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De l'érythème polymorphe - Récidivant · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1902-1903 »° 34

DE

L'ÉRYTHÈME POLYMORPHE

Récidivant.

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

Présentaet soutenuepubliquementle 10 décembre 1902 Marius Jean-Etienne GENSOLLEN

Né à Toulon(Var), le 28 mal 1878.

ÉLÈVE DU SERVICE DE SANTÉ DE LA MARINE

MM. ARNOZAN, professeur, président.

Examinateurs de laThèse:

| BOURSIER, professeur, j

DUBREUILH, agrégé.

j Juges.

GENTÉS, agrégé.

)

Le Candidatrépondraaux questions qui lui seront faitessurles diverses parties del'Enseignement médieal.

BORDEAUX

Imprimerie J. DURAND, 20, rue Condillac

1902

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M.

PITRES.... Doyen honoraire.

PROFESSEURS :

MM. MICÉ ....

DUPUY

Professeurs honoraires.

MOUSSÔÙS". !!!.!!.!!!.!.. !... 1

MM.

MM.

PICOT. Physiquebiologiqueet

èlectri-

PITRES. cité médicale

BERGONIÉ.

DEMONS. Chimie

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GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matièremédicale deNABIAS.

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Cliniqueinterne.

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Clinique externe Pathologie et théra

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gicales desenfants

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section de médecine (Pathologie interne et

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Accouchements < ANDERODIAS

Anatomie.

sectiondessciences anatomiques etphysiologiques

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COURS COMPLÉMENTAIRES

Cliniquedesmaladies

cutanées et syphilitiques MM.

Clinique des maladies

des voies urinaires

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nez

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M. DUPOUY.

DUBREUILH.

POUSSON.

MOURE.

REGIS.

DENUCÉ.

RONDOT.

ANDERODIAS.

PACHON PRINCETEAU.

LAGRANGE.

CARPES.

LeSecrétaire de laFaculté:LEMA1RE.

Pardélibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que

les opinions émises dans les

Thèmesquilui sontprésentées doivent être

considérées

comme

propres à leurs auteurs, et

quellen'entend leurdonner

ni approbation ni improbation.

(3)

A MA

MÈRE

Faibletémoignage de mon amoui'etdemon entière reconnaissance.

A MA

GRAND'MÈRE

A MES

FRÈRES

ET A MA SŒUR

«

A MES ONCLES

Marius et Charles GENSOLLEN

thèse gensoli.en. 1

(4)

M El S ET AM1CIS

A MES MAITRES DE LA MARINE ET DE LA

FACULTÉ

A MES

CAMARADES

DU CORPS DE SANTÉ DE LA MARINE ET DE L'ARMÉE COLONIALE

(5)

A Monsieur le Docteur William DUBREUILH Professeur agrégéàla Faculté demédecine deBordeaux, Chargé de cours des maladies syphilitiques et cutanées,

Médecin desHôpitaux, OfficierdeVInstructionpublique.

(6)

A Monsieur le Docteur

A. GUÈS

DirecteurduServicedeSanté delaMarine, Officier dela

Légion d'honneur.

OfficierdeVInstruction

publique.

(7)

A MON

PRESIDENT

DE

THÈSE

Monsieur le Docteuh ARNOZAN

Professeurde Thérapeutique àla Facultéde Médecine de Bordeaux.

Médecin des Hôpitaux, Officier deVInstructionpublique.

(8)

- . '

(9)

AVANT-PROPOS

Au moment de terminer nos études

médicales,

nous

sommes heureux de trouver dans ce modeste travail l'occa¬

sion d'adresser nos sincères remerciements à ceux

qui s'inté¬

ressèrent à nous durant notre vied'étudiant.

Et

d'abord,

c'est à la mémoire de notre cousin B.

Cunéo, inspecteur général du

service de santé de la

marine,

que nos souvenirs nous reportent. Homme de

bien,

il nouscombla de

ses bontés. Qu'il reçoive le

témoignage

ému denotrevive gra¬

titude. Puisse ce souvenir montrer à ses parents que

ni

notre mémoire ninotrecœur n'ont oublié ce

qu'il fit

pour nous.

Denotre première année de médecine

àToulon,

desmaîtres

qui guidèrent

nos premiers pas

dans

notre carrière médicale et

plus particulièrement

deMM. les docteurs Boulinet

Girard,

nous

garderons

un

sympathique

souvenir.

Enversnos maîtres de la

Faculté,

des

Hôpitaux, delaMarine,

nous avons unedette de reconnaissance. Qu'ils veuillent bien agréer nos remerciements les

plus

respectueux; nous remer¬

cions surtout M. le

professeur

W.

Dubreuilh, qui

a

bien

voulu pour l'élaboration de notre

thèse,

mettre à notre

disposition

sesobservations personnelles et

qui,

pour mener à bonne fin

ce

travail,

nous a

toujours prodigué,

avec une extrême bien¬

veillance,

son

temps,

ses

conseils,

sa science.

Nous ne voulons pas

quitter

cette Ecole de

Bordeaux,

se sont écoulées trois années de notre

vie,

sans adresser un mot

d'adieu àceux

qui furent

nos camarades. Parmi eux, il en est dont l'amitié nous fut et nous restera précieuse. Nous les

quittons

à regret, mais en emportant la douce certitude que

(10)

ni letemps,

ni l'éloignement ne pourront effacer de nos coeurs

lesouvenirdes bonnes

heures vécues ensemble. Merci à notre

camarade et

ami le docteur Ouzilleau, médecin de l'armée

coloniale, pour

la gracieuseté avec laquelle il aida à l'élabora¬

tion de ce travail, en nous

donnant quelques observations.

