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Introduction au calcul moulien : l’exemple du th´eor`eme de lin´earisation de Poincar´e.

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Texte intégral

(1)

Introduction au calcul moulien :

l’exemple du th´eor`eme de lin´earisation de Poincar´e.

Olivier Bouillot

19 mai 2010

S´eminaire des doctorants, Universit´e Paris-Sud

(2)

Rappels sur les champs de vecteurs.

But ultime :

Trouver un changement de variables qui permetta de r´esoudre / simplifier le syst`eme suivant :









∂y1

∂x1

= a1(y1(t),· · ·,yn(t)) ..

.

∂yn

∂xn

= an(y1(t),· · ·,yn(t)) .

(3)

Rappels sur les champs de vecteurs (suite).

D´efinition : SoitU un ouvert deRn.

On appelle champ de vecteurs de classe Ck, de Rn, une applicationX = (a1,· · ·,an) :Rn −→Rn telle que toutes les fonctionsai :U −→Rsoient de classeCk surU.

D´efinition : SoitU un ouvert deRn.

On appelle champ de vecteurs holomorphe, de Cn, une application X = (a1,· · ·,an) : Cn −→ Cn leque toutes les fonctionsai :U −→Csoient holomorphes surU.

Notation : Un tel champ sera not´e :X =

n

X

i=1

ai(x) ∂

∂xi

.

(4)

Rappels sur les champs de vecteurs (suite).

A un syst`eme diff´erentiel :









∂y1

∂x1

= a1(y1(t),· · ·,yn(t)) ..

.

∂yn

∂xn

= an(y1(t),· · ·,yn(t))

on associe un champ de vecteursX =

n

X

i=1

ai(x) ∂

∂xi

.

Et r´eciproquement.

(5)

Exp´ erimentation.

SiX(x0)6= 0, on sait que les courbes int´egrales sont sensiblements parall`ele au voisinage dex0.

Figure:Un champ ne s’annulant pas.

(6)

Exp´ erimentation (suite).

SiX(x0) = 0, il est facile de constater que plusieurs configurations sont possibles.

Figure:Le champX =x

∂x +y

∂y. (0,0) est un noeud instable.

(7)

Exp´ erimentation (suite).

SiX(x0) = 0, il est facile de constater que plusieurs configurations sont possibles.

Figure:Le champX =x

∂x y

∂y. (0,0) est un col (toujours instable).

(8)

Exp´ erimentation (suite).

SiX(x0) = 0, il est facile de constater que plusieurs configurations sont possibles.

Figure:Le champX =−y

∂x+x

∂y. (0,0) est un centre.

(9)

Exp´ erimentation (suite).

SiX(x0) = 0, il est facile de constater que plusieurs configurations sont possibles.

Figure:Le champX =−(x+y)

∂x+ (xy)

∂y. (0,0) est un foyer stable.

(10)

Exp´ erimentation (suite).

Il est faux, en toute g´en´eralit´e, qu’un champ de vecteurs se comporte au voisinage d’un point singulier comme sa partie lin´eaire :

Figure:(0,0) est un foyer stable. Figure:(0,0) est un centre.

Le champX = −y+x(x2+y2) ∂

∂x + x−y(x2+y2) ∂

∂y (`a gauche), et sa partie lin´eaire (`a droite).

(11)

Probl` eme...

D´efinition : Un pointx0d’un champ de vecteursX est ditsingulierlorsque X(x0) = 0.

Il est ditr´egulierdans le cas contraire.

But :

Classifier les champ de vecteurs entres eux, au voisinage d’un point singulier (par conjugaison).

Un changement de cartes, permettra (peut-ˆetre ?) de simplifier l’´ecriture deX, et ne changera pas l’allure des courbes int´egrales.

(12)

Probl` eme... (suite).

D´efinition : Soitθ un changement de variables formel ou analytique.

On appelle op´erateur de substitution l’application Θ d´efinie par :

Θ : C[[x]] −→ C[[x]]

ϕ 7−→ ϕ◦θ

Θ : C{x} −→ C{x}

ϕ 7−→ ϕ◦θ

Cadre formel Cadre analytique

D´efinition : Deux champ vecteursXetY sont dit conjugu´es analytiquement (resp. formellement) s’il existe un changement de variable θ analytique (resp. formel) tel que :Y = Θ.X.Θ−1.

