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12.- le litre Grand choix de vins Pommes Golden ménage Fr

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Academic year: 2021

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Abbaye d'Hauterive hier et aujourd'hui V

Pourquoi

les jeunes s'adonnent-ils à la drogue?

Marcel Colliard, un musicien dans l'âme

y

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Marché Gaillard - Marly

Nos actions Coca-Cola

Fr. 10.20 la caisse Jus de pomme «Apella»

Fr. 13.50 la caisse Jus d'orange Granador Fr. 0.85 le litre

Jus de raisin Bijou Fr. 1.60 le litre Vin cuit pure poire Fr. 12.- le litre Grand choix de vins Pommes Golden ménage Fr. 0.95 le kilo par caisse Pommes de terre Bintje Fr. 0.50 le kilo par sac

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Téléski du Mont-Gibloux

Sports d'hiver pour jeunes et moins jeunes

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r ^ SOMMAIRE

MMlfâSu Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième mercre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière S.A.. 35.

rte de la Glane. 1700 Fribourg.

Rédaction:

Gérard Bourquenoud - rédac¬

teur responsable, case posta¬

le 331. 1700 Fribourg. tél.

037/24 75 75. correspondants dans chaque district.

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel Fr. 64.50; Semestriel Fr. 35.-; Etranger Fr. 19.-.

Par avion Fr. 103.-; Vente au numéro Fr. 3.50; Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

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I0. bd de Pérolles, 1700 Fri¬

bourg. tél. 037/22 40 60. Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

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Le cloître (en latin: claustrum) est une partie du monastère formée de galeries couvertes entourant une cour ou un jar¬

din. C'est un lieu qui ressemble à une fenêtre ouverte vers le ciel, où les moines vont pour réfléchir et méditer dans la prière et le silence.

[ NOUS LES JEUNES ) Page 5 Pourquoi les jeunes s'adonnent-ils à la drogue? C'est le titre d'un article qui nous a été envoyé par une jeune fille de Pont-la-Ville qui vit et travaille en Suisse alémanique. Elle nous fait part d'une expérience qui fera certainement réfléchir bon nom¬

bre de jeunes gens et jeunes filles de notre canton.

Page 6 Non, les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient. Et c'est nous, les femmes, qui en sommes responsables!

Un texte de Marie-Paule Angel.

! TÉMOIGNAGE J Pige 13 La plupart des visi¬

teurs, chaque année plus nom¬

breux, savent combien Hauterive répond à cette beauté cistercienne, à ce cadre de vie tout imprégné de spiritualité monastique, faite de travail, de silence, de fraternité.

Mais cette forme d'existence est encore inconnue de beaucoup, raison pour laquelle j'ai visité ce

monastère où je me suis entretenu trois heures durant avec les moi¬

nes et l'abbé Bernhard Kaul, su¬

périeur de cette abbaye.

Un reportage de Gérard Bourque¬

noud.

LA RONDE DES DISTRICTS Page 21 Notre correspondante de la Glâne a rencontré pour vous l'instituteur d'Ursy, Marcel Col- liard, qui dirige trois ensembles vocaux dans ce village. Il s'est particulièrement fait connaître avec les «Petits Chanteurs», dont il est l'animateur.

Notre collaboratrice de la Ve- veyse nous présente un artisan de la Vallée du Flon.

REGARDS J Page 36 Le dernier acte du 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération a eu lieu le 22 décembre 81, au cours d'une cérémonie à la Cathé¬

drale Saint-Nicolas. Nous sou¬

mettons à votre appréciation l'allocution prononcée par M.

Laurent Butty, conseiller natio¬

nal.

Et aussi...

Toujours plus haut... - La vie dans les districts de la Gruyère, Broyé, Sarine, Singine et Lac - Sports d'hiver - On cause, on cause... - Un peintre fribourgeois du dehors - L'encyclopédie du canton de Vaud - Payerne et ses traditions - Les jeux - Trucs et idées - Musique et folklore - L'escrime, un sport pas comme les autres - Il était une fois... - Les 75 ans du Moulin-Neuf de Ma- tran - Avec nos compatriotes hors les murs - Un artisan singinois à Monthey - Humour - Dessins animés - Hommage à...

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LE BILLET

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Toujours plus haut...

Les montagnes - comme les mers, les rivières, les forêts, les déserts - sont aujourd'hui des terrains de jeux. En bas, au pied de la paroi, deux hommes mille fois minuscules; tout en en haut, le sommet. Mais lors¬

que nous aurons atteint le sommet, qu'on ne se mé¬

prenne pas: il ne s'agit pas de

«victoire sur un sommet».

Peut-être pourrait-on parler de victoire sur soi-même? C'est un bien grand mot aussi. Je pense que c'est plus simple et plus direct que cela: la nais¬

sance nous a donné un corps, des muscles, un cœur, une âme; elle nous a apporté aussi, qu'on le veuille ou non, des ardeurs, de l'élan. Les monta¬

gnes - mais il n'y a pas qu'elles - sont des terrains où l'on peut utiliser ce que «gratuitement»

la nature nous a donné de meilleur. Car il existe bien au fond de nous-même le désir, le besoin et le plaisir de jouer et de respirer, c'est-à-dire de cou¬

rir, de nager, de grimper...

Il importe de bien faire la différence entre la notion de l'amour de la difficulté, qui est saine et virile, et la notion de l'amour du danger, qui est facile et stupide. Car remonter une pente avalancheuse, tra¬

verser un couloir sous des chutes de pierres n'est pas difficile, mais dangereux; la pesanteur existe pour toute chose, y compris les rochers et les merveilleux cristaux de neige. Il est bête ou enfantin de parler de «montagne qui tue», formule qui est fausse, donc trop souvent utilisée dans le récit d'un drame de la monta¬

gne. Ce qui est important pour un grimpeur qui veut aller toujours plus haut... c'est de connaître et d'accepter ses li¬

mites, lesquelles peuvent cons¬

tamment varier.

Inversement, il y a également un autre mot bien à la mode de nos jours et qui est tellement triste, négatif, misérable: la sécurité. On est à l'époque des assurances en tous genres avec, bien dissimulée, une pointe de lâcheté. Est-ce cela la vie? Ou encore l'existence?

L'homme peut être courageux et en même temps connaître un certain bonheur si on lui en donne l'occasion.

Il y avait un temps où l'on rêvait de vacances et de voya¬

ges. Or, depuis des années, le corollaire du mot «loisir» est

«organisation». Ainsi, même si elles durent un mois, les vacances sont courtes. A ce point de vue, l'alpiniste a de la chance: une ascension n'est pas seulement un sommet qu'il gravit en quelques heures durant l'été, c'est d'abord des hivers entiers durant lesquels il déplie des cartes, lit et relit des livres, récits et notes tech¬

niques. Et ce n'est pas Gaston Rébuffat qui me contredira!

Pour cet alpiniste devenu cé¬

lèbre, une ascension c'est une fête. C'est le départ sous les étoiles, naissance d'un jour, montée de la lumière, deux hommes qui, par leur venue en ce lieu désert de glace et de roc, leur donnent une autre vie, une nouvelle raison d'être là, plus près du ciel, mais loin, très loin du monde.

Le sommet n'est qu'une étape entre la dure montée et la dure descente, car il faut revenir. En cas d'accident, il y a bien sûr l'hélicoptère, et les pilotes d'aujourd'hui ont acquis une pratique extraordinaire. On peut dire sans exagération qu'ils sont capables d'aller vous chercher n'importe où.

Ceci pour autant que les condi¬

tions atmosphériques le per¬

mettent.

Toujours plus haut, toujours plus beau... Mais prudence!

Gérard Bourquenoud

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NOUS LES JEUNES

V )

Pourquoi les jeunes s'adonnent-ils de plus en plus à la drogue?

Pour avoir une idée plus juste de la vie des jeunes dans leur famille, dans la société, nous accueillons aujourd'hui dans notre rubrique qui se veut ouverte aux témoigna¬

ges, au vécu, aux expériences qui touchent de près les jeunes, le problème et le désir d'Alvina.

