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Sur la théorie de la réflexion des rayons X par les cristaux

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Sur la théorie de la réflexion des rayons X par les

cristaux

Ch. Mauguin

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

.

SUR LA

THÉORIE

DE LA

RÉFLEXION

DES RAYONS X PAR LES CRISTAUX

Par CH. MAUGUIN.

Sommaire. 2014 Nous avons repris la théorie de Darwin (1) de la réflexion des rayons X par une lame cristalline en nous efforçant de conduire les calculs de façon aussi rigoureuse que possible. Après avoir établi les formules générales qui donnent les amplitudes des ondes au niveau de chaque plan réticulaire,

nous en faisons l’application au cristal non absorbant Deux cas sont à distinguer, selon l’inclinaison des rayons X. 1er cas : les amplitudes des ondes décroissent régulièrement à mesure qu’on s’éloigne de la face d’entrée du cristal; si l’épaisseur de celui-ci croit au delà de toute limite, l’onde transmise finit par s’annuler complètement; toute l’énergie se retrouvant dans l’onde réfléchie, c’est le phénomène de réflexion totale dont les conditions ont été bien étudiées par Darwin. 2e cas : les intensités des ondes à l’intérieur du cristal sont fonctions périodiques de la profondeur à laquelle on les envisage; l’onde transmise et l’onde réfléchie par le cristal entier sont fonctions périodiques de l’épaisseur totale de ce dernier, et ne

tendent pas vers une limite déterminée lorsque cette épaisseur croit indéfiniment.

SÉRIE VII.

-

ToME VII.

N° 6.

JUIN 1936.

Considérons une lame cristalline constituée

par les

plans

réticulaires

1, 2,

..., rr

séparés

par l’intervalle constant

1, qui reçoit

sous

l’angle

0 un faisceau de

rayons X

parallèles

entre eux

monochromatiques

(lon-gueur d’onde

~).

Chaque

plan

réticulaire réfléchit une

partie

du

rayonnement

qu’il

reçoit.

Fig. 1.

L’intensité de l’onde réfléchie par un

plan

isolé est

très

petite,

mais les ondes réfléchies par les

plans

successifs

peuvent

fournir par interférence une onde

(1) DARWIN. Phil. Mag., 1914, 27, p. 325, 6’15.

résultante

d’amplitude comparable

à celle du faisceau

incident. Cette onde résultante ne

peut

se propager

dans le cristal sans se réfléchir à son tour. La résul-tante de cette seconde réflexion se réfléchira à nouveau

et ainsi de suite indéfiniment. On ne saurait

négliger

l’effet de ces réflexions

multiples puisqu’elles

s’excer-cent sur des ondes dont l’intensité

peut

être

compara-ble à celle de l’onde incidente. Pour en tenir

compte,

nous remarquerons avec Darwin que l’ensemble de

toutes les ondes

(en

nombre

infini) qui

se

propagent

entre deux

plans

réticulaires

contigus

tels que les

plans p -1

et p

se

composent

en deux résultantes

seu-lement dont

l’une tp

se propage dans la direction de

transmission,

I’autre rp

dans la direction de réflexion.

Il n’existe pas dans le cristal d’autres ondes que ces

résultantes

représentées schématiquement

sur la

figure

par de

petites

flèches

indiquant

la direction de

propa-gation.

Nous conviendrons de

compter

les

amplitudes

de ces résultantes

comprises

entre les

plans p - 1

et p,

à

partir

du

plan

p. Les mêmes ondes

envisagées

au

voi-sinage

du

plan p - 1

seront

représentées

par

(q

rp)

et

(q-t tp), q

étant le coefficient

capable d’exprimer

le

changement

de

phase

lié à la

propagation

d’un

plan

vers

l’autre;

on a

Donnons-nous maintenant le coefficient de réflexion p et le coefficient de transmission r par un

plan

réticu-laire isolé. Nous voulons

exprimer

par là que si le

plan

(3)

réticulaire

reçoit

sur une de ses faces une onde

d’ampli-tude a il réfléchira une onde

d’amplitude p

a et

trans-mettra une onde

d’amplitude r

a

(a,

p, ": sont des

nom-bres

complexes capables

d’exprimer

non seulement la valeur absolue de

l’amplitude

mais encore la

phase

des

ondes).

Fig. 2.

Formules de récurrence. - Ceci

posé,

considé-rons le rôle du

plan

(~~ -

~l).Il

reçoit

les ondes

(tp -1)

et

(q

r p)

et émet les ondes

(r~ _ 1)

et

(q-1 tpl .

