• Aucun résultat trouvé

Influence de la microstructure sur les interactions hyperfines dans Yb-Ag

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Influence de la microstructure sur les interactions hyperfines dans Yb-Ag"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206998

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206998

Submitted on 1 Jan 1970

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Influence de la microstructure sur les interactions hyperfines dans Yb-Ag

R. Béraud, I. Berkes, J. Danière, R. Haroutunian, G. Marest, R. Rougny

To cite this version:

R. Béraud, I. Berkes, J. Danière, R. Haroutunian, G. Marest, et al.. Influence de la microstructure sur les interactions hyperfines dans Yb-Ag. Journal de Physique, 1970, 31 (11-12), pp.1025-1031.

�10.1051/jphys:019700031011-120102500�. �jpa-00206998�

(2)

INFLUENCE DE LA MICRO STRUCTURE

SUR LES INTERACTIONS HYPERFINES DANS Yb-Ag

R.

BÉRAUD,

I.

BERKES,

J.

DANIÈRE,

R.

HAROUTUNIAN,

G. MAREST

et R. ROUGNY

Institut de

Physique Nucléaire,

Université de

Lyon

I

43,

boulevard du

11-Novembre, 69, Villeurbanne,

France

(Reçu

le 5

janvier 1970,

révisé le 15

juillet 1970)

Résumé. 2014 Des mesures différentielles et

intégrales

sur des corrélations

angulaires

03B3-03B3

qui

sui-

vent la décroissance radioactive 169Yb ~ 169Tm nous ont

permis de

comparer les temps de relaxa-

tion

électronique

à la

température

ambiante dans un

alliage

dilué

Ag-Yb

et dans une source fabri- quée par

implantation isotopique.

Dans

l’alliage,

nous avons mis en évidence l’existence d’un gra- dient de

champ électrique agissant

sur le noyau 169Tm. Nous

interprétons

nos résultats par une

précipitation

d’Yb et la formation d’un

composé Yb-Ag5

dans

l’alliage

dilué.

Abstract. 2014 Time-differential and

integral perturbed angular

correlation measurements in 169Tm

following

the

K-capture

of

169Yb,

embedded in a dilute

Ag-Yb

alloy and in an

isotope separator-implanted

source allowed to compare their room temperature electronic relaxation times. In the

alloy

also an electric field

gradient, acting

on the 169Tm nucleus was determined.

Our results are

interpreted by supposing

in the dilute

alloy

a

precipitation

of Yb to form

Yb-Ag5.

1. Introduction. -

Lorsqu’on

étudie les interac- tions

hyperfines agissant

sur une

impureté

diluée

dans un réseau

cristallin,

les échantillons sont fabri-

qués

par une méthode

thermique (fusion, diffusion, ...)

ou par

implantation.

Il semble intéressant de voir si le mode de fabrication de la source

peut jouer

un rôle

sur les interactions

hyperfines.

Les interactions

magné- tiques

et

électriques

entre le noyau radioactif et le milieu ambiant

peuvent

donner une information sur

la microstructure autour de

l’impureté.

Les atomes de

terres rares

ayant

un moment

magnétique

bien loca-

lisé et des moments nucléaires élevés se

prêtent

bien

à ces études. Nous avons ainsi introduit de

l’ytter-

bium dans un réseau

cubique

et non

magnétique d’argent

par

simple fusion, puis

par

implantation

à

l’aide d’un

séparateur d’isotopes.

L’ytterbium-169 qui

décroît vers le thulium-169 selon le schéma

présenté

sur la

figure

1 a été choisi pour la

longue

durée de vie

(~

1

us)

du niveau à

316 keV. Nous pouvons, par une mesure de corréla- tion

angulaire différentielle,

suivre l’évolution dans le

temps

des

perturbations influençant

le noyau

169Tm.

De

plus,

les niveaux 139 keV et 118 keV à courtes durées de vie

permettent,

par des mesures

intégrales

de corrélations

angulaires,

de confirmer les résultats

de la mesure différentielle.

2.

