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Analyseur d’oscillogrammes. Applications en
spectroscopie hertzienne
Maurice Buyle-Bodin, Jean Rosset
To cite this version:
32 A.
ANALYSEUR D’OSCILLOGRAMMES. APPLICATIONS EN SPECTROSCOPIE
HERTZIENNE
Par MAURICE BUYLE-BODIN et JEAN
ROSSET,
Laboratoire
d’Électrostatique
et de Physique du Métal (C. N. R. S.)et Laboratoire de Haute Fréquence de la Faculté des Sciences, Grenoble.
Résumé. 2014 Grâce à l’emploi des transistors, on réalise un montage simple destiné à extraire
l’amplitude du signal sur les plaques de déflexion verticale d’un oscillographe cathodique I en un point choisi et repéré sur l’écran, quel que soit le type de balayage utilisé et sa fréquence de répé-tition.
Le signal extrait peut alors, selon le besoin être : soit moyenné sur plusieurs passages afin
d’améliorer le rapport signal sur bruit ; soit conservé inchangé pour en étudier l’évolution au cours
du temps. Dans les deux cas le deuxième enregistreur peut être aussi bien un oscillographe
catho-dique II qu’un enregistreur à plume.
En spectroscopie hertzienne ce montage constitue, soit un moyen d’améliorer le rapport
signal-sur-bruit, soit un procédé d’étude des temps de relaxation. Sans transformation il réalise un détec-teur de phase dit « lock-in ».
Abstract. 2014 A
simple
gate circuit using transistors permits the extraction of the instantaneous value of the voltage on the y-deflection plates of a cathode ray tube, for an arbitrary point of the trace, independently of the type of sweep and of its frequency.
The signal obtained can either be used directly, for instance to observe its variation with time,
or averaged over a great number of cycles to improve the signal/noise ratio. In both cases the
recording apparatus can be a second C-R oscilloscope or a pen recorder.
Especially in radiospectroscopy, this circuit can be used to improve the signal/noise ratio, to
measure relaxation time, or as a « lock-in » phase detector.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 20, AVRIL 1959, PAGE
Pour l’étude de différents
phénomènes
visualisésà
l’oscillographe cathodique
il est souventnéces-daire d’améliorer le
rapport
signal/bruit
ou depouvoir
mettre en évidence la loi d’évolution d’unepartie
de lafigure
observée. Différentsprocédés
ont été
proposés
- leurtechnique
estclassique
en résonance nucléaire -qui
présentent
le défautd’exiger
uneimportante complication
dumontage
et d’interdire souvent la visualisation
permanente.
duphénomène
global.
Nous proposons ici unmon-tage
simple
qui,
enreprenant
la tension liée àl’ordonnée d’un
point
del’image
del’oscillographe
(point
choisigrâce
à uneporte
repérée ’en
position
sur
l’image),
permet
sonanalyse
augré
del’utili-sateur. Nous décrirons d’abord cet
analyseur
en vue d’un usagegénéral
et montrerons ensuitequelles applications
enspectroscopie
hertzienne nous en avons obtenu.I.
Analyseur
d’oseillogrammes.
- Le schéma demontage
(fig.
1)
sesignale
immédiatement
parl’emploi
systématique
de diodes et triodes à cristal. Outre l’économieappréciable
que l’on réalise surla
place
et laconsommation,
les transistors sont tout à faitadaptés
aumontage
car on les utilisesoit en commutateur où ils ont un meilleur
ren-dement que les
tubes,
soit enamplificateur
du
type
collecteur commun(semblable
aucathode-FiG.l.
33 A
follower)
où le choix des conditions defonctionne-ment est très
souple.
