Université de Rennes 1 Année 2019/2020 Analyse 4
À rendre pour le 5 mai 2020
Comme toujours, en mathématiques, tous les résultats doivent être justifiés. Bon courage.
1. (a) Montrer que la fonction y:x7→ln(1 +x2) cos(x) est une solution de l’équation différentielle
y0+ytan(x) = 2xcos(x) 1 +x2 sur l’intervalle ]−π/2, π/2[.
Solution: x 7→ 1 + x2 est dérivable sur R et à valeurs dans ]0,+∞[ ; x7→`nxétant dérivable sur ]0,+∞[, le théorème de dérivation des fonctions composées assure que x 7→ `n(1 +x2) est dérivable sur R. Comme x 7→
cos(x) est dérivable sur R, le théorème de dérivation d’un produit assure finalement que la fonction y proposée est dérivable surR, donc sur ]−π2,π2[, et on a y0 :x7−→ 1+x2x2.cos(x)−`n(1 +x2).sin(x). Par suite,
∀x∈]− π2,π2[, y0 +ytanx = 2x
1 +x2.cos(x)−`n(1 +x2).sin(x) +`n(1 +x2).cos(x).sin(x)
cos(x)
= 2x
1 +x2.cos(x)
y est donc bien solution de l’équation différentielle proposée sur l’intervalle ]− π2,π2[.
(b) Résoudre l’équation différentielle (à variables séparées) y0 −xy2 =x.
Solution: L’équation s’écrit y0 =x(1 +y2) ou encore y0
1 +y2 =x (en divi- sant par 1 +y2 6= 0). En se souvenant que la dérivée de Arctan(u) est u0
1 +u2, on constate que l’équation différentielle traduit l’égalité sur R entre la déri- vée de Arctan(y) et la dérivée de la fonction x 7→ 1
2x2. Cela revient donc à dire que ces deux fonctions sont, à une constante additive près, égales. Une fonctionyest donc solution sur l’intervalleI si et seulement siyest dérivable sur I et ∃c∈ R,∀x ∈ I, Arctan(y) = 1
2x2+c. Cette dernière égalité n’est possible que si 1
2x2+c∈]− π2,π2[ c’est-à-dire−π−2c < x2 < π−2c.
• Si c≥ π2 alors π−2c≤0 et aucun réel x ne vérifie ces inégalités.
• Sic∈[−π2,π2[ alors−π−2c≤0 et−π−2c < x2 < π−2c⇔x2 < π−2c.
•Sic <−π2 alors−π−2c > 0 et−π−2c < x2 < π−2c⇔√
−π−2c <|x|<
√π−2c(par stricte croissance de la fonction racine carrée sur [0,+∞[).
En conclusion, les solutions de l’équation différentielle proposée sont les y : x 7→ tan
1 2x2+c
pour c ∈] − ∞,π2[. Ces fonctions sont définies sur l’intervalle i−√
π−2c,√
π−2ch pour c ∈ [−π2,π2[ et sur les intervalles
i−√
π−2c,−√
−π−2ch eti√
−π−2c,√
π−2chpour c∈]− ∞,−π2[.
Remarques : 1) On rappelle que : y = arctan(x) ⇐⇒ tan(y) = x ety ∈ ]− π2,π2[.
2) Une équation différentielle se résout toujours sur un intervalle. . .
(c) Résoudre l’équation différentielle y0+ytan(x) = 0 sur l’intervalle ]−π/2, π/2[.
Solution: On a
Z
−tanxdx = `n|cos(x)| + cte donc une primitive de x 7→ −tan(x) sur ]− π2,π2[ est x 7→ `n(cosx). Soit alors y une fonction dérivable sur ]−π2,π2[. Posons z :x7−→ cosy(x)x. z est dérivable sur ]− π2,π2[ et on a ∀x∈]− π2,π2[, z0(x) = y0(x) cosx+y(x) sinx
cos2x = y0(x) +y(x) tanx cosx . Par suite,
y0+ytanx= 0 ⇐⇒ ∀x∈]−π2,π2[, z0(x) = 0
⇐⇒ ∃λ∈R, ∀x∈]− π2,π2[, z(x) =λ
Les solutions de l’équation différentielle proposée sont donc les y : x 7−→
λcos(x) pour λ∈R.