Nous les jeunes, on s'embête. Que vous nous croyiez ou pas, pour nous, ça c'est un problème. Ça va un moment d'aller danser (et quand on a moins de seize ans, ici à Fribourg, il y a qu'un endroit où on peut aller), mais à cet âge-là, on a déjà envie de voir autre chose, des autres gens. C'est la période critique de l'adolescence: pour les

«grands», on est encore des «gamins». Ils ne nous comprennent pas; ont-ils peut-être oublié qu'ils ont été «gamins» eux aussi?

Nous avons besoin d'être écoutés, d'avoir l'impression d'être utiles et de servir à quelque chose. On parait peut-être agressifs, sauvages, mais au fond, ce n'est qu'une apparence pour masquer notre sensibilité. 11 nous faudrait plusieurs centres où l'on puisse se réunir, discuter et même travailler à nos projets. Certains aiment la lecture, d'autres la musique ou encore la mécanique, que sais-je? Il y a tellement de choses à faire!

Vous pensez certainement que l'on pourrait bien pratiquer tout ça chez nous, mais il faut aussi que nous puissions discuter entre amis, partager nos goûts, initier nos hobbies à d'autres.

Selon moi, les autorités ne s'occupent pas assez de nous. Les jeunes c'est l'avenir, c'est le monde de demain. Il ne faut pas mettre partout des pancartes avec l'inscription «in¬

terdit». Ainsi, nous nous sentons refoulés et même déçus de ne pas être acceptés dans cette société, ce monde méchant fait de

«Certains aiment la lecture, d'autres la musique...»

Un regard critique envers la société.

conflits, de guerres et de courses à l'argent.

Alors, il ne nous reste plus qu'à se révolter contre tous et contre tout. Nous ne voyons plus qu'un labyrinthe sans issue. C'est là que tout commence.

On veut partir très loin, voir un monde meilleur où la vie est pleine de couleurs.

C'est une image fixe. C'est notre unique issue, une issue qui nous conduit à une mort lente, psychique et physique. Ils ont beau nous dire que c'est dangereux pour nous, ça ne change rien. Désormais, le point est fait.

Nous errons à l'aventure, rencontrons une équipe «cool», de ces équipes apparemment sans problèmes, ou s'il y en a, elles les survolent sans s'arrêter.

L'atmosphère est chaude, on a bu de l'alcool.

Certains commencent à «planer», mais nous, les derniers arrivés, on hésite, mais pour être comme les «grands», on n'ose pas refuser. Alors, tout tremblant, nous tirons sur ce «joint» et nous voilà partis. Une fois, deux fois, puis toujours plus; on cherche des autres sensations, des autres couleurs, et ce sont les acides, le valium, la morphine, jusqu'à la drogue dure!

Parents, ne vous enfermez pas dans le cocon familial, car lorsque nous sortons, nous ne voyons que malheurs, ciel et terre tout gris d'amertume. Il faut nous habituer à la vie, pas que l'on croie que le bonheur vient tout seul en tirant sur notre oreille. Il faut aussi nous aider à prendre l'élan dans la vie. Je sais que ce n'est pas une tâche si simple, mais écoutez-nous quand on raconte nos petites

Photos Studio Photacs-Colombini histoires de rien du tout, pour nous c'est important. Vous, les autorités, réagissez, faites un effort avant qu'il ne soit trop tard!

Je pense que la lettre d'Alvina mérite réflexion. Ce serait un très bon sujet à développer entre vous, et nous livrer vos impressions. Il y a encore beaucoup à dire sur ce sujet.

En attendant de vos nouvelles, je remercie Alvina pour avoir ouvert cette discussion.

F. B.

Correspondance pour la rubrique

«Nous les jeunes»:

Fabienne BALLIF - 1631 Morion.

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ELLE ET LUI

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L'éternel féminin Le matin de Noël, une bonne couche de neige fraîche s'étalait devant le chalet. Au moins 20 centimètres de belle neige poudreuse... Je songeais déjà, tout en préparant le café pour la famille, à la pelle qu'il faudra manier à grands tours de bras pour dégager les abords du chalet. Mais, avec les hommes à la maison, mari, frère, beau-frère... pas de souci à se faire. En un clin d'œil, toute la neige serait déblayée!

Et bien, détrompez-vous! Non, les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient. Mais il est évident, naturellement, que c'est nous, les femmes, qui en sommes les responsables!

Pendant deux heures, j'avais «pellé», trans¬

porté des brouettes et des brouettes de neige, transpiré, ragé. Un dernier coup de balai de paille de riz. Et voilà, le chasse-neige pouvait venir dégager les routes, «mon» entrée était propre!

Malgré la satisfaction devant le travail accompli à la sueur du front, une certaine mauvaise humeur ne tarda pas à m'envahir sournoisement, au point de me rendre enra¬

gée. Quand je rentrai à la maison, courbatu¬

rée, le visage rouge et cuisant comme une crête de coq, les mains crevassées, quelle ne fut pas ma stupéfaction de constater que

«mes» hommes n'avaient pas bougé d'un pouce. Mollement affalés dans des fauteuils, les pieds sur la table du salon, entre des cendriers débordants, ils dégustaient tran¬

quillement une tasse de café, avec la merveil¬

leuse conscience de ceux qui n'ont rien à se reprocher, se laissant doucement absorber par les prouesses d'un superman américain à la télévision.

Malgré moi, je ne pus m'empêcher de me mettre en colère, de les invectiver, comme une harpie.

- Mais enfin, me dit mon mari sans s'éner¬

ver, vous, les femmes, vous êtes «marran¬

tes»! Vous voulez la libération, vous avez voulu être considérées légalement comme nos égales, alors?

Et oui, «ils» avaient encore raison, une fois de plus. Du reste, nous les femmes, nous ne nous étonnons plus de l'attitude indifférente des hommes, dans un bus, dans un train, dans la rue. Plus personne ne trouve évident, côté Messieurs, de céder sa place assise à une dame. Plus personne ne songe à venir nous aider à enfiler notre manteau à la sortie d'un café, et peu d'hommes semblent encore connaître les règles élémentaires de la bonne éducation, des «belles manières»...

Bien plus, on offre, semble-t-il, de moins en moins de somptueux bouquets de fleurs, de plus en plus de cadeaux utiles, pratiques, de moins en moins de ces petites choses folles, si typiquement féminines et... inutiles!

On a même été jusqu'à démystifier le charme de la femme. On sait tout d'elle. La littérature, le cinéma, ont décortiqué la bizarrerie de ses sentiments, l'origine hor¬

monale de ses sautes d'humeur, mis à nu et schématisé sa vie sexuelle sous forme de barbares rapports médicaux, socio-psycho¬

logiques. La mode s'est aussi emparée du phénomène et a fait souffler un vent neuf, en imposant la mode unisexe, qui doit faire se retourner dans leurs vieux cadres les por¬

traits de nos arrière-grand-mères en robe de dentelle et crinoline...

Et le charme, doucement, s'est mis à suc¬

comber. Eve et le serpent perfide sont des imageries d'Epinal, Adam n'était qu'un idiot! Les hommes ont cessé de croire au charme. Ils ont appris à s'en méfier, autant qu'ils se méfient d'une femme intelligente.

C'est pourtant dommage. Et, surtout, je n'arrive pas à comprendre à quel moment les femmes ont commis une erreur. Car à force de vouloir à tout prix leur fameuse libération, leur égalité, à force de brandir dans les rues des soutiens-gorge en signe de dénigrement de leur rôle d'objets sexuels, il semblerait qu'elles ont perdu une grande partie de leur étincelle, celle du charme, cet éternel féminin qui auréolait les femmes d'un éclat étrange, plongeant les hommes dans une profonde perplexité: les femmes étaient tour à tour des êtres un peu ma¬

giques, contradictoires, impossibles à com¬

prendre, aussi difficiles à apprivoiser qu'un vieux renard, et surtout dotées d'un pouvoir occulte et merveilleusement charmeuses...

A quand le mouvement pour la réhabilita¬

tion de la femme «vraie», sans étiquette, peut-être la femme née d'un compromis entre celle d'autrefois et celle, imprévisible, de demain?

Marie-Paule Angel

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Sur les pistes de ski,

la pure laine vierge triomphe

Le ski, un phénomène social qui suit la mode

Le ski, en devenant un sport ou un loisir de plus en plus populaire, est tributaire d'une mode qui, si elle se doit avant toute chose d'être pratique, fonctionnelle, n'en obéit pas moins à d'autres exigences. Pour y répon¬

dre, la pure laine vierge WOOLMARK triomphe, cette année, sur les pistes.

