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-8-- ir Likonala-\{ossaka. Pallary. P., Re'cherches préhistoriques efiectu,ées au Maroc. - *urr]", d'art de Laugerie-Basse. Commont, V.

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Texte intégral

(1)

-8--

SfIANCE I)L,

z3

I.ÉVRIER

r9zo.

Ilresidence de

lI .

}lot:z'É'.

Ouvnacrs en{,pexrÉs.

- Bulletin

de I'Acadéntie'royale de mëde' cin,e de Relgiqu,e,

I9t9,

nou 7 et 8.

Bu.llettn de I'Acaaémie royale d'e Belgitlue, Classe des Sciences,

r9r9,

nou 6-8.

L'Anthropologie, tgr4,

no* 3 et 4.

-

Pitoutet,

NI.,

Fouilles d'un

tumulus de 1'âge du bronze aux environs de Salins (Jura) et réflexions sur la région d'origine de la métallurgie du

bronze.-

Nello Puccioni, À{orphologie du maxillaire inférieur.

-- L. 'Iestut,

Dissection d'un imbécile.

L'Antlrropologie,

rgt5.

-

Boule,

I{., La

paléontologie humaine en Angleterre.

- Breuil, H.,

Les peintures rupestres d'Espagne.

Nouvelles roches peintes de la région

d'Alpera

(Albacete).

-

Breuil

et

Burkitt,

Les peintures rupestres d'Espagne. Les abris peints du Monte Arabi, près Yecla (Murcie).

-

Breuil et

l{otos,

Les peintures rupestres d'Espagne. Les roches à figures naturalistes de 1a région de Velez Blanco (Almario).

-

Capitan,

L.,

Breuil et Peyrasiy' Nou-

velles gro,ttes ornées de la vallée de la

IJerrne.

Grandidier

A'

et G., Cérémonies malgaches.

--- Ten l{ate, H.,

}'Iélanges anthropolo- giques.

-

Neuville,

H., Sur

dettx nouveaux crânes de Gorilles de

ir

Likonala-\{ossaka.

- Pallary. P.,

Re'cherches préhistoriques efiectu,ées

au

Maroc.

-- Piroutet, I{.,

puelques réflexions

sur

la question

ligure. -

Poupon,

A.,

Etude ethnographique des Baja de.

la circo'nscription du Mont Bimon.

'-

de Teltner, Notes sur quelques industries du Soudan français'

L'Anthropolotie, r9r6. - Bourlon, Nouvelles

découverte's à Laugerie-Basse. Rabots' os utilisés, æuvres

d'art. - Breuil,

Les

*urr]", d'art de

Laugerie-Basse.

-

Commont,

V., LqF

terrains

quaternaires des tranchées du nouyeâu canal du Nord.

-

fçn1r66n{,

Pernel et 'l-errade, les gisements moustériens des vallées de la \'{ève et de la Verse jusqu'à Pont-Levêque. Le gisement rnoustérien ancien de Catigny.

--

Gautier,

E.-F.,

Nouvelles stations de gravures rLlpes'

tres

nord-africaines.

- Te1 liate,

i\{élanges anthropologiques :

I.

Polyn,ésiens.

II.

X{élanésiens.

-

Landau,

E.,

Le cerveau d'élitê'

-

Neuville,

H.,

Notes sur le Ouabé, poison de flèches de 1.'Afrique

(2)

-9-

ori,entale, et sur 1a

tribu

cles

l{itgen.

-

Reinach,

S.,

Découvertes en Crète.

-

I{evgasse,

}I .,

Iltudes de palethnologie maghrébine.

--.

Salomon,

Les

gisements paléoiithiques

du ravin

d'Hermies à

Xlarcoing.

-

\/erneau,

R.,

Itésultats anthropoiogiques de la mission de

ll.

ae Gironcourt en Âf rique occidentale :

I.

Les Touaregs ;

II.

Les

Sonrai.

L'Anthropologie,

nou.5 et 6.

-

Flamand,

G.B.N{.,

Deux stations nouvelles de Pierres-trcrites (gravures rupestres)-découvertes dans

lc

cercle

de Djelfa,

sud-algériiis

,algérie). -- de Zeltner,

Etude anthropologiclue sur 1es T'ouaregs du Sud.

-

Testut,

L.,

Dissection

d'un

imbécile.

Lt'AntltroNtologie,

rgr7.

- Breuil, II .,

Glanes pal,éolithiques anciennes dans le bassin de Guadiana.

- Breuil, H.,

Observatiôns sur les terres noires de la lagune de Janda.

--

Grandidier,

A.

et G., De

la

religion des )Ialg'aches.

-- ren Kate,

\{élanges anthrooolo- giques, I\,r. Indiens de 1'Amérique du Nord.

-

À'{artel,

E.A.,

L'évo-

volution de

la

grotte de Gargas et ies terrasses de

la

Garonne.

Neophytus, La préhistoire en Svrie-Palestine.

-

-

Seuville,

H.,

Ano-

malies des incisives observées

sur un

Gorille.

- Noël, P.,

Outils

préhistoriques recueillis dans

le

Sahara

oriental. -- Piroutet,

La crovance au garou

à la

Côte

d'h'oire.

- Rellini,

Essai de classifi- cation des couteaux

et

des armes

en silex taillé

néeénéolithiques applicable

à la fois à

I'Flurooe

et à i'Amérique.

-

Verneau, R., Résultats anthropoiogiques de

la

mission de N,{. de Gironcourt en

Afrique

occidentale:

II. Les

Dendis

et

les

Armas. III. Les

Peul.

IV. Les

Baribas, les

Pila-Pilas et les

Fous.

- Welsch, J.,

Les

lignites du

littoral

et les forêts subnrergéas de I'Ouest de

la

F'rance.

L'Antnrof ologie,

rgrS-r9r9, no"

I

et 2.

-,- Brenil, H.,

Les pein- tures rupestres de la Péninsule Ibérique.

-

Kounaris, G., Sur quel- ques vârlations des os ({ des crânes grecs ancieûs

r.

-

Prouteaux,

No,tes sur certains rites magico-religieux de

la

Haute Côte d'Ivoire.

-

PouDon,

4.,

Etude ethnographique de

la tribu

Koqvou.

-

Pal-

1ary,

P.,

Revue de préhistoire I'Iaghrebine.

L'Anth,ropologie, no 3-4.

- Neuville, H., De I'extinction

<,lrr

l,lammouth.