L’onde

(1"p

_

j)

provient

de la réflexion de

(tp

_

i)

et de la transmission

de (q

rp),

on

peut

donc écrire

(q-1 tp)

provient

de la réflexion de

(q rp)et

de la trans-mission de

tp

- 1 ; on a

On aura des formules

analogues

pour le

plan p

Eliminons

tp - 1, tp

entre

(t), (2) et(3)

et rp + 1, rp entre

(2),

(3)

et

(4) ;

nous trouvons les formules de

récur-rence

Calcul des ondes. -

Nous pouvons

utiliser ces for-mules de récurrence au calcul de toutes les ondes

tp,

rp.

Nous

représenterons

par

ton+

l’onde

transmise par la lame cristalline entière. Pour

plus

de

généralité

dans

nos

formules,

nous

envisagerons

cette onde au niveau

d’un

plan séparé

du

plan n

par l’intervalle 1

(ce

sera le

plan n + 1 qui

n’est

plus

un

plan

réticulaire).

Comme au delà du

plan n,

il

n’y

a

plus

d’onde se

pro-pageant

dans la direction de

réflexion,

nous poserons

rn + 1-- 0. Les conditions de passage au travers du

plan n

nous donnent alors

Appliquant

nos formules de récurrence avec les

valeurs initiales

on obtient successivement

etc.

z

Il sera commode pour la suite d’introduire des

poly-nômes

Pn

(A)

définis par la loi de récurrence

P,, +

1

= A

/B 2013 ~ -1

1 ou Pn - 1 = A

/~ 2013 ~

+ i avec les valeurs initiales

P~ = 0, P,

==1. On a

Les

coefficients de

Pn

~.. ~

représentent

une

diagonale

(avec

signes

alternés)

du

triangle

arithmétique de

Pascal.

Avec ces

polynômes

on a

Pour 1) = n - 1 on trouve la valeur de l’onde

inci-dente t1

1 pou B

Nous pouvons maintenant

exprimer

tn-p

et rn-p

en fonction

de t1

Nous écrirons de

préférence

en

posant

Ces formules

générales

où l’on fait m =

0,

m = n

donnent l’onde

réfléchie,

et l’onde transmise par le

cristal entier

Propriété

des

polynômes

Pn.

-~- Les

polynômes

(4)

235

substitution A - ,z

+

1

0n ti?oiix.e en effet

substitutioii A == x

+

x.

On trouve en effet x

On

pen L

démontrer cette formule par voie de

récur-rence. Elle est exacte pour n = 0 et

pour n == i

Supposons

la vraie pour n _-__

p - 1

Dans la formule de récurrence

qui

définit

Pjj

~..1 1

remplaçous A

par ~x

-~- 1,

nous obtenons

x

La formule est donc

générale.

Nous pouvons nous servir de cette forme de

PR

pour démontrer la relation

1 P,,

+ 1 ==

Pn’2 -

1

qui

nous

sera utile

plus

loin. Cette

égalité équivaut

à la suivante

qu’on

vérifie immédiatement

Nos formules donnant

l’amplitude

des

ondes tp, rp

sont tout à fait

générales.

Il faut toutefois pour

les

appliquer

connaître les coefficients de réflexion et de transmission

pet r

du

plan réticulaire

isolé. Nous allons voir comment on

peut

calculer ces coefficients dans le

cas où

l’absorption

du cristal

peut

être

négligée.

Réflexion et transmission par un

plan simple

chargé

d’électrons. - 10 Vecteur normal au

plan

d’incidence. Nous étudierons en

premier

lieu le

pro-1 Fig. 3.

blême de la réflexion d’une onde

plane

sur un

simple

plan portant

a électrons par unité d’aire en

supposant

d’abord le vecteur

électrique S

normal au

plan

d’inci-dence,

le vecteur

magnétique

JHL contenu dans ce

plan.

Pour

simplifier

nos

équations,

nous

adopterons

un

système

d’unités tel que la vitesse de la lamiére dans

le vide soit

égale

à 1. D’une

façon

plus

précise

nous

prendrons

les unités fondamentales suivantes :

lon-1 ." p i sec ,

gueur =1

centimètre, temps

1 sec

masse =

éner-3.

gie

=1 erg.

L’onde incidente

(1),

l’onde réfléchie

(2)

est l’onde transmise

(3)

ont pour

équations

(les

autres

composantes

des vecteurs e, ou 3R sont

nulles.)

n

.- ~ ~ = G-~

représente

à la fois la

fréquence

(nom-bre de vibrations dans le

temps 2 x)

et le nombre d’on-des

(dans

la

longueur 2?c).