La matière indispensable à l'équipement Aujourd'hui, une tenue de ski, pull, veste ou jaquette, doit être chaude, adaptée aux tem¬

pératures de la montagne. Le fait qu'en plus elle soit réalisée dans des coloris variés, vifs, aussi agréables à regarder qu'à toucher, seyante, comme une seconde peau, ne fait que rehausser son prestige aux yeux des skieurs soucieux de leur confort. La pure laine de tonte donne surtout une incompara¬

ble sensation de bien-être, grâce à ses mailles judicieusement serrées, qui «coupent» les rigueurs du vent et du froid lors de descentes à vive allure ou dans des conditions clima¬

tiques difficiles.

La pure laine vierge est thermo-régulatrice La pure laine vierge a une particularité unique, qui la rend irremplaçable dans l'équipement de ski, et qu'elle seule possède de façon naturelle: elle permet la fonction de thermo-régulation. Lorsque le corps s'échauffe, transpire, la laine évite un trop brusque refroidissement dû à une forte transpiration. Car elle a la propriété d'absor¬

ber jusqu'au tiers de son poids d'humidité sans être mouillée. Des «coups de froid»

sont ainsi évités.

Modèles Woolmark: GEIGER.

Des modèles élégants signés de main de maître

Les modèles WOOLMARK 1982 sont par¬

ticulièrement bien étudiés: agrémentés de dessins Jacquard de style folklorique, ils rehausseront, par leur originalité, la fraî¬

cheur et la délicatesse de leurs motifs, le teint bronzé «bonne mine» des skieurs cet hiver.

Modèles Woolmark: BAFIX (S. Holtz & Co.).

Marie-Paule Angel D'après Information de mode Service de presse Woolmark Photo: Service Woolmark/Wascher

Modèles Woolmark: STEFFNER.

Modèles Woolmark: STEFFNER.

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TOURISME ET LOISIRS v. /

Où pratiquer les sports d'hiver?

Le Mont-Gibloux c'est aussi une source de bonheur où il fait bon reprendre son souffle...

Assemblée des actionnaires Celle-ci s'est tenue au Restaurant du Che¬

vreuil, à Villarlod, sous la présidence de M.

Gérard Barras, syndic de la localité, lequel a présenté un bref tour d'horizon de l'activité du téléski du Mont-Gibloux. La saison écoulée a été particulièrement favorable à la pratique des sports d'hiver. Le manque de neige durant les fêtes a été compensé par 71 jours d'exploitation, ce qui a nettement influencé le résultat financier de la saison.

Le Conseil d'administration de la société du téléski du Mont-Gibloux est composé de MM. Gérard Barras, président; Laurent Butty, vice-président; Pierre Pittet, vice- président; Conrad Pittet, chef d'exploitation;

Jacques Sottas, administrateur; Pius Mache-

La table du comité lors de l'assemblée des actionnaires qui s'est tenue à Villarlod le 19 dé¬

cembre 1981.

ret, René Grandjean, Jean-Marie Berset et Charly Phillot, membres. La gestion et le secrétariat de la société sont assumés avec compétence par M. Bernard Ecoffey, écono¬

miste à Fribourg.

Au Mont-Gibloux, pardi! Vous avez la possibilité de découvrir, sur cette montagne située à la frontière des districts de la Gruyère, de la Glâne et de la Sarine, à une altitude de 1000 mètres, une belle neige qui vous permettra de pratiquer votre sport favori, ceci pour autant que vous ayez le courage de quitter la ville un après-midi pour vivre dans l'intimité d'un coin de paradis. L'effort n'est pas considérable avec ce téléski qui vous hisse au sommet en quelques minutes. Faites comme tous les sportifs, considérez les sports d'hiver comme un jeu, sans chercher des records à battre, des performances à accomplir.

La création des champs de neige du Mont- Gibloux est l'aboutissement d'un rêve. C'est aussi une source de bonheur où il fait bon reprendre son souffle et oublier l'agitation.

Le silence vous invite à la méditation, l'odeur du bois vous envahit les narines, l'air de la montagne vous apaise comme disait Claudel «la grandeur du monde». Enfin, dans l'estaminet de bois, un endroit où l'on a envie de partager quelque chose, où l'amitié suscite la conversation...

(Texte et photos G. Bd)

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Va-t-on vivre un hiver rigoureux?

Il y a longtemps que l'on n'avait pas vu de telles chutes de neige. Et de plus, un magnifique soleil qui donne à la nature une splendeur nouvelle qui ne peut laisser insen¬

sible. Devant un spectacle aussi grandiose, personne ne peut s'empêcher de rêver...

Et quand le soir descend dans la vallée, les villages s'estompent dans la pénombre. Les forêts prennent une teinte à la fois sombre et chaude, vivifiante. C'est l'heure où la mon¬

tagne s'affirme comme reine de ce pays. Elle sera la dernière à renoncer à l'éclat du soleil et, pendant de longues minutes, elle se parera d'une éclatante couronne, avant de devenir blanche comme un miroir scintil¬

lant. Dans la plaine recouverte d'un beau manteau blanc, les lampes s'allument une à une, le bois craque dans la cheminée, quel¬

ques habitants emmitouflés s'en vont jusqu'à l'église pour assister à la messe du soir, alors que dans la nature, animaux et oiseaux de nuit sont déjà en quête de

nourriture. Quand la neige protège les sapins du froid!

HIVER

Partout le matin blanc scintille, L'hiver, en sourdine est venu A vec sa légère escadrille De flocons nacrés et menus.

Sur la terrasse diamantée, On dirait que les magnoliers Sont vêtus des plumes ouatées Des mouettes ou des ramiers.

Chaque arbre a l'air d'une quenouille, Mélèzes, sapins ou bouleaux;

Au bord du jet d'eau qui gazouille, Le pin semble être un long fuseau.

L'air est glacial et diaphane.

Blanc, tout de glace est le jardin, Et du portail, les filigranes

Vont s'éparpiller dans ma main.

Le rosier que j'aime est d'hermine, J'agite ses rameaux tremblants:

Quelle est cette chose divine?

Une rose sous le dais blanc!

Elle est délicate et frileuse Et semble un bijou ciselé Dans de la nacre précieuse, Ou dans l'opale aux tons perlés.

Je respire la rose blanche:

C'est suave, frais, c'est subtil;

C'est la lumineuse revanche Du blanc février sur avril.

Et j'ai, tremblante, sous la neige, Cueilli la symbolique fleur:

Pour que le cœur troublé s'allège, Cueillons les tout petits bonheurs.

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LES SPORTS

Société d'escrime de Fribourg

Le dynamisme à la pointe de l'épée

Remise des médailles lors des championnats suisses universitaires.

«Gloire à Dieu, Amour aux Dames, Honneur aux Armes»! La devise de la Société d'escrime de Fribourg ne laisse place à aucune équivoque. Fondée en 1903, cette association sportive qui a ses quartiers à la salle d'armes de l'Université, conserve son dynamisme à la pointe de l'épée, son activité étant partagée par une centaine de membres, dont, fait à signaler particulièrement, plus de la moitié sont igés de moins de 20 ans!

Evoquer la Société d'escrime de Fribourg sans parler de celui qui fut un peu son père spirituel, Mc Pius Pally, serait un acte coupable. Nommé maitre de sports et d'escrime à l'Université de Fribourg en 1942, Me Pius Pally porta cette société à bout de bras sa vie durant. Aujourd'hui, ses anciens élèves et amis ont toujours une pensée reconnaissante à son égard. Dans la salle d'armes, le portrait de Me Pally est d'ailleurs solidement accroché.

On pourrait croire que le maitre est toujours présent pour surveiller ceux qui furent ses protégés.

Après cette disparition prématurée, la Société d'escrime de Fribourg a parfaitement négocié le virage qui lui était imposé. L'accent est mis sur la jeunesse et l'actuel maitre d'armes, Denis Thiébaud, qui occupe également le poste d'entraineur national adjoint, est à disposition de ses élèves trois jours durant la semaine, avec un horaire quotidien de plus de sept heures. Lorsque nous l'avons rencontré, Mc Thiébaud s'occupait de la préparation du matériel pour le tournoi de Noël: «Une occupation qui me détend», devait-il nous confier avant de donner la leçon au fleuret à l'un de ses jeunes pensionnaires.

