car par suite d’une relation

précédente

les termes en

ci

disparaissent.

Mais de

plus

nous allons établir que :

La valeur d’une

composante

de la

quantité

nient

Px

est

effectivement

égale

à la somrr2e des valeurg

des

composantes

Pxi.

Nous avions énoncé au début ce théorème sans en

donner de démonstration.

Il résulte d’un théorème sur les valeurs propres : si

A et B sont deux

opérateurs

intéressant des variables

distinctes, a,

et ~,

leurs valeurs propres, ?, leurs fonctions propres.

l’opérateur

A

+

B a pour valeurs propres ai

+ 5j

et

fonctions propres yi

Xjo

En effet

les i,,i

et

Zj

ayant

leurs

arguments

indépendants,

on a :

donc si A a la valeur propre ai, B la valeur propre

~i,

A

+

B aura pour valeur propre ai

+

~3~.

Ceci s’étend

de suite au cas de n facteurs et si en

particulier

A,

B,...

sont les Pxi notre théorème se trouve démontré.

6.

Opérateur

force vive. - Pour obtenir la

nou-velle

expression

de

l’opérateur

H nous devons d’abord

- 1 ->

.

calculer

puis

faire la

somme -

c’est-à-dire

ni;

calculer

l’opérateur

force vive.

+

En élevant au carré

l’expression qui

donne Pi c’est-à-dire en calculant on a :

Nous obtenons

l’opérateur

force vive 2 T au moyen

d’une sommation :

+ +

car les termes en

disparaissent

dans la

somma-+

tion

puisque 1

est

correspondamment

nul. Nous trouvons donc en

mécanique

ondulatoire un théorème

qui correspond

à celui de

Iiocnig

dans l’ancienne

mé-canique,

sur la force vive. Nous l’énoncerons :

«

L’opérateur

force

vive

système

est

correspon-damment

égal

à

l’opérateur force

vive d’un

carpuscule

situé au centre de

gravité

et do2cé de la niasse

totale,

augmenté

de

.r opérateur force

vive du

système

dans le

mouvement

’relatif

à des axes de direction

fixe

nzenés par le centre de

gravité.

De ce

théorème,

on tire de suite le nouvel

opérateur

h01l1iltonien

H,

nous aurons :

Ayant

la nouvelle

expression

H de

l’opérateur

H,

nous obtenons de suite la nonvelle

équation

d’ondes.

C’est :

Comme nous l’avons

déjà

dit, la

fonction y

contient

(7)

325

d’employer

la méthode que nous avons

indiquée.

Ainsi sur un

exemple

se trouve

complètement

examiné le cas d’un mouvement avec

paramètres

surabon-dants.

7.

Opérateur

moment

cinétique. -

Pour un

cor-puscule

Il l’opérateur

moment

cinétique

par

rapport

»

à un

point

0 est

OMi.

1B

pi et par

rapport

à un axe

+ +

(-

+j

ou dont ut est le vecteur

unitaire,

est u.

1B Pi

c’est-à-dire

l’opérateur projection

du monent par

rap-port

à 0 sur OM.

Nous définirons

l’opérateur

moment

cinétique

d’un

système

comme

l’opérateur

vectoriel somme

géométri-que des moments

cinétiques

des divers

corpuscules.

En

appliquant

le théorème sur les

spectres

d’opéra-teurs

auquel

nous avons

déjà

fait

appel

pour

l’opéra-teur

P,

nous voyons que la valeur d’une

composante

du

moment

cinétique

du

système

est effectivement la

somme des valeurs de

chaque

composante

des moments

cinétiques

des divers

corpuscules.

Ceci étant vrai pour

chaque composante,

il en résulte que la valeur du

momertt

cinétique

d’un

système

est

effectivernent

la

som-me géométrique

des valeurs des moments

cinétiques

des

divers

corpzcscules.

Nous allons

parvenir

pour

l’opérateur

moment

ciné-tique

à un théorème

correspondant,en

mécanique

clas-sique,

au théorème de

Koenig.

