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Herprès récidivant de la peau · BabordNum

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(1)

FACULTE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

iVISriSTEE 1901-1902 15

HERPÈS RÉCIDIVANT DE LA PEAU

THESE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 22 Novembre 1901

X

Félix-Vincent-Marie DORSO

Elève de l'Ecole principale du Service de Santéde la Marine àVannes(Morbihan), le15décembre1877.

examinateurs delaThèse

MM. ARNOZAN, professeur.... Président.

LAYET, professeur.... i DUBREU1LH, agrégé n Juges.

MONGOUR, agrégé \

Le Candidat répondra aux questions qui lui serontfaites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

imprimerie y. cadoret

17, Hue Poquelin-Molière, 17

(ancienne ruemontméjan)

1901

(2)

FACULTE I)E

MÉDECIN!

ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

M. de: NABIAS Doyen. | M. PITRES.... Doyen honoraire.

PROFESSEURS

MM. MICÉ )

DUPUY [ Professeurs honoraires.

Moussons

Clinique interne.

Cliniqueextex-ne

Pathologieetthérapeu¬

tique générales Thérapeutique

Médecineopératoire...

Clinique d'accouchements

Anatoniiepathologique

Anatomie

Anatomie générale et

histologie Physiologie Hygiène

SECTION Dli

MM.

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

CANNIEU.

VIAULT.

. JOLYET.

. LAYET.

AGRÉGÉS EN MÉDECINE (Patholog SABIIAZÈS. I LE DANTEC.

HOBBS.

MM.

Médecinelégale MORACHE.

Physiquemédicale BERGONIE.

Chimie BLAREZ.

Histoirenaturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale deNABIAS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Clinique ophtalmologique BADAL.

Clinique desmaladies chirurgicales

des enfants PIÉCHAUD.

Clinique gynécologique. BOURSIER.

Clinique médicale des

maladies des enfants. A.MOUSSOUS Chimiebiologique DENIGES.

Physique pharmaceutique SIGALAS.

EXERCICE :

ie interneet Médecine légale).

MM. MONGOUR.

CABANNES.

SECTION LE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS (MM.CHAVANNAZ.

Ilithologieexterne) BRAQUEHAYE Accouchements BEGOUIN.

MM. FIEUX.

ANDERODIAS.

SECTION DES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOEOGIQUES A"alo",i«

|WM'CAVAUK.

Physiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

Chimie

SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES

M. BENECH. | Pharmacie M. DU POUY.

COURS COMPLÉMENTAIRES Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques

Cliniquedes maladiesdes voies urinâmes Maladiesdularynx, des oreilles etduliez

Maladiesmentales

Pathologie externe

Pathologieinterne Accouchements Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie Pathologieexotique

MM. DUBREUILH.

POUSSON.

MOU11E.

REGIS. ,

DENUCE.

RONDOT.

FIEUX.

PACHON.

PRINCETEAU.

LAGRANGE.

CARLES.

LE DANTEC.

LeSecrétaire dela L'acuité: LEMA1KE.

Pardélibérationdu 5 août 1S«9, la L'acuitéaarrêté queles opinions émisesdans lesThèsesqui

soqt présentées doivent être considéréescomme propres à leursauteurs, et qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.

(3)

A LA MÉMOIRE DE MES

FRÈRES FRANÇOIS ET JULES

A MON PÈRE ET A MA

MÈRE

Bienfaibletémoignagede maprofonde

reconnaissance pourleurbonté,pour leur

amouret pourtoutce qu'ils ont faitpour moi.

A MA SOEUR

A MON FRÈRE ET A MA BELLE-SOEUR

(4)
(5)

A MES AMIS

ET A TOUS CEUX QUI M'ONT TÉMOIGNÉ DE L'AFFECTION

A MES CAMARADES DE LA MARINE ET DES

COLONIES

(6)
(7)

A Monsieur le Docteur BOURRU

DirecteurcluService deSantéde la Marine,

Directeur de l'Ecole principale du Service de Santé de la Marine,

Officier delaLégiond'honneur, Officierde l'Instructionpublique.

A MES MAITRES DE LA MARINE ET DE LA

FACULTÉ

A Monsieur le Docteur William DUBREUILH

Professeuragrégé àlaFaculté deMédecine deBordeaux

Chargé du cours des maladies syphilitiques et cutanées,

Médecin desHôj itaux, Officier del'Jnstructijnpublique.