--

Piroutet,

II .,

Contribûtlon

à

1'étude des Celtes. .-- Breuil,

H.,

L'âge du bronze dans le bassin de-Paris.

-

Constan'in

A., Contribution à

1'étude des corrélations physiques

et

psycho- physiologiques de

la

circonférence céphalique.

--

Èut"onr,"

È.

C., ,r Vitance

r.

- Poupon, 4., Etude

ethnographique de

la

tribu Kouyou.

--

Prouteaux, LIne éclipse de lune chez 1es Dioulas de Bon-

doukou...-

Prouteaux,

Un

enterrement chez

les Koulangt,s

de Bouna.

Archipes sai.sse.s d.'Antlnopoloùe gén,érale, t9rg,

n*

2. 3 et 4.

-

(3)

-to-

F)ngelmann,

'fh.,

Ueber eine schrveizerische medizinische Hand- schrift des

XV

Jahrhunderts ( r4z<r).

--

Hoffmann, Krayer, Die Ety- moiogie

im

Dienste

der

Hausbauforschung.

-- Ilontandon

Raoul et Gay, Louis, Découverte d'une nouvelle station néolithique à Vey- rier-sous-Salève.

- Naville, 8.,

Line stèle funéraire

du

NIusée de

Bâle.

- Pittard, E. et

Reverdin,

L., Fouilles

nouveiles dans la

station

magdalénienne

de

Recourbie.

--

Preisrverk-Sarasin, Die chenesischen Orakelknochen

in der

Basler Sammlu,ng

fiir

Vôlker- kunde.

-

Roux, J.,

Lu

récolte des châtaignes à Bex.

-

Rùtimeyer;

L., Zur

Geschichte

der

Topfsteinbearbeitung

in der

Schweiz.

Sarasin, Paul, Versuch einer Erklârung der Trias

in

der

Religionv -

geschichte.

-

Schlaginhaufen,

O.,

Die menschlichen Knochen aus der Hôhle Freudenthal im Schaffhauser Jura.

--

Speiser,

F., Kultur-

komplexe

in

den Neuen Hebriden, Neu-CaleConien

i,n

den Santa- Cruz-Inseln.-

Arch,itses sti.sses d'Antltropologie génerale, no"

5, 6.

-

Vayson,

Faucille préhistorique de Solferino.

- Piroutet, M.,

Contribution à l'étude des Celtes.

- Huck,

X,I

.,

Contribution à l'étude anthropo- logique des populations des rives du

Rhin. --

Hirschfeld,

L.

et

H.,

Essai d'application des méthodes sérologiques

problème des races.

--

Fucci, G., Notes sur I'Asie préhistoriqtte.

-

Verneau, R.,

Le musée d'ethnographie du Trocadéro.

Rezsue ant'lrropotogique,

rgtg, n* Ir 'et t2.

- R.

Anth

conception de chose virrante

et le

problème de l'espèce.

- C.

de

Merejkovsky, Orig;ne de la pudeur.

-

C. Courmont, Rapport som- maire sur les recherches commencées dans les tranchées, abris, car- rières des régions dévastées de

la

Picardie.

-- G. Papillault,

Quel- ques mots sur la science allemande.

Mémoires

du

lllusëe

royal

d'histoire naturelle de Belgique.

G.

Gilson,

Le

Musée d'histoire naturelle rnoderne, sa mission, son

-

organisation, ses

droits,

rgr4,

- M.

Cossmann, Revision des sca-

phopodes, gastropodes

et

céphalopodes

du Montien de

Belgique, r9r3.

- A.

Meunier, Les diotomacées.

- Id.,

Les Péridiniens, t9r9.

- Id.,

Les.Tintimides,

Iglg.

llsl

Kongelige norske aidenskabers selskabs

shrilter

rÇrg,

n; I.

Het Kongélige

norshe videnshabers selskdb.s aarsberetning

lor

1915.

Th.

Ischer,

Die

Chronologie des Neolithikums cler Pfahlbauten der S,chweizt tg2o.

Corresponùtnce.

-- X'IM. les D" Huart de Loë et

.Nisot nous

adressent leur démission.

(4)

_ II _

M. le D" G.

Daniel

fait don de

I'ouvrage

de M.

Chervin sur I'anthropologie bolivienne.

Admission d.'un n ouaeau mem,bre.

-

NI. Charles Lebrun est admis comme membre effectif de la Société.

Les échnnges.

- A

propos de la réception des N,Iittheilungen der Anthropologischen Gesellschaft

in \\rien,

une discussion s'engage

sur la ligne

de conduite

à tenir

vis-à-vis des nations ennemies au point de vue des rapports scientifiques.

Sur

proposition de

M.

Houzé,

il

est décidé que

I'on

s'inspirera de I'attitude de 1'Académie à cet égard.

***

Analyse critique de l'ouvrage du lieutenant général Canon

COI,IN'TIINAUI'É D'ORIGINE DES

BELGES

par X{.

V..\NNÉnus (suite)

Dans

le

chr"pitre

VI de

son ouvrage,

l)omination romaine

et

inaasion franque (pp. r3z-r58), I'auteur commence par nous montrer

la

prospérité

de

nos régions,

en

pleine <r

paix

romaine >r jusqu'à I'année r8o de notre ère, relativement peu atteintes par les troubles

qui

ébranlèrent I'empire au, siècle suivant.

Il

nous décrit ensuite les invasions barbares,

gui

ne comportaient nullemerrt, d'après

lui,

le remplacement'de la population envahie par

la

foule 'des envahisseurs, mais où seconstata

le

plus souvent I'as- similalion progressive des vainqueurs par les vaincus; d'ailleurs ces

envahisseurs n'arrivaient pas toujours en masses aussi formidables qu'on s'est plu à le

dire:

tout particulièrement, pour ce qui concerne les tr-utncs, une très petite partie d'entre eux seulement

a

passe le

Rhin.

Ces Francs

n'ont

nullement, c{)mme on

l'a dit

tr expulsé, décimé, anéarrti nos anciennes populations

du Nord'de la Forêt

Charbon- n:ère,r. Comment auraient-ils

pu le faire, d'ailleurs, puisqu'ils

ne pouvaient guère être plus de ciriq mille, ,contingent 'des compagnons de Clovis en 486:

en

qz8, à I'avènementde Clodion,

il

y en eut sans doute moins encore.

L'apport

est donc négligeable au point de vue

de

nos origines ethniqu,es,

si I'on

considère

la

dimension des ter- ritoires envahis et la densité relative de leurs populations.

