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champignonneurs, auxquels elle proposait les délices de sa cuisine Elle s'activait de la cave au café, du jardin à son appar¬ tement, de la terrasse jusque devant ses fourneaux

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(1)

w

REFLETS FRIBOURGEOIS

illushro

0 Revue bimensuelle 18 avril 1986 N° 8 Fr. 350

Une promesse de liberté au fil de l'eau!

Le monde des chevaux

Une école de musique en Gruyère

(2)

Tante Augusta,

l'exemple même de la modestie

Que dire d'une personne à qui l'on doit énormément? Et encore, quand il y a beaucoup à dire on ne sait où commencer!

Pourtant, il le faut.

Fille du garde-chasse Auguste Müller, de Charmey, décédé en 1940, Augusta Clément, dite Tante Augusta, a passé toute sa vie dans cette vallée retirée du Motélon, aidant ses parents dans l'exploitation du restau¬

rant appelé communément

«Pinte du Pralet», qu'elle reprit il y a un peu plus de trente ans et qu'elle exploita avec son mari, Casimir Clément, qu'elle épousa en 1951 et qu'elle per¬

dit en 1973. Avec ce brave com¬

pagnon qui tenait un alpage et pratiquait l'élevage de chèvres, elle ne vécut que vingt-deux ans de bonheur. N'ayant eu aucun enfant et se trouvant seule, elle continua malgré tout l'exploitation de la «Pinte du Pralet», aidée par un per¬

sonnel jeune qui appréciait à juste titre sa bonté, sa géné¬

rosité sa bienveillance, son accueil et surtout son hospita¬

lité qui lui donnait un rayonne¬

ment dans tout le pays Car on venait de loin à Motélon pour y goûter les tommes de chèvres que fabriquaient les armaillis de cette vallée alpestre Tante Augusta était comme une mère pour eux. Elle possédait en plus ce don de recevoir, d'accueillir ses clients avec une gentillesse proverbiale qui lui était propre Elle amorçait la conversation avec chacun et chacune avec les touristes, les bûcherons les armaillis, les chasseurs, les agriculteurs les

Tante Augusta, un visage expressif pue l'on ne verra malheureuse¬

ment plus (Photo G Bd>

champignonneurs, auxquels elle proposait les délices de sa cuisine Elle s'activait de la cave au café, du jardin à son appar¬

tement, de la terrasse jusque devant ses fourneaux. Com¬

bien de fois avons-nous appré¬

cié ses propos communicatifs et son empressement à faire plaisir! Sa sociabilité spontanée s'alliait à la solitude parfois dure à supporter, surtout lors¬

que les troupeaux avaient quitté les alpages

Au fil des saisons. Tante Au¬

gusta avait acquis l'amitié de milliers et de milliers d'amisk et j'étais l'un de ceux-ci, lorsque la revue «FRIBOURG illustré» était allée «tourner» un roman-pho¬

to à la «Pinte du Pralet» en gui¬

se d'hommage et de reconnais¬

sance à MmeClément-Muller.

Et subitement, cette femme si merveilleuse n'est plus Elle qui savait si bien animer la Pinte d'En-Haut où il faisait bon se retrouver pour un brin de cau¬

sette autour d'une table, pour parler de tout et de rien, l'his¬

toire de vivre un moment avec Tante Augusta.

Hideuse, la mort a frappé aveuglément. Mme Clément approchait à grands pas de son quatre-vingtième anniversaire Seule dans son appartement durant l'hiver, elle a été brûlée sur tout le corps par une explo¬

sion dans son fourneau où elle venait de mettre des déchets de son galetas, parmi lesquels se trouvait un paquet de pou¬

dre noire La porte du fourneau lui fractura une jambe Décou¬

verte hors de sa maison, au froid et dans la neige, par des gens de l'endroit, Tante Augusta n'a pas survécu à ses terribles souffrances

Une femme de cœur et de cran, riche d'une longue expé¬

rience dans le domaine des relations, très écoutée par ses clients et ses amis, elle était l'expression du don de soi au service d'une population et d'une région. Lorsqu'un drame frappe avec la cruauté qui nous éprouve, les mots, si sen¬

sibles et profonds soient-ils n'ont plus guère de sens et ne sauraient constituer une con¬

solation pour ceux qui l'ont aimée et connue

J'aimerais rendre hommage à Tante Augusta pour la bonté rayonnante qu'elle a semée et pour ce qu'elle fut dans sa vie:

l'exemple même de la mo¬

destie

Gérard Bourquenoud

2 FRIBOURG

(3)

SOMMAIRE

r \

FRIBOUR@é

31, rte de la Glâne 1701 Fribourg Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendredi du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

31, rte de la Glâne - Case pos¬

tale 331 - 1701 Fribourg - Tél.

037/24 75 75.

Télex 942 273 IFF CH - Im¬

primerie Fragniére S.A. - 1701 Fribourg.

Rédacteur en chef responsable:

Gérard Bourquenoud (Sarine - Lac - Singine).

(Huitième district).

Correspondants et collaborateurs:

Gérard Menoud (Gruyère et Veveyse).

Marc Waeber (Société).

Rose-Marie Esseiva (Social et éducation).

Marcel Brodard (Sports).

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 77.80. Semestriel:

Fr. 40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-. \fente au numéro: Fr. 3.50. Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.

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Assa - Annonces Suisses SA. - 10, bd de Pérolles - 1700 Fri¬

bourg - Tél. 037/22 40 60.

Délai de réception des annon¬

ces: 15 jours avant la parution.

V J

2 Hommage à Tante Augusta

Le billet de Gérard Bourquenoud

5 Avec les chanteurs, musiciens et accordéonistes du canton

10 Sixième centenaire de la bataille de Sempach 12 L'envol des vacances approche...

15 Nouvel instrument touristique à Moléson 18 Association St-Camille à Marly

23 L'histoire du boiteux

24 «Show - Show les marrants ! » à Servion

29 Le monde fascinant des chevaux

32 Les sports: Cyclisme - Automobilisme - Lutte suisse 36 La mode féminine au fil des siècles

38 Le problème des pluies acides

39 Coup d'œil sur l'agriculture fribourgeoise 42 La kotse dou patê

V ) Couverture

Soleil et mer = vacances Le printemps s'est à peine installé que déjà la plus belle saison de l'année se profile. Une perspective qui aiguise déjà ceux qui rêve de partir ou... vont partir pour rêver! Les vacances ne sont-elles pas une promesse de liberté, de soleil, de mer, de plage, de détente au fil de l'eau, du plaisir du camping et de l'attente de nouvelles découvertes qui offre une richesse infinie à l'épanouissement et à l'équilibre de chacun de nous. Ce sentiment d'évasion est exprimé par Isabelle Alexandre, qui nous invite à découvrir le charme de la batellerie du port d'Estavayer-le-Lac, qui exerce une sensible attraction touris¬

tique.

Voir notre reportage dès la page 12.

FRIBOURG 3

(4)

Réfléchissez à cela Peu avant les élections com¬

munales, j'ai assisté à un débat public où il a été abon¬

damment question de cul¬

ture, et j'avais avoué mon incompétence à donner une définition acceptable de la culture.

Et brusquemment, je lis quelque chose d'intéressant:

un écrivain qui s'exprime clairement passe pour super¬

ficiel. Pour beaucoup, la cul¬

ture, qu'on appelait autrefois 'd'instruction», n'est qu'un moyen de dire des choses ordinaires avec des mots étonnants.

Deux enfants sur la plage, regardant un crabe dévorer un autre crabe mort... «T'as vu, il bouffe un crabe crevé», dit l'un. «Tiens, un décapo- de nécrophage», dit l'autre.

C'est peut-être ça, la diffé¬

rence.

N'est-ce pas, l'instruction et le maître d ecole, ça fait quel¬

conque, vulgaire. Tandis que la culture et l'enseignant, ça vous a une autre gueule.

L'alphabétisation est impé- rative, exonérée et désacrali¬

sante, c'est tout de même plus raffiné que l'instruction publique est obligatoire, gra¬

tuite et laïque. Etre en qua¬

trième primaire, c'est plutôt tocard, mais être en CO 2, qui n'est pas une formule chimique mais un deuxiè¬

me cycle d'orientation, c'est mieux.

On pourrait presque faire un petit catéchisme en restant dans l'enseignement:

- Un enseignant enseigne-t-il une matière?

- Non, il dispense une disci¬

pline.

- Se met-il à l'étude d'une discipline?

- Non, il tente une approche.

- Grâce à quoi peut-il réussir une approche?