(8)
(9)

A mon Président de Thèse,

Monsieur le Docteur ARNOZAN

ProfesseurcleThérapeutiqueà la Faculté de Médecine de Bordeaux Médecin desHôpitaux,

Officier de l'Instructionpublique.

(10)
(11)

avant-propos

Au moment de terminer nos études, il nous est un agréable

devoir à remplir, celui de nous

souvenir de

nos

maîtres, qui,

depuis notre entrée dans la vie

médicale, ont guidé

nos pas

et

éclairé notrejugement.

Ils nous ont prodigué généreusement

leurs conseils et leur

science, ils nous ont communiqué cet

enthousiasme profes¬

sionnel qui sait joindre au

remède qui guérit la parole qui

console.

A tous, nous adressons le témoignage ému

de

notre recon¬

naissance.

Merci à nos maîtres de Bordeaux : MM. les professeurs Arno-

zan, Picot, dont nous avons toujours suivi avec

grand intérêt

les cliniques magistrales; MM. les

professeurs agrégés Cassaët

etLagrange, M. le professeur Moure.

Nos maîtres dela Marine, ceuxde Brestetceux de Bordeaux,

ont droit aussi àtoute notre gratitude.

Nous remercions particulièrement M. le

professeur agrégé

Dubreuilli, dont les savantes leçons nous ont toujours

attiré, et

qui ne nous a épargné ni sontemps

ni

ses

conseils.

Nous n'avons garded'oublierMM. les D1S

Letoux

et

Le Cadre,

chirurgiens chef et adjoint de l'hôpital civil de

Vannes, dont

nous suivons chaque année auxvacances

les aimables leçons.

De noscamarades de l'Ecole, nous prenons congé; nous em¬

portons de notre séjour parmi eux bien

des souvenirs inalté¬

rables.

M.le professeur Àrnozannousfait le

grand honneur d'accepter

laprésidencede notre thèse; nous lui en exprimons toute

notre

reconnaissance.

(12)
(13)

HERPÈS RÉCIDIVANT DE LA MAL

INTRODUCTION

L'idée première de ce travail revient à M. le professeur agrégé Dubreuilh. Quand nous sommes entré dans son service,

au début de la dernière annéescolaire, nous avons eu la bonne fortune d'observer de très près l'évolution d'un cas d'herpès

récidivant de la peau, déjà remarqué l'année précédente. Ayant

eu, peu de temps après, l'occasion de rencontrer un cas identi¬

que, nous nous sommes mis à l'œuvre, encouragé par les con¬

seils et la science éclairée de M. le professeur Dubreuilh.

Depuis le travail de Bertholle, en 1876, il a été publié un certain nombre d'observations d'herpès récidivant de la peau,

mais il n'a été fait, à notre connaissance, aucuntravaild'ensem¬

ble sur laquestion. Il nous a paru intéressant de réunir les cas observés à la clinique dermatologique et de les comparer aux

quelques observations disséminées que l'on trouve chez les

auteurs.

Ces observations forment deux groupes naturels, différant

non seulementpar le siège de l'éruption, mais encore par les phénomènes qui les accompagnent et par la marche générale

de la maladie.

Ces deux

groupes sont l'herpès récidivant de la face et l'her¬

pès récidivant de la fesse. On pourrait y joindre un troisième,

(14)

aux caractères encore peu connus, l'herpès

récidivant de la

main.

C'est cette division naturelle que nous avons suivie dans le

cours de ce travail.

Nous avons jugé utile de faire précéder cette

étude de consi¬

dérations générales sur les diverses sortes

d'herpès. L'exposé

des particularitéspropres à chacun

d'eux fera ressortir davan¬

tage les différences qui caractérisent

les herpès récidivants de

lu peau.

(15)

CHAPITRE PREMIER

l'herpès en général

Le mot d'herpèsa autrefoiscompris la

moitié de la pathologie

cutanée et il est encore dans le langage populaire, reflet des

anciennes doctrines médicales, extrêmement compréhensif. Son étymologie vraiment curieuse explique bien

les lésions aussi

diverses que nombreuses qu'on a rangées

de

tout

temps

sous

son nom, et la fortune dontil a joui n'a peut-être pas peu con¬

tribué à cette sorte d'imprécision dont l'a revêtu

le langage

médical actuel.