Remarque : On a ici redémontré un résultat du cours, résultat que l’on pouvait bien sûr appliquer directement.
(d) Résoudre l’équation différentielle y0+y= 3e−x+ 2.
Solution: •L’équation homogène associée est y0+y= 0 dont les solutions sont les y :x7→λe−x où λ∈R.
• La fonction constante égale à 2 est clairement solution de l’équation y0+y = 2.
• Pour l’équation y0+y = 3.e−x, le second membre est une constante (poly- nôme de degré 0) multipliée par la fonction exponentielle solution de l’équa- tion homogène. On cherche donc une solution particulière de l’équation com- plète sous la forme du produit d’un polynôme de degré 0 + 1 = 1 et de e−x et même plus précisément sous la forme y0(x) = axe−x. On a alors y00(x) =a(1−x)e−x et doncy0 est solution si et seulement si a= 3.
• Le principe de superposition permet alors de conclure que les solutions sur R de l’équation différentielle y0 +y = 3.e−x + 2 sont exactement les
y :x7→(3x+λ)e−x+ 2 pour λ∈R.
Remarque : On pouvait également rechercher une solution particulière en utilisant la méthode de la variation de la constante.
2. (a) On considère l’équation différentielle (E) : y00−6y0 + 9y = 0. On propose cinq affirmations ; cocher celles qui sont vraies.
i. Toute solution de (E) est définie sur R.
ii. 3 est une racine simple de l’équation caractéristique de (E).
iii. La fonctionx7→e3x−xe3x est une solution de (E) vérifianty(1) = 0.
iv. La fonctionx7→e3x−xe3x est l’unique solution de (E) vérifianty(1) = 0.
v. La fonctionx7→ln(5)xe3x est une solution de (E).
(b) Résoudre l’équation différentielle y00−2y0 + 5y= 4 cos(2x).
Solution:
1. L’équation homogène esty00−2y0+ 5y= 0, l’équation caractéristique estr2−2r+ 5 = 0 :
le discriminant ∆ = −16 < 0, deux racines complexes conjuguées, à savoir r1 = 1 + 2i etr2 = 1−2i.
La solution générale de l’équation homogène est alors
y(x) =ex(C1cos(2x) +C2sin(2x)), avec (C1, C2)∈R2 et x∈R. 2. Le second membre est 4 cos(2x) et 2in’est pas racine du polynôme ca-
ractéristique, on va chercher alors une solution particulière de la forme y0(x) = acos(2x) +bsin(2x) où a etb sont des constantes réelles.
Alors, y0(x) = acos(2x) + bsin(2x) ⇒ y00(x) = 2bcos(2x) − 2asin(2x)⇒y000(x) =−4acos(2x)−4bsin(2x)
⇒y000(x)−2y00(x) + 5y0(x)
= (−4a−4b+ 5a) cos(2x) + (−4b+ 4a+ 5b) sin(2x)
= (a−4b) cos(2x) + (b+ 4a) sin(2x) = 4 cos(2x).
Alors, pour tout x∈Ron a (a−4b−4) cos(2x) + (b+ 4a) sin(2x) = 0, comme les fonctions cos(2x) et sin(2x) sont indépendantes sur R, l’équation est équivalente au système
a−4b−4 = 0
b+ 4a = 0 ⇒
a= 174 b =−1617.
D’où, y0(x) = 174 cos(2x) +−1617sin(2x).
3. En conclusion, la solution générale de l’équation est y(x) = ex(C1cos(2x) +C2sin(2x)) + 4
17(cos(2x)−4 sin(2x)) avec (C1, C2)∈R2 et x∈R.
