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Article pp.257-264 du Vol.28 n°3 (2008)

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© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

La réalité des mycotoxines

I. P. Oswald

SUMMARY

The reality of mycotoxins

Mycotoxins are secondary metabolites elaborated by filamentous fungi which grow on plants in fields or during storage. These mycotoxins are natu- ral contaminants of many foods and feeds including cereals, fruits, nuts, hay, silages, and their by-products. The toxicity of mycotoxin depends on the toxin considered. This toxicity can consist of hepatotoxicity and carcino- genicity (aflatoxins), estrogenicity (zearalenone), immunotoxicity (patulin, tri- chothecenes, fumonisins), nephrotoxicity (ochratoxin A) or neurotoxicity (tremorgens). Another aspect of toxicity takes into account the presence of mycotoxin residues in edible tissues and productions coming from animals fed a contaminated diet. Mycotoxin risk assessment remains difficult due to both the natural origin of these food contaminants, the difficulty to check fungal contaminations and the multiplicity of the risk which could be associ- ated with several toxins elaborated by the same fungus. So, new researches are needed in order to improve our basic knowledge in terms of deleterious effects associated to the simultaneous exposure to various mycotoxins or to mycotoxins and other food contaminants of chemical or microbiological ori- gin.

Keywords

mycotoxin, toxicity, animal, human, residues.

RÉSUMÉ

Les mycotoxines sont des produits du métabolisme secondaire de moisis- sures pouvant se développer sur la plante au champ ou en cours de stockage. Ces toxines se retrouvent à l’état de contaminants naturels de nombreuses denrées d’origine végétale : céréales, fruits, noix, amandes, grains, fourrages ainsi que dans les aliments composés et manufacturés issus de ces filières. La toxicité des mycotoxines est variable, certaines exerçant un pouvoir hépatotoxique voire cancérogène (aflatoxines), d’autres se révélant œstrogènes (zéaralénone), immunotoxiques (patuline, trichothé- INRA UR66, Laboratoire de pharmacologie-toxicologie, Toulouse – France.

Correspondance : ioswald@toulouse.inra.fr

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cènes, fumonisines), néphrotoxiques (ochratoxine A) ou neurotoxiques (tré- morgènes). Un autre aspect de leur toxicité est la prise en compte des résidus présents dans les productions issues d’animaux ayant consommé une alimentation contaminée. L’évaluation du risque mycotoxique demeure délicate car ce risque est d’essence naturelle, l’homme n’en maîtrisant pas la survenue, il est pernicieux car la contamination fongique est difficilement contrôlable et enfin il peut être multiple en raison de la possible association d’effets de toxines produites par une même moisissure. Devant ce constat, il convient de poursuivre une activité de recherche soutenue afin d’améliorer encore nos connaissances sur la toxicité de ces dérivés et notamment dans les cas d’associations entre mycotoxines ou entre toxines et agents patho- gènes infectieux.

Mots clés

mycotoxine, toxicité, animaux, homme, résidus.

INTRODUCTION

Les mycotoxines sont des produits du métabolisme secondaire de moisis- sures pouvant se développer sur la plante au champ ou en cours de stockage et doués de potentialités toxiques à l’égard de l’homme et des animaux. Plus de 300 métabolites secondaires ont été identifiés mais seule une trentaine pos- sède de réelles propriétés toxiques préoccupantes.

Les mycotoxines sont secrétées par des moisissures appartenant notam- ment aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Deux groupes de cham- pignons toxinogènes peuvent être distingués. Le premier type est constitué de champignons envahissant leur substrat et produisant la mycotoxine sur plantes sénescentes ou stressées (Alternaria, Fusarium) : il est alors question de toxines de champs. L’autre groupe regroupe ceux qui produisent les toxines après récolte (Aspergillus, Penicillium), on les qualifie de toxines de stockage.

Les mycotoxines se retrouvent à l’état de contaminants naturels de nom- breuses denrées d’origine végétale, en particulier les céréales mais aussi les fruits, noix, amandes, grains, fourrages ainsi que les aliments composés et manufacturés issus de ces filières. Du point de vue agro-alimentaire et sanitaire les toxines considérées comme importantes sont les aflatoxines, les ochratoxi- nes et la patuline produites par les Aspergillus et les Penicillium, les fumonisi- nes, la zéaralénone et les trichothécènes, notamment le déoxynivalénol et la toxine T-2 élaborés par les Fusarium.

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1 – TOXICITÉ DES PRINCIPALES MYCOTOXINES

Historiquement, la mycotoxicose la plus anciennement connue en France, est l’ergotisme. Certaines mycotoxines ont une toxicité aiguë très marquée (exposition unique à une forte dose), mais il est exceptionnel en Europe d’être exposé à des doses toxiques en une seule ingestion d’aliments contaminés.