- Grâce à une démarche.

- Où conduit la démarche?

- Au centre de la question et au niveau de l'environne¬

ment, et inversement.

- Citez-moi des disciplines culturelles.

- La littérature, la musique, la peinture.

- Les musiciens donnent-ils des concerts?

- Non, ils proposent des con¬

frontations.

- Les concierges peuvent-ils être concernés par cette re¬

mise en question des va¬

leurs?

- Quelles valeurs?

- Les valeurs bourgeoises.

- Non. De toute façon il n'y a plus de concierges, mais des G.I., des Gardes d'Immeu¬

bles.

Et ainsi de suite.

En politique, c'est la même chose.

Il a été chargé d'établir le total des chômeurs? Non. Il a été missionné pour procéder à la sommation des deman¬

deurs d'emploi. Parce qu'il n'y a plus de chômeurs, il n'y a que des demandeurs d'emploi. Il n'y a plus d'anor¬

maux, il n'y a que des IMC; il n'y a plus de borgnes, il n'y a que des malvoyants. Et il n'est pas inquiétant de voir les vieux manquer de travail, mais simplement, le dégage¬

ment des personnes âgées est préoccupant.

Et en politique, il y a long¬

temps qu'on ne ment plus.

On avance tout au plus des contre-vérités.

Les affaires vont mal?

Mais non, nous assistons à une désinflation de la crois¬

sance, c'est tout.

Est-ce que vous commencez à piger ce que c'est que la culture?

Faut-il que le lampiste ait droit à la parole, ou faut-il établir un dialogue fructueux avec les catégories défavori¬

sées.

Marc Waeber

Libre opinion

«MARCOS»

L'instauration d'un régime démocratique dans l'archipel des Philippines a permis de mettre à nu la vie et les agissements privés d'un dic¬

tateur et de ses proches. Le nouveau gouvernement de Manille a en effet tout de sui¬

te nommé une commission chargée d'enquêter sur la gestion du président déchu.

Un budget de ménage éton¬

namment curieux, dont cer¬

taines dépenses relèvent plu¬

tôt de la mégalomanie et du grotesque: on imagine diffici¬

lement ce couple, si sérieux et hautain dans les cérémonies ou autres protocoles officiels, se poser des questions, ô com - bien existentielles, en face d'une armoire contenant quelque 5000 paires de petits slips. Celui à dentelles roses ou le caleçon long jetable...

Difficile le choix.

Cependant, ces anecdotes nauséeuses ne doivent pas nous faire oublier le véritable visage de Marcos: un escroc qui, sans rémission aucune et de manière systématique, a pillé son pays. Des bénéfices des casinos au détournement de l'aide internationale, il a accumulé en toute impunité des sommes odieuses dont les montants articulés par la presse quotidienne dépassent, et de loin, notre imagination habituée aux francs et aux centimes. En pensant à ces

vieux jours (!), il les a investis dans des immeubles ou tout simplement placés dans les banques de nombreux pays.

En Suisse notamment. En bloquant les avoirs de Marcos se trouvant dans les coffres suisses, le Conseil fédéral a pris une décision raisonna¬

ble et appropriée. L'image puérile «banques-chocolats- montres» qui colle tradition¬

nellement à notre pays doit être dépassée: de l'argent sale, provenant de je ne sais quel trafic ou autre pillage organisé, se repose paisible¬

ment à l'intérieur de nos coffres. L'inamovible secret bancaire lui assurant des jours tranquilles. A ce titre, la politique de nos banques est trouble. A vec les millions de Marcos, celles-ci peuvent la clarifier, la rendre crédible aux yeux de l'opinion inter¬

nationale. Un premier pas a été franchi dans ce sens.

Maintenant, les Philippines, croulant sous les dettes ex¬

térieures, attendent la resti¬

tution de leur dû. Sésame ouvre-toi. Sans tergiverser et sans tarder. En effet, ce pays, parmi les plus pauvres au monde, ne pourra assuré¬

ment pas se relever avec pour tout trésor des armoires rem¬

plies d'habits, une salle de bains plaquée or et quelques paires de slips.

Etarcos

Francs propos

Un homme est juste quand il possède la vertu de la justice et qu'il agit conformément à cette mesure qui fait que son action correspond à ce qu'elle doit être par rapport aux droits d'autrui.

Lefranc

(5)

MON PAYS, C'EST..

L'Ecole de musique de la Gruyère La petite manifestation qui a

marqué dernièrement l'achève¬

ment de l'aménagement de l'immeuble mis à la disposition du Conservatoire à Bulle revêt une signification particulière.

Avant d'en parler plus en détail, je voudrais citer certains passa¬

ges d'un article paru dans le

«Bulletin du Corps de musique de la ville de Bulle» (janvier 86). Son auteur, M. Jean-Michel Hayoz, directeur du Conservatoire de Fribourg, relève en particulier les

culturelle généreuse... Il est juste de souligner que les Bullois ont eu de la chance de profiter d'une solide infrastructure d'école de musique, /'Ecole de musique de la Gruyère, intégrée au Conser¬

vatoire de Fribourg dès fin 1978...»

Nous y sommes, cette Ecole, qui compte aujourd'hui 500 élèves et 30 professeurs, a une source: des hommes dévoués à la musique, une remarquable continuité dans un effort qui date de 1953. Vingt-

...et initiation à la guitare! Photos FRI

généreuse, contribué au déve¬

loppement des études musicales comme à celui des sociétés phil¬

harmoniques de la cité.

Portes ouvertes

Voyons un peu comment se présente le bâtiment rénové de l'Ecole de musique: au rez, une salle pour les exercices d'en¬

semble; au l" étage, 4 studios d'études; au 2', encore une salle et un studio; au 3', 5 studios d'études et un local pour la future bibliothèque.

La brève cérémonie d'inaugura¬

tion était présidée par M'Henri Steinauer, qui a d'abord rendu un hommage ému à la mémoire de celui qui fut l'unique directeur de l'Ecole, M. Emile Lattion, et qui, chargé d'ans et de mérites, quitta ce monde au moment même où «son école» recevait de nouveaux titres de noblesse.

On peut, au sujet de ce musicien, évoquer une phrase de la Cantate N" 8 de Bach: «Seigneur, qui domine la Mort et la Vie, donne- moi une fin honnête et digne de mon amour...»

Puis, M. Hayoz, directeur du Conservatoire, exprima des senti¬

ments de reconnaissance dans la tonalité des propos cités plus haut. M. Pierre Dupasquier, con¬

seiller communal de Bulle, dit sa joie de constater que les efforts financiers de la commune de Bulle trouvaient en ce jour leur justification, il félicita tous les

Un cours de trompette...

artisans qui ont fait de l'Ecole de musique ce creuset d'un authen¬

tique renouveau.

En fin de séance, et pour le plaisir des invités, le quintette de cuivres du Corps de musique de Bulle joua trois pièces brèves et écla¬

tantes, sous la direction de M. J.P.

Mathez, et l'orchestre de l'Ecole, dirigé par M. Ch. Baldinger, in¬

terpréta avec brio et humour la symphonie dite des jouets, de Haydn.

Maintenant, le district tout entier dispose de moyens remarquables, concrets, ayant subi l'épreuve du temps, pour conduire à bien l'éducation musicale multldisci- plinaire. C'est un événement, un cadeau de prix à la jeunesse, une ode à la musique dans un pays assez discret pour chanter ses sentiments.

Gérard Menoud effets de décisions d'ordre poli¬

tique: «... Aujourd'hui, les choses ont bien changé: le canton et les communes ont compris et accepté que la formation musicale (vocale et instrumentale) d'enfants, de jeunes et de moins jeunes, coûte quelque chose aux collectivités publiques. Depuis l'instauration d'un Conservatoire établissement d'Etat (avec participation des communes aux charges du Con¬

servatoire selon le domicile des élèves) fin 1978, l 'effort financier consenti par les uns et par les autres a été proprement fantas¬

tique. Mais, surtout, huit ans plus tard, nous commençons à récolter les fruits d'une politique

cinq ans pour arriver à l'inté¬

gration au Conservatoire de Fri¬

bourg et encore huit ans pour qu'un bâtiment soit affecté à l'enseignement de la musique.

Dès les débuts, M' Henri Stei¬

nauer fut président de l'Ecole et M. Emile Lattion, directeur.

