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Devoteam. Devoteam. Nicolas DAVID Analyste Financier

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Academic year: 2022

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Opinion 3. Neutre Cours (clôture au 15 janvier 10) 18,80€ Objectif de cours 20,50€(+9,0 %)

Données boursières

Code Reuters / Bloomberg DVTM.PA / DEVO:FP

Capitalisation boursière 191,1 M€

Valeur d'entreprise 171,5 M€

Flottant 77,6 M€(40,5 %)

Nombre d'actions 10 242 763

Volume quotidien 152 631

Taux de rotation du capital (1 an) 39,39 %

Plus Haut (52 sem.) 20,69

Plus Bas (52 sem.) 7,96

Performances

Absolue 1 mois 6 mois 12 mois

2,2 % 41,9 % 89,9 %

Actionnariat

Flottant : 40,5 % ; Dirigeants : 28,2 % ; Salariés : 5,8 % ; Investisseurs : 23,8 % ; Autocontrôle : 1,7 %

Agenda

Chiffre d'affaires T4 2009 publié le 8 février 2010

Chiffres Clés Ratios

2007 2008 2009E 2010E 2011E 2007 2008 2009E 2010E 2011E

CA (EUR m) 369,9 459,5 460,1 463,8 485,0 VE / CA 0,7 0,3 0,4 0,4 0,4

Evolution (%) 38,7% 24,2% 0,1% 0,8% 4,6% VE / EBE 8,0 3,6 6,2 4,7 4,5

EBE (EUR m) 34,0 43,5 33,1 36,4 39,5 VE / REX 9,3 4,8 8,8 5,9 5,5

ROA (EUR m) 31,3 40,3 28,9 31,7 34,5 P / E 15,1 9,1 13,7 10,9 9,6

Marge sur ROA (%) 8,5% 8,8% 6,3% 6,8% 7,1%

Res. Net. Pg (EUR m) 19,5 19,2 13,0 16,3 18,5 Gearing (%) 13% -19% -14% -23% -31%

Marge nette (%) 5,3% 4,2% 2,8% 3,5% 3,8% Dette nette / EBE 0,4 -0,5 -0,5 -0,9 -1,2

BPA dilué 2,20 1,98 1,20 1,50 1,70 RCE (%) 17,3% 20,0% 12,4% 15,2% 16,0%

Genesta dispose du statut de Conseiller en Investissements Financiers et est membre de l’AACIF (Numéro d’agrément AMF : B000119).

Voir avertissements importants en fin de document. Pour plus d’informations sur Genesta et ses procédures internes, se référer au site Internet www.genesta-finance.com.

1 800 2 000 2 200 2 400 2 600 2 800 3 000 3 200

1 6 11 16 21

janv.-09mars-09 mai-09 juil.-09 sept.-09 nov.-09

IN IT IA TI O N D E CO U VE

Date de première diffusion : 18 janvier 2010

Devoteam

Une exposition télécoms qui fera durer, pour la société, le bas de cycle

Une guidance 2009 prudente…

Devoteam a confirmé au cours de la publication de son chiffre d’affaires du 3èmetrimestre 2009, son objectif d’atteindre un chiffre d’affaires annuel compris entre 455 M€ et 460 M€ et une rentabilité opérationnelle courante, avant amortissement des écarts d’acquisitions et hors impact des stock-options, supérieure à 6 % en 2009. Au vu de sa bonne gestion opérationnelle de la crise et malgré un mix sectoriel défavorable, Devoteam devrait aisément atteindre ces objectifs prudents et nous tablons sur un chiffre d’affaires en haut de fourchette, à 460 M€, et une rentabilité opérationnelle de 6,3 %.

…pour une exposition au secteur télécoms aujourd’hui pesante L’orientation prise par Devoteam depuis 2007 en direction du secteur télécoms (34 % du chiffre d’affaires du groupe au 1er semestre 2009), se révèle aujourd’hui particulièrement pénalisante pour la société en raison de la baisse

d’activité importante et durable avec les équipementiers

Nokia Siemens Networks et Ericsson. Par ailleurs, la contraction de l’activité observée auprès de certains opérateurs télécoms au cours de l’année 2009, bien que moins durable, devrait également pénaliser la croissance et la rentabilité de Devoteam sur l’année 2010.

Les utilisateurs finaux et les pays émergents comme relais de croissance à court terme

Afin de pallier les difficultés rencontrées auprès des équipementiers télécoms, Devoteam doit s’attacher à adresser deux sources d’activité porteuses : - La forte demande des utilisateurs finaux (DSI des sociétés de l’industrie, des

services ou du secteur public), sur certaines niches technologiques sur lesquelles Devoteam est largement présent : Virtualisation, Architectures Orientées Services, IT Service Management, etc. ;

- La nécessité pour les opérateurs télécoms présents dans les pays émergents de continuer à investir afin 1/ d’accompagner le développement de nouvelles technologies, telles que la 3G ou le triple-play, et 2/ d’améliorer leur qualité de services.

Valorisation

A l’initiation de couverture de la société, nous adoptons une opinion neutre, en raison d’une activité qui devrait rester encore très difficile au sein du secteur télécoms en 2010 et de la nécessité pour la société de confirmer sa bonne dynamique dans les pays émergents et auprès des utilisateurs finaux. Notre objectif de cours ressort à 20,50€, offrant un potentiel d’upside limité de 9,0 % mais un potentiel d’upside tout de même, l’exposition de la société au secteur télécoms ne pouvant expliquer totalement la forte décote du titre par rapport à ses comparables boursiers.

Nicolas DAVID Analyste Financier

ndavid@genesta-finance.com 01.74.64.64.43

(2)

Présentation de la société

Un spécialiste des infrastructures systèmes et réseaux Depuis sa création en 1995, Devoteam se positionne comme un acteur de niche, spécialiste des infrastructures systèmes et réseaux. Au fil des années et des acquisitions, Devoteam a étoffé son offre qui est aujourd’hui structurée autour de trois activités complémentaires : Business Consulting (Conseil en stratégie et organisation du SI, 20 % du CA 2008), Technology Consulting (Expertise technique et Intégration de systèmes, 70 % du CA 2008) et Outsourcing (10 % du CA 2008).

Une double orientation Télécoms – Utilisateurs finaux Entre 2002 et 2006, Devoteam a développé une position significative auprès des DSI des sociétés de l’industrie, de la finance, des services, de l’énergie et du secteur public (65 % du CA 2008), en leur proposant d’intervenir sur un large spectre de problématiques liées à leurs infrastructures systèmes et réseaux, telles que les systèmes d’exploitation, l’architecture du SI, la sécurité, etc.

Cependant, avec les acquisitions de auSystems et d’un centre de R&D de Nokia Siemens Networks en 2007, puis de Danet en 2009, Devoteam a réaffirmé son positionnement auprès des opérateurs et des équipementiers télécoms (35 % du CA 2008), désireux de mettre en avant ses compétences, issues de son positionnement historique sur ce secteur.

Un positionnement fort en Europe et, de plus en plus, dans les pays émergents

Avec l’acquisition de la société Danet début 2009, Devoteam structure d’avantage son positionnement sur le marché européen, en entrant sur le marché allemand, 1er marché de la zone en termes de services informatiques.

Depuis 2004, Devoteam a entrepris de se développer au sein des pays émergents (Moyen-Orient, Russie, Turquie, Afrique du Nord) afin de répondre à la forte demande des opérateurs télécoms et des gouvernements locaux.