(5)

_t2_

Les f,-rancs Saliens entrés en tselgique étaient

si

peu nombreux

qu'ils n'ont pu

germaniser 1e nord de

la

Belgique

et

r

ils

ne peu- vent, à quelque point de vue qu'on se place, être considér'és comme étant les ancêtres de nos Flamands

r;

les populations qu'ils ont trou- vées dans le pays actuellement flamancl étaient celtiques ou celtisées;

ell,es sont restées celtiques, et on ne peut, dans ces conditions, expli- quer

par la

différence cl'origine des Belges

la

différence

de

leurs i'diomes.

Buant

aux Francs Ripuaires, i1s

finirent par

envahir

le

Luxem- bourg, les provinces de Liége et rle Namur, pénétrant même jusque dans 1'Entre-Sambre-et-NTeuse.

Ils ont

germanisé

le

Grand-Duch,é de Luxembourg et, dans notre pays, quelques lo,calités, en'core tou-

jours

'de

langue

alleman,fle,

des

provinces

de

I-uxembourg

et

de

Liége; mais pour

((

le

restant 'de

nos

provinces rvallonnes, les

l{ipuaires n'y ont

guère laissé comme traces

de leur

passage que ,cl'assez nombreuses sépultures, conséquence habituelle de toutes les guerres d'invasion r,.

rr Nos Wallons et nos Flamands

r,

ôonclut

lL

Canon, rr ne doivent don,c leu,r nationalité qu'à nos ancêtr'es préhistoriques et celtiqtt:r;.

l

Mais alôrs, comment expliquer

la

naissance 9t le 'développe'nent

de Ia

langue actuelle

de

nos provinces septentrionales

?

Cornmcnl s''expliquer que les 'descendants des Nerviens

et

des Eburons rju nord 'du pays parlent aujour,d'hui

un

idiome différent

de

celui tlc leurs frères habitant au sud de la frontière linguistique?

I1 faut évidemment trouver une autre raison que la prétendue ger- manisation olune partie de 1a Belgique, et c'est à cette recherche que

M.

Canon s'applique dans le chapltre

VII

de 1'ouvrage

i [rt

qil'JsLittlL des Langues

(pp.

I5g

à

I92).

Voici

quelle est sa thèse: ,r Si la partie méridionale de

la

Rt'is'iritre

avait,

comme

sa partie

septgntrionale,'échappé

à

I'occup.r'.t,rtt romaine, tous

les

Belges seraient aujound'hui

des

Flamands

I

t t,

réciproquement,

si la partie

septentrionale

de notre pays

avait,

comme sa partie méridionale, subi

effectivement I'occupation romaine, tous les Belges seraient

aujourd'hui

des

Wallons.

Dans Itun comme dans l'autre cas,

il

n'aurait jamais été question de I'exis- tence de deux races en Belgique.

l

A I'appui de

sa proposition, I'auteur invoque l'exemple de cer- taines populations ne parlant plus

de

nos

jours la

langue

qui

fut indubitablement celle 'de leurs ancêtres. Tout spécialement, llexemple des Goths, des Longoblrrds, des Burgondes, des.Normands, qui

n'ont

pas

su

,conserver leurs dialectes,

quelque

nombreuses qde fussent leurs hordes d'invasion, semble convaincant

à M.

Canon :

(6)

-13-

alors que les langues de tous ces peuples ont été'si peu stables, ont exer,oé

si

peu d'influence

sur

les peuples conquis,

on

voudrait que seuls les Saliens, si peu notnbreux, que seuls les Francs de tselgique soient parvenus à substituer leur langue à celle usitée dans

le

nord du pays et qul avait résisté à cinq siècles de dornination romaine ?

I1 faut

admettre que

c'est

uniquement

par

suite

de

l'évolu,tion naturelle

qu'ont

subie toutes 1es langues an,cestrales que nous en sommes arrivés graduellement

aux

dialectes

du haut

moyen âge 'd'abord, au flamand

de

nos

jours

ensuite. Cette iangue flamande, tourt en 'comprenant des expressions d'origine étrangère, tant latines que tudesques, ,est

un

idiome

qui

a son caractère propre; son déve- loppement

a suivi

des voies

qui lui

étaient propres, conformes au caractère et au tempéranlent de

la

race celtique et qui diffèrent con- sid,érablemepl des voies qui ont dirigé le déveioppement de la langue allemande.

Loin cl'être la forme moderne rie la langue franque, le flamand est

probablement

sorti tout

entier

de

notre ancien cymrique. Celui-ci avair ,certainement quelque ressernblance avec les anciennes langues germaniques; on peut, dès lors, admettre que Ie nord 'de ta Belgique

ait pu

'devenir flamand, sous

la

pression de l'étranger,

et

que son idiome soit donc une langue parfaitement autonome,

Tout

ce chapitre de linguistique est

la

partie

la

moins bonne 'de I'ouvragede

M.

Canon, et

il

ne faut pas être linguiste 'de profession pour saisir le ,caractère aventureux 'de ses cl,éductions, qui constituent précisément

un

élément essentiel de son raisonnement.

Peu 'de lecteurs, ,ceries, pourront partager les conclusions de ce

chapitre: <r

S'il n'y

avait pas ,eu de contact avec les Romains, tous les Belges parleraient, aujourd'hui comme

il y

a 'd,eux

mille

ans, la même langue; cette langue unique aurait été le flamand et

il

n'aurait jamais été qu,estion de 1'existen'ce de,cleux races en Belgique... Tous nos Flamands sont, comme les Morins, devenus Flamands par l'évo-.

lution

naturelle de I'idiome de leurs ancêtres. ))

Le chapitre

VllI,

Toponymic rnoderne

(pp.

lg3-zo5), est consacré à 1'étude 'de cértains sutfrxes ingen,, weiler, sch,eid, h,eim, que

I'on

a invoqués,

dit M.

Canon, comme attestant i'origine tu'desquede nom- breuses localités.

Or il

est arrivé à

la

conclusion que 1es recherches

à venir

rldémontreront trionrphalement

qu'à

peu rd'exceptions près notr€ toponymie moderne est parfaitement nationale, comme était nationale notre ancienne toponymie celtique

r.

M.