Dans tous les cas, les effets chroniques (exposition répétée à de faibles voire très faibles doses) sont les plus redoutés en raison des habitudes alimentaires et du pouvoir de rémanence de ces toxines souvent résistantes aux températu- res et aux procédés technologiques mis en œuvre dans l’industrie alimentaire.

L’exposition chronique aux mycotoxines peut engendrer des déficits insidieux en élevage comme la réduction des performances zootechniques et de repro- duction ou encore la sensibilité accrue aux infections (Oswald et Coméra, 1998).

La toxicité des mycotoxines est très variable, certaines toxines exerçant un pouvoir hépatotoxique voire cancérogène (aflatoxines), d’autres se révélant avoir un potentiel œstrogénique (zéaralénone), immunotoxique (patuline, tricho- thécènes, fumonisines), néphrotoxique (ochratoxine A) ou neurotoxiques. Nous présenterons brièvement les principales mycotoxines en termes de propriétés toxiques aiguës et chroniques et de dangers potentiels vis-à-vis de l’animal et du consommateur.

La découverte des aflatoxines remonte à l’élucidation de la maladie X du dindon apparue en 1961 en Angleterre, suite à la consommation par ces volailles d’aliments contaminés par des tourteaux d’arachide importés et conte- nant de fortes teneurs en toxines. La symptomatologie comprenait une dégéné- rescence hépatique accompagnée d’une altération de la fonction des chondrocytes. En fait, l’hépatotoxicité est la caractéristique majeure de ces toxines et notamment de l’aflatoxine B1. Elle conduit à des carcinomes hépato- cellulaires observés chez toutes les espèces, dont le cancer primitif du foie atteignant l’homme dans de nombreuses zones tropicales et sub-tropicales. La mutagénicité de l’aflatoxine B1 a été démontrée, elle requiert une bioactivation hépatique par des cytochromes P450 résultant en la formation du AFB1 8,9- époxyde. Le principal mode d’action toxique de cet époxyde est la formation d’adduits à l’ADN et à l’ARN, ayant pour conséquence l’altération des synthè- ses d’acides nucléiques et peptidique (Eaton et Gallagher, 1994 ; McLean et Dutton, 1995). L’AFB1 8,9-époxyde peut aussi se lier à des protéines et en modifier la structure et les fonctions comme l’altération du transport des élec- trons et de la respiration cellulaire (cytochromes b et c).

L’ochratoxine A est reconnue comme l’agent causal d’une néphrite avec dégénérescence des tubules proximaux, identifiée en Scandinavie chez le porc et la volaille. Cause de nombreuses pertes économiques liées à la baisse de qualité des carcasses de porc, cette toxine s’est également avérée tératogène, hépatotoxique et immunotoxique chez les espèces de laboratoire. Chez l’homme, l’hypothèse de son implication dans la néphropathie endémique des Balkans a été émise en raison des fortes teneurs rencontrées dans l’alimenta- tion des populations locales. Des tumeurs rénales ayant été associées à cette pathologie, le caractère cancérogène de cette toxine a été étudié mais il n’existe pas suffisamment d’arguments scientifiques pour qu’elle soit classée

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par l’IARC comme agent carcinogène potentiel pour l’homme, à l’instar de l’aflatoxine B1 (Pfohl-Leszkowicz et Manderville, 2007 ; Mally et Dekant, 2009).

Parmi les toxines fusariennes, les trichothécènes forment un groupe dont le déoxynivalénol, le nivalénol (type B), le diacetoxyscirpénol et la toxine T-2 (type A) sont les représentants les plus étudiés et recherchés. La toxine T-2 provoque de sévères intoxications avec ulcérations des muqueuses et de la peau, altéra- tion de la maturation des lignées sanguines et immunodépression (Meissonnier et al., 2008). Elle pourrait être à l’origine de l’aleucie toxique alimentaire surve- nue après consommation de grains mal conservés sous la neige, voici 60 ans en URSS. Le diacétoxyscirpénol est caractérisé par des propriétés toxiques voisines de celles de la toxine T-2. En revanche, le déoxynivalénol également immunotoxique, possède une toxicité aiguë bien inférieure mais les teneurs ren- contrées dans les céréales peuvent être 100 à 1 000 fois supérieures (Pestka et Smolinski, 2005 ; Pinton et al., 2008). Un des problèmes de la toxicologie des trichothécènes est la méconnaissance actuelle du risque présenté par la multi- contamination possible et probable d’une même denrée par plusieurs de ces toxines, les Fusarium étant à même de les élaborer simultanément.

