SESSION 2012
Concours commun Mines-Ponts
PREMIÈRE ÉPREUVE. FILIÈRE PC
1 La lemniscate de Bernoulli
Question 1On noteL la lemniscate deBernoulli.
SoitM(x, y)un point du plan tel quex>0ety60. On note[ρ, θ]un couple de coordonnées polaires deMtel queρ>0 etθ∈h
−π 2, 0i
.
M∈L ⇔(x2+y2)2=x2−y2⇔(ρ2)2=ρ2(cos2θ−sin2θ)⇔ρ2=0ouρ2=cos(2θ)
⇔ρ2=cos(2θ) (carθ= −π
4 fournitρ=0)
⇔ρ=p
cos(2θ) (carρ>0).
Pour θ∈h
−π 2, 0i
, on poseg(θ) =p
cos(2θ).g est définie surh
−π 4, 0i
et une équation polaire de la partie deL située dans le quart de planx>0et y60 estr=g(θ).
SoitM= (x, y)un point du plan.
• M∈L ⇔(−x, y)∈L ⇔s(Oy)(M)∈L.
• M∈L ⇔(x,−y)∈L ⇔s(Ox)(M)∈L.
• M∈L ⇔(−x,−y)∈L ⇔sO(M)∈L.
La courbeL admet(Ox)et(Oy)pour axes de symétrie et doncOpour centre de symétrie. On construit la partie deL située dans le quart de planx>0et y60 et on obtient la courbe complète par réflexion d’axe(Oy)puis par réflexion d’axe(Ox).
Question 2La fonctionθ7→2θest une bijection deh
−π 4, 0i
surh
−π 2, 0i
. La fonctiont7→test une bijection surh
−π 2, 0i sur[0, 1] et la fonctionu7→√
uest cune bijection de[0, 1] sur lui-même. Par composition, la fonctiong est c constitue une bijection deh
−π 4, 0i
sur[0, 1].
Question 3Pourθ∈h
−π 4, 0i
, on noteM(θ)le point de coordonnées polaires[g(θ), θ].
Pourθ∈h
−π 4, 0i
, le pointM(θ)est le pointOsi et seulement siθ= −π
4. On sait que la tangente enM
−π 4
est la droite passant parOd’angle polaire−π
4 c’est-à-dire la droite d’équationy= −x. Par symétrie, les tangentes à la lemniscate en (0, 0)sont les droites d’équations respectivesy=xety= −x.
Question 4Une équation polaire de la partie deL située dans le demi-planx>0 estρ=p
cos(2θ),θ∈h
−π 4,π
4 i. Soit(ρ, θ)∈R+×h
0,π 4
i.
ρ=p
cos(2θ)⇔cos(2θ) =ρ2⇔2θ=Arccos(ρ2) (car2θ∈h 0,π
2
i⊂[0, π])
⇔θ= 1
2Arccos(ρ2).
Ainsi, la partie de L située dans le quart de plan x > 0, y > 0, est le support de l’arc paramétré ρ 7→ m(ρ) = ρ−→u 1 ,ρ∈[0, 1], où−→u 1 =cos
1
2Arccos(ρ2) −→
i +sin 1
2Arccos(ρ2) −→
j.
dρ =−→u 1
2Arccos(ρ
2)
+ρ×2×p 1−ρ4
−
→u 1
2Arccos(ρ
2)+π 2
=−→u 1
2Arccos(ρ
2)
− p 1−ρ4
−
→u 1 2Arccos(ρ
2)+π 2 .
La norme de ce vecteur est
s′(θ) =
−−dm→ dρ
= s
1+ ρ4
1−ρ4 = 1 1−ρ4.
De même, la partie de L située dans le quart de plan x > 0, y 6 0, est le support de l’arc paramétré ρ 7→ m(ρ) = ρ−→u
−1
2Arccos(ρ
2)
, ρ∈[0, 1].