D'emblée, ces deux personnalités surent s'entourer de collabora¬

teurs dévoués, de professeurs compétents. Après la construction de la nouvelle Ecole secondaire, la commune de Bulle loua le bâti¬

ment de Bouleyres à l'Ecole de musique. On ne dira jamais assez combien les autorités du chef-lieu de la Gruyère ont, par une poli¬

tique culturelle intelligente et

LE CRÊT

Musiciens récompensés

Au cours de son concert annuel donné le 22 mars dernier devant une salle comble, la fanfare paroissiale «La Lyre», de Le Crêt, a tenu à exprimer sa reconnaissance à MM. André Bonzon, moniteur des tambours, pour ses dix ans d'activité; Bernard Piccand, directeur de cet ensemble instrumental depuis dix ans; François Grandjean, qui compte douze ans de présidence; et Gérard Favre, pour ses vingt ans d'activité.

FRIBOURG illustré s'associe de tout cœur aux vœux et félicitations adressés à ces musiciens méritants et leur souhaite une bonne continuation dans la vie musicale qui anime agréablement ce village du district de la Veveyse.

G. Bd FRIBOURG 5

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MUSIQUE ET FOLKLORE

Bulle : sur un air d'accordéon

La Société des accordé»tistes de la ville de Bulle.

Lors de son concert du 1S mars dernier, donné en l'aula de l'Ecole secondaire de la Gruyère, le Club des accordéonistes de la ville de Bulle a offert une audi¬

tion de haute qualité qui a en¬

thousiasmé le public.

Sous la baguette de Mme Irène Jeanneret, directrice depuis 1956, les 40 musiciens ont entraîné les auditeurs-spectateurs dans un tournoiement de marches, val¬

ses, tangos, etc. Des partitions fort bien interprétées.

Des chanteurs en herbe La seconde partie du concert était animée par le Chœur des enfants de Semsales, dont les voix juvé¬

niles étaient soutenues par le piano de M. Raphaël Droux, di¬

recteur. Des guitares accompa¬

gnaient plusieurs chants, dont Cacahuètes de Ricet Barier, Monsieur de la Fontaine, Chan¬

son du mois de mai et Le Petit train vert.

Au cours de la soirée, Patricia Monney reçut le diplôme ro¬

mand pour ses quinze ans d'activité. Eliane Bourqui, Ma- rie-Pascale Castella, Françoise Kolly et René Perroud eurent droit au diplôme cantonal pour leur dixième année au sein du club.

Une société active

Le Club des accordéonistes de la ville de Bulle ne s'arrête pas en si bon chemin, il participera en juin au concours romand des sociétés d'accordéonistes à Yvonand, tan¬

dis qu'au mois de juillet il pren¬

dra une semaine de détente au Tessin.

L. M.

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MUSIQUE ET FOLKLORE

Fanfexe de

Rossels

Une émeraude pour ses quarante ans Un soir de janvier 1946, alors que le village s'endormait sous une

épaisse couche de neige durcie par une bise glaciale, une ving¬

taine de jeunes se réunissaient pour fonder la fanfare rossen- soise dont le quarantième anniversaire sera fêté les 19 et 20 avril.

Parmi les membres fondateurs, cinq ont déjà quitté ce monde;

ce sont Emile Clerc, premier président, Etienne Kolly, Denis Bongard, Victor Vonlanthen et Charles Bulliard. Trois d'entre eux sont encore à leur poste: Marcel Frioud, Léon Moullet et Roger Sapin. Au fil des ans, les treize autres ont abandonné le navire, la plupart pour avoir été contraints de quitter leur village natal.

M. Gabriel Chappuis, premier directeur, dirigea cet ensemble instrumental pendant dix-sept ans, soit jusqu'en 1963. Ses suc¬

cesseurs, MM. Louis Fragnière, Norbert Vonlanthen et Armand Maillard, furent chefs de pupitre durant six, deux et douze ans.

Depuis l'automne 84, c'est M.

Claude Blanc qui dirige la fanfare

«L'Echo du Lac» de Rössens, avec une compétence et une gen¬

tillesse que chaque musicien apprécie.

Le premier drapeau de cette société fut béni en 1950. La mar¬

raine était M"* Marie Blanchard,

décédée en 1965, et le parrain M.

Marcel Ducrest. Le drapeau actuel, qui est l'œuvre de M.

Albert Monney, fut inauguré en 1976. La marraine était la regret¬

tée M™ Marie Rouiller et le par¬

rain M. Alfred Kolly. C'est en 1953 que les musiciens étrennè- rent leur premier uniforme, acheté d'occasion. Grâce au fonds constitué par le bénéfice réalisé sur la vente de 2000 lanternes expédiées à toutes les sociétés de musique de Suisse, les musiciens purent inaugurer en 1962 les uni¬

formes qu'ils portent encore aujourd'hui.

Les cinq médaillés de la société encadrés par le directeur et le président. Au /"rang, de gauche à droite, MM. Claude Blanc, directeur, Gérard Rouiller, Roger Brulhart, Robert Ayer, président. Au 2' rang, MM. Jean-Marie Schwaller, Roger Sapin et Marcel Frioud.

La première prestation de la fan¬

fare de Rössens fut sa participa¬

tion à la Fête des musiques gruériennes, à Bulle. Elle fut aussi invitée aux fêtes de district qui se déroulèrent à Grandvillard, Vaul- ruz et La Tour-de-TVême. Elle par¬

ticipa aussi aux diverses fêtes du Giron de Sarine-Campagne. Bon nombre de musiciens se souvien¬

nent de la sortie aux Haudères à

La fanfare «L'Echo du Lac» de Rössens, avec au premier plan les jeunes qui assurent la relève. Photos G. Bd

l'occasion du 10e anniversaire de la société, de la grande kermesse de Salins-les-Bains, en France, des fêtes du 25e anniversaire avec la présence de la fanfare de Lens.

Les plus belles récompenses, les membres les ont obtenues lors des fêtes cantonales de Romont, TVey- vaux et surtout à Morat, où la fanfare se classa au 2e rang de la 3« catégorie.

A ce jour, 44 musiciens donnent le meilleur d'eux-mêmes pour assu¬

rer la pérennité de cette fanfare que préside M. Robert Ayer, syndic D'autre part, le rôle que joue la femme dans la société moderne est un symbole vivant dans l'évolution de cette société, puisque sept jeunes filles font bénéficier leurs aînés de leur pré¬

cieuse collaboration en ouvrant tout grand leur cœur à la musique instrumentale. Précisons encore que la formation des jeunes est assurée par MM. Jean-Claude Loup, Claude Kolly, Jean-Marie Ayer et Emile Brugger. Et qu'avec le concours de M. Claude Blanc, son chef actuel, la fanfare

« L'Echo du Lac» de Rössens peut envisager l'avenir avec confiance et sérénité.

R. A. - FI FRBOURG 7

(8)

MUSIQUE ET FOLKLORE

Chœur de la Madeleine Le Chœur de la Madeleine de

Fribourg a tenu récemment sa quatrième assemblée générale annuelle, sous la présidence de M. Félix Böschung, qui a pré¬

senté un rapport très complet sur les activités de cet ensemble vocal au cours de l'année écoulée.

Les comptes, présentés par M.

Michel Huguenot, ont été ap¬

prouvés à l'unanimité, alors que l'élection du président et des membres du comité pour une nouvelle période de deux ans s'est faite par acclamation. Bien

qu'ayant enregistré la démission de quelques membres, cette so¬

ciété est décidée à aller de l'avant, pour que vive le Chœur de la Madeleine qui chante en alle¬

mand et en français, ce qui de¬

vrait lui permettre d'obtenir des engagements aussi bien de la partie alémanique du canton que de Fribourg-Romand. Au cours de cette assemblée, il a également été question d'apporter des modi¬

fications aux statuts de la société qui comprend à l'heure actuelle quelque trente membres qui sui¬

vent régulièrement les répéti¬

tions.

Depuis cinq ans qu'il existe, cet ensemble vocal a changé plu¬

sieurs fois de chef. A ses débuts, il était dirigé par Albert Jaquet, de Marly, membre fondateur de la société, puis par Ernst Wyler, et depuis peu par Pierre-André Defferrard. Le concert annuel 86 du Chœur de la Madeleine a été fixé au samedi 15 novembre, à St-Antoine.

G. Bd

Remise d'un bouquet de fleurs au président, M. Félix Böschung.

Les préparatifs de la première Fête cantonale des chorales d'enfants et de jeunes, qui se déroulera à Estavayer-le-Lac du 8 au 11 mai 1986, vont bon train. Outre les productions des 35 sociétés participantes le dimanche 11 mai, le Comité d'organisation a prévu, dès le 2 mai en soirée, un grand loto, des bals animés par différents orchestres en vogue, des concerts, sans oublier les quatre repré¬

sentations du festival original «Orphée, mon Ami», créé par deux artistes broyards, B.