Ce

système peut

être considéré comme la

superposi-tion de l’onde

(1)

et des ondes émises de

part

et d’autre du

plan

par les électrons mis en mouvement par les

champs électriques auxquels

ils sont soumis.

Nous

représenterons

par x

=== ~

einl’-?Y) le

dépla-cement des

électrons,

par x = ei?°(1-?Y) et

~ _ - ~z2 ~

leur vitesse et leur accélération.

Le

champ

électrique

au

voisinage

du

plan

a la même

valeur sur les deux faces de ce dernier

(la

C011d1t1011 aq +

a’2 = a3

exprime

à la fois la

conti-nuité de

part

et d’autre du

plan

des

composantes

tan-gentielles

des vecteurs

électriques

et des

composantes

normales des

champs magnétiques).

Supposons

les électrons

soumis,

en

plus

de l’action du

champ électrique,

à une force de

rappel

f

proportion-nelle à leur

déplacement. L’équation

de leur

mouve-ment

peut

s’écrire

(m

= masse, e

charge

de

l’électron).

A la

place

de f

nous introduirons

la fréquence

propre

no des électrons oscillant sous la seule force de

rappel,

fréquence

définie par

l’égalité

Nous avons dès lors

l’éduation

Nous trouverons une nouvelles relation entre les

gran-deurs ai, az, a3 en

remarquant

que les électrons de la

(5)

électrique

d’intensité 1 - x 7 E

dy.

La circulation du

vecteur

magnétique

autour de ce courant doit être

égale

à 4 x 1.

La circulation est effectuée dans le sens

indiqué

sur

la

figure,

si l’on

prend

0 x pour direction

positive

du

courant. Fig. 4. On trouve ainsi Y

(-

a,

+

ai -

ct2) dy -

dï/

ou en

remplaçant 1

par Nous poserons ce

qui

donne

Nous avons pour déterminer a2 et a3 les deux

équa-tions

On a donc pour les coefficients p et T du

plan

is

_

1

P

1 - ts

L’égalité r

o 1

+

o exprime

que l’onde transmise résulte de la

superposition

à l’onde incidente d’une onde de même

amplitude

que l’onde réfléchie

(ondes

émises par les

électrons).

Si nous posons s -=

tg

~c nous

trouvons

On vérifie immédiatement la

relation

1

p

2

+ 1 -c 12

= 1

qui

exprime

que l’intensité de l’onde incidente se

retrouve

intégralement

dans l’onde réfléchie et dans l’onde transmise.

Le

signe

de u est le même que celui de n2 -

no’.

L’onde transmise est en avance de

phase

sur l’onde

incidente si la

fréquence

des radiations est

supérieure

à la

fréquence

propre des

électrons,

ce

qui

est le cas

habituel pour les rayons X. On remarquera que l’onde

réfléchie est en

quadrature

avec l’onde transmise.

(Lorsque

la

fréquence

des ondes tend vers la

fréquence

des

électrons,

cas de

résonance, tg u

=s tend vers

l’in-fini. Le

pouvoir

réflecteur p tend vers -1 et le coeffi-cient de transmission vers

zéro.)

Calcul de s. - Nous nous

proposons de calculer s

dans le cas où la

fréquence

propre des électrons est

négligeable (électrons

libres).

On a alors .

’ "

Cette formule a été établie en

supposant

la vitesse de la

, 2 x 2 x

lumière

égale

à 1. Dans ces conditions n

= ,

= 2013,

,

ce

qui

donne s

= .

,i ne

Supposons

y

~ 1,

~, - 10-8 cm et admettons que le

plan

porte

1 électron dans

chaque

carré de 10-8 cm de côté : ? # 1016. Dans le

système

d’unités

adopté,

l’unité

de

charge électrique

est

égale

à l’unité

électrostatique ;

la

charge

de l’électron vaut e ==

~,77.10-1°.

L’unité de

masse se confond avec l’unité

d’énergie (l’erg);

on doit

prendre

pour masse ra de l’électron le

produit

moc’

de

sa masse en grammes par le carré de la vitesse C. G. S.

de la lumière soit

11l =

0,9.10-2"~

a 9.1020 =

8,~ .10-’

Finalement s =

2,81.10-5

Nous pouvons écrire d’une

façon

générale

À =

longueur

d’onde en unités

Angstrôm.

