A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
J. O LLÉ
Étude et réalisation d’un oscillographe cathodique à quatre faisceaux et à haute tension
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 19 (1955), p. 117-159
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1955_4_19__117_0>
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ÉTUDE ET RÉALISATION
D’UN OSCILLOGRAPHE CATHODIQUE
A QUATRE FAISCEAUX
ET A HAUTE TENSION
par J. OLLÉ
AVANT-PROPOS
On se dit des faussetés les uns aux autres, on a sur les lèvres des choses flatteuses, on parle avec un coeur
double...
(Psaume 12: 3.) Mais...
Je n’aurai point égard à l’apparence et je ne flatterai personne; car je ne sais point flatter : mon créateur m’enlèverait bien vite.
_
(Job 32; 21 et 22.)
Le travail que nous
présentons
a été conduit dans le Laboratoired’Électrotechnique
de l’E. N. S. E. H.T.,
sous la direction de Monsieur le Professeur TEISSIÉ-SOLIER et sous lesauspices
du C. N. R. S.Qu’il
nous soitpermis
d’adresser nos remerciements à cetorganisme,
en la personne de son
Directeur,
Monsieur leDoyen Dupouy,
dont nousavons été l’élève et
qui
estpersonnellement
àl’origine
de ceprojet.
Nos remerciements vont
également
à Monsieur le ProfesseurFERT, qui
nous a fait
largement
bénéficier de ses conseils et nous apermis d’utiliser,
pour les
premiers essais,
les installations du Laboratoired’Optique Élec- tronique
de la Faculté des Sciences de Toulouse.Que
Monsieur le Professeur 1"EISSIÉ-SOLIER veuille bienagréer l’expres-
sion de notre
gratitude
pour l’accueilqu’il
nous a fait dans son Laboratoire et pourl’appui
solide que nous avons trouvé constammentauprès
de lui aucours de l’évolution de cette étude.
Nous rendrons
hommage également
à Monsieur le ProfesseurDUPIN,
.
qui
s’est intéressé à nostravaux,
et a bien voulu nousfaire
l’honneur departiciper
aujury,
118
Nous adressons une mention
particulière
à MonsieurLAGASSE,
Chef deTravaux, qui
a fait preuve decompréhension
devant lesproblèmes
de réa-lisation
matérielle
et dont ledynamisme
nous asouvent encoura~é.~
-Nous remercions enfin tous
ceux, dessinateurs, mécaniciens, électriciens, qui
ont contribué à laréalisation:
et à lamise
~upomt
del’appareil,
dansun
esprit
decoopération
souventremarquable.
Monsieur BACHER s’estchargé
de laplus grande partie
de cetrayait
et nous avons eul’avantage
de
profiter
en maintes circonstancesde son esprit d’initiative
et de sonadresse manuelle. Nous remercions encore les personnes
qui
se sont aima-blement
chargées
des tâchesingrates
relatives à lapréparation
du manuscrit.INTRODUCTION
’0.1. . Préambule. z
De
l’oscillographe électromagnétique
aux tubescathodiques
modernes, .toute une gamme
d’appareils
sont à ladisposition
desexpérimentateurs.
L’évolution de leurs
possibilités
suit undéveloppement parallèle
à celui d’unaspect particulier
de laphysique :
l’étude des vibrations.Après
avoirpoussé l’analyse
desrégimes permanents,
lephysicien
s’estattaqué
à l’étude desrégimes transitoires,
de caractère essentiellementapériodique.
-En
outre,
on demande souvent àl’oscillographe
moderne de mettre enévidence £ans
ambiguïté
les corrélations entre diversesmanifestations
d’unphénomène (manifestations
de nature différente ou en diverspoints
d’uncircuit
complexe).
.0.2.
L’enregistrement
simultané deplusieurs phénomènes.
0.20. - LE COMMUTATEUR
ÉLECTRONIQUE.
Le
problème
de l’observation simultanée deplusieurs phénomènes sur
le même écran a pu, dans certains cas
particuliers,
être résolu parl’emploi
d’un artifice : les différentes tensions à mesurer sont
appliquées
successive- ment par un commutateur à unepaire
deplaques
d’unoscillographe
catho-dique
à un seulfaisceau.
.Par sa
nature,
leprocédé
nepermet
pas l’observation dephénomènes
transitoires
simultanés,
tels que surtensionsSusceptibles d’apparaître
sur les réseaux d’une manière nonpériodique.
0.21. -- L’OSCILLOGRAPHE MULTIPLE. -
Nous n’insisterons pas sur les
possibilités d’enregistrement multiple qu’offrent
lesoscillographes électromagnétiques
àplusieurs équipages,
bienqu’ils
rendent degrands
services en bassefréquence.
Eneffet,
lafréquence
propre de leurs
équipages
est de l’ordre de 15 à 20.000 Hz et ils nereprodui-
. sent convenablement que les
harmoniques
defréquence
inférieure à 3.000 Hz si l’on tientcompte
de la distorsion dephase.
