HAL Id: jpa-00247823
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Submitted on 1 Jan 1993
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Coefficients radiatifs et collisionnels pour les niveaux hydrogénoïdes
A. Poquérusse
To cite this version:
A. Poquérusse. Coefficients radiatifs et collisionnels pour les niveaux hydrogénoïdes. Journal de
Physique II, EDP Sciences, 1993, 3 (2), pp.197-208. �10.1051/jp2:1993122�. �jpa-00247823�
J.
Phys.
II France 3 (1993) 197-208 FEBRUARY 1993, PAGE 197Classification
Physics
Abstracts32.70F 34.80D 34.90
Coefficients radiatifs et collisionnels pour les niveaux
hydrogdnoides
A.
Poqudrusse
Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses (*), Ecole
Polytechnique,
9ll28Palaiseau Cedex, France(Regu le 16 avril1992, r~visd le 23 octobre 1992, accept~ le 26 octobre 1992)
R4sumd. Prenant la moyenne des dtats de
chaque
nombrequantique principal
dans [es ionshydrogdnoides
et supposant maxwelliens [es dlectrotls libres, onprdsente
desapproximations
commodes pour [es coefficients d'dmission
spontan£e,
de recombinaison radiative et, si lacharge
n'est pas trop faible, d'excitation et d'ionisation par choc
dlectronique.
Pour ces deux demibres, l'Etude d6taillde des constantesasymptotiques
de Bethe-Bom complbte [es donn6esdisponibles
sun[es bas niveaux, af1tl de couvrir une
large
gamme de niveaux et detemp6ratures.
Abstract.
Averaging
states with the sameprincipal
quantum number irihydrogenic
ions andassuming
the free electrons to be Maxwellian, we present convenient fits to the coefficients of spontaneous emission, radiative recombination and, with not too small acharge,
excitation and ionizationby
electronimpact.
For the last two processes, the data available on low levels arecomplemented
by a detailed consideration of theasymptotic
constants of Bethe-Bom, so as tocover a wide range of levels and temperatures.
1. Introduction.
La
compr6hension
del'6quilibre
ou de l'6volution desplasmas d'astrophysique
ou de laboratoire faitappel
h unedescription
suffisamment d6tail16e des transferts depopulations 61ectroniques
entre [esesp6ces ioniques prdsentes
et, enparticulier
sousl'angle
du rendementradiatif ou de
l'analyse spectrale
durayonnement,
entre leurs diff6rents niveaux d'excitation.Aussi existe-t-il
toujours
un int6rdt soutenu pour une connaissancequantitative
des m6canismes616mentaires,
radiatifs etcollisionnels, qui
gouvement les(changes
de cespopulations.
Le
prdsent
article se restreindra au cas leplus simple,
celui des ionshydrog6noides, qui jouent
parexemple
un r61eimportant
dans [es dtudes sur l'interaction laser-matibre[I],
etenvisagera
[es quatre processus suivants : d6sexcitation par 6missionspontan6e
;(*) Unitd Mixte de Recherche CNRS, Ecole
Polytechnique
n 100.recombinaison
61ectronique
radiative excitation par choc61ectronique
ionisation par choc
61ectronique.
Ayant
en vueprincipalement
[es ions decharge
moyenne, oh [es sources de donn6es sontth60riques beaucoup plus qu'exp6rimentales,
on s'efforcera de rassembler cequi
est connu des coefficients de cesr6actions,
de combler certaines lacunes et d'aboutir h unepr6sentation
concise et
commode,
notamment pour faciliter [esapplications
dans [es modbles de simulationnum6rique.
Encompldment,
onrappellera
les relations du bilan d6tail16qui
foumissent aisdment [es coefficients de ddsexcitation collisionnelle et de recombinaison h trois corps.Soulignons
quechaque
couche sera traitdeglobalement,
sansdistinguer
[essous-niveaux,
et que la vitesse des dlectrons libres seratoujours supposde
non relativiste et ob6issant h unedistribution de Maxwell.
2. Emission
spontan4e.