Pourρ∈[0, 1[, le vecteur dérivé est
−−dm→ dρ =−→u
−1
2Arccos(ρ
2)
+ ρ2 p1−ρ4
−
→u
−1
2Arccos(ρ
2)+π 2 .
et sa norme est encore 1 1−ρ4.
On a montré que pour toutρ∈[0, 1[,s′(θ) = 1 p1−ρ4.
2 Le sinus lemniscatique
Question 5La fonctionr7→ 1
√1−r4 est positive et continue sur[0, 1[. De plus, quandrtend vers1
√ 1
1−r4 = 1
p(1−r)(1+r)(1+r2) ∼ 1 2√
1−r = 1
2(1−r)−1/2. Comme−1
2 >−1, on en déduit que la fonctionr7→ 1
√1−r4 est intégrable sur[0, 1[et donc que Z1
0
√ 1
1−r4 drconverge.
Question 6Pour tout ρ∈[0, 1[, Zρ
0
√ 1
1−r4 dr= Zρ
0
s′(r)dr=s(r) −s(0)est la longueur de la partie de la lemniscate située dans le quart de planx>0,y>0, entre l’origine et le point de paramètreρ. Quandρtend vers1, on obtient :σ est la longueur du quart de lemniscate située dans le quart de planx>0,y>0.
Question 7 La fonction f : r 7→ 1
√1−r4 est continue sur ] −1, 1[. Donc la fonctionF est définie et de classeC1 sur ] −1, 1[ etF′ =f. De plus, la fonctionf est de classeC∞ sur] −1, 1[et il en est de même de la fonctionF. D’autre part, d’après la question 5,F(1)existe et de plusF(1) = lim
x→1−F(x). Donc F est définie et continue en1. Par parité,F est aussi définie et continue en−1et finalementFest continue sur [−1, 1].
Question 8Fest impaire, continue et strictement croissante sur[−1, 1]. Quandxtend vers1,F′(x) = 1
√1−x4 tend vers +∞et doncF n’est pas dérivable en1 mais sa courbe représentative admet en1 une demi-tangente parallèle à(Oy).
Allure du graphe.(voir page suivante)
−1 1
−σ σ
Question 9Pour toutx∈]−1, 1[, 1
√1−x =
+∞
X
n=0
−1/2 n
xn. Pourx∈]−1, 1[,x4∈]−1, 1[et 1
√1−x4 =
+∞
X
n=0
−1/2 n
x4n. Ainsi, la fonctionf : x7→ 1
√1−x4 est développable en série entière sur] −1, 1[. On sait qu’il en est de même deF qui est la primitive defs’annulant en0et que le développement s’obtient par intégration terme à terme.
Question 10Pour toutn∈N∗,
−1/2 n
=
−1 2
×
−1 2−1
×. . .×
−1
2− (n−1)
n! = (−1)n
1 2 ×3
2×. . .×2n−1 2 n!
= 1×2×3×4×. . .×(2n−1)×(2n)
2nn!(2×4×. . .×(2n)) = (2n)!
22n(n!)2 = 2n
n
22n , puis pour toutxde] −1, 1[,
F(x) =
+∞
X
n=0
2n n
22n
x4n+1 4n+1.
Donc, pour toutn∈N,a4n+1=
2n n
22n(4n+1) eta4n=a4n+2=a4n+3=0.
Question 11Il s’agit d’étudier la nature de la série de terme générala4n+1. Quandntend vers+∞, d’après la formule deStirling,
2n2n√
2 4 πn3/2 de la série de terme généralan.
PuisqueFest continue en 1,σ=F(1) = lim
x→1 x<1
F(x) = lim
x→1 x<1
+∞
X
n=0
anxn. Pourx∈[0, 1]et n∈N, posons gn(x) =anxn puisG(x) =
+∞
X
n=0
gn(x). Puisque la série de terme généralan converge,G est bien définie en1. Vérifions queGest continue sur [0, 1].
• Chaque fonctiongn est continue sur[0, 1].
• Pour toutn∈Net toutx∈[0, 1],06gn(x)6an qui est le terme général d’une série numérique convergente.
