• Aucun résultat trouvé

Cuvelier G. Urology and ambulatory surgery Chirurgie urologique et ambulatoire

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Cuvelier G. Urology and ambulatory surgery Chirurgie urologique et ambulatoire"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Disponibleenlignesur

www.sciencedirect.com

Chirurgie urologique et ambulatoire

Urology and ambulatory surgery G. Cuvelier

CentrehospitalierdeCornouaille,14,avenueYves-Thépot,BP1757,29107Quimper,France Rec¸ule11juillet2012;acceptéle13juillet2012

Résumé Lachirurgieambulatoireestlaréalisationd’unactechirurgicalavecentréeetsortie lemêmejour.L’évolutiondela chirurgieenhospitalisationtraditionnelleversl’ambulatoire est une révolution culturelle. La fonction soin et hébergement de nos établissements de santésontdéconnectées. Lachirurgieambulatoire estsource de progrèspour lachirurgie, l’anesthésie,nosorganisations.Ellecorrespondàunedemandedupublic.Elleestéthique.Il existeaujourd’huiunevolontéinstitutionnellepartagéeparl’ensembledesacteursdesanté.

L’AFUamesurésonretardetal’objectifdefaciliteràlacommunautéurologiquecemode depriseencharge.Desrecommandationssavantesvontêtreproduitesencollaborationavec l’HAS.LerôledesIDEd’urologieyestprécisé.

©2012ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

Summary Theambulatorysurgeryistherealizationofasurgicalactwithentranceandtaken outthesameday.Theevolutionofthesurgeryintraditionalhospitalizationtowardstheambu- latoryisacultural revolution.Thefunction careandaccommodationofourestablishments ofhealtharedisconnected.Theambulatorysurgeryissourceofprogressforthesurgery,the anesthesia,ourorganizations.Shecorrespondstoademandofthepublic.Sheisethical.There isaninstitutionalwillsharedbyalltheactorsofhealthtoday.TheAFU measureditsdelay andhastheobjectivetofacilitatetotheurologiccommunitythismodeoftakencare.Learned recommendationsaregoingtobeproducedinassociationwiththeHAS.TheroleoftheIDEof urologyisspecifiedthere.

©2012ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Adressee-mail:g.cuvelier@ch-cornouaille.fr

1166-7087/$seefrontmatter©2012ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2012.07.009

(2)

Révolution culturelle

Lachirurgieambulatoireestuneévolutionmajeurepourune grandepartiedelachirurgie,toutesdisciplinesconfondues.

Elleimposeunchangementdeculture.

Lessoignantsdoiventcomprendrelarévolutionencours pournosétablissementsdesantéquiestladéconnexiondes fonctionssoinsethébergements.

Êtrehébergén’estplusuneobligationpourpouvoirbéné- ficier de soins parfois de haute technologie. La chirurgie ambulatoirese définieparla réalisationd’unacte chirur- gicalavecentréeetsortielemêmejour,c’est-à-diresans hébergementd’unenuit.

Cechangementdeculturepasseparunenseignementà tous les niveaux des métiers de la santé:médecin, infir- mier,aide-soignant,directeur.Lachirurgieambulatoireest un modèle organisationnel et économique qui va attirer les autres modes d’hospitalisation vers l’excellence. Elle impose dans le parcours du patient une fluidité et une cohérence dans la communication. Cette révolution orga- nisationnelle et relationnelle doit garantir une meilleure qualitéetsécuritédessoinspourlespatients,déjàconvain- cusdubien-fondédelapriseenchargeambulatoire.

Source de progrès

Réaliser en ambulatoire un acte chirurgical effectué jusqu’alorsenplusieursjoursestunesourcedeprogrèsen chirurgie:l’ambulatoire privilégie l’endoscopie, supprime lesdrainages,infiltrelesparois,s’intéresseàl’hydratation préopératoirequifacilitegesteetsuitesopératoiresetsim- plifielespansementspostopératoires.

L’ambulatoire est aussi une source de progrès pour l’anesthésie: il va privilégier l’anesthésie multimodale, développer l’analgésie postopératoire, mieux prendre en chargenauséesetvomissementspostopératoires.