Canon est,

ici,

dans

I'erreur la plus manifeste:

les travaux toponymiques ne permettent nu'llement de souscrire à sa théoried.'une

(7)

-I4-

toponymie exempte,

à

peu d'exceptions près, c'éléments germa-

"tËl::;

ainsi, pour ne s'en tenir qu'à ce seul exemple, que l'auteur se tromp€ absolument â propos

du

suffixe ingen, si fréquent dans le Limbourg méridionæl: alors

qu'il

est admis, incontestablement, que ce suffixe est

tout

de

qu'il y a

de pltts germanique, correspondant assez bien au gallo-rom ain -acus,

M.

Canon écrit : <t

Il

semble certain

que ingen eI &nge dérivent du celtique ang, eng ou

ing.

n

Enfin, dans le dernier chapitre,

lX,

Conciwsiozs

(pp. z6 à

ztJ), Ul. Canon émet différentes considérations générales, qui témoignent certainemeûf

d'un

patriotisme ardent

et qui partent'

assurément, 'd'une conception généreuse de

la

politique que

I'on

devrait suivre

plou,r asstlfer I'union intérieure, particulièrement sur la question des langues,

Pour êntretenir cette union si nécessaire, NI

.

Canon voudrait su,r-

tout

que r< Flamands

et Wallons

se témoignent fraternellement les uns êtux autres quelque bonne volonté, éloignent de leur esprit cette fatale pensée qu'ils-appartiennent

à

deux races; 'disons-nous avec urtë ,conviction sincère

qu'il n'v a

chez nous

ni

Latins

ni

Germains

et

toutes nos difficultés linguistiques s'évanouiront.

r Si

un peu de sang salien s'est mêlé au sang de nos Flamands, un peu de sang salien et ripuaire s'est également mêlé au sang de nos Liégeois, Luxetnbourgeclis, Namurois et Hennuyers I mais nous

n'en

sommes pas moins, tous, des Celto-Cymriques...

Nos

Celtes wallons et flaman,os se sont, 'dans le cours des siècles, détachés du grand rameau celtique;

ils

se sontr {te concert avec nos aborigènes, créé une individualité propre

: ils ont fini par

constituer

la

nation belge,

qui

n'est

ni

française,

ni

anglaise,

ni

germanique,

ni

latine, mais purement et exclusivement belge

r.

On ne peut, évidemmer\t, sotrscrrre attx conclusions de

M.

Canon qu'en en atténuant le caractère par trop absolu.

En

somme, sa thèse comporte deux propositions prin,cipales

:

la

première,

pour

établir

qu'à

I'arrir'ée

de

César dans nos régions

il n'y

avait pas

un

Germain sur

la

rive gauche

du

Rhin

I la

secon'd,e, pour prouver que I'apport des invasions germaniques

de la fin

de I'empire n'a exercé qu'une influence minime sur les populations de notr,e pays, aussi bien au nord qu'au surd de la frontière linguistique actuelle;

tout

particulièrement, les F'rancs étaient en nombre abss-

lument

insuffisant

pour

germaniser

les régions

actuellement fla- mandes.

La

première question

-- y

avait-il des Germains dans notre pays à I'arrivée de César'l

-

a déjà

fait

couler des flots dlencre. trl

y.r

(8)

-

15

--

vingt-cinq ans, après at'oir, clans sa Frontière linguistique en Bel- gique, r,ésumé de façon très claire tout le débat,

Kurth

a admis que toute

la

Belgique actuelle a été occupée par les Celtes, aussi bien la partie flamande que la Wallonie.

X4. Canon a donc enfoncé une porte déjà ouverte. Cependant,

il

faut bien le

dire, il

serait peut-être

utile,

au point de vue

du

grand public, d,e revenir sur cette question, car 1'emploi

du

mot Germai,ns

par

les auteurs s'occupant cle

la

Belgique romaine peut induire en

erreur des iecteurs non avertis. C'est

ainsi, par

exemple, pou,r ne

citer qu'un

ouvrage

tout

récent, que

\{.

Franz Cumont signale à

diverses reprises, d,ans son étude sur la romanisation de la Belgique, parue en rgr4, le caractère double de la population qui habitait notre pays, ((,composée

d'un

rnélange de Celtes et de Germains,r.

Evi.demment, cet auteur entend

par

rr Germains r> des populations originaires de

la

Germanie, les dernières venues

d'outre-Rhin,

sui- vant les Gaulois proprement

dits

et pr.ecédant les invasions

du IV"

et du V" siècle; mais

il s'agit

de Germains déjà celtisés, et l'empioi du terme << Germains )), sans le rnoindre correctif, peut prêter à con- fusion. C'est le'cas des deux citations inscrites

par M.

Canon en tête de son

livre:

.,

Au

temps de César, les Belges ne sont pas, dans toute

leur

extension, des Germains

: leur

allégation

d'une

origine germanique n'est que fable (Zeuss) ; à l'époque de César,

il n'y

avait pas un seul Allemand à l'ou,est

du

Rhin.

r (Ilerm.

N{ûller.)

En tout,cas, 1\'{. Canon aura toujours eu le mérite

d'attirer

l'atten-

tion sur un point :

les ,éléments celtiques

et

préceltiques occupent dans l'ascendan.ce dle nos populations flamandes

une place

plus grande que ne se le sont imaginé nombre d'historiens et de linguistes.

C'est ce que

le D"

I{ouzé a constaté depuis longtemps,

tout

parti- culièrement

lorsqu'il

écrivait,

en

r897,

à

propos

de Ia

population actuelle

de

Mendonck,

qu'elle a eu peu à souffrir

des rnvasions franques, et

qu'

< elle

a pu

maintenir, grâce à ses marais et

à

son isolement, des caractères

qui la font

remonter

à

l'époque prérnétal- lique

r.

Quant à la deuxième proposition de

M.

Canon: les Francs n'en- trent que pou,r une part infime dans I'ascendance de nos populations, aussi

bien

wallonnes

que

flamandes, parce que Jeurs bandes| ne

comportaient que des effectifs très réduits, elle heurte les idées géné- ralement reçues

et il

aurait certes

fallu,

pour nous .convaincre, une argu,mentation plus solide que ,celle de I'auteur.

Sans parler des multiples cimetières francs fouillés de toutes parts,

-

que I'on ne peut certes faire tous remonter aux gueries d'invasion, comme le pense

M.

Canon,

-

les recherches de toponymie doivent

(9)

-t6--

faire conclure à une colonisation germanique quelcluefois très intense.

aussi

bien

dans notre

\\iailonie

que clans certaines rég:ons limi- trophes de la France : les recherches 'de M. Ch. Rruneau sur la Limi,te des dialectes wallon,, champenois et lorrain en Ardenne en ont encore

fourni,

en rgr3, une confirmation très nettel elles ne faisaient, d'ail- leurs, qu'ajouter

un

témoignage éloquent

aux

réstrltats acquis par 1;, conscien.cieuse enquête cle

Kurth en

tBgT

: les

Francs

ont

dir s'installer en nombre 'dans toute l'éten'due de notre territoire actuel.

