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Rapport sur les recherches magnétiques effectuées pendant ces dernières années en Italie

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Rapport sur les recherches magnétiques effectuées pendant ces dernières années en Italie

Giorgio Montalenti

To cite this version:

Giorgio Montalenti. Rapport sur les recherches magnétiques effectuées pendant ces dernières années en Italie. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3), pp.208-214. �10.1051/jphysrad:01959002002-3020800�.

�jpa-00236019�

(2)

RAPPORT SUR LES RECHERCHES MAGNÉTIQUES EFFECTUÉES

PENDANT CES DERNIÈRES ANNÉES EN ITALIE Par GIORGIO MONTALENTI,

Institut Électrotechnique National " Galileo Ferraris ", Turin, Italie.

Résumé.

2014

On donne

un

aperçu des recherches principales qui ont été entreprises

en

Italie pendant

ces

dernières années

sur

le ferromagnétisme. Au sujet des couches minces,

on a

montré que l’intensité d’aimantation

en

fonction de l’épaisseur est plus petite que la valeur prévue par la théorie. On

a

accompli plusieurs travaux

sur

le traînage magnétique,

en

particulier

ceux

qui

établissent

une

correspondance entre le frottement intérieur mécanique et magnétique causé par les frontières entre grains; la théorie est

en

bon accord qualitatif

avec

les faits expérimentaux.

Sur les phénomènes d’hystérésis,

on a

généralisé le modèle de Preisach et l’on démontre que, lorsqu’un cycle d’hystérésis et la courbe de première aimantation sont donnés,

on

peut prévoir

un

parcours

quelconque de la courbe J 2014 H. D’autres études ont été faites

sur

l’effet Barkhausen. En parti- culier,

on a

pu prévoir la courbe de la densité spectrale du « bruit de Barkhausen », lorsque la forme

d’une impulsion singulière est donnée ; l’accord entre la théorie et l’expérience est satisfaisant.

D’autres travaux ont été exécutés dans le but d’employer les ferrites dans des guides d’onde, pour obtenir des atténuateurs

non

réciproques.

Abstract.

2014

In this communication

we

give

a

survey of the main fields of research in ferro-

magnetism made in Italy during the last few years. It has been shown that in thin films the intensities of magnetization at various film thicknesses

are

lower than the theoretical values.

Some work has been done

on

magnetic viscosity : in particular, it

was

shown that there is

a

magnetic

after-effect associated with mechanical relaxation due to grain boundary slip ; the theory is in qualitative agreement with the experimental data. In the theory of hysteresis, the Preisach model has been generalized and it has been proved that all possible J 2014 H

curves

for

a

given

material

can

be deduced from the magnetization

curve

and the saturation hysteresis loop. Other research

was

done

on

the Barkhausen effect. In particular, the energy spectrum of Barkhausen noise

can

be predicted from the shape of

a

single pulse ; the agreement between the theory and

the experimental data is satisfactory. The

use

of ferrites in waveguides

as

non-reciprocal atte-

nuators has also been investigated.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

ET LE

20, FÉVRIER 1959,

Les laboratoires ita,liens où l’on s’occupe des

recherches qui font l’objet du présent rapport sont : l’Institut de Physique de l’Université de Ferrara et une section de l’Institut Électrotechnique

National Galileo Ferraris.’Les recherches effectuées par d’autres auteurs sur le même sujet dans des

laboratoires différents ont toujours

eu

un caractère

tout à fait occasionnel.

Pour des raisons de commodité et de clarté il convient de diviser le rapport selon les sujets de

travail plutôt qu’en suivant un critère chrono- logique. Plus précisément

on

exposera les sujets

suivants : propriétés magnétiques des couches minces ; traînage magnétique ; effet Barkhausen ; hystérésis.

a) Couches minces.