6 = nombre d’électrons dans un carré de 1 À de côté.

y = sin 9

(0, angle

de rencontre des rayons X et du

plan

réflecteur).

2° Vecleur

électrique

orienté de

façon quelconque.

-Passons maintenant au cas

général

où le vecteur

électrique

est orienté d’une

façon quelconque

dans

le

plan

de l’onde incidente. Si nous

représentons

par

a la

composante

normale au

plan

d’incidence,

par b

la

composante

dans le

plan

d’incidence nous aurons

pour le

champ

électrique

de cette onde

Nous aurons des

équations

analogues

pour l’onde réfléchie et l’onde transmise.

Les électrons du

plan

réflecteur

prennent,

sous l’action

de ces ondes, des mouvements oscillatoires dont les

composantes

sont de la forme

(6)

237

ondes

électromagnétiques

(qui

s’éloignent

symétrique-ment de

part

et d’autre du

plan)

dont nous nous propo-sons de déterminer les vecteurs

électriques.

On

peut

associer au mouvement des électrons deux

ondes de

potentiel

Hertzien

(1) (potentiel retardé),

dont

nous écrirons les

équations

~~j)

#

(pt"

positif

qJ

(p

p()

.~

négatif.

Nous verrons

plus

loin comment on

peut

déterminer la valeur de la

constante p

(grandeur complexe susceptible

d’exprimer

amplitude

et

phase)

qui

reste pour le

mo-ment indéterminée. Les vecteurs

électriques

cherchés

peuvent

être calculés à

partir

de ces

potentiels

par la

formule

Faisons d’abord le calcul pour l’onde réfléchie.

On a >

D’où pour le

champ électrique

de l’onde réfléchie

011 aura l’onde émise par les électrons dans la

direc-tion

symétrique

en

changeant simplement

y en -

y

Les électrons

prennent

leur mouvement sous l’action

de l’onde

incidente,

et des ondes émises par les élec. trons eux-mêmes.

Les

champs agissant

sur les électrons se réduisent à

(les

autres termes

ayant

des

signes

contraires dans les

ondes émises par les électrons se détruisent

mutuelle-ment).

Nous admettons en outre l’existence d’une force de

rappel

de

composantes

(1) Ce potentiel Hertzien est la fonction primitive par rapport

au temps t du potentiel vecteur classique.

proportionnelle

au

déplacement.

Au lieu de

f,

nous

introduirons

comme précédemment

la

fréquence

propre

no des électrons liée à

f par

l’égalité

f =

m

no 2.

Nous avons finalement pour

équations

du

mouve-ment des électrons

on tire des

équations précédentes

Nous pouvons à

partir

de ces valeurs calculer le

champ

de l’onde réfléchie

et de l’onde émise dans la direction de

propagation

de l’onde incidente

Cette onde combinée avec l’onde incidente nous

donne l’onde transmise :

Les valeurs trouvées pour la

composante

du vecteur

électrique

normale au

plan

d’incidence s’accordent avec

celles que nous avons calculées sans passer par

(7)

Nous trouvons ainsi

l’expression

des ondes de

poten-tiel Hertzien dues aux oscillations

(~., r~, ~)

des électrons

(ç, }o ~, ~)

1 )

(onde réfléchie).

Pour la vibration

électrique

dans le

plan

d’incidence

on a les coefficients de réflexion et de transmission

Si on

néglige

les termes en s2 on a

tg a = s

L’avance de

phase a

de l’onde transmise est la même que dans le cas du vecteur

électrique

normal au

plan

d’incidence.

L’amplitude

de l’onde réfléchie est réduite dans le

rapport

cos 2 6. Elle est nulle

lorsque

le faisceau incident rencontre le

plan

réflecteur sous

l’angle

de 451.

Plan

chargé

d’atomes ou de molécules. - Le

cas étudié dans le

paragraphe

précédent,

plan

réticu-culaire

simple chargé

d’électrons,

est tout à fait

sché-matique.

Les

plans

réticulaires des cristaux

portent

en

réalité des atomes ou des molécules dont les

dimen-sions sont du même ordre de

grandeur

que les

dis-tances entre

plans

réticulaires

contigus.

On ne

peut,

même d’une

façon

approximative,

supposer les

élec-trons de ces atomes ou molécules concentrés sur le

plan

réticulaire lui-même. Ils forment une couche

d’épais-seur

plus

ou moins

grande

de

part

et d’autre du

plan,

qu’on

pourra, si l’on

veut,

partager

en strates très minces

qui

se

comporteront

comme les

plans simples

du

paragraphe

précédent.

