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I Fonction génératrice d’une variable aléatoire

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

I Fonction génératrice d’une variable aléatoire

I.1 Définition

Proposition-Définition SoitX une variable aléatoire à valeurs dansN. On appelle fonction génératrice deX la fonction

GX : t7−→

+∞X

n=0

P(X =n)tn

qui est la somme d’une série entière de rayon de convergence≥1, nor- malement convergente surD0(0, 1).

Remarque Il y a un peu de « flou » dans la définition : parfois on considère GXsurD0(0, 1) (disque unité fermé dansC), parfois sur [−1, 1], parfois sur ]−1, 1[ (si on a envie de dériver, ce qui arrivera), parfois sur un intervalle plus grand (si elle a un rayon de convergence>1), parfois sur [0, 1[ (où toutes ses dérivées sont positives). . .

Remarque Se souvenir que le rayon de convergence est≥1 ne suffit pas : il faut bien remarquer queGX est définie en 1. Et même (moins important) en toutttel que|t| =1.

I.2 Interprétation comme espérance

Proposition

(2)

Il faut considérer cette formule comme « seconde définition », d’importance égale à la première.

Là aussi, il se peut que l’égalité soit valable au-delà de [−1, 1] : il faut se souvenir quetX est d’espérance finie si et seulement si¡

P(X =n)tn¢

n≥0est sommable, i.e. si et seulement si la série X

n≥0

P(X =n)tn converge absolument, et le cas échéantE¡

tX¢

est la somme de cette série.

I.3 Une fonction génératrice détermine la loi

Proposition SoitX une variable aléatoire à valeurs dansN, de fonction gé- nératriceg. Alors, pour toutnentier naturel,

P(X =n)=

La fonction génératrice deX détermine donc sa loi : (GX =GY)⇐⇒(X ∼Y)

Autrement dit, pour montrer que deux variables aléatoires à valeurs dans Nont même loi, il suffit de montrer que leurs fonctions génératrices sont égales.

(3)

II Fonction génératrice d’une somme de v.a. indé- pendantes

Proposition

SiX etY sont indépendantes, alorsGX+Y =GXGY sur [−1, 1].

SiX1, . . . ,Xpsont mutuellement indépendantes, siS=X1+. . .+Xp, alors GS=

p

Y

i=1

GXi sur [−1, 1].

III Fonctions génératrices des lois usuelles

III.1 Loi de Bernoulli

Proposition SiX ∼B(p),

III.2 Loi binomiale

Proposition SiX ∼B(n,p),

III.3 Loi géométrique

Proposition SiX ∼G(p),

III.4 Loi de Poisson

On dit que X suit une loi de PoissonP(λ) (λ>0) lorsqueX est une variable

(4)

Proposition SiX ∼P(λ),

Exercice SiX1, . . . ,Xp sont des variables aléatoires mutuellement indépen- dantes telles que, pour toutk,Xk∼P(λk) (λk>0) alorsX1+ · · · +Xp

III.5 Loi binomiale négative

Cette loi est hors-programme. Elle est naturellement associée au Pile ou Face infini.

Exercice On suppose que X1, . . . ,Xm sontmvariables aléatoires mutuelle- ment indépendantes, de même loi géométriqueG(p) (0<p<1). On dé- finitY =X1+ · · · +Xm.

1. Calculer la fonction génératrice deY. 2. En déduire la loi deY.

3. Calculer l’espérance et la variance deY.

IV Intermède

On dispose d’une machine permettant de fabriquer un dé à six faces pipé « à volonté » : on peut choisir les probabilitéspk, 1≤k≤6 pour que le lancer de dé donne la face k.

On doit quand même respecterpk≥0 pour toutk, etp1+ · · · +p6=1.

On effectue deux lancers successifs et indépendants du dé, on noteY la somme

des deux faces obtenues. Est-il possible de choisir lespkpour queY ∼U({2, 3, 4, . . . , 12} ?

V Régularité

Proposition GX est continue surD0(0, 1), de classeCsur ]−1, 1[.

(au moins)

(5)

VI Fonction génératrice et moments

VI.1 Etude d’une fonction génératrice

La monotonie, la convexité d’une fonction génératrice sur [0, 1] ne dépendent pas de la loi étudiée. On peut même tracer l’allure d’une fonction génératrice sur ce segment.

(6)

VI.2 Espérance

Proposition X est d’espérance finie si et seulement siGX est dérivable en 1. Et lorsque c’est le cas,

E(X)=G0X(1)

VI.3 Variance

Proposition X admet un moment d’ordre 2 (et donc une variance) si et seulement siGX est deux fois dérivable en 1. Et si c’est le cas,

E(X2)= , V(X)=

VI.4 Généralisation (moments)

(7)

VII Somme aléatoire de variables aléatoires (h.p.)

Supposons que (Xn)n≥0soit une suite de variables aléatoires définies sur un es- pace probabilisé (Ω,A,P), à valeurs dansN. Et queNsoit une variable aléatoire définie sur (Ω,A,P), à valeurs dansN. Rien n’empêche de s’intéresser à

Y =X0+ · · · +XN

définie surΩpar

Y(ω)=X0(ω)+ · · · +XN(ω)(ω)

Y est une application définie surΩ, à valeurs dansN. Pour qu’elle soit une va- riable aléatoire discrète, il suffit queY−1({m}) soit, pour toutmN, un élément deA, qu’on notera (Y =m). Or on peut l’assurer assez simplement (en sachant que chaqueSn=X0+ · · · +Xnest une variable aléatoire) :

(Y =m)=

On peut donc tenter le calcul deGY, fonction génératrice deY, définie au moins sur [−1, 1]. Pour cela, on fera l’hypothèse que lesXn(n∈N) etNsont mutuelle- ment indépendantes. Ou, si l’on veut être plus clair, que la famille (Xn)n≥−1où l’on a poséX−1=Nest une famille de variables aléatoires mutuellement indé- pendantes.

On fera aussi l’hypothèse que lesXn,n≥0, ont toutes même loi (cela peut pa- raître monstrueusement réducteur, mais dans les « grandes » applications cette hypothèse apparaît naturellement). Soit alorst∈[−1, 1] ;

GY(t)=

+∞X

m=0

P(Y =m)tm

=

+∞X

m=0

µ+∞

X

n=0

P(Y =m,N=n)tm

On voit le travail à faire : détailler un peu lesP(Y =m,N=n), puis sans doute intervertir des sommes avec un argument de sommabilité.

(8)

Table des matières

I Fonction génératrice d’une variable aléatoire 1

I.1 Définition . . . 1

I.2 Interprétation comme espérance . . . 1

I.3 Une fonction génératrice détermine la loi . . . 2

II Fonction génératrice d’une somme de v.a. indépendantes 3 III Fonctions génératrices des lois usuelles 3 III.1 Loi de Bernoulli . . . 3

III.2 Loi binomiale . . . 3

III.3 Loi géométrique . . . 3

III.4 Loi de Poisson . . . 3

III.5 Loi binomiale négative . . . 4

IV Intermède 4 V Régularité 4 VI Fonction génératrice et moments 5 VI.1 Etude d’une fonction génératrice . . . 5

VI.2 Espérance . . . 6

VI.3 Variance . . . 6

VI.4 Généralisation (moments) . . . 6 VIISomme aléatoire de variables aléatoires (h.p.) 7

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