Onconçoit
que, dans cemontage
le choix dutype
de transistor àjonction
utilisé soit assezlarge.
a)
GÉNÉRATION DU SIGNAL DE COMMANDE DE LA PORTE. --- Lesignal
àl’origine
de laporte
estfourni par la
comparaison
aux bornes de deuxdiodes,
de la tension debalayage
X,
avec unetension de référence U. Une batterie annexe assure un
décalage
réglable
entre lespolarisations
des deux diodeset,
parsuite,
unelargeur
deporte,
mesurée en
balayage
horizontal del’oscillographe
I,
indépendante
de saposition
sur l’écran.Ce
système
al’avantage
de fournir uneporte
repérée
enposition
etlargeur
selon une échellelinéaire sur le
balayage
horizontal. Or ons’arrange
toujours
pour que laposition
duspot
sur l’écransoit reliée linéairement au
paramètre
physique
(fréquence
parexemple)
qui
situe lephénomène
observé. Le
système
proposé
conserve donc cettelinéarité.
Pour
l’enregistrement
de l’évolution d’unepartie
del’oscillogramme
I on fixera la tension deré-férence U. Par
contre,
uneanalyse
continue decet
oscillogramme, exigera
une tension Uconti-nuellement
variable,
en liaison avec lebalayage
horizontal
de l’écran d’un deuxièmeoscillo-graphe
II auxplaques
de déviations verticalesduquel
onappliquera
la tension continue obtenueaprès intégration (voir
plus
loin).
b)
MISE EN FORME DE LA TENSION DE COM-MANDE DE LA PORTE. - Celle-ci estobtenue
parune cellule de dérivation
(capacité-résistance)
danslaquelle
le rôle de la résistance est assuré par ladiode base-émetteur du
premier
transistorTl.
Ilen résulte à l’entrée
de
Tl
un créneaunégatif
convenable pour un sens de parcours de la tension
Xi ;
l’autre sens donnant à l’entrée deTl
unsignal
dont la forme laisse à désirer
(mauvaise dérivation);
cela n’aguère
d’importance puisque
lapolarisation
de base choisie pourTl
fait que cesignal n’y
estpas
amplifié.
Le transistor
T 1
transmet alors au transistorT2,
convenablementpolarisé,
un courant de basequi
le commande par tout ou rien. Une diode dansle circuit de base de
T2
évite laperturbation
deson fonctionnement sous l’action de créneaux
po-sitifs par
trop
importants.
FIG. 2.
e)
CIRCUIT « PORTE ». - Lafigure
2aexprime
la constance del’amplitude
et de lalargeur
du créneau de la tension collecteur deT2
tout lelong
de l’axe horizontal del’oscillographe
I. C’est d’ailleurs cebalayage
horizontal à 50 Hzqui
aservi de source de tension
X1.
On obtient un fonctionnement correct
jusque
vers les extrémités dubalayage
oùl’amplitude
des créneaux chute
rapidement
sans la moindregêne
pourl’utilisateur, puisqu’il
s’agit
departies
sans intérêt de
l’oscillogramme
I,
parties
que l’onpeut
fort bien situer hors des limites visibles de l’écran.La variation en créneaux de la tension du col-lecteur de
T 2
correspond
pour la résistance r ducircuit vu entre collecteur et masse à une
varia-tion
brusque
de ri (15
000 ohmsenviron)
à r2 = 500 ohms en dehors du créneau
(on
tientcompte
ici del’adjonction
du circuit suivant : entrée deT8).
Le circuit
porte
consiste en la mise en sérieà
partir
deY, (sortie
del’amplificateur
ver-tical de
l’oscillographe
I)
d’une résistance R de 100 000 ohms et de la résistance variable rune source
d’iznpéclance
icinégligeable,
on aura unetension el
ou e2 aux bornes du collecteur selonla valeur de r. L’efficacité d’une telle
porte
estexprimée
par :.
On vérifie aisément l’ordre de cette efficacité
sur la
figure
2b pourlaquelle
nous avonspris
commetension
Y,
la tension alternativeprovenant
d’ungénérateur
bassefréquence .