-

Les études

sur

les pro-

priétés des couches minces ferromagnétiques ont été

effectuées par le Professeur Drigo à l’Institut de

Physique de l’Université de Ferrara. On discute

encore pour savoir si un réseau d’atomes ferroma-

gnétiques, ayant deux dimensions seulement, peut

ou ne peut pas être ferromagnétique, c’est-à-dire

présenter une aimantation spontanée. Une théorie avancée par Klein et Smith [1] nous porte à répon-

dre affirmativement à cette question, en prévoyant toutefois une diminution sensible de l’aimantation spontanée avec l’épaisseur de la couche, et cela à partir d’une centaine de couches atomiques. Les

mesures effectuées dans ce but par Drigo [2], qui uti-

lise une balance de torsion très sensible dans le vide,

ont

eu

le double but de déterminer la température

de Curie à laquelle les diverses couches, d’épaisseurs différentes, cessent d’être ferromagnétiques, et de

mesurer l’aimantation spontanée de ces couches à

la température ambiante. Les résultats rapportés

à la figure 1 montrent une diminution de la tempé-

rature de Curie avec l’épaisseur, en bon accord

avec les théories de Klein et de Smith, tandis que l’aimantation spontanée, bien qu’elle diminue avec l’épaisseur, reste systématiquement plus grande que le prévoit la théorie. La question fondamentale de

savoir si un réseau à deux dimensions est ferro-

magnétique, comme le laisseraient prévoir aussi les plus récents calculs de Chang [3], est restée toute-

fois sans confirmation à cause de la sensibilité insuffisante des dispositifs de mesure. Dans un autre

travail le même auteur [4] démontre que les couches de fer, cobalt, nickel, d’une épaisseur de 10-5 cm présentent des anomalies dans l’effet Barkhausen,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3020800

(3)

209

dans la magnéto-résistance, dans la courbe de première aimantation, dans les figures de Bitter-

Elmore.

b) Traînage de difhusion.

-

CALCUL

DE

LA CHALEUR D’ACTiVATION.

--

De nombreux tra- vaux [5], [6], [7] effectués à 1’l. E. N. G. F. ont été

consacrés à l’étude du traînage magnétique causé

par la diffusion d’atomes interstitiels dans des structures cristallines cubiques centrées. Quel-

ques-uns de ces travaux ont été exécutés dans le but de confirmer l’équivalence entre le traînage magnétique et le frottement mécanique interne.

Fast et Meyjering [9], Dijkstra et Sladek [10] ont

étudié la diffusion d’azote interstitiel dans les

alliages de fer, en mesurant l’amortissement d’oscil- lations mécaniques, et ils ont trouvé que l’azote diffuse en partie comme dans ’le fer pur, et en

partie avec une chaleur d’activation plus élevée.

Sur la base de ces résultats on a pensé examiner

ce

qui se passe dans le traînage magnétique. En expérimentant sur du fer silicium

on a

conclu que même ici une partie du carbone diffuse comme dans le fer pur, et une partie avec une chaleur d’acti-

vation plus élevée. Étant donné l’étroite analogie

entre le frottement interne mécanique et le traî-

nage magnétique

on

a estimé opportun de tenter

une interprétation [7] des faits plutôt que de répéter

les expériences de traînage magnétique sur les

mêmes alliages.

Considérons un réseau cristallin cubique cen-

tré comme constitué par des sphères rigides de

diamètre atomique égal à celui de l’atome qui cons-

titue la matrice comme il est dessiné à la figure (2A)

dans le cas du fer. Dans une maille élémentaire il reste des interstices vides. Pour qu’un atome inters-

titiel

«

entre )) dans un interstice il est nécessaire que les atomes voisins représentés par deux sphères

s’écartent. Il se produira ainsi une énergie de’défor-

mation élastique.

Dans le cas du carbone diffusant dans le fer

l’allongement relatif et nécessaire pour que l’atome de carbone puisse

«

entrer » dans l’interstice, sera :

La diffusion des atomes interstitiels intervient à volume constant. Dans le calcul de l’énergie on doit

par conséquent considérer seulement l’énergie de

distortion élastique causée par l’atome interstitiel

qui

«

entre » dans l’interstice. Cette énergie rap-

portée à une molécule gramme et à un volume égal

à une maille vaut :

où N est le nombre d’Avogadro, a3 le volume d’une

maille élémentaire, A l’équivalent mécanique de la chaleur, G le module de cisaillement, et l’allon- gement causé par l’atome interstitiel. En tenant

compte de la formule (1) et en appliquant la f or-

mule (2) au cas du carbone qui diffuse dans le fer

on obtient : Q

=

27 000 cal/at.g. Si l’on tient

compte des approximations introduites par le

calcul, ce résultat indique que la voie suivie n’est pas erronée. Il est donc utile d’étendre ce modèle

au

cas d’atomes interstitiels qui diffusent dans des alliages ayant une structure cubique à corps centré.