Principe

de la mesure. - Les

champs magnéti-

ques

agissant

sur le noyau

169Tm

dans notre

composé

ont pour

origine [1] :

- la contribution due aux électrons de la couche

partiellement remplie

4 f

(~

7 MG pour le thulium

trivalent),

- la

polarisation

du coeur

produite

par les élec- trons 4 f

( ~ -

100

kG),

- la

polarisation

des électrons de conduction due à ces mêmes électrons 4 f

( ~ -

40

kG).

Dans

l’hypothèse

du

couplage L-S,

tous les termes

sont

proportionnels

au moment

magnétique

électro-

nique 4 f,

de telle sorte que le

champ

interne

peut

être

considéré,

avec une bonne

approximation,

comme

proportionnel

à ce moment. Ce

champ

interne fluctue avec la

période

de relaxation du

spin électronique

et crée des transitions entre les sous-états

magnétiques

de l’état nucléaire intermé- diaire de la cascade étudiée.

La

grande

valeur des moments

quadrupolaires

dans les noyaux de terres rares

permet

de déceler la

présence

éventuelle d’une

perturbation quadrupolaire électrique.

Si une telle interaction est

observée,

son

énergie eQ Vzz à température

ambiante

peut

être

comprise

entre

10-’

et

10-6 eV,

très inférieure à

l’énergie

de l’interaction

magnétique

produite

par le

champ magnétique

de l’ion libre.

Nous considérons que dans notre

composé

ces inter-

actions sont

indépendantes

et que, leurs ordres de

grandeur

étant très

différents,

les termes d’inter-

férence sont

négligeables.

En

supposant

que

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031011-120102500

(3)

1026

rs est le

temps

de relaxation

électronique, zN la

durée de vie du niveau intermédiaire de la cascade nucléaire étudiée et

hmo

la

plus petite

différence d’éner-

gie

non nulle entre les sous-états

électriques,

la corré-

lation

angulaire

différentielle

s’exprime

par :

Ak

sont les coefficients du

développement

de la corré- lation

angulaire

non

perturbée

suivant les

polynômes

de

Legendre Pk (cos 8) ; ¿ Skn

cos

(nwo t)

sont les fac-

n

teurs de

perturbation

dus à une interaction

quadru- polaire électrique statique

dans une source

polycris- talline ;

e - Ãkt les facteurs d’atténuation introduits par l’interaction

magnétique dépendant

du

temps.

Sous

l’hypothèse simplificatrice

d’un

gradient

de

champ

à

symétrie axiale,

nous avons

[2] :

où n =

1/2 1 m,2 - m2 1

pour un

spin

1 demi-entier de l’état nucléaire intermédiaire. Les

constantes

sont données par

[3] :

W est le coefficient de Racah et

B;nt

le

champ

interne

instantané

agissant

sur le moment

magnétique

9PN I du niveau intermédiaire de la cascade étudiée.

Pour une mesure

intégrale

de cette même corréla- tion

angulaire,

le facteur de

perturbation intégral

est :

soit :

3.

Techniques expérimentales.

--- 3.1 PRÉPARATION

DES SOURCES. - Pour introduire le minimum

d’impu- retés,

nous avons utilisé de

l’ytterbium-169

à forte

activité

spécifique.

Pour cela nous avons fait irradier de

l’ytterbium

métal dans un flux de

2,4

x

1013 n/cm2 . s pendant

deux semaines. Outre

169Yb

de

période 30,6 jours,

nous obtenons l’activité

parasite 17 5Yb

de

période

4

jours qui disparaît complètement

si l’on

attend 15

jours

pour commencer les

expériences.

La source alliée a été

préparée

dans un four à induc-

tion par

lévitation,

en fondant dans une

capsule

scellée sous faible

pression d’argon

un

mélange

d’envi-

ron

1,4 %

at. d’Yb dans de

l’argent. Après

obtention

de ce

composé Ag-Yb,

nous l’avons martelé pour avoir une feuille très mince n’absorbant pas dans la

source

elle-même,

la raie à 63 keV que l’on veut détecter dans les mesures différentielles.