Malgré ces critrques,

il

convient

de

rendre hommage

au

travail consi'dérable fourni par

M.

CanoÀ, à s4 'documentation sérieuse, à la

façon dont

il I'a

mise en cnuvre, au sou,ci d'impartialité qui ne cesse 'de I'animer dans 1'étude et dans I'exposé 'd'un s.rjet touchant à I'une des questions les plus épineuses, les plus angoissantes 'de notre ave-

nir

national.

Son

livre

appelle

bien

des réserves, mais quelles que soient les corrections qurune discussion approfondie nous amènera certaine- nrent à y apporter,

il

n'en restera pas moins un oltvrage intéressant.

Comme

tel, il

attirera

à

nouveau,

faut-il

espérer, I'attention sur un chapitre de notre histoire dont la révision s'impose, à

la

1u'mière de toutes les découvertes anthropolo{rques, archéologiques et topony- miques de ces vingt-cinq dernières années.

DISCUSSION

M.

HouzÉ.

-

Le livre du lieutenant-général Canon, si bien analysé et discuté par notre coilègue Vannérus,

lait

reparaltre

la

question celtique qar a été traitée avec ampleur,

ll

y a soixante ans, à la Société d'Anthro- pr-logie de Paris;

à

ces'discussiorrs mémorables, yrrovoquées par notre

illtistre compatrioto d'Omalius d'Halloy, avaient p,ris

part

des savants tels que l'historien Henri Martin, Bertrand 1'archéologue et Paul Broca, lc'rénovateur de I'anthrtrpologie. C'est ce dernier qui montra que la diver- gence dépendait des acceptions différentes amenant des confusions conti- nuelles; 7l

y

a, disait-il, les Celtes de I'histoire, les Celtes de la linguis^

ti,que et 7es Celtes de I'archëologie et

il y

a aussi les Celtes de la cranio- logie.

,A,près'plus d'un demi-siècle, pendant leque1 de nombreuses étrr-des ont apporté la clarté, voici le résumé de la question : les populations actuelles cle la Gaule, donc du Belgiam qui en faisait pârtie, descendent des popu- lations préhistoriques déjà fcirt mélangées aux temps néolithiques; dès le

VII"

siècle avant notre ère, les Celtes, premier ban du type dolicho- céphate de Hallstatt, fondirent sur

la

Gaule qu'ils vainquirent grâce à leurs armes de fer, technique nouvelle : ils furent absorbés par les vainctts plus hombreux et plus civiiisés. Quant à la Gaule Belgique, ell"

"o--"nçu

dz,ns

I'est à

subir des incursio,ns germaniques,

à

l'époque de César;

(10)

'tl -

c'étaient alors les Sicambres; vers 29o, ce furent les francs Saliens, puis les grandes invasions.

Il

n'y a que le Limbourg qui ait été germanisé au point de vue ethnique, le reste du pays a rpeu changé, et ce qui le pnouve, c'est la proportion du type brun dans les Flandres; elle est supérieure de beaucoup à celle que

l'cn

retrouve dans le nord de I'Allemagne et la péninsule scandinave.

M.

Vsnvercr.

- Il

n'est personne d'entre no,us qui n'accordê volon- tiers son adhésion aux tendances et au but élevé du beau livre écrit par le général Canon pour établir le iommunauté d'origine des populations belges

I

notre collègue Vannérus vient de nous en donner une 'analyse fouillée, mettant parfaitement eo relief les qualités et la riche documenta- tron de cette ceuvre; ainsi qu'il nous I'a dit, elle n'échappe pas à certaines rtserves et critiques dont I'intére'ssante discussion de la derniàre séance a hren précisé la portée.

Je viens à mon tour forrnuler .quelques objections aux conclusions de

I'ouvrage du 'génÉral 'Canoir, objéctions bàrsées

sùr les

constatations ar throrpologiques faites chez des sujets originaires des diverses régions de

Ia Belgique.

Quelque désir que

j'en

aie

et

quelque satisfaction que

je

pourrais en éprouver au point de vue patriotique,

il

m'est impossible de souscrire à la thèse dominante de I'auteur: I'unité ettmique, ou tout au moins anthropo- logique, de nos populations flamandes et wallonnes. Le fut-elle d'ailleurs

à

ses origines préhistoriqueb que les infiltrations successives de races n<-ttement divergentes et exerçant leur action avec une puissance très ir,êgale suivant les régions, ont dû altérer

fort

différemrnent les carac-

tèÀ

ethniques cle nos populations.

Champ de bataille de I'Europe,

la

Belgique a

vu à

tous les âges be

fixer chez elle des représentants de ses envahisseurs et y créer des croise- ments en sens divers;.,ils ont eu ?our résultat de modifier plus ou moins pro,fondément son individualité anthropolog'ique; les dominations étran-

;1ères que nous avons .subies. en résistant victorieuSerrrent à leurs tenta- ir.;és d'absonption ethnique, nous ont laissé des vestiges biologiques qu'il . er;t curieux de rechercher en arialysant flamands, wallons et bruxellois, et que I'on 'peut retro'uver aisénrent dans tous les do'maines de I'activité vitale, tant physique qu'intellectuelle.

Ces altérations de nos souches primitives existent dans toutes nos pro- v{nces et leur com lication, est telle qu'on ne peut plus guère aujourd'htri

c< nstituer de séries ethniques hom,ogènes en une région quelconque du pEys; certaines familles toutefois, pour des raisons qui nous échappent, conservent parfois encore

des

types caractéristiques rapÉ€lant' nous aimons à le croire, les formes craniennes et morphologiques de nos popu- lations préhistoriques. Hélas, 1'évolution nivelle t-out caractère transcen- dant et les croisements qui se sont multipliés depuis un demi-siècle en Èelgique, à la faveur des facilités de cornmunication nationâle et interna- ti<.nale réduisent progressivement les différenciations ethniques et anthro.