(c) Résoudre le problème de Cauchy y00−5y0 + 4y= 0, y(0) = 5 et y0(0) = 8.
Solution:
1. L’équation caractéristique est r2 − 5r + 4 = 0 : le discriminant
∆ = 9 > 0, deux racines réelles distinctes, à savoir r1 = 1 et r2 = 4.
La solution générale de l’équation différentielle est
y(x) = C1ex+C2e4x, avec (C1, C2)∈R2 et x∈R.
2. On a y0(x) = C1ex +C2e4x ⇒ y00(x) = C1ex + 4C2e4x, alors y0 est solution du problème de Cauchy
si et seulement si
y0(0) =C1+C2 = 5
y00(0) =C1+ 4C2 = 8 ⇒
C1 = 4 C2 = 1 .
Ainsi, l’unique solution du problème de Cauchy est y0(x) = 4ex+e4x avec x∈R.
(d) Vérifier quex7→x2 etx7→x2ln(x) sont des solutions de l’équation différentielle x2y00−3xy0+ 4y= 0
Solution:
1. La fonction y1(x) =x2 est défine et 2 fois dérivable sur R (même de classe C∞).
D’autre part, y1(x) =x2 ⇒y01(x) = 2x⇒y100(x) = 2,
⇒x2y100(x)−3xy10(x) + 4y1(x) = 2x2−6x2+ 4x2 = 0.
Ainsi, la fonction y1 : R → R définie par y1(x) = x2 est solution de l’équation différentielle sur R.
2. La fonctiony2(x) =x2ln(x) est défine et 2 fois dérivable sur ]0,+∞[
(même de classe C∞).
D’autre part, y2(x) = x2ln(x) ⇒ y20(x) = 2xln(x) +x ⇒ y002(x) = 2 ln(x) + 3
⇒x2y200(x)−3xy02(x) + 4y2(x)
= 2x2ln(x) + 3x2−6x2ln(x)−3x2+ 4x2ln(x) = 0.
Ainsi, la fonction y2 :]0,+∞[→ R définie par y2(x) = x2ln(x) est solution de l’équation différentielle sur ]0,+∞[.
Remarques :
1. La fonction y2 admet un prolongement par continuité en x = 0, en posant y2(0) = 0. La fonction ainsi définie sur [0,+∞[ est de classe C1, mais n’est pas 2 fois dérivable en 0,ce n’est donc pas une solution de l’équation différentielle sur [0,+∞[.
2. Les fonctions y1 ety2 sont des solutions fondamentales de l’équation différentielle (d’ordre 2) sur I =]0,+∞[, par exemple, le calcul du wronskien donne
w(x) = det y1(x) y2(x) y01(x) y02(x)
!
= det x2 x2ln(x) 2x 2xln(x) +x
!
= 2x3ln(x) + x3−2x3ln(x) = x3 6= 0 pour x∈I.
3. (a) Résoudre le système différentiel
( x0 = 3x+y y0 =−5x−y.
Solution: Pour trouver les valeurs propres de la matrice A :=
"
3 1
−5 −1
#
on peut calculer son polynôme caractéristique ou utiliser sa trace tr(A) = 3 −1 = 2 et son déterminant det(A) = −3 + 5 = 2. Comme il n’existe pas de couples de réels dont le produit et la somme valent 2 ( !), les valeurs propres sont imaginaires et satisfont 2Re(λ) = 2 et|λ|2 = 2. On trouve donc λ = 1±i. On cherche ensuite un vecteur propre non nul pour la valeur propre 1 +i en résolvant
( 3x+y= (1 +i)x
−5x−y= (1 +i)y
qui fournit l’équation y = (−2 + i)x et on peut donc prendre le vecteur (1,−2 +i). On trouve donc la solution complexe
"
x(t) y(t)
#
=
"
e(1+i)t (−2 +i)e(1+i)t
#
.