L’implantation de 169Yb

a été faite dans une feuille mince

(~ 1/10 mm) d’argent

à l’aide du

séparateur d’isotopes d’Orsay.

L’activité d’environ 6

yci

a été

obtenue avec une dose totale inférieure ou

égale

à

5 x

1013 at/cm2.

Afin de vérifier le bon fonctionnement de notre

dispositif expérimental,

nous avons

également

mesuré

les corrélations

angulaires

dans une source

liquide

très diluée en ions

Yb, fabriquée

à

partir

de la source

implantée précédente.

Pour cela nous l’avons dissoute dans 1

cm3

d’acide

nitrique concentré,

5

cm3

d’eau et 5

cm3

d’acide

chlorhydrique

N/2. Les chlorures

de terres rares étant

solubles,

le chlorure

d’argent

est

précipité. Après plusieurs filtrages, lavages,

dissolu-

tions et

précipitations, l’ytterbium

est

récupéré

en

passant

les eaux de

filtration,

amenées à un

pH

de

2,

sur une colonne de résine.

L’ytterbium

se fixe

après lavage

sur colonne et est élué par l’acide

nitrique

4 N.

3.2 DISPOSITIFS EXPÉRIMENTAUX. - Le niveau 316 keV

pris

pour état intermédiaire

permet

d’étudier trois corrélations

angulaires

en différentiel : 63- 177

keV,

63-198 keV et 63-308 keV

(Fig. 1).

Ces

FIG. 1. - Schéma de décroissance simplifié de 169Yb vers

169Tm.

corrélations n’ont

jamais

été mesurées car, avec une

sonde à

scintillation,

on ne

peut séparer

la raie 63 keV des raies

Ka

et

Ko d’énergies respectives

50 et

57,5

keV.

Pour les

séparer,

nous avons utilisé un détecteur

Ge(Li)

de 4

cm’

x 5 mm. Seule la corrélation

angulaire

63-

308 keV a été étudiée. La

longue

durée de vie du niveau

316 keV

impose

une source peu intense afin d’éviter

un

trop grand

taux de coïncidences accidentelles.

Pour améliorer la

précision statistique,

nous avons

travaillé avec deux

photomultiplicateurs

56 AVP

couplés

à des

NaI(Tl)

de

0 1,5

x 2 pouces faisant entre eux un

angle

de 900

(Fig. 2).

Le détecteur

Ge(Li)

se

déplace automatiquement

sur une table de corréla- tion

angulaire. Ainsi, lorsque

celui-ci est sur une

posi-

(4)

FIG. 2. - Dispositif expérimental.

tion,

la mesure se fait simultanément à 1800 pour le PM 1 et à 90° pour le PM

2, puis

inversement

lorsqu’il

se trouve sur l’autre

position.

Pour confirmer la mesure différentielle faite avec la

source

implantée,

nous avons

entrepris

sur la même

source, des mesures

intégrales

des corrélations angu- laires 198-110 keV et 177-130 keV. Les raies y de 110 et 130 keV ont été

analysées

avec un détecteur

Ge(Li)

FIG. 3. - Spectre délivré par le détecteur Ge(Li) de 30 cm 3.

de 30

cm’.

La résolution en

énergie

de ce détecteur

est nécessaire car la

présence

d’une raie de 118 keV

(Fig. 3),

en coïncidence avec la raie 198

keV, peut

introduire une

grande

erreur dans la détermination des coefficients de la corrélation

angulaire

198-110

keV,

dans le cas d’une mauvaise sélection en

énergie.

Sur la

figure

4 nous

présentons

le

spectre

délivré par un

pho-

FIG. 4. - Spectre NaI(Tl) et bandes sélectionnées. Les parties hachurées sont les contributions des autres pics sous le pic

198 keV.

tomultiplicateur

mettant en évidence la nécessité de ne

prendre

que les

parties

extrêmes du

pic (177- 198)

keV dans les sélecteurs en

énergie.

Les coïnci- dences ont été mesurées à

00,

450 et 900 et toutes les

expériences

faites à

température

ambiante.

