HAL Id: jpa-00236733
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Submitted on 1 Jan 1962
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Réactions (p, n) à moyenne énergie
G. Albouy, M. Gusakow, N. Poffé, H. Sergolle, L. Valentin
To cite this version:
G. Albouy, M. Gusakow, N. Poffé, H. Sergolle, L. Valentin. Réactions (p, n) à moyenne énergie. J.
Phys. Radium, 1962, 23 (12), pp.1000-1002. �10.1051/jphysrad:0196200230120100001�. �jpa-00236733�
1000.
LETTRES A LA RÉDACTION
PRÉPARATION
DE MONOCRISTAUX DE FERRITES DE NICKELET
ÉTUDE
DE LEURS
PROPRIÉTÉS MAGNÉTIQUES
Par H. MAKRAM et R.
KRISHNAN,
Laboratoire de
Magnétisme
et dePhysique
duSolide,
C. N. R. S., Bellevue
(Seine-et-Oise).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM
’
TOME 23, DÉCEMBRE 1962,
Ce travail a pour but la mise au
point
d’une méthode depréparation
de monocristaux de ferrites de nickel et l’étude de leurspropriétés magnétiques.
Une méthode utilisant le PbO comme
fondant,
a étéproposée
antérieurement par Remeika[1]
etplusieurs
auteurs :
Yager, Galt,
Merritt etWood [2], Healy [3], Tager,
Galt et Merritt[4], Healy
et Johnson[5]
ontdéjà
étudié lespropriétés
de cesmonocristaux,
notam-ment leur
absorption
à la résonanceferrimagnétique.
En ce
qui
nous concerne, nous avonspréparé
desmonocristaux de ferrites de nickel et de ferrites de
type spinelle
en utilisant différents fondants et enparti-
culier un
mélange Pb0-PbF2
dans lerapport
de 3 à 4exprimé
enpourcentage
moléculaire. Cemélange pré-
sente un
eutectique
vers 480 °C. Nielsen[6]
l’aemployé
pour
préparer
des monocristaux de ferrites detype grenat.
Les matièrespremières employées
étaient desproduits
très purs etl’oxyde
de nickel étaitexempt
de cobalt.Citons à titre
d’exemple
unmélange ayant
commecomposition : PbF2 38,08 ;
PbO28,6 ;
NiO16,66 ; Fe20316,66 ; exprimé
enpourcentage
moléculaire. Cemélange
est mis en fusion à unetempérature proche
de1220 °C et cette
température
est maintenuependant
3
heures, puis
le refroidissement est effectué à raison de 3-4OC/heure, jusqu’à
900 °C. Le creuset est alors retiré du four et les cristaux triés. Laplupart
desmonocristaux se trouvent au fond du creuset. Nous
avons obtenu un rendement de l’ordre de 27
%.
Lescristaux dont les
plus
gros ont des dimensions attei-gnant
10 mm, ont des faces très biendéveloppées.
L’analyse chimique permet
de leur attribuer la formulemoyenne :
Nio.98 Feô2,oa Fes.04,
, ,Nous avons effectué
les mesures
de résonance ferri-magnétique
sur des échantillons de formesphérique
dont le diamètre est voisin de
0,3 à 0,4
mm.La
formesphérique
a été obtenue par une méthodeclassique
etles
ébauches
dessphères
étaient ensuitepolies
manuel-lement avec des
pâtes diamantées
dont lesgrains
ontdes dimensions de l’ordre de 4 U.
Les valeurs
de g (facteur gyromagnétique), K, (énergie d’anisotropie magnétocristalline)
et All(lar-
geur de la raie de résonance
ferrimagnétique)
ont étédéterminées à la
fréquence
de 9 080 MHz. La valeur de,K1
a été calculée àpartir
des variationsdu champ
de résonance avec l’orientation.
Le tableau 1 rend
compte
des résultatsobtenus,
lavaleur de AH étant donnée pour les deux directions
cristallographiques [111]
et[100].
TABLEAU 1
Discussion des résultats. - Il
apparaît
que les valeurs de g etK,
sont en bon accord avec celles indi-quées
dans lalittérature. Les valeurs de6.H,
parcontre,
sont inférieures à celles
publiées.
La valeur de AH estfonction de la direction
d’application
duchamp
depolarisation,
c’est-à-dire que AH est minimal pour l’axe[100]
et maximal pour l’axe[111],
cequi
est enaccord avec les résultats de
Yager
et coll. et avec l’ex-pression théorique suggérée
parClogston [7]
et par Callen et Pittelli[8].