Herpèsestunmotgrecformédela racine herp

qui,

par

nature,

exprime l'acte de harponner, de cramponner,

d'agripper

;

la

terminaison ès signifie l'agent.Herpès veutdire ver

qui s'accro¬

che à une surface dirigée d'une façon quelconque, en

tirant

sur

sescrampons, ses anneaux ou ses

vertèbres armées de côtes.

Or l'idée de ver s'associe intimement avec l'idée de déman¬

geaison et avec l'acte de piquer et ronger;

ainsi l'animalcule

grimpeur, grâce à ces actes qui lui sont propres,

devient

syno¬

nyme d'érosion, d'ulcération.

On peut donc affirmer que herpès veut

dire, selon

ses

déve¬

loppements successifs : cramponneur, grimpeur, ver;

puis

ver quicause desdémangeaisons, d'où,par

métonymie, prurit, et

par métaphore herpès, maladie de la peau;

ensuite

ver

qui

ronge, d'où, par les mêmes figures, érosion et

ulcération

ou

herpès.

Les anciens étymologistes paraissent

avoir négligé

ce

point de

vue dans leurs définitions; ils mettentau premierrangun carac¬

tère tout étranger à l'idée première : la

vésicule.

Willan définit l'herpès une maladie

vésiculeuse à caractères

particuliers. A moins qu'il ne les relègue

parmi

ces

caractères

Dorso 2

(16)

18

particuliers,il n'y atrace,dans cet

énoncé, ni de

ramper

à la

sur¬

face, ni de causer du prurit, ni de devenir véreux,

de s'ulcérer.

Son disciple Bateman accepta cette

définition

et

distingua six

espèces, dont l'herpès

phlyeténoïde.

Devergie, tout en conservant ce

qu'il

y

avait de

nouveau

dans

la définition de Willan, c'est-à-dire la présence caractéristique,

mais arbitrairement choisie, de la vésicule, revenait à l'antique

sensd'herpès : celui demaladie cutanée, à

marche chronique et

rampant pour ainsi dire à la surface

de la

peau.

Il appelle her¬

pès toute maladie vésiculeuse de sa nature

qui s'étend

en sur¬

face par sa circonférence au moyen

d'un cercle

ou

bourrelet

morbide.

Il semble qu'aujourd'hui, tout en acceptant le

fond de cette

définition, on enaitencore restreint le sens. L'herpès ne désigne plus qu'un type éruptif caractérisé par desgroupes

de vésicules

miliaires siégeant sur une base rouge. Fournier le

définit

« une

dermatose aiguë vésiculeuse, se produisant en bouquet sur une région circonscrite, et évoluant d'une façon cyclique,

rapide et

bénigne ».

Il faut avouer qu'actuellement le mot d'herpès tout

seul n'a

aucune signification précise et ne désigne aucune

maladie

en particulier, mais accompagné d'un

qualificatif, il représente

encore plusieurs affections bien déterminées et du reste assez disparates.

Un premier type est constitué par l'herpès zoster,

mieux

dénommé zona; il est formé par des groupes herpétiques pré¬

sentant une disposition spéciale, en rapport avec la

distribution

d'un nerf, qui a permis de le différencier depuis longtemps

des

autres formes d'herpès. Maiscen'est pas là leseul caractère

qui

lui soit propre : outre que des phénomènes fébriles s'observent

souvent à son début (d'où le nom de fièvre zoster que Landouzy

a donné au zona), il donne lieu presque constamment à des

cicatrices au niveau desquelles la sensibilité présente des per¬

versions permanentes, et enfin ses récidives sont absolument exceptionnelles.

Le nom d'herpès zoster hystericus a été appliqué par Kaposi

(17)

à des éruptions vésiculeuses et gangréneuses disséminées, qui

ne répondent ni à la définition de l'herpès que nous avons

donnée, ni au type clinique duzonaordianire. Ce sontdes érup¬

tionshystériques trèspolymorphes etauxquelles lenomd'herpès

ne saurait s'appliquer.