Considdrant en moyenne, comme dans toute la
suite,
un niveau de nombrequantique principal
n, on ne ddtaille pas [es sous-niveaux de nombre
quantique
azimutalI
et l'on admet unpeuplement proportionnel
h leurpoids statistique
2I
+ I,ce
qui
est r6alis£ dans [esplasmas habituels,
ni tropt6nus,
nitrop
froids(un
>cart dventuel serait sensible surtout pourn =
2 dans [es ions
lourds).
Soit donc I'£mission radiative
spontan£e
du niveau p au niveau nlp
~
n)
de l'ion h un£lectron,
ayant le nombre decharge
nucl£aire Z. Le coefficient d'Einstein(probabilitd
de transition par unitd detemps)
est connudepuis longtemps
dansl'approximation dipolaire
nonreiativiste :
Apn "
~( ~~~ (
gnp iLS~'
,
(I
p R Rp
oh le facteur de Gaunt g~~
(compris
entre0,7
etI)
vaut[2]
:g~~ = gr
/
" ~ ~~~~~~ "~ F(~
F(~
,
(2)
n+p p-n
avec :
F~~=F(I-n, -p;1; ~~~~ j. (3)
In -p)~
La fonction
hypergdomdtrique
F[3]
se r6duit ici h unpolyn6me
du demier argument. Lacroissance du nombre de tenures avec n rend n6anmoins
pr6cieux
led6veloppement
asymptotique [4] corrig6
par[5]
:g~~ m
0,1728
~ ~~(~~~~0,0496
~~~~~~~~ ~"~~~~
+
(4)
In
n/p In
n/p )
Une autre forrnule utile [6, 7] introduit la fonction de Bessel ordinaire [3] et sa ddrivde
IS
~0)
:lim
g~,
~ ~~ = gr
/sJ~ Is J] Is ) (5
n~w
N° 2 COEFFICIENTS DE TRANSITIONS HYDROGtNOiDES 199
Rappelons dgalement
la relation entre la force d'oscillateur(en absorption) f~~
et le facteur deGaunt
~~~
3 gr
/
~pn~/p
)~ ~~~ ~~~Dans un but
pratique,
diverses formulesempiriques d'approximation,
parexemple (33)
de[8],
ontd6jh
£t6propos6es,
mais leur encombrement [es rend souvent d'un int6rdt illusoire.Afin
d'y rem6dier,
r66crivons la formule14)
de lafagon
suivante :~~~
~~~~~~~
(n/p~~i~~21'~~ ~~~~~~~ ~~~il~~~+ ~~~
~ ~~~En
optimisant d'apr~s
[es valeursnum6riques
exactes(2)
uneexpression inspir6e
de(7),
ontrouve une
approximation g6n6rale unique,
conciliantpr6cision
etsimplicit£,
valable pour tout n et tout p ~ nIn
et p entiersnaturels)
:g(~
= l0,202
'~~~ ~~~~j ~'~
~~ = g~~ ±0,2
§b.(8)
P -'l +
,°5
A titre d'illustration
numdrique,
A~~ vaut 106ns~'
si Z= 7.
3. Recombinaison radiative.
On suppose ddsormais que les dlectrons libres sont maxwelliens h la
temp6rature
T et l'onemploie
unetemp6rature
r6duiteU
= kT/Z ~
Ry
,
(9)
Tableau I.
Coefficient
de recombinaison radiativeR~
du noyau nu decharge
Z vers leniveau n, en unitds
(Z/n~ U)10~
'?cm~/s,
U dtant latempdrature
en unitds Z~Ry.