Réussir la chirurgie ambulatoire implique une orga- nisation rigoureuse pour nos établissements de santé, de décrire un chemin clinique (http://www.openclinical.

org/clinicalpathways.html); ils’agit d’êtreen mesure de prévoiretd’anticiperl’hospitalisation,de«récupérer»et decontrôler lesbilans biologiques ainsique le dossierau plus tard la veille de l’intervention, deminuter l’arrivée dupatientpour sonpassageau bloc opératoire, d’ajuster sonheured’arrivéelaveillepartéléphone.Ilconvientaussi d’anticiper la sortie du patient ainsi que ses besoins de médicationpostopératoire,delivreràl’heuredesasortie compte-rendu,danslemeilleurcasdefigure,d’avoirtrans- misparmessageriesécuriséel’ensembledecesdocuments aumédecintraitantavantquele patientnequittel’unité dechirurgieambulatoire.Pratiquerlachirurgieambulatoire requiertégalementd’assurerlapermanencedessoins par téléphone24heures/24,enréalisantunéventuelappeldu patientlesoirdel’interventionoulelendemain(àQuimper nousavonsconfiécettepermanencedessoinsànotreéquipe infirmièreambulatoire).Unetelleorganisationestunevéri- tablesource deprogrèspournoshôpitaux, susceptiblede rejaillirsurl’ensembledesautresunités:aucentrehospita- lierdeCornouaille,l’organisation«ambulatoire»(contrôle des dossiers, dossierde sortie, salond’accueil, marquage ducôté...)s’estprogressivementétendueàl’ensembledes

Figure1. Unitédechirurgieambulatoireproximitédublocetde laSSPI.

Figure2. Unitéchirurgicaledejourcentrehospitalierde Cor- nouaille:accueilsecrétariatdel’unité.

unitésdechirurgiedefac¸ontrèsnaturelle,parlebrassage professionneldessoignants,médecins,infirmiersetaides- soignants(Fig.1et2).

Lepatientestplacéaucentreduconcept,cequirepré- senteunvéritable défipour nosinstitutions oulepatient restetropsouventàladispositiondublocopératoire.

Le patient devra être informé dès la consultation de l’opérateurquiproposelegesteenambulatoire.

Lepatientpréparerasonhospitalisationenétantinformé desaduréed’arrêtdetravail,desprécautionspostopéra- toiresàprendre,ilseseraprocuréavantsonhospitalisation lesmédications,matérielpansementsnécessairesenpost- opératoireetauradéjàorganiséses repaslégers,liquides ouglacés.L’infirmièrelibéraleéventuellementintervenante enpostopératoireauraétécontactépourconfirmersadis- ponibilitéàaccueillirlepatientdèssonretouràdomicilesi nécessité.

Pour certaine prise en charge spécifiques (biberon d’analgésie, certains pansements complexes...) une for- mation pourra être organisée par l’unité de chirurgie ambulatoire.

Demande du public

La pratique ambulatoire répond à une demande des patients. L’évolution ambulatoire est une réelle évo-

(3)

lution sociétale (www.leciss.org/sites/default/files/

110113Chirurgie-ambulatoire-CISS.pdf).

Lecollectifinterassociatifsurla santéyvoitdesavan- tagesindividuels: ledroitau choix,au «chezsoi»,moins d’infectionsnosocomialesdes avantagescollectifs:recen- trage sur le patient, meilleur coordination hôpital/ville, économiepourl’assurancemaladie.

Ce sont les patients donc qui voient la nécessité de

«requalifier» la chirurgie ambulatoire dans l’esprit du public.

«La chirurgieambulatoire doit être approchée comme unechirurgiedepremièreintention,lachirurgieclassique nes’imposantensecondrecoursquedanslessituationsqui l’exigent».

Éthique

Lesquatregrandescaractéristiquesquidéfinissentl’éthique sont:

• labienfaisance,la chirurgieambulatoire afait progres- serlapriseenchargechirurgicaleetanesthésique,dela douleur,desnauséesetvomissements;

• lanon-malfaisance, lachirurgieambulatoirediminue le risqued’infectionsnosocomiales,dephlébites,dedéso- rientationdespersonnesâgées;

• lerespectdel’autonomiedupatientquidevientunacteur àpartentièredesongestechirurgical;

• lajustice,lachirurgieambulatoirevaajusterlesmoyens dépensésàl’acteréaliséetserasourced’économie.

Pourtoutcela,lachirurgieambulatoireestéthique.

Volonté institutionnelle

www.sante.gouv.fr/la-chirurgie-ambulatoire.html.

Unprogrammepluriannueldeladirectiondeshôpitaux (DGOS),une mobilisationdes agencesrégionalesdesanté (ARS), uneconvention Agence nationale d’appui àla per- formance etHaute Autoritéde santé(ANAP-HAS) ont été engagés.

www.anap.fr/fileadmin/user upload/03-projets/

Chirurgieambulatoire/CHIRAMBUNOTED ORIENTATION 22122011pourMeLVDEF.pdf.

«LaFranceestpeuavancéeentermesdepriseencharge ambulatoire. Si nous atteignions le mêmetaux dechirur- gieambulatoirequelespaysvoisinsauxsystèmesdesanté comparables, comme la Belgique, nous aurions quelque 30000litsdechirurgied’hospitalisationcomplèteentrop.».