Méthode de valorisation DCF

Devoteam a confirmé, au cours de la publication de son chiffre d’affaires du 3èmetrimestre 2009, son objectif d’atteindre un chiffre d’affaires annuel compris entre 455 M€et 460 M€et une rentabilité opérationnelle supérieure à 6 % en 2009. Ces objectifs apparaissent comme très conservateurs et nous tablons sur un chiffre d’affaires en haut de fourchette, à 460 M€, et une rentabilité opérationnelle de 6,3 % pour 2009. Malgré une croissance qui devrait rester atone en raison des difficultés rencontrées dans le secteur télécoms, le groupe devrait parvenir à augmenter sa rentabilité, dès 2010, en redressant la rentabilité de Danet et en améliorant légèrement le taux d’utilisation de ses consultants. L’actualisation des flux de trésorerie d’exploitation disponibles avec un coût moyen pondéré des ressources de 12,96 % valorise le titre à 20,24par action.

Comparables

Notre échantillon de comparables est constitué de 7 sociétés : - de spécialistes de l’expertise technique et de l’intégration de

systèmes, principalement sur des problématiques liées aux infrastructures (ITS Group, Aubay et Vision IT Group) ; - de spécialistes de la gestion des infrastructures (Osiatis et

Neurones) ;

- de Solucom, ce cabinet de conseil en systèmes d’information et management étant directement concurrent de l’entité Business Consulting de Devoteam ;

- de Steria, cette société ayant un positionnement plus généraliste mais disposant de compétences reconnues dans le domaine des infrastructures systèmes.

L’approche par multiples boursiers nous conduit à une valorisation de Devoteam à 20,75par action.

Notre objectif de cours, résultant de la moyenne des résultats obtenus par les méthodes DCF et comparaison boursière, ressort à 20,50€, soit un upside de 9,0 % par rapport au cours de 18,80 à la clôture du 15 janvier 2010.

Synthèse et Opinion

Une exposition télécoms particulièrement pesante L’orientation prise par Devoteam depuis 2007, en direction du secteur télécoms, atteignant 35 % de son chiffre d’affaires 2008, est aujourd’hui particulièrement pénalisante pour la société en raison de la baisse d’activité observée auprès des équipementiers et opérateurs européens. Nokia Siemens Networks et Ericsson, les deux principaux équipementiers clients de Devoteam, diminuent drastiquement leurs commandes, entraînant une baisse d’activité importante et durable. De plus, de nombreux opérateurs européens ont violemment réagi face à la crise, impliquant une forte baisse d’activité qui, malgré une reprise progressive, devrait continuer à peser sur la croissance et la rentabilité du groupe en 2010.

Les utilisateurs finaux et les pays émergents comme relais de croissance

Afin de pallier les difficultés rencontrées au sein du secteur télécoms, Devoteam doit s’attacher à adresser deux sources d’activité porteuses :

- La volonté de la part des utilisateurs finaux d’opérer une meilleure gestion de leurs infrastructures. Ceci se traduit par une forte demande sur certaines niches technologiques, telles que la Virtualisation, les Architectures Orientées Services (SOA), l’IT Service Management et la Sécurité, sur lesquelles Devoteam est largement présent ;

- La nécessité pour les opérateurs télécoms des pays émergents de continuer à investir afin 1/ d’accompagner le développement de nouvelles technologies, telles que la 3G ou le triple-play, et 2/ d’améliorer la qualité de leurs services.

Opinion : Neutre

A l’initiation de couverture de la société, nous adoptons une opinion neutre, en raison des incertitudes liées à l’activité télécoms en 2010 (notamment au niveau de contrats à risques auprès des équipementiers NSN et Ericsson), et de la nécessité pour la société de confirmer sa bonne dynamique dans les pays émergents et auprès des utilisateurs finaux.

SWOT

Forces Faiblesses

- Un pure player ayant un modèle intégré au sein des infrastructures systèmes et réseaux ;

- Situation financière intacte (17 M€ de trésorerie nette estimé au 31 décembre 2009) malgré la crise et l’acquisition de Danet, situation permettant de continuer la politique d’acquisitions ; - Gestion proactive de la crise

permettant le maintien de la rentabilité opérationnelle.

- Forte exposition au secteur télécoms renforcée par l’acquisition de Danet début 2009 ;

- Offre internationale encore trop peu structurée.

Opportunités Menaces

- Possibilité de diversification auprès des utilisateurs finaux (Industrie, Energie, Services, Administrations publiques) ; - Forte demande dans les pays

émergents (Asie et Moyen- Orient, Afrique) ;

- Forte demande dans les domaines de la Virtualisation des infrastructures IT, les Architectures Orientées Services (SOA), L’IT Service Management et la Sécurité.

- Difficultés plus persistantes que prévu pour les opérateurs télécoms européens ;

- Nouvelles baisses d’activité avec les équipementiers télécoms ;

- Moins de leviers en 2010 pour réduire les coûts (gel des salaires et des recrutements difficiles à maintenir sur la durée).

(3)

Sommaire

1 Présentation de la société...4

1.1 Une offre étoffée au fil des acquisitions...4

1.2 Un portefeuille d’activités diversifié…...6

1.3 …mais mix sectoriel d’activité trop dépendant des télécoms ...9

1.4 Une activité internationale importante mais encore peu structurée...11

2 Commentaires sur les derniers résultats...14

2.1 Le point bas de la croissance organique semble touché mais l’inflexion se fait attendre...14

2.2 Des marges sous pression…...15

2.3 …malgré une bonne gestion opérationnelle de la crise...16

3 Environnement de marché...16

3.1 Les disparités sectorielles devraient perdurer ...16

3.2 Des tendances porteuses malgré la crise ...19

4 Des leviers pour renouer avec la croissance et redresser la rentabilité...21

4.1 Redresser Danet ...21

4.2 Affirmer le développement dans les pays émergents ...22

5 Prévisions ...23

5.1 Plusieurs trimestres seront nécessaires pour renouer avec la croissance organique…...23

5.2 …et pour redresser la marge opérationnelle...24

5.3 Quelle utilisation du cash ?...25

6 Valorisation ...26

6.1 DCF ...26

6.2 Comparables...29

7 Annexes...32

7.1 Un track record d’acquisitions riche...32

7.2 Synthèse du positionnement international du groupe...33

8 Synthèse des comptes...34

8.1 Compte de résultats simplifié...34

8.2 Bilan – principaux agrégats...34

8.3 Tableau des flux de trésorerie – principaux agrégats...34

8.4 Ratios financiers ...35

9 Avertissements importants ...36

9.1 Définition des opinions et objectifs de cours de Genesta Equity Research...36

9.2 Détection de conflits d’intérêts potentiels...36

9.3 Historique des opinions et objectifs de cours relatifs à la valeur au cours des 12 derniers mois...36

9.4 Répartition des opinions ...36

9.5 Avertissement complémentaire ...37

(4)

1 Présentation de la société

1.1 Une offre étoffée au fil des acquisitions

Depuis sa création en 1995, Devoteam se positionne comme un acteur des services informatiques spécialiste des infrastructures systèmes et réseaux. Cependant, après avoir été, entre 1995 et 2002, un acteur croissant au rythme de la dérégulation du marché des télécommunications et de l’explosion des technologies Internet, Devoteam s’attache depuis l’éclatement de la bulle Internet à devenir un acteur incontournable du marché européen des infrastructures systèmes et réseaux, en construisant une offre complète et structurée, que cela soit du point de vue des prestations proposées, de la couverture géographique ou des secteurs adressés.