Cette diminution de la valeur de AH est
due,
pourune
part importante,
à la faible teneur deFe2+,
lefondant utilisé
permettant
une mise en solution à rela-tivement basse
température.
Lettre reçue le 23
juillet
1962.BIBLIOGRAPHIE
[1] REMEIKA
(J. P.),
J. Amer. Chem. Soc., 1956, 78, 4259.[2] YAGER
(W. A.),
GALT(J. K.),
MERRITT(F. R.)
etWOOD
(E. A.), Phys.
Rev., 1950, 80, 744.[3] HEALY
(D. W.), Phys. Rev., 1952, 86, 1009.
[4] YAGER
(W.
A.), GALT(J. K.)
et MERRITT(F. R.), Phys.
Rev., 1955, 99, 1203.[5] HEALY
(D. W.)
et JOHNSON(R. A.), Phys.
Rev., 1956, 104, 634.[6] NIELSEN
(J. W.),
J.Appl. Physics,
1960, 31, 5suppl.,
1960.
[7] CLOGSTON
(A. M.),
BellSyst.
Tech. J., 1955, 34, 739.[8]
CALLEN(H. B.)
et PITTELLI(E.), Phys.
Rev., 1960, 119, 1253.RÉACTIONS (p, n)
A MOYENNEÉNERGIE
Par G.
ALBOUY,
M.GUSAKOW,
N.POFFÉ,
H. SERGOLLE et
L. VALENTIN,
Laboratoire Joliot-Curie de
Physique
NucléaireOrsay (Seine-et-Oise).
Parmi
tqutes
les réactionsqui
seproduisent
lors du bombardement d’une cible par desprotons
de moyenneénergie,
il nous a paru intéressant d’étudierspécia-
lement la réaction
(p; n).
Eneffet,
cette réactionpeut
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196200230120100001
1001
s’interpréter
par les processus suivants : formation d’un noyaucomposé
suivi del’évaporation
d’un neu-tron,
ou bien cascade émettant un neutron et laissantune
énergie
d’excitation assez faible pourqu’aucune particule
ne puisse êtreévaporée.
Il nous aégalement
paru utile d’étudier cette
réaction,
car onpeut
penser actuellementqu’elle
seproduit
dans tout le volumenucléaire,
contrairement à cequi
se passe, parexemple,
dans le cas des réactions
(p, pn) [1].
Nous avons déterminé les fonctions d’excitation entre 40 et 150 MeV de la réaction
(p, n)
sur les ciblessuivantes :
IIB, 51V, 65Cu,
88Sr et 139La.Technique expérimentale.
- Les irradiations ont été effectuées à des rayons variables dans le faisceau interne dusynchrocyclotron d’Orsay,
et ont duré de 5à 30 minutes. L’intensité du faisceau de
protons
étaitde l’ordre de 1 à 2
VA.
Elle a été déterminée en utilisant pourmonitorage,
soit la réaction2’Al(p, 3pn)24Na
avecles valeurs des sections efficaces données par Hicks et al.
[2],
soit la réaction12C(p, pn)"C
avec les valeurs des sections efficaces données par Crandall et al.[3],
soit enfin la réaction
12C(p, 3p3n)’Be
avec les valeurs des sections efficaces données parLefort [4].
Les mesures ont été effectuées sur des rayon- nements y dont
l’énergie
et lapériode
caractérisent les nuclides formés par réaction(p, n) :
11c T = 20,5 mn y de 511 keV
(annihilation
desB+ )
5’Cr T
= 27,8 j
y de 320 keV 65Zn T= 245 j
y de 1,1 MeV ssy T= 105 j
y de 1,85 MeV l3sCeT = 140 j
y de 165 keVPour les études du
bore,
du strontium et dulanthane,
les noyaux résiduels
possèdent
desrayonnements
suffi-samment
caractéristiques qui permettent
une détectionsans
séparation chimique.
Dans le cas du V et duCu,
nous
avons
dûprocéder
à uneséparation préala-
blement à la
mesure.
Sonprincipe repose sur l’extrac-
tion par solvant sélectif du nuclide étudié :
Zn = le
cuivre,
irradié sous formemétallique,
estattaqué
par HCIauquel
onajoute quelques gouttes
de
HNO3
pour faciliterl’attaque.
L’extraction s’effec- tue(en
milieuHCl 2N)
par laméthyldiènetrioctylamine
en solution dans le
xylène.