L'entrainement à l'escrime est en fait une terrible discipline. L'effort physique n'est pas un vain mot et le jeune qui a choisi ce sport particulier apprend tout d'abord à souffrir avant de se lancer sur les grands chemins de la compétition. «En Suisse, et à Fribourg principalement, l'arme la plus couramment employée est l'épée, au contraire du sabre qui a ses adeptes en Hongrie ou en URSS», ajoutait Mc Thiébaud. «Mais avant de se lancer dans des compétitions à l'épée, le jeune escrimeur fait toutes ses classes avec le fleuret et cette préparation s'étale sur deux à trois ans.» Et pour avoir suivi une leçon en compagnie de Mc

Thiébaud, nous pouvons vous affirmer que l'école est rude. Mais la satisfaction, par la suite, doit certainement être directement proportionnelle à la somme des efforts consentis.

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Les juniors à l'œuvre sous l'œil du maître d'armes Denis Thiébaud (au centre).

Trois questions au président

Après 25 ans d'escrime, avec à la clé un titre de champion suisse universitaire à l'épée en 1964, Bernard Baeriswyl - Bob pous ses intimes - est parfaitement rompu à tout ce qui touche à son sport de prédilection. Ses pairs ont en conséquence profité de ses capacités en l'élevant, voici deux ans, à la présidence de leur société. Bernard Baeris¬

wyl nous livre ci-après ses impressions sur des domaines particuliers.

FI - Lorsque l'on parle de la Société d'escrime de Fribourg, le mot Université revient constamment. Est-ce à dire que l'escrime à Fribourg est un cercle fermé?

- Nullement. Preuve en est le nombre de juniors et de minimes qui sont affiliés à notre sport. Il est vrai qu'à un moment donné, l'escrime semblait réservé à une certaine catégorie de personnes. Aujour¬

d'hui, nous cherchons à populariser ce sport, au même titre que le tennis ou l'équitation, qui longtemps semblaient être l'apanage d'une certaine élite.

FI - Quelles sont les activités sportives de la Société d'escrime de Fribourg?

- La saison d'escrime dure de septembre à juin. Au cours de celle-ci, nos membres participent à des tournois nationaux ou internationaux, soit individuellement, soit en équipe. D'autre part, nous organisons une compétition interne, qui est un peu le championnat fribourgeois officieux, puisque nous sommes la seule société du canton. Ce championnat, appelé «brassard», se dispute sous la forme de huit tournois à l'épée et six au fleuret et est ouvert à tous nos membres.

Il récompense en définitive l'escrimeur le plus régulier. Quant à nos membres faisant partie des cadres de l'équipe nationale, à savoir Olivier Carrard et Andreas Notter chez les seniors, ainsi que Florian Barberis et Stéphane Schlunke chez les espoirs, ils participent en plus aux camps d'en¬

traînement qui leur sont réservés.

FI - Et le rôle du maitre d'armes?

- Bien plus que le comité, c'est lui le véritable patron du club. Il suit la progression des jeunes, décide des compétitions et de leur organisation et se charge aussi de motiver nos sportifs, de leur assurer la préparation idéale avant les concours.

Le tournoi des «minis».

Rencontre avec Olivier Carrard

«L'expérience est un facteur Membre à part entière de l'équipe nationale, Olivier Carrard est la figure de proue de la Société d'escrime de Fribourg. Actuellement en séjour linguistique à Munich avant d'en¬

tamer l'automne prochain un stage d'avocat à Genève, Olivier Carrard n'oublie pas son club. Récemment, il participait au tournoi de Noël, 24 heures seulement après son retour au pays. C'est dire que malgré ses perfor¬

mances sur le plan international et ses occupations annexes, l'homme se sent mal¬

gré tout bien «chez lui», dans le cadre de ses amis.

A 25 ans, Olivier Carrard a déjà pratiqué son sport aux quatre coins du monde: «Mon meilleur souvenir est incontestablement la médaille d'argent gagnée par équipe aux Universiades de Bucarest en 1981. Cette performance efface un peu la déception

important»

ressentie à cette même compétition en 1979 à Mexico. J'étais en bonne position pour terminer au moins à la seconde place, mais finalement je me suis contenté d'un qua¬

trième rang.» Et les Jeux Olympiques? «Là aussi je crois avoir raté quelque chose. Les JO de Moscou avaient lieu alors que je disputais vraisemblablement ma meilleure saison. Je venais de participer à deux finales de séries comptant pour La Coupe du Monde, à Londres et à Budapest. Malheu¬

reusement, notre fédération décida de boy¬

cotter les Jeux Olympiques, suite à l'inva¬

sion soviétique de l'Afghanistan.»

Ce n'est peut-être que partie remise pour l'athlète fribourgeois. Même si présente¬

ment il ne peut participer à tous les stages prévus pour les cadres nationaux, il poursuit une préparation assidue en Allemagne: «Il existe un excellent climat de confiance entre la fédération et les compétiteurs. Je me prépare donc en suivant un entraînement régulier à Munich, avec des tireurs que j'ai connus dans diverses compétitions. D'autre part, dès la fin janvier, je bénéficierai de la possibilité de suivre l'entraînement de l'équipe d'Allemagne, une fois par semaine, ce qui revient à dire que je ne devrais pratiquement pas trop souffrir de cet éloi- gnement momentané.»

Si on lui parle des qualités du bon escrimeur, Olivier Carrad est catégorique: «Je me rends compte maintenant que l'expérience joue un très grand rôle, c'est à mon sens un facteur important. Les autres atouts que doit possé¬

der l'escrimeur sont aussi l'esprit de décision dans les situations délicates, la vitesse d'exé¬

cution et la précision. Pour ma part, je crois que mon principal avantage réside dans la rapidité du travail des jambes, ce qui me permet d'annuler le handicap qui pourrait exister sur le plan de la morphologie vis-à- vis de l'un ou l'autre adversaire.»

JMsJSE&l» 11

(12)

LE SKI DE FOND/ Glissée jambe avant

Collection VIDI/CChancerel 1976

Jambes et bras

Le pas alternatif

12 JftÜ&g&L.

(13)

/ V TÉMOIGNAGE

)

Dans les premiers siècles de la chrétienté, en gros de l'an 500 à l'an 1000, les moines péné¬

traient dans les forêts et y vivaient en solitaires jusqu'à leur mort. Peu à peu, des communautés s'organisent pour travailler plus efficace¬

ment. La première en date, celle des Bénédictins, fondée en Italie par saint Benoit au VI' siècle déjà, avait pris comme règle principale le tra¬

vail et l'obéissance: le moine ne doit jamais rester inactif.

Les moines affiliés à des ordres vivaient alors dans des cou¬

vents qui ne tardèrent pas à se multiplier dans toute la chré¬

tienté, surtout à partir du X' siècle. Les deux premiers furent ceux de Romainmôtier, près d'Orbe, et de Saint-Gall.

Dans ces établissements, on étudie et on enseigne la science, l'art, la littérature, etc. C'est une grande famille, dont le chef est l'abbé. Le couvent est géné¬

ralement construit sur un plan rectangulaire, dont le centre est occupé par l'église. Tout à côté, la salle du chapitre où se réu¬

nissent les moines, et le cloître où ils peuvent se promener entre les heures de travail.

Dès le Xe siècle, on voit ap¬

paraître de nombreux ordres, mais deux surtout dominent la chrétienté, provenant de la Bourgogne. Le plus important fut celui de l'abbaye de Cluny, au sud de Dijon, fondé en 910;

après lui, celui de Citeaux, en 1094. Cluny, dont les moines s'habillaient en noir, comman¬

dait 2000 couvents; Citeaux, où l'on se vêtait de blanc, avait sous ses ordres 1800 monas¬

tères d'hommes et de femmes.

Ces deux ordres étaient parfai¬

tement hiérarchisés. A leur tête était placé un seul abbé et tous les autres supérieurs de cou¬

vents portaient le titre de prieur et les couvents eux-mêmes ce¬

lui de prieuré.

