ECG-1 )
Chapitre
Calculs de sommes et de produits
exercicesCours etC
Nous continuons dans ce chapitre sur des thématiques essentiellement calculatoires.
Il va s’agir ici de calculs de sommes et de produits, en utilisant les symboles usuelsP etQ. Il y sera notamment question de coefficients binomiaux et de la formule du bi- nôme de Newton (que nous démontrerons). Nous terminerons avec des calculs plus techniques concernant des sommes « doubles », c’est-à-dire faisant intervenir deux in- dices de sommation.
Sommaire
I Sommes et produits d’une famille finie de nombres réels . . . . 1
I.1 Somme d’une famille finie de nombres . . . . 1
I.2 Produit d’une famille finie de nombres . . . . 6
II Coefficients binomiaux et formule du binôme de Newton . . . . 7
II.1 Coefficients binomiaux . . . . 7
II.2 Autres visions des coefficients binomiaux . . . . 9
II.3 Formule du binôme de Newton . . . . 9
III Sommes doubles . . . . 11
III.1 Sommes « rectangulaires » . . . 11
III.2 Sommes « triangulaires » . . . 12
IV Exercices additionnels . . . . 14
I – Sommes et produits d’une famille finie de nombres réels
I.1 – Somme d’une famille finie de nombres I.1.1 – Définition (Le symbole sommeP ) Étant donnée une suite finieu1, ...,unde nombres réels, on note : n X k=1 uk déf= u1+u2+ · · · +un−1+un Remarques 1I La lettre choisie comme indice n’a pas d’importance (on parle d’indice muet) : n X k=1 uk = n X i=1 ui. 2I On utilise parfois d’autre notations pour présenter une somme, le point essentiel étant que celles-ci doivent indiquersans ambiguïtéquel sont les nombres qui figurent dans la somme. Par exemple : n X k=p uk=up+up+1+ · · · +un−1+un X 16k<4 uk=u1+u2+u3 X k∈[[2,5]] uk=u2+u3+u4+u5 Exemple –Pour toutn∈N∗on a : n X k=1 1 = 1+1+ · · · +1| {z }
ntermes
=n
I.1.2 – Proposition (Somme desnpremiers entiers) Pour toutn∈N∗on a :
n
X
k=1
k=1+2+ · · · +n=n(n+1) 2
Démonstration (celle de Gauss) B1
I.1.3 – Proposition (Somme desnpremiers carrés d’entiers) Pour toutn∈N∗on a :
n
X
k=1
k2=12+22+ · · · +n2=n(n+1)(2n+1) 6
Démonstration (méthode 1 : par récurrence) B2
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 3B3
I.1.4 – Proposition (Règles de calcul) On conserve les notations précédentes.
(i) Changement de l’ordre de sommation (i=n−k+1) :
n
X
k=1
uk=
n
X
i=1
un−i+1
(ii) Décalage d’indice (i=k+p) :
n
X
k=1
uk=
n+p
X
i=1+p
ui−p
(iii) Pour deux suites finiesu1,· · ·,unetv1,· · ·,vnet tout nombre réelλon a :
n
X
k=1
(uk+vk)=
n
X
k=1
uk+
n
X
k=1
vk λ.³Xn
k=1
uk
´
=
n
X
k=1
(λ.uk) (iv) Pour toutp∈[[1,n−1]] on a (relation de Chasles) :
n
X
k=1
uk=
p
X
k=1
uk+
n
X
k=p+1
uk
(v) Décomposition suivant la parité des indices :
2p
X
k=1
uk=
p
X
i=1
u2i
| {z }
somme des termes de rang pair
+
p
X
i=1
u2i−1
| {z }
somme des termes de rang impair
2p+1
X
k=1
uk=
p
X
i=1
u2i
| {z }
somme des termes de rang pair
+
p+1
X
i=1
u2i−1
| {z }
somme des termes de rang impair
(vi) Simplificationstélescopiques:
(a)
n
X
k=1
(ak+1−ak)=an+1−a1
(b)
n
X
k=1
(ak−ak+1)=a1−an+1
Ò Exercice C1 (Somme des carrés d’entiers, méthode n° 2) On veut obtenir une expression simplifiée et factorisée de la somme :
Sn=
n
X
k=1
k2
1. Déterminer un polynôme P de degré 3 tel que : ∀x∈R, P(x+1)−P(x)=x2.
2. En déduire la valeur de la somme Snen la transformant en sommetélescopique. Vérifier que le résultat est bien celui de la propositionI.1.3.