En examinant les faits rapportés dans la littérature

on peut observer en effet que la chaleur d’activation de diffusion d’un atome interstitiel est d’autant

plus grande que la différence entre le diamètre

atomique de l’atome constituant la matrice et le diamètre atomique de l’atome de substitution abstraction faite de son signe.

Considérons maintenant la figure (2B). Elle cor- respond à une section le long d’un plan 110 d’une

maille élémentaire ayant un atome de substitution de diamètre atomique supérieur à celui des autres

atomes constituant la matrice. Comme

on

peut le

constater les sites 1

,

0,

>

0 (sur les arêtes) sont

élargis par rapport à ceux de la figure (2a). Les

1 1B

sites (0 1/2, 1/2) 2 2/ au centre des faces sont au contraire

rétrécis par rapport à ceux de la figure (2a). Plus

FIG. 1.^- Variation de la température de Curie

en

fonc-

tion de l’épaisseur des couches minces selon Klein et Smith. Les points représentent les données expérimen-

tales obtenues par Drigo

sur

des couches de Fe-Co-Ni.

précisément, en supposant toujours valable le

modèle de sphères proposé, le raccourcissement ou

l’allongement des sites est égal à la différence AR entre les diamètres atomiques d’un atome de la

matrice et d’un atome de substitution. Sur cette

base on peut calculer simplement le surplus de la

(4)

chaleur d’activation pour un atome interstitiel dif- fusant dans un alliage du fer [7]. Les calculs de la

chaleur d’activation dans les processus de diffusion

FIG. 2.

-

Section

sur

le plan (110) d’un élément

c. c. c.

de fer

a.

a) Fer pur. b) Alliage de fer

avec un

atome de

substitution plus grand

au

centre de l’élément. c) Alliage

du fer

avec un

atome de substitution plus petit

au

centre

de l’élément.

ont été repris rigoureusement par A. Ferro [8] et

les résultats sont rapportés dans le tableau I.

Comme

on

le voit, l’accord est très satisfaisant.

TABLEAU 1

VALEURS THÉORIQUES

ET

EXPÉRIMENTALES

DE

L’ÉNERGIE D’ACTIVATION

Références : FERRO (A.), J. Appl. Physics, 1957, 2,

895. FERRO (A.) et MONTALENTI (G.), Ricerc. Scient., XXV, 1955, 11, 3070.

(*) Calculée

comme

surplus de la chaleur d’activation

en

relation

avec

les valeurs expérimentales relatives

aux

atomes de carbone diffusant dans du fer pur.

VÉRIFICATION

DE LA

THÉORIE

DE

NÉEL SUR LE TRAINAGE DE DIFFUSION.

-

On sait qu’on doit à

L. Néel [11], [12] la théorie fondamentale du traî- nage de diffusion. Si l’on fait les mesures point par

point la théorie prévoit deux expressions différentes du champ de traînage, selon qu’il s’agit d’une paroi

à 180o ou à 900. P. Brissonneau [13] le premier

a

vérifié expérimentalement la forme de la courbe

du champ de traînage dans le

cas

l’on expé-

rimente sur une substance constituée par beau- coup de domaines. Il conclut que les courbes

expérimentales du champ de traînage peuvent être interprétées comme dues en partie au mouvement

des parois à 180° et en partie au mouvement des parois à 90°. Dans un travail [14] en cours de publi-

cation Biorci, Ferro et Montalenti reprennent la question et démontrent comment les parois à 1800,

donnent aussi en fonction de l’intensité d’aiman- tation une contribution au champ de traînage sem-

blable à celle des parois à 90°. En effet, au-dessus

d’un champ critique naît une instabilité dans la

paroi de Bloch. La condition d’équilibre serait

définie sans équivoque si pour chaque valeur de H

il y avait une seule valeur de u où

u

est le dépla-

cement de la paroi. Une simple observation de la

figure 3 montre que cela

se

vérifie seulement pour H H1 et pour H > H 2 alors que, pour des valeurs intermédiaires correspondent trois valeurs de

u

à la même valeur de H (points 1, 2, 3 de la figure 3).

FIG. 3.

Courbe (1) : Champ de traînage.

Courbe (2) : Courbe d’aimantation dans l’absence de

car-

bone.

Courbe (3) : Somme de (1) + (2).

Courbe (4) : Déplacement effectif de la paroi

en

fonction

du champ.