En effet :

-- ->

Comme OM = OG -)- GM et que 2013

0. la somme dans

l’expression

précédente

se transforme en deux

sommes dont l’une est

correspondamment

nulle,

ce

qui

donne :

d’où cet énoncé :

1,,opérateur moment cinétique

duit

système

de corpus-cules par à un

point

0 est

corresporzdamme7ct

égal

au montent

cinétique

de son centre de

gravité

doué de la niasse

totale, augmenté

de

l’opérateur

cinétique

du

système

dans son mouvement

rapporté

aux axes nieiiés par le centre de

gravité

parallèlenient

aux axes

primitifs.

8.

Equation

du mouvement du centre de gra-vité. - Si l’on considère

X, Y, Z,

comme des bles

indépendantes,

les

Çi,

-ri,

~i

se trouvent chacun liés par une

équation.

Soit A un

opérateur mécanique

lié au

mouvement du centre de

gravité.

Il ne

dépendra

que

de

X, Y,

Z. Par

conséquent,

lorsqu’on

voudra connaître

les

probabilités

des diverses valeurs

possibles

de la

grantleur

A,

on devra au

préalable,

suivant le

principe

de

décomposition

spectrale

sous sa forme

générale,

intégrer

p sur l’ensemble des

variables Ei

de

façon

qu’il

ne reste

qu’une

fonction de

X, Y,

Z.

Considérons maintenant le cas

particulier

où W est le

produit

d’une fonction 1>

(... ,

t)

et d’une fonc-tion W

(~I’, Y, Z, t)

Si nous

portons

dans

l’équation

d’ondes du

système,

nous obtenons

Si nous

multiplions

à

gauche

par 4~

puis

si nous

inté-grons sur l’ensemble des valeurs des variables ...

~,

rz,

~i ...

la fonction 4J étant

supposée

normée pour que ?

le soit

aussi,

nous obtenons

après

cette

intégration

l’équation

d’ondes du mouvement du centre

âe

gravité

qui

est :

en

posant

et

d 11

étant l’élément d’étendue de la

multiplicité

à 3

(~2

-

1)

dimensions déterminées par les variables

~i,

1)i’

1;.

Nous devons faire remarquer que comme la fonction

~ est ici

égale

au

produit

m. ~’ en

l’intégrant

sur les

variables autres que

X, Y, Z,

nous obtenons la fonc-tion ~’

puisque

On trouvera en utilisant

l’équation

ci-dessus conte-nant seulement les mêmes valeurs pour les

grandeurs

mécaniques

attachées au

point

G que si l’on

considé-rait

l’équation

d’ondes du

système

et la fonction 4$. C’est donc bien

l’équation

que nuus avons écrite

qui

est

celle décrivant le mouvement du

point

G dans le cas où la fonction d’ondes totale est

égale

au

produit

de deux fonctions

9.

Equation

du mouvement relatif autour du

centre de

gravité.

- Si

au contraire nous

intégrons

(8)

obtenons la fonction 4) et si dans

’.’équation d’ondes,

au lieu de

multiplier

à

gauche

par (1)* nous

multiplions

par T

et que nous

intégrons

sur

X, Y, Z,

nous

obtenons,

pour des raisons

analogues

à celles données pour

l’équation

du mouvement du

point

G,

l’équation

clu

mouvement relatif autour du centre de

gravité.

Nous trouvons alors

en

posant :

et

Nous obtenons bien ainsi

l’équation

du mouvement relatif autour du centre de

gravité qui

contient trois

paramètres

surabondants.

Maintenant que nous avons les

équations

des deux mouvements

(mouvement

de G et mouvement relatif

autour de

G),

nous pouvons donncr d’autres

expressions

des

potentiels

en ne faisant intervenir que des

potentiels

et leurs valeurs moyennes. En effet on a :

d’où :

et de même :

clonc :

prenons les valeurs moyennes cle

V~

et nous

obte-nons : ,

Mais on voit que

VG

et

Vr

sont

égaux

à la valeur

Inoyenne V

de V

prise

dans tout

l’espace

de

configura-tion :

d’où encore une autre

expression

de

VG

et

V,

10. Théorème

général

sur le

mélange

des

mou-vements. - Nous avions

supposé

que

mais, en vertu des conditions

imposées

aux

opérateurs

et à

l’espace

des fonctions

d’ondes,

il est

toujours

possible

d’écrire p

sous la forme d’une somme de tels

produits

°

car si

4)i

est la fonction d’un

système

de base

ortho4’-normal

complet

pour les fonctions

1>,

et W

la jeme

fonc-tion d’un

système

de base orthonormal

complet

pour les fonctions

1¡r,

le

système des (Pl

W j

est aussi

ortho-normal,

et il

paramétrise

tout

l’espace

des

fonctions ?

car, pour tout

point

X~

Y,

Zt,

la fonction y est

dévelop-pable

dans le

système

de base

des 4J; :

et la

série )

Yo,

Zo,

t)

converge ; ceci a lieu

pour tout

point

Xo Yo Zo.