A la fin du XII'siècle, il existait en Suisse une vingtaine de prieurés clunysiens, dont les trois quarts se trouvaient en Suisse romande. De cette ving¬

taine d'églises, il ne reste guère que celles de Romainmôtier et de Payerne, mais quels chefs- d'œuvre d'architecture!

En Suisse, il existe huit cou¬

vents de Citeaux. Quatre ont encore conservé leur église:

Bonmont sur Nyon, Hauterive au sud de Fribourg, Kappel et

Wettingen.

L'ordre monastique de Cluny cultivait les arts et surtout la musique. Un texte nous ap¬

prend même qu'on y chantait jusqu'à cent trente-huit psau¬

mes par jour, et qu 'il fallait en retrancher quatorze, parce que les moines en perdaient le souf¬

fle!

Les moines de Citeaux, au contraire, s'adonnaient avant tout à la prière et au travail manuel.

C'est en l'an 1112 que saint Bernard est entré dans le mo-

comme un petit monastère, mais qui a quand même réussi à réaliser tout ce qui est prévu dans la vie monastique. Au XVII' siècle, l'abbé Guillaume Moënnat a apporté une nou¬

velle réforme à la commu¬

nauté, comme aussi aux deux monastères qui étaient soumis spirituellement à Hauterive:

les moniales de la Maigrauge et de la Fille-Dieu. Le point cul¬

minant se situe à la fin du XVIII' siècle, sous l'abbatiale de Bernard Emmanuel de Lenzbourg, qui est devenu prince évêque de Lausanne.

Par la suite, il y a eu la Révolution française, puis la suppression du monastère d'Hauterive en 1848, car à cette époque il y avait un Gou-

particulièrement à la prière, mais qui exploitent également un domaine agricole qui per¬

met à l'abbaye de se subvenir à elle-même.

Les visiteurs, chaque année plus nombreux, savent com¬

bien Hauterive répond à cette beauté cistercienne, à ce cadre de vie tout imprégné de spiri¬

tualité monastique, faite de travail, de silence, de frater¬

nité. Une forme d'existence en¬

core inconnue de beaucoup, c'est pourquoi j'ai pensé qu'il serait intéressant de consacrer un reportage sur la vie monas¬

tique d'Hauterive. Alors, je suis allé rendre visite à cette communauté, où j'ai été ac¬

cueilli à bras ouverts par le

M ~ "ï l fg 11 i '

t.

rJ:

HAUTERIVE HIER ET AUJOURD'HUI nastère de Citeaux avec trente

compagnons. Depuis cette date, ce couvent a déployé une in¬

tense activité et a réalisé plu¬

sieurs fondations, entre autres celle d'Hauterive, dans le can¬

ton de Fribourg, où la vie monastique n'a commencé qu'en 1138, époque au cours de laquelle les bâtiments ont été construits. L'église ne fut terminée qu'en l'an 1162, alors que la communauté ne s'est développée qu a partir de 1185. Dans l'histoire, Haute¬

rive a toujours été considéré

vernement radical à Fribourg qui ne voulait plus entendre parler de ce couvent. Lorsque le Gouvernement fut à nouveau conservateur, il n'y avait que trop peu de moines à Hauterive pour rétablir la vie monas¬

tique. Il a donc fallu attendre jusqu'en 1939, date à laquelle une petite communauté du mo¬

nastère de Wettingen est ve¬

nue s'installer dans l'abbaye d'Hauterive. A l'heure actuel¬

le, ce monastère compte une trentaine de moines et de frères convers qui s'adonnent tout

Père René, sous-prieur, qui m'a fait découvrir la vie de ce monastère et les activités des moines. Est-il quelque chose de plus beau que de vivre durant plusieurs heures l'idéal béné¬

dictin, et ensuite avoir la grande joie de rencontrer le Père abbé Bernhard Kaul, su¬

périeur de l'abbaye d'Haute¬

rive qui, avec sa gentillesse coutumière, m'a accordé un entretien baigné de lumière spirituelle, véritable enrichis¬

sement culturel et intellectuel.

Gérard Bourquenoud MiiSÄÜfSU 13

(14)

INTERVIEW

du Pire Bernhard Kaul, abbé d'Hauterive FI - D'abord, Père Bernhard Kaul, qui êtes-vous?

• Originaire de Baden, je suis né dans le canton d'Argovie. Après avoir fait mes études à Einsiedeln et ensuite le baccalau¬

réat, je suis entré au monastère d'Hauterive à l'époque même où la vie monastique reprenait sa place. J'ai accompli une année de noviciat, puis trois ans de vœu tempo¬

raire. C'est en 1943 que j'ai fait la profession solennelle et l'année suivante j'étais ordonné pr&tre. Ensuite, j'ai assumé différentes fonc¬

tions jusqu'en 1950, date à laquelle la petite communauté m'a élu prieur. En 1959, j'ai reçu la bénédiction abbatiale avec le titre de:

abbé de Cherlleu.

J'aimerais préciser ici que le monastère d'Hauterive est resté prieuré jusqu'en 1973 et que c'est à la suite de l'abolition des articles d'exception de la constitution fédé¬

rale votée par le peuple suisse qu'Hauterive est redevenu abbaye au sens canonique du mot, en même temps que la communauté m'a élu abbé d'Hauterive. L'abbé est dans un monastère de bénédictins et de cisterciens la plus haute fonction, il est le supérieur de l'abbaye avec toute la richesse que ce nom signifie.

FI - Quelles sont vos principales responsa¬

bilités?

- La fonction du Père abbé est avant tout une lourde responsabilité, tant dans le domaine spirituel que matériel du monastère. Il a le devoir d'être le serviteur dans la vie spiri¬

tuelle des moines, ainsi que dans la bonne marche du couvent. L'abbé, comme toute fonction dans la vie civile, ne peut assumer seul toutes les tâches, raison pour laquelle il est entouré de collaborateurs. Dans chaque monastère, il y a une hiérarchie à respecter.

A l'abbaye d'Hauterive, le prieur est le deuxième officier de la communauté, le sous-prieur est le troisième, etc. Ceux-ci peuvent être appelés à remplacer l'abbé lorsque ce dernier est absent du monastère.

Du côté spirituel, il existe une fonction très importante, c'est le maître des novices qui est chargé d'introduire les postulants, les novices et ensuite de leur faire prononcer le vœu temporaire. Il a également la responsa¬

bilité de former les jeunes à la vie spirituelle, à travers l'enseignement. Il partage leurs problèmes et les aide à vaincre leurs difficul¬

tés. Du côté matériel, nous avons des moines et des frères convers qui se chargent de l'économat, de l'exploitation de la ferme, du parc avicole, de la cuisine, de l'entretien des locaux, du chauffage, des jardins, de la porte d'entrée, des ruchers, de l'hôtellerie, de la réception des hôtes et des visiteurs.

FI - Peut-on savoir pourquoi un monastère est presque toujours construit dans un endroit situé à l'écart des villes et des villages?

- Ce n'est pas toujours le cas, car il y a aussi des monastères en plein centre de ville, comme à Fribourg ou à Rome. Pour répon¬

dre à votre question, je vous dirais que saint Beno't aimait beaucoup les montagnes, puisqu'il fut le grand patriarche de l'Occi¬

dent. La recette cistercienne comprend six ingrédients, cinq sont apparemment maté¬

riels. Ce sont les conditions naturelles requi¬

ses pour implanter un monastère: le silence de la solitude, de la terre pour vivre, des forêts, de l'eau et de la pierre. Le sixième ingrédient liera le tout en une offrande sacrée. Le bon moine, au dire des anciens, est un «amator loci et fratrum»: il aime son monastère et ses Frères.

Citons saint Dominique et saint François qui ont énormément aidé les capucins et les franciscains à s'établir dans les villes, parce qu'ils voulaient assumer davantage l'aposto¬

lat par la prédication.

La vie monastique, comme vous l'avez suggérée dans votre question, est redevable à la solitude. Vous avez certainement pu le constater vous-même lors de la visite, que le monastère est un ensemble de différents bâtiments, l'église étant l'édifice principal.