Pour déterminer laquelle des trois valeurs de

u

sera effectivement atteinte par la paroi il suffit de

se rapporter à l’aspect physique de la question.

Pour des valeurs de champ inférieures à H2 la paroi

se déplace de

u =

0 vers les

u

croissants sans

pouvoir rejoindre les points 2 et 3. Une fois atteint la valeur H2 la paroi se déplace jusqu’à une position d’équilibre qu’elle occuperait avec cette valeur de champ appliqué, même en l’absence de carbone

interstitiel. Le mouvement de la paroi est alors

défini par la courbe à trait épais de la figure 3.

On

a

exécuté de nombreuses expériences pour

confirmer cette hypothèse. En particulier, en

variant le rapport entre les parois à 1800 et celles

à 90°

au

moyen d’une tension mécanique,

on

trouve

(5)

211

que la première partie de la courbe du champ de traînage est identique à celle de la substance non

sollicitée tandis que la seconde partie varie.

3. Traînage magnétique à haute température. -

Les premières études sur le traînage magnétique à

haute températures, sont dues à Fahlenbrach [15], [16]. Il observe, dans le fer silicium, des bandes de

traînage autour de 50° et de 450 °G. Quatre causes

de frottement mécanique interne sont indiquées

dans la littérature : atomes interstitiels, joints des grains, couples d’atomes, dislocations. Le but d’un travail en cours de publication [17] consiste à

observer s’il existe un traînage magnétique aux

limites des grains. Dans ce but on

a

étudié Ides échantillons de fer de diverses provenances et on

a

observé que tous, aux alentours de 460°, présentent

une variation de perméabilité de l’ordre de 4 %,

un moment après la désaimantation. Si l’on exa-

mine la valeur du traînage en fonction de l’accrois- sement du champ magnétique de mesure (les expé-

riences étaient exécutées en champ alternatif), on

observe que le traînage lui-même demeure prati- quement constant. On sait qu’il doit décroître rapi-

dément avec le champ s’il est dû à la diffusion

d’atomes interstitiels. On a donné des faits une

interprétation valable pour les parois à 90°, qui

conduit à une équation analogue à celle donnée par Néel pour le traînage de diffusion. Seule la forme du champ du traînage est différente. C’est en

effet une fonction qui passe par l’origine et croit linéairement avec le déplacement u de la paroi. Le champ de traînage calculé est en accord direct avec

celui observé. Lorsqu’on exécute les expériences

avec des substances constituées par peu de cris- taux, le traînage possède les caractères spécifiques

du traînage de diffusion.

c) Hystérésis.

-

Comme l’on sait, les phéno-

mènes d’hystérésis peuvent être formellement représentés avec le schéma de Preisach [18]. Chaque

élément de volume de la substance est caractérisé par un cycle rectangulaire asymétrique de côtés a

et b les côtés parallèles à l’axe des H valent + J.

et

-

J.. Considérons la figure 4a : elle représente

un matériau désaimanté. Quand le champ H

externe croît tous les éléments de volume aimantés

négativement pour lesquels

a

H passeront à une

FiG. 4.

-

Représentation de Preisach.

a) J Substance désaimantée.

b) Subtance dans

un

point de la courbe de première aimantation.

c) Substance dans

un

point de la branche supérieure du cycle d’hystérésis.

aimantation positive ( fig. 4b). Lorsque le champ est

réduit de la valeur H à la valeur Hl tous les élé-

ments aimantés positivement qui ont b H1 pas- seront à une aimantation négative (fig. 4c). Il est

facile de reconnaître qu’à n’importe quel chemin

de H correspond une surface bien déterminée dans le plan (a, b). On peut maintenant définir une fonc- tion qp (a, b) qui représente la probabilité de trouver

un élément de volume caractérisé par la possession

d’un cycle de côtés a, b. Cette fonction doit satis- faire à la condition suivante :

où S est la surface du plan (a, b) qui correspond

à un chemin donné du champ H. Il est clair qu’une

fois la fonction (p(a, b) connue

on

peut calculer

l’intensité d’aimantation causée par n’importe quelle variation de H. L. Néel [19] et Lliboutry [20]

ont appliqué avec un remarquable succès ces consi-

dérations à l’étude des phénomènes magnétiques en

=

champ faible (zone de Rayleigh). Ces auteurs postu-

lent en substance cp(a, b)

=

constante dans une ré- gion assez étroite autour de l’origine du plan. Plus récemment, R. Feldtkeller et A. Wilde [21] étu-

dient d’autres propriétés, anomalies des cycles, sus-

ceptibilité réversible,

en

proposant une forme con-

(6)

venable du type répartition de Gauss pour çp(a, b).