Ducarroz et F. Volery, pour la circonstance.

Le Kiosque à musique de la Radio romande s'associera à cette rencontre musicale le samedi 10 mai, dès 11 h.

En l'absence de grande salle, toutes les manifestations auront lieu sur la place de sports de l'Ecole secondaire de la Broyé, dans une grande cantine spécialement aménagée.

Le visiteur disposera également d'un vaste choix de menus et de boissons vendus à des prix très avantageux. De quoi passer une agréable journée ou soirée dans cette Cité à la rose qui se veut accueillante.

PREMIÈRE FÊTE CANTONALE

DES CHORALES D'ENFANTS ET DE JEUNES

La Maîtrise d'A ttalens. -r---

(9)

Index des salles Pays de Fribourg

Exclusivité

«FRIBOURG illustré»

Assemblées - Conférences - Con¬

grès - Manifestations diverses - Banquets de sociétés - Repas de noces - Séminaires.

District de la Glâne ROMONT 037/52 23 41 Hôtel de la Belle-Croix

70 places - B - N

ROMONT 037/52 27 21 Restaurant de la Poularde 10 à 110 places

A-B-C-N-S

ROMONT 037/52 22 97 Hôtel-Restaurant St-Georges Jusqu'à 120 places A-B-C-N-S

SIVIRIEZ 037/56 13 03 Hôtel de la Gare

Jusqu'à 360 places - A- B- C- N VAUDERENS 021 /93 50 58 Auberge du Chamois

De 10 à 150 places - A - B - N RUE 021/93 50 44 Restaurant Fleur-de-Lys

Jusqu'à 80 places - A - B - N

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

N = Repas de noces S - Séminaires

District de la Gruyère ABLÄNDSCHEN 029/7 82 14 Hôtel de la Croix-Blanche Jusqu'à 160 places - A- B- N- S ALBEUVE 029/8 11 13 Auberge de l'Ange

Jusqu'à 300 places -A-B-C-N BOTTERENS 029/6 16 19 Hôtel du Chamois

10 à 130 places - A - B - N BROC 029/6 15 24 Hôtel de la Grue

150 places - A - B - N

CERNIAT 029/7 11 36 Hôtel de la Berra

Jusqu'à 100 places -A-B-N-S CHARMEY 029/7 10 13 Hôtel Cailler****

Relais du silence

Div. salles jusqu'à 80 places A-B-N-S

CHARMEY 029/7 11 20 Hôtel du Maréchal-Ferrant 10 à 200 places -A-B-C-N-S CRÉSUZ 029/7 12 86 Hôtel du Vieux-Chalet

Jusqu'à 250 places -A-B-C-N ENNEY 029/6 21 19 Auberge de la Couronne 100 places - A - B - N

GRANDVILLARD 029/8 11 26 Hôtel de la Gare

80 à 300 places -A-B-C-N GRUYÈRES 029/6 19 33 Hostellerie des Chevaliers Jusqu'à 100 places A-B-C-N-S

LA ROCHE 037/33 21 09 Hôtel du Lion-d'Or

100 places - A - B - N

MARSENS 029/5 15 24 Hôtel de la Croix-Blanche 15à 150places-A-B-N MORLON 029/2 71 58 Café-Restaurant Gruyérien 10 à 120 places -A-B-N-S NEIRIVUE 029/8 11 05 Auberge du Lion-d'Or

10 à 550 places -A-B-C-N-S SÂLES 029/8 81 12 Hôtel de la Couronne

25 à 350 places - A - B - N VUIPPENS 029/5 15 92 Hôtel-de-Ville

10 à 150 places - A - B - N District de la Sarine ÉCUVILLENS 037/31 11 68 Auberge Paroissiale

300 places -A-B-C-N

LOSSY 037/45 12 44 Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places - A - B - N

MARLY 037/46 44 41 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 150 places -A-B-C-N-S POSIEUX 037/31 11 70 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 160 places -A-B-C-N Très grand parc à voitures ROSÉ 037/30 12 98 Auberge d'Avry-Rosé

20, 50 et 200 places -A-B-N-S ROSSENS 037/31 11 98 Hôtel du Barrage

10 à 130 places - A - B - N TREYVAUX 037/33 11 53 Auberge de la Croix-Blanche 80 à 270 places -A-B-C-N District de la Veveyse ATTALENS 021/56 41 07 Hôtel-de-Ville

100 places - A - B - N

LECRÊT 029/8 51 42 Hôtel de la Croix-Fédérale Jusqu'à 300 places - A - B - N CHÂTEL-ST-DEN IS /

LES PACCOTS 021/56 71 20 Hôtel-Restaurant Corbetta 10 à 260 places -A-B-N-S ST-MARTIN 021/93 71 94 Auberge de la Croix-Fédérale 80 places - A - B - N

ST-MARTIN 021/93 87 85 Hôtel-Restaurant du Lion-d'Or De30à 300places-A - B-C - N - S PORSEL 021/93 71 81 Auberge-Restaurant de la Fleur-de-Lys Jusqu'à 200 places -A-B-N-S

Une émeraude pour les noces de Jules et Solange

C'était le 27 avril 1946, au printemps de leur vie, que Jules Kaeser et Solange Buchs ont uni leurs destinées. Jules a été chauffeur de train routier aux Etablissements des Charmettes jusqu'en 1972, date à laquelle un accident de travail l'a contraint à cesser toute activité.

Solange, son épouse, qui a travaillé de nombreuses années comme vendeuse dans un grand magasin de Fribourg, a quitté son emploi pour tenir compagnie à son mari et l'aider moralement. Ils sont les parents de deux fils et grands-parents de deux petites-filles qui, lors de chaque visite, sont un rayon de soleil dans leur foyer.

L'entente du couple est la même aujourd'hui qu'il y a quarante ans.

Car plus on vieillit, nous dit Jules, plus on a besoin l'un de l'autre. Et Solange d'ajouter: «A l'heure de la retraite, les liens deviennent encore plus forts».

C'est la main dans la main, les yeux dans les yeux, que dimanche 27 avril 86 Jules et Solange, âgés de 63 et 62 ans, fêteront leurs qua¬

rante ans d'union au cours d'une modeste fête qui réunira toute la famille.

La rédaction de FRIBOURG illustré se fait un réel plaisir de féliciter chaleureusement ce couple très sympa et leur souhaite de vivre encore longtemps ensemble.

Texte et photo G. Bd

FRIBOURG

FRBOURG 9

(10)

REGARDS SUR...

centenaire

de la bataille de Sempach

Le grand nombre d'oeuvres et de récits de la littérature historique qui existent sur la bataille de Sempach ne peuvent cacher le fait que les sources contemporai¬

nes de l'époque nous racontent très peu sur le déroulement de ce combat. La bataille était précédée par la crise politique causée par la politique territoriale fort expan¬

sive et agressive du duc Léopold III de Habsbourg dans la région ouest de l'Autriche, à laquelle appartenait aussi la région alé¬

manique entre les Alpes, le lac de Constance, le Rhin et le Jura.

Dans cette région, la résistance à cette politique était générale et toujours grandissante. Elle était surtout menée par les villes qui s'associaient, en 1376, à l'Alliance des villes souabes et, en 138S, à l'Alliance de Constance, la dernière comprenant aussi quelques villes helvétiques. Aux côtés des Autrichiens se rassem¬

blaient, en revanche, de très nombreux chevaliers, ce qui don¬

nait au conflit le caractère d'un

«règlement de comptes» entre la classe des nobles et une bourgeoi¬

sie toujours plus consciente d'elle-même. Le conflit se con¬

centrait de plus en plus sur la jeune Confédération, étant donné que les villes souabes s'étaient retirées après coup de l'alliance, et surtout sur Berne (guerre de

Burgdorf en 1384) et sur Lu- cerne (admission de l'Entlebuch et de la ville de Sempach dans le droit de cité de la ville de Lu- cerne), qui mettaient en cause de plus en plus la position autri¬

chienne.