Chaque

strate, dont les électrons sont mis en

mouve-ment par les

champs

électromagnétiques

des

ondes,

est

l’origine

de deux ondes dont l’une se propage dans

la même direction que l’onde incidente et l’autre dans la direction

symétrique.

Les

premières

se

composent

avec l’onde incidente pour constituer l’onde transmise

par le

plan

réticulaire ;

la résultante des autres forme l’onde réfléchie par le

plan

réticulaire.

Laissant pour le moment de côté le mécanisme assez

compliqué

de la réflexion par le

plan réticulaire,

nous

allons montrer

qu’on

peut

mettre les coefficients p et r de réflexion et de transmission du

plan

sous une forme

simple

qui

nous sera très utile par la suite.

Nous supposerons les strates

électroniques

distri-buées

symétriquement

des deux côtés du

plan,

de

façon

que les coefficients p et z soient les mêmes pour

des ondes incidentes

qui

tombent sur l’un ou l’autre côté du

plan.

Et nous

admettrons comme précédemment

qu’il

n’y

ait pas

d’absorption.

L’intensité de l’onde incidente

doit

se trouver

inté-gralement

dans l’onde réfléchie et dans l’onde

trans-mise. On doit donc

avoir

T

r l~" +

= 1.

... ,

Fig. 5.

Nous satisferons à cette condition en

posant

u

1

= sin u. Pour tenir

compte

des différences de

phase qui peuventexister

entre l’onde

incidente,

l’onde réfléchie ou l’onde

transmise,

nous écrirons T= cos u

eil,

p = sin it etb. Les

phases a

et b ne sont pas

indépen-pendantes

comme on

peut

le montrer par le

raisonne-ment suivant.

Supposons

que le

plan

réticulaire

reçoive

simultanément les ondes a1 et a2 se

propageant

suivant des directions

symétriques

par

rapport

au

plan.

Il transmettra les ondes

L’intensité des ondes 1 et 2 doit se trouver

intégrale-ment dans les ondes 3 et 4. Les intensités de 3 et 4 ont pour

expression :

ai,

a-2

sont les nombres

complexes

conjugués

de ai, a2.

Pour

qu’on

ait

la3!2

+ -

/all2

+

1(it, ,112,

.1

faut que

1

Ainsi, lorsque

la distribution des strates

électro-niques

est

symétrique

par

rapport

au

plan

réticulaire.,

l’onde transmise et l’onde réfléchie sont en

quadrature.

Nous

exprimerons

cette relation dans les formules

(8)

239

Nous ne traiterons pas ici le cas d’une distribution

électronique

dissymétrique qui

n’introduit rien

d’essen-tiel. La théorie montre

qu’on

peut garder

les formules

précédentes

à condition de choisir convenablement le

plan

à

partir

duquel

on

compte

les

phases

de l’onde

réfléchie et de l’onde transmise. C’est ce

plan

qui

sera

considéré comme le

plan

réticulaire dans nos raisonne-ments ultérieurs.

Les

expressions

de

pet

r établies sans faire intervenir

le mécanisme de la réflexion sont tout à fait

générales.

Nous allons tenter en considérant ce mécanisme d’obtenir une valeur au-moins

approchée

des variables

a et u. Pour être tout à fait

rigoureux,

nous devrions tenir

compte

des réflexions

multiples

entre les strates

électroniques

que nous associons au

plan

réticulaire.

Mais,

les intensités des ondes réfléchies restant

toujours

très

faibles,

l’influence des réflexions

multiples

est

négligeable.

Valezcr

approchée

de a. - a

représente

le

change-ment de

phase qu’éprouve

l’onde en traversant le

plan

réticulaire. Si l’on

néglige

les

réflexions

multiples,

ce

changement

de

phase

est

simplement

la somme des

changements

de

phase

liés au passage à travers chacune

des strates

électroniques

associées au

plan

réticulaire,

elle est

indépendante

de la

position

des

strates ;

elle ne

dépend

que de la densité de la strate. En ce

qui

con-cerne la

phase,

tout se passe comme si tous les

élec-trons étaient concentrés sur le

plan

réticulaire lui-même.

Désignons

par 0’ le nombre des molécules par unité d’aire du

plan,

par Nlenombre des électrons de

chaque

molécule. Le

changement

de

phase

a est le même que celui que

produirait

un

plan

de densité ~N.