Année Développement Métier Développement Géographique

1995 Assistance technique en télécoms et réseaux d’entreprise France (Ile de France) 1997 Architecture et pilotage des systèmes d’information

1998 Architectures e-Business France (Régions)

1999 Belgique

2000 Intégration d'applications mobiles Espagne, Royaume-Uni

2001 Business Consulting en sécurité du SI Pays-Bas

2002 Business Consulting en réseaux télécoms Danemark, Autriche 2003 Intégration de Systèmes

2004 Conseil en développement et intégration télécoms, Open Source Jordanie, EAU1, Arabie Saoudite

2005 Infogérance Suisse, République Tchèque

2006 Architectures Orientées Services (SOA2), Gestion de l'Information Norvège, Suède, Maroc, Pologne

2007 IT Service Management3 Italie, Algérie

2008 Turquie, Russie, Tunisie

2009 Allemagne

1.1.1 Un acteur ayant surfé sur la vague Internet…

Devoteam connait, jusqu’en 2000, une croissance dynamique et essentiellement organique liée à la dérégulation du marché des télécommunications et à l’explosion des investissements dans les technologies Internet. La forte demande en infrastructures réseaux, issue d’un besoin énorme en matière de transmission de données, permet à Devoteam, qui intervient alors majoritairement dans le cadre de missions de délégation d’experts en assistance technique auprès des constructeurs, des opérateurs télécoms et des intégrateurs systèmes et réseaux, de tripler son chiffre d’affaires entre 1999 et 2001. Ce business modèle, très lucratif, permet à Devoteam d’afficher une marge opérationnelle supérieure à 11 % entre 1999 et 2001.

En 1999, la société s’introduit sur le Nouveau Marché afin de financer sa croissance sur le marché européen. A partir de 2001, avec la baisse de la croissance de son marché, la société se lance dans une politique d’acquisitions afin 1/ d’accélérer son développement européen, 2/ de pénétrer de nouveaux comptes et 3/ d’acquérir de nouvelles compétences.

1.1.2 … disposant à présent d’une offre complète et structurée

Depuis l’année 2001 et l’essoufflement de sa croissance organique, Devoteam s’attache à étoffer son activité, que cela soit au niveau des prestations proposées, de la couverture géographique ou des secteurs visés.

Après deux années de décroissance organique en 2002 et 2003, suite à l’éclatement de la bulle Internet (la société étant alors très exposée au secteur télécoms et aux technologies Internet), Devoteam reprend, à partir de 2004, une croissance dynamique de son activité. Bien que la société ne puisse pas renouer avec les niveaux de croissance organique atteints à la fin des années 90

1E.A.U. : Émirats Arabes Unis.

2Services Oriented Architectures : architectures informatiques dans lesquelles les différentes applications sont constituées par un ensemble de services dialoguant entre eux par des messages.

3IT Service Management : Ensemble de pratiques et de solutions permettant de gérer les infrastructures IT, au niveau de la qualité des services rendus, de leur fiabilité, de leur productivité et de l’allocation des ressources.

(5)

(environ +130 % de croissance annuelle interne entre 1997 et 2001), elle affiche tout de même un taux moyen de croissance annuelle, y compris croissance externe, de près de +25 % entre 2003 et 2008 (avec en moyenne une croissance organique de l’ordre de +17 %), surperformant largement l’ensemble du marché des services informatiques.

LE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE

Rapidement, Devoteam développe une offre crédible de conseil en stratégie et organisation des infrastructures IT, notamment grâce à l’acquisition de XP Conseil en 2001, cette société étant spécialisée dans le conseil en sécurité des infrastructures IT.

Grâce à l’acquisition, en 2002 de Siticom, leader français du conseil en stratégie réseaux télécoms, l’activité de conseil de Devoteam devient particulièrement reconnue. En 2003, Devoteam décide de structurer son offre autour de deux pôles, Consulting et Solution qui deviendront par la suite respectivement Business Consulting et Technology Consulting, afin de clarifier son positionnement.

En 2003, Devoteam développe une offre d’Intégration de systèmes, notamment grâce à l’acquisition de Apogée Communication, alors détenu par l’intégrateur britannique Colt. Alors que son activité était historiquement basée sur des prestations d’assistance technique auprès des opérateurs et des équipementiers télécoms, Devoteam, poussé par l’évolution de la demande, décide de développer une offre importante d’intégration d’infrastructures systèmes, notamment dans les domaines de la sécurité, de l’administration de systèmes puis, plus récemment, de l’IT Service Management et de la virtualisation1.

En 2004, Devoteam lance un pôle de développement et d’intégration télécoms en acquérant SRIT (Siemens Réseaux Informatique et Télécommunications), filiale de Siemens Basée à Lannion. Devoteam étoffera ce pôle en 2007 via les acquisitions de auSystems et la reprise d’un centre de R&D de Nokia Siemens Networks en Belgique.

En 2005, Devoteam lance une offre d’outsourcing en s’appuyant sur la reprise du contrat d’infogérance de l’informatique des Laboratoires Pierre Fabre.

LA DIVERSIFICATION GÉOGRAPHIQUE ET SECTORIELLE

Alors que Devoteam était, au début des années 2000, exposé à 70 % aux secteurs télécoms et financier, la société s’est attachée, entre 2002 et 2006, à développer une offre crédible à destination de l’industrie, des services, de l’énergie et du secteur public portant le poids de ces secteurs à plus de la moitié de son chiffre d’affaires entre 2003 et 2006. Cette diversification a été particulièrement réussie grâce à son offre d’intégration de systèmes.

En parallèle de cette diversification, Devoteam poursuit son développement international, à la fois dans l’ensemble de l’Europe Occidentale et vers les marchés émergents (Europe de l’Est, Moyen Orient et Maghreb), pour couvrir un total de 23 pays et réaliser, pour la première fois en 2009, la majorité de son chiffre d’affaires en dehors de la France.

L’ensemble de ces initiatives a permis à Devoteam de redresser sa rentabilité opérationnelle mise à mal lors des années 2002 et 2003, en retrouvant des niveaux proches de 8 %. De plus, Devoteam est parvenu, entre 2003 et 2008, à mêler une croissance dynamique de son activité avec un rééquilibrage de son offre, en se positionnant d’avantage sur des problématiques de fond liées aux infrastructures des utilisateurs finaux (rationalisation, sécurité, administration, etc.). En effet, Devoteam fait aujourd’hui face à un marché beaucoup plus équilibré entre le secteur télécoms et les utilisateurs finaux et adresse des problématiques plus larges que lors du début des années 2000, période durant laquelle les enjeux techniques concernaient principalement le cœur de réseaux et la nécessité de répondre à la demande grandissante concernant le transport de données, ainsi que le développement d’applications Internet.

1La virtualisation correspond à l’ensemble des techniques matérielles et logicielles permettant de faire fonctionner sur une seule machine, plusieurs systèmes d'exploitation ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes

(6)

1.2 Un portefeuille d’activités diversifié…

Au travers de son positionnement unique de spécialiste des infrastructures IT, Devoteam a développé une expertise axée autour de trois métiers complémentaires que sont le conseil en management, le conseil en technologies et l’outsourcing. Ces trois métiers permettent à Devoteam d’intervenir durant les trois étapes clés de la vie du système d’information, en amont (Design), lors de la réalisation (Build) et lors de l’exécution (Run), tout en conservant son positionnement sectoriel de pure player dans le domaine des infrastructures systèmes et réseaux. De plus, Devoteam dispose d’un positionnement étendu dans la chaîne de

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009E

Chiffre d'affaires hors acquisition Contributiondes acquisitions de la période 108 M€

150 M€

199 M€

267 M€

370 M€

460 M€

-7,4 % -11,0 % org.

+19,3 %

+11,0 % org.

+32,4 %

+22,0 % org.