M. le

professeur Arnozan nous fait le grand honneur d'ac¬

cepter

la présidence de notre thèse ; qu'il soit assuré de notre

gratitude et de notre profonde reconnaissance.

Bordeaux novembre

1902.

M. G.

(11)

CHAPITRE PREMIER

Historique.

Division du sujet.

Les auteurs

qui

ont

parlé des récidives de l'érythème poly¬

morphe

sont peu

nombreux,

et

l'histoire de

cette

affection

remonte à

peine

à

quelques années. Dans

aucun

traité clas¬

sique des maladies

cutanées, il en est fait

mention,

et

c'est

à

peine si

nous avons pu, en

fouillant la littérature médicale,

relever deux observations ayant

trait à

cette

question. Nous

sommes étonné que

la possibilité

et

la fréquence de

ces

réci¬

dives ne soient pas

signalées,

car, au

demeurant,

ces

fré¬

quentes

récidives

n'ont rien

qui doivent

nous

surprendre, puisque les

causes

auxquelles l'érythème polymorphe est

at-tribué sont de nature à

persister

et à

offrir des recrudes¬

cences

qui

se

traduisent

par

des poussées successives;

ces faits ont

quelque analogie

avec

la pelade dont les récidives

sont connues mais à

peine signalées.

Au cours de nos recherches

bibliographiques,

nous avons

remarqué

que

la première publication traitant de

ce

sujet

est d'Hutchinson. On a trouvé dans les " Archives of clinical

Surgery " de 1893. Cependant,

avant cette

époque,

on

avait

observé des anomalies de cegenre, comme en

font foi deux

des

observations,

que nous

reproduisons plus loin

et

qui

datent l'une de

1891,

l'autre de 1893.

En

1896, Brault publia dans

les

Annales de Dermatologie,

l'observation d'un

jeune soldat qu'il examina dans

son ser¬

vice,

curieuse

également

par

les récidives qu'elle relate.

Nous ne mentionnerons pas

l'article d'Hallopeau, publié

en

1894,

dans les mêmes

Annales;

sous le titre de

Itécidive in

(12)

i

10

situ d'un

érythème polymorphe. L'auteur, ayant lui-même

reconnu dans la suite que

les éruptions étaient dues à l'injec¬

tion

d'antipyrine prise

par

la malade

pour

conjurer

une

migraine coincidant

avec

chaque époque menstruelle.

Enfin, dans le

service de M. le professeur agrégé W. Du- breuilh,

nous avons eu

la bonne fortune d'observer de très, près l'évolution de plusieurs

cas

d'érythème polymorphe réci¬

divant,

déjà remarqué les années précédentes. Les observa¬

tions recueillies par

M. le professeur Dubreuilh, et notre

cama¬

rade le docteur Ouzilleau, forment

aujourd'hui

un

lot

assez

important. Les rassembler,

pour

donner

une vue

d'ensemble

sur cesrécidives

fréquentes, tel

a

été notre but.

Nousavons divisé notre travail en

quatre chapitres.

Le

premier comprend les observations relatives à cette

affection.

Dans le second

chapitre,

nous

donnerons

une

description

succincte de

l'aspect classique

sous

lequel

se

présente la

malade.

L'étiologie et la discussion du diagnostic feront l'objet du chapitre troisième.

Enfin,

précédant,

nos

conclusions

un

dernier chapitre

rou¬

lera sur le traitement.

Observation I.

Érythème

polymorphe

récidivant.

(Dueà l'extrême obligeance deM. le professeur W.

Dubreuilh.)

H..., 42ans, ébéniste.

Antécédentspersonnels. Le

malade

a eu

autrefois

une

atta¬

que de

rhumatisme aigu pendant

sa

jeunesse. Puis il

a

fait la

guerre dans

l'armée de Faidherbe. A la suite de cela il

aeu une sciatique avec

point douloureux dans la fesse gauche et quel¬

quefois dans la

cuisse. Cette sciatique

a

disparu depuis

un an.

Il

n'a jamais eu d'autres

manifestations rhumatismales. Pas de

(13)

symptômes d'arthritisme,pas d'engelures. Ledébutde l'affection actuelle remonte à unevingtaine d'années.

L'éruption

apparaît deux à trois fois par an, une poussée en été etune en hiver; elle dure environ trois semaines et se fait

quelquefois

en deux pous¬

sées subintrantes. Elle n'apparaît jamais qu'aux mains et aux

pieds, rarement il y a eu quelques ébauches auxgenoux.

L'éruption débute par de petites taches rouges de la grandeur d'une lentille qui s'étendent graduellement en devenant plus blanches et déprimées au centre Elles atteignent rarement

2 centimètres dediamètre. Ceslésions sontunpeuprurigineuses

etassez douloureuses. Elles le gênent pourmarcher et pour se servir de ses outils, surtout le matin.

Étatactuel

(25

janvier 1891). On trouve sur le dos des deux mains des lésions de dimensions variables; les unes sont de sim¬

ples taches lenticulaires rouges, à peine saillantes; les autres sont des plaques variant de 10 à 15millimètres, arrondies, dont le bord est saillant, d'une blancheur

anémique,

assez dures sur¬

tout à la

périphérie.

Au dehors la saillie s'abaisse brusquement

et laplaque est entouréed'unelégère auréole rouge quiestplus marquée pendant la période

d'augmentation.