[Rate
coefficientR~
for radiative recombination from the bare nucleushaving charge
Z to thelevel n, in units of
(Z/n~U)10~'?cm~/s,
where U is thetemperature
in units ofZ~
Ry.]
logjo
U -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 2 3n
4,144 13,10 41,43 130,9 4 II,6 232 2 754 3 083 795 727,3
2 9,107 28, 80 91,04 287,1 883, 3 2 282 3 413 2 641 292 490,9
3 14, 15 44, 74 141,4 444, 320 2 903 3 377 2 226 017 377,0
4 19,22 60,78 192,0 599,6 708 3 240 3 195 921 845,5 309,0
5 24, 32 76, 88 242,6 752,5 2 041 3 408 2 991 694 727,2 263,3
7 34,54 109,2 343,9 047 2 560 3 487 2 625 379 573,6 205,2
10 49,92 157,7 494,7 1453 3 050 3 358 2 210 090 441,3 156,2
15 75, 62 238,7 740,9 2 020 3 408 3 017 761 820,1 323, 9 II 3,6
25 127,1 399,9 203 2 780 3 456 2 446 275 562,1 216,5 75, 16
50 255, 8 792,1 2 124 3 441 2 933 674 785,0 328,0 123,1 42,28
100 510,5 494 3 090 3 324 2 146 067 465,8 187,2 68,91 23,46
300 434 3 035 3 352 2 192 093 476, 8 193,8 74,58 26,82 9,038
000 3 097 3 314 2 126 047 453,2 182,8 70,71 26, 35 9,304 3,109
oh k est la constante de Boltzmann et
Ry
leRydberg exprim6
en6nergie (13,6057
eV,correspondant
h latemp6rature
de 157 887K).
Le coefficient de recombinaison radiative
R~
du noyau nu vers le niveau n sed6duit,
en vertu de la micror6versibilit6 et au moyen d'uneint6gration num6rique,
de la section efficace dephotoionisation, qui
est connue exactement[4, 9]
dansl'approximation dipolaire
nonrelativiste. Les r6sultats
prdsentds
en[10] comportaient
une sommation infinie sur les niveaux.Le tableau I
distingue
ici le coefficient calculd par niveau.Un
ajustement num6rique
couvrant tout niveau et toutetempdrature
conduit hl'approxi-
mation suivante :
2,7
9/In
+ II +(0,62 n~
+0,95
n0,33
Uj~ Z
~~
l +
(0,
0030,0015/n )
U~~ ~'~~~
~ ~~ ~n
fi
~~ ~
0,124 3,35
n + 50~
~j
~~~' ~~'
'
~
n n + 10 ~ n + 52 ~ ~ ' ~
jio)
La
pr6cision
est meilleure que I §b pour n ~ 26 et U~
l,
c'est-h-dire l'essentiel du domaine utile. Ceci reste vrai si l'onsimplifie
ensupprimant
le termelo,
0030,0015/n
U. En outre,quel
que soit n, lapr6cision
est meilleure que 3 §b si U~ 81 sans ce tenure et pour tout U avec
lui.
En dehors de cette
prdcision d'ajustement,
laquestion
des effets relativistes etmultipolaires
a dtd abordde en
[10] d'apr6s
[es r6sultats de[I Ii.
Au vu de cettediscussion,
on peut parexemple
estimer que l'erreur totale de(lo)
neddpasse
pas lo §b si Z ~ 80 et kT ~ 50 kev.4. Excitation par choc
dlectronique.
4. I SECTION EFFICACE D'EXCITATION.
S'agissant
d'unprob16me
h trois corps, la situation n'est pas encore aussi bien dtablie que pour [esphdnom~nes
radiatifsprdc6dents.
Ecrivonsd'abord la section efficace d'excitation du niveau n au niveau p sous la forme :
ok ao est le rayon de Bohr et E
l'6nergie cin6tique
de l'61ectron incident.L'approximation
deBethe-Bom
[12-14]
tireparti
du faitqu'avec
une constanteC~~ addquate,
calculablethdoriquement, e~~z(E)
tend vers 0quand
E devientgrand (mais
non relativisteI),
et consiste donc h lendgliger.
Si cetteapproximation
est souvent insuffisante auxdnergies utiles, qui
sonttrop
basses,
elle constituecependant
une intdressante base deddpart.
Les constantes
C~~
sontdisponibles
notamment pour n ~p ~II,
et en tout dans unecentaine de cas
[15-18] (attention
auxprdsentations
varidesI).
