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Une méthode pratique de correction de l'aberration angulaire en spectrométrie de masse

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1953

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Une méthode pratique de correction de l’aberration

angulaire en spectrométrie de masse

Ch. Cassignol

To cite this version:

(2)

UNE

MÉTHODE PRATIQUE

DE CORRECTION DE L’ABERRATION ANGULAIRE

EN

SPECTROMÉTRIE

DE MASSE

Par CH. CASSIGNOL. Commissariat à

l’Énergie Atomique,

Saclay.

Sommaire. - Un

spectromètre de masse est décrit, pour lequel la correction de l’aberration

angu-laire a été réalisée par un procédé empirique inspiré de la méthode de. Foucault. Une analyse compare la méthode employée à la méthode de détermination par le calcul.

JOURNAL PHYSIQUE

14,

JANVIER

1953,

L’aberration

angulaire

des

spectromètres

de masse

est un

phénomène

bien connu

auquel

une

littéra-ture

importante

a

déjà

été consacrée

[1],

[2],

etc.

Il a été

démontré,

que ce

défaut

pouvait,

dans les

appareils

à

secteur,

être

corrigé

en

profilant

de

façon

adéquate

les frontières du

champ

magnétique.

Il existe une infinité

de

solutions dont certaines

ont

reçu des

applications

pratiques. Cependant,

celle,s-ci

sont des

solutions

calculées et la mise au

point

de

l’appareil

est

délicate,

d’autant

plus

que

l’appareil

est mieux

corrigé.

Par

ailleurs,

le contrôle

expérimental

des calculs n’est pas

possible.

Le travail dont

l’exposé

suit a été fait d’un

point

de vue tout

différent,

qui

consiste à faire la

correc-tion à

partir

de la mesure directe du défaut.

Le

spectromètre

de massé que nous avons

cons-truit et sur

lequel

nous avons réalisé la correction du défaut

angulaire répond,

en

grogs,

aux

carac-téristiques

suivantes :

Ce n’est pas un secteur à

proprement

parler,

puisque

la source est en dehors du

champ magné-.

tique,

alors que le collecteur est dans le

champ

magnétique principal.

Le rayon de courbure

des

trajectoires

est de 100 mm. La fente source est

à 200 mm,

comptés

sur le rayon moyen, de

la

fron-tière du

champ.

L’angle

du rayon moyen avec la

frontière au

point

de rencontre est droit. Les

pièces

polaires

sont

polygonales.

On

peut

y

rapporter,

à

l’endroit où le faisceau

pénètre,

les

pièces qui

seront

profilées

par la suite.

Nous avons réalisé une source

expérimentale

à faisceau franchement

divergent,

en vue de faire

une correction

acceptable

pour toutes les sources

correspondant

à des utilisations réelles. Nous avons

donc construit une source de

Nier,

sans

demi-plaques

et avec l’électrode d’accélération très

près (i mm)

de la chambre d’ionisation. Nous nous sommes assurés que le chromatisme introduit par cette

géométrie

était

négligeable.

La demi-ouverture

du faisceau

atteignait

5° environ. L’alimentation

de la source est celle

qui

nous a

déjà

servi à

équiper

un

spectromètre

de masse à

balayage

électrosta-tique.

La tension

d’accélération

des ions est la

somme

d’une

partie

constante dans le

temps

et d’une

partie

en dents de scie. Ces deux tensions sont

séparément ajustables.

Le

signal

reçu par le

collec-teur,

convenablement

amplifié,

est

envoyé

sur les

plaques

verticales d’un tube

oscilloscopique.

Les

plaques

horizontales sont

attaquées

par une tension en dents de scie

synchrone

de la

précédente,

mais

d’amplitude

constante. La

fréquence

de récurrence

est de 10o

c/s.

On a, sur l’écran de

l’oscilloscope,

un

spectre

de masse dont on

peut

à volonté faire

varier le

point

moyen et l’étalement.

A

quelque

distance en avant de la fente-source

se trouve un écran

métallique

relié

électriquement

à la

paroi.

Cet écran

porte

une fente fine

parallèle

aux

lignes

de

champ magnétique

(horizontale)

et l’on

peut

lui donner des

déplacements

verticaux à

l’aide . d’une

tige

qui

passe dans un

presse-étoupe.