4. Résultats. - 4.1 SOURCE ALLIÉE. - Nous avons

fait deux mesures différentielles

indépendantes,

l’une

avec la source

martelée,

l’autre avec cette même source

ayant

subi un recuit à 660 OC sous

vide,

afin de déter-

miner si le

martelage pouvait

modifier le réseau cris- tallin.

L’évaluation des mesures a montré

qu’une

forte

perturbation

est

présente

dans les deux sources. Elle

se manifeste par une décroissance

rapide

de la fonc- tion

G2(t).

Pour déterminer les

grandeurs

caractéris-

tiques

de l’interaction

hyperfine,

nous avons

ajusté

la formule

(1)

sur les

points expérimentaux. Puisque

la transition 63 keV est E 1 pure, le seul coefficient de la corrélation

angulaire

63-308 keV est

A2

=

0,2.

Les résultats obtenus avec une fiabilité

d’ajustage

de

50

%

sont :

(5)

1028

- pour la source non recuite

- pour la source recuite

Si la différence des valeurs obtenues pour

Î2

n’est pas

significative,

il est

remarquable

que

l’ajustage

donne la

même valeur pour coo dans les deux sources. Ceci montre que cette

perturbation

ne

provient

pas du

martelage

et que les deux mesures

peuvent

être traitées ensemble. Les

figures

5 et 6 donnent les fiabilités du

FIG 5. - Fiabilité de l’ajustage en fonction de À pour une

fréquence quadrupolaire de 55 Mrad/s.

FIG. 6. - Fiabilité de l’ajustage en fonction de la fréquence quadrupolaire pour = 107 s-1.

FIG. 7. - Résultat de l’ajustage de la fonction G2(t) sur les points expérimentaux dans le cas de la source alliée.

nouvel

ajustage

en fonction

de 22

et de mo et la

figure

7

représente

le résultat

global

de

l’ajustage.

Les para- mètres ainsi trouvés sont :

En

supposant

que la déformation nucléaire est iden-

tique

dans les états 139 keV et 316 keV et avec les valeurs de

Â2

et mo ainsi

déterminées,

la corrélation

angulaire intégrale

177-130 keV serait atténuée d’un facteur

G2(oo)

=

0,992

±

0,004.

Cette mesure effec-

tuée sur un

alliage préparé

dans les mêmes

conditions,

donne

G2(oo)

=

0,97

±

0,03,

en bon accord avec la

mesure différentielle

(la

méthode d’évaluation est

exposée

dans

le § 4. 3).

L’atténuation n’étant pas

supérieure

à l’erreur

standard,

on ne

peut

donner

qu’une

limite pour

À2,

déduite de l’erreur standard mesurée. En considérant wo = 55

Mrad/s,

on obtient

À2 6 X 10’ s-1.

4.2. SOURCE IMPLANTÉE. -

L’ajustage

de la fonc- tion

G2(t)

a montré que la corrélation

angulaire

63-

308 keV était effacée dans un

temps

inférieur à 10 nano- secondes. La

probabilité

de

l’ajustage

est si faible que

l’on ne

peut

attribuer une valeur à mo et que seule une

limite inférieure

peut

être donnée à

Â2 :

Cette valeur limite

implique

que l’atténuation

intégrale

de la corrélation

angulaire

177-130 keV est mesurable.

Nous avons

comparé

les résultats des mesures des

corrélations

angulaires intégrales

198-110 keV et

177-130 keV obtenus dans les sources

liquide

et

implan-

(6)

tée. Cette

précaution

est

indispensable

car, pour tirer des conclusions d’une mesure

intégrale,

il faut connaî- tre avec

précision

la corrélation

angulaire

non

pertur-

bée que l’on étudie. Le fait que dans les

liquides

les

temps

de relaxation sont courts, donc que l’atténuation

provenant

d’une interaction

dépendant

du

temps

est

faible, permettra,

par

comparaison

directe des mesures

dans des sources

liquide

et

implantée,

d’éliminer toutes les incertitudes résultant d’une mauvaise évaluation des facteurs

géométriques

ou d’une mauvaise

prise

en considération de corrélations

angulaires parasites.