L'herpès fébrile forme également un type bien distinct, soit qu'il survienne comme épiphénomène au cours d'une maladie générale, le plus souventuneinfection parle pneumocoque, soit qu'il accompagne une angine vésiculeuse, soit enfin qu'il cons¬

titue la seule manifestationobjective d'une pyrexie, comme dans

la fièvre herpétique des anciens auteurs. Occupant presque

toujours les lèvres, au voisinage de leur bord libre, il se repro¬

duit avec une extrême facilité : il est des sujets qui ne peuvent

avoir un mouvement fébrile, un trouble digestif quelconque, qui ne peuvent diner en ville ou se coucher plus tard qu'à l'or¬

dinaire sans avoir leur « bouton » (Thibierge). Mais la récidive

exactement in situ n'est pas le fait ordinaire dans l'herpès fébrile, qui se produit au hasard sur les points les plus divers

des lèvres.

Acôté decepremiergroupe,formé, comme onle voit, detypes

bien différents, et que Fournier range sous le nom d'herpès accidentels, s'en trouve un deuxième qu'il appelle herpès cons¬

titutionnel ou herpès à récidive. Lacaractéristique de cetherpès constitutionnel, sous quelque forme qu'il se manifeste, est en effet de serépéter àintervalles plus ou moins fréquents, et tou¬

jours sur une même région symétrique. C'est ce même herpès

que Bazin et Bertholleappellent herpès successif chronique. On

l'observe à la peau, aux organes génitaux et àla bouche.

L'herpès récidivant génital, bien étudié par Diday et Doyon,

est principalement caractérisé par son siège, et, bien que les

lésionspuissent se manifester sur la peau des organes génitaux,

ilfaut y reconnaître untype morbide tout à faitdistinct de celui

que nous étudierons spécialement.

L'herpès récidivant buccal, plus rare et quelquefois

isolé,

appartient aumême groupe quel'herpèsgénitalaveclequel il est fréquent de le voir coïncider ou alterner chez le même malade.

(18)

la®

.

L'herpcs cataménial siège presque toujours à

la vulve,

aux lèvres et aux ailesdu nez. Il peut quelquefois cependant former

des plaques aberrantes en d'autres

régions

: sur

la face, le

cou,

la poitrine, et, dans ces cas,

il

se

rapproche beaucoup,

au

point

de vue objectif, des faits que nous allons étudier,

mais

ses

rela¬

tions constantes avec la menstruation l'en distinguent suffisam¬

ment.

Il nous reste le type des herpès récidivants de la peau,

her¬

pès dont la physionomie clinique est

tellement spéciale qu'ils

méritent une description particulière, bien que leur symptoma- tologie seule nous soit connue et que leur nature ou

leur étio-

logie nous échappe complètement.

Comme nous l'avons déjà dit, ces herpès, qui se localisent en trois points déterminés de la peau : le visage,

les fesses et les

mains, réalisent des types cliniques spéciaux pour chacune

de

ces localisations. C'est celle considération qui nous a fait en scinder l'étude.

(19)

CHAPITRE II

herpès récidivant de la face

Observations

Observation I

Publiéeenpartie àlaSociété dedermatologie.Prise àlacliniquedermatologiquede

Bordeaux.

Gabrielle F..., âgéede 15 ans, est une jeune tille

robuste, bien

portante, n'ayantjamaisprésentédetroubles nerveux

d'aucune sorte.

Les parents sont également bien portants et sans lare nerveuse.

Elle est le troisième enfant d'une famille de quatre, les autres ne présentent aucun trouble de la santé générale ni aucune

éruption

analogue.

Depuisl'âge de 5 ans jusqu'à14 ans, il est survenu tous

les

ans,

vers leprintemps, et toujours au même

endroit,

une

petite bulle

qui disparaissait en quelques jours et qui a

laissé

une

cicatrice

grande comme un haricot sur lapartie moyenne du

bord maxillaire

inférieur gauche. Depuis un an, l'éruplion se montre tous

les

mois ou même davantage, sans relation fixe avec la

menstruation.

Lesboutons ont occupé des sièges un peu différents. Chaque pous¬

sée éruptive laisse à sa suite une cicatrice. On ne peut

incriminer

aucun médicament.

9février 1900 : Actuellementl'éruption date de deuxjours.