Nous avons choisi ici le
montage
deporte
dite«
parallèle »
à cause de sa linéarité : lesignal
n’estpas transmis à travers le
transistor-porte
et celui-cise
comporte
comme unesimple
résistance variable cequi
garantit
uneréponse
correcte dusystème.
d)
CONSTANTE DE TEMPS. -Ayant
maintenant extrait lesignal
dupremier
oscillogramme
en uneposition repérée
onpeut
soit étudier sonévolu-tion soit en chercher une valeur moyenne afin
d’éliminer le bruit
qui
l’affecte.Toujours,
dans ce dernier cas,et,
parfois
dans lepremier,
si l’évo-lution est suffisammentlente,
on doitemma-gasiner
lesignal
obtenu surplusieurs
passages del’oscillogramme
I.Pour obtenir des constantes de
temps
suffi-santes sans
exiger trop
d’énergie
dusystème
«
porte
», nous avons constitué un ensemble de deuxtransistors
T3
etT4 qui présente
à la base deT3
une forte
impédance
(voisine
de 100 000ohms).
Ces transistors montés en collecteur commun
garantissent
deplus
une transmission linéaire dusignal.
Dans le circuit émetteur deT 4
une résis-tance variable de 1megohm
et un condensateurde 2 micro-farads créent une constante de
temps
dont le maximum
avoisine
2 secondes. Pour uneintégration
plus
poussée
onreporte
une constantede
temps plus
importante
dans la chaîneampli-ficatrice suivante ce
qui
se réalise aisément parl’adjonction
d’une fortecapacité
sur lesplaques
verticales du deuxième
oscillographe
II. Bienentendu,
pour les mesures detemps
d’évolution d’unsignal,
onprendra toujours
une constantede
temps
inférieure à celle de l’évolution selonune
technique
bien connue pour les détecteurs. La sortie estprise
sur l’émetteur deT 4
à-partir
d’une tension de référence
réglable
qui permet
de fonctionner correctement au
voisinage
dupo-tentiel nul pour autant que
l’impédance
d’entrée de l’instrument de mesure(oscillographe
II)
a une valeur suffisamment élevée.Nous avons pu vérifier avec
précision
lalinéa-rité de ce
système
enprenant
comme testl’analyse
d’une droite obtenue sur
l’oscillographe
1 à l’aide debalayages
horizontaux et verticaux enphase.
Marquage
deposition.
- Unanalyseur
de cetype exige
lerepérage
de laposition
et de lalar-geur de la
porte
directement surl’oscillogramme
analysé
1. On le réalisesimplement
par leren-forcement de la luminosité du
spot
parl’injection
d’uneimpulsion
de tensionpositive
sur lagrille
de
Wehneit W1
dupremier
oscillographe.
Le tran-sistorT5
a pour rôle de fournir cetteimpulsion.
La même tension
appliquée
à lagrille
de Weh-neltW2
del’oscillographe
IIpermet,
de la mêmefaçon,
d’accentuer la luminosité aupoint
utile surl’écran II
lorsqu’on
étudie l’évolution d’unsignal
I.Enfin,
nous devons faire remarquer que ledis-positif
décrit étantprévu
pour desfréquences
debalayage
voisines de 50 Hz nous obtenons unfonc-tionnement satisfaisant de 20 Hz à 200 Hertz
environ. Mais rien ne
s’oppose
à ce que ce montagesoit
prévu
pour un fonctionnement correct avecdes
balayages X,
à desfréquences approchant
les 10 kHz.
II.
Applications
enspectroscopie
hertzienne.-a)
AMÉLIORATION DU RAPPORT SIGNAL SUR BRUIT DES RAIES DE RÉSONANCE. - Parmi lesprocédés
préconisés
pour faciliter l’étude des raiesde ,
réso-nance
figure l’intégration
photographique
del’os-cillogramme.
Dans le trait
épaissi
par le bruit au cours deplusieurs
passages duspot,
il est aisé derepérer
sur un cliché la
ligne
moyenne et d’en extraireun
signal
faible. Le défaut évident de cesystème
réside dans la nécessité d’attendre le
développe-ment de la
pellicule
pour avoir une idéeprécise
du résultat.
La méthode
d’intégration
électrique
iciutilisée
permet
de visualiser immédiatement laligne
moyenne del’oscillogramme original
et,
parsuite,
d’améliorer le
rapport signal
sur bruit. Lescouples
de
figures
3a,
3b et3c,
3d illustrent les résultatsobtenus pour une constante de
temps
d’intégra-tion d’une dizaine de
secondes ;
les vues 3a et 3bmontrent la raie de résonance
quadrupolaire
de85Cl dans le
paradichlorobenzène
obtenue sur les deuxoscillographes.
