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D I A N E C A R M E L L É G E R

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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D I A N E C A R M E L L É G E R

P étard

R etour à la butte à

P étard

R etour à la butte à

météore / roman

Extrait de la publication

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Retour à

la butte à Pétard

Extrait de la publication

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Pour ses activités d’édition, Bouton d’or Acadie reconnaît l’aide financière de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick, du Conseil des Arts du Canada, du ministère du Patrimoine canadien par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’in- dustrie de l’édition (PADIÉ).

Titre : Retour à la butte à Pétard Texte : Diane Carmel Léger

Illustration de la couverture : Lorraine Matteau Conception graphique : Lisa Lévesque

Papier ISBN 978-2-923518-39-8 PDF ISBN 978-2-89682-193-8 ePub ISBN 978-2-89682-543-1 Dépôt légal : 4etrimestre 2008 Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec

Centre d’études acadiennes (Université de Moncton) Distributeur s: Prologue et Distribution du Nouveau Monde Tous les droits d’adaptation, de traduction et de reproduction sont réservés pour tous les pays.

© Bouton d’or Acadie

204 - 236, rue Saint-Georges Moncton (N.-B.) E1C 1W1 CANADA

Téléphone : (506) 382-1367 Télécopieur : (506) 854-7577

Courriel : boutondoracadie@nb.aibn.com Site Internet : www.boutondoracadie.com Imprimé au Canada

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collection météore

Retour à

la butte à Pétard

roman

Diane Carmel Léger

Extrait de la publication

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À la mémoire de mon très cher ami Larry Albarado, de Scott, qui m’a montré la Louisiane, et de la brave Anna Dupuis Bourque, de Memramcook, que j’ai rencontrée à la cachette de la butte à Pétard

le 15 août 1994.

Extrait de la publication

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À la mémoire de mon très cher ami Larry Albarado, de Scott, qui m’a montré la Louisiane, et de la brave Anna Dupuis Bourque, de Memramcook, que j’ai rencontrée à la cachette de la butte à Pétard

le 15 août 1994.

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Remerciements

Je désire souligner l’appui et la contribution des per- sonnes suivantes à la production de ce roman : Geneviève Albarado, Dorilla Doucet, Janice Gagnon, Jean Gaudet, Odette Gould, Phyllis Huval, Amanda La Fleur, Paryse Landry, Claudia LeBlanc, Denise LeBlanc, Euldège LeBlanc, Helena LeBlanc, Jocelyne LeBlanc, Pius LeBlanc, Rose-Anna LeBlanc, Victor LeBlanc, Paul-David Léger, Gloria McCarthy, Jennifer McCarthy, Marguerite Maillet, Réjean Ouellette, Denise Paquette, Earl Patin, Pauline Richard, Zachary Richard, Marie Roulleau, Jeanneda Saulnier, Paul Surette, Tony Zaunbrecher et les regrettés Cécile Albarado, Vital Gaudet, Richard Guidry, Malize (Mame) Hernandez, Raymond E. (Ray) Léger, Gervais Mabile, Gérard (Chla-Chla) Poirier, Alida Sonnier, Floyd Sonnier et Ron Trahan.

Je suis également reconnaissante au ministère des Municipalités, de la Culture et de l’Habitation du Nouveau-Brunswick et au ministère des Affaires inter- gouvernementales et autochtones du Nouveau- Brunswick pour leur soutien financier.

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Mot de l’auteure

La popularité de La butte à Pétard, dont la pre- mière édition parut en 1989, m’a encouragée à songer à sa suite. Le récit de mon premier roman jeunesse se terminait au 18e siècle. Cependant, plutôt que d’en faire une suite chronologique, j’ai choisi de m’inspirer d’expériences vécues à mon époque en faisant un lien imaginaire avec le passé raconté dans La butte à Pétard.

L’émouvant premier Congrès mondial acadien de 1994, un voyage inoubliable en Louisiane en 1998, des personnages comme l’incomparable Richard Guidry, mes chers Genny et Larry Albarado, mon père et son bateau, le Pétard, les inondations de son commerce causées au pont-chaussée sur la rivière Memramcook et bien d’autres éléments ont donc nourri ce Retour à la butte à Pétard.

Enfin, il me semble que ce roman n’aurait pu être complété sans que je revienne moi-même vivre près de cette fameuse butte en Acadie.

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F ARGO ,

D AKOTA DU N ORD ,

juin 1994

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Le dilemme

La cloche ! Je me précipite hors de la salle de classe pour être la première à sortir de l’école. Hally, ma meilleure amie, m’appelle : « Sara ! » Sans regarder derrière, je me mets à courir jusque chez moi.