C{x} X //C{x}

C{y}

Θ

OO

Y //C{y}

Θ

OO

(13)

Probl` eme... (suite).

Objectif :

D´eterminer des conditions pour qu’un champ de vecteurs singulier soit conjugu´e `a sa partie lin´eaire.

R´eponse la plus simple : Une condition formelle est :

lorsque le champ de vecteurs est non r´esonnant.

(14)

Notion de champ de vecteurs r´ esonnant.

D´efinition : Un vecteurλ= (λ1,· · ·, λn)∈ Cn est dit r´esonants’il existe une relation entre ses composantes de la forme :

λi=< λ,k>, o`uk∈Nn v´erifiek1+· · ·kn≥2.

Un vecteur est ditnon-r´esonantdans le cas contraire.

Exemples : Soitλ= (λ1, λ2)∈C2. 1. λ1= 2λ2est une r´esonance.

2. λ12= 0 est une r´esonance, carλ1= 2λ12. 3.3λ1+ 2λ2= 0 n’est pas une r´esonance.

D´efinition : Un champ de vecteursX est dit non r´esonantsi son spectre, c’est `a dire l’ensemble des valeurs propres de sa partie lin´eaire, est non r´esonant.

(15)

Th´ eor` eme de Poincar´ e de lin´ earisation d’un champ de vecteurs.

Th´eor`eme : (H. Poincar´e)

SoitX un champ de vecteurs holomorphe deCn, d´efini localement et singulier en 0, etXlinsa partie lin´eaire.

SiX est non r´esonant etXlin est diagonalisable, alorsX est formellement conjugu´e `aXlin:

il existe un changement de variable formelθtel que : Θ.X.Θ−1=Xlin

(16)

Contexte et “forme pr´ epar´ ee” d’un champ de vecteurs.

SoitX =

n

X

i=1

Xi(x) ∂

∂xi

un champ de vecteurs local deCn, singulier en 0 :

∀i ∈[[ 1 ;n]],

Xi ∈C{x}.

Xi(0) = 0.

dont la partie lin´eaireXlin est diagonalisable.

Quitte `a effectuer un changement de variables compl`etement explicite, on peut supposer queXlin est diagonal :

Xlin=

n

X

i=1

λixi

∂xi

(17)

Contexte et “forme pr´ epar´ ee” d’un champ de vecteurs (suite).

On ´ecrit :

X=Xlin+X

p∈Ω

Bp

o`u :

Xlin est diagonal :

Xlin=

n

X

i=1

λixi

∂xi

Ω d´esigne l’ensemble des n-uplets (p1,· · ·,pn) d’entiers positifs, sauf au plus un, qui peut valoir−1, tels que|p|=

n

X

i=1

pi ≥1.

Bp est un op´erateur homog`ene de degr´ep∈Ω :

∀q∈Nn, ∃Cp,q∈C, Bp(xq) =Cp,qxp+q On dit qu’on a mis sousforme pr´epar´eele champ de vecteursX.

(18)

Grande id´ ee du calcul moulien.

Grande id´ee du calcul moulien :

Chercher Θ sous la forme d’une somme (formelle) du type : Θ =Id+

+∞

X

r=1

X

1,···r)∈Ωr

Sω1,···rBωr◦ · · · ◦Bω1

avec une collection de scalaires (Sω1,···r) r∈N

1,···r)∈Ωr `a d´eterminer.

(19)

Notion d’alphabet.

Dans tout ce qui suit (Ω,+) d´esignera un semi-groupe, appel´ealphabet.

Le mono¨ıde libre construit sur Ω, not´e Ω, d´esigne l’ensemble de tous les mots construits `a partir des “lettres” de l’alphabet Ω.

= [

n∈N

n

La loi est la concat´enation des mots, not´ee (si n´ecessaire) “.” . Exemples : Ω ={i;m;n}: mini = (m,i,n,i)∈Ω

Ω ={0; 1}: 101 = (1,0,1)∈Ω

(20)

Notion d’alphabet (suite).

Notations : →Un mot de Ω sera toujours not´e en gras et soulign´e :ω.

→Le mot vide sera not´e∅.