Pour trouver une base de solutions réelles, il suffit de calculer les parties réelle et imaginaire
"
etcos(t)
−2etcos(t)−etsin(t)
#
et
"
etsin(t)
−2etsin(t) +etcos(t)
#
On trouve donc finalement comme solutions
( x(t) =aetcos(t) +betsin(t)
y(t) = (−2a+b)etcos(t)−(a+ 2b)etsin(t) avec a, b∈R.
(b) Déterminer la forme de Dunford de la matrice
A :=
1 0 0
0 0 −1
0 1 2
.
Calculer exp(tA). En déduire les solutions du système
x0 =x y0 =−z z =y0+ 2z0.
Solution: On calcule le polynôme caractéristique deA :
λ −1 0 0
0 λ 1
0 −1 λ −2
= (λ−1)(λ2−2λ+ 1) = (λ−1)3.
On en déduit que 1 est valeur propre triple si bien que la décomposition de Dunford est
1 0 0
0 0 −1
0 1 2
=
1 0 0 0 1 0 0 0 1
+
0 0 0
0 −1 −1
0 1 1
,
c’est à dire A=I+N avec
N :=
0 0 0
0 −1 −1
0 1 1
On aura donc exp(A) = exp(tI+tN) = exp(tI) exp(tN) = etexp(tN). On calcule N2 = 0 et on en déduit que
exp(tN) = I+tN =
1 0 0
0 1−t −t
0 t 1 +t
si bien que
exp(tA) =
et 0 0
0 (1−t)et −tet 0 tet (1 +t)et
.
On en déduit immédiatement que
x(t) =aet
y(t) =b(1−t)et−ctet z(t) =btet+c(1 +t)et avec a, b, c∈R.
(c) Résoudre en u etv le système
( u0 =tu+ 2t v0 =t2v−3t2.
On pose maintenant A(t) =
"
4t−3t2 2t2−2t 6t−6t2 4t2−3t
#
et B(t) =
"
4t−3t2 6t−6t2
#
.
Montrer qu’il existe une matrice diagonale D(t) et une matrice inversible P qui ne dépend pas de t telles que D(t) = P−1A(t)P puis calculer C(t) = P−1B(t).
En déduire les solutions du système1
( x0 = (4t−3t2)x+ (2t2−2t)y+ 4t−3t2 y0 = (6t−6t2)x+ (4t2−3t)y+ 6t−6t2 .
Solution: Les deux équations sont indépendantes. L’équationu0 =tu+ 2ta pour solution évidenteu=−2 et donc pour solution généraleu=−2+aet2/2 avec a ∈ R. De même l’équation v0 = t2v −3t2 a pour solution évidente v =−3 et donc pour solution générale u=−3 +bet3/3 avecb ∈R.
Afin de déterminer les valeurs propres de A(t), on calcule sa trace et son déterminant (on aurait aussi pu calculer le polynôme caractéristique et chercher ses racines). On a
tr(A(t)) = 4t−3t2+ 4t2−3t=t+t2 et
det(A(t)) = (4t−3t2)(4t2−3t)−(2t2−2t)(6t−6t2) =t3. On cherche donc les valeur propres λ(t) et µ(t) de A(t) en écrivant
( λ(t) +µ(t) = tr(A(t)) =t+t2 λ(t)µ(t) = det(A(t)) =t3
et on trouve donc les valeurs propres λ(t) = t et µ(t) = t2. On cherche maintenant un vecteur propre pour la valeur propre t. Le système
( (4t−3t2)x+ (2t2−2t)y=tx (6t−6t2)x+ (4t2−3t)y=ty
est équivalent à (3x−2y)(t+t2) = 0 et on peut donc choisirx= 2 et y = 3.