+34,2 %

+18,0 % org.

+38,7 %

+17,0 % org.

126 M€

+24,2 %

+17,0 %

TMCA: +24,1 % org.

66 M€

136 M€

462 M€

+25,6 %

-2,0 % org.

+63,8 %

+40,0 % org.

14,7 %

11,2 %

2,1 %

2,4 %

5,8 %

7,0 %

8,2 % 8,2 % 8,6 %

0 % 2 % 4 % 6 % 8 % 10 % 12 % 14 % 16 %

0 M€

50 M€

100 M€

150 M€

200 M€

250 M€

300 M€

350 M€

400 M€

450 M€

500 M€

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Chiffre d'affaires Marge d'exploitation

Évolution du chiffre d’affaires de Devoteam entre 2000 et 2008

source : Devoteam

Évolution du chiffre d’affaires et de la rentabilité opérationnelle courante de Devoteam entre 2000 et 2008

source : Devoteam

(7)

valeur en réalisant des prestations à la fois auprès des fournisseurs de solutions de télécommunications (opérateurs et équipementiers télécoms) mais également auprès des utilisateurs finaux (les banques, l’industrie, les sociétés de services et le secteur public).

1.2.1 Technology Consulting (70 % du CA 2008)

L’entité Technology Consulting vise à répondre aux problématiques techniques des clients de Devoteam (que cela soit les opérateurs télécoms, les équipementiers télécoms ou les utilisateurs finaux des infrastructures), principalement dans le domaine des infrastructures systèmes et réseaux. Grâce à sa spécialisation dans les infrastructures, Devoteam couvre un large spectre d’expertises :

Domaine d'expertise Exemples d'interventions

Le cœur de réseaux

Devoteam réalise de prestations de conseil en développement et intégration auprès des opérateurs et des équipementiers télécoms, notamment sur des problématiques de convergence IT / télécoms.

Auprès des utilisateurs finaux et des opérateurs télécoms, Devoteam réalise notamment des migrations vers les réseaux de nouvelle génération (NGN) et vers l'IMS (IP Multimedia Subsystem).

L’architecture des systèmes d’information Devoteam intervient notamment sur les problématiques de virtualisation et sur la mise en place d’architectures orientées services (SOA).

L’administration de systèmes Devoteam intervient dans l’organisation et l’optimisation des ressources, la gestion des accès utilisateurs, le suivi des performances et l’élaboration des règles d’utilisation.

Les systèmes d’exploitation Devoteam réalise des migrations ou des consolidations d’environnements systèmes que cela soit sous Windows ou Unix.

La messagerie et les systèmes collaboratifs Devoteam réalise la migration ou la consolidation des systèmes de messagerie (Lotus et Exchange), l’interconnectivité des messageries, l’intégration et l’utilisation des solutions de mobilité (WebAccess, pda), l’archivage de données.

Le stockage Devoteam réalise l’étude et le pilotage de projets d’intégration d’infrastructures de sauvegarde, la consolidation des architectures de stockage.

Les bases de données Devoteam réalise des missions de mise à niveau et optimisation des Systèmes de Gestion des Bases de Données Relationnelles (Oracle, SQL), de modélisation des infrastructures techniques et de consolidation des environnements applicatifs.

L’IT service management Devoteam intervient sur l’intégration d’applications dédiées à l’IT Services Management.

La sécurité des infrastructures Devoteam dispose d’une offre extrêmement complète en la matière lui permettant d’intervenir lors de l’audit, de la mise en place de solutions de sécurisation ou encore lors de la validation et de la supervision du système.

Autres Au-delà des infrastructures systèmes et réseaux, Devoteam dispose aussi d’expertises dans les domaines des applications e-business, de l’Open Source (via sa filiale Uperto), et de la Business Intelligence.

Sur ce marché, Devoteam est en compétition avec certains acteurs généralistes disposant de tout ou partie de ces expertises (Accenture, Steria, IBM, etc.) mais également des acteurs spécialisés dans ce domaine et dont les modèles sont proches du sien (Aubay, ITS Group, Vision IT Group).

Business Consulting Technology 20%

Consulting 70%

Outsourcing 10%

Chiffre d’affaires de Devoteam par activité en 2008

source : Devoteam

(8)

Devoteam intervient sur ces expertises, de façon relativement équilibrée, dans le cadre de prestations d’assistance technique ou d’intégration de systèmes :

L’ASSISTANCE TECHNIQUE

L’assistance technique est le modèle d’intervention historique de Devoteam, modèle issu de son positionnement en tant que société d’expertise dans les nouvelles technologies internet et réseaux, au début des années 2000. Au cours de cette période, Devoteam réalisait près de 80 % de son chiffre d’affaires au travers de ce mode d’intervention, très largement facturé au temps passé. Suite au repositionnement de la société vers plus d’intégration de systèmes et à la volonté des opérateurs et équipementiers télécoms de faire basculer nombre de ces prestations en mode projet, avec facturation au forfait, le poids des prestations d’assistance technique au sein du chiffre d’affaires du groupe a fortement diminué. Cependant, Devoteam réalise encore un grand nombre de prestations de ce type, que cela soit auprès de constructeurs d’équipements télécoms, lors de projets d’intégration de systèmes ou lors des phases de développement (expertise issue de l’acquisition de SRIT, filiale de développement et d’intégration de Siemens, fin 2004), mais aussi directement auprès des utilisateurs finaux et des opérateurs télécoms dans le cadre de prestations de proximité sur des expertises pointues. Ces prestations pèsent en France pour près de la moitié du chiffre d’affaires de l’entité Technology Consulting.

L’activité d’assistance technique se caractérise par un TJM (tarif journalier moyen) généralement plus faible que l’intégration de systèmes, en raison de la moindre valeur ajoutée apportée aux clients (pas de gestion en mode projet) et l’absence d’engagement de résultat, mais un taux d’utilisation des consultants généralement plus élevé, en raison de la flexibilité de ce mode d’intervention.

L’INTÉGRATION DE SYSTÈMES

Devoteam réalise une part grandissante de prestations d’intégration de systèmes, visant le déploiement de nouvelles applications, la migration de systèmes informatiques ou la consolidation d’environnements au sein des infrastructures informatiques des utilisateurs finaux et des opérateurs télécoms. L’intégration de systèmes inclut la planification, la conception, la mise enœuvre et la gestion d’une solution répondant aux besoins techniques ou opérationnels spécifiques d’un client. Ces interventions sont réalisées en mode projet et largement facturées au forfait, induisant des risques de pénalités en cas de non respect des conditions négociées en amont du projet. Le risque encouru et la valeur ajoutée apportée en termes de gestion de projet permettent à Devoteam de pratiquer des taux de facturation généralement plus importants que dans le cadre de prestations d’assistance technique.

Dans ce domaine, Devoteam a noué des partenariats avec les principaux éditeurs d’applications, liés à ses expertises d’intervention : Gestion des infrastructures et des services IT (BMC, HP, IBM, etc.), Sécurité (CA, Symantec), Systèmes d’exploitation (Microsoft, Unix, etc.), Stockage (EMC), Architectures IT (Citrix). Ces partenariats permettent à Devoteam :

- de bénéficier de certifications, apportant de la crédibilité à ses équipes ;

- de générer du chiffre d’affaires (environ 4 % du chiffre d’affaires 2008) autour d’une activité de négoce liée à la vente de systèmes développés par ces éditeurs partenaires. Ce chiffre d’affaires additionnel perçu en marge de contrats d’intégration de systèmes, que cela soit via des commissions ou la refacturation de licences auprès des clients finaux, est d’autant plus intéressant qu’il est relutif pour la marge opérationnelle du groupe.