.p< logiques de nos.

cornpatriotes

z

(11)

-18-

L'étude des conséquences multiples dans tous les domaines de ces croi- sements de

nos

populations wallonnes

et

flamandes

serait

des plgs ir léressante

à

entreprendre

et

jetterait une vive lumière sur

la

grave question, devenue si inquiétante aujourd'hui, des nationalités; je la signale aux anrthropologues, car, à en.juger pâr quelques études fragmentaires du problème,

il

est <les p,lus attachant et fécond en conséquences au ,point de vuL social, surtout dans un petit p,ays colnme le nôtre.

Nous le savons aujourd'hui par les recherches expérimentales de bota- nique et de zoologie, l'hérédité de transmission biologique, tant normale c.ue pathologique, nd peut se ramelter à une sorte de dichotomie des carac- tères;

à

côté de celles obéissant rigoureusement

aux lois de

Grégor Mendel,

il

est toute une série de combinaisons héréditaires divergentes, suscep,tibles d'être réalisées par

la

latence ou

la

déviatio'n des qualités pirrentales ; je me borne à insister sur un seul point, I'inégalité habituelle rle puissance des deux éléments entrant. dans les combinaisons mixtes des caractères envisagés;

or,

nous

le

savons, chez l'homme tout au moins,

1,:s, caractères purs sont I'exception, les formes intermédiaires

la

masse'

Mais

je

m'écarte du sujet en discussion

et j'y

reviens pour conclure que de sérieuses divergences anthropologiques séparent encore nos poPu:

lations flamande, wallonne et brabançonne. On ne rpeut cependant tirer argument de ce fait pour justifier des revendications iinguistiques et une séparation, fut-elle purement administrative. Ces 'divergences ne s'oppo- sent nullement et loin de se contredire et de se combattre, elles arrivent à se compléter heureusement et à créer un tout I armonieux qui rePrésente nc.tre nationalité belge.

La

France ne connait-elle donc 'point des variations ethniques autre- ment marquées et redoutablesrvariations que viennent accentuer des oppo- sitions tout aussi graves dans les domaines politiques, religieux et écono-

mique; son unité s'en trouve-t-elle atteinte ? Je pourrais en parcourant d'autres ,pays d'Europe

et

d'Amérique généraliser, ,peut-on

dire'

cette drimonstration; I'idée de patr'ie n'est

pas

contemporaine

de

I'origine etl,nique; elle s'est dé-vetoppée 'progressivement; elle est

faite

de nos

joies, de nos épreuves et de nos souffranoes communes, de nos aspira-

titns, de nos tenclances économ'iques, de notre évolution sociale, ce terme pris dans un sens large; I'idée de patrie est étroitement liée à notre vie intime et intellectuelle et elle s'est déveloptpee fortement depuis un siècle

-

la guerre ne I'a-t-elle pas prouvé

-

rnalgré les efforts, ou peut-être à cause d'eux, de quelques idéalistes vivant en marS'e de ce patrimoine commun de luttes, de triomphes et de revers. ,

L'unité de notre rpays ne p'emt donc

se

trouver compromise

par

la démontration de la persistance de différenciations anthrop,ologiques p,lus

oti

moihs importantes parmi nos populations flamande

et

wallonne; .je vais plus

loin; si

cet argument avait quel.qqe vâteur,

il

se retournerait ccrtre

la

thèse de ses pàrtisans, car on peut affirmer que dans le sein même dè nos deux grands g'roupements linguistiques s'observent des

o1 positions d'ondre anthropologique, morphologique et rirême intellectuel

(12)

-19-

alssi radical".

.t

grria"rrtes qu'entre la Wallonnie, d'une part, et le peuple flirmand, d'autre part; l'étude comparative de nos provinces est très ins-

trlctive à cet égard.

Afin d'éviter toute fausse interprétation des déductions de mes recher- ches,

j'ai

tenu dans ce préambule, un pell long peut-être, à préciser nette- ment

la

portée de

la

démonstration que je vais tenter de vous farre; il pcrsiste,

à

mon sens, aujourd'hui des caractères bien tranchés entre les rp<.pulations flamande, u'allonne

et

bruxelloise.

Voyons la taille tout d'abord.

La, taille norma,le en Ilelgique

(Milicicnr et volontaircs àe l9O2 à 1906) 45,771 de 20 ang et plus - Taille I m 55 et plus

I

poURcENTAGE DEs TAILLES

Moyerne (en do tailla I I I

mètre) I P.tito I Moycrnq I Granda

| (e"d** l'60) I (l'60'r l-70) | au-dou dc l-70

t.tt

Limbourg.

Anvers.

Namur. . .

Luxembourg, Liego .

Brabant....

Flandre occieentalc.

Flandrc orientnle Hainaut Royaume

Pays Flamaud Wallonie.

Brabant . . .

9.

7,u

6.

12,28

8.

r t,66

7.

12,03

l.

14,47

3.

13.6)

5.

12,67

4.

12,99

2.

.

14,45

t3,06

11.26 t3,15 t3,61

9.

58,34

8.

61,20

5.

62,01

2.

62,æ

7.

61,24

t.

62,74

4.

62.15

?.

62,62

6.

6t,58

6l,88

t.

34,55

2.

26,52

?.

26,11

4.

25,29

7.

24,29

9.

23,63

5.

25,18

6.

24,39

8.

23.97 25.06 1.67t7

1.6635 t.6620 t.6588 1.6582 1.6577 t.6567 t.6566 1.6546 1.6182

1.621'*

r.6584 1.6577

6l,08 6l,88 62,74

27,6

24,97 23,62

N. B.

- Pour I'ensemble des recrues en y tionr sont : Pays Flamand (69,81 3 mensurationr.)

comprenânt les hommes en dessous de20 ans, cer propor- Brabant I m.6577 m.659

-

Wallonie I m.6567

-

(13)

-20:-

La taille

chez

les d.6linquants

belges

(Détenus corrcctionnels : 1E,646)

I. _

SÉRIATION DES TAILLES

II.

-

MOYENNE DES TAILLES A LA FIN DE LA CROISSANCE

10.23 o i o 15.47.0 I o

Accoiæmeot moyo de la tdllc utre 2O ct 25 anr

(en millimètræ)

Limbourg.

Anves Flandrer ,

Brabant Hainaut

Tout le pays

1.6770 1.6734 1.6726 1.6722 1.6694

1.67 35

t.8 2.2 3.7 4.4

5.7

Conclusi.ons.

--

Chez les soldats et chez les délinquants,

il

existe, entre les sujets flamands, wallons et bruxellois des variations sensibles dans la moyenne générale des tailles et dans la répartition des trois grands grou- pe" de taille.

