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Note sur la toupie

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Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

F INCK

Note sur la toupie

Nouvelles annales de mathématiques 1re série, tome 9 (1850), p. 310-316

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1850_1_9__310_1>

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(2)

NOTE SUR LA TOUPIE;

PAR M. FINCK, Professeur.

La toupie peut être regardée comme un cône droit ho- mogène, pesant, appuyé par son sommet P (fig> i) sur un plan horizontal. On place ce corps de façon que son axe PG fasse, avec la verticale, un angle a, et on lui imprime une vitesse horizontale dont la direction ne passe pas par le centre de gravité G.

(3)

B

Ce point sera animé, parallèlement au plan fixe, d'un mouvement rectiligne uniforme-, de plus, il aura un mouvement vertical, dans la détermination duquel on peut faire abstraction du mouvement horizontal : ce qui revient à considérer le mouvement initial comme dû à un couple.

Soit R la résistance du plan ; Gzt est un axe principal.

Soient Gxt, Gjx deux autres axes principaux. O étant la projection de G sur le plan fixe, on prendra pour axes fixes la verticale Oz, prolongement de GO, et les droites Ox, Oy menées dans le plan AB. Si l'on pose PG = (5, comme Vangle PGO=a, GO sera (3 cos a, que je nomme y.

A, B, C sont les trois moments d'inertie, C étant relatif à G^i, et, par suite, B = A.

La vitesse angulaire est &) : p, q, r sont ses composantes par rapport à Gxt, Gfi, Gzt. Comme les moments de R et du poids de la toupie par rapport à Gzt sont nuls, l'équa- tion du mouvement de rotation autour de Gzt est

dr = o, d'où r = //, n étant une première constante.

(4)

S o i e n t M l a m a s s e d e l a t o u p i e , g M son poids ( g = 9 | soient a, b, c les cosinus des angles q u e Oz fait avec les xt, yi, z4 ; la somme des moments des quantités d e m o u -

vement , p a r r a p p o r t à Oz, est

Aap + B é y 4- Ccr,

quantité constante, vu que R et g M sont parallèles à Oz.

Donc , à cause de r== n, * (1) Aap-i-Bôq-h Ccnz= l.

Je désigne par ^la vitesse du centre de gravité, par z son ordonnée ; le principe des forces vives donne

(2) A (p2 -H q2) 4- C«2 -i- MP2 = 2.g M3 + constante.

Soit GO = £; d'où z= — £. Je supposerai nulles les valeurs initiales àe p, q\ la valeur initiale de £ est y, celle de y est zéro ; donc l = Cn cos a, vu que OGP = a au commencemen t

constante ==Cn- —

O n c o n n a î t les a n g l e s ç , ip, Ô , q u i d o n n e n t

« = s i n 0 sin <j>, £ = sin Ô cos <p, c r r c o s ö , j o ^ = sin y sin G dty -f- cos y c? 0,

<jrf/f rrr cOScp sin 0 ^if — sin ? ^ ^*

Ces dernières formules se démontrent fort simplement par la décomposition des rotations.

Comme, de plus , v = — 5 l'équation ( 1 ) devient j v u q u e c o s 0 = | ,

v dt K u . ^

s m Ô r =

(5)

et l'équation (2) devient, après élimination de rftji,

Soient A = MA', Cn = M& s/igl; il vient (3) ^ = a é r( ç _7) [ ç . _ p .+* (7_ ç ) ] : ( p + *i- Ç ' ) ; le diviseur est ^> o -, l'équation £2 — ]32 -H X (y — £) = o a pour racines

quantités réelles, puisque 4^7 <C^2 "+" 4y2 <C ^2

Cela posé, si Xy —132 <^ o, les racines sont de signe»

contraires; la première est > ( 3 , ce qui est évident sî X^~ 2j3 ; sinon , posons

d'où, vu que X <^ 213,

ou

ce qui est évident. Ainsi, le numérateur de — est de la forme

(5) aj ( ç _7) [Ç_ ( | i -M. ) ] ( ç -M' .j.