→r=l(ω) d´esigne la longueur du motω

→Dans le cas d’une suite de mots, ceux ci serons “indici´es” en haut, leurs lettres seront bien indici´ees en bas

ω= mini =ω12 avec

ω1= mi = (ω11, ω21) ω2= ni = (ω11, ω12)

→ω≤i = (ω1,· · ·, ωi) etω>i = (ωi+1,· · ·, ωr).

→ ||ω||=ω1+· · ·+ωr.

(21)

Notion de moule.

D´efinition : Soit Ω un alphabet etAune alg`ebre (commutative).

On appelle moule sur Ω, `a valeurs dans A, une application d´efinie sur le mono¨ıde libre Ω, `a valeurs dansA.

Notations : → Md´esigne un mouleM: Ω−→A.

→ Mω d´esigne l’´evaluation du mouleMsurω∈Ω.

→ L’ensemble des moules sur Ω `a valeurs dansAest not´e : MA(Ω)

Donnons nous, dans toute cette section un alphabet Ω et une alg`ebre (commutative)A.

(22)

Alg` ebre des moules.

Op´erations sur les moules et structure d’alg`ebre.

Soitλ∈Aet (M,N)∈ MA(Ω).

On d´efinit trois op´erations sur les moules : Somme :

S=M+N ⇐⇒ ∀ω∈Ω,Sω=Mω+Nω. Multiplication externe :

Me=λ.M ⇐⇒ ∀ω∈Ω,Meω=λ.Mω. Multiplication :

P=M×N ⇐⇒ ∀ω∈Ω,Pω= X

1,ω2 )∈(Ω)2 ω=ω12

Mω1Nω2 =

l(ω)

X

i=0

Mω≤iNω>i.

(23)

Alg` ebre des moules (suite).

Propri´et´e 1 :

(MA(Ω),+, .,×) est une alg`ebre associative, unitaire, non commutative.

Lemme :

L’application moulienne∇:MA(Ω)−→ MA(Ω) d´efinie par :

∀M∈ MA(Ω), ∇Mω=||ω||Mω est une d´erivation moulienne :

∀(M,N)∈(MA(Ω))2, ∇(M×N) =M×(∇N) + (∇M)×N.

(24)

Sym´ etrie des moules : produit de battage de deux s´ equences.

D´efinition : On appelle produit de battage des s´equences α et β de Ω l’ensemble (disjoint), not´esh(α,β), des s´equences obtenues en m´elangeant les ´el´ements deαet deβen respectant leur ordre.

Image visuelle :m´elange de deux jeux de cartes.

Codage en terme de polynˆome non commutatif surΩ: pourααα∈Ω,∅α=α∅=α

pour (ααα, βββ)∈(Ω)2,αβ=α1.(α≥2β) +β1.(αβ≥2)

(25)

Sym´ etrie des moules : Sym´ etrAlit´ e et alternAlit´ e.

Rappelons que l’on note<P|ω>le coefficient du motω∈Ωdans le polynˆome non-commutatifP.

D´efinition : M∈ MA(Ω) est dit : sym´etrAllorsque

M= 1

∀(α,β)∈(Ω)2, X

ω∈Ω

<αβ|ω>Mω=MαMβ alternAllorsque

M= 0

∀(α,β)∈(Ω− {∅})2, X

ω∈Ω

<αβ|ω>Mω= 0

Exemples :

Le mouleI est alternAl.

Un mouleMsym´etrAl v´erifie :

Mω1Mω2=Mω12+Mω21

Mω1Mω23=Mω123+Mω213+Mω231

(26)

Sym´ etrie des moules : comment montrer simplement des sym´ etries ?

Propri´et´e 2 :

SoitDer:MA(Ω)−→ MA(Ω) une d´erivation moulienne pr´eservant l’alternalit´e et (S,A,B)∈ MA(Ω)3

.

SiDer(S) =S×A+S×Malors, deux des trois propri´et´es suivantes entrainent la troisi`eme :

1 Sest sym´etrAl.

2 Aest alternAl.

3 B est alternAl.

Application : S0et (S0)−1sont sym´etrAux.

(27)

Notion de co-moule.

D´efinition : Soit Ω un alphabet.

Aune alg`ebre commutative.

F uneA-alg`ebre (possiblement non commutative).

On appelleco-moulesur un alphabet Ω, `a valeurs dansF, une application d´efinie sur le mono¨ıde libre Ω(`a valeurs dansF).

Notations : → Γd´esigne un co-moule Γ : Ω−→F.