Parailleurs,
un calcul fondd sur destrajectoires classiques
amine le rdsultat[7, 19, 20]
:n»I,p-n»I :C~~= "~/n~l -~) ~7-3~). (12)
p p
On obtient aussi
l'analogue
de la formule(5) [21]
:ok I
Is )
est tabuld[21] jusqu'h
s= lo et vaut 1/6 s pour s tr6s
grand,
cequi
recoupe(12).
N° 2 COEFFICIENTS DE TRANSITIONS HYDROGtNOiDES 201
En
ajustant
aux donn6esnumdriques
uneexpression inspir£e
de(12),
on arrive hl'approximation g6n6rale
suivante :C(~
= n l +~'~ ) ~~ 2,33 ~'~ )
~~l,32
+
~'~~ (14)
p P ~
C(~ reproduit
C~~
(plus
exactementC~~ g~/g(~,
en vue deremplacer
g~~ parg(~
dans la formulede
Bethe-Bom)
h I §bpr~s
dans tous les cas tabul£s par[15-17],
sauf darts les deux cas- frontihres 7-12(3 §b)
et surtout 8-11(7 §b)
ok le calcul de[17]
commence manifestement h devenirdouteux,
comme lesugg~re
d'ailleurs uneimpr£cision
inhabituelle pour le coefficient dulogarithme
: 7.227 +4,
contre 7.234 +4,
alors que tous les autresn'~
AIn, n')
ont leursquatre
chiffres exacts. En cequi
conceme[18],
ok lesC~~
se d6duisent d'unajustement
auxsections efficaces h haute
dnergie,
ii vaut mieux comparer directement [es « de Bethe-Bomentre 200 et 700 fois
l'6nergie-seuil,
avec comme rdsultat un d6saccord de 2 fb pour 20-22mais inf6rieur h I §b dans [es
cinq
autres cas. Enfin [es limites(12)
et(13)
sontreproduites
h 2 §bpr~s
et ils'agit
16 vraisemblablement del'imprdcision
maximale de(14).
Nous n'irons pas
plus
loin sur la section efficaceproprement dite,
passant directement h sonexploitation
dans le coefficientd'excitation,
via les donn6esnumdriques disponibles.
4.2 COEFFICIENT D'EXCITATION. Le coefficient d'excitation X~~ est une moyenne
(«~~ v)
sur la vitesse v des Electrons
incidents,
cequi
donne pour une distribution de Maxwell(m
= masse de
l'dlectron)
X~~ =
~
(kT)~
~~~ ~«~~
E e~ ~~~~ dEIi 5)
"~~l euii
Nous utilisons les sections efficaces
[22, 23]
calculdes pour n ~ p ~ 6 par la m6thode deCoulomb-Bom-Oppenheimer
dans la limite d'unecharge
Zinfinie,
oh cette mdthode devientexacte
(aux
effets relativistespr~s).
Afind'exploiter
au mieux l'informationnumdrique
disponible,
nousreprdsentons,
pourchaque
transition, leproduit
WE(appe16,
h un coefficientprhs,
force decollision)
par une fonction deux fois contin0ment ddrivable(spline),
de ddrivde seconde en E nulle auseuil, reproduisant
tous [espoints donnds, dgale
h unpolyn6me cubique
de
l'dnergie
entre deux abscisses donndes consdcutives et, au-deli du demierpoint II
5 fois leseuil), dgale
h la valeur issue de Bethe-Bom(avec
g~~ etC~~ exacts) augmentde
de deux termesajustables
cte/E etcte/E~ Ice
demierpouvant
du reste, sans modificationsignificative
du rdsultatfinal,
dtreremplacd
par cte(In E)/E
ou cte/Qi). Aprbs l'intdgration thermique (15),
un
ajustement
h §bpr6s
pour toutetempdrature
se rdv61epossible
:~
lp/n ) g(~ p-
2 ~ 2 in V +D~~
~~~ ~'~~
~ ~~ ~lp/n n/p
)~~~~ U Z~
fi
~~ ~~~ ~~~~avec :
~ ~ ~
1,87
~ ~
3,7
n1,9 fi
~ ~ p n2,3
3 6 n1,59
~ ~
n '
~ ~ p
~ ~
' p
~
p n
~
p2
n '(17)
D~~
= n~l
+~'~
) ~~ 2,48 ~'~~ ~~~ ~'~ l,85
+~'~~
(18)
p p n
La
prdeision
est donc de I §b dans les dix cas n ~ p ~6, quel
que soitT,
si Z est tr~sgrand (hors
effetsrelativistes).