I.1.5 – Proposition (Somme géométrique) Soitq∈Retn∈N∗. On a alors :
n
X
k=0
qk=
1−qn+1
1−q siq6=1 n+1 siq=1
Démonstration B4
Remarque –Certains ont probablement appris une variante de cette formule qui est la suivante :
n
X
k=p
qk=up+up+1+ · · ·un=up× 1−qn−p+1 1−q
On peut facilement retenir cette formule en constatant que le facteurupn’est rien d’autre que lepremier terme de la sommeet que l’exposantn−p+1est exactement lenombre de termes de cette somme.
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 5Ò Exercice C2
Soitnun entier naturel pair. En séparant les termes d’indices pairs et impairs, calculer la somme suivante :
Sn=
n
X
k=0
(−1)k(2k+1)
I.1.6 – Proposition (Factorisation dean±bn) (i) Pour toutn∈N∗on a :
an−bn=(a−b)
n−1X
k=0
an−k−1bk
(ii) Sinest un entierimpair, c-à-dn=2p+1 alors on a : an+bn=(a+b)
n−1
X
k=0
(−1)kan−k−1bk
Démonstration de(i) B5
Ò Exercice C3
1. Montrer qu’il existe des réelsaetbtels que, pour tout réelx∈R\ {−1, 0}, l’égalité suivante soit vérifiée : 1
x(x+1)=a x+ b
x+1 2. En déduire une simplification de la somme suivante :
n
X
k=1
1 k(k+1)
Ò Exercice C4
Soitxun nombre réel différent de 1. Montrer que :
n
Y
k=0
³
x2·3k+x3k+1´
=x3n+1−1 x−1
Ò Exercice C5
Pour toutn∈N∗, calculer les sommes suivantes :
1.
n
X
k=1
k
(k+1)! 2.
n
X
k=1
k·k!
Indication –Transformer en sommes « télescopiques ».
Ò Exercice C6
Pour toutn∈N∗, calculer les sommes suivantes :
1.
n
X
k=1
k(k−1) 2.
n
X
k=1
(2k−1)
I.2 – Produit d’une famille finie de nombres I.2.1 – Définition (Le symbole produitQ
)
Étant donnée une suite finiea1, ...,ande nombres réels, on note :
n
Y
k=1
ak déf= a1×a2× · · · ×an
Remarque –Notations alternatives : mêmes remarques que pour les sommes.
Exemple –Pour touta∈Ron a :
n
Y
k=p
a= a× · · · ×a
| {z }
n−p+1 facteurs
=an−p+1. I.2.2 – Définition
Lafactorielled’un entiern∈Nest définie par :
n! déf=
1 sin=0
n
Y
k=1
k=1× · · · ×n sin>0
I.2.3 – Proposition (Importante) Pour toutn∈N∗on a :
n!=n×(n−1)!
Remarque –Ne pas confondren! etnn: n!=1×2× · · · ×(n−1)×n et nn=n×n× · · · ×n×n
| {z }
nfois
I.2.4 – Théorème
Si E et F sont deux ensembles ànéléments, le nombre de bijections de E dans F estn!.
Ò Exercice C7 (Difficile)
Démontrer le théorème précédent en raisonnant par récurrence surn.
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 7 I.2.5 – Proposition (Rèles de calcul)On conserve les notations précédentes.
