• Aucun résultat trouvé

Université de Rennes 1 Année 2018/2019

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Université de Rennes 1 Année 2018/2019"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Université de Rennes 1 Année 2018/2019 Algèbre commutative et géométrie algébrique

Épreuve du mercredi 24 avril Début 15h - Durée 1h

La consultation de document et l’utilisation d’outil électronique non connecté sont autorisées.

1. (a) (2 points) On fixeλ∈R6=0. Montrer que la lemniscate d’équation polaire r2 =λ2cos(2θ)

est une courbe affine plane dont on déterminera une équation.

Solution: En écrivant que cos(2θ) = cos2(θ)−sin2(θ) et en multipliant par r2, on voit que

(rcos(θ), rsin(θ))∈Cr4 =λ2(r2cos2(θ)−r2sin2(θ)).

Il suit que C est la courbe affine plane d’équation (X2+Y2)2 =λ2(X2Y2).

(b) (5 points) Montrer que la courbe C d’équation (X2+Y2)2 =λ2(X2Y2) est irréductible et déterminer son idéal de définition.

Solution: On sait déjà que C est la lemniscate qui est bien sûr infinie puisque cos(2θ) peut prendre une infinité de valeurs positives. Il suffit donc de montrer que le polynôme

F := (X2+Y2)2λ2(X2Y2)

est irréductible pour s’assurer queCest irréductible et obtenir un générateur de I(C). Comme les composantes homogènes de F n’ont pas de facteur commun, une décomposition de F serait nécessairement de la forme

F = (X2+Y2G)(X2+Y2H)

avec G, H homogènes de degré 1. On aurait alors (X2 +Y2)(G+H) = 0 et GH =−λ2(X2Y2) si bien que G+H = 0 et donc G2 =λ2(X2Y2), ce qui est impossible car X2Y2 n’est pas un carré.

(c) (3 points) Montrer que toute application polynomiale ϕ : A1(R) → C est constante.

(2)

Solution: Dire que ϕest polynomiale signifie qu’il existe G, H ∈ R[T] tels que

∀t∈R, ϕ(t) = (G(t), H(t)) et

(G2+H2)2 =λ2(G2H2).

Si G ou H n’est pas constant, alors en particulier, ils ne sont pas nuls tous les deux et (G2+H2)2 non plus. Il suit que (G2+H2)2 est un polynôme de degré strictement plus grand que λ2(G2H2). Contradiction.

2. On fixe un corps algébriquement clos k (mais on traitera aussi le cas de la caracté- ristique deux) et on considère le polynôme

F :=Y4+Y2(X−1) +X2(X+ 2)∈k[X, Y].

(a) (5 points) Déterminer les points singuliers de la courbe C d’équation F = 0.

Solution: On doit résoudre

Y4+X3+XY2+ 2X2Y2 = 0 3X2+Y2+ 4X = 0

4Y3+ 2XY −2Y = 0.

Lorsque Car(k) = 2, la dernière équation disparait, la seconde fournit Y2 = X2 et en remplaçant dans la première, on trouve X4 = X2. On a donc deux points singuliers (0,0) et (1,1). On suppose dorénavant que Car(k)6= 2. Le cas Y = 0 fournitX = 0 ou bien un système incompatible et on trouve donc l’origine. Sinon, on tire de la dernière équation 2Y2 = 1−X et en remplaçant dans la seconde, 6X2+ 7X+ 1 = 0 qui donne X =−1 ou X =−1/6. Pour éliminer la seconde valeur possible, on remplaceXpar−1/6 et Y2 par 7/12 dans la première équation pour trouver une contradiction.

On a donc trois points singuliers (0,0), (−1,1) et (−1,−1).

(b) (4 points) Déterminer la multiplicité des points (0,0), (−1,1), (−1,−1) et (−2,0) dansC.

Solution: L’origine est clairement un point double. On calcule ensuite F(X−1, Y + 1) = (Y + 1)4+ (Y + 1)2(X−2) + (X−1)2(X+ 1)

≡4Y2+ 2XY −X2 mod (X, Y)3

On voit donc que le point (−1,1) aussi est un point double et il en va donc de même par symétrie du point (1,−1). Enfin, le points (−2,0) est un point non-singulier de C et sa multiplicité vaut donc 1 - sauf en caractéristique deux où on retombe sur l’origine.

Page 2

(3)

3. On suppose toujours k algébriquement clos (et on pourra appliquer le théorème de Bézout).

(a) (2 points) Montrer qu’une (droite) tangente à une conique irréductible ne coupe cette conique en aucun autre point.

Solution: Désignons par C la conique, ∆ la droite et P le point de tangence. Puisque C et ∆ sont tangentes en P, on a (C,∆)P ≥ 2. Puisque deg(C) deg(∆) = 2, le théorème de Bézout implique queC∩∆ ={P}.

(b) (2 points) Montrer qu’une (droite) tangente à une cubique irréductible en un point singulier ne coupe cette cubique en aucun autre point.

Solution: Désignons parC la cubique, ∆ la droite etP le point. PuisqueC et ∆ sont tangentes en P et que P est singulier, on a (C,∆)P ≥3. Puisque deg(C) deg(∆) = 3, le théorème de Bézout implique queC∩∆ ={P}.

(c) (2 points) Montrer qu’une droite passant par deux points singuliers distincts d’une quartique irréductible ne coupe cette quartique en aucun autre point.

Solution: Désignons parC la quartique, ∆ la droite etP, Qles deux points.

Puisque P et Q sont singuliers, on a (C,∆)P ≥ 2 et (C,∆)Q ≥ 2 Puisque deg(C) deg(∆) = 4, le théorème de Bézout implique queC∩∆ ={P, Q}.

Page 3

Références

Documents relatifs

D'après les théorèmes de Poncelet, les côtés du pentagone et les droites qui joi- gnent les sommets de deux en deux enveloppent deux coniques ayant un triangle conjugué commun avec

'2° Cette propriété permet de vérilier, ou mieux de simplifier, les constructions relatives aux parallèles limites, minima et double qu'il faut trouver dans l'épure du problème

Soit M un point d'une conique à centre; la tangente en ce point rencontre Vaxe Ox en un point A ; ayant abaisse du point M sur Ox la perpendiculaire MP, on prend PA' = PA ; la

Si Ton suppose le problème résolu, on reconnaît fa- cilement que le cercle peut être considéré comme la ligne de contour d'une sphère sur un plan horizontal passant par son

Cela posé, soient AC, BC deux côtés opposés du qua- drilatère et AB la droite donnée \ si nous recherchons la courbe dont les ordonnées perpendiculaires à la droite AB soient

Je supposerai que les cinq conditions sont cinq points ou cinq tangentes , car tous les autres cas se ramè- nent aisément à ces deux-là \ Par exemple, si les données sont trois

Si Ton place le point O au centre, et qu'en même temps on prenne la directrice pour la ligne DD', on trouve alors que le point M est situé sur le grand axe, à une distance de

Cinq points étant situés dans un plan dont trois points quelconques sont en ligne droite, il y a au moins quatre points, sommets d'un quadrilatère con- vexe ( lemme I ) ; par ces