En dedans elle s'abaisse très graduellement vers le centre qui est rose très pâle. Plusieurs plaques sont situées sur les faces latérales des

doigts etse traduisent sur lapartie palmaire de la peau par une

induration, sur lapartie dorsale parunsegment de circonférence analogue à ce qui vient d'être décrit.

Sur la facepalmaire de la main et des doigts on trouve quel¬

ques lésions analogues mais qui se traduisent par desplaques indurées de la peau sans épaississement

épidermique,

dures et mal limitées, presque sans rougeur appréciable. Il n'y a nulle part de vésicules ni de

desquamation,

pas de

pigmentation

ni de taches

purpuriques.

La douleur est souventprononcée le soir, au lit, où il éprouve alors dans les mains une sensation de brûlure très vive, et pen¬

dant la période d'augmentation des lésions

(période

quiest pas¬

séequand nous voyons le malade).

Auxpieds on trouve une éruption analogue bien moins carac¬

térisée; on ne trouve que des plaques assez diffuses, rougeâtres»

unpeuindurées, siégeant surles orteils ou en arrière du talon.

Elles sont difficilesà apercevoir.

(14)

12

Observation II.

Erythème

papuleux récidivant.

(Due à l'obligeance

de M. le professeur Dubreuilh.)

Etienne L...,vingt-sept ans,

exerçant la profession de garçon

de

magasin

à

Bordeaux.

Dès son enfance, il se

rappelle avoir présenté des éruptions

analogues

toujours

avec

le même aspect, la même localisation.

D'aussi loin qu'il se

souvienne il

a vu

l'éruption apparaître

presque tous les ans au

printemps, à l'automne et disparaître au

bout de quelques

jours. Il habite Bordeaux depuis un an, et

depuis

le

printemps dernier l'éruption s'est montrée sept à huit

fois. Elleoffretoujours

les mêmes caractères, occupe toujours

le dos de la main etlanuque,

et quelquefois la face. Elle est

formée d'élevures de

même dimension. Cette éruption n'est

accompagnée ou

précédée d'aucun malaise ou trouble général,

jamais de troubles articulaires. Elle se produit en un ou deux

jours

et disparaît

au

bout de huit à dix jours ; les lésions érupti-

ves ne sont pas

douloureuses mais sont assez prurigineuses. Il a

été soigne à

la clinique, il

y a

trois mois, par l'iodure de potas¬

sium sans succès.

20septembre 1893.

L'éruption actuelle date du 18 au matin;

elle occupe la

face dorsale des deux mains et des poignets, sans

remontersur les avant-bras,

la partie postérieure et les faces

latérales du cou.

Elle est formée d'élevures

de 8

à

10 millimètres de diamètre,

circulaires, d'un rouge

clair

un peu

violacé, surtout au centre,

sans auréole érythémateuse;

elles font

une

saillie nette avec dépression centrale marquée ; les plis cutanés effacés par la

saillie surle bordsaillant

reparaissent dans la dépression. Cette

dépression centrale naturellement plus marquée sur les lésions

plus

volumineuses, est dessinée sur les plus petites ; du reste

toutesles lésions sont assez

égales. A la palpation

on

trouve que

lessaillies siègent sur une

infiltration dure, diffuse, modérément

(15)

accusée et qu'ellessont elles-mêmes constituéespar uneinfiltra¬

tion superficielle très ferme et

élastique.

Pas d'altération de l'épiderme.

Les lésions ne sont pas douloureuses mais plutôt prurigineu¬

ses. Pas de vésicules ni de croûtes au centre de la lésion, pas de pigmentation appréciable en anémiant la peau par la pression.

Observation III

Recueille dans les Archives of clinicalSurgery 1895(Hutchinson).

Sur un casd'érythème multiformesiégeantsur le dosdes mains d'unjeune homme. Attaques d'abord annuelles, devenant beau¬

coup plus fréquentes durant septannées. Excellente santé.

Un monsieurnommé H. T nous offrit un très bon exemple

de la maladie. Il fut assez aimable pour assister à une de mes

leçons oùje montrai ses mains. Il était âgé de

vingt-cinq

ans, et avait été sobre toute savie. Satendance à l'érythème multi¬

forme avait duré plus de sept ans, et durant tout ce temps il avaitjoui, sous tous les autres rapports, d'une excellente santé.

Au début lesattaques survenaient habituellement en été et une

fois par an. Très souvent il remarqua qu'il les avait durant les vacances, probablement pour ce fait qu'il était plus exposé au soleil et àl'air.

Plus tard elles revinrent habituellement deux fois paran età intervalles réguliers. Uneattaque survint en hiver et c'est pour cette raison qu'il vint me consulter au

printemps.

Il m'assura qu'il se sentait parfaitement bien avant, pendant, et après les attaques. Son plus grand ennui était la situation apparente de

l'éruption

sur les mains. Lapoussée queje lui vis, était caracté¬

ristique.

Le dos des mains était couvert de taches de couleur saumon, quelques unes presque aussi grande qu'un shilling. Il n'avait pas

d'éruption

ailleurs, mais ses oreilles étaient rouges et le

démangeaient

quand il n'y avait plus de taches sur les mains. Ces attaques, disait-il, duraient ordinairement quelques

semaines etlaissaient des taches qui restaient plus

longtemps.

La poussée queje lui ai vue, avaitcommencé un dimanche; le

(16)

14

dos des mainsétait enflammé et les

oreilles étaient très chandes

et démangeaient

fortement. Le jour suivant quelques taches

avaient apparu sur

les mains. Le quatrième jour quelques petites

taches étaient confluentes et il y

avait des

marques

légères de

vésication. Le septièmejour

la légère

rougeur se

transforma en

une teinte foncée; peuaprès,

les taches s'aplanirent et perdirent

l'aspect

vésiculeux.