Si n~ 4
et/ou
p~
5,
ellerisque
de sed6grader
s6rieusement h bassetempdrature,
mais si U~
n~~ l'approximation
de Bethe-Bom est admissible[24]
et commedans ces conditions
D~~
estproche (5
§b d'6cart pour ngrand
et aupire
27 fb pour1-6)
de sa valeur attendueC~~- 0,5772 (constante
d'Euler y, cf.l'exponentielle intdgrale [3]),
onconserve alors sons doute une
prdcision
dequelques
§b sur le coefficient d'excitation. On noted'ailleurs avec satisfaction que
celui-ci,
tel que foumi par(16)-(18),
esttoujours positif,
de mdme queV,
bien que le facteur de nfi puisse
dtrendgatif.
En
guise
de contr61enum6rique,
pour Z= 7 et kT
= 200 eV
(soit
U=
0,3),
la formuleII 6)
donne X~~ =3,965
x 10~ ~°cm~/s.
Afin d'6tudier
l'applicabilitd
de(16) lorsque
Z estfaible,
comparons sur lafigure
I cette formule aux rdsultats obtenus rdcemment[25-30]
par une mdthodeth60rique 6iabor£e,
celle de la matrice R(on
a effectud ici la sommation des forces de collision effectives sur tous les sous-niveaux des deux niveaux n et p dans le tableau 5 de
[27],
on a consid6r6 comme errond lesigne
del'exposant
aux deuxtempdratures
lesplus
basses pour la transition « lo- I I»).
On voit'
' ',
-_~
,,~~ *o,,;+%,~
'~
~~~
$
~~2 ~~~
~
~~~
l __~_
3 2 O 3 2
3,
2 3 2~~~~~°~
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ISl X~V ~
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/
Fig.
I. Coefficients d'excitation du niveau n au niveau p < 6 [25-30]rapport£s
h la formule (16).[R-matrix excitation rate coefficients from level n to level p < 6 [25-30]
(gathering
rue effective collision strengths for all sublevels in both levels) divided by formula (16), which closely fits Coulomb-Bom-Oppenheimer
results forhigh
Z [22, 23]. The temperature isgiven,
as U, in units of Z~Ry.]
N° 2 COEFFICIENTS DE TRANSITIONS HYDROGENOiDES 203
que la
pr6sence
de rdsonances sur la section efficace peut augmenter consid£rablement le coefficient d'excitation h bassetempdrature,
mais [es hautestemp£ratures
montrent engdn6ral
le
rapprochement
attendu avec la formule de Bethe-Bom, sauf pour Z= I et p =
5 oh it faudrait une base d'dtats lids encore
plus
dtendue pour ne pas surestimer X~~ parblocage
d'autres voies d'excitation
[26] (Z
=
2 et p =
5 est ddlibdrdment absent pour cette
raison).
Cet effet de basetronqu6e joue d6jh
pour p=
4
[30], expliquant
sans doute la curieuse Evolutionavec Z si n
=
I ou 2 ; on peut au demeurant soupgonner
qu'il
n'a pas totalementdisparu
pour la transition 1-3.Quoi qu'il
ensoit,
l'accord est rdalisd h lo ou 20 §bprbs
16 comparer h laprdcision
de lo §b attribude aux calculs par la matriceR)
pour [es transitionsimportantes
n - n + I et/ou p ~
4,
si Z~ 5 ; avec [es mdmes Z et p =
4 ou
5,
on atteint d'ores etd£jh
cesprdcisions
dans un domaine detempdrature
suffisant pourbeaucoup d'applications:
U ~
0,1.