(i) Changement de l’ordre de (i=n−k+1) :
n
Y
k=1
ak=
n
Y
i=1
an−i+1
(ii) Décalage d’indice (i=k+p) :
n
Y
k=1
uk=
n+p
Y
i=1+p
ui−p
(iii) Étant données deux familles de nombres (a1, ...,an) et (b1, ...,bn) on a : µ n
Y
k=1
ak
¶µ n
Y
k=1
bk
¶
=
n
Y
k=1
(akbk) (iv) Étant donnés une famille de nombres (a1, ...,an) et un nombreλ∈Con a :
n
Y
k=1
¡λak¢
=λn µ n
Y
k=1
ak
¶
(v) Pour toutp∈[[1,n−1]] on a (relation de Chasles) :
n
Y
k=1
uk=³Yp
k=1
uk´
׳ Yn
k=p+1
uk´
(vi) Décomposition suivant la parité des indices :
2p
Y
k=1
uk=
p
Y
i=1
u2i
| {z }
produit des termes de rang pair
×
p
Y
i=1
u2i−1
| {z }
produit des termes de rang impair
2p+1
Y
k=1
uk=
p
Y
i=1
u2i
| {z }
produit des termes de rang pair
×
p+1
Y
i=1
u2i−1
| {z }
produit des termes de rang impair
(vii) Simplifications télescopique pour une suitea1,· · ·,an+1de nombres réels non nuls : (a)
n
Y
k=1
ak+1
ak = an+1 a1
(b)
n
Y
k=1
ak
ak+1 = a1
an+1
II – Coefficients binomiaux et formule du binôme de Newton
II.1 – Coefficients binomiaux
II.1.1 – Définition (Coefficients binomiaux)
Pour toutn∈Netk∈Zon appelle coefficient binomial « k parmi n », noté µn
k
¶
le nombre défini par :
µn k
¶ déf
=
n!
k!(n−k)! si 06k6n
0 sinon
II.1.2 – Proposition (Quelques valeurs particulières à connaitre PARFAITEMENT) (i) Pour toutn∈Non a :
µn 0
¶
=1 (iii) Pour toutn>2 on a : µn
2
¶
=n(n−1) 2 (ii) Pour toutn>1 on a :
µn 1
¶
=n
II.1.3 – Proposition Pour 06k6non a :
µn k
¶
=n(n−1)· · ·(n−k+1) k!
Remarque –Cette version est plus pratique pour faire ducalcul numériquecar la fraction est davantage simplifiée.
Démonstration B6
II.1.4 – Proposition (Règles de calculs)
(i) Symétrie –Pour toutn∈Netk∈Zon a :
µn k
¶
= µ n
n−k
¶
(ii) Formule de Pascal –Pour toutn∈Netk∈Zon a : µ n
k−1
¶ +
µn k
¶
= µn+1
k
¶
(iii) Le nombre µn
k
¶
est toujours un entier.
Ò Exercice C8 (Facile)
Démontrer la proposition précédente en utilisant la définition avec factorielles.
Remarque –Les coefficients binomiaux peuvent se visualiser dans le triangle de Pascal (qui se construit à l’aide de la formule de Pascal) :
n=0 1 n=1 1 1 n=2 1 2 1 n=3 1 3 3 1 n=4 1 4 6 4 1 n=5 1 5 10 10 5 1
Ce triangle se remplit à l’aide de la formule de Pas- cal que l’on peut schémati- ser par :
• + • q
•
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 9 II.2 – Autres visions des coefficients binomiauxII.2.1 – Cohérence avec la définition probabiliste vue au lycée Au lycée, le coefficient binomial
µn k
¶
a été défini comme le nombre de chemins réalisant exactementk succès dans l’arbre représentantnrépétitions (indépendantes) d’une épreuve suivant une loi de Bernoulli.
Il a été en outre démontré que ces coefficients binomiaux « version probabiliste », avaient les mêmes valeurs particu- lières et vérifiez la même relation de récurrence (formule de Pascal). Il en résultat qu’il s’agitexactement des mêmes coefficients.
II.2.2 – Proposition (Vision ensembliste des coefficients binomiaux)
Soit E un ensemble àn éléments. Alors le nombre de parties (ou sous-ensembles) de E ayant exactementk éléments vaut
µn k
¶ .
Démonstration B7
II.3 – Formule du binôme de Newton
II.3.1 – Théorème (Formule du binôme de Newton) Pour tout (a,b)∈R2etn∈N∗on a :
(a+b)n =
n
X
k=0
µn k
¶
akbn−k =
n
X
k=0
µn k
¶ an−kbk
Remarque –La deuxième formule s’obtient en échangeant le rôle dea etb, ce qui est faisable car a+b =b+a (commutativité de l’addition dansR).