ObservationIY

Recueillieàlaclinique dermatologique de

M. le professeur Dubreuilh.

B..,

dix-huit

ans

et demi, tonnelier, vient à la consultation du

3juillet 1895.

Depuis septans le

malade

a vu

apparaître tous les hivers une

éruption

analogue qui durait quinze jours. La poussée se fait

successivement

pendant quinze jours

pour

disparaître quinze

jours après.

Pas de sensation quelconque si ce n'est un peu de

prurit

au

début et

une

légère douleur aux genoux succédant à

l'éruption.

Cette année l'éruption s'est produite en été. Actuelle¬

ment les deux faces dorsales des mains, des

avant-bras, des

coudes et des genoux

sont couvertes de papules, de pseudo¬

vésicules et devésicules. On prescrit

de l'iodure de potassium.

17juillet 1895.

Gfuérison, quelques macules

rouges

per¬

sistent.

4décembre 1895. Pousséesd'élévures

infiltrées, croûteuses

surlesavant-bras, et surmontées d'une

pustule.

6janvier 1890. Le malade présente une

nouvelle poussée

datant de

quelques jours. Les plaques sont saillantes, pseudo-

vésiculeuses et occupent les

coudes, les

genoux

et la face

dorsale de l'avant-bras droit. Mal de gorge, rougeur

vive du

voile du

palais. Quelques érosions blanches superficielles sur

fond rouge à la

partie postérieure de la

muqueuse

génienne

gauche.

24 avril 1896. Le dos des

mains, les avant-bras sont

couverts de papules

de la grandeur d'un grain de chènevis à

celle d'une pièce

de 50 centimes. Les plus petites sont dures,

légèrement saillantes, de couleur rosée, à peu près hémisphé-

(17)

rique

; elles sont tantôt disséminées tantôt agminées; les plus

grosses forment des papules à sommet aplati, circonscrites par

unebordure rose blanc

d'aspect

urticarien etsaillante d'un milli¬

mètre et demi environ. Elles sont bien limitées, modérément dures au toucher. La partie centrale est

déprimée,

rouge violacé; la périphérie semble donc former une couronne autour de la partie centrale.

Démangeaisons

assez intenses le soir.

Les mains sont sèches. Le malade ne sait pas aujuste s'il a présenté des engelures. Iljouit d'une bonne santé habituelle, il n'a ressenti aucune

fatigue,

ni avant, ni pendant, ni après

l'éruption.

Traitement àl'iodure depotassium.

28 avril 1890.

L'éruption

continue, les lésions grandissent et se renouvellent, elles gagnent les coudes et les genoux.

/C1 février 78.97. Nouvelle poussée; pommade à

l'eicthyol.

12 mai 1897. Retour de 1'aflection

depuis

quelques jours;

quelques

plaques

sur les poignets, prurigineuses avec aspect d'urticaire.

20 août 1897. Depuis

quelquesjours

nouvellepetitepoussée

sous forme depetites bulles

disposées

en couronne avec dépres¬

sion centrale.Affaiblissement général après la rechute.

23septembre 1897. Nouvellepoussée sousformedeplaques annulaires, en cocarde, à centre huileux, coïncidant avec

l'appa¬

rition du mauvais

temps.

Pas de douleurs articulaires. Plaques

auxet boitdeux genoux et à la face externe des deuxavant-bras.

Mange beaucoup.

Traitement : diminuer la boisson, pilules

d'ergotine

et de quinine.

24 octobre 1898. Depuis quatre jours nouvelle poussée,

quelques

bulles remplies d'un liquide citrin surle scrotum, les avant-bras, les cuisses. Plaques

érythémateuses,

saillantes,

irrégulières,

de la grandeur d'une lentille, centrées par une petite bulle; du côté de la bouche particulièrement à la face interne des joues et de la

langue,

poussée de vésicules qui aujourd'huisontcrevées; ellesétaientrempliesde

liquide

louche

et avaient une légère auréole inflammatoire rouge; aspect diphtéroïde au niveau des lésions anciennes.

(18)

Observation Y.

Èrythème polymorphe récidivant.

Association de formes

papuleuses

et noueuses.

Papules conionctivales en gros

placards.

(Recueilliedans

les Annales de Dermatologie, 1896.)

G..., soldat au

1er

zouaves,

âgé de vingt-deux ans, était culti¬

vateuravant son

incorporation

; ses

père et mère sont rhumati¬

sants. Pardeuxfois,

il

a

présenté des atteintes de rhumatisme;

il

prétend

que ses

douleurs articulaires ont coïncide avec des

poussées

à la

peau;

une seule fois les yeux ont été atteints.

Aujourd'hui il entre dans notre service pour une nouvelle

récidive.

L'affection adébuté

le 16 février, en même temps que des

douleurs

rhumatoïdes dans les grandes articulations, principale¬

mentles genoux;

le malade voyait survenir une éruption papu-

leuse. Cette

dernière, qui

a

débuté derrière l'oreille gauche,

s'est

rapidement étalée sur la nuque.

Aumoment oùnousvoyons

G..., de nombreuses papules agmi-

nées par

placards

se

montrent sur la partie postérieure du cou.