Elle

est survenue, comme d'habitude, la nuit, sans cause

occasionnelle

appréciable, sans être annoncée par aucun symptôme

particulier.

Le matin, au réveil, elle aperçoit un petit bouton rouge,

entouré

d une zone érythémateuse, avec sensation de cuisson.

Pendant la

(20)

_ 22

journée il sedéveloppe une bulle, qui se rompt vers le deuxième jour. L'érythème et la douleur disparaissent, la croûte tombe au bout de quatre oucinq jours, laissantune cicatrice. A la partie infé¬

rieure de lajoue gauche, on trouve un groupe de 3 bulles de 5 à

10 millimètres de large, rondes, peu tendues (elles se sont rompues la nuit dernière), contenant un liquide clair. La voûte est formée

d'une couche cornée, épaisse et infiltrée. Le plancher est blanchâtre

et macéré. Aucun liseré érythémateux, aucune infiltration. Pas de douleurs, pas de troubles de la sensibilité. Les bulles siègent, paraît-il, sur la cicatrice d'éruptions antérieures. Au-dessous, cica¬

trice de 1 centimètre sur 2 centimètres, très superficielle, mais un peu déprimée ettrès limitée, parfaitement souple. C'est le siège des éruptions de la première enfance. En arrière, groupede 7 ou 8 cica¬

trices de 3 à 4 millimètres, très superficielles, apparaissant simple¬

ment commedepetites dépressions bien limitées.

Sousle côté droit du menton, cicatrice déprimée de 1 centimètre

sur 2 centimètres environ, irrégulièrement festonnée, causéeparune seule poussée, celle du mois dernier.

Traitement: Elixir parégorique, 5 gouttes matin etsoir.

12 février: Les deux bulles se sont affaissées. On remarque une croûtellejaunâtre, mince, souple.

16 février: Les deuxbulles sont remplacéespardeuxpetites taches lenticulaires, érythémateuses, sans sailliesetde sensibilité normale.

21 février: Ce matin, en se réveillant, la malade s'estaperçue d'un petit bouton surla joue gauche, qui depuis lors a un peu grandi, et

actuellement (10 heures du matin) on trouve sur lajoue gauche, à

1 cent. 1/2 au-dessus dela lésion, un petitgroupe,grandcommeune lentille, de vésicules miliaires cohérentes, tendues et très dures au toucher, contenant un liquide clair, sans infiltration sous-jacente,

entourées d'une zone rose assez large etdiffuse. Pas de démangeai¬

son, pas de douleur. Sensibilité normale. Pas d'adénopathie.

Cette éruption estde tout point semblable à celles qui l'ont précé¬

dée. Pas de troubles de la santé générale. Aucun médicament ne peut être mis en cause.

7 mars : Les lésions de la joue gauche sont guéries depuis 4 à

3 jours. On aperçoit à l'emplacement des anciennes vésicules une

(21)

23

grande plaque rouge,

irrégulière,

un peu

saillante. Depuis la nuit

dernière, apparitiondelésions nouvelles surle

côté droit du menton,

toujoursau niveau des poinls anciennement

atteints. A côté et

en

dehors des cicatrices anciennes, lésion de la grosseur d'une

lentille

saillante, constituée par depetites vésicules miliaires contenantun liquide louche, entourées d'une aréole

inflammatoire. Les plus

gros¬

sesvésicules sont très tendues. Pas de sensation spéciale.

Traitement : Caeodylate de soude : 2 pilules parjour,

2 avril : Récidive depuis hiersurla jouegauche,ausiège

de la

pre¬

mière poussée observée. Deux petites

bulles irrégulières paraissent

formées par confluence d'éléments plus petits,

chacune de la

gran¬

deur d'une lentille. Au-devant d'elles etcontiguës sont deux petites

taches rouges, probablement des bulles rompues.

Pendant deux

ou

troisjours avantle débutdela poussée,lamaladea

ressenti quelques

élancements.La poussée du 7 mars n'a laisséaucune trace.

18 avril : Le 15 aumatin, nouvelle poussée aumilieu de la joue

gauche,au-dessusdes éruptionsantérieures.Vers

midi du même jour,

un deuxième groupe estapparu à 2 centimètres

plus bas. L'un et

l'autre groupe estformé de vésicules dela

grandeur d'un grain de

mil à unelentille, actuellement à peu près desséchées et sans

éry-

thème.