Devoteam a pris le parti de ne pas prendre en charge l’intégration d’infrastructures réseaux (correspondant à la partie matérielle des infrastructures), dans la mesure où ces prestations génèrent de faibles marges sur intervention et nécessitent donc une taille importante. On retrouve notamment sur ce segment des sociétés telles que Dimension Data, Telindus (groupe Belgacom) ou Silicomp (Orange).

1.2.2 Business Consulting (20 % du CA 2008)

Tout d’abord construite comme une offre assez marginale greffée autour des prestations d’expertise technique, l’activité Business Consulting de Devoteam s’est rapidement développée en France suite à plusieurs acquisitions (XP Conseil en 2001, Siticom en 2002 et Cesmo en 2004).

Au sein de son entité Business Consulting, Devoteam réalise des prestations de :

- Stratégie et management : gestion des coûts, amélioration de la performance, définition des portefeuilles de services.

- Organisation et processus : analyse de performance et transformation des processus, qu’ils soient métiers ou IT, conseil autour des processus ITIL, CMMi, Cobit.

- Transformation du système d’information : études d’architectures, pilotage de projet, assistance à maîtrise d’ouvrage, aide à la composition d’appels d’offres, etc.

(9)

Sur ce segment, Devoteam est en concurrence avec des pure players de ce domaine tels que Solucom, Ineum Consulting ou Octo Technology mais également avec les divisions des grosses SSII internationales dédiées au Business Consulting (Capgemini Consulting, Atos Consulting et les divisions Business Consulting de Logica, Accenture, etc.). Devoteam se distingue par sa forte compétence dans le domaine des télécoms en France, notamment auprès de Orange, et par sa capacité à accompagner les gouvernements de certains pays étrangers dans leur stratégie IT télécoms (Danemark, Autriche et Moyen-Orient).

Ces missions sont caractérisées par des durées d’intervention généralement courtes (quelques semaines, parfois quelques mois) et un TJM élevé. En effet, le TJM des consultants de Devoteam pour ce type de missions se situe à environ 750€en France (un pure player du domaine tel que Solucom pratiquait un TJM de l’ordre de 740€en 2008) et monte jusqu'à 1 000€en Europe du Nord. La marge brute sur intervention élevée permet à l’entité Business Consulting de générer une marge opérationnelle historiquement plus élevée que l’entité Technology Consulting, et ce, malgré un taux d’activité plus faible (taux d’activité situé entre 80 % et 85 % contre plus de 90 % pour les activités de conseil en technologies).

Ces prestations, majoritairement adressées aux directions générales et fonctionnelles, sont souvent considérées comme discrétionnaires, ce qui confère à l’activité Business Consulting un profil cyclique. De plus, les tarifs élevés pratiqués pour ce type de missions sont généralement âprement négociés en bas de cycle et de nombreux acteurs acceptent de faire des concessions afin de préserver le taux d’utilisation de leurs consultants. Ainsi, l’activité Business Consulting, générant habituellement des niveaux de marge élevés (environ 10 % en haut de cycle), est actuellement sous pression (Devoteam a ainsi vu la marge opérationnelle de son activité Business Consulting chuter de -43,3 % au 1ersemestre 2009 par rapport au 1ersemestre 2008).

1.2.3 Outsourcing (10 % du CA 2008)

La division Outsourcing est née de la reprise du contrat d’infogérance de l’informatique des Laboratoires Pierre Fabre à Capgemini en 2005, incluant le centre de delivery et ses employés situés dans le Tarn. Fort de ce contrat, Devoteam a cherché à mutualiser ces infrastructures en signant de nouveaux contrats d’infogérance, portant cette activité à près de 15 % du chiffre d’affaires total de la société en 2007, et en y transférant une partie de son informatique interne. Devoteam a ensuite cherché à développer cette activité mais n’a pas rencontré le succès commercial espéré, dans la mesure où :

- La croissance du marché de l’outsourcing est restée modérée en Europe Continentale, et ce, malgré l’annonce de la crise comme catalyseur de la demande. En effet, le marché de l’outsourcing peine à décoller en Europe Continentale où il représente, depuis 2007, 13 % des dépenses globales dans les technologies de l’information contre 28 % au Royaume-Uni, selon Forrester Research.

- Sur ce marché, Devoteam se trouve en concurrence avec de grands prestataires d’outsourcing, tels que IBM GS, HP Services, Capgemini, Steria, Atos Origin ou Tieto, dont les structures sont plus adaptées pour répondre à la demande actuelle portant sur des contrats d’externalisation de plus en plus globaux, incluant la délégation de tout ou partie des ressources informatiques du client. De plus, ces grands « outsourcers » disposent aujourd’hui d’effectifs importants au sein de leurs plateformes offshores, ces effectifs leur permettant de pratiquer des prix sur lesquels Devoteam ne peut pas s’aligner.

Les investissements commerciaux réalisés, sans grand succès majeur au cours des dernières années, ayant grevé le niveau de marge de cette activité, Devoteam ne vise plus à présent un développement commercial agressif de son entité outsourcing afin de privilégier sa rentabilité. De fait, cette activité est toujours très dépendante du contrat Pierre Fabre (comptant pour près de 80 % du chiffre d’affaires de la société dans le domaine de l’outsourcing) dont l’échéance arrive en 2014. L’adoption de l’offshore étant vouée à s’accélérer dans les années à venir, entrainant l’apparition d’offres de plus en plus concurrentielles dans le domaine de l’outsourcing, il est probable que le contrat Pierre Fabre soit reconduit à échéance dans des conditions moins favorables qu’en 2005. Afin de supporter une baisse de prix importante, Devoteam serait dans l’obligation de disposer d’une plateforme offshore, ce qui n’apparait pas aujourd’hui au cœur de la stratégie du groupe. Une cession du centre de delivery et de ses employés reste une solution envisageable dans la mesure où une telle opération impacterait peu la marge du groupe tout en lui permettant de se recentrer sur ses activités cœur de Business Consulting et de Technology Consulting.

1.3 …mais un mix sectoriel d’activité trop dépendant des télécoms

LE SECTEUR TÉLÉCOMS REPRÉSENTE LE CŒUR DE CIBLE HISTORIQUE DE DEVOTEAM

Le secteur télécoms représente le cœur de cible historique du groupe, fondé lors de la dérégulation du marché des télécommunications, et a pesé jusqu’à 45 % de son chiffre d’affaires en 1999. Suite aux difficultés rencontrées par les équipementiers télécoms et la concentration du marché des opérateurs, Devoteam a cherché à se diversifier. Ainsi, l’exposition de Devoteam au secteur télécoms a diminué progressivement, jusqu’à ne représenter qu’entre 21 % et 25 % du chiffre d’affaires de la société durant la période 2002 - 2006, au profit de l’industrie, des services, du secteur public et de l’énergie.

(10)

Suite à l’acquisition, en 2007, de auSystems et la reprise d’un centre de développement de Nokia Siemens Networks en Belgique, l’exposition de Devoteam au secteur télécoms est redevenue importante, représentant 35 % du chiffre d’affaires de la société en 2008. Ce regain d’intérêt pour le secteur télécoms fut notamment motivé par le redressement de certains équipementiers télécoms européens, qui étaient en crise depuis 2002, poussés notamment par la montée en puissance de la convergence IT / télécoms. L’acquisition de la société allemande Danet en mars 2009, qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires dans les télécoms, a encore augmenté l’exposition de Devoteam à ce secteur en début d’année 2009.