L’oscillographe multiple
a étéproposé
sous diversesformes,
laplus simple
consistant àincorporer
dans un même blocplusieurs
ensemblesconstituant chacun un
oscillographe indépendant.
’, Nous citerons les réalisations de l’E.D.F.
(oscillographe Baron)
et lestubes à
plusieurs
faisceauxCossor,
DuMont,
lesoscillographes
à hautetension de l’Institut
Électrotechnique d’Aix-la-Chapelle,
de Trüb-Tâuber àZürich,
de Knoll etBigalke
àBerlin,
de Kasai à Tokio...La
plupart
desprocédés qui
ont été utilisés dans cesappareils présen-
tent le même inconvénient :
Si l’on veut que les
spots
soientalignés
sur une mêmeordonnée,
pourpermettre
descomparaisons
dedéphasage,
on est conduit à des ensembles relativement encombrants. La construction demicro-oscillographes,
oùchacun des
systèmes
occupe un espace trèsréduit,
apermis
de résoudrece
problème,
enalignant
les diverssystèmes oscillographiques
sur un diamè-tre de
l’appareil.
C’est ainsi que Von ARDENNE a étudié unmicro-oscillographe
à six
traces,
à lentillesélectrostatiques,
et à entraînementmécanique
du film. La trace atteint une finesse de l’ordre du centième de millimètre. Ilne semble pas que la vitesse
d’inscription
obtenuepermette d’enregistrer
des
fréquences supérieures
à 100 kHz.Signalons également
la réalisation par Siemens d’un tube scellé àquatre
faisceaux. Le flux
électronique
émis par une cathode chaude est rassembléen une nappe verticale par une lentille
électrostatique
dutype « cylindri-
que ».
Quatre paires
deplaques
formant autant de lentillescylindriques découpent
dans cette nappequatre
faisceauxqui
sont focalisés sur l’écran fluorescent suivant une même verticale. C’est surtout unappareil
de démons-tration. ’ ’
Suivant la
technique
dumicro-oscillographe,
le M.I.T, a construit unoscillographe
à troisfaisceaux, spécialement
conçu pourenregistrer
desfréquences
deplusieurs
milliers demégacycles.
L’auteur ne s’est pas.préoc- cupé
d’obtenir desspots alignés;
chacun des faisceaux décrit son oscillo- gramme propre, avec sonbalayage indépendant.
Lalargeur
du trait est ded’ordre des dimensions du
grain
del’émul~ion,
mais la « tinesse relative >, du tracé laisse un peu à désirer.Le
principal
intérêt de cetappareil
réside dans lapossibilité, grâce
à ses
plaques
depetites dimensions, d’enregistrer,
avec une faibledistorsion,
lesfréquences
très élevées.0.22. -- POSITION DU PROBLÈME ÉTUDIÉ.
Nous avons
cherché,
par unprocédé simple,
à réaliser unoscillographe
à
plusieurs
faisceaux(par exemple quatre) qui permette
d’observer etd’enregistrer
simultanémentquatre phénomènes,
la durée de l’observation étant de l’ordre de la micro-seconde.Les tensions admissibles) sur
l’appareil
devaientpouvoir
atteindreplu-
sieurs dizaines de
kilovolts,
defaçon
à obtenir unenregistrement
direct dephénomènes
transitoires à hautetension.
La réalisation a été conduite avec le souci de
permettre
une transfor- mation facile del’appareil
enoscillographe
à six ou huitfaisceaux,
par modification d’un seul des éléments entrant dans sa constitution.La finesse du trait a été considérée comme une condition
primordiale,
afinqu’il
soitpossible
de tirer desenregistrements oscillographiques
lemaximum de
renseignements
détaillés,PREMIERE
PARTIE .z
1.0.
Principe
d’unoscillographe
àplusieurs’ faisceaux
àoptique
commune à tous"
’ les faisceaux.
’
.
’
.
’
Le
procédé que nous avons développé consiste
àisoler,
à l’aide d’undiaphragme,
un certain nombre de faisceaux dans le flux d’électronsqui proviennent d’un
canon à électrons,puis
à les focaliser par unelentille
commune. , ,
’ ’
_
’
’ ’
1.1. .
Description schématique.
;’ . -’ ’
, Un canon à électrons à
filament incandescent
a poureffet
deproduire
une
région
decroisement
destrajectoires électroniques, appelée
cross-over, située surl’axe,
auvoisinage
de l’anode. Le cross-over secomporte
pour tout le reste dusystème,
comme une source d’électrons de dimensions rédui- tes, donnant un faisceaudivergent d’électrons,
à peuprès monocinétique.
Fie. l.1.a. - Schéma de principe d’un oscillographe à plusieurs faisceaux.
Le
diaphragme D, percé
depetits
trouséquidistants
de l’axe du fais-ceau, isole
plusieurs pinceaux électroniques.
La lentilleL,
degrande
ouver-ture, projette l’image
du cross-over surl’écran, indépendamment
du nombrede
pinceaux qui
concourent à la formation de cetteimage quasi-ponctuelle (spot).