Traitement : Iodure de potassium, 0 gr. 50parjour.

16 mai : Nouvelle poussée à mi-chemin entre la

commissure

gau¬

che et le lobule de l'oreille. Groupe de bulles de lagrandeur

d'un

grain de mil à un haricot, formé parlaconfluencede

vésicules miliai¬

res. Ilen résulte descavités uniloculairespeu tendues,contenantun liquide louche, s'élevant sur une peau àpeine rosée.

L'éruption est apparuelundi soir (il y a 36

heures),

sans que

la

malade ait rien senti dans lajournée. L'éruption s'est

accompagnée

d'élancements; elle était complète le mardi matin.

Traitement : Sinapismes à la nuque.

11 juillet ; Hier soir,vers4heures, àla suite de petits

picotements

insitu qui avaientcommencé àuneheurede

l'après-midi, il s'est

pro¬

duit. sousle menton et autour de lacicatrice ancienne un groupede

huit vésicules du volume d'un grain de mil à un grain de

chènevis,

quisont actuellement remplies d'une sérosité louche et

entourées

(22)

u

d'une aréole inflammatoire. Un peu de gonflement sous-jacent. La dernière poussée date de deux mois, jamais un temps aussi longne s'était passé entredeux poussées.

Traitement .-Valériane, une tasse de tisane chaque soir.

26 novembre : Hier soirvers 5 heures, la malade a senti quelques

élancements sur lapartie inférieure de la joue gauche, un petit bou¬

ton est apparu, les autres sont apparus dans la nuit, elle a dureste parfaitement dormi. Actuellement, on trouve un groupe de vésicules

mesurant 2 centimètres sur 1centimètre, siégeantsur une base éry- thémateuse,rosevif,légèrement saillante;lesvésiculessontau nom¬

bre d'une douzaine, variant du volume d'un grain de milà unelen¬

tille, plusou moins confluentes, saillantes, dures et tendues. Quel¬

ques élancements de temps en temps, pas de démangeaisons. Cette

poussée est la premièredepuis le mois de juillet.

14 décembre : Lamalade revientce matin avec une poussée qui

s'estproduite dans le courant de la nuit, sans que rien n'ait pula

faire soupçonnerhier.Actuellement,on trouveau milieu de la joueet

sur laligne unissant le lobule de l'oreille à la commissure gauche,

par conséquent un peu plus haut que les éruptions antérieures, un

groupe de 20 ou30 vésicules, de la grandeur d'une tète d'épingleà

un grain de mil, réunies etparfois confluentes, sur une surface qua¬

drilatère d'à peuprès 4centimètres. Ces vésicules sontfermes, blan¬

châtres,siègent sur une surface à peine rosée, mal limitée et sans infiltration. A lapiqûre,ces vésicules laissent écouler un liquide très légèrement louche.

Traitement : Badigeonnages de formol.

16décembre : Les badigeonnages de formol ont déterminé une petite sensationde brûlure. Pas de desquamation. La poussée actuelle

a évidemment avorté. Iln'ya pas eude gonflement de lapeaucomme d'habitudeetlesvésiculessesontséchéessansaboutiràla confluence.

4février 1901 :Vendredi 1erfévrier,à11 heures du matin, estappa¬

rue une plaque rouge quis'est aussitôt couverte de petites vésicules.

La malade a fait un badigeonnage au formol. Le lendemain, toutes lesvésicules étaient desséchées.Actuellement, on trouveau milieu de lajoue, presque sur la ligne allant du lobule de l'oreille à l'aile du

nez, un groupelarge deuncentimètre formé de petites croûtes trans-

(23)

25

parentes, sèches, adhérentes,

isolées. L'éruption

a

donc guéri plus

vite qued'habitude.

Observation II

Prise àlacliniquedermatologique deBordeaux.

JVh'eX... estune fillette de 11 ans, bien développée, quoique plutôt

petite, et qui n'ajamais été malade. La

santé générale est parfaite et

toutesles grandes fonctions se font régulièrement.