Donc la série de fonctions de terme généralgn converge normalement sur[0, 1] vers la fonctionG.
D’après la théorème de continuité des séries de fonctions, la fonctionGest continue sur[0, 1]et en particulier en1. On en déduit queσ= lim
x→1 x<1
G(x) =G(1) =
+∞
X
n=0
an.
σ=
+∞
X
n=0
an =
+∞
X
n=0
(2n)!
22n(n!)2(4n+1).
Question 12La fonctionFest continue et strictement croissante sur[−1, 1]et donc bijective de[−1, 1]sur[F(−1), F(1)] = [−σ, σ]. On sait que sa réciproqueF−1 est continue sur[−σ, σ]. MontronsF−1est impaire.
Soitx∈[−σ, σ]puisy=F−1(x)de sorte que y∈[−1, 1]etF(y) =x.−x∈[−σ, σ]et puisqueFest impaire
F−1(−x) =F−1(−F(y)) =F−1(F(−y)) = −y(car −y∈[−1, 1])
= −F−1(x).
On a montré queF−1est impaire.
Question 13Fest de classeC1sur] −1, 1[et pour toutx∈] −1, 1[,F′(x) = 1
√1−x4.F′ ne s’annule pas et on sait alors queF−1est de classeC1surF(] −1, 1[) =] −σ, σ[ et que pourx∈] −σ, σ[,
(F−1)′(x) = 1
F′(F−1(x)) =p
1− (F−1(x))4. Quandxtend vers±σ,p
1− (F−1(x))4tend versp
1− (±σ)4=√
1−1=0. Ainsi,
• F−1 est continue sur[−1, 1]et de classeC1sur] −1, 1[,
• (F−1)′ a une limite réelle quandxtend versσou−σ.
D’après un théorème classique d’analyse,F−1est de classeC1sur[−σ, σ].
Question 14 On sait déjà que sl est de classe C1 sur [−σ, σ] et que sl′ = √
1−sl4. Ensuite, pour tout x ∈ [σ, 3σ], sl(x) =sl(2σ−x). Doncsl est de classeC1sur[σ, 3σ]et pourx∈[σ, 3σ],
sl′(x) = −sl′(2σ−x) = −p
1−sl4(2σ−x) = −p
1−sl4(x).
La fonctionsl est continue enσcar continue à droite et à gauche et sl(σ) =1. Ensuite, slg′(σ) =0=sld′(σ)et doncsl est dérivable enσetsl′(σ) =0 puissl′ est continue sur[−σ, 3σ]. Finalement,sl est de classeC1sur[−σ, 3σ].
Puisquesl(−σ) =sl(3σ), le prolongement par4σ-périodicité est continu surR. Ensuite, puisquesld′(−σ) =0=slg′(3σ) = slg′(−σ), le prolongement par4σ-périodicité est de classeC1surR. Enfin,
• s’il existek∈Ztel que−σ+4kσ6x <−σ+ (4k+2)σ, alorssl′(x) =p
1−σ4(x)
• s’il existek∈Ztel que−σ+ (4k+2)σ6x <−σ+ (4k+4)σ, alorssl′(x) = −p
1−σ4(x).
Question 15 Allure du graphe.
−σ σ
−2σ 2σ 3σ
−3σ
1
−1
3 Equation différentielle
Question 16Sur] −σ, σ[,sl est de classeC1et sl′ =√
1−sl4 avec1−sl4> 0. Doncsl′ est de classe C1 sur] −σ, σ[
ou encoreslest de classeC2sur] −σ, σ[et
sl′′= −4sl′sl3 2√
1−sl4 = −2sl3, et doncsl′′+2sl3=0. De même, sur]σ, 3σ[,slest de classeC1etsl′= −√
1−sl4et doncslest de classeC2sur]σ, 3σ[
et
sl′′= 4sl′sl3 2√
1−sl4 = −2sl3.