Si l’on
dispose
unprisme électrostatique
P sur letrajet
de l’un despin-
ceaux, la déviation
qu’il impose
à celui-ci entraîne undéplacement
duspot correspondant
sur l’écran. Onpeut
considérer que lessystèmes
déflecteurs donnent uneimage
virtuelle du cross-over,plus
ou moinsdéplacée
dans leplan
decelui-ci,
et dont la lentille fournit uneimage homologue.
Enl’a.bsence de déviation les différents
spot‘~
sont rassemblés en un seul.Un
système
déflecteur Bagissant
sur tous lesfaisceaux,
provoque undéplacement
simultané de tous lesspots, indépendamment
desdéplacements qu’ils
ont subi du fait desprismes
P.En
ayant
soin dedisposer
lessytèmes
déflecteurs B et P de manièrequ’ils
donnent sur l’écran desdéplacements
suivant deux directions perpen- diculaires, on aschématiquement
réalisé unoscillographe
àplusieurs
fais-ceaux dans
lequel
la coïn.cidence desspots
au repos estassurée, quel
quesoit le nombre
defaisceaux.
’ ’
’
,
1.2. . Vérification
expérimentale.
Les
premiers
essais ont été effectués sur le bancd’optique électronique
de la Faculté des Sciences de Toulouse
(~ ) .
Le
dispositif expérimental
étudié. nous apermis
de vérifier que la miseen oeuvre de ce
projet
ne soulève pas de difficultéfondamentale,
mais que l’obtention d’unoscillogramme
convenable résulte d’uncompromis
tenantcompte :
1 ° de l’aberration de
sphéricité
etd’astigmatisme
de la lentille communequi
ne seprésente
pas comme unsystème
de révolution pour chacun desfaisceaux ;
,2° de la distorsion introduite par les
champs
déviateurs(électrostatique
et
magnétique), qui
sont caractérisés par unesymétrie
directionnelle etnon
axiale,
d’ailleurs faussée par la courbure deschamps
de fuite.. (1) Appareil de Démonstration pour l’Optique Electronique (Ch. FERT), C. R. Acad.
Sc., 1955, 232, 2085. ,
Expériences d’Optique
Électronique
(Ch. FERT), Journal de physique et le Radium, 13, 1952, p. 64 A.DEUXIÈME
PARTIE 2.0.Études théoriques
etexpérimentâtes.
Nous avons
rassemblé
fJOUS ce titre diverses études que nous avons été conduits à faire en vue de l’établissement duprojet
de notreappareil
.ou au cours des mises au
point.
La forme
déductive, qui
facilitel’exposé,
n’est pastoujours
cellequi
a effectivement
dirigé
cesétudes,
etl’expérience a
été souvent notreguide.
2.1. .
L’optique
commune aux divers faisceaux.2.11.0. - LE CANON A ÉLECTRONS.
Nous
désignerons;
sous le nom de canon à électrons lesystème qui
per- met d’obtenir un faisceau d’électrons animés d’une certaine vitesse et dont la directiongénérale
est celle de l’axe du tube.Nous faisons abstraction de la lentille de concentration et de tous les sys- tèmes
qui agissent
ensuite nûr tout oupartie
de ce faisceau.Le
type
de canon à électrons leplus simple
est letype triode,
constituépar une
,cathode, qui
émet lesélectrons,
uneanode, portée
à unpotentiel positif
parrapport
à la cathode(qui
définit lavitesse
finale desélectrons)
et une électrode
intermédiaire,
lewvehnelt, placée
auvoisinage
de lacathode et
percée
d’un trou pourpermettre
lepassage
des électrons.. Dans
l’oscillographe ,cathodique,
le canon à électrons a pourobjet
dedonner un faisceau
divergent
d’électronsprésentant
une section de faiblediamètre, réelle
ouvirtuelle, qui
secomportera
comme unesource
pour le reste dusystème.
’
’
En.
particulier
.lespot
estl’image
de cette source, formée par la lentillede « concentration » sur l’écran.
. 2.11.1. - LE CROSS-OVER. °
Définition.
Le
champ électrique qui règne
entre l’anode et le wehnelt estperturbé
par le trou du wehnelt. De
même,
l’anode seprésente
comme un conducteurcreux
et
les surfaceséquipotentielles
du côté de l’anode sont concaves. Cettecourbure
deséquipotentielles
a sur les électrons un effetanalogue
à celuid’un
dioptre sphérique
sur lesrayons
lumineux.Les électrons
émis par la cathode sont accélérés par lechamp électrique,
et subissent l’action du
système optique
constitué par la triode(cathode, wehnelt, anode).
’
’
~.
Les électrons
qui
sont émis avec une vitesse nulle sedéplacent
initiale-ment
parallèlement
àl’axe, puis convergent
en unpoint
de l’axe M,qui
estappelé
cross-over. Cestrajectoires
sontappelées trajectoires principales.
Après
êtrepassés
par lepoint
(o, les électrons sont soumis auchamp électrique qui
existejusqu’à l’anode,
et leurstrajectoires
sontlégèrement
.... FIG. 2.ll.l,a. - Formation du cross-over.
incurvées.