La couleur de

l'éruption est violacée ; les plaques les plus

anciennes

commencent à

se

recouvrir de squames furfuracêes

Lesjoues

sont absolument couvertes par une éruption sembla¬

ble. Quelques

papules plus discrètes se voient sur le front et le

dos des mains.

Enfin, particularité intéressante, des groupes de

papules de même teinte occupent les deux yeux. En dehors

comme endedans;

les conjonctives bulbaires présentent deux

bandes

qui occupent l'équateur de l'œil et les régions voisines.

Adroite comme à

gauche l'efflorescence est beaucoup plus mar¬

quée à

la partie interne. Grâce à la topographie des lésions,

l'affection simule assez

bien quatre pterygions d'un nouveau

genre.

Enfin sur les

membres inférieurs, nous voyons de l'érythème

noueux

typique

;

les nodules rouge violacé, très douloureux,

occupent surtout les faces antérieure et externe des jambes.

(19)

17

Le malade est soumis autraitement parle salicylate de soude, localement on

applique

des poudres inertes.

Au bout de quelques jours, les éléments papuleux du cou et desjouespâlissent; un peu plus tard les nodosités des jambes s'affaissent; aux yeux les papules se décolorent d'abord et conservent pendant longtemps leur aspect grenu.

Ce n'est que le 15 mars que la guérison est complète.

Observation VI

Dueà l'obligeance de notre camarade Ouzilxeau.

C.., vingt ans,

domestique

habitant l'ouest de la France.

Antécédents héréditaires : Grands parents morts très âgés. La grand'mêrematernelle vitencore

et]estâgée

de

quatre-vingt-dix-

neuf ans. Père mort d'une affection de la poitrine à l'âge de

trente-cinq

ans. Mère vit encore et est très bienportante.Frère âgé de trente-deux ans,cantonnier, très robuste et est très bien portant. Aucun antécédent rhumatismal et arthritique. Personne dans la famille n'a eu d'accidents cutanés de ce genre.

Antécédentspersonnels:A eu la varicelle en très bas

âge, en

porte encore quelques marquesauvisage

(front);

à l'âge de huit

ans, angine peu grave. Rien autre chose du côté des grands appareils; s'esttoujours bien porté, a toujours joui d'un assez bon état général troublé de temps à autre par

d'insignifiants

troubles digestifs qui se manifestaientpar de

l'herpès

labial et des selles plus nombreuses (trois par

jour)

et plus molles. Atou¬

jours été gros mangeur, goûtant à peu près également tous les aliments, tout en ayant unfaiblepour leslégumes,les choux, les carottesqu'il estimait même crues. Malgré ce gros appétit il

est toujours resté plutôt maigre, pâle.11 appartient à cette classe d'individus qui jouissent d'un état général satisfaisant mais qui

ne sontpas pourcela robustes, quisemaintiennent sans grossir ni

maigrir,

ayant dans la santé des hauts et des bas Les pre¬

miersse manifestentpar de la vivacité, de l'entrain, de la bonne

humeur,

les seconds par de la mollesse, de l'abattement, du

THÈSE GENSOLLEN. 2

(20)

18

malaise

général, phénomènes dépendant sans doute de troubles

organiques

du côté de l'appareil digestif.

Histoire de Ici maladie. La

maladie est

apparue pour

la première fois

au

mois d'octobre ou novembre 1897. Il était alors

domestique et

faisait les vendanges à la campagne ; il avait

quinze ans.

Subitement l'éruption

a

envahi les mains, les avant-

bras, les pieds,

les jambes, les cuisses, les fesses respectant tout

le reste du corps ;

l'étonnement du malade fut grand, d'autant

qu'il se

demanda

en

vain

ce

qui avait pu occasionner cette

éruption à

forme si bizarre, à allures si étranges. Etat général

bon, pas

de fièvre. Démangeaisons

au

début au moment où les

papules se

convertissent

en

vésicules, puis diminution du prurit

lorsque le

liquide est sorti et

que

l'êpiderme tendu et soulevé

s'est affaissé; enfin cessation de

tout phénomène subjectif,

dessication et exfoliation suivie de

taches pigmentaires. Le tout

se passant en

l'espace de huit

ou

dix jours. On mit sur le compte

de l'absorption

du vin, qu'il buvait cependant en fort minime

quantité, cette première atteinte.

Un an après, en

automne 1898. il était à Bordeaux, domes¬

tique,

et fut repris aussi subitement, d'une façon aussi imprévue

par ces

accidents cutanés. La violence de l'éruption frappa le

malade,

puisqu'il

a

garde

un

souvenir particulier de cette

seconde atteinte. Lesmains, les

pieds, les jambes furent couverts,

criblés de vésico-papules

qui disparurent

comme

la première

fois au bout d'une dizaine de jours.

A cette époque il vint à la

consultation de la clinique

dermatologique où l'on porta le diagnostic d'érvthème polymorphe.

L'année suivanteen 1899, et se

trouvant toujours à Bordeaux

comme domestique,

il eut

une

troisième- atteinte. Cette fois-ci

ses maîtres le

renvoyèrent craignant

que

cette éruption de

vilain aspect

d'ailleurs fut contagieuse. Il vint à la clinique des

maladiescutanées où le

diagnostic d'érythème polymorphe fut

conservé. On proposa au

malade de lui donner un certificat

attestant lanon

contagiosité de l'éruption.

En 1900, il était

domestique d'un médecin de Castelnau, quand

il fut

repris

pour

la quatrième fois. Il prit de la liqueur de

Fowler. L'éruption

disparut

comme

les autres.