→ Γωd´esigne l’´evaluation du co-moule Γ surω∈Ω.

→ L’ensemble des co-moules sur Ω `a valeurs dansF est not´e : CMF(Ω)

Dans toute cette section, donnons nous Ω,AetF comme ci-dessus.

(28)

Exemples de co-moules.

Cas fr´equents :Les co-moules sont des op´erateurs diff´erentiels.

On choisit alorsF comme une sous-alg`ebre deEndA(A), o`uAest une A-alg`ebre.

Co-moules multiplicatifs :Γ∈ CMFest dit multiplicatif lorsque :

∀(ω12)∈(Ω)2, Γω12 = Γω2ω2.

(29)

Alg` ebre des co-moules et sym´ etrie.

On d´efinit, de la mˆeme fa¸con que sur les moules, une addition, une multiplication externe, et une multiplication.

Propri´et´e 3 : CMF(Ω),+, .,×

est une alg`ebre associative, unitaire, non commutative.

D´efinition : Un co-moule ΓdeCMF(Ω) est ditco-sym´etrAllorsque :





Γ=Id

Γω(ϕ.ψ) = X

(α,β)∈(Ω)2

<sha(α,β)|ω >Γα(ϕ)Γα(ψ) (∀(ϕ, ψ)∈ F2, ∀ω∈Ω)

(30)

Cadre g´ en´ eral pour les contractions moules/co-moule.

Moules et co-moules sont des objets duaux.

→On va les “contracter” en des sommes X

ω∈Ω

MωΓω.

Quid de l’existence de telles sommes ?

On supposera d´esormais que l’alg`ebreAest valu´ee compl`ete ;F est l’alg`ebre des op´erateurs admettant une valuation, pour la valuation subordonn´ee.

→Cela permettra de parler de convergence formelle.

(31)

Cadre g´ en´ eral pour les contractions moules/co-moules (suite).

Dans tout ce qui suit, on se donne : un alphabet Ω, qui est un semi-groupe.

uneC-alg`ebreA, d’unit´e not´e 1, commutative, dans laquelle les moules prendront leurs valeurs.

uneA-alg`ebreF, valu´ee compl`ete, d’unit´e not´eId, non n´ecessairement commutative, dans laquelle les co-moules prendront leurs valeurs.

D´efinition : SoitM∈ MA(Ω) v´erifiantM= 1 et Γ∈ CMF(Ω).

Si la famille (MωΓω)ω∈Ω est sommable, alors on appelle contraction moule/co-moulela somme Θ = X

ω∈Ω

MωΓω∈ F Notation : On note aussi la contraction pr´ec´edenteX

MΓ.

(32)

Propri´ et´ es g´ en´ erales des contractions moules/co-moules.

Propri´et´e 4 :

Soit (M,N)∈ MA(Ω)2et Γ∈ CMF(Ω).

On suppose que :

Γest un comoule multiplicatif.

les familles (MωΓω)ω∈Ω et (NωΓω)ω∈Ω sont sommables.

Alors :

la famille ((N×M)ωΓω)ω∈Ωest sommable.

X

MΓ

! X

NΓ

!

= X

(N×M

!

Propri´et´e 5 :

SoientM∈ MA(Ω) et Γ∈ CMF(Ω) tels que la famille (MωΓω)ω∈Ω soit sommable.

SiMest sym´etrAl et Γco-sym´etrAl, alorsX

MΓest un automorphisme deA.

(33)

Rappel du contexte.

SoitX =

n

X

i=1

Xi(x) ∂

∂xi

unchamp de vecteurs localdeCn, singulier en 0 :

∀i∈[[ 1 ;n]],

Xi ∈C{x}.

Xi(0) = 0. . On suppose que la partie lin´eaireXlin est diagonale :Xlin=

n

X

i=1

λixi

∂xi

. On ´ecritX sous forme pr´epar´ee :

X=Xlin+X

ω∈Ω

Bω

o`u les op´erateursBω sont homog`enes de degr´eω.

Grande id´ee du calcul moulien :

On cherche `a conjuguer explicitementX `aXlin `a l’aide d’un changement de variables formelx=θ(y), c’est `a dire expliciter l’op´erateur de substitution associ´e `a Θ.

On va chercher Θ sous la forme d’une contraction moule/co-moule :

Θ =X

SB

(34)

Rappel du contexte (suite).