Et puis, il y a le cloître, la salle capitulaire où se tiennent des réunions et des séminaires, le réfectoire où l'on mange dans le silence le plus complet, la cuisine, les caves, l'hôtelle¬

rie, le dortoir avec les cellules, la biblio¬

thèque, les ateliers du tailleur et du menui¬

sier, ainsi que les locaux d'entretien des bâtiments. Ce serait faire un affront aux membres de la communauté que d'oublier la ferme qui permet à l'abbaye de se subvenir à elle-même.

FI - Parlons de votre ferme, quelle place tient-elle dans la vie monastique d'Haute¬

rive?

- En 1977, lorsque la ferme aété détruite par un incendie, nous avons réalisé plus que jamais la place qu'elle tenait non seulement dans la vie monastique, mais aussi sur le plan matériel. Nombreuses ont été les diffi¬

cultés durant les dix-huit mois qu'il a fallu pour la reconstruire. En plus de la ferme qui abrite quelque cinquante têtes de bétail pour un domaine de dix-huit hectares de terres cultivables, l'abbaye possède septante-trois

Au cloître. (Photo G. Fleury)

14 JâH&UâéL.

(15)

«L'homme qui frappe à la porte

est accueilli sans autre»

hectares de forêts que nous exploitons nous- mêmes. Notre monastère est également propriétaire des alpages «Les Echelettes» et

«La Veyre» près de La Valsainte, où une partie du troupeau passe l'été avec des génisses appartenant à des agriculteurs de la région. Dans le premier chalet cité, les moines s'y rendent chaque année durant la saison estivale pour y passer quelques jours de vacances.

FI - Acceptez-vous que l'on entre dans l'abbaye afin que l'on puisse se familiariser un peu avec la vie des moines?

- Oui, bien sûr. Notre communauté est constituée actuellement de vingt-sept moi¬

nes et frères convers, dont une vingtaine de Suisses, ainsi que quelques hôtes de passage qui sont là pour des séminaires. Fréquem¬

ment, depuis 1946, des moines vietnamiens, espagnols ou même américains, viennent y faire un séjour de quelques semaines ou quelques mois pour compléter leur forma¬

tion spirituelle.

FI - Est-ce vrai qu'il y a deux sortes de moines à Hauterive?

- Vous avez raison de poser cette question.

Effectivement, il y a d'abord les moines qui suivent la Règle de St-Benoît, c'est-à-dire ceux qui s'adonnent tout particulièrement à la vie spirituelle et à la prière. Nous avons quelques frères convers qui sont moins attirés par la vie spirituelle, mais qui s'occu¬

pent surtout du travail de la ferme, de l'exploitation des forêts et du domaine, de

l'entretien du monastère. Depuis le dernier concile, il y a égalité de droits entre les moines et les frères convers, ce qui veut dire que ces derniers ont le même droit de vote que les moines lorsqu'il s'agit d'accepter de nouveaux membres.

FI - Peut-on affirmer que les frères convers bénéficient d'une plus grande indépen¬

dance?

- Personnellement, je ne le crois pas. Il faut préciser qu'au début de l'Ordre, les frères convers travaillaient hors du couvent, tandis que les moines avaient l'obligation de rester dans le monastère.

FI - L'homme qui entre à l'abbaye d'Haute- rive peut-il choisir d'être moine ou frère convers?

- Oui, absolument. L'homme qui frappe à la porte du monastère est accueilli sans autre et peut choisir entre la profession solennelle de moine ou de frère convers. D'abord, il a la possibilité de se familiariser avec la vie communautaire, puis il fera son noviciat qui dure deux ans, ensuite il prononcera un vœu temporaire de trois ans, avant de décider s'il veut rester définitivement au monastère.

FI - A quel Age peut-on entrer dans un monastère et quelles sont les raisons qui poussent certaines personnes à choisir la vie monastique?

- En principe, vous pouvez entrer dès l'âge de quinze ans, mais en général, c'est à partir

Concélébration. (Photo Benedikt Rast)

Escalier d'entrée de l'abbaye d'Hauterive.

(Photo Rast) de vingt ans. Pour celui qui fait des études, c'est le plus souvent entre vingt-cinq et trente ans. Moi-même, j'avais décidé à l'âge de quinze ans que je passerais ma vie dans un monastère. Je suis entré à l'abbaye d'Haute¬

rive dès que j'ai eu atteint mes vingt ans.

Certains moines sont venus au monastère alors qu'ils étaient âgés de quarante ou cinquante ans. Récemment, c'est un homme de soixante ans qui s'est présenté chez nous et qui a demandé à entrer dans la commu¬

nauté.

FI - Pourquoi est-il entré au monastère à cet Age?

- Je ne suis pas autorisé à vous donner les raisons pour lesquelles il a décidé de venir chez nous après une vie passée dans le civil.

Je tiens cependant à vous dire que l'on ne peut entrer dans un monastère comme dans un home pour personnes âgées. Sachez qu'à l'abbaye d'Hauterive, même le moine le plus âgé se lève chaque matin à 3 h. pour chanter la messe, et aucun d'entre nous ne peut retourner se coucher après l'office. C'est la raison pour laquelle, chaque soir, vers 19 h. 30, tous les moines sont plongés dans un sommeil réparateur. Une discipline qui, pour les plus jeunes, est très dure à suppor¬

ter.

FI - Vit-on dans un monastère jusqu'à sa mort?

- Oui, bien sûr. On prononce même un vœu de stabilité et de persévérance.

FI - Entrer dans un monastère, est-ce une vocation ou un refuge?

- C'est une vocation, car si c'est un refuge, il ne reste pas chez nous ou alors il rend la vie impossible aux autres.

FI - Quels sont les problèmes et les difficul¬

tés d'un moine?

- Quand un homme veut entrer au monas¬

tère et me demande quelles difficultés il va rencontrer dans sa vocation, je suis en mesure de lui en énumérer une dizaine, bien que toutes ne peuvent être retenues pour Mi&ajtfSL- 15

(16)

«Je choisirais à nouveau la vie monastique»

chacun. S'il a vécu dans une famille chré¬

tienne, s'il s'intéresse à la vie monastique, il n'aura que très peu de difficultés à s'adapter.

Par contre, si c'est une personne qui a vu son amour frustré depuis sa jeunesse, elle aura à faire face à des problèmes beaucoup plus grands. Personnellement, je puis vous dire qu'il y a énormément de sacrifices à faire pour devenir moine. Les difficultés les plus fréquentes sont l'obéissance, la discipline et la vie sexuelle. Pour une personne qui n'est pas équilibrée sur le plan sexuel, il est difficile de prononcer le vœu de la vie monastique qui renferme, aussi la chasteté.

FI - J'ai entendu à plusieurs reprises que vous chantez tout en latin. Est-ce une affaire de langues ou une décision du monastère?

- C'est une décision de l'abbaye d'Hauterive.

Après le concile Vatican II, nous étions libres de choisir le latin ou le français. Le pape Paul VI avait encouragé les religieux à rester fidèles au latin, ceci dans le but de sauvegarder le trésor de l'église. Etant donné qu'à Hauterive nous parlons différentes langues, le latin convient mieux à tous les moines et est en même temps un trait d'union qui s'avère indispensable à la bonne marche du monastère.

FI - Pouvez-vous nous définir le sens de la communauté d'Hauterive?

- La personne qui se retire dans un monas¬

tère pour vivre seul et pour être séparée du monde qui l'entoure, vient pour découvrir Dieu à travers la vie quotidienne. Chaque moine a son caractère, son tempérament, parfois gênant pour les autres. Mais en se supportant mutuellement, on y gagne aussi par ceux qui sont difficiles à supporter, lesquels apportent également leur contribu¬

tion. Il faut penser que la vie monastique n'est qu'une petite image de tout ce que représente l'Eglise dans l'ensemble de la communauté.

FI - Un monastère est-il uniquement des¬

tiné à la vie spirituelle?

- Il ne peut être considéré comme tel, car vous le savez comme moi, il ne faut pas seulement prier, étudier et chanter pour vivre, il est nécessaire de travailler.

Est-ce que je peux vous raconter l'aventure d'un Père du désert? Un jeune moine est arrivé dans un monastère et a demandé au supérieur de pouvoir vivre seul, en solitaire, pour méditer. L'abbé l'a conduit dans une cellule. Vers la fin de la journée, le jeune moine a demandé au supérieur:

- Mes frères n'ont pas mangé?

• Bien sûr.