On

peut,

à

l’aide

de cet

écran,

isoler des

pinceaux

déliés d’ions dans le faisceau à

large

ouverture

sans

perturber

leurs

trajectoires.

Nous cherchons à déterminer les

profils

des

pièces

polaires

qui

assurent,

la source fonctionnant à

pleine

ouverture,

la

meilleure définition. Les

pièces

rapportées

sont au début d’une

expérience

des

parallélépipèdes

rectangles

et nous

nous

proposons

de leur

apporter

des retouches

jusqù’à

ce

que

ce

résultat soit

atteint.

Dans ce

but,

il convient

d’opérer

de

façon

systématique.

A

pleine

ouverture,

l’aspect

d’un

spectre

au début d’une

expérience

est peu

engageant.

Si l’on isole

un

pinceau,

l’aspect

du

spectre

devient

meilleur,

mais les

signaux

se

déplacent quand

on

déplace

l’écran,

tant que la correction n’est pas faite.

L’opé-ration

comprend

quatre

parties :

a. Mise en

place

de l’aimant pour le rayon moyen.

Nous entendons par rayon moyen celui

qui

se

propage dans l’axe

géométrique

de la source; il est

horizontal;

b. Mesure du défaut

angulaire

en

plusieurs

points;

c. Correction de ce

défaut;

d. Contrôle de la correction.

a. On doit amener l’aimant en

place

pour le

(3)

32

rayon moyen. Pour ce

faire,

on isale ce dernier avec

l’écran à

fente,

et l’on

déplace

l’aimant

jusqu’à

ce

que le

spectre

ne

bouge plus

quand

on donne à

l’écran de

petits

déplacements.

Ceci étant

obtenu,

on ne touche

plus

l’aimant.

b. On

place

la fente dans des

positions

connues

et l’on compense le

déplacement

du

spectre

par une

variation de la

partie

fixe de la tension

d’accéléra-tion. On calcule ainsi la variation du

rayon

de

cour-bure des

trajectoires

et, par une construction

géo-métrique,

la retouche à

apporter

au

profil

au

poinf

considéré

(on

aurait pu penser

faire

cette compen-sation par

déplacement

de

l’aimant,

ce

qui

aurait donné une correction

plus

directe,

mais dans

l’appa-reil que nous avons

éxpérimenté,

l’aimant est lourd

et diq’lcile à

déplacer).

c. et d. La correction étant ainsi

déterminée,

on

la réalise à la fraiseuse ou à la lime. Pour ne pas

risquer

de

trop

enlever de

matière,

nous nous sommes bien trouvés de ne faire que la moitié de la correction calculée et de recommencer

l’opé-ration. On

peut

faire la

deuxième

correction avec

plus

d’audace que la

première

et

le

résultat de la

troisième

expérience

est

définitif.

Quand

ce

résultat

est

atteint,

la

suppression

de l’écran à fente n’altère pas les

qualités

du

spectre,

mais l’intensité est évidemment

multipliée.

Nous avons

expérimenté

deux autres méthodes

de

réglage,

que nous n’avons pas retenues. Dans l’une

d’elles,

nous utilisions aussi

l’écran,

avec cette différence

qu’il

portait,

non

plus

une, mais

deux fentes

parallèles

et voisines. Sur l’écran

oscil-loscopique,

le

spectre

était dédoublé et l’on

pouvait

supprimer

le dédoublement en

déplaçant

l’aimant.

Fig. i. - Schéma de’ marche des

ions,

sans la correction d’aberration angulaire.

L’avantage

de cette méthode était de ne pas

néces-siter de source de tension stabilisée pour

l’accélé-ration des

ions,

mais les inconvénients se sont

révélés

supérieurs :

ce

sont,

d’une

part,

la

difficultés

de

déplacement

de

l’aimant;

d’autre

part,

une

difficulté

mathématique

de calcul de la

correction,

qui

n’est

plus

comme dans la

première

méthode

égale

au

déplacement

de

l’aimant,

mais

qui

doit

Fig. 2. - Schéma de marche des ions

après correction

de l’aberration angulaire.

tenir

compte

de

l’angle

des

pinceaux

d’ions avec

la frontière du

champ magnétique.