On suppose que :

Ω d´esigne l’ensemble des n-uplets d’entiers positifs (p1,· · ·,pn), sauf au plus un, qui peut valoir−1, tels que

n

X

i=1

pi ≥1.

A=C. A=C[[x]].

F est la sous-alg`ebre des endomorphismes deAayant une valuation (subordonn´ee `a la valuation usuelle deA).

Objectifs :

TrouverS∈ MC(Ω) tel que :

1 S= 1.

2 la famille (SωBω)ω∈Ωsoit formellement sommable.

3 Θ =X

SBv´erifie Θ.X=Xlin.Θ .

4 Θ soit un op´erateur de substitution.

(35)

Condition suffisante sur S

pour satisfaire l’´ equation de conjugaison.

Lemme :

SoitX le champ de vecteurs deCn diagonal d´efini parX =

n

X

i=1

λiyi

∂yi

Alors,

"

X,X

SB

#

=X

D(.,λ)S

Bo`uD(.,λ)Mest le moule d´efini pour toutω∈Ω par :D(.,λ)Mω= (||ω||, λ)Mω

Cons´equence : On trouve qu’il est suffisant de choisir S v´erifiant : D(.,λ)S=I×S.

(36)

Condition suffisante sur S

pour que Θ soit un op´ erateur de substitution.

Lemme : Repr´esentation des op´erateurs de substitution formels.

Θ∈ F est un op´erateur de substitution formel si et seulement Θ est un automorphisme formel deF, s´equentiellement formellement continu.

pourω∈Ω,Bωest une d´erivation ; doncBest co-sym´etrAl.

La sommabilit´e formelle de la famille (MωΓω)ω∈Ω entraine automatiquement la continuit´e s´equentielle formelle de Θ.

Cons´equence : Il suffit de chercher S sym´etrAl pour que Θ soit un op´erateur de substitution.

(37)

Bilan.

Condition suffisante pour que Θ conjugueX `aXlin. Il suffit de trouver un mouleSv´erifiant :

1 S= 1.

2 D(.,λ)S=I×S.

3 Sest sym´etral.

Les conditions 1.et 2.am`enent directement `a un moule unique :

∀ω∈Ω, Sω= 1

< λ, ωr >< λ, ωr−1r >· · ·< λ, ω1+· · ·+ωr >

Autrement dit, si l : Ω −→ Ω ω 7−→ < λ, ω >

, on a :

Sω= S0l(ω1),···,l(ωr)

Ainsi, 3.est automatiquement v´erifi´ee, par sym´etralit´e deS0.

(38)

Version moulienne du th´ eor` eme de Poincar´ e.

Th´eor`eme : (Version moulienne du th´eor`eme de lin´earisation formelle.) SoitX =

n

X

i=1

Xi(x) ∂

∂xi

un champ de vecteurs holomorphe deCn, d´efini localement et singulier en 0. Notons, sii∈[[ 1 ;n]],Xi(x) = X

p∈Nn

ai(p)xp. On suppose queX est non r´esonant et que la partie lin´eaire deX, not´eeXlin, est diagonale :Xlin=

n

X

i=1

λixi

∂xi

.

Notons :?(e1,· · ·,en) la base canonique deZn.

?Ω l’ensemble des n-uplets (p1,· · ·,pn) d’entiers positifs , sauf au plus un, qui peut valoir−1, tels que

n

X

i=1

pi≥1.

?∀ω∈Ω,Sω= 1

< λ, ω1>· · ·< λ, ω1+· · ·+ωr >.

?Bω le co-moule engendr´e par lesBω=

n

X

i=1

ai(ω+ei)xωxi

∂xi

. Alors, l’automorphisme formel Θ =X

SBconjugue formellement le champ de vecteursX `a sa partie lin´eaireXlin : Θ.X.Θ−1=Xlin.

(39)

Bibliographie succinte.

J. Ecalle:Singularit´es non abordable par la g´eom´etrie, annales de l’institut Fourier, tome 42, n˚1-2 (1992), p 73-164.

D. Sauzin:Mould expansions for the saddle-node and resurgence monomials, in Renormalisation and Galois theories, Eds. A. Connes, F.

Fauvet, J.-P. Ramis, IRMA Lectures in Mathematics and Theoretical Physics, 2008, p 83-161.

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