- Pourquoi je n'ai pas eu à manger?

- Tu veux méditer, tu veux prier. Les autres ont travaillé.

- Et le jeune moine de répondre que son attitude était fausse!

Dans un monastère, il y a des moments pour la prière, des moments pour le travail. La plus belle définition de la vie monastique, c'est prier et travailler.

FI - Sont-ils nombreux les moines qui ont bénéficié d'un appel de Dieu?

- La personne qui s'intéresse à la vie d'un monastère, c'est la preuve que quelque chose se passe dans son cerveau. Cela peut être une vocation. Mais il n'y a pas que l'appel de Dieu, il y a aussi des hommes qui sont mécontents de leur sort, de leur situation ou qui ne se sentent plus à leur place dans la société. On leur accorde alors un temps de réflexion assez long pour approfondir la vie monastique qui, pour certains êtres hu¬

mains, est très dure, surtout sur le plan sexuel. Cette période d'adaptation nous per¬

mettra de déterminer si c'est un appel de Dieu, une vocation ou une fausse direction à la base.

FI - A quoi attribuez-vous le fait que l'abbaye d'Hauterive accueille toujours plus de visiteurs?

- Il y a d'abord un intérêt artistique, puis l'envie de connaître un peu la vie dans un monastère. Je me souviens que quand j'étais petit garçon, mon institutrice avait emmené toute sa classe pour visiter un monastère. Je dois avouer que ce jour-là, j'avais pris la décision de devenir moine. Il est vrai que toujours plus de classes d'école, de sociétés, de groupes et de touristes viennent découvrir

l'abbaye d'Hauterive, laquelle est, depuis quelques années, un véritable camp d'apos¬

tolat. En effet, nous avons régulièrement dans nos murs des groupes de paroissiens accompagnés de prêtres, qui font un séjour d'études ou qui participent à des séminaires.

FI - Est-ce indiscret de vous demander si vous vous sentez heureux à l'abbaye d'Hau¬

terive?

- Si je devais recommencer ma vie, je choisirais à nouveau la vie monastique.

Alors que j'étais jeune étudiant, j'avais déjà les yeux fixés sur l'Ordre de Citeaux et ce fut pour moi une surprise de découvrir autant de richesse culturelle et intellectuelle dans la vie monastique. Je puis vous avouer que je n'ai pas été à l'abri de difficultés, mais dans l'ensemble, je peux dire que j'ai vraiment trouvé ce que je cherchais. Etant donné que mon désir est d'être encore plus spirituel à l'avenir, ma vocation ne m'empêche pas d'être homme jusqu'à ma mort. Car ma plus grande joie est d'habiter le tabernacle de Dieu.

FI - En guise de conclusion, avez-vous Père abbé un vœu à formuler pour le monastère au sein duquel vous assumez la plus haute fonction?

- Mon plus grand souhait serait de voir se développer l'abbaye d'Hauterive, de connaître de nouvelles vocations et surtout d'obtenir une communauté assez forte pour pouvoir créer une fondation. En effet, notre monastère est en mesure d'accueillir une cinquantaine de moines, donc suffisamment de locaux à disposition pour les nouveaux venus.

Je ne voudrais pas conclure cet entretien sans préciser que l'Ordre St-Benoît s'occupe depuis un certain temps déjà d'une réforme liturgique qui a été confiée à l'abbaye d'Hau¬

terive, laquelle est le siège de la Commission de l'Ordre.

Le moine, par son existence monastique même, accepte que le temps joue aussi un grand rôle dans sa propre histoire, et lui permette, dans la suite des jours, avec l'aide de la grâce, d'en faire une histoire sainte.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud

Quelques moines à l'heure de la pause dans un champ.

i6 jüiüöuäsl-

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L'Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud

LE MONDE LITTÉRAIRE

Le grand édifice de l'Encyclo¬

pédie vaudoise. en construction depuis une douzaine d'années, vient de s'enrichir d'une nou¬

velle tranche avec un volume IX particulièrement réussi. Ce livre, qui vient de sortir de presse, achève La Grande Mu¬

tation, tableau saisissant de l'économie vaudoise contem¬

poraine commencé l'an dernier avec le volume VIII. Au¬

jourd'hui, il est enfin possible d'embrasser d'un seul regard tous les Vaudois au travail.

Aucun autre canton n'a accom¬

pli un tel effort pour répondre à la gageure de rendre clair et attrayant, pour le grand public, l'ensemble de ses activités éco¬

nomiques; pour raconter l'his¬

toire de plusieurs centaines d'entreprises grandes et petites, présentées comme des cas exemplaires; pour donner si¬

multanément un panorama équilibré des activités les plus diverses; pour situer enfin le canton de Vaud dans le climat menaçant de l'économie mon¬

diale.

Autre défi relevé brillamment par l'Encyclopédie vaudoise: la vie économique des Vaudois est décrite dans une langue agréable et précise, sans jargon, sans abréviations. Les statis¬

tiques essentielles sont données en des tableaux dessinés avec tant de goût que même des enfants prennent plaisir à les regarder et à les comprendre.

Même qualité graphique et même don de clarté dans les cartes qui montrent, par exem¬

ple, les réseaux vaudois des sources et eaux potables, de l'électricité, du gaz. le proces¬

sus de l'épuration des eaux, ou tous les équipements sportifs à disposition des Vaudois.

La beauté des couleurs et les photographies signées pour la plupart de Marcel Imsand. font du nouveau volume de l'Ency¬

clopédie vaudoise l'un des plus élégant de la collection.

La Grande Mutation est aussi une œuvre exceptionnelle par la conjonction des forces qui ont permis sa publication. Plus de 80 spécialistes ont travaillé

sous la triple impulsion de Paul Rossel et de ses collaborateurs du Centre patronal, du profes¬

seur Henri Rieben et du Cen¬

tre de recherches européennes, et particulièrement de Martin Nathusius. et. enfin, de l'équi¬

pe permanente de l'Encyclopé¬

die vaudoise autour de Bertil Galland et de 1 eurent Pizzotti.

La masse des informations, dans laquelle trois index per¬

mettent de trouver son chemin, et leur exactitude, longuement vérifiée, ne sont pas les seules réussites de l'œuvre. Ses chapi¬

tres pris séparément représen¬

tent des approches nouvelles qui feront date, sur des grands problèmes contemporains comme le coût de la santé.

l'évolution des écoles, le tour¬

nant des finances publiques ou la bataille des médias. L'appro¬

che des activités culturelles et des loisirs, sous l'angle écono¬

mique. est fascinante. Le tou¬

risme, la main-d'œuvre immi¬

grée, les banques et les assuran¬

ces. l'histoire des conditions de travail et l'histoire des syndi¬

cats. le monde des organisa¬

tions patronales, l'accueil des entreprises étrangères ou le rôle de la publicité sont seule¬

ment quelques exemples des sujets traités.

L'Encyclopédie vaudoise ren¬

seigne comme un dictionnaire qui répond là où les publi¬

cations françaises demeurent muettes. Mais le volume qui vient de paraître est davantage

encore, un livre que les Vau¬

dois doivent lire pour com¬

prendre leur temps.

La Grande Mutation, 216 pa¬

ges, 238 photos en noir et en couleurs, 19 dessins. 31 cartes

Pour la troisième fois, la So¬

ciété fribourgeoise des écri¬

vains, et plus particulièrement son président, Gérard A. Jae¬

ger, édite un recueil d'œuvres poétiques et littéraires choisies pour leurs qualités artistiques d'une part, et parce que leurs auteurs sont tous Fribourgeois d'autre part. Cette dernière édition a bénéficié d'une aide financière accrue du Départe¬

ment de l'instruction publique qui reconnaît ainsi sa valeur culturelle.

L'ouvrage qui vient de sortir de presse est un bouquet har¬

monieusement composé. Il nous propose un choix d'œu¬

vres très différentes les unes des autres, tant par la percep¬

tion de la réalité et l'inspiration que par l'usage du verbe et les rythmes que lui impriment les auteurs. Certains poètes s'ins¬

pirent du quotidien, tandis que d'autres sont plus sensibles à des thèmes métaphysiques, donc plus abstraits. De cette diversité, le Florilège 1980- 1981 tire force et qualité. Les jeunes talents qu'il propose méritent d'être encouragés, de s'exprimer et de se faire connaître pour le plus grand plaisir du lecteur sensible aux formes multiples de l'écriture.