Dans la dernière

méthode,

on

opérait

à

pleine

ouverture et en deux

temps.

Tout

d’abord,

avec les

pièces

rapportées

parallélépipédiques

on mettait l’aimant en

place

pour le rayon moyen; en

pratique,

on cherchait la

position

de l’aimant pour

laquelle

la

résolution

était la moins mauvaise.

Ensuite,

on substituait aux

pièces

parallélépipédiques

des

pièces

dont les

profils

avaient la forme

théorique

déterminée

par

construction

graphique

(la

flèche étant

égale

à la hauteur des

parallélépipèdes)

et l’on cherchait le

meilleur

réglage

sans

déplacer

l’aimant et en faisant

glisser

ces

pièces

correctrices sur les

pièces

prin-cipales (voir fig.

i et

2). -Le

résultat n’a pas été

bon,

pour deux raisons que nous avons vues par la

suite;

tout

d’abord,

l’indicatrice de la source n’est pas

asymétrique

par

rapport

à son axe

géométrique

(la

mise en

place

de

l’aimant

n’est

donc pas

cor-recte),

’ensuite les

profils théoriques

se sont

révélés

insuffisants et doivent être un peu

plus

creusés

vers les extrémités

(nous

attribuons ce fait à la

proximité

d’un

angle

vif aux

points

de raccord des

pièces profilées

et des

pièces principales).

Il aurait été difficile de trouver,ce dernier résultat par le calcul et ceci attire notre attention sur une

classe de

facteurs

que nous

appelons

facteurs

acci-dentels

(qui

sont,

par

exemple,

l’inhomogénéité

du

champ magnétique,

les, aberrations

géométriques

de la source ou la correction

d’entrefer),

que notre

méthode

empirique

résout sans difficulté

parti-culière.

Les

performances

de notre

appareil

ont été très

satisfaisantes. La correction et le

réglage

ont été

faciles à

réaliser;

la résolution et la luminosité ont

(4)

l’aimant,

valeur

trop

forte de l’entrefer limitant le

champ,

impossibilité

d’étuver. Un nouvel

appareil

est actuellement en construction dans

lequel

ces

Fig. 3. -

Ensembje de l’appareil.

défauts n’existeront pas. Les considérations

précé-dentes sont

exposées

avec

plus

de

détails

dans un

rapport

intérieur

[3].

Nous pensons que les méthodes de détermination

par le calcul

atteignent

mal leur

objet, qui

est la réalisation

d’instruments

de

performance élevée,

car elles ne font aucune

place

au

réglage pratique

de ces

instruments;

elles ne tiennent pas

compte

des facteurs

accidentels;

enfin,

les calculs

doivent-s’appuyer

sur des

hypothèses

parfois

douteuses..

Nous

soulignerons

les

avantages

de la méthode

que nous avons définie et

appliquée :

elle traite

globalement

les deux

problèmes

de la

détermination

d’un

profil

optimum

et de la mise en

place

de ce

profil;

elle tient tout naturellement

compte

des

facteurs

accidentels,

et enfin elle ne nécessite aucune

hypothèse

particulière

sur le fonctionnement d’un

organe. ,

Fig. 4. - Canalisation à vide et électroaimant avec les pièces polaires profilées.

Fig. 5. -

Tube spectrométrique complet.

. Fig. 6. -

Spectre de masse du xénon.

a. Spectre complet; b. Une partie du spectre fortement dilatée. (Le niveau élevé du bruit de fond et le dédoublement des images sont dus aux imperfections des circuits

(5)

34

Un résultat d’une

grande

importanèe

s’est

dégagé

au cours de l’étude. Nous avons, en

effet,

constaté que la

performance pratique

en résolution

dépassait

nettement celle que l’on

pouvait

calculer à

partir

de la

largeur

des fentes et du

grandissement.

Ceci

a attiré notre attention sur l’émission des ions par la source.

L’hypothèse,

couramment

admise,

selon

laquelle

la fente-source émet suivant la loi de Lambert est très

pessimiste

et le mécanisme

réel

beaucoup

plus

favorable

[4].

Nous avons pu

infirmer la

première hypothèse,

car notre méthode

de

réglage

a

compensé automatiquement

les

aberra-tions

géométriques

de la source.