Pour atteindre la maison au plus vite, je traverse notre gazon fraîchement coupé. Quand j’arrive à la porte, ma main tremble tellement que j’ai de la diffi- culté à insérer la clé. La porte enfin ouverte, je me laisse tomber sur le fauteuil sans enlever mes espadrilles sales et j’éclate en sanglots. Seule, je me permets de pleurer fort comme un bébé abandonné.

Le téléphone a-t-il sonné ? J’étouffe mes sanglots pour écouter la voix sur le répondeur. C’est mademoi- selle Caulsen, la conseillère de l’école, qui veut parler à mes parents. Hally est donc allée la voir pour lui raconter ce qui s’est passé en classe lorsque la

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suppléante m’a demandé si je connaissais mon arbre généalogique. Ce n’était pas le bon moment pour me poser une question pareille. Sur le coup, les larmes me sont montées aux yeux, et j’ai dû me sauver de peur de pleurer devant la classe. Du fauteuil, je me traîne au répondeur.

Au moment où je presse sur le bouton pour effacer le message, mon regard croise la photo de famille prise lors de notre déménagement au Dakota du Nord, quand j’avais six ans. Mes parents, Nancy et Mike, sont à cheval et ressemblent à des héros du Far West avec leurs chapeaux de cowboy et leurs manteaux à franges.

Qu’ils sont beaux avec leurs yeux bleus et leurs longues jambes dans un jeans. Et me voilà à leurs côtés, leur papoose, la petite brunette rondelette sur un poney. Leurs beaux cheveux blonds et ondulés font contraste avec mes cheveux bruns, à pic comme les piquants d’un porc-épic. Mes parents n’ont jamais eu besoin de me dire que j’ai été adoptée.

Ils me l’ont quand même confirmé quand j’étais petite. L’agence d’adoption n’a pas la permission de révéler l’identité de ma mère. Mais maintenant que je suis plus grande, j’ai d’autres questions, comme pourquoi l’agence ne nous a-t-elle pas fourni de ren- seignements médicaux ?

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J’ai peur d’annoncer à Mike et Nancy que je veux absolument trouver mes vrais parents. Quand j’étais petite, chaque fois que je posais des questions sur l’adoption, ils semblaient tristes et blessés. Il y a donc longtemps que je n’ai pas abordé le sujet. Penseraient- ils que je ne les aime pas assez si je leur en parlais encore ? Comment leur expliquer ce besoin sans les blesser ?

Encore le téléphone. J’écoute le répondeur.

« Sara, je sais que tu es là toute seule à m’écouter. Tes parents adoptifs sont si cool.Dis donc à Nancy et Mike que tu veux rechercher tes parents biologiques. Ça fait une semaine que tu es misérable. Il faut que tu leur en parles. »

Je n’aurais pas dû me confier à Hally. Pour elle, c’est facile de dire ça parce qu’elle n’a pas été adoptée.

Comment pourrait-elle comprendre ? La chanceuse est entourée d’une grande famille où tout le monde se dit tout et fait presque tout ensemble. Je les ai vus au fes- tival Hjemkomst, la fête scandinave, la semaine dernière. C’est justement en voyant Hally danser sur l’estrade avec ses frères et ses cousines dans leurs beaux costumes norvégiens que j’ai vu mon dilemme s’aggraver. Les spectateurs, surtout des membres de leur parenté, étaient si fiers d’eux qu’on pouvait sentir 15

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leur fierté réchauffer la salle jusqu’au plafond.

La vue de Hally resplendissante de bonheur et entourée de cet amour familial m’a bouleversée.

C’était comme si j’avais soudainement découvert un grand vide au fond de mon coeur. Depuis, je suis inca- pable d’en parler à qui que ce soit, surtout pas à Hally.

Je l’évite ces derniers jours pour lui cacher ma jalousie.

J’aimerais avoir une grand-mère comme la sienne.

Sa grand-maman Haldis lui fait souvent des biscuits norvégiens et elle lui raconte des légendes de ce pays.

Hally est très gentille et veut bien partager sa grand- mère avec moi, mais je veux ma grand-mère à moi.

Ma mère adoptive, Nancy, ne parle plus à sa pro- pre mère, qui est comme une étrangère pour nous et qui est toujours partie en voyage autour du monde.

Apparemment, la mère de Nancy ne m’a vue qu’une fois, quand j’étais toute petite. Depuis, notre seul con- tact passe par les cadeaux qu’elle m’envoie à Noël et les cartes de remerciements que je lui envoie en retour.

Ne connaît-elle pas la date de mon anniversaire ? Les parents de mon père adoptif, Mike, sont très vieux et malades. Ils vivent en Arizona parce que le climat aride soulage leur rhumatisme et leur arthrite.

Nous sommes allés les voir quelques fois. Ils sont 16

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assez gentils, mais leur santé ne leur permet pas de jouer le rôle de grands-parents. Si j’étais vraiment leur petite-fille, est-ce qu’ils feraient plus d’efforts pour me connaître ?