Pour la suite dusystème,
elles semblentprovenir
d’unpoint
c/de l’axe, qui
estl’image
virtuelle du cross-over.Les
électronsqui
sont émis avec une certaine vitesse radiale necoup’ent
pas l’axe en w, mais
passent
à unecertaine
distance yi.Le
faisceau élé-mentaire
d’électrons issu dupoint
A de la cathode converge en unpoint A~.
L’ensemble des
points A2 constitue l’image
de lacathode.
Tous les faisceaux
élémentaires qui
concourent à la formation del’image de la
cathodeprésentent
une section droite commune,ayant
pour centre (o.Pour la suite du
système,
ilssemblent provenir
de sonimage, centrée
ent/
qui
est lapupille
de sortie du canon àélectrons :
c’est cette sectiondroite,
de faibles
dimensions,
que nousdésignerons
sous lenom
de « crosi-oN"er ».Répartition
.des densités de courant dans te ’cross-OVer.Géométriquement l’image
virtuelle du cross-overpeut
se trouver au-delàde la
cathode,
mais pour la suite dusystème optique,
les électrons en pro- viennent avec une vitessecorrespondant
à la tension d’accélération totale’
E,,
imposée
par l’anode. L’indice de réfractioncorrespondant
est donc~,% E.,
tandis que l’indice de réfractioncorrespondant
à la cathode est donné parla
vitessed’émission
des électrons. ’,
Soient pc
et
po les densités decourant
dans la source(cathode) et
dansle
cross-overeffectif
o/.’.
- -
",
’ ’
Soit d’autre part El
la tensioncorrespondant
à la vitesse d’émission des électrons.~ ’
~
..
’
Si tous les
électrons
étaientémis avec
la mêmevitesse,
le courant 1,
qu’ils transportent pourrait
êtreconcentré
dans uncerclé
derayon’
’
Le cross-over serait
nettement
délimité à un cercle de rayony’.
En réalité le courant émis par la
source
est constitué par des électronsayant
des vitesses initialesréparties
suivant la loi de Maxwell. La densité de courant en unpoint
du cross-over, à une certainedistance y’
del’axe,
sera la somme des densités de tous les cross-overs de rayon
supérieur
à
y’,
c’est-à-dire des cross-overs formés par les groupes d’électronsayant
une
vitesse
d’émissionsupérieure
àE,..
. ,On admet que la
répartition
desénergies
d’émission desélectrons.
suit la loi de Maxwell :La densité de courant dans le cross-over
correspond
alors à une expres-’
sion de la forme :
de sorte que
l’expression
se réduit àCette
expression
estindépendante
de la distributionde
la densité d’émission à la surface de lacathode,
et l’on voit que la densité est maxi-mum pour
r~’
=0,
c’est-à-dire surl’axe,
en 0)/. Cette valeur est donnée parune
expression
de la formequi
est connue sous le nom de « limitation deLangmuir
~», où a estl’angle
d’ouverture du faisceau émis par le canon à électrons.
Le coefficient k semble faire intervenir la
répartition
du courant à lasurface de la
cathode,
mais ne sauraitdépasser
1.L’examen de cette relation
permet
de définir unpotentiel
d’émissionégal
àe qui
est de l’ordre dequelques
dixièmes de volts. C’est la valeurquadratique
moyenne de lacomposante
axiale de la vitesse des électrons émis par lacathode, exprimée
en volts.Notons à ce propos que la
dispersion
des vitesses d’une cathode àdécharge
froide estbeaucoup plus importante (de
l’ordre dequelques volts).
. «
Rayon »
du Cross-Over.Nous venons de voir que les dimensions du cross-over ne sont pas nette- ment
définies,
et que la densité de courant décroîtexponentiellement
avecle carré de la distance au
centre,
selon une loi de la forme :Cette relation
permet
de définir le « rayon »Ro
du cross-over comme la distance où la densité de courant devient inférieure à1/e
=0,37
de savaleur sur l’axe.
L’expression (2.11.1, 6) permet
d’écrire enremarquant
que
2014===-=2014 === y
n’est autre que la distance focale del’objectif
à immer-sion constitué par le canon à électrons :
On remarque que le rayon du cross-over est
indépendant
de l’aire dela
cathode,
maisdépend
de la valeurquadratique
moyenne de la compo- sante axiale de la vitesjse desélectrons,
et de la tension d’accélération.On
peut
doncprévoir
que le rayon du cross-over sera d’autantplus petit
que la tension d’accélération sera
élevée,
etqu’il
seraavantageux
d’utiliserune cathode à émission
thermo-ionique
àtempérature
aussi basse que pos- sible.Toute variation des
paramètres géométriques
du canon à électrons serépercute
sur la distance focalef.
Cette étude a été faite
expérimentalement
parHilary
Moss[2 J .
2.11.2. La Cathode.
2.11.21. - CONDITIONS PARTICULIÈRES DE FONCTIONNEMENT.