D’autre

part,

le

système

des

Pi

i étant

orthonormal,

on a : ,

Il s’ensuit que chacune des fonctions

Y, Z,

t)

est de carré

sommable ;

elle est donc

développable

en

série dans le

système

de base des

le

développement des ai

est

unique,

de même celui de

~,

donc ?

est bien

développable

en série de la forme :

Mars si nous considérons un

point Elo,

... la

fonction p

sera

développable

en série dans le

système

de base des

4J . :

y étant

normé, bi

sera de carré

sommable,

donc

déve-loppable

dans le

système

de base des

4J; ;

ceci conduit à

un

développement

on a

bien aii

=

bji et

le

développement

est

unique

car:

Nous parvenons alors au résultat suivant :

1-’oul r7zouvemertt

peut

être coitsidéi-é

un

mélange

de produits

d’ult mouventent autour

du centre de

,gravité

pa1’ un rnouvernent du centre de

gravité.

Ces théorèmes sur le mouvement du centre de

gravité,

sur le mouvement relatif et sur le

mélange,

conduisent

à

définir

une méthode

d’approximations

successives

pour

le mouvement du

systèlne :

-. on

partira

d’une

valeur

approchée VGo

du

potentiel VG,

d’où une valeur

(9)

327

seconde valeur

VGt, puis

et 1 ainsi de suite. Nous

nous bornons ici à en

indiquer

le

principe

sans en dis-cuter les conditions

d’applications

et la convergence,

ce

qui

nous ferait sortir du cadre de ce travail. Nous

y reviendrons par ailleurs.

11. Moravement d’un

système

de deux corpus-cules. - Comme

application

de ce

qui

précède,

nous

allons considérer le cas où le

système

est formé de deux

corpuscules

seulement. On aura :

on a :

et :

Posons :

nous trouvons comme

opérateur énergie cinétique

du

mouvement :

1

En calculant

~,~

en

employant

les diverses

variables,

nous trouvons :

Donc :

Nous parvenons à un résultat

analogue

à celui de la

mécanique

classiclue,

en

désignant

par [1. la masse

réduite :

car nous obtenons :

D’où nous déduisons que le raozcverraertt d’un

systèîîte

de deux

corpuscules

autour de leur centre de

gravité

G

est

équivalent au

mouvement d’un

corpuscule unique,

de

masse

égale

à la masse

réduite,

tournant autour du

point

G.

12. Définition

précise

d’un corps solide et de l’état

macroscopique

d’un

système. -

Soit un

système

de

rorpuscules

dont la masse totale est ec. Considérons-le comme formant deux

systèmes

de masse

totale de même ordre de

grandeur,

c’est-à-dire

égale

1>1 étant

petit

devant Jl1 et cette

décomposition

étant faite de toutes les manières pos-sibles. Nous dirons

qu’il

constititue uîz corps solide

parfait

près

si : Il Les

positions

moyennes des

di-vers centres de

gravité

de chacune des deux

parties

du

système

dans toutes les

décompositions

faites sont à

des distances invariables au cours du

temps.

Le pro-duit de l’écart

quadratique

moyen de la

position

de l’un

quelconque

des centres de

gravité

ainsi obtenus autour de sa valeur moyenne est et demeure inférieur à ~.

Or,

comme en vertu des relations d’incertitude :

un

système

ne pourra être un corps solide à e

près

que

si sa masse est suffisamment

grande

De

même,

un

système

satisfaisant à la condition

2°)

sans satisfaire à la condition

1"),

mais pour

lequel les

positions

moyennes des centres de

gravité partiels

se

comportent

comme un corps

élastique classique,

sera

dit un corps

élastique

à F-

près;

si les

positions

moyennes

se

comportent

comme des

pointa

d’un fluide de la

méca-nique

classique,

le

système

sera dit un

fluide à E près.