Cr = le
vanadium,
irradié sous forme depentoxyde V205,
estattaqué
par l’eaurégale.
Du chrome entraî-neur
(10 mg)
estajouté
sous forme de chromate depotassium Cr04K.
L’hexone(méthylisobutylcétone)
saturée de HCl 3N extrait le chrome
après oxydation
à sa valence VI par
Mn04K (le vanadium,
à la va-lence
V,
reste enphase aqueuse).
Les
isotopes
étudiés sont les seuls depériode
assezlongue qui
se forment par irradiation à basseénergie (40 MeV).
Leurrayonnement
ycaractéristique permet
de mesurer le rendement desséparations chimiques,
rendement
qui
est apparu constant. Laséparation
duzinc extrait
également
lefer,
formé par réaction(p, 4pxn)
ou résultant de filiations. Le 1-9Fe(période
45
j) possède
unrayonnement
y de1,1
MeVqui
sesuperpose à celui du Zn. Mais il
présente également
unrayonnement
différent(1,3 MeV) qui permet
de mesurerla fraction de
rayonnement
de1,1
MeV àdéduire
del’activité
mesurée.Résultats. - Les
figures
1 à 5 montrent les résultats obtenus. L’erreurpeut
êtreimportante.
Nous avonsdistingué :
Les erreurs relatives :
FIG. 1.
FIG. 2.
Les erreurs absolues :
1002
FIG. 3.
Flc. 4.
F¡G, 5.
Nous avons
porté
sur les courbes les erreurs rela- tives. Les fonctions d’excitation décroissent lentementquand l’énergie
desprotons
incidentsaugmente.
A150 MeV,
la section efficace de la réaction(p, n) pour’
les noyaux moyens est d’environ 15 mb. Elle
présente
une valeur
plus
faible pour les noyauxlégers
et lourds(232Th(p, n)232Pa
8 mb[5] ; 197Au(p, n)ls7Hg
4mb) [6].
Il est à remarquer que
51V,
88Sr et 139La sont ma-giques
en neutrons(28,50
et 82respectivement).
Le ’cuivre,
voisin duvanadium, présente
une fonctiond’excitation semblable. Il ne semble donc pas
qu’un
noyau
magique
conduise à des sections efficaces diffé- rentes des autres.Cela
peut s’expliquer
par le fait que, auxénergies considérés,
n’intervient que l’interactiondirecte,
lenucléon
choqué pouvant
être considéré comme libre dans le noyau.Comparaison
avec une estimationthéorique.
- Nousavons
essayé
d’estimerthéoriquement
les valeurs deces
sections
efficaces pour desénergies
deprotons
de 82et 156
MeV,
ensupposant
que le neutron résulte d’une interactiondirecte,
etqu’il n’y
a pasd’évaporation.
Nous avons utilisé pour cela les calculs à la Monte- Carlo effectués par
Metropolis [7].
On a :où : .
6i
représente
la section efficaceinélastique
deréaction des
protons ;
Pi
laprobabilité
d’obtenir 1 nucléon decascade ; n/p
lerapport
du nombre de neutrons au nombre deprotons
pour cettecascade ;
Po la probabilité
quel’énergie
d’excitation résiduelleaprès
la cascade soit inférieure au seuild’évaporation
d’un nucléon.
Les sections efficaces calculées sont
indiquées
sur lescourbes.
L’évaluation de la
probabilité Po
et durapport n 1(n + p)
àpartir
des résultatspubliés
parMetropolis
et al. est incertaine et il en résulte une marge d’erreur
importante
sur les valeurs calculées des sections effi-caces.
On
peut cependant
constater un accordgénéra-
lement satisfaisant entre ces valeurs et les résultats
expérimentaux.
Il semble donc que le mécanisme de laréaction,
au-dessus de 80MeV,
soit essentiellement unecascade simple
seproduisant
vraisemblablement dans tout le volume nucléaire(hypothèse adoptée
dans lescalculs de
Metropolis).
Lettre reçue le 2 octobre 1962.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
GUSAKOW(M.),
Ann.Physique, 1962,
7, 67.[2]
HICKS(H. G.)
etal., Phys.
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[3] CRANDALL
(W. E.)
et al.,Phys.
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LEFORT(M.)
et al., NuclearPhysics, 1961, 25, 216, [5]
SIMONOFF(G. N.),
Thèse, Paris, 1961.[6] POFFÉ