On cherche ensuite un vecteur propre pour la valeur propre t2. Le système
( (4t−3t2)x+ (2t2−2t)y =t2x (6t−6t2)x+ (4t2−3t)y=t2y
est équivalent à (4x−2y)(t+t2) = 0 et on peut donc choisirx= 1 et y = 2.
On a donc D(t) =
"
t 0 0 t2
#
, P =
"
2 1 3 2
#
et P−1 =
"
2 −1
−3 2
#
.
1. On pourra faire un changement de variablesX =P U.
On calcule maintenant C(t) := P−1B(t) =
"
2 −1
−3 2
# "
4t−3t2 6t−6t2
#
=
"
2t
−3t2
#
Si on pose
X =
"
x y
#
et U =
"
u v
#
,
alors, notre système s’écrit X0 =A(t)X+B(t). En faisant le changement de variable X = P U, il se réécrit P U0 = A(t)P U +B(t) qui est équivalent à U0 =P−1A(t)P U+P−1B(t), c’est à dire U0 =D(t)U+C(t). Or on a résolu au début ce système et on sait donc que
U(t) =
"
−2 +aet2/2 3 +bet3/3
#
avec a, b∈R. On peut donc conclure : X(t) = P U(t) =
"
2 1 3 2
# "
−2 +aet2/2 3 +bet3/3
#
=
"
−1 + 2aet2/2 +bet3/3 3aet2/2+ 2bet3/3
#
si bien que x(t) =−1 + 2aet2/2+bet3/3 et y(t) = 3aet2/2+ 2bet3/3. (d) Résoudre le problème de Cauchy complexe
z00+ 2iωsin(θ)z0+ g
lz = 0, z(0) = 0, z0(0) =v0
oùω, θ, l, g, v0sont des constantes réelles positives. On posera Ω =qgl +ω2sin2(θ) que l’on supposera non-nul. En déduire les solutions du problème de Cauchy réel
( x00= 2ωsin(θ)y0 −glx y00 =−2ωsin(θ)x0 −gly ,
( x(0) = 0 y(0) = 0 ,
( x0(0) =v0
y0(0) = 0.
Solution: L’équation caractéristique est λ2+ 2iωsin(θ)λ+g
l = 0 qui a pour solutions
λ=−iωsin(θ)±iΩ
On en déduit la solution générale de l’équation différentielle complexe z(t) = ae(−iωsin(θ)+iΩ)t+be(−iωsin(θ)−iΩ)t
avec a, b∈C. On aura donc
z0(t) = a(−iωsin(θ) +iΩ)e(−iωsin(θ)+iΩ)t+b(−iωsin(θ)−iΩ)e(−iωsin(θ)−iΩ)t
.
Pour obtenir la solution du problème de Cauchy, on doit résoudre
( a+b = 0
a(−iωsin(θ) +iΩ) +b(−iωsin(θ)−iΩ) =v0 qui est équivalent à
( b =−a 2aiΩ = v0. On trouve donc a= 2iΩv0 et b=−2iΩv0 si bien que
z = v0
2iΩe(−iΩ sin(θ)+iΩ)t− v0
2iΩe(−iΩ sin(θ)−iΩ)t
= v0
Ωe(−iΩ sin(θ)t)sin(Ωt).
On pose ensuite z =x+iy si bien que l’équation devient (x00+iy00) + 2iωsin(θ)(x0+iy0) + g
l(x+iy) = 0 qui est équivalente au système
( x00−2ωsin(θ)y0+glx= 0 y00+ 2ωsin(θ)x0+gly= 0 et les conditions initiales deviennent
( x(0) = 0 y(0) = 0 ,
( x0(0) =v0 y00) = 0.
On voit donc que les solutions x et y du problème de Cauchy réel sont les parties réelles et imaginaires de la solution z du problème de Cauchy complexe, c’est à dire
( x(t) = vΩ0 cos(Ω sin(θ)t) sin(Ωt) y(t) = −vΩ0 sin(Ω sin(θ)t) sin(Ωt).