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Détermination de la dilatation du mercure

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240981

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240981

Submitted on 1 Jan 1905

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Détermination de la dilatation du mercure

P. Chappuis

To cite this version:

P. Chappuis. Détermination de la dilatation du mercure. J. Phys. Theor. Appl., 1905, 4 (1), pp.12-17.

�10.1051/jphystap:01905004001200�. �jpa-00240981�

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DÉTERMINATION DE LA DILATATION DU MERCURE;

Par M. P. CHAPPUIS.

Les déterminations l’aites par Regnault (1) de la dilatation du

mercure par la méthode absolue présentent, comme l’a remarqué Broch (2), une lacune assez importante auxtempératures basses, voi-

sines de la température ambiante, pour lesquelles la connaissance de la dilatation estparticulièrementimportante. En effet, surlestrente-

cinq observations qu’a effectuées l’illustre physicien, une seule, se rapportant à l’intervalle de température 10,-640, donne le coefficient moyen à 3 ~°. Toutes les autres ont été exécutées à des températures

moyennes supérieures.

Les progrès réalisés en métrologie permettent aujourd’hui d’abor-

der la détermination de la dilatation du mercure par la méthode relative du thermomètre à poids, qui exige, il est vrai, une connais-

sance exacte de la dilatation de l’enveloppe, mais a, sur la méthode absolue, l’avantage de se prêter mieux à la mesure des températures.

La détermination de la dilatation du mercure par la méthode du thermomètre à poids comprend deux opérations distinctes : la mesure

de la dilatation linéaire de l’enveloppe, de laquelle on déduit la dila- tation cubique, et celle de la dilatation apparente du mercure. Lia dilatation absolue du mercure étant la somme de la dilatation cubique

du réservoir thermométrique et de la dilatation apparente du mer-

cure dans celui-ci, il est facile de voir que, si l’on veut obtenir dans le résultat une précision de l’ordre de un millionième, il est néces-

saire de réaliser dans la détermination de la dilatation linéaire une

précision trois fois plus grande. Dans les expériences, effectuées au

Bureau international des Poids et Mesures, dontje vais donner un ré- sumé (~), j’ai donné tous mes soins à cette mesure, pour laquelle j’ai pu

disposer des installations et des instruments remarquables du Bureau.

Déler1n’ination de la dilatation lineaiî-e du réservoir.

-

I~e tube de

verre dur (1) qui devait constituerl’enveloppe du thermomètre à poids

(1) llfénL de l’Acacl. des Sciences, t. XXI, p. 271-328; 1841.

(2) TJ’u.v. et iHérn. du B ll1’eau inte1’national des Poids et J."tlesuJ’es, t. II; 1883.

(3) Dilcctation du ~~zez°cu~°e (Trav. et Méî?2. du Bu/’eau inleJ’nalionaZ des Poids et

ltlesu/>es, t. Xlll j 1903).

(t) Ce verre, fabriqué par la verrerie Guilbert-Nlartin à Saint-Denis, présente

une assez grande fixité de composition et a été généralement adopté en France

pour la construction des thermomètres étalons.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01905004001200

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avait les dimensions suivantes : longueur, 106 centimètres; diamètre extérieur, 40 millimètres ; diamètre intérieur, 36 millimètres. A égale

distance des extrémités on avait tracé au diamant deux traits fins, perpendiculaires à l’axe du tube et distants de 1 mètre environ.

La méthode suivie pour la mesure de la dilatation linéaire de ce

tube consiste à comparer à une règle de longueur connue la longueur

détinie par les deux traits tracés sur le tube de verre. Cette mesure se fait en amenant successivement, à plusieurs reprises, le tube et la règle sous les microscopes d’un comparateur. On compare ainsi le tube de verre à la règle un grand nombre de fois, après avoir fait

varier la température du verre dans des limites aussi étendues que

possible, tandis que l’on maintient la température de la règle sensi-

blement constante.