La valeur initiale de ^ est y, et ne saurait devenir

> y, vu que Féquation (5) deviendrait ^ 0 5 donc £ de- vient < / / } et le centre de gravité de la toupie descend.

Donc— sera <^o, et ce J>oint continue de descendre

(6)

jusqu'à ce que la toupie tombe, ce qui change les condi- tions du mouvement. Soit 1 y—|32^>o; les valeurs de l'équation (4) sont > o. La première est toujours > /3 ; la seconde est <^ y. Cela est évident si A <^ 27 ; sinon, en posant

on trouve

4

Donc, etc.

Par suite, le numérateur de — est de la forme

On voit que £ ne sera jamais ^> 7; il commencera par décroître jusqu'à yt, mais ne pourra jamais devenir^y, sans quoi-— serait < o. Donc, lorsque ^ = 7,, d'oùd£*

— = o, £ augmentera, — sera > o, et le centre de gra- vité remontera jusqu'à £ = 7. Par conséquent, G oscil- lera sur sa verticale entre les limites £ = 7, £ = yx, et ces oscillations sont évidemment isochrones. La durée d'une oscillation ascendante, comme celle d'une descendante7

est

Le point P décrira autour de O une trajectoire qui sera renfermée entre deux c'rconférences de cercles ayant pour centre commun ce point O, et pour rayons respec- tifs ^/J3*—72r=jgcosa et sjfi* — y], puisque £ = y, £ = yl9

sont les valeurs extrêmes de £. Cette trajectoire, pour

£ = 7, est normale au cercle intérieur ; pour Ç = yt, elle rst tangente au cercle extérieur.

(7)

Fig. a.

( 3 . 5 )

d'où

Car, pour le sommet du cône, on a

x — p sin i|> sin 0, y •= — p cos ^ sin 0 ;

,~s dy cos $ cos 9. d 0 -f- sin 0 sin \D t/u? cos ^ cos Q.dQ H- sin 0 cos . dB dX, i dÇ .

— = r • r, - r, et -7- est de la torme

E s'annulant avec Ç = yt, mais non avec Ç = y.

5T = ' je représente par ( y — £ ) F , et l'équation (6) devient

dy — cos ^ cos 0. E ( 7 — Ç )2 -f- ( 7 — Ç) sin 0 sin $. F

— cos ^ cos 0. E -4- (7 — Ç)2sin 0 sin ^.F sin "^ cos 0.E-+-(7 — t)2 sin 0 cos ij». F En A ( /ïi?. 2 ) où f = 7 , — = — cot dt : En C où Ç = yx, E s'annule et— = tang ^.

Mais ^ est l'angle (fig- 2) que fait, avec O.r, la trace

(8)

( 3 i 6 )

du plan Xijx sur xy, trace qui est perpendiculaire à OP, vu que les plans xt y± et xy étant perpendiculaires au plan GOP, leur intersection est perpendiculaire à GOP, et, par suite, à GO. Si donc on pose PO«r = ^, on a

__3 X— 2 - donc en A (Jig* 2),

dy en C,

C. Q. F. D.

La trajectoire se composera de brauches telles que la courbe ACA', qui est symétrique par rapport à OC. Ces branches seront en nombre fini ou infini, selon que l'arc AEA' est commensurable avec la circonférence ou non.

La symétrie résulte de ce que x2 -hy* = j£2 sin2 9 re- prend les mômes valeurs avec 0, ainsi que dty avec dÇ.

La vitesse angulaire o) donne

Elle a son maximum avec£ = y, et — = o? lorsque G est (ƒ%• I) a ^a limit e inférieure de sa course: le minimum est 7t, et a lieu à la limite supérieure.

Comme sinw, Ozr = — — et que /?2 -4- f* est nul lorsque y = £, — = o, Taxe instantané revient coïncider avec Ozt, chaque fois que le sommet du cône revient à la circonférence OA. Lorsque ce sommet est sur la circon- férence CO , d9 est encore nul, et les trois rotations d9, rf<p, dty se réduisent à deux dont les axes sont dans le plan

PGO*, l'axe instantané est donc alors aussi dans ce plan.

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