La zéaralénone est une autre fusariotoxine, de nature lactone macrocycli- que, dotée d’une forte affinité à l’égard des récepteurs œstrogènes. En raison de sa présence dans le maïs, elle est à l’origine d’un syndrome œstrogénique fréquent chez le porc avec tuméfaction vulvaire, vulvo-vaginite, prolapsus vagi- nal chez les jeunes, altération de la fertilité mâle et femelle chez les adultes (Gaumy et al., 2001).

Essentiellement produite par F. verticilloides, la fumonisine B1 est la plus intensément étudiée d’un groupe de diverses toxines de structure voisine des sphingolipides. Son inhibition vis-à-vis de la céramide synthase provoque une augmentation disproportionnée de sphinganine intracellulaire libre (Riley et al., 1998). La symptomatologie varie d’une espèce à l’autre, les plus sensibles étant le cheval qui développe une leuco-encéphalomalacie et le porc atteint d’œdème pulmonaire. Dans tous les cas, y compris les espèces de laboratoire, la fumonisine B1 déprime les systèmes immunitaires de défense de l’organisme.

À ce titre, une série d’études a été réalisée afin d’analyser les effets de la fumo- nisine B1 sur les systèmes de défense du porcelet. En effet, de par son alimen- tation riche en céréales le porc est naturellement exposé à cette mycotoxine.

De plus, les similarités entre les systèmes immunitaire et digestif de l’homme et du porc font qu’il représente un bon modèle pour l’homme. Nous avons étudié les effets de cette toxine au niveau local (tube digestif) et au niveau systémique en associant les résultats obtenus lors d’intoxications expérimentales à ceux obtenus au cours d’études in vitro sur des cellules porcines afin de déterminer le mode d’action de la toxine. Il s’avère que la Fumonisine agit sur la réponse immunitaire des porcelets en perturbant en particulier la synthèse de cytokines.

Au niveau de l’intestin, cette toxine diminue la synthèse d’IL-8 par les cellules épithéliales intestinales et perturbe leur fonction de barrière (Bouhet et al., 2004 ; Bouhet et al., 2006). Ces altérations peuvent expliquer la sensibilité accrue des porcelets aux infections entériques. Au niveau systémique, cette mycotoxine altère la prolifération des lymphocytes et altère la balance entre les cytokines de type Th1 et Th2. Ceci pourrait expliquer la moindre réponse vacci- nale observée chez les animaux recevant une nourriture contaminée (Taranu et al., 2005). Chez l’homme, la contamination alimentaire par cette toxine est cor- rélée à un défaut de fermeture du tube neural et à l’apparition de cancers de

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l’œsophage dans divers pays d’Afrique australe (Marasas et al., 2004). Au plan expérimental, bien que non mutagène, cette toxine pourrait se révéler carcino- gène comme le démontrent des études entreprises chez les rongeurs.

2 – TRANSFERT DES MYCOTOXINES DANS LES PRODUITS ANIMAUX

Le consommateur humain peut également être exposé aux mycotoxines via la présence possible de résidus dans les productions issues d’animaux de rente exposés à une alimentation contaminée. Ces résidus correspondent à la toxine elle-même ou à des métabolites bioformés et conservant les propriétés toxi- ques du dérivé parental. Les espèces d’élevage peuvent donc constituer un vecteur de ces toxines ou de leurs métabolites dans des productions telles que la viande, les abats, le lait ou les œufs. C’est le cas notamment de l’aflatoxine B1, dont le métabolite l’aflatoxine M1 est retrouvé dans le lait des mammifères lorsque ceux-ci ont ingéré des aliments contaminés par l’aflatoxine B1 (Pittet, 1998). La capacité des mycotoxines à se lier aux protéines plasmatiques et leur lipophilie en font des toxiques capables de s’accumuler dans l’organisme en cas d’expositions répétées et rapprochées.

Comme toutes substances xénobiotiques, les mycotoxines subissent des biotransformations dans les organismes animaux ou humains (Galtier, 1998).

Ces bioconversions siègent essentiellement dans le foie et au niveau du tractus gastro-intestinal ; elles sont la conséquence de l’action d’enzymes tissulaires ou de la microflore. Les métabolites formés correspondent le plus souvent à des produits d’oxydation d’origine hépatique, tels que les hydroxy-aflatoxines (aflatoxines M1, P1, Q1) ou les hydroxy-ochratoxines en position 4 ou 10. Les estérases participent à la formation de nombreux dérivés d’hydrolyse des tri- chothécènes ou de la fumonisine B1 qui, comme les précédents, conservent une part non négligeable de la toxicité des toxines d’origine. Dans le cas de la zéaralénone, les dérivés essentiels sont les zéaralénols formés par les hydroxystéroïdes déshydrogénases hépatiques et dont l’isomère α possède la véritable activité œstrogène. Les transférases hépatiques et intestinales sont impliquées dans la conjugaison des métabolites déjà mentionnés, elles sont généralement considérées comme des enzymes de détoxification en participant à l’élimination des toxines sous forme de composés hydrosolubles : glucurono- conjugués des trichothécènes désacétylés ou des hydroxyaflatoxines, conju- gués au glutathion des époxydes réactifs (aflatoxines, acide pénicillique). De toute première importance dans le cas des ruminants, les flores microbiennes participent généralement à la désactivation des dérivés toxiques telle que l’hydrolyse de l’ochratoxine A en ochratoxine α ou encore la désépoxydation des trichothécènes (Galtier, 1998).