Enjuillet 1901,

cinquième atteinte, intéressant toujours les

pieds, les jambes, les avant-bras, le coude et le genou.

(21)

19

Enfin il revient le lundi6janvier 1902, encore repincé, comme il le dit, par la maladie. D'abord el(e est douloureuse par les vives

démangeaisons

qu'elle occasionne à son début, par la sen¬

sation très pénible et très particulière quel'éruption provoqueà la face palmaire. Ce n'estplus du prurit que le malade ressent, mais du fourmillement et unesensation assez semblable à celle que provoqueraient des milliers depiqûres

d'aiguilles, lorsque

la paume de la main et surtout la pulpe des doigts atteints par

l'éruption

touchent ou étreignentun objet. La bouche de notre malade avait été épargnée auxtrois premières atteintes, mais

depuis

1900 il a passé par les sensations pénibles que les vési¬

cules de la bouche et surtout les ulcérations qui les remplacent, provoquent. L'air qui pénètre dans la bouche dessèche la muqueuse et larend brûlante, friable, dure; lorsque la bouche entière est envahie

(face

interne desjoues, palais, langue, plan¬

cher, piliers, luette, vestibule, gencives,

lèvres),

alors la déglu-

tion et même laphonation sont rendues difficiles et douloureu¬

ses. Le malade est

obligé

de prendre des liquides, des soupes, tant le contact des solides est pénible. Les lèvres, lorsqu'elles

ne sont pas épargnées, sont le siège de crevasses qui saignent à tout moment. Le matin au réveil, toutes les fausses membranes, les croûtes qui revêtent les ulcérations des lèvres sont collées.

Etat actuel : 6 janvier 1902. L'éruption a commencé le 4;

elle a été précédée d'une période de malaise et de fatigue de trois ou quatre jours et d'une éruption

d'herpès

labial. Elle occupe la face dorsale etpalmaire des mains s'étendant un peu

surla face dorsale des avant-bras. Sur le dos de la main elle est constituée par des élevures lenticulaires rose clair, un peu sail¬

lantes, tendues au toucher. Quelques unes plus petites sont constituéesparune simple papule; d'autres, celles de grandeur moyenne, sont surmontées d'une vésicule miliaire

flasque,

peu saillante. Quelques unes plus grandes présentent autour de la tache blanche centrale une petite zone livide qui leur donne un

aspect en cocarde. Sur la facepalmaire ontrouve un grandnom¬

bre de vésiculesprofondes de lagrosseurd'un grain de chènevis peu saillantes mais très tendues, très dures et entourées d'une étroite auréole rosée.

Sur les membresinférieurs un remarque également une érup¬

tion très disséminée sur la face plantaire et dorsale des pieds;

(22)

presque

rien

sur

les jambes ; à noter quelques grosses vésicules

surla face antérieure

des deux

genoux.

Rien aux cuisses.

Surla langue se

trouvent quelques petites taches arrondies

de 4 ou 5 millimètres

de large, dépapillées et légèrement

érosives.

15

janvier 1902.

La face dorsale des deux mains et de tous

les doigts est

criblée de taches variant de 2 à 10 millimètres de

diamètre. Ces taches

sont

rouges

et un peu surélevées; elles

portent

en

leur centre un point brunâtre. Sur quelques unes

d'entre elles ce

point brunâtre s'élargit, se durcit, devient croù-

telle etse soulèvecomme une

écaille. Si on vient à enlever cette

croûte une surface

d'épiderme

nouveau

rosé est mis à découvert.

Laface

palmaire est de même envahie par l'éruption qui revêt

un tout autre aspect.

Ici c'est

une

infinité de bulles de même

dimension que

les taches de la face dorsale. Chacune de ces

bulles est forméeparun

soulèvement de l'épiderme absolument

blanc,

emprisonnant

un

liquide séreux limpide et clair. Ce liquide

remplit la

bulle qui s'atfaisse lorsqu'on la perce avec une épingle.

L'éruption perd

presque

immédiatement au dessus du poignet

son intensité. A la face

antérieure du bras droit on remarque

une

vingtaine de taches disséminées et remontant environ jus¬

qu'à

l'union du tiers moyen et du tiers inférieur de l'avant-bras.

A partir

de cet endroit il n'y a plus de trace d'éruption. A la face

postérieure du coude, au voisinage de la saillie de l'olécrâne, on

remarque

cinq

à

huit taches. Le bras est indemne. De même, à

gauche, quelques taches à la partie inférieure de l'avant-bras.

Rien au-dessus. Puis, au

coude, quatre ou cinq taches dont une

occupe le

point le plus saillant de l'olécrâne. Rien au bras.

Aux membres inférieurs

l'éruption est disséminée sur la face

dorsale

plantaire et

sur

les bords du pied droit. (Même différence

dans la

morphologie de l'éruption qu'entre la face palmaire et

dorsale de la

main.)

A

la jambe droite cinq ou six taches dont

uneénorme àla

partie interne, au-dessous de la saillie du jumeau

interne. Cette tache

est brun violacé mesurant 5 centimètres

dans les deux sens. Au

centre la vésicule s'est desséchée. L'épi¬

derme s'est exfolié. La

cuisse porte aussi quelques taches dissé¬

minées formant

placard tout à fait à la partie supéro-interne. Au

membre inférieur

gauche les lésions offrent la même apparence

et la même

dissémination. De loin

en

loin on remarque quelques

(23)

21

tachespigmentaires. Dans la bouche on constate sur le dos de la langueune petite tache blanche. Depuis le 10janvier le malade

ne souffreplus lorsqu'il déglutit.