Je veux savoir à quel groupe ethnique j’appar- tiens. Quelles sont mes origines ? Est-ce que ma vraie mère est une Espagnole ? Une Italiennne ? Une Amérindienne, comme le souhaiterait Nancy ? Pourtant, je n’ai pas le teint foncé, et ma peau est très sensible au soleil. Peut-être Métisse ? Est-ce que mon père avait les mêmes origines ethniques que ma mère ?

Mike et Nancy m’ont dit qu’ils avaient dû inscrire leur nom sur une liste d’attente avant de pouvoir m’adopter. La nuit avant que l’agence de Houston leur téléphone, Nancy avait rêvé à un bébé aux yeux et aux cheveux bruns comme du chocolat, couché dans un tipi doré. Lorsqu’elle m’a vue à l’orphelinat, elle a recon- nu le bébé de son rêve. C’est bizarre cette histoire, mais je la crois.

Mike et Nancy m’ont même donné comme deu- xième nom Sakakawea. C’est le nom de la jeune Amérindienne qui guida les explorateurs Lewis et Clarke et leur permit de trouver le chemin menant au Pacifique. On comprend pourquoi mes parents m’ont donné ce nom lorsqu’on sait qu’ils sont passionnés de 17

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culture western : Nancy est professeure de littérature américaine à l’université de Fargo et Mike écrit des romans de cow-boys.

Même si on dit que mes parents sont cool, je ne pense pas qu’ils soient prêts à me laisser visiter mes vrais parents si jamais je les trouve. Attristée par cette pensée, je m’enveloppe dans la grande couverture navajo et je pleurniche jusqu’à ce que je m’endorme.

Je suis en bateau sur les eaux bleu azur du grand lac Sakakawea. Ce sont nos vacances de l’été dernier.

Nancy est en train de réviser un travail de recherche et Mike pêche en silence tandis que je suis couchée au fond du bateau. Je contemple le vaste ciel bleu du Dakota du Nord et je fais glisser mon chapeau de cow- boy sur mon visage, laissant le doux ballottement me bercer. Tout à coup, le clapotis des vagues sur le bord du bateau d’aluminium cesse. Je relève mon chapeau.

Le ciel est gris. Le bateau est brun et ressemble à un tronc d’arbre. De plus, je suis transformée en bébé dans les bras de ma mère, qui me regarde. Mais qu’est-ce qui se passe ? Ce ne sont pas les yeux bleus de Nancy mais une paire d’yeux sombres, l’un brun, l’autre vert. C’est le visage triste de la mère dans un vieux rêve d’enfance. Un rêve que je n’ai pas eu depuis longtemps. Mais cette fois, le rêve ne s’arrête pas là.

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Je perçois la cime des arbres drapée dans de grandes barbes de mousse. L’air est pesant et très chaud. Des gouttes de pluie tombent. Non, ce n’est pas de la pluie mais les larmes de Mère-Rêve, qui me chuchote :

« Fais dodo, chère. » Cette fois,elle a parlé !

Du coup, je m’éveille et j’entends crier : « Maman ! » C’est de ma bouche que ce cri est sorti.

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Le rêve

Au bout d’un moment, je me rends compte que Mère-Rêve m’a parlé dans une autre langue que la mienne : elle a parlé en français ! Elle m’a dit : « Fais dodo, chère. » Elle a parlé comme Tante, la gardienne cadienne que j’avais au Texas et qui m’appelait tou- jours « chère ». Est-ce seulement un rêve ? Ou est-ce un message pour me dire que ma vraie mère est une Cadienne ? Moi, Sara Sakakawea White, une Cadienne ! Est-ce possible ?

J’essaie de me souvenir de ma petite enfance au Texas. Tante parlait en français avec Nonc, son époux, et même avec moi. Ils avaient beaucoup d’amis cadiens qui les appelaient Nonc et Tante, même s’ils n’étaient pas vraiment de leur parenté. Ah oui, je me souviens d’avoir écouté de la musique pleine d’entrain, mais je ne me souviens pas des mélodies ni des

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U

ne jeune fille adoptée du Dakota du Nord part à la recherche de ses ancêtres. À cause de ses rêves obsédants, elle croit que sa mère biologique est une Cadienne de la Louisiane.

Grâce à l'aide de ses parents adoptifs et de Tante, sa gardienne cadienne de son enfance, Sara découvre l'histoire et la culture des descendants des Acadiens déportés de 1755. Sa quête la mènera de la Louisiane jusque dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Y trouvera- t-elle ses véritables origines et une explication à ses visions ?

Roman d'aventures où des phénomènes para- normaux se mêlent à l'histoire des descendants de déportés acadiens de 1755.

BDOA / ados

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