En attendant des calculs encore
plus raffinds,
notamment pour dlucider l'dvolution enZ,
on pourra doncemployer
la formuleII 6),
avec enpratique
une incertitude relative voisine deI/Z.
Quant
aux effetsrelativistes,
leplus critique
h bassetemp6rature provient
desd£placements [3 Ii
du seuild'excitation, qu'il
faudraitponddrer
par [es forces de collision. Enfait,
on peut secontenter pour
chaque
niveau excit6 d'une moyenne selon [espoids statistiques
et obtenir(5/p~ 4/p~ 5/n~
+4/n~)
a
~
Z~/4
Ucomme
principal
tenure correctif hl'argument
del'expo-
nentielle dans
(16),
a dtant la constante de structure fine. Parexemple,
une tol£rance de 10 §bsur
Xi~
si U =0,1
rend cette correctionsuperflue jusqu'h
Z=
30 et vraisemblablement encore utilisable vers Z
=
60. Par
ailleurs,
l'extension relativiste[14]
de la formule de Bethe-Bom permet d'estimer inf6rieur h 10 §b l'effet des hautestemp6ratures
si kT~ 50 kev.
5. Ionisation par choc
dlectronique.
5. I SECTION EFFICACE D'IONISATION. Une ddduction forrnelle trks
simple
va nous mener de l'excitation h l'ionisation. Ecrivons la section efficace totale conduisantn'importe
oh dans une bande de niveaux trbs excit6s :P2 p~
£ "np
~
"np dP l19)
P =Pi Pi
Remplacer
p par unimaginaire
puriq,
donnant h l'61ectrondject£ I'£nergie Z~ Ry/q~,
foumit alors la section efficace d'ionisation du niveau n :(E/Z~ Ry n~~)~'~~
"n ~
i "n,
IQ
dq 120)
m
En
appliquant II
I)
dans le cadre del'approximation
de Bethe-Bom(E
- m
),
il en d6coule"n ~
~~j ) ~~n )
Ill) )
+
nj
,
121)
~~
~oh un
d6veloppement
deG~
rdsulte de la formule(4)
:Gn
-~ ~)2/3
w
~~4/(~
+ ~~~~
Les valeurs
pr£cises
pour npetit
se calculent parinIdgration numdrique d'aprbs
le facteur deGaunt l16-libre
[4, 9]
et sontport6es
dans le tableau II. Onpeut
rassembler tous ces rdsultats darts une formulequasi
exacte :G~
=0,088/n~~~ 0,0599/n~~~
+0,01536/n~
±0,001
§b(23)
Tableau II. Constantes pour la section
ejficace
d'ionisation de Bethe-Born(21).
[Constants
for the Bethe-Bom ionization cross-section(21)].
n
Gn K~
0,867464 4,4337
2
0,924621 9,107
3
0,945563 13,996
4
0,956614 18,957
5 0,963523
23,956
6
0,968289 28,978
7
0,971796 34,016
8
0,974498 39,063
lo
0,978412 49,180
15 0,983971
74,545
20
0,986979 99,96
30
0,990246 150,88
40
0,992033 201,83
50
0,993183 252,82
60
0,993994 303,80
70
0,994601
80
0,995076
Le tableau II
pr6sente aussi,
avec tous leurs chiffressignificatifs,
les valeurs deK~
que nous d6duisons h haute6nergie ljusqu'h e'~
fois leseuil)
de la section efficace de Bompour l'atome
d'hydroghne
obtenue dans la formulationanalytique
de[18],
offl'intdgrale triple
apparente se r£duit heureusement h une
int£grale double,
immddiatement pour [es tenures end£rivde seconde dons
(2.17)
et h l'aide d'uneint6gration
parparties
pour [es autres.Signalons qu'atteindre
n = 60 n6cessite de recourir hl'alg~bre complexe
enquadruple prdcision (32ddcimales).