Les vues 3c et 3dcorres-pondent
à cette raiedécomposée
sous l’influenced’un
champ
magnétique.
b)
ÉTUDE
DU TEMPS DE RELAXATION D’UNERÉSONANCE. - On
peut
mesurer avec une bonneapproximation
lestemps
de relaxationspin-milieu
des résonances nucléaires en observant letemps
d’établissement de
l’équilibre
des raies deréso-nance soit
après
une saturation de la résonance(suppression
dubalayage
dechamp
magnétique
ou du
balayage
defréquence),
soitaprès
une dé-’saturation
complète obtenue
endéplaçant
lafréquence
de l’oscillateur suffisamment loin de lafréquence
de résonance. Ceprocédé
estparticuliè-rement intéressant dès que le
temps
de relaxationspin-milieu
estlargement
supérieur
à l’inverse de35 A
FIG. 3.
En fixant la
position
de laporte
surl’oscillo-g-ramme I et en
balayant
linéairement le deuxièmeoscillographe
à écranrémanent,
nous obtenons sur celui-ci la courbe d’évolution en fonction dutemps
del’amplitude
dusignal
de résonance.Nous illustrons ces mesures faites sur le
paradi-chlosobenzène par le cliché 4a
(77 OK)
et le cliché 4b(température
voisine de 65OK).
Les traitsqui
hachent ces clichés sont liés aux passages du
ba-layage
XI
tous les1/50e
de seconde sur la courbede résonance. Le
balayage
du deuxièmeoscillo-graphe
étantde
la sorte étalonné entemps,
lesphotographies
fournissentrapidement
une mesuredu
temps
de relaxation.c)
FONCTIONNEMENT EN « LOCK-IN n. -Malheu-reusement le
système
employé
ici pour accroîtrele
rapport signal
sur bruit n’améliore nullementla fidélité du
dispositif
de détection desrésonances ;
or, on sait que les raies obtenues en visualisation
directe
(donc
balayage
large)
sont souventdiffé-rentes des raies
théoriques
exprimant
la relationentre
l’absorption
et lafréquence
(ou
lechamp
magnétique).
Ces défautsproviennent
autant du fonctionnement même de l’oscillateur-détecteurque de celui de la chatne
amplificatrice,
cesder-niers défauts étant les
plus
faciles àcorriger.
Pour
accroltre la fidélité dusystème
détecteurde résonance et aussi pour bénéficier d’une amé-lioration substantielle du
rapport
signal/bruit,
onutilise
classiquement
unbalayage
étroit defré-quence
(ou
dechamp)
enprévoyant
unampli-ficateur sélectif et un détecteur de
phase
(«
lock-in
»).
On remarquera que le
montage
décritpeut
per-mettre la réalisation immédiate d’un « lock-in »
puisqu’il
constitue par lui-même un détecteursynchrone
à «porte »
réglable
enphase
et durée.Il faut alors réduire l’excursion de
fréquence
(ou
de
champ magnétique)
à uneamplitude
petite
de-vant lalargeur
de la raie et associer unbalayage
lent de la
fréquence
(ou
duchamp)
aubalayage
horizontal du deuxième
oscillographe.
Sur l’écran de celui-ci se décrit alors la courbe dérivée de laraie de résonance. Le
rapport signal
sur bruit obtenu de la sorte estnaturellement
comparable
à celui résultant du moded’emploi
précédent,
seule la fidélité dans latranscription
de
la raie derésonance est améliorée. Rien n’interdit d’ailleurs de
parfaire
ce résultat à l’aide d’un circuit sélec-tif accordé sur lafréquence,
debalayage
etplacé
avant l’entrée dupremier
oscillographe.
d)
CONCLUSION: - Lesprincipaux
avantages
dusystème
décrit sont sasimplicité,
sa sûreté defonctionnement et sa
généralité d"emploi :
en effetil