C'est alors que l'expédition du duc Léopold III de Habsbourg s'est formée, en été 1386, contre les Lieux intérieurs de la Confédération. Le heurt à Sem¬

pach advenait à la surprise de l'armée autrichienne, ce qui se révéla du désordre des Autri¬

chiens au début de la bataille. Le combat doit avoir été mené avec une rigueur inouïe; la situation des Autrichiens était encore ag¬

gravée par le fait qu'ils ne s'attendaient pas à ce que l'armée populaire helvétique ne respecte pas le droit de guerre (ius in bello), ce qui avait pour consé¬

quence qu'un nombre très grand de nobles étaient tués, y compris le duc Léopold III, dont la mort inattendue représentait la vraie catastrophe pour la Maison de Habsbourg-Autriche. Avec le départ de Léopold III, il man¬

quait à cette Maison pour long¬

temps le nœud dynastique de cristallisation sur lequel la no¬

blesse régionale aurait pu s'orienter et se référer. Les Confédérés profitaient pleine¬

ment de l'occasion pour changer

La chapet'e de Sempach construite sur le lieu même de la bataille.

La bataille de Sempach en 1386. (Gravure sur bois de Rodolphe Manuel Deutsch.)

la situation en leur faveur, tandis que l'autre camp n'était plus capable d'organiser un contre¬

coup coordonné. Ceci, et non pas la bataille de Sempach elle- même, a conduit au résultat que la bataille ait pu atteindre une importance tellement décisive pour l'avenir de Lucerne et de la Confédération.

Voilà donc les raisons histo¬

riques du centenaire de 1986.

Depuis 1291, la ville de Lucerne était une ville de campagne de la Maison de Habsbourg-Autriche.

Elle a gardé ce statut même après son alliance avec les W aldstätten en 1332 et après la consolidation de la jeune Confédération par les pactes avec Zurich en 1351, Gla- ris et Zoug en 1352 et Berne en 1353. Les réserves des droits souverains de Habsbourg dans

(11)

H1**» .-■a». «UX.'M*- La pierre érigée en souvenir de Win- keiried, sur le terrain où s'est déroulée la bataille.

Photos G. Bd les différents pactes n'étaient en aucun cas des pures formalités, de sorte que le rattachement d'un territoire au-delà de la frontière des villes aurait dû être exclu. Si à Lucerne les choses se sont déve¬

loppées différemment, il faut en attribuer le mérite essentiel à l'issue de la bataille de Sempach.

Certes les Lucernois avaient déjà conquis les premiers territoires immédiatement avant 1386, au cours de la guerre qui devait atteindre son point culminant sur le champ de bataille de Sempach.

Mais l'annexion définitive de ces territoires et d'autres n'aurait pas été possible sans le statut indé¬

pendant que Lucerne avait gagné avec la victoire de Sempach.

L'année 1386 se révèle donc comme la véritable «année de naissance» de l'Etat territorial de Lucerne, dont l'arrondissement était plus ou moins fini en 1415 et a gardé ses confins qui, plus tard, sont devenus les confins du canton de Lucerne.

Si la victoire de Sempach a été d'une importance décisive pour la création du canton de Lucerne, elle ne l'était pas moins pour la

Confédération. A la fin du XIIIe siècle, les perspectives de la jeune Confédération des Waldstätten étaient encore ouvertes à tout développement possible. Il n'était pas encore décidé si cette région allait se transformer en un terri¬

toire dépendant de Habsbourg- Autriche - ce qui semblait, en ce temps-là, avoir les meilleures chances de réalisation - ou en un territoire autonome et indépen¬

dant de Habsbourg-Autriche.

Certes l'alliance des Waldstätten avait planté le germe de la chance que la jeune Confédération pour¬

rait, un jour, déterminer d'une manière décisive l'avenir de la région entre le massif central des Alpes et le Jura. Mais elle n'était pas encore cette configuration politique qui aurait été nécessaire pour jouer le rôle d'une puissance décisive. Elle n'a atteint son indépendance et son autonomie d'Etat que successivement dans un long processus de dévelop¬

pement qui a duré des siècles.

Mais la victoire de Sempach se révélait comme la percée de force de la jeune Confédération, parce qu'elle a réussi à éliminer la puissance autrichienne entre le St-Gothard et le Rhin. Cette restructuration des puissances

Une partie des os des vaillants soldats suisses tués au cours de cette bataille sanglante, que l'on peut voir à l'intérieur de la chapelle.

dans la région de la jeune Confédération se révélait irré¬

versible, même si l'Autriche ne cessait de revendiquer ses an¬

ciens territoires devenus helvé¬

tiques. Ce n'était qu'à la suite de cette décision de force de Sem¬

pach que la déconcentration des droits et propriétés autrichiens et helvétiques a pu être poussée très vite à sa fin. Et ce n'était qu'après cette déconcentration que, sur la base territoriale créée à la suite de la bataille de Sempach, la jeune Confédération a pu se consolider,

pas à pas, et a pu se développer, depuis la deuxième moitié du XVe siècle, en Etat souverain.

C'est ainsi que la décision de Sempach se situe entre la situa¬

tion toujours ouverte à tout développement et encore indé¬

terminée de la jeune Confédéra¬

tion et cet Etat qui devrait encore se créer et qui est devenu la Suisse.

Guy P. Marchai Professeur de l'histoire du Moyen Age à l'Université de Bâle Une vue de la bataille de Sempach qui figure sur l'une des façades intérieures de la chapelle.

FRIBOURG 11

(12)

VACANCES ET TOURISME —

Les vacances estivales approchent à grands pas. La plupart d'entre vous ont déjà fait des projets ou même décidé de l'endroit où ils passeront leurs vacances. Comme tout homme moderne qui n 'en finit jamais de découvrir autre chose, vous allez très certainement partir, vous aussi, pour changer d'air, voir d'autres gens, d'autres horizons... La démarche en elle-même est enviable, même si les moyens à disposition le sont un peu moins. Pour financer un voyage en voiture, en train, en avion, il faut de l'argent. Et si celui-ci ne permet pas d'envisager un long déplacement à l'étranger, découvrez tout simplement votre pays que vous ne connaissez certainement pas encore à fond. Cela vous évitera de vous compliquer la vie et de chercher de la monnaie chez qui il faut rembourser un jour. La société actuelle est telle que l'être humain ne fait plus partie du paysage, n'a plus de contact avec l'habitant, n'a même plus le temps de manger tranquillement, ni même de consacrer des loisirs à sa famille. Les CFF, par exemple, vous proposent des voyages très divertissants. Vous prenez le train à Fribourg ou ailleurs, vous allez jusqu a Villeneuve, puis vous marchez jusqu 'au port où un bateau vous emmènera jusqu'à Yvoire, le plus beau village du monde. A u retour, vous quittez le bateau à Nyon ou à Morges, pour reprendre le train jusqu a Fribourg. Il y a aussi un autre projet très agréable, c'est de vous rendre jusqu 'à Morat, prendre le bateau pour la croisière des trois lacs: Morat, Neuchàtel et Bienne, avec randonnée pédestre sur l'île St-Pierre, puis retour à Morat avec repas à bord.

Peut-être que ces deux propositions vous tenteront et vous permettront de vivre de belles vacances selon vos moyens financiers!

G. Bd Découvir te Pays de Fribourg et la Gruyère en train. Photo Biétry

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555 VACANCES ET TOURISME

Journée de la Navigation Suisse Le bateau « Vevey», que nous voyons ici, où vous passerez de merveilleuses vacances sur l'eau. Photo Flora Press

i RFP. Du fait que Pâques est

tombé très tôt cette année, il y aura une certaine concentration des jours de fête au mois de mai.

Ainsi, la «Journée de la Naviga¬

tion Suisse» aura exceptionnelle¬

ment lieu le premier dimanche du mois, le 4 mai 1986. Sur tous nos lacs et cours d'eau, du lac Léman au lac de Constance, du Rhin près de Bâle au lac de Lugano, les bateaux hisseront leurs pavois de fête pour inviter la population à participer à une croisière printanière. A l'occa¬

sion de cette journée, beaucoup de compagnies de navigation ap¬

pliqueront des tarifs spéciale¬

ment réduits. Des attractions musicales et autres manifesta¬

tions agrémenteront ces voyages en bateau. En ce début de saison, la «Journée de la Navigation Suisse» a pour but d'attirer l'attention de tous aux multiples croisières et tours en bateau or¬

ganisés par les diverses compa¬

gnies de navigation. Ces compa¬

gnies vous offrent en plus la possibilité de louer un bateau spécial. Une idée bienvenue pour les excursions d'entreprise, d'écoles ou d'associations!