Notre programmereproduit quasi parfaitement
les «~ de Bom calcu16sant£rieurement
jusqu'h
n = 5[32] (h l'exception pr6s
que0,694
yremplace 0,671
pourn =
5,
dans le tableau 6 ;accessoirement,
la moyennepond6r6e
sur [es sous-niveaux den = 4 donne la valeur exacte
0,325
au lieu de0,326).
Une versionprdcddente [33], quoique
moins
prdcise,
est en accord h §bpr6s
dans laplupart
des cas. Pour n=
lo et 20
[18] (ok
le calculnumdrique
semblesommaire),
l'dcart avoisine lo §b. Lafigure
2 montre comment ons'approche
des constantesK~, grice
h une fonction auxiliaireB~(E)
ainsi d£finie :La valeur
pr6cise
deK,
6taitd6jh
connue[34].
Par contre il faut noter queK~,
K~
etK~,
telsqu'ils
se ddduisent par moyennepond£r6e
desD"(ni)
nonajustds
de[35-38],
N° 2 COEFFICIENTS DE TRANSITIONS HYDROGENOIDES 205
20
i
Ry/n~E
Fig.
2. Fonction auxiliaire pour la forrnule (24).[Auxiliary
functiongiving
the Bom ionization cross-section for atomichydrogen turough
formula (24).doivent dtre
augmentds
de In(n~ )
pour coi'ncider h mieux que I §bprbs
avec le tableauII,
cequi
sembleindiquer
chez ces auteurs une confusion sur la normalisation del'6nergie
dans lelogarithme
de Bethe-Bom(21).
Parailleurs,
on constate avec uneplaisante surprise qu'une
m6thode
rustique [19]
foumitd6jh
lesK~
h I §bprbs.
Pour ngrand, K~
se d6duit de la limiteclassique (12) (aussi [19, 20])
:15
WI
j25) n»I:K~=
j~ n.
En
comp16tant
ainsi le tableauII,
on obtient :K~
=5,08
n1,53
+0,89/n
±0,4
§b(26)
5.2 COEFFICIENT D'IONISATION.-Nous amvons au coefficient d'ionisation S~ par une
formule
analogue
h(15),
avec les sections efficaces[37, 38]
calcu16es6galement
par lam6thode de
Coulomb-Bom-Oppenheimer
avec Z infini. Pr6cisons que nous comblons [eslacunes du tableau I de
[38]
pourQ((4 f, u)
par la formule :(4 f )
m
o,
9742(1
s)°.285(2
p)-
'.55(3
d)2>265,
j27)
JOURNAL DEPHYSIQUE li T 3. N'2, FEBRUARY lW3 S
qui
restitue les trois valeurs donndes et la limite h hautednergie (noter
que la somme des exposants vautI).
L'incertitude ainsi introduite sur «~ neddpasse probablement
pas I§b,
comme le
suggbre
lareproduction
de(4 s)
par unprocddd analogue
:(4 s)
=
1,043 (1
s)~
°.~~(2
s)~
°>~~(3 s)"~~
± l §b(28)
Comme au
paragraphe 4.2,
avec ici lajustification suppldmentaire
de bienrepr6senter
lapente
auseuil,
nousexprimons
la force de collision par une fonctionspline cubique
de E, nulle et de d6riv6e seconde nulle auseuil,
raccord6e au-deli du demierpoint (6
fois leseuil)
h laformule de Bethe-Bom
(avec G~
etK~ exacts) comp16t£e
comme pour l'excitation.Aprbs
l'int6gration thermique,
onpeut
r6aliser unajustement
h 2 §bprbs
pour toutetempdrature
:n~ I 14 n
6,8
+3,7/n
+(5,8 0,94/n )
In(0,87/n~
+ nfi)
~~ g
Z~
~~~ n~ Ulo,
980,82/n
+1,6/n~)/n fi
+
0,9
+0,31/n
+ nfi
~~ ~~ ~~(29)
Ceci vaut pour n ~
5,
mais commel'expression
14 n6,8
+3,7/n (sauf
pour n=
I)
et lecoefficient du
logarithme
sont corrects h 3 §bprhs
pourBethe-Bom,
on peut s'attendre h unepr£cision
dequelques
§b pour n ~4,
du moins tant que latemp6rature
n'est pastrop basse,
soit U ~n~~
pour fixer [es id6es. Ceci couvre mainte
application pratique,
car si U~
l/25,
lapopulation
des ionshydrogdnoides
est eng6n6ral
tout-h-faitndgligeable.