Nous avons été amenés à choisir une cathode
chaude,
à émission thermo-ionique,
en raison du vide relativement élevé entretenu dansl’oscillographe,
et
surtout pour
bénéficier de lasouplesse
desréglages
quepermet
cetype
de
cathode,
etde
lagrande
brillance du cross-overqu’elle permet
d’obtenir.Parmi les différents
types
de cathodes à émissionthermo-ionique, le
choix doit être fait en tenantcompte
des conditionsparticulières
danslesquelles
elle estappelée
à fonctionner. Lesfréquente*
rentrées d’air(à chaque
séried’enregistrements), imposent
une cathodequi
ne subisse aucun.
dommage
au contact de l’airatmosphérique,
et surtout de la vapeur d’eau.Le
dégazage
despièces,
ainsi que les fuites inévitables dans unappareil démontable, font
,que le vide n’e9tguère
meilleur que 10~4 mmHg,
aussila cathode doit-elle résister à l’action des gaz résiduels
lorsqu’elle
estportée
à la
température
defonctionnement.
Pratiquement,
la durée de vie de la cathode d’unappareil
démontableest
plutôt
déterminée par ceséléments
que parl’évaporation
oul’épuisement
de l’élément actif.
D’autre
part,
étant donné la facilité deremplacement
de lacathode,
nous pensons
qu’une
durée de vieeffective
de 100 heures est suffisante dans laplupart
des cas(remplacement
deux fois parmois,
pour un service inten-sif).
Nous examinerons successivement en vue de
l’application
à un oscillo-graphe
lespropriétés
des cathodes àoxydes,
des cathodes à filament métal-lique,
et dequelques cathodes spéciales
récemment mises aupoint.
Les cathodes à
oxydes
ont une émissionélectronique particulièrement
élevée.Cependant,
étant donné que cette émission est liée à l’activation de . lacathode,
c’est-à-dire àl’apparition
d’atomes debaryum
àpartir
del’oxyde,
il faut s’attendre à ce que tout gaz actif ait une actionparticulière-
ment
néfaste.
On observe en effet quel’oxygène,
la vapeurd’eau, empoison-
nent très
rapidement
une cathode àoxydes,
même à despressions
de l’ordrede 10-4 mm
Hg.
En
outre,
les ions gazeux résiduels seprécipitent
sur la cathode sous l’influence duchamp électrique,
et sil’énergie
des ions estsupérieure
à25
eV,
ces derniersproduisent
un arrachement de la couche active.Signalons qu’un type
de cathode à réserve debaryum
àévaporation,
mis au
point
par HULL[9]
utilisé dans les tubes àremplissage
gazeux à trèsgrand débit, présenterait l’avantage
trèsappréciable
d’unpotentiel
de sortie très bas(1,1 volt).
Pour le
problème qui
nous occupe, il neparaît
engénéral
paspossible
d’utiliser une cathode àoxydes
et nous étudierons d’unepart
les cathodes à filamentmétallique,
d’autrepart
les cathodesspéciales plus
robustes que les cathodes àoxydes.
2.11.22. -- CATHODES A FILAMENT
MÉTALLIQUE [5-6].
..L’émission
électronique
des métaux purs estrégie
par la loi de Richard- son ; pour lestempératures
inférieures à 3.000°K, l’expression
du courant de saturation par unité de surface émissive est :K : constante de Boltzman =
1,38 .10-~~3 w/s
~ : :
potentiel
de sortie du métalA : coefficient
dépendant
de la surface émissive .e : :
1 ,602 .
.10-x~ Cb.En vue. des calculs
numériques,
cetteexpression
s’écritplus
commodé- ment : 1. Il
semble,
àpremière
vue, que l’on ait inté.rêt à rechercher un métalayant
unpotentiel
de sortie aussi faible quepossible.
A cetégard
lebaryum
et le coesium
paraissent
lesplus
intéressants(potentiel
de sortie1,7
et1,8 volts). Cependant
un autre facteur intervient : latempérature
maxi-mum
possible d’utilisation, compte
tenu del’évaporation
du métal et de son usure’ sous l’action d’autresagents.
Cette considération élimine d’emblée les deux métauxprécédemment cités,
lepremier
à cause de .sagrande
affi-nité ~pour l’oxygène,
le second à cause de sa bassetempérature
de fusion(299° K).
Du côté desmétaux réfractaires,
letungstène,
le tantale et lemolybdène peuvent
être utilisés. ’ .Si
nous négligeons provisoirement
l’action des gazrésiduels,
un critère decomparaison
seral’évaporation
du métal à latempérature
de fonction-nement,
pour une même émissionélectronique :
..TABLEAU
2.11.3,
a.,Ce tableau
indique
que letantale,
fonctionnant à unetempérature
moinsélevée que le
tungstène (quoique
à 79%
de sontpoint
de fusion contre76),
ne
s’évapore
pasplus rapidement
quecelui-ci,
etpossède
leplus
faiblepotentiel
de sortie."
Le tantale est bien connu pour ses
propriétés
absorbantes auxtempé-
ratures inférieures à 800° C.