Dans ces mesures, le tube de verre occupait le centre d’une auge

en cuivre rouge à double paroi. L’auge pouvait être portée à diffé-

rentes températures par la circulation de vapeurs d’éther, de chloro- forme, d’alcool ou d’eau. Ces vapeurs, dégagées d’une chaudière, pénétraient d’abord dans la double paroi de l’auge et de son cou-

vercle et passaient de là, par un joint libre, fermé au mercure, dans

le tube de verre qu’elles traversaient dans toute sa longueur, avant

de se rendre au condenseur et de retourner à la chaudière.

Ces dispositions m’ont permis de déterminer les allongements du

tube de verre entre la température ambiante, voisine de 2°, et les températures ’l00°, 781, 60, et 351. Afin de mieux éviter les erreurs

systématiques, je faisais les comparaisons alternativement à la tem-

pérature ambiante et à la température élevée.

Des 53 séries d’observations j’ai déduit l’expression suivante de

la dilatation linéaire du verre dur entre les limites 0" et 100, :

Pour la dilatation cubique, on trouve :

L’étude de la dilatation terminée, je fis fermer à la lampe d’émail-

leur l’une des extrémités du tube de verre. A l’autre extrémité, je fis

souder un tube capillaire, de 1 millimètre environ de diamètre inté-

rieur, calibré et jau~é, portant une division en millimètres. Je cons-

tituai ainsi un grand réservoir thermométrique, dont la capacité

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14

à 0°, déterminée par des jaugeages au mercure, fut trouvée égale à :

-Détermination de la diLatatio~2 apparente du mercure dans le verre dur.

-

Iae réservoir de verre, rempli de mercure pur sous le vide de la pompe, a été placé horizontalement sur deux supports, au centre

d’une ange de cuivre employée antérieurement à la comparaison du

thermomètre à gaz avec les thermomètres à mercure et pouvant ser- vircomme étuve ou comme bain d’eau. Le tube capillaire se prolongeait

horizontalement au dehors de l’auge. Son extrémité, recourbée vers

le bas, plongeait dans un petit vase destiné à recueillir le mercure

écoulé.

La température du bain, qui pouvait être variée à volonté dans de larges limites, était rendue constante et uniforme par une agita-

tion énergique du liquide. On la mesurait à l’aide de quatre thermo-

mètres-étalons disposés symétriquement dans l’auge intérieure autour du réservoir thermométrique

En conséquence de sa grande masse, le thermomètre à poids

ainsi constitué présentait une grande inertie aux variations de la

température. Comme celles-ci ne sauraient être évitées, il eût été

difficile de connaître exactement la température moyenne du réser- voir au moment précis le vase qui recueillait le mercure écoulé devait être enlevé. Pour remédier à cet inconvénient, j’élevais

d’abord la température du bain de environ au-dessus de celle choisie pour l’expérience, puis je l’abaissais peu à peu, après

avoir enlevé le vase à mercure. Le mercure rentrait alors dans la

partie divisée du tube capillaire, l’on pouvait observer les fluc- tuations de son volume pendant un temps assez long pour faire dis-

paraître les effets de l’inertie du thermomètre.

On faisait ainsi à chaque température une dizaine d’observations alternatives de la position du ménisque de mercure dans le tube capillaire et de la température du bain, en ayant soin, entre chaque

observation, de comprimer un instant l’air dans le tube capillaire,

de manière à refouler le mercure de quelques divisions. Après la compression, le ménisque revenait lentement en gardant une cour-

bure régulière. On évitait ainsi les effets des courbures variables des ménisques mercuriels.

A la température de la glace fondante, les mesures pouvaient être

simplifiées à cause de la fixité de la température. Les lectures étaient

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alors espacées de vingt en vingt minutes; mais, en raison de l’impor-

tance de ce point de départ, j’ai fait plusieurs déterminations du zéro du thermomètres à poids pendant le cours des expériences, afin de

m’assurer qu’aucune perte n’avait eu lieu pendant les mesures, et

de tenir compte des modifications lentes qui auraient pu se pro- duire dans la capacité du réservoir.

Quatre séries d’expériences ont été faites à la température de

100° dans la vapeur d’eau.