Démonstration B8
B8
Exemples
1I Pour toutn∈Neta=b=1 on obtient la formule : 2n=
n
X
k=0
µn k
¶
Remarque –Il s’agit de la somme des éléments de lan-ième ligne du triangle de Pascal.
2I Pour toutn∈N∗on a de même :
(1−1)n=0n=0=
n
X
k=0
(−1)k µn
k
¶
Ò Exercice C9 Soitn∈N∗.
1. Pour toutk∈[[1,n]] démontrer que :
k Ãn
k
!
=n Ãn−1
k−1
!
2. En déduire la valeur de la somme :
n
X
k=1
k Ãn
k
!
Ò Exercice C10
Pour toutn∈N∗on pose :
An= X
06k6n kpair
Ãn k
!
Bn= X
06k6n kimpair
Ãn k
!
Calculer An+Bnet An−Bn. En déduire la valeur de Anet Bn.
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 11 Ò Exercice C11Soitn∈N∗. 1. Calculer :
n
X
k=1
(−1)k−1k Ãn
k
!
=0 pourn>2.
2. Calculer :
n
X
k=1
Ãn k
!(−1)k+1 k+1
Indication –On pourra écrire la fonction x7→(1−x)nde deux façons différentes, la dériver ou la primitiver, puis considérer une valeur particulière de x.
III – Sommes doubles
III.1 – Sommes « rectangulaires »
III.1.1 – Somme des éléments d’un tableau (rectangulaire)
Considérons un tableau de nombres réels avec par exemple 3 lignes et 4 colonnes u1,1 u1,2 u1,3 u1,4
u2,1 u2,2 u2,3 u2,4
u3,1 u3,2 u3,3 u3,4
On numérote ces nombres de telles sortes queui,jsoit le nombre situé à la ligneiet colonnej.
On dispose donc d’unefamillede nombres réels notée (ui,j)16i63
16j64,indexéepar 2 indices, le premier variant entre 1 et
3 et le second entre 1 et 4.
On désire calculer la somme S de tous les éléments de ce tableau. Pour cela on peut adopter deux stratégies :
— soit faire la somme de chaque ligne, puis ajouter tous les résultats obtenus ;
— soit faire la somme de chaque colonne, puis ajouter tous les résultats obtenus.
Évidemment on obtient le même résultat quelque soit la méthode retenue.
Dans le premier cas on obtient :
S=(u1,1+u1,2+u1,3+u1,4)+(u2,1+u2,2+u2,3+u2,4)+(u3,1+u3,2+u3,3+u3,4)
= µ 4
X
j=1
u1,j
¶ +
µ 4
X
j=1
u2,j
¶ +
µ 4
X
j=1
u3,j
¶
=
3
X
i=1
µ 4 X
j=1
ui,j
¶
et dans le second :
S=(u1,1+u2,1+u3,1)+(u1,2+u2,2+u3,2)+(u1,3+u2,3+u3,3)+(u1,4+u2,4+u3,4)
= µ 3
X
i=1
ui,1
¶ +
µ 3
X
i=1
ui,2
¶ +
µ 3
X
i=1
ui,3
¶ +
µ 3
X
i=1
ui,4
¶
=
4
X
j=1
µ 3
X
i=1
ui,j
¶
On en déduit donc que :
3
X
i=1
µ 4
X
j=1
ui,j
¶
=
4
X
j=1
µ 3
X
i=1
ui,j
¶ , Autrement dit on peutintervertirles deux symboles de sommation.
Exemple –Considérons par exemple le tableau à 2 lignes et 3 colonnes suivant 1 5 −1
4 8 −3 Par la première méthode on obtient : (1+5−1)+(4+8−3)=14.
Par la seconde on trouve : (1+4)+(5+8)+(−1−3)=14.
Plus généralement on a le résultat suivant.
III.1.2 – Proposition (Interversion de deux symboles de sommation) Soit (ui,j)16i6n
16j6p une famille de nombres réels indexée par 2 indices, le premier variant entre 1 etnet le second
entre 1 etp. Alors
n
X
i=1
µ p
X
j=1
ui,j
¶
=
p
X
j=1
µ n
X
i=1
ui,j
¶ .
On note souvent cette somme de la manière suivante : X
16i6n 16j6p
ui,j. Ò Exercice C12
Calculer la somme S= X
16i6n 16j6p
(i+j).