Biorci et Pescetti [22] de, l’I. E. N. G. F. résolvent

au contraire un problème différent : étant donné

un certain nombre de faits expérimentaux, ils

cherchent à obtenir pour un matériau magnétique,

la fonction cp(a, b). Une fois connue cette fonc-

tion cp(a, b), il est possible de prévoir la valeur de

l’intensité d’aimantation pour n’importe quelle

variation de H. Pour résoudre le problème dessi-

nons la courbe de première aimantation et le cycle d’hystérésis à saturation de la substance. Sur le

plan (a, b) au parcours de H pour le tracé de la courbe de première aimantation correspond le triangle OP ( fig. 4b). Dans le champ H croissant,

la variable indépendante est a. Donc l’intensité d’aimantation considérée en fonction de a est :

et comme les lignes OP et OQ ont pour équa-

tion b = a ; b

= -

a, l’intégrale devient :

En dérivant par rapport à a on

aura :

f(a) n’est autre que la dérivée par rapport au champ

de la courbe de première aimantation qui, par

FIG. 5.

-

Échantillon de Fe-Si à 3,5 % de Si.

Courbes

en

trait plein : cycles expérimentaux.

Courbes pointillées : cycles calculées.

Courbe a : Courbe calculée de l’induction résiduelle de

cycles symétriques

en

fonction du champ maximum ; les points sont des valeurs expérimentales.

hypothèse, est obtenue expérimentalement. Avec

des considérations analogues on arrive à établir

une équation intégrale pour b. Les auteurs, sous la

condition cp(a, b)

=

cp(a).cp(b) donnent une

méthode numérique de résolution qui permet d’obtenir la fonction cp(a, b) à condition que soient

toujours connus par l’expérience la courbe de pre- mière aimantation et le cycle d’hystérésis à satu-

ration. Les expériences confirment l’hypothèse for-

mulée en supposant que la fonction cp(a, b) est à

variables séparées. Pour des échantillons de fer et de fer silicium les cycles calculés (d’amplitude infé-

rieure à J.) sont en excellent accord avec ceux

obtenus expérimentalement. Il y a de même un

excellent accord pour l’intensité d’aimantation rési- duelle en fonction du champ magnétique. Quelques

résultats sont rapportés à la figure 5.

D’autres résultats obtenus par ce même pro- cédé seront présentés pendant ce colloque par les auteurs (p. 233-236).

d) Eûet de Barkhausen.

-

Comme on le sait,

un grand nombre de chercheurs ont consacré leur activité à l’étude de l’effet Berkhausen pour relever

principalement la forme d’une impulsion parti-

culière. Biorci et Pescetti [27] ont au contraire

obtenu les courbes de densité spectrale quand la

substance décrit un cycle d’aimantation avec une

fréquence de quelques hertz. Les résultats relatifs

au fer sont rapportés à la figure 6. En admettant

FIG. 6.

-

Densité spectrale de l’effet Barkhausen dans le fer. Fréquence du champ d’aimantation : 2 Hz.

que l’effet Barkhausen soit constitué par une série

d’impulsions toutes égales ayant la forme obtenue

expérimentalement par Tebble [26] et en appli-

(7)

213

quant le théorème de Campbell on a réussi à donner

une interprétation satisfaisante des faits expéri- mentaux. Les courbes théoriques varient fort peu

avec la variation de la forme de l’impulsion que l’on postulait. Une impulsion rectangulaire et expo- nentielle de la même durée donnent les courbes de densité spectrale peu différentes. Des mesures ulté- rieures pour examiner divers autres aspects de

l’intéressante question sont actuellement en cours.

e) Travaux sur divers sujets.

-

A l’

«

Istituto Superiore delle Poste e Telecomunicazioni

»

ont été effectués [23], [24], [25] des travaux sur l’utili- sation technique de la résonance ferromagnétique

dans les ferrites pour la réalisation d’atténùateurs

non réciproques en guide d’onde rectangulaire dans

le domaine de 9 000 MHz. Le premier travail traite d’atténuateurs non réciproques utilisant de petits

blocs de ferrite associés à de petits blocs de subs-

tance céramique à haute constante diélectrique.