Les observations sont résumées dans le tableau suivant, dans lequel T représente la température moyenne de la série et Mr la

somme des masses du mercure contenu dans le vase servant aux

pesées et dans le tube capillaire, au delà du trait 0 de la division :

(6)

16

Le calcul de ces observations par la méthode des moindres carrés conduit à l’expression suivante de la dilatation absolue du mercure : 1 + K [T] = 1 + 0,000 181 6901’ - 0,000 000 002 0~lTz

- , 0 1 1 S 061,3.

Les erreurs résiduelles qui résultent de la comparaison de cette

fonction avec les observations atteignent dans un seul cas 2 micro- litres, soit 2 millionièmes du volume initial.

-Détermination indirecte de la dilatation du mercure.

-

La dilata- tion du mercure peut aussi être déduite des comparaisons effectuées

antérieurement entre les étalons à mercure en verre dur et le ther- nomètre à hydrogène (1), en admettant, pour la valeur de l’intervalle

fondamental, l’aug mentation moyenne de volume du mercure, entre 0° et 1001, résultant des expériences actuelles. Cette méthode sup- pose, par conséquent, l’identité de la dilatation du verre constituant les réservoirs des thermomètres étalons et du thermomètre à poids.

Comme cette identité n’est pas vérifiable, la méthode indirecte ne

peut fournir qu’un contrôle des mesures précédentes, dont elle n’est

pas, d’ailleurs, tout à fait indépendante. Elle présente cependant l’avantage de fournir une expression de la dilatation du mercure

entre des limites un peu plus étendues que les mesures précédentes;

car les comparaisons thermométriques embrassent l’intervalle de la température (- 201) + 100°). Il convient de remarquer que, dans

ces comparaisons, les indications des thermomètres étalons à mer- cure ont été rapportées au zéro pris immédiatement après l’observa-

tion de la température (zéro déprimé), tandis que les observations du thermomètre à poids se rapportent an zéro relevé. Si l’on rap-

porte ces mesures à la même échelle suivant les principes déve- loppés par M. Guillaume dans sa Thermor~2étrie de précision (2) et si

l’on tient compte en outre de la correction de Poggendorff, on obtient

(1) F. CHAPPUIS, Éludes suo le llwJ’rrwrnètJ’e à gaz et compfi»aisoits des thez°mo- naètres à mei-cuî-e (T7av. et Méîn. du Buî-eau des Poids et Mesuî-es, t. VI).

?? /7zercMre (ru. A/z. M MXM s Poz Me.9Mr, t. VI).

(2 Gh.-Ed. GUILLAUME, TheJ>noJnétJ’ie de p7’écision: consulter p. 257, 149, 196,

201 et suiv.

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pour la dilatation absolue du mercure l’expression :

J’ai réuni dans le tableau suivant les valeurs calculées de ~1U en

10° par les deux fonctions représentant la dilatation du mer- cure 1 + K (T), 1 + K’ (T), et celles déduites des expériences de Regnault par Wiillner et par Broch.

Ce tableau montre que les résultats obtenus par la méthode relative du thermomètre à poids concordent d’une manière remar-

quable avec les résultats de Regnault.

Dilatation dit nlcrcurc.

SUR LA VITESSE DE DISSOLUTION DES SELS DANS LEURS SOLUTIONS AQUEUSES (1);

Par M. J. SCHURR.

,

I.

-

STRIES DE CONVECTION ET FIGUES DE CORROSION

Quand une face cristalline est exposée à l’action dissolvante d’un

liquide, elle se couvre de figures plus ou moins régulières. On con-

--

l _ _ _ .

-

(1) Extrait d’un mémoire plus étendu, qui fait l’objet d’une thèse soutenue devant la Faculté des sciences de l’Université de Clermont, le 28 juin 1904, et qui a été publié in extenso dans le Journal de Chir~2ie Ph~siq2ce de PI1.-A. Gué

(t. II, p. 245 à 306; 1904).

_

J. cle Pliys., 4e série, t. IV. (Janvier 1905.) 2

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