En raison de la demande particulière émanant des équipementiers et des opérateurs télécoms et du fait de la connaissance historique de Devoteam du marché des télécommunications, la société a développé une offre complète et adaptée à ce secteur : stratégie, marketing produit, gestion de la relation client, conception de nouvelles offres, pilotage, mise en œuvre et exploitation des infrastructures, des réseaux ou des systèmes d'informations et intégration. Les prestations de Devoteam sur ce secteur sont, par ailleurs, très différenciées suivant qu’elles s’adressent aux équipementiers ou aux opérateurs :

- Auprès des équipementiers télécoms (environ 12 % du chiffre d’affaires au 1ersemestre 2009) : au début des années 2000, Devoteam réalisait des prestations d’assistance technique sur des technologies pointues liées au fort besoin d’innovation exprimé par les équipementiers télécoms. Après deux années de crise qui ont vu l’arrêt pratiquement total des prestations d’assistance technique auprès les équipementiers télécoms, Devoteam a reconquis ce secteur à partir de 2004 en proposant des prestations de développement et d’intégration. Aujourd’hui, Devoteam réalise notamment des prestations de développement autour de la convergence IT / télécoms ou de la technologie 3G mais aussi des déploiements d’infrastructures dans les pays émergents.

- Auprès des opérateurs télécoms (environ 24 % du chiffre d’affaires au 1er semestre 2009) : Devoteam réalise des missions de conseil en technologies pour le développement d’applications spécifiques et l’architecture des systèmes d’information mais également, de nombreuses missions autour des processus métiers. Fort de son expertise dans le secteur des télécommunications, Devoteam réalise, par ailleurs, un grand nombre de missions de Business Consulting auprès des opérateurs télécoms, notamment avec Orange en France.

UNE EXPOSITION DE PLUS EN PLUS FAIBLE À L’INDUSTRIE FINANCIÈRE…

Les services financiers ont été historiquement de grands donneurs d’ordre pour la société mais, depuis le pic atteint en 2001, l’exposition de Devoteam à ce secteur n’a cessé de diminuer, malgré des années fastes pour le secteur financier entre 2004 et 2007, pour atteindre un niveau historiquement bas de 19 % du chiffre d’affaires en 2008.

Cette faible exposition est particulièrement notable au regard 1/ de l’exposition à ce secteur des sociétés les plus comparables à Devoteam sur le marché français que sont Aubay (42 %), ITS Group (40 %) et Vision IT Group (53 %), en 2008, et 2/ du besoin structurel des acteurs de ce secteur dans les domaines de la sécurité et de la gestion des données, sur lesquels Devoteam est pourtant particulièrement présent. Devoteam semble donc disposer d’un potentiel important de développement sur ce secteur mais n’a pas exprimé une volonté claire de se concentrer sur ce marché à court terme, alors même qu’un effet de rattrapage pourrait lui profiter.

30% 31% 35%

49% 54% 53% 52% 52%

45% 46%

25% 27%

33%

26% 25% 26% 23% 24%

22% 19%

45% 42% 32% 25% 21% 21% 25% 24%

33% 35%

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Autres (Service, Industrie, Energie et Secteur Public) Banque Finance Télécoms Répartition du chiffre d’affaires de Devoteam par secteur d’activité entre 1999 et 2008

source : Devoteam

(11)

…MAIS UNE ACTIVITÉ CROISSANTE AUPRÈS DES AUTRES SECTEURS

Au début des années 2000, Devoteam réalisait 70 % de son chiffre d’affaires dans les secteurs télécoms et financiers, ce qui avait particulièrement pesé sur la croissance de la société lors de la crise qui a suivi l’éclatement de la bulle Internet. Depuis, la société s’est attachée à diversifier son exposition sectorielle en développant son activité dans des secteurs plus défensifs tels que l’énergie et le secteur public, pour réaliser entre 2003 et 2006 plus de la moitié de son chiffre d’affaires en dehors des télécoms et des services financiers. En étoffant son offre dans le domaine de l’IT Service Management, via l’acquisition de Genesis en 2007 et de Turing SMI en 2008, Devoteam montre sa volonté de continuer à adresser ces secteurs malgré une croissance importante de son exposition au secteur télécoms.

1.4 Une activité internationale importante mais encore peu structurée

Pour la première fois de son histoire, Devoteam a réalisé, au cours du 1ersemestre 2009, la majorité de son chiffre d’affaires en dehors de France, venant ponctuer sa stratégie d’internationalisation initiée depuis dix ans. Devoteam reste aujourd’hui très majoritairement présent en Europe occidentale (près de 95 % de son chiffre d’affaires 1ersemestre 2009) mais réalise une part grandissante de son activité dans les pays émergents (Europe de l’Est, Russie, Turquie, Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Bien que le chiffre d’affaires de Devoteam à l’international soit aujourd’hui relativement conséquent, l’activité reste éclatée entre les nombreux pays dans lesquels le groupe est présent. Du fait de cette couverture géographique importante, ne permettant pas d’atteindre la taille critique sur la majorité des marchés adressés, Devoteam a donc été contraint de se spécialiser sur certaines niches d’activité, au gré des opportunités commerciales ou des opérations de croissance externe. Ces spécialisations différentes suivant les pays empêchent le groupe de disposer d’une offre homogène dans les différentes zones géographiques adressées (Scandinavie, Benelux, Europe Centrale, etc.), limitant ainsi les synergies potentielles et son poids lorsqu’il s’agit de répondre à des appels d’offres importants. Devoteam parvient cependant à dégager de fortes marges à l’international, en raison 1/ d’un positionnement orienté vers l’activité de Business Consulting, 2/ de structures souvent concentrées sur un ou deux sites, permettant au management d’être proche de ses consultants et de limiter les coûts, et 3/

d’une législation du travail favorable dans un certain nombre de pays.

France 52%

Belgique 9%

Pays-bas 7%

Norvège 5%

Danemark 4%

Suède 2%

Royaume-Uni 4%

Italie 8%

Espagne 2%

Europe centrale

2%

Pays émergents

5%

Estimation du chiffre d’affaires de Devoteam par zone géographique en 2008

sources : Devoteam, et estimations Genesta

(12)

1.4.1 Un acteur de poids en France (52 % du chiffre d’affaires 2008)…

Le chiffre d’affaires de 239 M€réalisé en France en 2008 place Devoteam au rang de 14èmeacteur sur le marché français des services informatiques, essentiellement derrière des acteurs généralistes. Sur ce marché, Devoteam fait figure, avec Bull, de leader des spécialistes dans le domaine des infrastructures, et ce, devant des sociétés telles que Osiatis, Neurones, Aubay ou encore ITS Group.

La France est le seul marché sur lequel Devoteam bénéficie de l’envergure suffisante afin de proposer l’ensemble de ses prestations de Business Consulting et de Technology Consulting, à la fois auprès des opérateurs et équipementiers télécoms mais également auprès des utilisateurs finaux (Finance, Industrie, Services, Énergie, Administration). L’offre d’outsourcing développée en France permet notamment à Devoteam de faire figure de one-stop-shop sur le marché français des infrastructures systèmes :

- Au-delà des compétences historiques de Devoteam en conseil opérationnel et en assistance technique, Technology Consulting France dispose également d’une offre dans le domaine du conseil en développement et intégration à destination des télécoms suite à l’acquisition de SRIT en 2004 puis d’auSystems en 2007, et d’une offre d’intégration de systèmes suite au rachat de Apogée Communication à la société Colt en 2004.