4.3 EVALUATION DES CORRÉLATIONS ANGULAIRES DANS LES SOURCES LIQUIDE ET IMPLANTÉE. - Outre l’atténuation des coefficients

A2

et

A4

des corrélations

angulaires

due à

l’angle

solide de

détection,

il faut

tenir

compte,

pour la corrélation

angulaire

198-

110 keV des contributions :

- du

Compton (1,1 %)

de la raie 261 keV sous le

pic

198 keV dans le détecteur

NaI(Tl),

- du

pic

118 keV

(1,4 %)

sous le

pic

110 keV dans

le détecteur

Ge(Li).

Ceci donne une corrélation angu- laire avec la raie 198 keV dont le coefficient

publié

par Günther et al.

[4]

influence

beaucoup

la

valeur trouvée.

Nous avons

porté

dans le tableau I les résultats

corrigés

des corrélations

angulaires

198-110 keV et

177-130 keV mesurées dans les sources

liquide

et

implantée.

Ces résultats sont en accord avec ceux

publiés

récem-

ment. Dans le tableau

II,

nous avons

reporté

la

compi-

lation des facteurs

A2 G2

mesurés pour les deux corré- lations dans une source

liquide.

Nous n’avons pas déduit de valeur pour le facteur d’atténuation

G2

affectant le coefficient

A2 de la

corrélation

angulaire

198-110 keV car les résultats

concernant le

paramètre

de

mélange b2

de la raie

198 keV trouvés par mesure des coefficients de conver-

sion et par mesure de corrélations

angulaires [4, 5, 7, 8, 9]

ne concordent pas sufhsamment.

Il n’en est pas de même pour la corrélation

angulaire

177-130 keV pour

laquelle

les mesures de

ô2

faites

par Kel’man et al.

[6]

et Günther et al.

[4]

sont en

excellent accord et conduisent à un

A2 égal à

permettant

de déduire

G2(oo).

TABLEAU 1

Résultats de corrélations

angulaires

mesurées dans les sources

liquide

et

implantée

TABLEAU Il

Compilation

de résultats sur des corrélations

angulaires

mesurées dans une source

liquide

dans la décroissance

de 169Yb.

Tous les

ajustages,

à

l’exception

de celui de Koicki et

al.,

ont

tenu

compte

du

coefficient A4 G4.

Pour évaluer

G2(oo)

de la corrélation

angulaire

177-130 keV

A2

=

0,282

+

0,002

a été

accepté

par tous les auteurs.

(7)

1030

5. Discussion. - 5.1 SOURCE LIQUIDE. - A par- tir de la valeur de

62(00),

nous tirons celle de la cons-

tante de

décroissance ;12 (tableau III).

Pour évaluer le

temps

de relaxation

(formule (3)),

nous admettons

que l’intensité du

champ

instantané est celle de l’ion libre

Tm3 + : Bint 2 > 1/2

=

7,3 MG, prédominante

devant les autres contributions. Le moment

magné- tique

du niveau 139 keV

[8]

étant connu, nous trou- vons :

Ce

temps

de relaxation dans une source

liquide

est

en bon accord avec ceux trouvés pour différents sels de terres rares dissous dans des acides

[10, 11, 12]

et avec ceux que l’on

peut

déduire des facteurs

G2(00)

rassemblés dans le tableau II.

5.2 SOURCE IMPLANTÉE. - Ainsi que nous l’avons

vu dans le

paragraphe 4,

la mesure différentielle ne nous donne

qu’une

limite inférieure de la constante de décroissance

Â2

de la corrélation

angulaire.

La

source

implantée

étant considérée comme une solu- tion solide

diluée,

nous admettons que le

champ

fluctuant instantané est celui du

Tm3+.

Pour évaluer le

temps

de

relaxation,

il faut connaître le facteur g de l’état intermédiaire 316 keV de la corrélation angu- laire 63-308 keV. Celui-ci n’étant pas

mesuré,

nous

adoptons

la

prévision

du modèle de

Nilsson :

g = +

0,37.