Ainsi, grâce

à cette

décomposition

en deux

systèmes

de masses à peu

près égales

et aux

propriétés

du centre

due

gravité,

on

peut

définir d’une

façon

précise

les

pro-priétés mécaniques macroscopiques

d’un

système

d’un nombre suffisamment

grand

de

corpuscules.

Mais,

si nous avons

indiqué

les conditions que nous

imposerons

à un

système

de

corpuscules

pour

qu’il

soit

un solide

parfait

àF-

près

ou un solide

élastique

à

près,

nous n’avons pas

prouvé qu’il pût

en exister et à

priori

rien ne nous

permet

de faire une telle

supposition.

Il a

été

démontré,

en

effet,

voilà fort

longtemps,

qu’en

mé-canique

classique

il n’est pas

possible

de constituer un

corps solide au moyen de

particules

entre

lesquelles

s’exercent des forces centrales monotones.

Aussi un

problème

fondamental se pose : Est-il

pos-sible

qu’un système

de

corpuscules

soumis aux lois de la

Mécanique

ondulatoire constitue un solide

parfait

à

e

près

ou un solide

élastique

à s près #

)1. Francis Perrin croit à cette

possibilité

par suite

des résultats

auxquels

conduit la théorie de la valence

chimique :

le fait ae

pouvoir justifier

la notion de

va-lence

dirigée

et d’introduire la notion

d’angle

dans un

édifice

corpusculaire

est

déjà

un

grand

pas vers la

no-tion de corps solide.

Comme nous le montrerons dans un

prochain

travail,

(10)

et la

Mécanique

Ondulatoire, non seulement au

point

de vue

physique

mais surtout au

point

de vue

axioma-tique

et

philosophique.

Mais ilne faut pas se dissimu-ler que sa résolution

présente

de très

grandes

diffi-cultés.

13. Conclusion. - Nous parvenons donc aux

ré-sultats suivants :

1° Le centre de

gravité

d’un

système

de

corpuscules

se

comporte

comme un

corpuscule

lourd.

2° Il existe de nombreux théorèmes sur le

mouve-ment d’un

système

qui

font intervenir le centre de

gra-vité. Ils

correspondent

à des théorèmes de la

Mécanique

classique.

3° Son mouvement est

régi

par une

équation

d’ondes dont nous avons donné

l’expression.

4° Le mouvement relatif du

système

autour de son

centre de

gravité

par

rapport à

des axes fixes

parallèles

aux axes

primitifs

est aussi

régi

par les lois de la

Méca-nique

Ondulatoire.

51 Tout mouvement du

système peut

être

regardé

comme un

mélange

de

produitg

d’un mouvement du

centre de

gravité

par un mouvement relatif autour du centre de

gravité.

6° En

décomposant

de toutes les

façons

un

système

en deux

systèmes

de masse à peu

près

égales

et en

considérant les

positions

moyennes des divers centres de

gravité

obtenus et leurs écarts

quadratiques

moyens,

on

peut

définir les

propriétés mécaniques

macrosco-piques

du

système.

Ainsi les théorèmes sur le centre de

gravité

appa-raissent en

mécanique

ondulatoire comme encore beau- .

coup

plus

importants qu’en mécanique classique,

car

outre leur rôle de

simplifier

l’étude de certains pro-blèmes et d’être par suite

susceptibles

de nombreuses

applications,

ils

permettent

de relier la

Mécanique

On-dulatoire à l’ancienne

Mécanique.

Enfin,

au

point

de vue de

l’axiomatique

et des

prin-cipes

de la

Mécanique

Ondulatoire et des théories

ato-miques,

ils

permettent

de poser clairement le

problème

de l’existence de corps solides constitués de

corpuscules

qui

est d’un intérêt fondamental. Nous le

préciserons

d’ailleurs dans un

prochain

travail.

En terminant nous

exprimons

à NI.

Louis de

Broglie

nos bien chaleureux remerciements pour l’intérêt si

bienveillant

qu il

a

toujours témoigné

à nos travaux et sommes reconnaissant à M. Francis Perrin de ses

remarques si

judicieuses qui

nous ont été

grandement

utiles.

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