- La particularité de l’activité Business Consulting France réside dans sa forte exposition aux opérateurs télécoms (contre une exposition plutôt orientée vers les services publics à l’international), héritée de l’acquisition de Siticom. En effet, une cinquantaine de consultants accompagnaient historiquement Orange dans la définition de ses offres et dans l’alignement de son système d’information avec ses offres. La réactivité de Orange face à la crise, aussi bien dans la diminution du nombre de prestataires que dans la renégociation de leurs tarifs, a fortement pénalisé l’activité Business Consulting en France au 1ersemestre 2009.

En raison 1/ d’un mix d’activité plus largement orienté vers le Technology Consulting qu’à l’international, 2/ d’une législation du travail plus contraignante que la moyenne des autres pays européens (régime des 35 heures, charges sociales importantes, etc.) et 3/ des investissements commerciaux réalisés pour développer l’activité d’Outsourcing, la rentabilité opérationnelle d’activité de Devoteam en France est, depuis quelques années, inférieure à celle du groupe : 5,0 % en France contre 8,4 % pour l’ensemble du groupe en 2008.

2 585 M€

2 077 M€

1 580 M€

1 182 M€

988 M€

901 M€

827 M€

739 M€

536 M€

472 M€454 M€

381 M€

277 M€264 M€239 M€218 M€209 M€207 M€189 M€169 M€161 M€

Large majorité de

généralistes Large majorité de

spécialistes

Classement des SSII par leur chiffre d’affaires réalisé en France dans les services informatiques en 2008

Sources : sociétés et estimations PAC Acteurs spécialistes des infrastructures IT

(13)

1.4.2 … résolument tourné vers l’international (48 % du chiffre d’affaires 2008)

A l’international, Devoteam est présent sur cinq principales zones géographiques : Europe du Nord (Suède, Norvège, Danemark et Royaume-Uni), Europe Centrale (Allemagne, Autriche, Suisse, République Tchèque et Pologne), Europe du Sud (Espagne et Italie), Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et Pays Emergents (Russie, Turquie, Algérie, Maroc, Tunisie, Jordanie, Emirats Arabes Unis et Arabie Saoudite).

Du fait de son éclatement dans un nombre important de pays (22 pays au total), l’activité internationale de Devoteam n’est pas aujourd’hui aussi structurée qu’en France. En effet, beaucoup de filiales internationales ont été constituées suite à des opportunités d’acquisition et nombre d’entre elles ont encore une taille relativement modeste, taille ne leur permettant pas de couvrir individuellement autant de domaines qu’en France. Ainsi, il existe encore de fortes disparités entre ces différentes filiales, que cela soit au niveau de la dominante métier (Business Consulting ou Technology Consulting) ou des secteurs adressés (télécoms, banque finance, secteur public, etc.), et ce, malgré une volonté d’étoffer l’offre dans les différents pays. Ces différents positionnements, couplés à des législations du travail variables suivant les pays, sont à l’origine de fortes disparités au niveau de la rentabilité des différentes filiales internationales du groupe.

UN POSITIONNEMENT GLOBALEMENT SOLIDE EN EUROPE DU NORD ET AU BENELUX…

Devoteam s’est rapidement développé au Benelux, tout d’abord en constituant, en 1999, Devoteam Belgium, suite au rachat de certains actifs de la société belge MSB, spécialisée dans les applications Help Desk/Web call centers, puis en rachetant, en 2001 la société néerlandaise Mainland Sequoia, spécialisée dans l’administration des systèmes d’information bancaires. En 2005, Devoteam consolide sa position au sein du secteur bancaire néerlandais en rachetant la société TopFicie. Par ailleurs, Devoteam a rationalisé son activité en Belgique, issue de la création d’une filiale interne (Devoteam Belgium) et du rachat de trois sociétés (Expanded Media, Guidance et le centre de R&D de Nokia Siemens Networks), au 1ersemestre 2009, dans une entreprise unique et a réduit le nombre de ses implantations. Après avoir pénalisé son dynamisme commercial en début d’année, cette rationalisation offre à la société un excellent levier pour améliorer sa réactivité et augmenter sa rentabilité dans le pays, mise à mal par la baisse d’activité attendue avec Nokia Siemens Networks. Le Benelux était, en 2008, la 2èmerégion du groupe, avec un chiffre d’affaires de 78 M€(17 % du chiffre d’affaires total du groupe).

Devoteam a également largement développé son activité en Scandinavie en procédant par acquisitions successives. Les acquisitions de Fischer & Lorenz au Danemark en 2002 et de daVinci début 2006 en Norvège ont donné une orientation Business Consulting claire à l’activité de Devoteam dans la région. Cette orientation permet à Devoteam de dégager une forte rentabilité opérationnelle en Scandinavie malgré une exposition marquée au secteur télécoms en Norvège, notamment à Ericsson, héritée du rachat des activités de auSystems (bureau d’études créé par un rapprochement entre Ericsson et Telia) dans le pays. La présence de Devoteam auprès des administrations publiques permet à la société de résister malgré un profil d’activité Business Consulting, a priori cyclique. La Scandinavie représentait, en 2008, 11 % du chiffre d’affaires du groupe avec une activité particulièrement importante en Norvège et au Danemark.

Devoteam parvient aussi à tirer son épingle du jeu au Royaume-Uni, malgré la forte concurrence existant sur ce marché, en se positionnant notamment sur des prestations d’intégration de solutions BMC, notamment dans le domaine de l’IT Service Management.

Devoteam réalise environ 30 % de son chiffre d’affaires sur l’ensemble Europe du Nord / Benelux en dégageant des marges supérieures à celles de la France dans ces régions.

… MAIS DES DIFFICULTÉS EN EUROPE DU SUD

L’activité de Devoteam en Europe du Sud (environ 10 % du chiffre d’affaires du groupe en 2008) se révèle être actuellement l’une des moins rentables du groupe. Ceci s’explique notamment par une activité essentiellement tournée vers le conseil en technologies à destination du secteur télécoms. En effet, la filiale italienne, qui représente 80 % du chiffre d’affaires de Devoteam en Europe du Sud, a été en grande partie constituée suite à l’acquisition des actifs de auSystems dans le pays et réalise environ 80 % de son chiffre d’affaires auprès du secteur télécoms, et ce, exclusivement sur des problématiques technologiques. En raison notamment de la baisse d’activité observée avec Telecom Italia au cours de l’année 2009 et de la volonté exprimée par Ericsson, depuis la fin de l’année 2008, de délocaliser une grande partie des prestations confiées à Devoteam dans des pays à bas coûts, la rentabilité opérationnelle de la société dans le pays est l’une des plus basses du groupe.

ENFIN PRÉSENT EN ALLEMAGNE !

Malgré une volonté claire de se développer à l’international, Devoteam était resté à l’écart de l’Allemagne, pays qui représente pourtant le premier marché européen en termes de services IT. En effet, Devoteam n’avait pas ouvert de filiale en propre dans ce pays et n’avait pas souhaité s’appuyer sur les actifs allemands issus des différentes acquisitions réalisées pour y développer son activité, en raison de leur fragilité. L’acquisition de Danet en début d’année 2009, dont le chiffre d’affaires 2008 avoisine 45 M€(dont 40 M€en Allemagne), permet donc à Devoteam de disposer d’une bonne assise afin de se développer sur le marché allemand et de structurer son offre en Europe Centrale, notamment en Autriche où Danet est également présent.