12 février 1902. La dernière poussée de

l'éruption

est en train de disparaître.Elle n'est, plus marquée que par les macules rougesviolacées, lenticulaires,unpeu saillantes, parfoiscentrées par une petite croûte.

Observation VII.

Dne à l'obligeancede notre camaradeOuzilleau.

Jeanne L..., 30 ans, lingère.

Antécédents porsonnels. Scarlatine àl'âge devingt ans,puis

fièvre typhoïde. S'estmariée à27 ans. Réglée à partir de 13 ans;

a

beaucoup

souffert à cette époque

(migraine,

coliques,vomisse¬

ments). A partir de son mariage a un peu moins souffert. Les règles ont toujours été abondantes et durent une huitaine de jours. Pas de douleurs rhumatismales, pas de nervosisme, pas de troublesdigestifs.

Antécédents héréditaires. Ni rhumatisants, ni nerveux.

Histoirede la maladie, avril 1900. L'éruption débute pour lapremière fois au

printemps

1900. La malade croit se rappeler que l'éruption coïncidaitavec ses règles. Elle n'eut lieu que sur le dos des mains et n'apparut pas au-dessus du poignet. La malade vint alors à la consultation de la clinique dermatolo¬

gique. On prescrit de l'iodure de potassium et l'éruption dispa¬

raît au bout d'une dizaine dejours. A cette époque, l'éruption

était en tout point semblable àcelle d'aujourd'hui

(28

mai 1902).

Elle est constituée par de petites papules qui grandissent, puis

sevésiculisent. Sensation de prurit.La maladese gratte et crève les vésicules d'où

s'échappe

un liquide clair. Il se forme, alors,

une petite croûte, puis la vésicule s'affaisse, se dessèche, dispa¬

rait, laissantdes taches d'épiderme nouveau rose.

Janvier1902. La malade pendant deux ans, n'avait rien eu,

lorsqu'en

janvier 1902, elleestreprise d'une très légère éruption d'éléments ne

dépassant

pas la grosseur d'une tète d'épingle

(24)

noire. Elle ressent à ce moment un

malaise général, peut-être

unpeu

de grippe

;

la paupière supérieure des deux yeux s'enfle

un peu.

L'éruption dure

une

quinzaine de jours et disparait sans

aucuntraitement.

Dans les

premiers jours de mai 1902 l'éruption se localise aux

mains etremonteunpeu

au-dessus du poignet. Elle n'atteint pas

l'œil. Elle dure une

quinzaine de jours. La malade vient à la

consultation, où on lui ordonna

de l'iodure de potassium qu'elle

ne put

prendre

àcause

de la violence des accidents d'iodisme.

28mai 1902. On voit encore surlamain lestaches roses

qui

ont remplacé les

éléments érythémateux disparus de l'éruption

des

premiers

jours

de mai. Aujourd'hui, l'éruption est plus

généralisée. Elle atteint le dos des mains et des doigts tant à

droite qu'à

gauche. Elle

a

débuté dans la nuit du24

au

25 mai par

de

petites macules qui sont devenues papules,

se

sont agrandies

et,

aujourd'hui, quelques

unes

ont le diamètre d'une pièce de cinquante centimes. L'éruption atteint aussi l'avant-bras et

remonte

jusqu'au coude. Pille est localisée aussi bien

aux

mains

qu'aux

avant-bras, du côté de l'extension. Rien

sur

la paume des

mains.

Ducôté des membresinférieurs,onremarqueaux

deux

genoux la présence

de deux

ou

trois petits éléments de la grosseur d'une

tête d'épingle

noire. Rien à signaler du côté des jambes et des

pieds. La

malade

accuse une

sensation de prurit pénible, sur¬

tout le soir.

Enfin, dernière

localisation de l'éruption actuelle

;

la face elle-

mêmeest prise,

mais ici,

pas

de prurit. Les papules sont

con- fluentes autour des yeuxet

forment de'*grands placards

rouges.

Observation VIII.

Erythème polymorphe

récidivant.

Dueà l'obligeancedenotrecamarade Ouzjlleau

F. 0..., élève du

service de Santé de la Marine, 24

ans.

Antécédentshéréditaires. Père de santé

très robuste. Mère

(25)

23

nerveuse et faible, morte à 35 ans d'unefluxion de poitrine :•

deux frères et une sœur en bonne santé.

Antécédentspersonnels.Rougeole et varicelle dansl'enfance scarlatine à 13 ans ; a toujoursprésenté auxyeuxdes orgelets et de lablépharite de la paupière inférieure

Blennorrhagie

à forme subaiguë. Il y a quinze jours environ, a étépris d'une grippe quil'a beaucoup fatigué ; au bout de dixjours, les symp¬

tômes ontdisparu. Seule, la toux persiste.

Histoire de Ici maladie. —Le 26 mars 1901, le malade sent en

s'éveillant que les paupières de l'œil gauche sont collées. Dans

l'après-midi, quelques picotements, surtout à l'œildroit, puis, apparaît unœdèmeléger despaupières supérieures avec unpeu de rougeur de la conjonctive palpëbrale. Le lendemain, les symptômes augmentent d'intensité : yeux injectés, filaments purulents dans les culs-de-sac, ganglion préauriculaire engorgé, puis photophobie. Le malade se présente alors à l'infirmerie de l'Ecole où il estdispensé de service.