Les biotransformations vont orienter le statut des résidus des mycotoxines ou de leurs métabolites toxiques pouvant être retrouvés dans les tissus (abats, muscles) ou les produits d’excrétion (lait, œufs) consommables par l’homme.

Dans le cas de l’aflatoxine B1, l’essentiel des résidus se situent dans le foie et à

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un degré moindre dans les reins. Chez les ruminants, ces organes peuvent receler des concentrations mesurables en aflatoxine M1. L’ochratoxine A non métabolisée se retrouve à l’état de résidus, par ordre décroissant, dans les reins, le foie, les muscles et la graisse des porcs et de la volaille. Chez les bovins, seule l’administration de doses massives et irréalistes a conduit à l’observation de teneurs mesurables en ochratoxines A et α, dans les reins de bovins. Si les trichothécènes ne semblent pas poser de problème en termes de résidus tissulaires, la zéaralénone pourrait s’avérer préoccupante chez le porc ou la volaille susceptible de présenter des concentrations hépatiques élevées en toxine parentale ou en α-zéaralénol. Concernant la fumonisine B1, la plupart des études toxicocinétiques démontrent une absorption gastro-intestinale limi- tée de cette molécule et un faible transfert vers les compartiments internes.

Le passage des mycotoxines dans le lait de vache a été attesté par de nombreuses études. Il est clair que la présence d’aflatoxine M1 dans le lait a rapidement constitué une source de risque alimentaire, d’autant plus que ce métabolite développe les mêmes propriétés cancérogènes que la toxine paren- tale. De nombreuses enquêtes ont d’ailleurs démontré la contamination natu- relle de laits par l’aflatoxine M1. Ces observations ont conduit à proscrire les tourteaux d’arachide, non détoxifiés, de l’alimentation animale et notamment des bovins laitiers. La situation paraît également préoccupante dans le cas de l’ochratoxine A retrouvée dans le lait maternel humain et de la zéaralénone qui pourrait diffuser dans le lait sous la forme de ses métabolites zéaralénols, avec d’assez sensibles variations selon les modèles expérimentaux adoptés.

De nombreuses études attestent du transfert possible de mycotoxines ou de leurs métabolites dans les œufs, à l’exception de l’ochratoxine A et de la fumo- nisine B1 indétectables. L’ordre de grandeur se situe à un rapport de 1:1 000 entre les concentrations dans l’aliment contaminé et celles contenues dans le blanc ou le jaune, 24 heures après la fin de l’exposition. Bien sûr, un tel rapport décroît rapidement dans le temps. Toutefois, le biais généralement observé pour de telles études consiste en l’utilisation de doses importantes de toxines indispensables pour assurer l’application des méthodes de dosage des résidus dans les constituants de l’œuf ou encore en l’usage de toxines radiomarquées pour lesquelles le résidu correspond à un marquage isotopique certes mesura- ble mais non identifié au sens chimique du terme (cas du déoxynivalénol, de la toxine T-2 et de la zéaralénone).

3 – CONCLUSION

Issues d’une contamination généralement reconnue comme d’origine végé- tale, les mycotoxines constituent un problème très actuel de qualité et de sécu- rité en alimentation animale. La mise en place de réglementations est déjà intervenue à propos de l’aflatoxine B1, l’ochratoxine A, la patuline, la zéaralé- none et le deoxynivalenol en alimentation humaine et des recommandations ont été édictées pour l’alimentation animale.

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L’évaluation du risque mycotoxique demeure délicate. En effet, ce risque est d’essence naturelle, l’homme n’en maîtrisant pas la survenue (conditions clima- tiques notamment), il est pernicieux car la contamination fongique est difficile- ment contrôlable et enfin il peut être multiple en raison de la capacité d’une même moisissure à produire différentes mycotoxines. En effet, plusieurs toxines d’une même famille structurale ou présentant des structures différentes peu- vent se retrouver dans le même produit alimentaire. Devant ce constat, il convient de poursuivre une activité de recherche soutenue afin d’améliorer encore nos connaissances sur la toxicité de ces dérivés et notamment dans les cas d’associations entre mycotoxines ou entre toxines et agents pathogènes infectieux.

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