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Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

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Academic year: 2022

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Premier dimanche de l’Avent – 28 novembre 2021

Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

Pas étonnant, dit Dieu, que notre histoire soit tissée de rendez- vous manqués !

Vous m'attendez dans la toute puissance, et je vous espère dans la fragilité d'une naissance.

Vous me cherchez dans les étoiles du ciel, et je vous rencontre dans les visages qui peuplent la terre.

Vous me rangez au vestiaire des idées reçues, et je viens à vous dans la fraîcheur de la grâce.

Vous me voulez comme une réponse, et je me tiens dans le bruissement de vos questions.

Vous m'espérez comme un pain, et je creuse en vous la faim.

Vous me façonnez à votre image, et je vous surprends dans le dénuement d'un regard d'enfant.

Mais, dit Dieu, sous le pavé de vos errances, un Avent de tendresse se prépare, où je vous attends comme la nuit attend le jour.

Francine Carillo

Christ bénissant – Vitrail (1939, Elesckiewiej, atelier Gaudin), Eglise Saint-Laurent, Paris.

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Lecture du livre du prophète Jérémie 33, 14-16

Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda : En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : « Le- Seigneur-est-notre-justice. »

Psaume 24, 4-5ab, 8-9, 10.14

Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers toi, mon Dieu.

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois.

Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance.

Lecture de la 1ère lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens 3, 12 – 4, 2

Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. Amen.

Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.

Le roi David – Vitrail (XIIème siècle), Cathédrale de Chartres, Eure-et-Loir.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 25-28.34-36

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.

Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.

Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.

Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.

Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

Christ en gloire – Vitrail (1892, Ott frères), Eglise Sainte-Foy, Sélestat, Bas-Rhin.

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COMMENTAIRE POUR LE 1er DIMANCHE DE L’AVENT

Nous voici dans le temps de l’Avent, temps bien nommé de

« l’attente » (et, de fait, nous attendons toujours celui de la réouverture pleine et entière de nos églises…). Mais ce n’est pas pour autant seulement le temps de la préparation de la fête de Noël avec ses décorations, sa crèche, son Père Noël gonflable accroché aux toitures et la commande de la dinde aux marrons !

L’Avent est avant tout le temps liturgique qui nous est donné pour nous aider à approfondir deux choses essentielles à notre vie de foi : la venue de Dieu en notre monde il y a plus de deux milles ans et l’attente de son retour. Ce sont ces deux « Avènements » que l’Avent nous invite à redécouvrir.

Commençons par le premier Avènement : Noël. C’est ce qui nous vient tout de suite à l’esprit quand nous parlons de l’Avent : se préparer à célébrer l’anniversaire de la naissance de Jésus. Cela nous paraît si évident, et pourtant interrogez donc une personne d’une autre religion, elle sera bien surprise que l’on puisse croire que Dieu soit venu personnellement sur terre et, plus encore, qu’il se soit fait réellement homme de la naissance à la mort.

Et nous ? Sommes-nous encore étonnés devant cet événement inouï et que nous croyons décisif pour notre humanité ? Dieu veut se laisser voir, entendre, toucher et pour ce faire prendre notre chair.

Dieu veut nous sauver en partageant notre condition, notre histoire, notre vie. Dieu veut faire de nous ses enfants en se donnant entièrement en son Fils unique. Comment ne pas être en admiration, en adoration, devant cette folie d’amour du Seigneur à notre égard ? Puissions-nous retrouver pour le vingt-cinq décembre ce regard si simple et si heureux des enfants eux-mêmes lorsque l’Enfant-Jésus est déposé sur la paille de la crèche. Et, surtout, gardons un tel regard émerveillé lorsque nous témoignons de la présence du Christ dans notre vie. Soyons-en sûr, cela ne pourra qu’interpeller tous ceux qui ne connaissent pas encore notre Dieu.

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Mais n’oublions pas le second « Avènement » que nous devons préparer en ce temps de l’Avent : celui du retour du Christ. Ceci nous le demandons à chaque messe, juste après la consécration : « Il est grand le mystère de la foi : Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » Mais comment comprenons-nous cette demande, et d’abord croyons-nous réellement à ce retour du Seigneur ?

Il y a plus de deux mille vingt ans, les croyants juifs n’y croyaient d’ailleurs plus guère. Ils avaient été tant de fois déçus par de faux messies, et tellement de siècles s’étaient écoulés depuis Abraham, Moïse, David et de nombreux prophètes (« Depuis plus de quatre mille ans, nous le promettaient-ils… »). Alors oui, on célébrait et on priait pour cette venue du Rédempteur, du Fils de l’homme, du Roi des rois, mais l’attendait-on encore vraiment ?... Et, en fait, qu’attendait-on de Dieu lui-même pour notre humanité, pour notre monde ?

Quelle aurait été notre réaction si on nous avait dit : « Comme il l’avait promis, il est bien là ! Viens à sa rencontre ! » Comme le roi Hérode, nous serions-nous replongés dans la Bible pour découvrir si cela avait été bien prévu à Bethléem ou, comme le futur Apôtre Nathanaël, nous serions-nous exclamés : « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? » Aurions-nous été curieux d’aller voir, comme les bergers ou les mages, la réalité d’un tel message ou comme la grande majorité des gens aurions-nous attendus indifférents et ne voulant surtout pas changer nos habitudes ?

Si nous croyons vraiment en la Parole du Christ, en cette foi que nous proclamons en Eglise de son retour prochain, si nous ne voulons pas l’ignorer, en être surpris, il nous est nécessaire de

« veiller », d’être éveiller à cette attente. Ces prochains dimanches, Saint Jean-Baptiste nous aidera à nous y préparer par la conversion de nos cœurs, et la Vierge Marie nous montrera comment accueillir cette venue par une foi entretenue par la prière et la charité.

Abbé Sylvain Desquiens.

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Lumière dans notre nuit… Car elle est puissante la nuit en cet Avent et ses alliés sont très nombreux : la violence, la haine, la guerre, le mépris, l'exclusion, la crise économique... Quand se lèvera le jour d'un monde fraternel, enfin vivant ?

Il nous faut la Lumière, qui transforme ces nuits en jour et nous tienne éveillés, debout, pour apporter la réconciliation, pour rassasier de pain et d'amour, pour offrir l'amitié et le respect, pour allumer dans toutes les nuits du monde, la lumière de l'espérance.

Il nous faut la Lumière, pour n'être pas condamnés à la nuit. Il nous faut la Lumière pour veiller et ne pas se laisser surprendre, alerter les voisins, lorsque la nuit tente de se faufiler dans nos vies. Il nous faut la Lumière pour avancer, confiants en l'avenir.

Il nous faut la Lumière, dites-vous ! Mais elle est déjà venue ! Elle est avec nous ! Elle s'appelle Jésus Christ. Elle a brillé en pleine nuit du monde, du temps et des cœurs. En naissant, Jésus Christ a enraciné en nous, la Lumière de Dieu.

À nous de quitter la nuit et de devenir enfants de Lumière, à nous, de nous laisser réveiller par les multiples appels de nos frères. Retrouvons, en nous, les sources cachées de l'Evangile, c'est la Lumière qui nous empêche de nous endormir. Urgence. Il faut se lever !

Père Philippe Muller Tête du Christ – (Copie du vitrail du XIème siècle du musée de l’Œuvre-Notre-Dame de

Strasbourg), Eglise Saints-Pierre-et-Paul, Wissembourg, Bas-Rhin.

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