Avec cette

valeur, ’rs 3, 3

x

10-13

s.

Le calcul du

temps

de relaxation à

partir

du facteur

d’atténuation

intégral G2(OO)

n’est

possible

que si la contribution d’une éventuelle

perturbation quadrupo-

laire est connue.

Puisque

la mesure différentielle n’a pu mettre en évidence une telle

interaction,

nous

pouvons supposer que sa

fréquence

est au

plus égale

à celle trouvée dans la source alliée. En

portant

dans

(5)

la valeur limite trouvée

pour Â2

dans la mesure diffé-

rentielle,

l’influence d’une telle

perturbation

sur

G2(oo)

s’avère inférieure à

0,5 %, négligeable

vis-à-

vis de la

précision expérimentale.

La

comparaison

des coefficients

A2

obtenus dans la source

liquide

et

dans la source

implantée,

avant la correction

d’angle

solide de

détection,

montre que :

ï,

(implantée) -

r,

(liquide) = (5

±

2) 1 O-13

s .

Cette

quantité

est

indépendante

des

paramètres

de

mélange £52

et des conditions

expérimentales.

Le

temps

de relaxation est donc

supérieur

à celui existant dans la source

liquide.

En utilisant la valeur du facteur d’atténuation

G2 00

=

0,905

±

0,024,

on obtient

ïs =

(8

±

2) lO-13

s, en accord avec la limite trouvée par la mesure différentielle et celle de H. Bernas et al.

[13].

5. 3 SOURCE ALLIÉE. - La

fréquence

de la

pertur-

bation

quadrupolaire

dans la source

alliée, permet

de déduire

l’énergie

d’interaction

quadrupolaire

à tem-

pérature

ambiante :

eQVzz

= 5 x

10-’

eV. Si nous

supposons que la déformation nucléaire dans l’état

316 keV est

identique

à celle de la

première

bande

rotationnelle,

la valeur absolue du moment

quadru- polaire,

calculée par le modèle de

Nilsson,

serait

N

2,5 barns ;

d’où le

gradient

de

champ électrique présent

dans

l’alliage :

Ce

gradient

de

champ

ne

peut s’expliquer

que si

au moins une

partie

de

l’ytterbium

a

précipité

pour former un

composé Yb-Agn

de structure non

cubique.

Le

gradient

de

champ n’ayant

pas

changé

avec le

recuit,

nous devons admettre que cette formation est stable dans le réseau de

l’argent.

J. Pierre et R. Pau-

thenet

[14]

ont

déjà

noté que

l’ytterbium

dans

l’argent

ne donne pas naissance à un

composé

de structure

cubique.

Des

diagrammes

de

phases

des

alliages

dilués

en terres rares dans

l’argent

et

l’or, communiqués après

l’achèvement de ce travail par K. A. Gschneid-

ner et al.

(Aimes Laboratory, Iowa),

montrent

qu’à

la

température

ambiante la solution solide

Yb-Ag

n’existe pas

[15].

A la

température eutectique (685 OC)

la solution contient

1,8 %

at.

d’ytterbium.

Par refroi-

dissement,

une transformation de structure en

phase

solide amène la création dans

l’argent

d’un

composé intermétallique

dans

lequel l’ytterbium

est divalent

mais dont la structure n’est pas déterminée.

Pour estimer le

temps

de relaxation il faut connaî- tre le

champ magnétique

instantané

agissant

sur le

noyau

169Tm.

Il est d’environ 7 MG pour

Tm3+

et

peut

être estimé à

4,2

MG

d’après

la

configuration électronique 4f13

du

Tm2+. Après capture

K de

l’169Yb,

l’atome résiduel se trouve dans un état multi- ionisé

qui

se réduit très

rapidement

pour atteindre

l’état stable. Le thulium se

comporte

comme un ion

3+

dans un

alliage intermétallique

dans de

l’argent

mais

l’examen de la

systématique

des

températures

eutec-

tiques

dans les

composés

terres

rares-argent

a conduit le groupe d’Aimes à attribuer une

légère

tendance à la divalence pour le thulium dans l’ar-

gent [15].