*il'

En outre, I'accroissement tardif du squelette,.c'est-à-dire 1'allongement de la taille entre r9 et 35 ans, varie considérablement dans nos diverses piovincesl l'écart maximum se constate entre le Limbourg èt le Hainaut, c'est-à-dire pour les sujets originaires des deux provinces gui se trouvent aus sommet et au bas de l'échelle décroissante des tailles moyennes.

2. Des divergences au moins aussi importantes existent à là fois pour la taille moyeûne et pour la répartition des trois grands groupes de taille, entre les sujets des quatre provinces qui constituent le ,pay's flamand; ces

(14)

_2t_

ci:vergences sont en général plus marquées que celles que

l'on

relève entre I'ensemble de la région flamancle et la Wallonie.

Il

en est de même p(-)ur les écarts qui se constatent entre les m,oyennes anthropométriques ces sujets apparteftInt aux quatre provinces tlu pays wallon.

Envisageons ensuite le tempérament; pour la netteté de Ia démonstra-

tion, nous avons attribué arbitrairement

ici

dans les formes mixtes, par exemple

le

tempérament sanguin-nerveux, une valeur

de rfz à

chacun de leurs élément composants. Nos recherches ont porté sur 826 sujets.

Tempéra,rrrent

825 détcnu dc 20 à 50 anr

Flaurands (529).

Wallons (177) Mixtes (82) Brurclloir * (37).

28.4

2t.o 2t.9 21.6

40.4 54.5 55.5 51.5

28.0 20.o t7.6 24.2

?.2 4.5 5.0 2.7

(*) Le nombre de détenus bruxellois observés est trop faible ici pout en déduire des résultats que I'on puirre conridérer comme certaina.

Conclusi.on.

-

De notables divergences sont mises en évidence par le pourcentage des tempéraments dans les raôes wallonne

et

flamande, et chez les sujets issus d'unions mixtcs ou de farnilles bruxelloises.

***

Un troisième élément a été envisagé dans mes recherches; celui de la r<busticité constitutionnelle, celle-ci étant envisagée d'après les seules conclusions de l'examen médical. Cette série de 825 détenus ne comprend c,ue fort peu d'individus malades.

Flobustieité constitutionnelle

Flemandr 'Wallonr . Mirtes Brurcllca.

6.9

52.5 50:0 48.7

12.5 23.2 t7.o 8.t

23.6 24.3 33.0 4t.2

(15)

_22_

Conclusion.

-

La proportion des constitutions bonnes (celles-ci com- prenant les robustes) m,oyennes et faibles varie considérablement dans les

divers groupes ethniques envisagés.

***

Un de,rnier élément d'appréciation, des plus intéressant au ,point de vue ethnique, nous est fourni par f indice céphalique. J'extrais d'une étude complète de ce caractère anthropologique chez les délinquants bèlges les

cliiffres ci'dessous, qui confirment nettement ma thèse.

Le matériel d'él:ude sur lequel

ils

se basent comprend r,6o5 détenus bctger, dont la première série se compose exclusivement de jeunes sujets au nombre de 165, série destinée à préciser I'influence de l'âge sur I'in- dice céphalique; bornons-nous

à

en déduire pour le moment qu a partir

r.

la dix-neuvième année, les variations deviennent négligeables; déià à

d.r:-huit ans, 1a proportion obtenue par I'indice se rap,prroche sensiblement ,le la moyenne

générale.

*

Les r,44o détenus compris d".rr*tu*d"rrxième série se divisent comme

surt: Fiamands,737; Wallons,3o7; Bruxellois,

r8zi

Mixtes, zr4. Ceux-

cr

se rang'ent en

six

co.mibinaisons ethniques des parents

:

Flamands- V\rallons,

73;

Bruxellois-Wallons, z9

I

Bruxellois-F1amands,,

11r. p

,rt

chacune d'elles nous avons distingué les origines paternelle et maternelle.

I)ans le tableau ci-dessous, nous avons groupé, suivant la classification dr, Broca, les détenus de chaque race; dans un second tatileau,

la

subdi- vi' ion dês sujets d'origine mixte 'permet de dégager dintéressantes com- paraisons avec les chiffres du tableau préiédent.

L'Indice céphalique en Elelgique

RÊPARTITION

d'après

la classi6cation de Broca

Dolichocéphales (moins de 75) .

Sous-dolichocéphales(7 5o r ll I t t 1.

Mésaticéphale (7778/8000) Sous-brachycéphales (800t/8333).

Brachycéphales (plus de 8333)

il

3B 7g 94 85 707

3.58 12.38 25.71 34.62 27..69

3.85 23.h3 25 82 35.1r 1t.54 7 43 47

t0

33 54 79 38

4.67 t5.42 25.23 36.92 64

2l 182

2t3 120

I

1,440 délirquantr

Wallons Bruxellois Flamands Mixtes *

c,,

I

45

:

162 197

6.il 2t.98 26.73 28.90 t6.28

Totaux. '737 214

(r) L'influence de la taille des sujets peut en pratique être'négligée dans u4e étude de ce genre;

il

résulte de rna stati,.tique sériée, à ce point db vue, que

si les diamètres antéro-postérieur et transverse s'accroissent proportionn,elle- ment à la stature, le second un peu m,oins vite que le premier, les fluctuatioûs de I'ind,ice qu'elles entraîDent sont peu importantes.

(16)

*-23-

Flanands-Bruxellois RËPARTiTION

d'après

la classiÂcation

dc Broca

6sl'"o

vJ É

F5lË_E

ËdiÆ"

dËlÆË

4

t3 l5

22 7 Dolichocépales

(moins de 75).

Sous-dolichocéphales (7501 17711).

Mêaticéphales (77?E/8000).

Sou*brachycéphales (800

' /8333).

Brachycéphales (plus de 8333).

3 6

I

t4

ll

42 I 6 7

t2 4 l2 t5 26

3 5

t6 t9

I

I 2 5

,ill ,

5

v:l'

| ',

3.44 10.32

37.94

7 IB 3t 4l l5

6.26 t617 27.68 16.60 5

3l t6

73

4

t7

7

29 6l

Total.

Conclusi,on.

-

La proportion de Dolichocéphales est la plus imri;ortante cirez les flamands; elle diffère peu des wallons aux bruxellois..

La

proportion de sous-dolichocép,hales est très éievée chez les Bru- xellois et les Flamands.

La proportion de mésaticép,hales varie très peu dans les trois groupes.

La proportion des sous-brachycéphales I'emporte chez les Bruxellois et

les Mixtes; elle dirfère relativement peu entre Wallons et Flamands.