Pour conclure, je souligne une réflexion de Gérard A. Jaeger, initiateur des Florilèges. Son souci est d'aller à rencontre d'une tendance générale à sa¬

crifier la poésie «au nom d'une conception matérialiste et ré¬

ductrice de la modernité». Sa volonté de faire connaître des

et graphiques. 3 index; format 20 x 25 cm. relié avec jaquette quatre couleurs. En vente dans les librairies et aux Editions 24 Heures. Av. de la Gare 39.

1001 I^usanne. au prix de 48 francs.

œuvres qui le méritent est louable, mais soyons positifs jusqu'au bout en n'accusant pas notre époque de sacrifier la création artistique à d'autres valeurs. De tous temps, les contingences matérielles ont limité à une minorité le privi¬

lège de la culture. Ce que l'on peut dire à propos de l'époque contemporaine, c'est au con¬

traire que des artistes éprou¬

vent le besoin de s'exprimer avec des matériaux absolu¬

ment nouveaux. La création artistique, dans son ensemble, se diversifie et s'engage dans des voies nouvelles; elle s'enri¬

chit continuellement et la poé¬

sie n'échappe pas à cette re¬

cherche... les œuvres des jeu¬

nes auteurs du Florilège 1980-1981 sont là pour nous le démontrer.

(Coll. G. & A. Jaeger. Diffu¬

sion: Librairie Mauris. Lau¬

sanne).

mpd Florilège fribourgeois 1980-1981

18 j<;&&LUtSu

(19)

LA GRUYÈRE

Montbovon: un village blotti au pied des montagnes Montbovon est un beau village au milieu

d'une contrée riche en prairies, en pâturages, en forêts et en arbres fruitiers, surtout en cerisiers, bien que leur nombre ait bien diminué. C'est un lieu de passage très fréquenté par ceux qui .se rendent à Mon¬

treux, à Vevey, au Pays d'Enhaut ou à la Dent-de-Jaman. Un village entouré aussi de mpntagnes attrayantes: Dent-de-Lys, Cape- aux-Moines, Dent-de-Hautaudon, Mont-Cu- land, Mont-Cray, Dent-de-Jaman.

Sur le territoire de cette commune de l'Intya- mon, le promeneur y découvre la chapelle Sainte-Magdelaine, à Allières, alors que l'église paroissiale actuelle est dédiée à saint Grat. La vieille église, aujourd'hui démolie, avait été consacrée par l'évêque de Lausanne, Jean de Watteville. On y voit aussi d'ancien¬

nes maisons couvertes d'inscriptions et de sculptures rehaussées de couleurs, types très intéressants de l'architecture de la Gruyère fribourgeoise et vaudoise.

L'histoire de Montbovon est unie à celle du comté de Gruyère. En 1476, le comte Louis de Gruyère, embusqué au passage de la Tine, mit en déroute 500 Bourguignons et Sa¬

voyards qui s'étaient avancés jusque-là en ravageant le pays.

Notons encore qu'un vent particulier, appelé le Ruhlio, souffle fréquemment dans ce village de la Haute-Gruyère.

Au pied de la montagne, l'église de Montbovon.

Photo G. Bd

Lessoc:

un village à découvrir Lessoc est placé au pied du Mont-Cray, de la Dent-de-Combetta et du Gros-Vanil-Carré, de beaux pâturages et de magnifiques forêts l'entourent. Son territoire, qui touche au Pays d'Enhaut, est traversé par le Torrent, petit cours d'eau impétueux, qui descend du Gros-Linsert et de la Tornetta et se jette dans la Sarine. Sur la place du village se trouve une belle fontaine octogonale en marbre de Les¬

soc, surmontée d'un toit en forme de dôme, construite en 1796. Au Buth, on y découvre une chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, d'élégante architecture. On conserve à Lessoc un vieux drapeau qui, d'après la tradition, aurait été rapporté de la bataille de Morat par un guerrier de la localité; il ne paraît ce¬

pendant pas remonter plus haut que le XVIe siècle.

Le centre du village avec sa fontaine octogonale.

Photo G. Bd M&juasu 19

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r a LA GLÂNE

Marcel Colliard,

directeur des chorales d'Ursy

Vous connaissez tous les «Petits Chanteurs d'Ursy» pour les avoir vus à la télévision, entendus à la radio ou tout simplement parce que vous possédez un ou plusieurs de leurs disques. Nous avons rencontré le directeur du groupe, Marcel Colliard, pour parler des activités chorales d'Ursy et plus particulièrement du rôle qu'il y joue. Pourquoi le choeur paroissial et le chœur d'enfants d'Ursy ont-ils acquis une renommée qui dépasse les frontières cantonales? Parce que leur travail est excellent et aussi parce que l'intérêt et le goût de Marcel Colliard pour la musique est communicatif.

A l'Ecole normale déjà, Marcel Colliard a pu, avec ses camarades d'études, s'initier à la direction de chœur. Jeune instituteur à La Joux, il a créé et dirigé le chœur mixte du village pour combler le vide laissé par un chœur d'hommes qui s'était doucement éteint, faute d'effectifs.

d'apprécier les qualités des créations nouvel¬

les. Elle a récemment organisé un concours de composition à la suite duquel cinq pièces inédites ont été soumises à André Ducret, de Fribourg, et cinq autres à Marcel Colliard.

Six de ces œuvres ont été enregistrées par la télévision romande, respectivement à Fri¬

bourg et à Ursy. Elles seront diffusées le dimanche 31 janvier au cours de l'émission

«Vespérales», à 21 h. 45. L'automne der¬

nier, le chœur paroissial a préparé une messe retransmise par la télévision depuis l'église d'Ursy.

Hormis le travail de coordination qui se fait sur le plan romand, Marcel Colliard parti¬

cipe également à des rencontres de même

M. Marcel Colliard, un musicien dans l'âme.

La direction du chœur paroissial

Depuis vingt ans maintenant, Marcel Col¬

liard est instituteur à Ursy. Tout naturelle¬

ment, dit-il, c'est-à-dire comme le font souvent les enseignants dans les villages, il s'est chargé de diriger le chœur paroissial, qui compte actuellement une soixantaine de membres.

Diriger un chœur paroissial signifie, avant tout, qu'il faut faire travailler les chanteurs et prévoir les programmes des messes domi¬

nicales à venir. Avec l'évolution de la liturgie, les chœurs paroissiaux ne se con¬

tentent plus d'interpréter des chants grégo¬

riens. Leurs directeurs doivent trouver ou adapter des chants sacrés en français par exemple. La Commission romande de mu¬

sique sacrée est chargée de recenser et

type, mais dans le cadre du décanat de la Veveyse. Les chœurs paroissiaux du décanat se réunissent d'ailleurs tous les trois ans pour chanter ensemble. Avec l'aide de son directeur, le chœur paroissial d'Ursy pré¬

pare également des concerts profanes. Il se réunit une ou deux fois par semaine.

Puis la création des «Petits Chanteurs d'Ursy»

Marcel Colliard nous a dit: «J'aime la musique et le chant; je ne cesse de m'y intéresser; mes activités multiples ne m'ont pas laissé assez de temps pour suivre des cours de musique, alors j'ai beaucoup tra¬

vaillé et appris seul». L'étude en solitaire, la pratique et, par-dessus tout, un don indénia¬

ble pour la musique sont certainement à l'origine de la création des «Petits Chanteurs d'Ursy». L'instituteur d'Ursy chante volon¬

tiers avec sa classe qui y prend goût. En 1975, l'usine Mifroma lui demande d'ani¬

mer une réception avec ses élèves. Par la suite, un concert à l'église est un véritable succès... «Les Petits Chanteurs d'Ursy» sont nés! La base du groupe, qui compte en moyenne trente enfants, reste avant tout la classe de Marcel Colliard. Ce qui veut dire qu'annuellement un tiers des effectifs chan¬

gent, bien que les enfants chantent dans le groupe pendant quatre ans. Les départs sont compensés par les nouveaux élèves, mais le travail de formation des chanteurs est donc considérable; il est du reste pratiquement quotidien.

Le chœur mixte paroissial d'Ursy.

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