Nous avons donc

(nous

supposons les

fréquences

propres des électrons

négligeables).

Valeur

approclaée

de u. - L’onde

réfléchie par le

plan

réticulaire est la résultante des ondes émises dans la direction de réflexion par les diverses strates

électroniques

associées à ce

plan.

Un calcul

rigoureux

de cette résultante devra faire intervenir les coefficients

exacts de réflexion et de transmission des strates

élec-troniques

successives

T1 = cos Zl1 pi -

1 sin ui

= cos Ma etU2, p2 = 2 sin U2

eiU2,

etc. tenir

compte

des réflexions

multiples

sur toutes les

strates,

et naturellement des différences de

phases

liées

aux différencas des chemins parcourus.

Pour un calcul

approximatif

on pourra :

10

Négliger

l’affaiblissement de l’onde incidente par

passage au travers des strates

électroniques

successives

(ce

qui équivaut

à poser 1’1 -- r2 ... _

1);

Supposer

que cette onde se réfléchit une seule fois

sur

chaque

strate

(on néglige

les réflexions d’ordre

supérieur)

avec des coefficients de réflexion i sin Mi,

i sin U2,... les différences de

phase

entre les ondes réfléchies

provenant uniquement

des différences des chemins parcourus par le

rayonnement

électromagné-tique

(ce qui équivaut

à

négliger

les termes *

N’étaient ces différences de

phase,

le calcul ainsi conduit fournirait pour

l’amplitude

de l’onde réfléchie la même valeur que si tous les électrons étaient

con-centrés sur un seul

plan.

Mais en raison de ces diffé-rences de

phase, l’amplitude

résultante se trouve réduite dans un

rapport

f C

1

qui

dépend

essentielle-ment de la

position

des strates

électroniques ; f

est

appelé

facteur de structure pour le

plan

réticulaire en

question.

On pourra, si l’on

veut,

considérer toutes les strates réunies en une

seule,

à condition de lui attribuer la

densité réduite

On calculera alors u par la formule :

Réflexion par le cristal non absorbant. - Nous

avons trouvé pour les coefficients de transmission et de réflexiondu

plan

réticulaire isolé dans le cas où

l’absorp-tion est

négligeable

les formules

générales

Le facteur de récurrence

qui

intervient dans la détermination des

amplitude

des ondes

prend

alors la valeur :

A est réel ainsi que tous les

polynômes

Pn

(A),

ce

qui

va nous

permettre

de calculer les intensités des ondes au niveau de

chaque plan

réticulaire.

On a au niveau du

plan

p

+ 1

les

amplitudes

En utilisant les

propriétés

des

Polynomes

P démon-trées

plus

haut,

on calcule pour les intensités

(9)

ou de l’onde transmise par la lame cristalline entière

On vérifie la relation

qui exprime

que l’intensité de l’onde incidente se con-serve inaltérée dans l’onde réfléchie et dans l’onde transmise.

On remarquera aussi la relation

Fig. 6.

Supposons

la lame cristalline

partagée

en une lamelle

supérieure

constituée par les

plans

réticulaires

~, ~, ...p

et une lamelle inférieure formée des

plans p + 1,

~-(-2,.. ~

(en

nombre

n-p).

Les

expressions

2,

1

représentent

les

échanges d’énergie

entre les deux

lamelles; l’énergie 1 tp+i

B2

transmise àla lamelle

inférieure est

toujours plus

grande

que

l’énergie

1

qui

fait retour à la lamelle

supérieure.

La

différence

1

tn + 1 ~~,

entre les

deux,

alimente le flux

d’énergie qui

sort finalement par la face inférieure du cristal.

Le passage au travers du

plan

p

correspond

à un

transfert

d’énergie

de l’onde incidente à l’onde réfléchie

égal

à

On

pourrait

être tenté d’assimiler ce transfert

d’éner-gie

à une réflexion de l’onde incidente sur le

plRnp.

Il

n’en est rien car d’une

part

les formules font intervenir

non pas les

propriétés

individuelles du

plan

p, mais de la lame cristalline tout entière avec ses

plans

réticu-laires,

d’autre

part

ce transfert

d’énergie

n’a pas

néces-sairement lieu de l’onde incidente vers l’onde

réfléchie ;

il

peut

dans certain cas

correspondre

à un passage

d’énergie

de l’onde réfléchie vers l’onde incidente

(ceci

dépend

du

signe

du

polynôme

P2n-2p

+

1).

La

signification

des formules concernant les intensi-tés des ondes est toute différente selon la valeur du facteur de récurrence A.