Ainsi,slest de classeC1sur[−σ, 3σ], de classeC2 sur[−σ, 3σ]\ {σ}etsl′+2sl3=0. Mais alors,sl′′ a une limite réelle quandxtend versσà savoir−2sl3(σ) = −2. D’après un théorème classique d’analyse,slest de classeC2sur[−σ, 3σ]et sl′′+2sl3=0sur[−σ, 3σ]. Le résultat se prolonge àRpar4σ-périodicité puisque −2sl3est continue surR.
Question 17Hest de classeC1surRetH′ =2f′′f′+4f′f3=2f′(f′′+2f3) =0et doncHest constante surR. Question 18Soit]α, β[un intervalle sur lequelf′ ne s’annule pas. Pourx∈]α, β[,
f4(x) =H−f′2(x)< H,
puis|H−1/4|f(x)|< 1. Ainsi, la fonctionH−1/4fest de classeC1sur]α, β[à valeurs dans] −1, 1[ etFest de classeC1sur ] −1, 1[. On en déduit que ϕest de classeC1sur]α, β[et
ϕ′ =H−1/4f′ 1
√1−H−1f4 =H−1/4f′ 1
p1−H−1(H−f′2) = H−1/4f′
H−1/2|f′| =sgn(f′)H1/4.
De plus,f′ ne s’annule pas sur]α, β[ et est continue sur]α, β[. D’après le théorème des valeurs intermédiaires,f′ est de signe constant sur]α, β[. Notons εle signe def′ sur]α, β[.
Pour tout réelxde ]α, β[,ϕ′(x) = εH1/4 et donc il existe b∈Rtel que pour tout x∈]α, β[, ϕ(x) =εH1/4x+b. Ceci fournitF(H−1/4f(x)) =εH1/4x+bpuisH−1/4f(x) =sl(εH1/4x+b)et doncf(x) =H1/4sl(εH1/4x+b).
Siε=1, c’est fini. Supposonsε= −1. Alors, pour toutxde]α, β[,f(x) =H1/4sl(−H1/4x+b). Il est clair que le graphe deslest symétrique par rapport à la droite d’équationx=σet donc, pour toutx∈]α, β[, on a aussi
f(x) =H1/4sl(−H1/4x+b) =H1/4sl(2σ+H1/4x−b) =H1/4sl(H1/4x+b′)oùb′=2σ−b.
On a montré que sif est solution de (5) et si f′ ne s’annule pas sur]α, β[, il existe b∈ R tel que pour toutx ∈]α, β[, f(x) =H1/4sl(H1/4x+b).
Question 19Supposons par l’absurde que β−α > 2σH−1/4 et que f′ ne s’annule pas sur ]α, β[. Pour tout x∈]α, β[, f′(x) =H1/2sl′(H1/4x+b).H1/4x+bdécrit l’intervalle]H1/4α+b, H1/4β+b[dont la longueurH1/4(β−α)est strictement à2σ. Commesl′ s’annule au moins une fois dans tout intervalle ouvert de longueur strictement supérieure,f′ s’annule au moins une fois dans]α, β[ce qui contredit l’hypothèse initiale.
Doncf′ s’annule dans tout intervalle ouvert de longueur strictement supérieure à2σH−1/4.
Question 20 f′′(x0) = −2f3(x0). Or f4(x0) = H−f′2(x0) = H 6= 0. Donc f(x0) 6= 0 puis f′′(x0) 6= 0. Puisque f′′
est continue en x0, f′′ ne s’annule pas et est de signe constant sur un voisinage]u1, u2[ dex0. Sur ]u1, u2[, f′ est alors strictement monotone et en particulier s’annule exactement une fois (enx0) sur]u1, u2[.