Cependant,
les gaz occlussuperficiellement
sont chassés vers 1.100° C.
La purge est
complète
vers 2.000° C. Or latempérature
de fonctionne- mentenvisagée
est de l’ordre de 2.500 à 2.600° K. Lespropriétés
caractéris-tiques
du tantale commegetter »
ne sont donc pasgênantes.
L’oxydation
dutantale, rapide
au-dessus de 600°C,
est trèsimportante
en
présence
de vapeur d’eau. Il y aura donc lieu d’assurer une dessiccationsoignée
del’enceinte,
enparticulier
de l’air admisà
l’intérieur àchaque
ouverture de
l’appareil.
Cesprécautions
doivent d’ailleurs êtreégalement respectées
dans le cas dutungstène.
Le tantale
présente
sur ce dernier deuxavantages appréciables :
1 ° pour une même émission
électronique 3A/cm2
latempérature
defonctionnement est inférieure de 7
%
à celle dutungstène;
2° le tantale est
beaucoup plus
ductile que letungstène
et la mise enforme du filament est très facile.
2.11.23. -- CATHODES SPÉCIALES
[’7-8].
Les
progrès
récents de latechnique
ontpermis
de mettre aupoint
denouveaux
types
de cathodes à forte émissionthermo-ionique, comparable
ou même
supérieure
à celle des cathodes àoxydes,
maisn’ayant
pas lafragilité
de celles-ci.,
L’utilisation de ces cathodes n’est pas encore entrée dans la
pratique courante,
mais les donnéespubliées permettent
d’en étudierl’application
au cas de
l’oscillographe
haute tension.La cathode L ou cathode à
.diffusion.
Cette cathode fonctionne
d’après
leprincipe
suivant : une réserve de carbonate alcalino-terreux(Baryum, Strontium)
estenchâssée
sous uneparoi protectrice
detungstène.
I,’ensemble est monté dans un boîtier en
molybdène,
et chauffé indi- rectement par un filament.La
paroi
detungstène possède
uneporosité
biendéfinie, qui permet
lamigration
des éléments actifs(Baryum, Strontium, Oxyde
deBaryum)
d’uneface à l’autre.
L’émission maximum est de 300
A/cm2
et le rendementthermo-ionique
est très élevé : 10
A/W.
La constitution même de la cathode L lui confère une
grande
robustesse.en
particulier
en hautetension,
où des arrachements departicules
émis-sives sont à craindre.
La surface émissive
peut
être usinée avecprécision
à la forme désirée.D’autre
part,
lesdécharges
accidentelles et les bombardementsioniques
n’ont aucun effet durable sur la
cathode, qui
se réactive trèsrapidement.
Cette réactivation
rapide
est intéressanteégalement
aupoint
de vue de la contamination parl’oxygène.
La durée de vie d’une cathode L fonctionnant à
1.300/1.400°
K est dequelques
milliers d’heures. Cettetempérature correspond
à une émission de 3A/cm2.
L’émission
électronique
d’une cathode L suit la loi deRichardson,
laconstante A variant de 1 à 15
A/cm2 °
K.2 et lepotentiel
de sortie de1,6
à 2 V suivant les échantillons.La cathode au borure de
lanthane.
Par suite de leur constitution cristalline
particulière, les borures,
de formulegénérale
MB6
ont une conductibilitéélectrique
assezélevée,
tandisque leurs
points
de fusion aoûtsupérieurs
à 2.100° C. Les borures sont d’ailleurschimiquement
très stables vis-à-vis de la vapeurd’eau,
del’oxy- gène,
etc...’A
température élevée,
les atomesmétalliques superficiels s’évaporent,
. mais sont immédiatement
remplacés
par d’autres atomes diffusant del’intérieur.
Cescaractéristiques
fontdes
borures des matériaux de choixpour cathodes
thermo-ioniques.
La résistancemécanique
des borures est très élevéeaprès
cuisson de 15 minutes à 1.800°C,
aussi les cathodes peu-vent être très robustes. ’
’
-
L’émission
thermo-ionique
du borure de lanthane estparticulièrement intense,
la constante de Richardson étantégale
à 29A/cm.2
° K2 etle poten-
tiel de sortie à
2,66
v olts. ,Avec ces
valeurs,
une émission de 3A/cm2
est atteinte pour une tels-.
pérature
de 1.785° K.Une cathode de lanthane n’a pas
besoin
d’activationpréalable :
ellefonctionne normalement
après chauffage
dequelques
minutes à 1.500° Cou 1.600° C pour la
dégazer,
mêmeaprès
avoir étéexposée
à l’air un certaintemps.
Cette
caractéristique
rend sonemploi intéressant
dans lesappareils
démontables.
2.11.24. - CHOIX DE LA CATHODE. ’
Dans un
oscillographe,
le rôle de la cathode est de fournir le courant’
électronique nécessaire,
etceci,
dans des conditionsqui
ont une influencefavorable sur les
caractéristiques
finales del’oscillographe.