Il n’est pas exclu que l’ion Tm se trouvant lié à un réseau stable dans

lequel l’ytterbium

est diva-

lent,

soit lui-même divalent. Les

temps

de relaxation

correspondant

à des états d’ionisation

3 +

ou

2+

seraient alors

respectivement

ou

La

première

valeur

particulièrement

courte semble

donner une

préférence

à la seconde

hypothèse.

6. Conclusion. - Nos

principaux

résultats sont

résumés dans le tableau III. De la différence des cons-

tantes de décroissance

Â2

pour les sources alliée et

implantée,

on

peut

conclure à une différence de la microstructure autour de l’ion Yb. Ce

changement

ne

peut

être un effet de concentration

(1,4 %

at. pour la

source

alliée, - 0,14 %

at. pour la source

implantée)

car, même pour

0,1 %

at., le

diagramme

de

phase n’indique

pas de solution solide à la

température

ambiante

[15].

Nous

interprétons

la différence de

(8)

TABLEAU III

Résultats trouvés par mesures

intégrales

et

différentielles

dans les diverses sources

microstructure par une

précipitation

au cours de la

fabrication de notre

alliage,

car

celui-ci,

formé par fusion dans un four à

induction,

a été refroidi très

lentement,

ce

qui

a favorisé la formation du

composé Yb-Ags.

Nos deux mesures faites dans la source alliée

confirment la stabilité de ce

composé

vis-à-vis d’un

traitement

thermique.

Des conclusions semblables

peuvent

être tirées de deux mesures récentes faites sur

169Yb implanté

dans

le fer. Une mesure de H. Ravn et al.

[16]

montre que la microstructure autour des ions Yb

implantés

ne

change

pas pour des concentrations variant

approxi-

mativement de

0,014 %

à 14

%

at., couvrant

large-

ment notre gamme de concentrations. En

revanche,

ces auteurs ont observé une

précipitation

de

l’ytter-

bium

après

un recuit à 200 OC dans une source dont la dose

d’implantation

5 x

1014 at./cm2 correspond

à

la concentration de notre

alliage [17].

De

même,

A. J. Becker et R. M. Steffen

[18],

étudiant l’influence de la

température

sur la

perturbation

des corrélations

angulaires

dans le

169Tm implanté

dans le

fer,

ont

montré

qu’après

un recuit à 425,DC on ne retrouve pas la

perturbation

initialement mesurée à la

tempéra-

ture ambiante.

Remerciements. - Nous remercions Messieurs les Professeurs J.

Friedel,

R. Pauthenet et J. I.

Vargas

ainsi que Monsieur J. Pierre pour d’utiles

discussions ;

MM. R.

Lemaire,

L.

Vidal,

H. Bernas et D.

Span- jaard,

ainsi que le groupe du

séparateur d’isotopes d’Orsay

pour la

préparation

des

échantillons ;

Mon-

sieur S. Morier et Madame M. Joos pour leur aide

technique.

Ce travail a été

possible grâce

à l’aide

matérielle de la Direction des Recherches et

Moyens

d’Essais

(D.

R. M.

E.).

Note

ajoutée

aux

épreuves.

- « F. T. Parker et

J. C. Walker ont montré que le

champ

effectif

dans des

composés intermétalliques

de terres rares

peut-être

souvent très inférieur à celui de l’ion libre.

(Conférence

sur les interactions

Hyperfines

détectées

par radiations nucléaires.

REHOVOT, Sept. 1970,

Comm.

6.10). » Bibliographie

[1]

COHEN

(R. L.), Phys.

Rev., 1968,

169,

432.

[2]

Perturbed

angular

correlations

(ed. Karlsson, (K).

MATTHIAS

(E.)

et SIEGBAHN

(K.),

ch.

1,

North- Holland Pub. Co, Amsterdam,

1964).

[3]

CASPARI

(M. E.),

FRANKEL

(S.),

WOOD

(G. T.), Phys.

Rev. 1962,

127,

1519.