Vacances veites en

Suisse romande Vous qui souhaitez prendre un peu de repos ou vivre vos vacan¬

ces à la campagne, la Fédération du tourisme rural de la Suisse romande, dont le siège social se

trouve à l'Office du tourisme de Payerne, vous propose quelque 120 appartements dans les ré¬

gions du Léman, du Pays de Fribourg, de la Broyé et du canton de Neuchâtel. La majorité de ces appartements de vacances se trouvent dans des fermes ou des maisons rurales. Il existe également des possibilités de séjour dans des auberges de cam¬

pagne où vous pouvez obtenir la

demi-pension ou la pension complète à des prix très raisonna¬

bles.

Si pour M. Jean-Paul Schulé, le dynamique directeur de la FTRSR, le tourisme rural ne fait pas tache d'huile en Suisse occi¬

dentale, son développement est fort réjouissant. Chaque année, en effet, de nouvelles possibilités sont offertes aux vacanciers, tant sur le plan de l'accueil que des

contacts humains. Car le tou¬

risme rural c'est aussi partager la vie des habitants de la campagne, découvrir une nature intacte, la tranquillité et même une gastro¬

nomie régionale.

Sachez que l'Office du tourisme de Payerne (tél. 037/61 61 61) vous renseignera très objective¬

ment sur vos prochaines vacan¬

ces vertes en Suisse romande.

G. Bd

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- en chambre d'hôtel, dès Fr. 29.—.

Pour vous restaurer, plusieurs possibilités:

- mets pour tous goûts et toutes bourses au self-service;

- menus pour banquets jusqu'à 80 personnes (demander nos pro¬

positions);

- à la carte au restaurant;

- broche extérieure les beaux dimanches.

Terrasse de 200 places, vue imprenabla Solarium de 20 places.

Les sociétés et entreprises peuvent aussi organiser séminaires et conférences (matériel à disposition sur place).

Pour tous renseignements, écrire ou s'adresser au 029/6 10 42.

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VACANCES ET TOURISME

«La Renardière» de Moléson-Village promenades pédestres et à la

détente au grand air. Pour M.

Pladde Meyer, préfet de la Gruyère, le tourisme doit être intégré à la vie de la population de ce pays qui, à l'heure actuelle, recueille déjà les fruits de ceux qui osent prendre des initiatives.

Mc Henri Steinauer, président de l'Office de développement de la Gruyère, a fait part de sa grande satisfaction de voir Moléson-Vil¬

lage s'équiper d'un tel fleuron touristique. Il félicita les frères Micheloud qui savent faire du tourisme une part essentielle de l'économie d'une région. Dans son message de chef spirituel de la paroisse de Gruyères, le doyen Joseph Jordan a mis sous la protection de la Providence cet immeuble et tous ceux qui vien¬

dront y passer leurs vacances.

L'immeuble «La Renardière», inauguré te 21 mars 1986.

Le premier jour du printemps 86 a été marqué, à Moléson-Village sur Gruyères, par une sympa¬

thique manifestation animée par de jolis chants de la Maîtrise juvénile de la cité comtale que dirige M. René Pasquier, institu¬

teur. Les invités furent chaude¬

ment accueillis et salués par M.

Bernard Micheloud, administra¬

teur de la société «Catill'sun», qui est le frère de M. Philippe Micheloud, directeur de l'Office du tourisme et de la Société des remontées mécaniques. Le pre¬

mier précisa dans son exposé de bienvenue que pour rester compétitive, la station de Molé¬

son-Village se devait de posséder un hôtel pour groupes et collecti¬

vités. Aujourd'hui, ce projet est devenu une réalité, puisque de¬

puis son ouverture le 23 décem¬

bre 85 à ce jour «La Renardière»

a déjà enregistré quelque 7000 nuitées. M. Bernard Micheloud a ensuite passé la parole à M.

Claude Barrand, directeur de ce nouvel hôtel, qui a présenté les caractéristiques de la colonie «La Renardière», qui souhaite ac¬

cueillir les personnes âgées du¬

rant les mois de mai, juin, sep¬

tembre et octobre. Des mois qui sont favorables à nos aînés pour un séjour à la montagne, aux

un'«*«

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tou^e

Me*«*

L'un des nombreux dortoirs de celle colonie.

FRßOLRG 15

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VACANCES ET TOURISME

«La Renardière» de Moleson-viliage

Lors de la cérémonie, de gauche à droite, MM. Philippe Micheloud, directeur de l'Office du tourisme et des remontées mécaniques de Moléson-Village:

Bernard Micheloud. administrateur de la colonie «CastiU'sun»; et Claude Barrand, directeur de «La Renardière».

La charpente a été réalisée par l'entreprise Vial, Le M our et. Photo J. Vial

LES STRUCTURES BOIS ONT ÉTÉ FABRIQUÉES ET MONTÉES PAR

Charpentes

Vial SA 1714 Le Nourei

Découvrons ensemble cette colonie

L'immeuble «La Renardière» a été construit sur le Restaurant de «La Pierre-à-Catillon», sis à l'entrée de la station, à quelque 200 mètres des remontées mécaniques, des installations sportives de tennis, minigolf, volleyball et basketball. Il dispose également d'un vaste parking qui permet un accès facile aux grou¬

pes et colonies et qui répond aux exigences du marché actuel.

Cette construction s'intégre par¬

faitement à l'environnement et au décor naturel de ce site connu dans le monde entier. La beauté du patrimoine, l'accueil et le con¬

fort ne sont-ils pas l'image de marque et la carte de visite d'une station?

Destiné aux groupes et colonies, l'immeuble «La Renardière»

abrite un ski-room au sous-sol, un hall, une cuisine et un réfec¬

toire de 104 places au rez, 12 chambres et des dortoirs au 1er étage, S chambres, une cuisine et un réfectoire de 40 places dans les combles, avec possibilité de séparer les groupes de manière indépendante. Lors de la visite des locaux, les invités ont pu constater la qualité de cette réali¬

sation qui offre des dortoirs très spacieux et magnifiquement conçus, des lits très confortables, suffisamment de tables, de chai¬

ses et d'armoires pour les effets personnels. Ce qui est remarqua¬

ble aussi, c'est l'espace qui existe dans chaque dortoir, où le bois a pour effet de créer une ambiance chaleureuse.

La société «CastiU'sun» prévoit une occupation moyenne de 180 jours, soit 20 000 nuitées par année. De par le séjour de grou¬

pes et de colonies, il en découlera une amélioration sensible de l'utilisation des services de la station et particulièrement des remontées mécaniques. L'im¬

meuble «La Renardière» est donc un complément bienvenu à l'infrastructure de la station de Moléson-Village qui répond aux souhaits exprimés par le concept de développement économique prévu par la «LIM». Et notons encore que cet instrument touris¬

tique a nécessité un investisse¬

ment de 2 500 000 francs. Avec l'équipement que nous lui con¬

naissons aujourd'hui, il ne fait aucun doute que Moléson-Vil¬

lage sur Gruyères va devenir un vrai pays de vacances.

Texte et photos G. Bd

La Maîtrise de Gruyères en bredzon et dzaquillon.

téCHMATIC a effectué la ventilation

Tél. (029) 2 65 44

« BULLE

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VOYAGES

Des vacances en Alçarve!

Un rêve d'hiver? Pourquoi ne pas s'envoler vers l'Algarve? Province du sud du Portugal, son climat est chaud et sec. Ses montagnes, du côté nord, la protègent contre les vents froids. Vers le côté sud, l'Algarve subit l'influence de l'océan. Il pleut peu et l'hiver est toujours modéri Les variations thermiques annuelles sont très basses et le mois d'août est le mois le plus chaud. Le plus important et le plus agréable pour le touriste, pourtant, est que la côte de l'Algarve peut être considérée comme le territoire «offrant» le maximum d'heures de soleil parmi les meilleures plages du monde. Représentez-vous un peu

ce que signifie 356 journées enso¬

leillées par année? Quand on pense que le mois de février, avec ses 26 jours de beau temps, repré¬

sente chez nous un des mois les plus glacials, on se demande pourquoi les Suisses ne s'envolent pas avec précipitation vers cette contrée féerique!

Plages exceptionnelles!

Les petites baies de sable d'or fin en forme de coquille, dans l'en¬

cadrement ocre des falaises, sont d'une beauté indescriptible! Les plages de rêve se relaient sans fin au bord de la mer Atlantique où

les vagues déferlent tantôt comme des chats aux pattes de velours, tantôt comme une langue avide de lécher tout ce qui se trouve sur son passage! Les promeneurs, les amoureux, les retraités, tous ad¬

mirent les rochers façonnés en dentelles par l'écume de l'océan et les innombrables embarcations de pêche bariolées. Car on peut sans autre le chuchoter: la pêche, là- bas, est comme le pain chez nous.