Nous verrons en effet en 2.33 que la vitesse
d’inscription dépend
de ladensité de courant maximum dans le
spot,
et que celle-cidépend
à son tour, de latempérature
de la source(2.11.1, 7) ;
il en est de même du rayon duspot (2.11.1, 9 ) .
Le
spot
sera d’autantplus fin,
toutes choseségales
parailleurs,
que latempérature
de la source sera moins élevée. Latempérature
étantfixée,
la vitessed’inscription
estproportionnelle
à la densité d’émission électroni- que pc pour cettetempérature.
C’est donc la cathodequi possédera
la valeurla
plus
élevée pour laconstante
A deRichardson,
et surtout lepotentiel
desortie le
plus bas, qui
donnera les meilleursrésultats,
tant aupoint
de vuede la finesse du
spot
que de la vitessed’inscription.
Pratiquement, chaque type
de cathode est caractérisé par une zone detempérature
de fonctionnement limitée par diversesconsidérations,
et une émissionélectronique
de 3A/cm2
est considérée comme un ordre de gran-deur moyen. "
Nous comparerons donc diverses cathodes au
point
de vue de la tem-pérature
de fonctionnementcorrespondant
à cette densité d’émission. La vitessed’inscription
est inversementproportionnelle
à latempérature
de la cathode, et nous les comparerons, enprenant
comme base de valeur100,
la vitessed’incription correspondant
à l’utilisation d’une cathode detungs-
tène(Tableau 2.11.2, c).
°
Cette
comparaison
montre l’intérêt considérable descathodes
L et des, cathodes à réserve de
baryum.
Cependant,
la cathode aubaryum
n’estpeut-être
pas utilisable sanspré-
cautions
particulières.
Parcontre,
la cathode L est trèsrobuste,
et convientparfaitement
pour un tube démontable. Enoutre,
cette cathodepeut
fonc- tionner à destempératures plus
élevées que celleenvisagée
pour cette com-paraison.
Si l’on s’autoriseune,durée
de vie dequelques
centainesd’heures,
on
peut
pousser latempérature jusqu’à
1520° K. L’émissionélectronique
passe alors à 100
A/cm2.
et endéfinitive,
la brillance duspot obtenu,
et parsuite la vitesse
d’inscription
sera, toutes choseségales
parailleurs,
plus grande
que celle d’un filament detungstène légèrement «
survolté »(même
durée de vieapproximative).
TABLEAU
2.11.2,c ’
Toutefois,
pour unepremière réalisation,
nous avonséquipé l’oscillogra- phe
d’une cathode à filament detantale,
matériau facile à obtenir dans lecommerce. ’
2.11.3.
Caractéristiques
du canon à électrons utilisé.Dans le but de
simplifier
les commandes del’oscillographe
nous avonscherché à mettre au
point
un canon à électrons où le nombre deréglages soit,
en usagenormal,
réduit au minimum.Le
chauffage de
la cathode est assuré par un transformateur de chauf-fage
dekénotron, réglé
du côté basse-tension à l’aide d’un « variac ». Une surtension momentanéepeut
êtreappliquée pendant
lesenregistrements
pour
augmenter
la brillance de la source, sans nuire d’unefaçon prohibitive
à 3a durée de vie.
Le wehnelt est
porté
aupotentiel
de lapointe
du filamentgrâce
à unpotentiomètre
monté enparallèle
sur celui-ci. Le wehneltenveloppe
com-plètement
lacathode,
et laisse sortir les électrons par un orifice de 1 mm.de diamètre.
La distance anode-’wehnelt détermine dans ces conditions
l’angle
d’ou-verture du faisceau d’électrons.
La distance entre le filament et le trou du wehnelt doit être
réglée
avecprécision
pour obtenir l’effet désiré.Le
principal
inconvénient duprocédé
surlequel
est basée l’obtention des divers faisceaux àpartir
d’un canon à électronsunique
est son mauvaisrendement car la
plus grande partie
du flux d’électrons estinterceptée
par lediaphragme
où sontpercés
les trous de définition des faisceaux. Aussiavons-nous cherché à améliorer celui-ci dans la mesure du
possible
tout enconservant au
dispositif
sasimplicité caractéristique.
.
L’expérience
nous a montréqu’il
étaitpossible
d’obtenir un iiux d’élec-trons à section annulaire sur le
plan
desquatre diaphragmes
de définition . des faisceaux. La densitéélectronique
est maximum sur le cercle où sontpercés
cesdiaphragmes.
Le courant total fourni par ce canon à électrons est de l’ordre du milli-
ampère
avec un filament de Tantale ou deTungstène
chauffé au blanc.Nous avons vérifié que la
position
de la surface émettrice de la cathode parrapport
au trou du wehnelt n’a pas d’influence sur la formation correcte du cross-over, entre certaines limites.2.12. - LA LENTILLE DE CONCENTRATION.
Elle est
quelquefois appelée, plus exactement,
lentille deprojection.
,Sonrôle est de former sur l’écran
l’image
du cross-over,(spot).
L’utilisation d’une même lentille pour focaliser
plusieurs
faisceaux donne lieu à desparticularités
intéressantes que nousanalysons
par la suite.2.12.1. . Formation du spot
[1 j .