[4]

GÜNTHER

(C.),

HÜBEL

(H.),

KLUGE

(A.),

KRIEN

(K.)

and TOSCHINSKI

(H.),

Nucl.

Phys.,

1969, A 123, 386.

[5]

KOICKI

(S.),

KOICKI

(A.),

WOOD

(G. T.)

and CAS-

PARI

(M. E.), Phys.

Rev.,

1966, 143,

148.

[6]

KEL’MAN

(V. M.),

METSKHVARISHVILI

(R. YA),

PREO-

BRAZHENSKII

(B. K.),

ROMANOV

(V. A.)

and

TUCHKEVICH

(V. V.),

Soviet

Physics

JETP, 1960,

10,

456.

[7] BECKER (A. J.),

STEFFEN

(R. M.),

Bull. Am.

Phys.

Soc., 1967,

12,

715.

[8]

KAUFMANN

(E. N.),

BOWMAN

(J. D.),

BHATTA-

CHERJEE

(S. K.),

Nucl.

Phys., 1968,

A

119,

417.

[9]

BOWMAN

(J. D.),

de BOER

(J.),

BOEHM

(F.),

Nucl.

Phys.,

1965,

61,

682.

[10]

BODENSTEDT

(E.),

KÖRNER

(H. J.),

GÜNTHER

(C.)

RADELOFF

(J.),

Nucl.

Phys., 1961, 22,

145.

[11]

FORKER

(M.),

WAGNER

(H. F.)

et SCHMIDT

(G.),

Nucl.

Phys.

1969, A 138, 97.

[12]

FORKER

(M.),

WAGNER

(H. F.)

et BODENSTEDT

(E.),

Nucl.

Phys.

1969, A

138, 644 ; ibid,

page 13.

[13]

BERNAS

(H.),

FLOUQUET

(J.)

et WILLIAMS

(I.), Phys.

Let.,

1970,

31

A,

229.

[14]

PIERRE

(J.)

et PAUTHENET

(R.),

C. R. A. Acad.

Sci.,

1965,

Paris, 260,

2739.

[15]

GSCHNEIDNER (Jr K.

A.),

MCMASTERS

(O. D.),

ALEXANDER

(D. G.)

et VENTEICHER

(R. F.),

Trans AIME

(à paraître).

MCMASTERS

(O. D.),

GSCHNEIDNER

(Jr

K.

A.)

et VEN-

TEICHER

(R. F.),

Acta cryst.

(à paraître).

[16]

RAVN

(H.),

ABILDSKOV

(F.),

JOHANSEN

(H. K.)

et

DEUTCH

(B. I.) (à paraître).

[17]

DEUTCH

(B.)

et RAVN

(H.),

communication

privée.

[18]

BECKER

(A. J.)

et STEFFEN

(R. M.),

Bull. Am.

Phys.

Soc.,

1970,

15, 101.

Références

Documents relatifs

Dans ceux-ci, nous avons résumé quelques résultats fonda- mentaux de cinématique relativiste (chapitre Ier) et les propriétés de la.. matrice-densité de spin pour

Les points sur le bord forment un polygône régulier mais la trajectoire ne décrit pas forcément les côtés... On doit donc classer 0, 1, h(m) suivant m en étudiant le graphe de h

La vie moyenne n du niveau intermédiaire de la cascade de désintégration est petite par rapport au temps de résolution du circuit de coïncidence, les prévisions

Quelques progrès récents ont été réalisés sur le rôle des électrons des couches s, d et p grâce à la mesure des interactions hyperfines par effet Mossbauer

indication en faveur des hypothèses que nous avons faites, à savoir : perturbation de la corrélation par le couplage électrique et existence des deux. premiers

La forme de la fonction de corrélation et, en particulier, ses propriétés de symétrie dépendent de façon critique du mécanisme du « stripping »; les prévisions de

Les sources qui servent à la mesure de la corrélation des électrons de conversion doivent être très minces pour éviter la diffusion déjà mentionnée.

L’effort normal moyen mesuré pour les interactions avec un matériau M2 sont similaires à ceux mis en jeu lors des interactions avec l’abradable M32 malgré la dureté très élevée