Discours du directeur de l’ANAP (92 000lits d’hospitalisationtraditionnelleenFranceen2009).

Urologie et ambulatoire

Quels sont les objectifs de l’Association

franc ¸aise d’urologie (AFU) ?

(4)

L’AFUaprisconsciencedesonretard,ellealavolonté d’avanceretamis enplaceunecommission ambulatoire.

Enpratique,desrecommandationsHASsontencours,elles aurontpour originalitésd’avoir étévalidées parlesdiffé- rentscomitésdel’AFU,des’intéresserauxspécificitésuro- logiquesdelachirurgieambulatoireengénéral,deréfléchir àlaplacedumédecingénéraliste.Uneversiongrandpublic seraégalementmiseàdispositionsurlesiteUrofrance.

Ces recommandations répondront aux questions sui- vantes:

• «Quellessontlesconditionsquirendentourendraientles actesréalisablesenambulatoire?Ondistingueralesactes couramment réalisé en ambulatoire, potentiellement accessiblesàl’ambulatoire,difficilement accessible,en fonctiondesquatreaspects:acte,patient,structureet réseaud’aval(ouenvironnement)»;

• «Quelleestlaplacedumédecintraitantdansleparcours patientenurologieetchirurgieambulatoire?»;

• «Comment évaluer, traiter et prévenir le risque réten- tionnelpostopératoire?»;

• «Commentprévenirlerisquedelasutureopératoirecuta- néeetmuqueuse?»;

• «Commentgérerl’informationpostopératoire?»;

• «Commentévaluerettraiteretprévenirlerisqueinfec- tieuxurinairepostopératoire?»;

• «Commenttraiteretprévenirlerisquededouleururolo- giquepostopératoire?»;

• «Comment évaluer et traiter et prévenir le risque d’hématurieetdecaillotagepostopératoire?».

Cesrecommandationsn’établiront pasdelisted’actes, cen’esteneffetpasl’actequiestounonambulatoiremais l’associationacte/patient/structure/environnement.

Dès maintenant

Auquotidien,posons-nouslaquestiondupourquoihospita- liser?

Laveilledel’intervention,voirelematinpouruneinter- ventionprogramméel’après-midi,pourunsoinréalisableen ville,pourunexamen,dans l’attented’unlitdesuitequi auraitpuêtreanticipé...

IDE d’urologie et chirurgie ambulatoire

Quelleestvotreplace?

Dansuneunitéd’ambulatoire.

L’anticipation et l’organisation sont la clé de l’ambulatoire.

Avant l’admission

Uneéventuellevisitedel’unitéd’ambulatoire Elleestpossible notammentpours’assurer delaprésence d’une personne au retour dela chirurgieambulatoire, le plus souventunesolutionest possible(le patientpouvant passersapremièrenuitendehorsdechezluifamille,ami ouvoisinouinversementsibesoin).Unecheck-listpropreà chaqueunitéseraétabliepournerienoublierdesconseils etprescriptions.Ilseraremisaupatientlesordonnancesde médicaments postopératoires afinque le patientles ait à

dispositionàsonretoursansdevoirpasseràlapharmacieà lasortied’uneanesthésie.

Contrôlerledossier

Laprésence du courrier quifixe l’intervention.Les éven- tuelsbilansdemandés(lesrésultatsanormauxnécessiteront decontacterl’anesthésisteoulechirurgien);l’ecbusasté- rilitéest un impératif médicolégal qui consomme parfois beaucoupdetempsetd’énergie,ilestsouventnécessaire d’appelerlelaboratoire,voirel’urologue silerésultatest douteux,plusrarementlepatientpourvérifierquel’ecbu a été réalisé; dans certain cas douteux une bandelette urinaire complémentaire, à l’admission sera à faire. Les documentsd’imageriedeplusenplusaccessibleparinfor- matiquedoiventêtreprésentsdansledossiervérifiéauplus tardlaveille(donclevendredipourlelundi).

Lapréadmissionestenrèglegénéralefaiteàl’occasion de la consultation préopératoire de l’urologue ou de l’anesthésiste.Ilfautéviterlegoulotd’étranglementinutile qu’estlaréalisationdel’admissionadministrativelematin del’hospitalisation

Vérifierlanaturedel’interventionprévue,saprogram- mation son horaire et appeler la veille (ou le vendredi précédent)le patientpour luiconfirmer sonhoraire etsa préparation.

L’IDEd’ambulatoirevalidecedossierquiautoriselaréa- lisationdugeste.