Question 21D’après la question 19,{x > x / f′(x) =0}est une partie non vide deR, minorée parx . On en déduit que
Ainsi,f′(x0) =f′(x1) =0 et pour toutx∈]x0, x1[,f′(x)6=0. D’après la question 18, il existeb∈Rtel que pour toutx de]x0, x1[, f(x) =H1/4sl(H1/4x+b)ce qui reste vrai pour x= x0et x=x1 par continuité de f. Mais alors, pour tout xde[x0, x1],f′(x) =H1/2sl′(H1/4x+b)puis la fonction x7→sl′(H1/4x+b)s’annule enx0et x1 et ne s’annule pas sur ]x0, x1[. On en déduit que l’intervalle[H1/4x0+b, H1/4x1+b]est de longueur2σpuis quex1−x0=2σH−1/4.
Question 22Soitb∈Rtel que pour toutx∈[x0, x1],f(x) =H1/4sl(H1/4x+b).
De même que dans la question précédente, x−1 < x0, f′(x−1) = 0, x0−x−1 = 2σH−1/4 et f′ ne s’annule pas sur ]x−1, x0[. Donc il existeb′ ∈Rtel que pour tout x∈[x−1, x0],f(x) =H1/4sl(H1/4x+b′). En particulier, si x=x0, on a H1/4sl(H1/4x0+b) =H1/4sl(H1/4x0+b′) puis il existe k ∈Z tel que b′ = b+4σ. Mais alors, pourx ∈ [x−1, x0], f(x) =H1/4sl(H1/4x+b+4σ) =H1/4sl(H1/4x+b). On a montré que
∀x∈[x−1, x1],f(x) =H1/4sl(H1/4x+b)où cette fois-cix1−x−1=4σH−1/4.
On définit alors par récurrence deux suites(xn)n∈N et (x−n)n∈N par∀n∈N, xn+1= Inf{x > xn/ f′(x) =0}et ∀n∈N, x−(n+1) = Sup{x < x−n/ f′(x) =0}. Le travail précédent s’applique par récurrence sur chaque [xn, xn+1] de sorte que
∀x ∈ [xn, xn+1], f(x) = H1/4sl(H1/4x+b) et ∀x ∈ [x−(n+1), x−n], f(x) = H1/4sl(H1/4x+b). Maintenant, ∀n ∈ Z, xn=x0+2σH−1/4net doncS
n∈Z[xn, xn+1] =R. On a montré que
∀x∈R,f(x) =H1/4sl(H1/4x+b).
4 Le calcul trigonométrique généralisé
Question 23sl′=±√
1−sl4et donccl=±
√1−sl4 1+sl2 =±
r1−sl2 1+sl2 puis sl2+cl2(1+sl2) =sl2+ (1−sl2) =1, et doncsl2+cl2=1−2cl2.
Question 24D’après la question 16, la fonction (sl′)2+sl4 est constante. Cette constante est sa valeur en 0 à savoir 1+0=1. Donc(sl′)2=1−s4.
clest dérivable surRen tant que quotient de fonctions dérivables surRdont le dénominateur ne s’annule pas sur Ret
cl′ =sl′′ 1
1+sl2 +sl′ −2sl sl′
(1+s2)2 = −2sl3 1
1+sl2 −2sl 1−sl4
(1+sl2)2 = −2sl3−2sl(1−sl2) 1+sl2
= −2sl 1+sl2 puis
cl′′= −2sl′ 1
1+sl2−2sl −2sl sl′
(1+sl2)2 = −2 sl′ 1+sl2
1− 2sl2 1+sl2
= −2cl1−sl2
1+sl2 = −2cl 1−sl4 (1+sl2)2
= −2cl (sl′)2
(1+sl2)2 = −2cl3 Doncclvérifie l’équation différentielle(5).
Question 25cl′2(0) +cl4(0) =
−2sl(0) 1+sl2(0)
2
+
sl′(0) 1+sl2(0)
4
= 02+14= 1. Ainsi, on peut prendreH= 1 pour la fonctioncl. D’après la question 22, il existe b∈Rtel que ∀x∈R,cl(x) =sl(x+b). Pourx=0, on obtientsl(b) =1 et donc, il existek∈Ztel que b=σ+4kσ. Par suite, pour toutx∈R,
cl(x) =sl(x+σ+4kσ) =sl(x+σ) =sl(2σ− (x+σ)) =sl(σ−x).