Ò Exercice C13
Pour toutn∈N∗, calculer les expressions suivantes :
X
16i,j6n
(i+j) X
06i,j6n Ãi
j
!
Y
16i,j6n
i j X
16i,j6n ki+j
III.2 – Sommes « triangulaires »
III.2.1 – Présentation
On souhaite comme précédemment calculer la somme S des élements d’un tableau. Mais nous nous intéressons cette fois à un tableaupartiellement remplide forme triangulaire :
u1,1 u1,2 u1,3 u1,4
u2,2 u2,3 u2,4
u3,3 u3,4
u4,4
Dans ce tableau, seules les cases situées au dessus (au sens large) de la diagonale sont remplies. Autrement dit la case située à la lignei et colonne jest remplie si et seulement sii6j. On a donc une famille de nombres réels que l’on note (ui,j)16i6j64.
Nous pouvons comme précédemment adopter deux stratégies : sommer par lignes ou par colonnes.
Dans le premier cas on obtient :
S=(u1,1+u1,2+u1,3+u1,4)+(u2,2+u2,3+u2,4)+(u3,3+u3,4)+(u4,4)
= µ 4
X
j=1
u1,j
¶ +
µ 4
X
j=2
u2,j
¶ +
µ 4
X
j=3
u3,j
¶ +
µ 4
X
j=4
u4,j
¶
=
4
X
i=1
µ 4 X
j=i
ui,j
¶
Classe préparatoire ECG-1
)
– Mathématiques appliquées 13et dans le second :
S=(u1,1)+(u1,2+u2,2)+(u1,3+u2,3+u3,3)+(u1,4+u2,4+u3,4+u4,4)
= µ 1
X
i=1
ui,1
¶ +
µ 2 X
i=1
ui,2
¶ +
µ 3 X
i=1
ui,3
¶ +
µ 4 X
i=1
ui,4
¶
=
4
X
j=1
µ j
X
i=1
ui,j
¶
On en déduit donc que :
4
X
i=1
µ 4
X
j=i
ui,j
¶
=
4
X
j=1
µ j
X
i=1
ui,j
¶
Autrement dit on peutintervertirles deux symboles de sommation, à condition de faireattentionaux intervalles dans lesquels varient les indices.
Plus généralement on a le résultat suivant.
III.2.2 – Proposition (Interversion dans une somme double « triangulaire »)
Soit (ui,j)16i6j6nune famille de nombres réels indexée par 2 indicesietjvariant entre 1 etnaveci6j. On a alors
n
X
i=1
µ n
X
j=i
ui,j
¶
=
n
X
j=1
µ j
X
i=1
ui,j
¶
Remarques
1I On note souvent cette somme de la manière suivante : X
16i6j6n
ui,j
2I Pour réaliser une interversion dans une telle somme double il certainement utile d’écrire la chose suivante :
16i6n
ET
i6j6n
⇐⇒ 16i6j6n ⇐⇒
16j6n
ET
16i6j Ò Exercice C14
Calculer la somme S=
n
X
i=1
µ n X
j=i
i 1+j
¶ .
Remarque –Il existe plusieurs variantes de sommes doubles « triangulaires ». Par exemple : X
16i<j6n
ui,j
représente la somme des éléments d’un tableau dont seules les cases situées strictement au dessus de la diagonale sont remplies. Ou encore :
X
16j6i6n
ui,j
qui représente la somme des éléments d’un tableau dont seules les cases situées au dessous (au sens large) de la diagonale sont remplies.
Ò Exercice C15
Pour toutn∈N∗, calculer les expressions suivantes : X
16k6i6n 1 i
X
16i<j6n (i+j)
IV – Exercices additionnels
Ò Exercice C16 (Sommes géométriques « dérivées ») 1. Pour toutx∈R\ {1} on note :
S(x)=
n
X
k=0
xk
Rappeler (sans démonstration) l’expression simplifiée de S(x).
2. En dérivant la fonction S surR\ {1}, en déduire une expression simplifiée de la somme suivante :
n
X
k=1
kxk−1
3. En dérivant une deuxième fois, en déduire une expression simplifiée de la somme suivante :
n
X
k=2
k(k−1)xk−2
Fin du chapitre
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