Le second travail, l’on étudie divers types de ferrites Ni-Zn et de Mg-Mn, considère des atté- nuateurs non réciproques utilisant des couches minces de ferrite disposées dans l’air.

Il est bon de rappeler encore un autre travail en

cours d’exécution à l’I. E. N. G. F. sur l’effet d’irradiation aux neutrons de matériaux magné- tiques. Au sujet des propriétés magnétiques

on

n’a

observé aucune variation sensible du champ coer- citif, une diminution considérable de la perméa-

bilité maxima et de l’induction résiduelle. Les recherches sont actuellement en cours. Il semble toutefois qu’une application intelligente des théo-

ries fondamentales de Néel sur le champ coercitif

et sur l’allure des courbes de première aimantation

au voisinage de la saturation permettra d’établir la nature, ou mieux, l’ordre de grandeur des défauts.

BIBLIOGRAPHIE

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DISCUSSION

M. Kurti.

-

Quelle était l’énergie des neutrons

utilisés pour les expériences d’irradiation ?

M. Montalenti.

-

La pile utilisée est celle de Saclay et les neutrons sont des neutrons rapides

avec un spectre égal ou proche au spectre de fis- sion, c’est-à-dire avec une valeur moyenne de l’or- dre du MeV. La dose des neutrons rapides est de

1,14 X 1017 n/cm2.

Mr. Kondorskij.

-

The relations which connect the magnetization and hysteresis curves were also considered by Popcov and Cernikov in Moscow.

These authors compared the experimental and cal-

culated curves for iron, transformer steel and per-

malloy.

Mr. Biorci.

-

Thank you for the quotation of

the paper. Our problem is not the theoretical pre- diction of hysteresis curves, but the prediction of

them

on

the basis of the knowledge of the magne-

tization"curve and saturation loop.

M. Rathenau. - 1) Est-il permis de prendre le

même diamètre des atomes en insertion pour cal- culer les énergies d’activation de diffusion dans différents métaux ?

2) M. Bosman et M. Brommer dans notre labora- toire ont mesuré le volume d’activation pour la diffusion de N dans le fer. Ce volume est très petit (Physica, 1957, 23, 1001). Pensez-vous qu’il est

naturel que la diffusion du C dans le fer par exemple

doive

se

faire aussi à volume constant ?

3) M. Alberts, Bindels, Bijvoet ont fait aussi des expériences à basses températures avec du fer

contenant de l’azote sous tension mécanique. On a

des lames unicristallines, dont la plan est (110) et

l’aimantation se fait dans une direction [100]. Le champ de stabilisation n’est pas réduit à zéro même pour des inductions élevées. Cela peut, sans doute, s’expliquer par un couplage des parois à 1800

visibles avec des domaines à clôture limités par des

parois à 900. Les expériences sont reprises avec

des monocristaux de fer de plus grande pureté.

(8)

M. Montalenti.

-

En effet, le diamètre des atomes interstitiels dans le réseau de différents métaux peut changer un peu, mais il s’agit de diffé-

rence§ qui ne modifient pas substantiellement les calculs que l’on

a

faits qui, d’autre part, sont très approximatifs.

En ce qui concerne le volume d’activation, nous

croyons en effet que pour la diffusion interstitielle dans les métaux cubiques centrés, il est très petit

et l’énergie élastique qui joue est surtout l’éner-

gie de distortion du réseau comme le confir- ment les calculs faits par A. Ferro sur de

nom-

breux alliages. Le résultat dont vous avez parlé

dans la dernière question est très intéressant et

l’explication que vous donnez nous semble fort

probable.

M. Brissonneau.

-

Référence à la figure 3. La pression de rappel R(u) d’une paroi de Bloch à 1800

doit être plus insensible à l’effet des tensions méca-

niques exercées sur la substance que la pression correspondante sur une paroi à 900. L’effet des tensions mécaniques sur le trainage de diffusion

doit être imputé plutôt aux parois à 900.

Mr. Biorci.

-

In fact, we have given the spe- . cimen

a

tension in order to vary the role played by the 1800 and 900 walls. The function R(u) has

been strongly varied by cold workingthe specimen.

Reference of this work

can

be found in : BIORCI ( G. )

FERRO (A.), MONTALENTI (G.), A. R. D. C. Tech-

nical (Final) Report 1c, Cntr., March 1958,61 (514),

1331.

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