Le 28 mars, on trouve sur les deux yeux un chémosis péri-

cornéen. La cuisson intra-oculaire est considérable. L'œdème

palpébral est à son comble. Céphalée intense. Le malade remar¬

que sur laface dorsale et palmaire des deux mains la présence de

vésico-papules

qui soulèvent lapeau. Elles sont rosées, peu élevées, circulaires, de cinq millimètres de diamètre, avec ten¬

dance à l'ombilication. Pasde fièvre ni de diarrhée. Lesjours suivantssous l'influence d'un pansement, le chémosis et l'œdème palpébral disparaissent, mais lesyeux sonttoujourstrès rouges, et, l'on retire de dessous la paupière supérieure gauche, non sansdifficulté, une fausse membrane. Pas d'écoulementsanguin.

Les

vésico-papules

sont plus abondantes surles mains; on en noteune dizainetant surlaface dorsale quesur la face palmaire.

On en trouve également sur les avant-bras, aux genoux, aux

pieds et, surtout aux fesses ; il en existe deux sur la nuque. Le malade se plaint de douleurs dans la gorge. Gène de la dégluti¬

tion. Àl'examen, on constate à la partie postérieure de la joue droite une ulcération de coloration grisâtre, non sanglante, grosse comme une lentille. Il existe d'autresplaquesde 15 milli¬

mètres de diamètre, de coloration blanc crémeux disséminées

sur lesjoues, les gencives et les lèvres. Œdème du côté gauche de la face. Léger engorgement

ganglionnaire

du groupe sous-

(26)

maxillaire droit. Le

ganglion' mylo-hyoïdien roulé nettement

sousle doigt. Légère

lièvre.

1er avril 1901.— Les membranes

palpébrales

se

sont refor¬

mées; lesyeux sont

toujours injectés; dans la bouche il existe

de nombreuses plaques

ulcérées blanchâtres. Sur les membres

lesvésico-papules se

sont

un peu

modifiées dans leur aspect.

Elles sont plus

larges, plus rosées, plus ombiliquées. Le centre

estd'un rouge plus

sombre

que

la périphérie. Le malade cons¬

tate une ulcérationrose grisâtre sur

le méat urinaire

; en

même

temps la

blennorrhagie

passe

à l'état aigu. L'écoulement devient

plus

abondant qu'il n'avait jamais été.

2avril 1902. L'état général

s'améliore

;

la fièvre disparaît.

Lapousséeà

la

peau

est

en

voie de régression. La déglutition est

plus

facile. Le malade est envoyé

en

convalescence le 10 avril.

20 septembre 1901.

Jusqu'à

ce

jour le malade s'était bien

porté

lorsque le samedi 21, après une longue tournée de chasse

pendant laquelle il n'éprouve aucun malaise ; il ressent une

démangeaison

aux

paupières. La nuit est mauvaise. Le lende¬

main les yeux sont rouges

et très irrités. La muqueuse buccale

est

légèrement sensible à gauche. Sur la face dorsale de la main

droite

apparaissent de petites macules rouges de la grosseur

d'unetête

d'épingle qui grossissent dans la journée. L'attention

du malade est attirée du côté des

membres inférieurs

par

des

fortes

démangeaisons. Il existe

aux genoux une

éruption sem-

blacle àcelle de lamain. Les jours

suivants, la poussée évolue

commela

précédente. Des vésicules remplies d'une sérosité lim¬

pide

apparaissent, en' effet,

sur

la main gauche et sur les pieds,

mais c'estsurla face antérieure des deuxgenoux

et

sur

les trois premiers métacarpiens, et la pulpe des trois premiers doigts de

lamain droitequ'elles

sont plus abondantes. Sensation de four¬

millement au bout des doigts. Du

côté des

yeux

là conjonctive

s'enflamme; pas de fausses

membranes. L'état général est assez

bon,

appétit conservé,

pas

de fièvre.

25 septembre. Les

phénomènes

se

compliquent du côté de

la bouche où il existe une stomatite assez

intense. La

muqueuse

génienne, la face interne des gencives entourant les. dernières

molaires sont envahiespar des

vésicules semblables à celles de

la peau.

Douleur à la pression. Formation de membranes

diphtéroïdes jaunâtres

sur

quelques points. Sur la peau le prurit

(27)

disparaît; l'éruption se transforme, les vésicules s'élargissent, s'applatissentets'entourentd'un cercle inflammatoire rosé.

26 septembre. Lenez se prend, la narinegauche est encom¬

brée de fausses membranes. La bouche est toujours très sen¬

sible. L'alimentation est douloureuse. L'airinspiréen désséchant

la muqueuse donne une sensation de brûlure dans toute la bouche.

29 septembre. Les yeuxvont bien. L'éruption

disparait

sur les mains et les genoux. On noteun léger affaissementde l'orga¬

nisme.

Traitement :purgatif, salicylate_.de soude, ioduredepotassium.

6janvier 1902. Troisième éruption se manifestant par un malaise général, par des démangeaisons sur les poignets et par

l'apparition de macules rouges surles mains, les avant-bras,les cuisses et les jambes. Les jours suivants , le prurit est plus intense surtout aux bras et auxjambes où des papules apparais¬

sent qui grossissent etse transformentbientôt envésicules.

Antiseptiques intestinaux : Iodure de potassium.

11 janvier, l'éruption évolue mais avec moins de vivacité d'allure que les autres. Dans la bouche l'éruption est anodine.

Rien du côté des yeux.

14janvier, tout a disparu.

23 septembre 1902. - Quatrième récidive en tous points

semblable aux autres et se manifestant toujours du côté des

yeux, de la bouche et de la peau. Elle dure jusqu'au 7 octobre.

(28)

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