Vers cinq-six heures du matin, les pêcheurs robustes et tenaces s'aventurent avec leurs bateaux vers les profondeurs de la mer, tandis que d'autres s'efforcent d'attraper des moules et des cra¬

bes «têtus» au bord de la côte!

Albufcira!

Pour décrire un peu les petits vil¬

lages et les petites villes de la région, nous avons choisi Albu- feira comme «modèle». Agglo¬

mération de petites maisons blanches descendant en cascade jusqu'au bord de la mer, Albu- feira offre des rues pittoresques et cosmopolites. Bourg typique de pêcheurs, devenu célèbre dans le monde entier, ce grand village se distingue des nôtres par de petites rues raides avec des pavés irrégu¬

liers. Il en faut du «souffle» pour les gravir ! Mais ne nous effrayons pas trop: nous pouvons toujours admirer une vitrine dévoilant ses richesses, telles les jaquettes trico¬

tées à la main et de pure laine. La céramique n'est pas non plus oubliée. Et le marché, qui appar¬

tient à la vie coutumière, nous présente avec délicatesse et provo¬

cation ses oranges d'un goût ex¬

quis, ses citrons, ses fraises à la saveur suave, ses légumes étalés au sol, ses grains de blé, de soja, ses flocons d'avoine et une mul¬

titude d'autres gourmandises du pays: les figues en forme de cœur et celles grillées, imbibées d'amandes, ou encore les noiset¬

tes, le massepain et les petits gâteaux en sont quelques exem¬

ples. Les étalages de poissons lais¬

sent sortir sans honte leurs odeurs, parfois très prononcées:

un mélange de crevettes, de harengs, de soles, de moules, de poissons-épée, de loups de mer, gisant au sol, attendent avec paresse d'être vendus.

Et les nuits qui palpitent au rythme de la jeunesse et sous la surveillance d'innombrables chiens, tous plus sales les uns que les autres, nous offrent une ani¬

mation agréable, un plaisir de vacances!

Tel est Albufeira, où les murailles d'une forteresse évoquent les Maures, l'histoire et la légende. Ce village typique de la côte Algar- ve apporte une douceur sereine aux touristes venus de partout et mérite d'être connu !

A. L.

FRIBOURG 17

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SOCIAL

Association du Foyer St-Camille, Marly

De nouveaux ateliers pour son 25e anniversaire

Le Foyer St-Camille, à Marly, avec au premier plan les ateliers de la Gérine.

L'Association St-Camille de Marly, que préside M. Claude Pollien, agent général d'assurances à Fribourg, a tenu sa 25e assemblée générale le samedi 22 mars 86, au foyer du même nom, en pré¬

sence du conseiller d'Etat Denis Clerc, chef de la Direction de la santé publique; de Mme Martine Thiémard, conseillère communale à Marly; de Sœur Marie-Rosine, directrice du foyer; et de sa plus proche collaboratrice, Sœur Anne-Françoise. Dans son message de bienvenue, M. Pollien a rappelé que St-Camille est un foyer d'accueil pour personnes handicapées qui offre des possibili¬

tés de travail en ateliers de menuiserie, mécanique, électronique et électricité, et qu'une fois par année il est bon de faire le point de la situation.

Un effort

qui n'a pas été vain En sa qualité d'administrateur de cette institution, M. Conrad Bro¬

dant a relevé dans son exposé que, malgré une saine gestion, le coût moyen de la journée a augmenté de 9,26"%. D'autre part, le climat propice qui existe dans ce foyer a permis de développer son volume d'affaires et de l'augmenter de 10,44% en 1985. L'effort consenti au sein de cette institution n'a pas été vain, puisque la somme des salaires qui a été versée aux handi¬

capés a passé de 279 000 francs à 383 000 francs, soit une augmen¬

tation de 37%.

Avec l'engagement de deux nou¬

velles animatrices, l'Association St-Camille va encore tendre ses efforts pour apprendre à ceux de l'extérieur à mieux connaître cette

institution et à entrer en relation avec les handicapés physiques, réapprendre aux valides qu'un fauteuil roulant n'est pas une tare, ni physique ni sociale; enfin, apprendre aux pensionnaires à partager «leur maison», leur donner le sens et le goût de l'ouverture aux autres, devait pré¬

ciser M. Brodard.

Les responsables de cette institu¬

tion ont ensuite entendu un exposé de Sœur Marie-Rosine, directrice du foyer, qui, tout au long de l'année, donne le meilleur d'elle-même pour créer un climat humain, de détente et de con¬

fiance dans la vie quotidienne des handicapés et leur travail dans les ateliers. Bien que certains handi¬

caps soient humiliants, les pen¬

sionnaires sont source de joie et d'équilibre. Notre mission, dit- elle, est d'offrir, jour après jour,

un peu de soleil dans le cœur de chaque personne handicapée, en lui parlant et en l'écoutant. Ce qui fait d'ailleurs la force de cette ins¬

titution, devait ajouter Sœur Marie-Rosine, ce sont les liens d'amitié qui existent entre les bien-portants et ceux qui souf¬

frent d'un handicap.

Mllc Claire-Lise Maccabez, délé¬

guée des pensionnaires du Foyer St-Camile où elle a vécu sept ans avant d'entrer à la communauté chrétienne du Schönberg, a exprimé sa reconnaissance à la Direction et au personnel du foyer, ainsi qu'aux responsables de l'institution de l'avoir si bien encadrée durant son séjour à St- Camille.

L'assemblée a d'autre part écouté avec attention M. Christian Ayer, qui préside la commission du foyer et qui maîtrise remarquable¬

ment tous les problèmes qui se posent à cette maison de l'espoir qui accueille aujourd'hui une cen¬

taine d'handicapés.

La parole était encore donnée à M. André Sudan, président de la commission des ateliers, qui a fait un exposé clair et net en précisant que l'adhésion de l'Association St-Camille à l'AFIH en 1984 a eu pour conséquence une augmenta¬

tion subséquente des traitements, de l'indexation des salaires, ainsi que la création d'une caisse de retraite ont provoqué une aug¬

mentation des charges salariales et sociales. De 1982 à 1985, le taux de croissance de la production facturée se montait à seulement 39%, alors que celui des charges salariales et sociales était de 70%.

Bien que les comptes des ateliers pour l'année 85 ont été bouclés avec près de 100 000 francs de déficit, il est difficile d'augmenter encore la production, car un tel principe n'est pas dans les buts de l'association. L'acquisition d'un ordinateur NCR va faciliter à l'avenir la gestion de cette institu¬

tion qui a également agrandi ses bureaux administratifs. M. Sudan a d'autre part annoncé qu'une commission de construction était en place afin d'étudier l'agrandis¬

sement des ateliers de la Gérine, une réalisation devisée à deux mil¬

lions de francs. Cette nouvelle unité de travail devrait permettre une augmentation de la producti¬

vité, sans que celle-ci porte préju¬

dice au bien-être des handicapés.

Le sens du devoir

Le comité de direction, présidé par M. Claude Pollien, ainsi que les membres des commissions précitées, ont tous et toutes accepté une nouvelle élection pour une durée de trois ans. Un tel engagement dénote le sens du devoir des responsables à l'égard 18 FRBOLPG

(19)

Le comité de direction et les membres des différentes commissions de IAssociation St-Camiile, lors de l'assemblée 86.

des personnes handicapées. A la commission des ateliers, c'est Mme Lucienne Jemelin qui prend la succession de Mme Suzanne Mau- ron, laquelle a rendu d'éminents services à l'Association St- Camille.

Les comptes de l'exercice 85, remis avec la convocation à l'assemblée, ont, comme le budget 86, été adoptés à l'unanimité. Cepen¬

dant, sur proposition de M. Kauf¬

mann, les membres ont pris la résolution de faire vérifier les comptes par une fiduciaire.

Au nom des autorités cantonales, le conseiller d'Etat Denis Clerc a apporté un message d'encourage¬

ment à ceux et celles qui se dévouent pour de telles institu¬

tions. Celle de Marly est l'exemple même de cet effort humain accompli en faveur des personnes handicapées de ce canton qui, à l'heure actuelle, alloue un mon¬

tant de 15 millions de francs à ces institutions. Le dépassement d'un tel crédit devra à l'avenir être sou¬

mis au Grand Conseil. Il a d'autre

part fait une synthèse du pro¬

blème qui se pose aujourd'hui aux autorités de ce canton en ce qui concerne les handicapés men¬

taux, physiques, psychiques et sociaux. Un chômeur est-il un handicapé social? Un alcoolique est-il un handicapé mental,

psychique ou social? Un jour viendra où il faudra absolument définir ce qu'est un handicap mental, physique, psychique ou social. Pour l'instant, ce problème est soumis à la réflexion de cha¬

cun d'entre nous.