Dans le

proche

avenir,

nous nous proposons de

démontrer

expérimentalement

que le

pouvoir

sépa-rateur d’un

spectromètre

de masse ne

dépend

pas

de la

largeur

de la

fente-source;

et

d’augmenter

autant que

possible,

en améliorant

l’optique

des sources, la luminosité des

appareils. Ultérieurement,

une étude

plus

systématique -

sur les

paramètres

physiques

des sources et sur la focalisation

.trans-versale doit

permettre

d’autres

progrès.

Manuscrit reçu le 1 septembre 1952. BIBLIOGRAPHIE.

[1] LARKIN KERWIN. 2014 Rev. Sc. Instr., 1949, 20, 36. [2] SPIGHEL. 2014 J. Physique Rad., 1950, 11,

764.

[3] BERNARD-LÉVY, CASSIGNOL et MOREAU.2014 Un

spectro-mètre de masse corrigé de l’aberration angulaire, rapport C. E. A. n° 80.

[4] CASSIGNOL et NIEF. - C. R. Acad.

Sc., 1951, 232, 615.

SÉPARATEUR

ÉLECTROMAGNÉTIQUE

POUR LES ISOTOPES

D’ÉLÉMENTS LÉGERS

ET MOYENS Par RENÉ BERNAS.

Attaché de Recherches au C. N. R. S. Commissariat à

l’Énergie

atomique.

Sommaire. - On décrit un séparateur

d’isotopes à secteur magnétique de 60° qui permet, grâce à un procédé de neutralisation de la charge d’espace, d’utiliser efficacement des faisceaux d’ions

intenses.

La source d’ions pour solides est essentiellement constituée par une décharge à cathode chaude dans

un champ magnétique et fournit un faisceau d’ions focalisés de plus de 10 mA.

Le résultat des premières séparations (Zn, Sb, Hg) indique que les isotopes de divers éléments

peuvent être obtenus en quantités variant de 10 à 100 mg par 24 h.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME

14,

JANVIER

1953,

Introduction. --

L’application

du

spectromètre

de masse à la

séparation

des

isotopes

en

quantité

pondérables

a été

envisagée

très tôt

par

différents

expérimentateurs

[ 1 ], [2].

Mais

jusqu’en 1938

l’utilisation de

cette méthode

fut limitée à un très

petit

nombre

d’éléments

par l’absence de sources

suffisamment intenses d’ions

positifs

[3], [4]é

[5].

Les

progrès

réalisés

depuis

une dizaine d’années à

la fois dans

le domaine

des sources

d’ions

et de la

technique

du

vide,

ont

permis

le

développement

actuel des

’séparateurs

électromagnétiques

d’iso-topes.

Des

appareils

de très

grandes

dimensions

qui

n’ont encore fait

l’objet

d’aucune

publication

ont

été construits aux

États-Unis pendant

la

période

1942-1944

pour la

séparation

en

grandes quantités

des

isotopes

de 1"uranium

[6].

Un

appareil

du même

type

[7]

fonctionne en

Angleterre depuis

1950.

Indépendamment,

Koch

[8]

et

Bergstrom

et al.

[9]

ont mis au

point

deux

séparateurs

à faible débit

utilisés

presque

exclusivement jusqu’à

présent

à

.la

séparation

des

isotopes

stables et radioactifs des éléments gazeux.

Le nombre sans cesse croissant de travaux néces-sitant

l’emploi d’isotopes

séparés

nous a conduit à

réaliser

l’appareil

décrit dans cet article. Nous avons

limité son domaine

principal

d’application

aux

éléments

légers

et moyens et nous nous sommes

surtout efforcé d’obtenir un courant d’ions élevé. Nous avons cherché à

améliorer

la focalisation en

neutralisant la

charge

d’espace.

Les résultats obtenus

jusqu’ici

indiquent

que l’intensité des courants

d’ions reçus au collecteur est environ 20 fois

plus

élevée que celle

mentionnée

dans les

publica-tions

[8]

et

[9].

1. Détermination de

l’analyseur:

-

Les

pro-priétés

de focalisation du

spectromètre

de masse à

simple

déviation

magnétique

ont été étudiées par

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