L'affection actuelle s'est montrée pour la première fois àl'âge de

4 ans, etdepuislors les récidives se sont

succédé

à

des intervalles

variables de 1 à 6mois; unefoiselleestrestéehuit moissanspoussée

et ladernière remonte à4mois. Touteslespousséesse sont produites

delamêmefaçon etaumêmepoint, précédéespardes

démangeaisons,

etse faisant généralementla nuit. La poussée

actuelle

est

semblable

à toutes lesautres, saufqu'elle s'est faite en deux fois.

Quand elle vient se présenterle 8janvier 1901, elle raconte

qu'il

y

adeuxjours,dimanchematin, ellea eu unepetite

poussée constituée

par ungroupede vésiculessituéau voisinagede

la commissure buccale

gauche, large de un centimètre; cegroupe est

actuellement desséché

et formé de croûtes jaunâtres,tout à fait semblable à un groupe d'herpès fébrile en voiede guérison.

Hier lundi, elle a éprouvé un peu de démangeaison sur

la joue

gauche, sansdureste, éprouveraucunmalaiseou aucun

dérangement

desasanté générale, la nuits'est passéecomme

d'habitude et le

som¬

meil a été normal. Ce matin, au réveil, l'éruption était faite.

Ontrouve aumilieu de lajouegaucheun groupedevésiculesmesu¬

rant 3 centimètres sur 2, bien limité, de forme irrégulière. Il est

formédevésiculesdelà grosseurd'un grain demil,égales,

cohérentes,

rarementconfluentes, blanchâtres, dures etfermes au

toucher,

con¬

tenant un liquide clair; l'une d'elles a commencé à se

dessécher

en

une croûte jaunâtre, ambrée, épaisse et inégale.

L'ensemble de la

plaque présente à la palpation un légerépaississement

œdémateux

etmou: la peau qui sépare les vésicules et qui entoure

immédiate¬

mentle groupe présente une teinte rosée à peine

plus marquée

que

la peausaine duvoisinage.

(24)

26

L'éruptionest tout àfait indolente. Au dire dupère, l'éruption, une fois faite, ne se modifie pas, ne s'agrandit pas, mais, au bout de 24 heures commence à se dessécher et guérit en 3 ou 4 jours, sans laisser de traces. On ne voit pas de cicatrices dans le voisinage.Il n'y a aucun trouble de la santé générale, aucune circonstance exté¬

rieure ne peut être invoquée comme cause occasionnelle de l'érup¬

tion.

Toutesles éruptions se sont produitesde la même façon et ont évolué de même.

Traitement : 1 grammed'analgésine quand elle éprouve la déman¬

geaison prodromique; iodure et bromure de sodium, de chacun 0 gr. 50 parjour, pendant une quinzaine chaque mois.

Observation III (personnelle).

Emile L... estun petit garçon de 5 ans, dont les parentsjouissent d'une parfaite santé et ne présentent aucune tare. L'enfant a eu la diphtérie il y a 3 ans etaété traité parle sérum.D'un tempérament strumeux, il est atteint actuellement d'unelégère blépharite.

Depuisl'âge de 2 ans(aussitôtaprès sa diphtérie), ilest apparu, à

intervalles variant de8jours à 6 mois,uneséried'éruptionsau niveau

de la joue droite,éruptions siégeant seulementen deuxendroits bien limités elles ont laissé deux cicatrices rosées,légèrement dépri¬

mées, arrondies, larges comme une pièce de 2 fr., l'une située à 4

ou o centimètres enarrière de la commissure labiale et sur la même

ligne horizontale, l'autre à 2 centimètres en arrière et un peuau- dessus de la première.

Chaque éruption débute la nuit, sans cause apparente. Le matin,

au réveil de l'enfant, après un sommeil aussi calme qu'à l'ordinaire,

on constate la présence, sur l'une des cicatrices qui a pris alors une coloration un peu plusfoncée, d'un groupe de petits boutons rouges déterminant unelégère sensation de cuisson. Ces boutons ne tardent pas à se transformer en petites vésicules blanchâtres, arrondies et saillantes, qui se rompentle lendemain ou lesurlendemain, en lais¬

sant échapper un peude liquide tantôt clair, tantôt louche. La ten-

(25)

- 27

sion et la cuisson disparaissent alors; sur chaque ancienne

vésicule,

une petite croûte se forme, qui

tombe bientôt, et tout rentre dans

l'ordrejusqu'àla poussée suivante.

14 mai 1901 : La dernière éruption date de six mois.