(14)

Cependant, en raison de la faible rentabilité opérationnelle affichée par Danet (3 % de marge d’exploitation en 2008), cette acquisition se révèle dilutive pour la marge opérationnelle du groupe pris dans son ensemble. En effet, en raison du caractère fortement régional du marché allemand, Danet dispose de 5 implantations dans le pays (Weiterstadt, Hambourg, Cologne, Stuttgart et Munich) pour un chiffre d’affaires relativement modeste et un effectif de 400 personnes, en 2008. Ces multiples implantations, bien qu’elles offrent un maillage intéressant du territoire, entrainent 1/ des frais de structures importants et 2/

un niveau particulièrement élevé d’effectifs non facturables (20 % contre 16 % pour Devoteam). De plus, la politique de gestion des frais de structures jusque là peu rigoureuse et le taux d’utilisation des consultants particulièrement faible affiché en 2008, ont amené Danet à ce niveau de rentabilité opérationnelle faible de 3 %. Le groupe doit donc s’attacher à redresser cette entreprise dont le potentiel de marge se situe, selon le management, à court terme autour de 4 % / 5 % et à moyen et long termes au dessus de celui de l’Europe du Sud et de l’activité en France, soit aux environs de 6 % / 7 %.

UN FORT POTENTIEL DANS LES PAYS ÉMERGENTS

Depuis 2004 et le lancement de son activité au Moyen-Orient, Devoteam a entrepris plusieurs initiatives de développement dans les pays émergents, les dernières en date étant les acquisitions de Teligent en Russie et des sociétés Secura et Integra en Turquie, en 2008. Dans ces pays, Devoteam est très présent auprès des opérateurs locaux qui, après de lourds déploiements d’infrastructures, souhaitent à présent étoffer leurs offres du point de vue technologique et améliorer leur qualité de services, notamment en développant des services autour de la technologie 3G. La forte rentabilité tirée de ces prestations, couplée à une offre de Business Consulting au Moyen-Orient axée vers les administrations publiques, permet à Devoteam d’afficher un niveau de rentabilité important dans les pays émergents.

2 Commentaires sur les derniers résultats

2.1 Le point bas de la croissance organique semble touché mais l’inflexion se fait attendre

Devoteam a publié le 10 novembre 2009 un chiffre d’affaires sur 9 mois de 335,4 M€, en très légère croissance par rapport à la même période en 2008, mais en décroissance organique de -6,0 % (hors effet calendaire négatif de -0,3 % observé sur les 9 premiers mois de l’année 2009). Cette publication marque un point bas en termes de décroissance organique du chiffre d’affaires de Devoteam car après avoir publié au 2èmetrimestre 2009 une décroissance organique proche -10 %, la société affiche pour le seul 3èmetrimestre 2009 une décroissance organique plus limitée à -7 % (-7,8 % hors effet calendaire positif au 3ème trimestre 2009). Au vu 1/ de l’effet de base plus favorable au 3ème trimestre 2009, l’activité ayant commencé à montrer des signes d’essoufflement au 3èmetrimestre 2008, et 2/ de l’objectif réitéré d’atteindre un chiffre d’affaires annuel compris entre 455 M€et 460 M€, correspondant à une décroissance organique comprise entre -8 % et -12 % pour le seul 4èmetrimestre 2009, l’amélioration récemment observée ne représente pas une inflexion durable de la tendance mais au mieux une stabilisation de la décroissance.

L’activité cyclique de Business Consulting a bien résisté à l’international grâce à son exposition au secteur public (Europe du Nord, Europe Centrale et Moyen Orient) mais reste sous pression en France du fait de sa forte exposition au secteur télécoms.

L’activité Technology Consulting France a, de son côté, encore souffert après la perte des deux contrats avec Ericsson au -15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Evolution de la croissance organique de Devoteam depuis le 1ertrimestre 2007

Source : Devoteam et estimations Genesta Essoufflement de la croissance à

partir du 3èmetrimestre 2008

Pas de réelle inflexion de la tendance, la fourchette haute de la guidance prévoyant au mieux une

stabilisation de la

décroissance…

(15)

4èmetrimestre 2008, Devoteam n’ayant pas depuis conclu de contrat majeur sur cette activité. Au cours de la publication de son chiffre d’affaires du 3èmetrimestre 2009, la société a souligné l’intensité de la décroissance issue du secteur télécoms (-20 % de décroissance organique sur le 3ème trimestre 2009), notamment liée à la baisse des investissements consentis par les équipementiers européens Ericsson et Nokia Siemens Networks.

2.2 Des marges sous pression…

Le 1er semestre 2009 a été marqué par une forte pression sur la marge opérationnelle courante du groupe, marge qui chute de -2,5 pts à 5,7 %. Cette dégradation peut s’expliquer par 1/ la baisse d’environ -2 pts en moyenne sur le semestre du taux d’utilisation des consultants (impliquant une baisse de -1,75 pts de rentabilité opérationnelle), 2/ un effet calendaire défavorable par rapport au 1ersemestre 2008 (-0,75 pt de rentabilité opérationnelle au niveau du groupe), 3/ l’entrée de Danet dans le périmètre du groupe à partir de mars 2009 (-1,0 pt d’impact sur la rentabilité opérationnelle au niveau du groupe) et 4/ un effet mix favorable lié à la bonne performance de l’Europe du Nord, dont la marge brute sur intervention est particulièrement élevée, couplé à une bonne maîtrise des coûts de production, faisant mieux que neutraliser les éventuelles pressions tarifaires touchant l’activité Business Consulting (+1,0 pt de rentabilité opérationnelle).

Cette érosion a été confirmée lors de la publication de la rentabilité opérationnelle enregistrée par la société au cours du 3èmetrimestre 2009, en recul de -2 pts à 5,5 %, et ce, malgré un effet calendaire favorable sur la période. En effet, en raison de la forte décroissance organique enregistrée sur le segment télécoms, la société n’est pas parvenue à redresser le taux d’utilisation des ses consultants, taux qui reste inférieur de -2 pts à son niveau du 3èmetrimestre 2008.

En termes d’activités, le Business Consulting a vu sa rentabilité opérationnelle chuter sévèrement au cours du 1ersemestre 2009 en raison de son exposition à certaines pressions tarifaires et en raison de la décroissance organique d’activité marquée en France, impliquant une baisse importante du taux d’utilisation des consultants.

En termes de zones géographiques, la rentabilité de l’activité internationale est fortement impactée par l’intégration des pertes opérationnelles de Danet sur le semestre. Les difficultés au sein de la filiale italienne ainsi que sur l’activité télécoms en Belgique ont également eu un impact important sur la rentabilité opérationnelle de l’activité internationale, dans la mesure où le management a préféré recourir à des mesures de chômage partiel, afin de préserver les effectifs de ces filiales, plutôt que d’effectuer des restructurations. La rentabilité apparait en retrait limité en France au 1ersemestre 2009 (-0,6 pt), principalement en raison 1/ d’une base de comparaison favorable liée à des investissements commerciaux consentis au 1er semestre 2008, investissements venant grever la rentabilité de l’activité Outsourcing, et 2/ des restructurations opérées au 2èmesemestre 2008 et en début d’année 2009, qui ont permis au groupe d’ajuster rapidement les capacités de l’entité Technology Consulting à la baisse d’activité.

8,2 %

7,6 %

10,4 %

5,0 %

12,0 %

5,7 %

5,3 %

7,5 %

4,4 %

6,9 %

Total Groupe Technology

Consulting

Business Consulting

France International

S1 2008 S1 2009 -2,5 pts

-2,4 pts

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Evolution de la rentabilité opérationnelle courante de Devoteam par activité et par zone géographique au 1ersemestre 2009

L’activité Technologie Consulting intègre l’activité d’Outsourcing.

Les marges affichées correspondent aux marges opérationnelles courantes hors impact des stock-options et de l’amortissement des actifs incorporels liés aux acquisitions.

Source : Devoteam

Références

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