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D´eveloppement : Th´eor`eme de Frobenius

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

D´eveloppement : Th´eor`eme de Frobenius

Ann´ ee 2013/2014

Dans tout ce d´eveloppementGrepr´esente un groupe fini et on consid`ere les repr´esentations deGsur unC-espace vectoriel de dimension fini. On d´efini par|G|le nombre d’´el´ements deG.

En g´en´eral V (resp. ρ, χ) correspond `a une repr´esentation (resp. le morphisme, le caract`ere associ´e). On suppose connu le th´eor`eme de Maschke et lemme de Schur.

Th´eor`eme (Frobenius). L’ensemble des caract`eres irr´eductibles forme une base orthonormale de l’espace des fonctions centrales.

Montrons dans un premier temps l’orthonormalit´e : soit V1, V2 deux repr´esentations irr´e- ductibles. On a :

1, χ2i= 1

|G|

X

g∈G

χ1(g)χ2(g) = 1

|G|

X

g∈G

χHom(V1,V2)(g)

= 1

|G|

X

g∈G

tr

Hom(V1, V2) −→ Hom(V1, V2)

u 7−→ g·u

= tr

M : Hom(V1, V2) −→ Hom(V1, V2) u 7−→ |G|1 P

g∈Gg·u

,

o`uM d´esigne l’op´erateur lin´eaire dont on prend la trace. Pour u∈Hom(V1, V2),M(u) est fixe sous l’action de G, ainsi

Im(M)⊂HomG(V1, V2).

Il y a deux cas int´eressants :

• Si V1 6'V2, par le lemme de Schur HomG(V1, V2) ={0}, donc M = 0 et hχ1, χ2i= 0.

On en d´eduit l’orthogonalit´e des caract`eres.

• Si V1 =V2, par le lemme de Schur HomG(V1, V1) = vect(IdV1). De plus M(IdV1) = IdV1, donc

Hom(V1, V1) = kerM ⊕vect(IdV1), et ces deux sous-espaces sont stable par M. Ainsi

1, χ1i= tr(M) = tr M|kerM

+ tr

M|vect(IdV

1)

= tr (0kerM) + tr

Idvect(IdV

1)

= 0 + 1 = 1.

1

(2)

Donc les caract`eres irr´eductibles forment une famille orthonormal de l’espace des fonctions centrales.

Il reste `a montrer que c’est une base, pour cela il suffit de montrer que si une fonction centrale est orthogonal `a tous les caract`eres irr´eductibles, elle est nulle. Soit donc ϕune fonc- tion centrale orthogonal `a tous les caract`eres irr´eductibles, on consid`ere VG la repr´esentation canonique de G et on d´efini :

uϕ :=X

g∈G

ϕ(g)ρVG(g).

Grˆace au th´eor`eme de Maschke on d´ecompose VG en repr´esentations irr´eductibles : VG =

k

M

i=1

Vi.

On a que uϕ stabilise lesVi et de plus (uϕ)|Vi =X

g∈G

ϕ(g)ρVi(g) :Vi −→Vi.

Comme ϕest central, (uϕ)|Vi est un morphisme de repr´esentation, en effet pour h∈G: (uϕ)|ViρVi(h) = X

g∈G

ϕ(g)ρVi(g)ρVi(h) =X

g∈G

ϕ(g)ρVi(gh) = X

g∈G

ϕ(gh−1Vi(g)

=X

g∈G

ϕ(hgh−1Vi(hg) = X

g∈G

ϕ(g)ρVi(h)ρVi(g) = ρVi(h)(uϕ)|Vi, donc par le lemme de Schur (uϕ)|Vi ∈vect(IdVi), calculons sa trace :

tr (uϕ)|Vi

= tr X

g∈G

ϕ(g)ρVi(g)

!

=X

g∈G

ϕ(g)tr (ρVi(g)) =X

g∈G

ϕ(g)χi(g) = 0, donc (uϕ)|Vi = 0. Ainsi uϕ = 0 et en appliquant uϕ `a e1 on obtient

0 =uϕ(e1) = X

g∈G

ϕ(g)g·e1 =X

g∈G

ϕ(g)eg.

D’o`u pour tout g ∈G, ϕ(g) = 0, i.e. ϕ= 0, ce qui conclut la preuve.

R´ ef´ erences

Pierre Colmez.El´´ements d’analyse et d’alg`ebre (et de th´eorie des nombres). Editions Ecole Polytechnique, 2009.

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