1

1. er

cas

] A [ >

2. - Les nombres x

et -

définis par

.c

l’égalité

x

+

= A sont réels. Nous

appellerons x

x

celui dont le module est

supérieur

à l’unité. Le module du

polynôme

croît avec, tendant vers l’infini en même

temps

que p. Considérons d’abord le cas d’une lame cristalline

d’épaisseur

donnée

(n fixe).

Le seul terme variable dans la formule

qui

donne les intensités des ondes au

niveau du

plan p + 1

est p2

n _ p sin~ u

qui décroît quand

p

augmente.

Nous voyons que l’intensité de ces ondes

s’affaiblit à mesure

qu’on

entre

plus

profondément

dans le cristal

(~~ croissant). L’énergie

transférée de l’onde incidente à l’onde réfléchie au niveau du

plan p e;t

toujours P2 n -2p

+ 1 >0. Le taux du transfert diminue à

mesure

qu’on

s’éloigne

de la face

supérieure

du cristal.

Supposons

maintenant

qu’on

prenne des lames

d’épaisseur

variée

(n

croissant).

Les formules

Pn

croît avec n nous montrent que l’intensité

réflé-chie va sans cesse en

augmentant,

l’intensité transmise

sans cesse en

diminuant,

à mesure

qu’on prendra

des lames de

plus

cn

plus

épaisses.

r

Lames

d’épaisseur

infinie. Réflexion totale. -Pour des

épaisseurs

très

grandes

(n

=

oc),

on aura

L’énergie

de l’onde incidente t1 passe toute entière dans l’onde

réfléchie ri ;

la réflexion est totale.

Pour les ondes à l’intérieur du

cristal,

on a

L’intensité des ondes décroît suivant une

progression

géométrique

de raison x-fl à mesure

qu’on

passe d’un

plan

réticulaire au suivant. Ce résultat admis à

priori

par Darwin n’est vrai que dans le cas de la réflexion

totale.

La condition

A

1 == 2

1 cos

> 2

est réalisée

,

cos 2c

/

(10)

241

1l

(IL

nombre

entier).

D’après

la théorie

primitive

très

simplifiée

établie

par

Bragg

en

191~,

la réflexion des

rayons X

sur la lame

cristalline n’aurait lieu que suivant les

angles ab

pour

lesquels (p

== 7t,

2z, ...,

kx.

La théorie

plus complète

de Darwin que nous

repre-nons ici

indique

une réflexion totale pour des

inci-dences

comprises

dans des domaines

angulaires finis,

à la vérité fort

petits

dont la

largeur

est,

toute chose

égale

d’ailleurs,

proportionnelle

au

pouvoir

réflecteur

u d’un

plan

réticulaire isolé. Les axes moyens de ces

domaines ne se confondent pas exactement avec les directions de

Bragg.

L’écart

toujours

très

petit

est

pro-portionnel

au

changement

de

phase

a associé au

pas-sage de l’onde au travers d’un

plan

réticulaire isolé.

Dans le

voisinage

immédiat de

l’angle Ok’de

Bragg,

on

peut

écrire

Les valeurs de 0 pour

lesquelles

on a réflexion totale sont

comprises

dans le domaine

angulaire

défini par les

inégalités

c ..

La

largeur

du domaine

angulaire

est

Nous avons trouvé

précédemment

pour u

(électrons

libres)

1 1 1

f

= facteur de

structure,

6 = densité

électronique

du

plan

réticulaire. Nous en déduirons

f8 )

Il

,

i

représente

le nombre d’électrons par unité de volume du cristal. Tout calcul

effectué,

on trouve

~,

-~_ longueur

d’onde en unité

Ingstrom

(10-8 cm),

a

1

= nombre d’électrons dans 1 l~3

(10-24

CMI).

L’écart entre la direction moyenne du domaine de réflexion totale et la direction de

Bragg

est

Avec la valeur donnée

précédemment

pour a

Incidence rasante. - Pour 0 voisin de zéro

(inci-dence

rasa,nte),

le facteur de structure

f

devient

égal

à

l’unité,

et l’on a par suite a ‘ u. Le domaine de

réflexion totale est donné par les

inégalités

, ).o- é 2

Remplaçant a

par sa valeur

approchée

sin6 m ’

on

sm6m

trouve,

pour définir

l’angle

limite 0 de la réflexion totale

(X

en

À, -nombre

d’électrons par À’ = 10-24

CM3).