Elle prépare avec ce dossier la prémédication éven- tuelle,lebraceletd’identification.Elleconfirmel’éventuel rendez-vousd’ASPpréopératoiresouventnécessairedansla chirurgiedescalculs.

Le jour de l’admission

Lepatientestaccueilli.Ilestpréparépourlebloc.Lescri- tèresdejeûnepréopératoiresontcontrôlés.L’hydratation des patients est indispensable à l’ambulatoire, pour éclaircirl’hématurie,faciliter lareprisedes mictions.Les critèresdejeûneontévolué,laSFARpréconisedeuxheures pourlesliquidesclairs(eau,thésucré,cafésucré,sirop,jus depomme,laitouagrumesinterdits).

Marquage ducôté, c’estdans l’unité d’ambulatoire et avant la prémédication que le côté est vérifié par l’IDE d’urologie envérifiantla concordance entre le dossier et l’interrogatoiredu patient.C’est lapremière étapedela check-listpréopératoire.

Dèsl’admissionestanticipéleretouràdomicile,accom- pagnant,ambulance.

Auretourdubloc, lepatientest surveillé,lesboissons sont rapidementreprises, lesperfusions ôtées,le malade rhabilléestlevé,unecollationlégèreluiestproposée.Ses mictions sont contrôlées (couleur des urines, difficultés, résiduparbladder-scan). Il estpossible de faire sortirun patientavecunesondevésicale24ou48Hencasdereprise difficiledesmictions(urétéroscopieourtudevessiechezle prostatiqueparexemple).

Lescritèresdemiseàlarueremplie(check-listétablie parl’unité),lepatientretourneàdomicileavecl’ensemble de ses documents médicaux, le courrier d’hospitalisation ambulatoireetleplussouventsonCROP.Desconsignespost- opératoiresécrites luisont remisesaprès explications.La

(5)

permanencedessoinsestuneobligationdel’unitéambula- toire.Unnumérodetéléphoneestremisaupatientencas dedifficulté.Lerendez-vouspostopératoireaétéanticipé lorsdelaconsultationdel’urologuequifixel’intervention.

Lepatientpeutquitterl’unité.

Le soir de l’intervention, chez des patients anxieux il estrassurantpoureuxdelescontacterpartéléphonepour s’enquérirdeleurretouràdomicile.

Le lendemain de l’admission

L’appeldu lendemain ou dusurlendemain est possible, il estconsommateurdetempsetn’apasforcémentvocation àêtresystématique.Ildoitêtreciblésurdesgestesprécis (pluslourds)oudespopulationsprécises(prostatique,sortie avecsondeparexemple).

Cet appel doit être tracépour être évalué (démarche qualitédel’unité)

En conclusion

Auquotidien,àcôtédupatientvotrerôleestd’avoircompris cetteévolutioninéluctableetenfaciliterlamiseenplace.

Expliquer,informer,rassurerlepatient,vousengagerdans unedémarchequalitéauseind’uneunitédechirurgieambu- latoire. Se poser en équipe la question au quotidien du pourquoihospitaliser,quelsbénéficespourquellesprisesde risques?

Pourquoinepasréaliserenambulatoire?

Partagercetteidéesimple,«l’hospitalisationn’est pas unesolution».

Déclaration d’intérêts

L’auteurdéclarenepasavoirdeconflitsd’intérêtsenrela- tionaveccetarticle.

Références

Documents relatifs

Le but de notre étude était d’évaluer la faisabilité de la rachianesthésie en ambulatoire lors d’interventions uro- logiques et de comparer l’utilisation de 2

Mon hypothèse est qu’une large adhésion à la chirurgie ambulatoire ne sera possible que si les patientes sont rassurées, y voient et y trouvent un bénéfice.. C’est donc un

Malgré l’âge avancé et les morbidités compétitives qui constituent des freins à la chirurgie ambulatoire, les patients hospitalisés n’avaient ni plus de

L’objectif de cette étude était d’analyser la durée de séjour dans l’unité de chi- rurgie ambulatoire (UCA) et les complications des patients opérés sous rachianesthésie

• alors qu’au niveau international, la chirurgie ambulatoire permet la sortie du patient le jour même de son intervention, en France la contrainte de temps est plus forte, la durée

- L’organisation envisagée pour la ou les prise(s) en charge en chirurgie (ambulatoire et RAAC) ciblée(s) par le projet et les chemins cliniques prévus intégrant

Une revue de la littérature réalisée par le groupe Cochrane Database  (7) indique que l’insertion d’un drainage axillaire après curage axillaire versus pas de drainage dans

À l’arrivée en SSPI, pas de complication chirurgicale, pas de douleur, mais nausées avec vomissements. Prise en charge selon l’algorithme de SSPI par Droleptan 0,5mg, reconduit