La

prqportion de brachycéphales est considérable chez les \A/ailons (pius

du

quart)

;

elle est

la

moindre chez les Bruxeilois, interrnédiaire ptrur les F-lamands.

***

Il

n'esl. donc pas douteux qu'au'point de vue <1e I'indice cép,halique, rI

existe

d'importantes Cifférences

entre

1es p,opulations flamande et lvallonne. Ces différences s'accentueraient en analysant les va,riations qui s'observent dans les divers diamètres et dans 1a circonférence horizontale rnaxim,a du crâne. Mais cette étude nous entraînerait trop

loin;

j'aurai I'occasion

d'y

revenir ultérieurement, dans une communication sur I'in-

ciice céphalique chez les détenus belges.

En résumé, au point de vue anthropologique et en tenant compte des Çaractères actuels des populations des diverses régions de notre PaYs, 1l

r

est p,as contestable qu'il existe enoore aujourd'hui Ces différenciations relativement importantes entre les habitants des provinces flamandes et ceux des provinces wallonnes. Les croisements entre eux

et

les infiltra- ti ;ns étrangères ont p,u en atténuer

le

degré, mais

leur

constitution anthropologique différente persiste à toute évidence; dans quelle mesure

* Répartition. dcs 214 formeg mirteg

Wallons-Flamands

t{riE gÉ jË

oo i9

Ëô

È?

,)]

o : i nl rl LI

(17)

--24-

ccrrespend-elle

à

celle des populations p,rimitives de n,otre sol, c'est une iluestion qu'il ne m'appartient pas de résoudre.

M.

HouzÉ.

-

M. Vervaeck a ci:é un groupe de délinquants jeunes et nc,us

â dit

qu'après dix-neuf ans, l'indice céphalique lraralt

fixé;

ies enquêtes faites sur des étuciants à Carnoridge et à Manchester ont mon- tre qu'il y a accroiisement en longueur, en largeur ou en hauteur jusqu'à vrr,gt-cinq ans et plus, ce qui ne peut être dû qu à I'activité mentale pro- voquan.- un dér'elcç,pement cranio-cérébral.

M.

BonoonnoFF.

-

Notre collègue, lVr. le

D'

Vervaeck, vient d'oppo-

srr

les habitants de la p.,r6,vince de Limbourg à ceux de

la

province de

Hainaut. NIême en deho'rs de toute consi'dération de race, les conditions d- mirieu, dans lesquelles les uns et les autres vivent clepuis si longtemps, suffisent

à

expliquer les diflérences qui

les

distinguent.

Les

premiers mè'nent, depuis les temps les p,lus éloignés, unè vie essentiellement agri- cc.le, au grand

air;

le plus grand nombre des autres passent, depurs des siècles, leur existence dans les mines, les verreries, les laminoirs, les usines. Iiatalement les facteurs mésologiques devaient do'nc profondément modifier ces derniers, tandis que les premiers ne pouvaient subir une

transformation semblable.

1\{. G. Daivrnl.

-

Les chiffres donnés par M. le D" \'ervaeck sont des 1:ius intéressants. Je regrette que le,poids ne soit p,as donné en même tem,ps que la tailie des sujets. La laille seule ne donne pas une notion suffisante zu 'point de vue de la robustesse de I'individu. En effet, nous l'oyons très souvent dans les éco1es actuellement,

à

cause du régime de guerre, le taille des enfants s'accroltre dans des proportions normales, tandis que le

poids n'augrnente pas autant, reste stationnaire ou même diminue. Ce

scnt précisément ces enfants-là les plus faibles et Ies plus misérables-

(18)

-25-

Rafport, du ,Secrétaire gënéral.

MnssreuRS,

Depuis que

la

tourmente délibérément cléchaînée

sur

notre pays par une nation perfide et criminelle

a

passé, n',épargnant

rien,

pas même

nos

collections scientifiques,

nos

laboratoires,

nos

biblio- thèques, b"est la première fois que votre secrétaire vous présente un rapport sur I'activité de notre Société.

Nous

voilà

donc nne

fois

encore réunis pour

établir le bilan

de nos travaux, pour vous faire

part

de nos espéran,ces d'avenir.

Mais avant tout, nous avons un devoir pénible à remplir. Dix-stpt

de nos membres ont payé leur tribu à la mort :

MM.

Bergé, Francotte, Rommelaere, Delsaux, Victor Dubois,

Huart,

Gilbert, Popelin, Sam

\À/iener, Cogel.s,

la

baronne Goethals,

Aubry, \'[ourlon, et

notre conservateur

Louis De

Pauw, assidu, d'une maîtrise incomparable dans

la

reconstitution des animaux fossiles. Mais nous devons une mention spéciale à Jean De Mot qui donna sa vie pour le pays et qui succomba à Passchendaele à la veiiie de la victoire; au commandant Guffens,

qui

tomba

au

début de

la

guerre' et

à Emile

W'a-xweiler

qui,

on peut

le

dire, rcombattit et avec. qttelle ardeur

et

quel talent dans les rangs de 1'armée civile. Hélas ! la mort met

fin

à son æuvre admirable et le pays tout entier perd en

lui un

homme

sur qui

on avait fond,é légitimement 1es plus grands espoirs pour le travail ardu de la reconstitution. Nous aclressons un souvenir ému à ces hommes qui, dès la déclaration de guerre n'ont plus eu qu'une pensée: défen- dre et venger notre drapeau contre

un

ennemi parjure et cruel.

L'attitude

des hommes de scien,ce allemands, de ces hommes qui faisaient

fi

de toute justice, de tout contrôle,

fut

telle

qu'il

ne nous était plus possible de continuer nos rapports avec eux. L'impudence.

h

mensonge,

I'affirmation par ordre qui

caractérisent

le

fameux manifeste des q3 reflétaient une telle mentalité qu'i1 nous était désor- mais impossible de

voir

leurs noms figurer encore parmi nos mem- lrres correspondants et nous les avons ratJés. -

I-a

victoire, hélas! ne nous donna pas

le

calme et

la

tranquillité indispensables

à la vie

scientifique.

Les premiers mois

furent pénih,les; des difficultés de

tout

genre rendaient

la

reprise de nos

irurrou*

extrêmement

ardue. Nous sortions de ['orage

presque

exsangûes, lqs ruines s'étaient accumulées, les conflits sociaUx suî- gissaient de tous côtés, la vie normale ne se rétablissait que pEu à peu-

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