La lentille de concentration d’un
oscillographe, quel
que soit sontype,
est relativement peu
puissante;
ellepeut
être considérée commemince,
ence sens que ses
plans principaux
sontpratiquement confondus,
du moinspour une
première approximation.
Le rayon du
spot, image
du cross-over, est donné par legrandissement géométrique
si la lentillen’introduit,
endéfinitive,
aucune différence depotentiel
entre le cross-over et lespot :
La densité de courant dans le
spot
est liée à celle de la cathode par l’in- termédiaire de la brillance du crosa-over par la relationsuivante, transposée
de la
photométrie :
Pratiquement
cette relationpeut
s’écrire sous la forme :La valeur de K’
dépend
de larépartition
des densités de courant à lacathode, et serait de l’ordre de
1/10" d’après Hilary Moss;
elle n’interviendraFIG. 2.12.1,a. - Formation du spot.
pas dans ce
qui
suit :La loi de
répartition
des densités de courant dans lespot
a la même forme que celle trouvée pour le cross-over :B --X i
L’intensité totale du faisceau
qui
atteint l’écran est alorsexprimée
par :Cette
expression justifie
la définition que nous avonsadoptée
pour le rayon du.spot;
eneffet,
c’est le rayon d’un faisceau pourlequel
la densité de courant serait constante etégale
à la valeuraxiale,
etqui transporterait
le même courant total que le faisceau réel.
Limitation ,de la
charge d’espace.
- L’étude de cettequestion permet
deconclure que pour un
oscillographe
à hautetension,
la condition deLang-
muir
exprimée
par la relation(2.12.1, 2)
estprépondérante
dès que la ten- sion estsupérieure
à 6 kV. Il en résulte que dans unoscillographe
à haute-tension,
la densité de courant dans lespot
est limitée par l’émission élec-tronique
de la cathode.2.12.2. Cas
particulier
del’oscillographe
àplusieurs
faisceaux : : type de lentille utilisé.a) i Position de la lentille.
La
mise en 0153uvre duprincipe
de la focalisation commune deplusieurs
faisceaux conduit à
fairefonctionner la lentille
deconcentration
àgrande
ouverture,
la distance des faisceaux àl’axe,
au droit de lalentille,
étant de l’ordredu
centimètre.On
pourrait
craindre que cetteparticularité
conduise à des aberrationsassez
importantes.
Enréalité,
pour des faisceaux fins abordant la lentille à la même distance del’axe,
la convergencepossède
ia même valeur pour tous les faisceaux.Lorsque
l’un des faisceaux donne uneimage
nette ducross-over, il en est de même des autres.
L’angle
d’ouverturequi
intervient pour définir les aberrations est l’an-gle/3 (fig. 2.12.1, la).
En tout état de cause, l’utilisation d’une lentille
magnétique présente
des
avantages importants
vis-à-visd’une
lentilleélectrostatique.
Du
point
de vue de la sécurité et del’utilisation,
il faut tenircompte
dufait que la focalisation
électrostatique
demande une tensionqui
est del’ordre de la tension d’accélération et
qui
est difficilementréglable,
tandisqu’une
lentillemagnétique peut
être alimentée à bassetension,
etprésente
. une
souplesse
deréglage qui
confère àl’optique électronique
uneparticu-
larité intéressante vis-à-vis de
l’optique classique.
,Le
principal avantage
des lentillesélectrostatiques
réside engénéral
dans le
générateur
de haute tension : onpeut
admettre sans inconvénientune tension d’ondulation résiduelle relativement
importante
si lepotentiel
de la lentille et le
potentiel
de la cathode sontproportionnels.
Cette pro-priété
n’est d’aucun intérêt pour unoscillographe.
Les lentilles
magnétiques présentent
unavantage
trèsimportant quant
à l’aberration de
sphéricité :
leur coefficient est de l’ordre du dixième de celui des lentillesélectrostatiques.
L’expérience
nous a montré que d’excellents résultatspouvaient
.être obtenus à l’aide d’une lentillemagnétique,
même de réalisation trèsrustique.
L’utilisation d’une lentille
magnétique permet
d’ «immerger »
lespla-
ques de déviation dans le
champ
focalisateur. Cettepossibilité permet
de concilier les conditions suivantes :- ~~- Le
spot
est d’autantplus
fin que la lentille estrapprochée
de l’écran(2.12.1, 1).
Cette condition conduirait àplacer
la lentille immédiatement avantl’écran,
lesplaques
de déviation étantdisposées
en amont de lalentille.
.-- Les faisceaux doivent être
équidistants
de l’axe à leur traversée de la lentille pourqu’ils puissent
converger en un mêmepoint
de l’écranmalgré
l’aberration desphéricité
de la lentille.Cette dernière considération ne
permet
pas de maintenir lessystèmes
déflecteurs en amont de la
lentille,
et, serait absolumentrespectée
si tousles
systèmes
déviateurs étaient en aval.Un compromis entre ces deux conditions est réalisé par la