Question 26 La fonction G est de classe C1 sur R2 en tant que quotient de fonctions de classe C1 sur R2 dont le dénominateur ne s’annule pas surR2. Puisque(1+sl2(x)sl2(y))G(x, y) =sl(x)sl′(y) +sl(y)sl′(x), pour tout(x, y)∈R2,
2sl′(x)sl(x)sl2(y)G(x, y) + (1+sl2(x)sl2(y))∂G
∂x(x, y) =s′(x)sl′(y) +sl(y)sl′′(x) =s′(x)sl′(y) −2sl(y)sl3(x)
et
2sl′(y)sl(y)sl2(x)G(x, y) + (1+sl2(x)sl2(y))∂G
∂y(x, y) =sl′(y)sl′(x) +sl(x)sl′′(y) =sl′(y)sl′(x) −2sl(x)sl3(y).
En soustrayant membre à membre, on obtient
(1+sl2(x)sl2(y)) ∂G
∂x(x, y) −∂G
∂y(x, y)
=2sl(x)sl(y)(sl2(y) −sl2(x)) −2sl(x)sl(y)(sl′(x)sl(y) −sl(x)sl′(y))G(x, y)
=2sl(x)sl(y)(sl2(y) −sl2(x))(1+sl2(x)sl2(y)) − (sl′2(x)sl2(y) −sl′2(y)sl2(x)) 1+sl2(x)sl2(y)
puis
(1+sl2(x)sl2(y))2 ∂G
∂x(x, y) − ∂G
∂y(x, y)
=2sl(x)sl(y) (sl2(y) −sl2(x))(1+sl2(x)sl2(y))
−(sl2(y)(1−sl4(x)) −sl2(x)(1−sl4(y))
=0.
On a montré que
∂G
∂x = ∂G
∂y.
Soita∈R. Pourx∈R, posonsg(x) =G(x, a−x). Alorsgest dérivable surRet pour toutx∈R,g′(x) = ∂G
∂x(x, a−x) −
∂G
∂y(x, a−x) =0et doncgest constante surR. Ceci montre queGest constante le long de la droite d’équationx+y=a.
Question 27Soit(x0, y0)∈R2. Posonsa=x0+y0
G(x0, y0) =G(x0, a−x0) =g(x0) =g(0) =G(0, a) =sl(a) =sl(x0+y0).
On a montré que
∀(x, y)∈R2,G(x, y) =sl(x+y).
On en déduit que pour tout(x, y)∈R2,
sl(x+y) = sl(x)sl′(y) +sl(y)sl′(x)
1+sl2(x)sl2(y) = sl(x)cl(y)(1+sl2(y)) +sl(y)cl(x)(1+sl2(x)) 1+sl2(x)sl2(y)
Question 28En particulier, pour toutx∈R,
sl(2x) = 2sl(x)cl(x)(1+sl2(x))
1+sl4(x) = 2sl(x)sl′(x) 1+sl4(x) Soitx∈[−1, 1]. AlorsF(x)∈[−σ, σ]puissl′(F(x)) =p
1−sl4(F(x))d’après la question 14. On en déduit que
sl
2 Zx
0
√ dr
1−r4 dr
=sl(2F(x)) = 2sl(F(x))p
1−sl4(F(x)) 1+sl4(F(x)) = 2x√
1−x4 1+x4 .
Maintenant, la restriction deslà[−σ, σ]constitue une bijection de[−σ, σ]sur[−1, 1]. Donc, si2F(x)∈[−σ, σ]ou encore six∈h
sl
−σ 2
, slσ 2
i
∩[−1, 1] =h sl
−σ 2
, slσ 2
i,
sl(2F(x)) = 2x√ 1−x4
1+x4 ⇒2F(x) =F 2x√ 1−x4 1+x4
!
⇒2 Zx
0
√ dr
1−r4 dr=
Z2x1+x4√1−x4
0
√ dr
1−r4 dr.
√