Précisons, pour conclure, que

l'Association St-Camille fête cette année son 25e anniversaire. Ce quart de siècle d'existence sera marqué, en septembre prochain, par deux journées «Portes ouver¬

tes» et par une manifestation officielle.

Texte et photos G. Bd

IL ETAIT UNE FOIS

Le recrutement àNeyruz en 1926

Cette belle image du passé nous montre les jeunes gens de Neyruz qui, nés en 1906 et 1907, ont été recrutés par l'armée suisse le 20 juillet 1926. Parmi ces recru- tables se trouve un fidèle abonné à notre revue, M. Fernand Aeby, de Romont, qui nous a remis ce document. Plusieurs d'entre eux ont déjà rejoint un monde que l'on dit meilleur, alors que ceux qui sont encore sur cette terre se reconnaîtront certainement et auront ainsi l'occasion d'évoquer des souvenirs du service mili¬

taire.

FRIBOURG 19

(20)

LES JEUX

Concours «Etes-vous observateur?»

du 21 mars 1986

La photo nous montrait le village de Bellegarde.

Nous ont donné la réponse exacte:

Géraldine Schouwey, Charmey; Murielle Tornare, Pervenches 4, Fribourg; Werner Thurler, Jaun; Yolande Théraulaz, La Roche;

Chantai Maillard, Chapelle-sur-Oron; Paul Pesse, La Joux; Marie- Claire Caille, Les Bouquetins, Estavannens; Max Gavillet, Esmonts;

Rodéric Schuwey, Jaun; Jean-Marie Chammartin, Gillaz 12, Villaz- St-Pierre; Norbert Tornare, rte de Moudon 2, Lucens.

Le tirage au sort a désigné comme gagnant d'un abonnement de trois mois à notre revue:

Norbert Tornare, rte de Moudon 2, Lucens.

(Si la personne en question est par hasard déjà abonnée à FRIBOURG illustré, une autre personne de la famille ou un ami peut bénéficier de cet abonnement.)

Etes-vous observateur?

~A

Notre photographe a commis une erreur lors du réglage de sou objectif et cela a donné la photo d-dessus.

Si vous êtes en mesure de nous dire exactement ce qu'elle représente, écrivez-nous sur carte postale uniquement, à l'adresse suivante:

Concours «Etes-vous observateur?» - FRIBOURG illustré, CP 331, 1701 Fribourg.

Délai: 25 avril 1986.

1 2 3 4 2

3

5 6

5

7 B 9 10

7

B

10

Les 20 anagrammes par «pécé»

Règle du jeu:

Un jeu de patience, de réflexion et de vocabulaire...

Recherchez les anagrammes des 20 mots (dix horizontaux - dix verticaux) indiqués dans la liste ci-dessous et placez-les dans la grille selon leur numérotation.

Les formes conjuguées, les pluriels et les noms propres sont admis.

Plusieurs anagrammes sont quelquefois possibles, alors choississez la bonne...

Dans la grille les accents ne sont pas pris en considération.

Horizontalement:

1) Rupin 2) Sauve 3) Nord 4) Rimée 5) Venue 6) Saine 7) Chien 8) Visa 9) Lacté 10) Garer Verticalement:

1) Epées 2) Verni 3) Andes 4) Jeune 5) Rose 6) Ravi 7) Manie 8) Carte 9) César 10) Rivée Solution quelque part dans le journal.

Souscrire un abonnement à FRIBOURG illustré c'est offrir un cadeau qui dure toute l'année

(21)

LE MONDE LITTÉRAIRE

Vient de paraître

Comment animer une réunion par Louis Schorderet

Musée d'art et d'histoire - Fribourg 11 avril - 11 mai 1986

Peintures et gravures de J.-P. HUMBERT

Découvrez avec Silva

«La forêt»

Une réunion doit «servir à quelque chose»! Et à quoi sert-il de se réunir si la réu¬

nion, le colloque, n'est qu'une suite de discours individua¬

listes. peu stimulants, sans esprit de synthèse.

Une réunion ne doit pas aboutir à l'acceptation de la décision de celui qui a parlé le plus fort. Et ce n'est pas parce que le président de séance est le président qu'il a nécessairement raison.

Louis Schorderet s'intéresse depuis toujours à la commu¬

nication entre les êtres hu¬

mains et plus particulière¬

ment au fonctionnement du groupe. Sa formation de psy¬

chosociologue et philosophe l'a conduit à créer à Dijon, en

Il n'existe guère meilleur connaisseur de l'univers in¬

sulaire grec que Johannes Gaitanides, écrivain alle¬

mand d'origine grecque. Il a visité toutes les iles habitées de la mer Egée et séjourne chaque année dans les eaux grecques - car il est pris d'un mal incurable, la passion des Des, comme il se plaît à le dire. Il en est de même du célèbre photographe Laslo Irmes. Si le temps entre deux expéditions lui en laisse le loisir, il passe quelques jours de vacances sur son voilier - et ce voilier est amarré dans le port d'une petite île grec-

1966 déjà, le Centre de for¬

mation et de recherches psy¬

chosociologiques (FOREP).

Il a formé, depuis 20 ans, plus de 15 000 personnes.

L'ambition de ce livre est d'aider chacun, animateurs et participants, à se donner les moyens d'une vraie con¬

certation, d'une authentique participation, pour de vraies prises de décisions commu¬

nes. Attitudes de l'animateur et responsabilités des partici¬

pants: comment faire pour que les résultats soient le plus positifs possible pour cha¬

cun?

La connaissance des méca¬

nismes fondamentaux de la vie d'équipe est une aide qui permet à chacun d'améliorer considérablement l'efficacité d'un groupe de travail.

L'auteur nous livre ici une expérience pratique et con¬

crète, une méthode indis¬

pensable à tous formateurs, animateurs, cadres ou en¬

seignants.

Ce très beau livre de psycho¬

logie active écrit par Louis Schorderet, né le 4 mars

1931, à Fribourg, est en vente dans les librairies spécialisées et aux Editions du Signal. René Gaillard, rte du Pavement 19, 1008 Lau¬

sanne, au prix de 35 francs.

que. Johannes Gaitanides et Laslo Irmes ont réalisé en commun un album illustré sur le monde insulaire grec.

Il suffit de le contempler ou de le feuilleter pour qu'il éveille en nous la nostalgie des pays lointains et la fièvre du voyage. Le texte poéti¬

que de l'auteur accompagne 88 fabuleuses photos en cou¬

leurs et raconte l'histoire et la vie des habitants des îles de la mer Egée et de la mer Ionienne.

«Iles grecques», en vente auprès des Editions Silva, Zurich. 500 points Silva + 21 francs ( + frais d'envoi).

Ce manuel pratique, con¬

sacré à la forêt et nouvelle¬

ment paru aux Editions Silva, est le premier d'une nouvelle série d'ouvrages Silva. Composée de 144 pages richement illustrées, cette édition d'un genre nou¬

veau n'est ni un simple livre d'images, ni un recueil de connaissances théoriques, mais un manuel contenant une foule d'informations intéressantes et de conseils pratiques. Apprenant aux pe¬

tits et aux grands à compren¬

dre et à découvrir la forêt, ce livre devrait en fait inviter la famille entière à parcourir les bois, les yeux grands ou¬

verts, à reconnaître les traces d'animaux, à construire des nichoirs, à réaliser un her¬

bier et à cultiver les champi- f.

[!

gnons. Mais voici quelques exemples seulement parmi d'autres idées et renseigne¬

ments sur les plantes et les animaux peuplant la forêt suisse, présentés par le texte et l'image, de façon claire et précise, dans un livre qu'il faut absolument avoir lu à une époque comme la nôtre, où la forêt alimente les con¬

versations quotidiennes.

(Réd.)Un livre que tous les amoureux de la nature et ceux qui sont sensibilisés par le problème de la mort des forêts vont acquérir pour mieux com¬

prendre encore les valeurs de notre environnement.

Découvrez avec Silva «La Forêt», en vente aux Editions Silva, Zurich, 14 fr. 50 + 400 points Silva ( + frais d'envoi).

Le charme des îles grecques

FRIBOURG 21

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