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Submitted on 1 Jan 1964
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Essais de fonctionnement à basse pression d’hélium
d’une chambre à brouillard
S. Barkan
To cite this version:
49
ESSAIS DE FONCTIONNEMENT A BASSE PRESSION
D’HÉLIUM
D’UNE CHAMBRE A BROUILLARD
Par
S. BARKAN,
Département de Physique Nucléaire, Université d’Istambul.
Résumé. 2014 Par un choix convenable des
paramètres dont nous disposions, nous avons pu
obte-nir un fonctionnement correct d’une chambre à brouillard à diffusion remplie d’hélium jusqu’à des
pressions aussi basses que 10 cm Hg.
Le rôle critique de la valeur et du signe du champ de balayage a été dégagé. Abstract. 2014 A diffusion cloud chamber
containing helium has been operated
successfuliy
withpressures as low as 10 cm Hg, by an
appropriate
choice of available parameters.The critical role of both the strength as well as the sign of the
sweéping
field, has been empha-sized.LE JOURNAL DE PHYSIQUE
PHYSIQUE APPLIQUÉE
SUPPLÉMENT AU NO 3.
TOME 25, MARS 1964, PAGE
Pour étudier la
polarisation
des neutronsrapides
émis par une réaction
nucléaire,
nous avons étéamenés à construire une chambre à brouillard de
grandes
dimensions(0
= 60cm)
et à en étudier le fonctionnementlorsque
le gaz deremplissage
est l’hélium souspression
élevée(jusqu’à
10atmo-sphères)
afin d’avoir unegrande
efficacité dedé-tection des neutrons
[1].
Pour certaines
expériences,
il est toutefoisinté-ressant de faire fonctionner cette chambre à basse
pression
afin d’accroître lalongueur
destraces,
même au détriment de l’efficacité de détection. Bien que la théorie
[2], [3]
ne révèle aucuneimpos-sibilité pour un tel
fonctionnement,
les essais effec-tuésjusqu’ici
-avec des chambres de dimensions bien
plus
faibles - avaient conduit à des résultatsnégatifs.
I.
Dispositif expérimental.
- Ladescription
de la chambre a été donnéepar
ailleurs[1] :
la seule différence étantqu’ici
n’existaitqu’un
seulévapo-rateur
disposé
en couronne, au lieu de deuxprécé-demment. Pour les essais de fonctionnement à
basse
pression,
lesparamètres
suivants avaient étéfixés :
10 La
température
de laplatine
froide était maintenue à 71OC,
cette valeur n’étant d’ailleurs pascritique.
20 La distance des
évaporateurs
au sommet de la chambre était de 35 cm. Lesparamètres
surlesquels
il étaitpossible d’agir
étaientdonc,
outrela
pression :
latempérature
dusommet ;
latempé-rature de
l’évaporateur ;
la valeur et lesigne
duchamp électrique
debalayage
des ions.Pour effectuer
plus
commodément lesessais,
on aobservé,
non les traces d’cc de recul créées par desneutrons,
maissimplement
les oc d’une source radio-activeplacée,
dans lachambre,
au centre de la couche sensible.I I . Résultats
expérimentaux.
- 1o INFLUENCEDU CHAMP DE BALAYAGE. - La
polarité
et l’inten-sité duchamp
debalayage
ne sont pascritiques
pour le fonctionnement àpression
élevée etn’in-fluent
guère
que sur la bonne définition des traces et l’obtention de clichésnets,
Il n’en va pas demême à basse
pression :
dès que lapression
voisine 1atm.,
les traces sont très diffuseslorsque
la tensionappliquée
à l’électrode debalayage
estpositive
ou nulle. En cequi
concerne la valeur de cettetension,
on adéterminé,
pourchaque
valeur de lapression
totale(entre
10 cm deHg
et 6atm.)
les conditions conduisant à laplus
grande
nettetédes traces. Les résultats
(fig. 1)
montrent que lavaleur
optimale
duchamp varie,
en fonction de lapression totale,
dans de trèslarges
limites.FIG. 1.
20 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE DU SOMMET.
- Dans les
chambres de
petites dimensions,
lesévaporateurs
sont situés trèsprès
du sommet et50
TABLEAU 1
Conditions de fonctionnement de la chambre à brouillard pour différentes valeurs de la
pression
totale P.1 =
température des évaporateurs.
V = valeur de la tension négative
appliquée
à l’électrode debalayage.
x =
pour P = 10 cm de
Hg, les traces sont très fugitives et la valeur
optimale
de la tension debalayage
difficile àdéter-miner. _
leur
température
est très voisine de celle du sommet Dans le casprésent,
le sommet et lesévaporateurs
sont
distants
de 35 cm et leur différence detempé-rature introduit un
paramètre supplémentaire
surlequel
nous nepouvions
malheureusement pasagir
totalement car le sommet de la chambre n’était pasthermiquement
isolé et satempérature
étaittrès
dépendante
de l’ambiante.L’expérience
a toutefois montré que, dans les limites où il étaitpossible d’agir,
il y avait intérêt à abaisser latem-pérature
dusommet,
car les traces sont alorsplus
facilement visibles :lorsque
latempérature
dusommet est
élevée,
unepartie importante
de la vapeur se condenseprématurément
et ne contribue pas à la formation des traces.30 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE DE
L’ÉVAPO-RATEUR. - Pour
chaque
valeur de lapression
FIG. 2.
totale
(entre
5 cm deHg
et6 atm.),
on a pu trouv.er unetempérature
del’évaporateur
donnant un fonctionnement satisfaisant de la chambre., Letableau 1 donne nos résultats en même
temps
que les valeursoptimales
de la tension debalayage.
La
figure
2indique,
pour différentes valeurs de lapression
totale,
lestempératures
optimales
del’évaporateur
ainsi que lestempératures
à
partir
desquelles
les traces commencent àapparaitre.
III. Conclusion. - Nous avons vérifié
expéri-mentalement
qu’une
chambre à brouillardpouvait
fonctionner avec de l’hélium à unepression
aussi basse que 10 cm deHg
etindiqué
les valeursopti-males des
paramètres
conditionnant lefonction-nement.
Contrairement à ce
qui
se passe pour lefonction-nement à
pression élevée,
la valeur et lesigne
de la tension depolarisation jouent
un rôle trèsimpor-tant ;
la nécessitéd’appliquer
unepolarité
négative
à l’électrode de
balayage
conduit à admettre que la vapeur d’alcool se condense sur les ionspositifs :
eneffet,
pour une tellepolarité,
la chute de ces, ionsse trouve freinée et les traces sont
plus
nettes etplus
durables. En cequi
concerne latempérature
del’évaporateur,
nos résultats sontcompatibles
avec ceux obtenus par Bevan
[4],
àpression
plus
élevée. Enfin il est certainqu’un
contrôle efficace de latempérature
du sommet - dont nous nedisposions
pas dans le casprésent
- faciliteraitgrandement
lesréglages.
Je remercie vivement MM. R.
Joly
et J. L.Leroy
qui
m’ont donné lapossibilité
d’effectuer ce travail dans leurlaboratoire,
au C. E. N. deSaclay.
BIBLIOGRAPHIE [1] LEROY
(J.
L.), BARKAN(S.),
DUMAZET (M.) etJOUS-SEAUME (C.), Nuclear Inst. and Meth., 1963, 23, 1, 93.
[2] SHUTT (R. P.), Rev. Sc. Inst., 1951, 22, 10, 730.
[3] ARGAN (P. E.), GIGLI (A.) et D’ANGELO