Il y a deux jours, l'enfant a

ressenti le soir,

sans cause

connue,

une légère démangeaison au niveau de

la cicatrice antérieure. Hier

matin, après un sommeil tranquille, on

apercevait 5

ou

6 petits

boutonsrougeâtresqui, dans la même

matinée,

se

sont transformés

envésicules arrondies, tendues; en même temps, la

cicatrice s'en¬

tourait d'une zone érythémateuse. Ce matin (10

heures), toutes les

vésicules sont affaissées, elles ont laissé échapper un peu de

liquide

clair. La cuisson a disparu.

Lasensibilité est normalesur la cicatrice. Des croûtes commen¬

cent à se formerà laplace de chaquevésicule.

15 mai: Lescroûtelles sont complètement formées.

Notonsqu'en même temps que cette

éruption apparaissait, la blé-

pharite de l'enfant s'accentuait et

obligeait la mère à le faire traiter

àla cliniqueophthalmologique.

Aucun médicament n'a été essayé jusqu'à présent pour

le traite¬

mentdeséruptions successives.

L'enfanta été revu depuis et n'apas encore eu

de récidive.

Observation IV

Epstein.

PaulJ..., apprenti serrurier, âgé de 17 ans, a

présenté depuis

sa

première enfance une série de rechutes de l'éruption

actuelle.

Lapremière attaque, au dire de la mère, est survenue

quand il

n'avaitpas encore un an, etdepuis lors elle s'est

répétée plusieurs

fois par an, généralementau printemps et en automne.

Les souvenirs du malade remontentjusqu'à sa huitièmeannée et

portentsur 25 ou 30 poussées éruptives. Les attaques,

qui survien¬

nent toujours la nuit, sont précédées, pendant un ou

deux jours, de

violents maux de tète etde douleurs névralgiques dans le

territoire

de la deuxième branchedutrijumeaugauche, etparde

la

rougeur

de

(26)

lajoue gauche sans gonflement. Le plussouvent, il y a aussi un peu de fièvreavec un léger frisson la veille au soir, puis vient une nuit

de sommeil tranquille, et, le matin, les douleurset la fièvre ont dis¬

paru,mais l'éruption estlà. Elle estformée de petitesvésicules clai¬

res,etguériten neufoudix jours. La localisation habituelle des vési¬

cules est un espace grand comme un thaler au milieu de la joue gauche, parfois elles s'étendentjusqu'à la paupière inférieure. Une

fois seulement,vers sapremièreou sa deuxième année,l'érnption se serait étendueà toutela face, mais c'était peut-être un eczéma.

Souvent il y a eu aussi en même tempsune éruption d'herpèsaux deux narines.Le 2janvier 1885, le malade seprésente àlapolyclini¬

que; on trouve un grand nombre de vésicules d'herpès sur la joue gauche, le côté gauche de la lèvre supérieure et la narine gauche;

quelquesvésicules se trouvent aussi à la commissure labiale droite, il n'y arien sur tout lereste du corps; surla joue gauche, outreles

vésicules récentes, on voit un grand nombre de petites cicatrices blanches, superficiellesetdéprimées; elles sontdisséminées dans un territoirequi s'étend en avantjusqu'à l'aile gauche dunez, enarrière jusqu'à 4 centimètres du tragus, en haut jusqu'à2 centimètres du

bord palpébral, en bas jusqu'à une ligne qui de la commissure buc¬

cale, suit parallèlement le bord inférieur du maxillaire. Cette région correspond au territoire de la deuxième branche du trijumeau. Le

malade n'a ni fièvre ni trouble digestif. Les vésicules guérirent en quelquesjours.

Le malade revient le 2 novembre. Il n'y a pas eu d'autre éruption

dansl'intervalle. Après les prodromes habituels, quelques vésicules

sont apparues ce matin. Ellessiègent aumilieu de la jouegauche,sur

un espace grand comme une prune. Iln'y apasde vésicules ailleurs,

rien sur la muqueuse buccale. L'examen rhinoscopique montre à

droite un gonflement de la muqueuse du cornet inférieur etrien à gauche.

Observation V

Thibierge

Unejeune maladede 16 ans est entrée àl'hôpital pour une érup¬

tion développée surlajoue gauche depuis quatrejours.

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