CC N° 5 Math. Sup. 2012-2013 2 h
I) Soit g : ℝ2 → ℝdéfinie par g(x ;y)
{ }
2 y *
x sin si (x; y) x
0 si (x; y) 0
∈ ×
=
∈ ×
ℝ ℝ
ℝ 1) Montrer que g est continue sur ℝ2.
D’après les théorèmes généraux, g est continue sur ℝ*×ℝ Pour tout réel b :
{ }
(0; y) 0 : g(0; y) g(0; b)
∀ ∈ ×ℝ − = 0,
(x;y) *
∀ ∈ℝ ×ℝ : 2 2 2
2
g(x; y) g(0; b) x siny x (x; y) (0; b)
− = x ≤ ≤ −
Donc : ∀ >ε 0,
(
(x; y) (0; b)− 2< ε)
⇒(
g(x; y)−g(0; b) <ε)
. g est donc continue en (0 ; b).On en déduit que g est continue sur ℝ2.
2) Montrer que g admet des dérivées partielles sur ℝ2.
D’après les théorèmes généraux, g admet des dérivées partielles sur ℝ*×ℝ et
pour tout (x ; y) dans ℝ*×ℝ :
( ) ( )
g y y
x; y 2x sin y cos
x x x
g y
x; y x cos
y x
∂ = −
∂
∂
=
∂
Pour tout réel b : h 0 h 0
h 0
g(h;b) g(0;b) b
lim lim h sin 0
h h
g(0;b h) g(0;b)
lim 0
h
→ →
→
−
= =
+ −
=
donc g
( )
0; b g( )
0; b 0.x y
∂ =∂ =
∂ ∂
On en déduit que g admet des dérivées partielles (nulles) sur
{ }
0 ×ℝ.3) g est-elle de classe C1 sur 2 ?
D’après les théorèmes généraux, g est de classe C1 sur ℝ*×ℝ.
Si y≠0, en posant x=2 nπy
(
avec n∈ℕ*)
, on a :∂∂gx( )
x; y = −y on en déduit que g x∂
∂ n’est continue en aucun couple de
{ }
0 ×ℝ*.Pour tout réel b : g
( )
0; b g( )
0;0 0 et g( )
0; b g(0;0) 0x x y y
∂ −∂ = ∂ −∂ =
∂ ∂ ∂ ∂
Pour tout (x ; y) dans ℝ*×ℝ:
( ) ( ) ( )
2
2
g g y y
x; y 0;0 2x sin y cos 2 x y 3 (x; y)
x x x x
g g y
x; y (0;0) x cos x (x; y)
y y x
∂ ∂
− = − ≤ + ≤
∂ ∂
∂ ∂
− = ≤ ≤
∂ ∂
On en déduit que g est de classe C1 sur ℝ*× ∪ℝ (0; 0). R
4) Déterminer, si elles existent, les dérivées partielles d’ordre 2 de g en (0 ; 0).
On a :
( ) ( )
2h 0 2
g g
0; h 0;0
g
y y
lim 0 donc (0;0) 0
h y
→
∂ −∂
∂
∂ ∂ = =
∂
( ) ( )
2h 0
g g
h;0 0;0
y y g
lim 1 donc (0;0) 1
h x y
→
∂ −∂
∂
∂ ∂ = =
∂ ∂
( ) ( )
2h 0
g g
0; h 0;0
x x g
lim 0 donc (0;0) 0
h y x
→
∂ −∂ ∂
∂ ∂ = =
∂ ∂
( ) ( )
2h 0 2
g g
h;0 0;0 g
x x
lim 0 donc (0;0) 0
h x
→
∂ −∂ ∂
∂ ∂ = =
∂
II) Soit la fonction f définie de ℝ2 dans ℝ2 par :
4 4
( ; )= + −4 f x y x y xy . 1) Montrer que (0 ; 0) est un point critique de f.
( )
; 4 3 4 ;( )
; 4 3 4f f
x y x y x y y x
x y
∂ = − ∂ = −
∂ ∂
( )
0;0( )
0;0 0f f
x y
∂ = ∂ =
∂ ∂ donc (0 ; 0) est un point critique de f.
2) f admet-elle un extremum en (0 ; 0) ?
f(x ; 0) – f(0 ; 0) = x4 ≥0 ; f(x ; x) – f(0 ; 0) = 2x2 (x2 – 2) ≤0 dès que x ≤ 2. Il n’y a donc pas d’extremum en (0 ; 0) (point col).
III) Soient E un espace vectoriel sur ℝde dimension 3 et B = {e1 ; e2 ; e3 } une base de E.
On considère f l’endomorphisme de E dont la matrice dans la base B est :
−
−
−
=
3 3 1 3 1
3 0 8 3 1
3 1 1 3 4
A
On note
f ²
=f f
et pour tout λ ∈ℝ, on poseE
λ ={ x
∈E , f ( x )
=λx }
.1) Montrer que f est un automorphisme de E.
detA = 12 ≠0 donc f est un automorphisme de E
2) Montrer que, pour tout λ ∈ℝ,
E
λest un sous espace vectoriel de E.( ) ( )
2, 0 E et u; v E , , f (u v) f (u) f (v) (u v)
∀λ ∈ λ ∀ ∈ λ α∈ℝ +α = +α =λ +α donc u+αv∈Eλ.
Eλ est donc un sev de E.
3) Montrer que
E
λ ≠{ }
0 si et seulement si det(f −λ.IdE) =0Eλ ≠
{ }
0 si et seulement si il existe u≠0tel que f(u) = λu ce qui équivaut à Ker(f− λ.Id )E ≠{ }
0 ce qui équivaut à det(f − λ.Id )E =0.4) Déterminer une base B1 de E3 = ker( f −
3.
IdE)
. E3 = Vect{(1 ; -1 ; 2)}. On note u1 = (1 ; -1 ; 2).5) Déterminer une base B2 de E2 = ker( f −
2.
IdE)
. E2 = Vect{(2 ; 1 ; 1)}. On note u2 = (2 ; 1 ; 1).6) a) Ecrire la matrice de ( f −
2.
IdE)
² dans la base B.( )
(
2)
1 1
0 3 3
1 1
mat 2. 0
3 3
2 2
0 3 3
B f IdE
−
− = −
−
7) b) On note C2 = ker(( f −
2.
IdE)
²).Montrer que E2⊂C2 , et compléter la base B2 pour obtenir une base B3 de C2. Si u∈E2 , alors (f – 2IdE) (u) = 0 donc (f – 2IdE)2 (u) = 0, donc u∈C2.
E3 = Vect{(2 ; 1 ; 1) ; (1 ; 0 ; 0)}. On note u3 = (1 ; 0 ; 0).
8) Démontrer que E = E3⊕C2
Soit u∈E3∩C2 , alors f (u) = 3u et (f – 2IdE)2 (u) = 0, donc f(u) = 3u et f 2 (u) – 4f(u) + 4u = 0 ce qui donne u = 0. Donc E3∩C2 =
{ }
0 .Comme de plus dim(E3) + dim(C2) = 3, on a bien E=E3⊕C2
9) Exprimer la matrice de f dans la base B’ composée des vecteurs de B1 et B3.
{u ;u ;u1 2 3}
( )
3 0 0
mat 0 2 1
3
0 0 2
f
= −
---