Comme
exemple numdrique
d'utilisation de(29),
le cas Z=
7 et kT= 200eV
(soit
U
=
0,3)
donne S~ =4,090
x 10~ ~°cm~/s.
Si Z n'est pas
grand,
une erreur vraisemblable est(100/Z)§b
comme dans le cas del'excitation. Ceci est confirms pour n
=
I oh [es donn6es
[39, 40] th60riques
etexp6rimentales
sur l'ionisation h
partir
de l'6tat fondamentalindiquent
queSj,
h trhs bassetemp6rature,
est inf6rieur h(29)
dans lerapport
I + I/Zenviron,
si Z~ l
jet
presque 3 si Z=
I).
Ce rapport tend bien s0r vers Iquand
latemp6rature
augmente. On manque malheureusement de donn6esanalogues
pour l'ionisation hpartir
d'un niveau excitd. En cequi
conceme [es effetsrelativistes,
[es r6sultats de[41]
confirment des estimationscomparables
h cellesqui
terminent leparagraphe
4.2(avec
pinfini).
6.
Application
du bilan dktail14.A
l'dquilibre thermodynamique,
[es taux de deux r6actions inverses sort6gaux.
On obtient ainsi le coefficient de d6sexcitation par choc61ectronique
Y~~ h
partir
de(16)
:~2
n~~
P ~X~
(30)
y~~ =jexp
u ~
P
jn/p) glp
'~ V ~~~P cm~/s
w
1,68
x IO ?~~~ n/p
)~ Z~Qb
De mdme le coefficient de recombinaison
dlectronique
I trois corps d6coule de(29)
:2
W~
= 8al ) )
~~~ exp)
S~6,6
x 10~ ~~ n~ 14 n/8
+
3,7/n
+(5,8 0,94/n
In(0, 87/n~
+ n
fi)
~
~~~~
U~~~
Z~ (0,98 0,82/n
+1,6/n~)/n fi
+
0,9
+0,31/n
+ nfi
~~ ~~N° 2 COEFFICIENTS DE TRANSITIONS HYDROGtNOIDES 207
7. Conclusion.
Nous avons examin£ quatre processus essentiels pour
peupler
ouddpeupler
[es diffdrentsniveaux des ions
hydrog6noides.
Les constantes de Bethe-Bom relatives h la formeasymptotique
des sections efficaces de collisionsdlectroniques indlastiques
out faitl'objet
d'une Etudeapprofondie, comp16tant,
pour [es niveaux trbsexcit6s,
[es r6sultatsdisponibles
sur [es sections efficaces des has niveaux. Ceci est mis h
profit
pourrepr6senter synth£tique-
ment [es coefficients d'excitation et
d'ionisation,
ainsi que celui de recombinaison radiative et laprobabilit6
d'6missionsponIan6e,
sous formed'approximations
h la foispr6cises,
commodes et 6conomes en temps de calcul.
L'emploi
du bilan d£tail16permet
en outre d'dtendre l'utilit6 de ces r6sultats h la d6sexcitation par choc et h la recombinaisontriple.
On peut de la sorte moddliser facilement laplupart
des r6actionsimportantes,
intemes h l'ionhydrog£noide
ou le reliant au noyau nu, dans [esplasmas optiquement
minces, auxtemp£ratures
habituellement rencontr£es et sur uneplage
dtendue de
charges
moyennes ou assez fortes. Deplus,
les formules peuvent 6ventuellements'appliquer,
chez [es ions hplusieurs £lectrons,
aux niveauxsimplement
excit6s, assez dlevds pour ne voir que lacharge globale
d'un cmur fixe.Bibliographie
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