1

On remarquera que toute

caractéristique

du

plan

réticulaire est

disparue

de la formule.

L’angle

limite de réflexion totale

dépend

seulement

(outre

la

longueur

d’onde)

du nombre

d’électrons (§)

contenu dans l’unité de volume du cristal.

2e cas

J.,41

2. -

Quand

1 sin 0

parcourt

un intervalle tel que

k7,+a

(voisin

de l’intervalle

1 ) x qui

sépare

2 directions de

Bragg)

la constante de récurrence

cos u

On résout

l’équation

x

-- 2013== 4

en

posant

x =

x

-

cos

A

variant

de - à

--.

.x 2

xrn X- M

Le

polynôme

Pm

=

"2013201320132013

prend

la valeur

P», =

sin

P,,

sin x

*

sin x

Il s’annule

(m-1)

fois dans l’intervalle

-7~

à savoir pour

Il

présente

dans le même intervalle

(m-~-

i )

maximums.

(11)

deux extrémités de l’intervalle

(pOUf ’f === - 7t

et

~

_

+

x).

Puis des maximums secondaires de valeur

moindre,

un dans chacun des intervalles

compris

entre

les termes successifs de la suite

(2).

Ces maximums secondaires décroissent assez vite

lorsqu’on

s’éloigne

des extrémités de l’intervalle et sont voisins de 1 vers

le milieu de l’intervalle

(nous

supposons m très

grand).

L’intensité de l’onde réfléchie par le cristal

prend

sa valeur maximum

pour If

= -

7z,

==

+

x, se

rapprochant

d’autant

plus

de l’intensité incidente que le nombre n des

plans

réticulaires est

plus

grand

(réflexion

totale si n =

00).

L’onde réfléchie

disparaît

complètement

pour les

,

(n

-

i)

incidences

qui

correspondent

à la suite

l’énergie

de l’onde incidente se retrouvant alors toute

entière dans l’onde transmise. Enfin il existe

(n

-

2)

directions de réflexion maximum

(maximum relatif)

dans les intervalles entre les n - 1 directions de réflexion nulle.

L’intensité

correspondant

à ces maximums s’affaiblit à mesure

qu’on s’éloigne

des extrémités de l’inter-valle. Vers le milieu de

celui-ci,

r, 1 2

est voisin de

ti/

sin2u,

c’est-à-dire de l’intensité réfléchie par un

plan

réticulaire

unique.

Voyons

maintenant comment se

comportent

les ondes à l’intérieur du cristal pour une incidence don-née.

On a au niveau du

plan

réticulaire p

-~-1

Pour des valeurs fixes de n

(incidence

donnée sur un cristal

déterminé)

l’intensité de ces ondes est fonc-tion

périodique

de p, c’est-à dire de la

profondeur

à l’intérieur du cristal. On retrouve les mêmes intensités

quand

on a traversé un nombre de

plans

réticulaires

,

. 2x

égal

à

2013 .

,

, ’

/

Considérons un des cas où l’onde réfléchie

s’annule,

par

exemple

If

==

(l’onde

transmise a alors même

n

intensité que l’onde

incidente).

Nous trouvons

L’intensité de

l’onde tp

+ ~

qui

se propage à l’intérieur

du cristal est

toujours supérieure

ou au moins

égale

à l’intensité de l’onde incidente.

Pour p

= -

(milieu

du

2

cristal)

elle atteint la valeur 1

+

qui peut

être sin2 1

Tt

grande

si "

est

petit

par

rapport

à u

(grand

nombre n

n

de

plans

réticulaires de

pouvoir

réflecteur u

élevé).

Il

peut

sembler

paradoxal

que

l’onde. t

qui

provient

de l’onde incidente soit

plus

intense que celle ci. Il

s’agit simplement

d’une accumulation locale

d’énergie

due aux réflexions

multiples

sur les

plans

réticulaires. Comme nous l’avons

déjà

fait

observer,

le flux

d’énergie

1 tp + , l’

du

plan p

vers le

plan

p -~- 1

surpasse le flux

d’énergie

1 rp

+ 1B2

du

plan

p

+ 1

vers le

plan p,

d’une

quantité

constante

égale

au flux

ltn

+

1 ~~ émergent

par la face inférieure du cristal

(égal

au flux incident dans le cas

actuel).

Cristaux

d’épaisseurs

croissantes. - Le

pouvoir

réflecteur du

cristal entier . ,

sin2

it sin2

Î .

réflecteur du cristal

+

apparait

comme une fonction

périodique

de

l’épaisseur

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