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Démonstration géométrique du théorème de Lang-Néron

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-00134587

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00134587

Preprint submitted on 2 Mar 2007

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Démonstration géométrique du théorème de Lang-Néron

Bruno Kahn

To cite this version:

(2)

hal-00134587, version 1 - 2 Mar 2007

DE LANG-NÉRON

par

Bruno Kahn

Résumé. — On donne une démonstration “sans hauteurs" du théorème de Lang-Néron : siK/k est une extension de type fini régulière et A est une

K-variété abélienne, le groupeA(K)/ TrK/kA(k) est de type fini, où TrK/kA

désigne laK/k-trace de A au sens de Chow. La méthode fournit une expression

du rang de ce groupe en fonction de ceux de certains groupes de Néron-Severi.

Abstract. — We give a proof without heights of the Lang-Néron theorem : ifK/k is a regular extension of finite type and A is an abelian K-variety, the

groupA(K)/ TrK/kA(k) is finitely generated, where TrK/kA denotes the

K/k-trace of A in the sense of Chow. Our method computes the rank of this

group in terms of certain ranks of Néron-Severi groups.

Soient K/k une extension de type fini régulière et A une K-variété

abélienne. On se propose de donner une démonstration “sans hauteurs" du théorème de Lang-Néron :

Théorème 1 ([4]). — Le groupe A(K)/ TrK/kA(k) est de type fini, où

TrK/kA désigne la K/k-trace de A au sens de Chow.

(La démonstration de Lang et Néron est exposée dans le langage des sché-mas dans [3, App. B].)

On se ramène immédiatement au cas oùk est algébriquement clos. Soit X

un modèle lisse deK/k choisi de telle sorte que A se prolonge en un schéma

abélienp : A → X.

(3)

2 BRUNO KAHN

Lemme 1. — La suite

0 → Pic(X)−→p∗ Pic(A)−→j∗ Pic(A) → 0

est exacte, oùj est l’inclusion de A dans A.

Démonstration. — On a un diagramme commutatif aux lignes exactes

M x∈A(1) Z −−−→ Pic(A) −−−→j∗ Pic(A) −−−→ 0 ≀ x   p ∗ x   x   M x∈X(1) Z −−−→ Pic(X) −−−→ 0

d’où la suite exacte désirée, sauf l’exactitude enPic(X). Celle-ci résulte du

fait quep a une section.

Lemme 2. — Soit A1(A) ⊂ Pic(A) le sous-groupe des cycles algébrique-ment équivalents à zéro. Alorsj∗

A1(A) ⊂ Tr

K/kA(k), où ˆˆ A = Pic0A/k est la

variété abélienne duale deA.

Démonstration (cf. [2, Lect. 1, lemme 1.3]). — Par définition,A1(X) est

en-gendré via les correspondances algébriques par des jacobiennes de courbes, donc le lemme résulte de la définition de laK/k-trace.

Lemme 3. — On aj∗

A1(A) = Tr

K/kA(k), et une suite exacte scindéeˆ

0 → NS(X) −→p∗ NS(A)−→j∗ Pic(A)/ TrK/kA(k) → 0ˆ

NS désigne le groupe des cycles de codimension 1 modulo l’équivalence

algébrique.

Démonstration. — Le lemme du serpent appliqué au diagramme commutatif

de suites exactes

0 −−−→ A1(A) −−−→ Pic(A) −−−→ NS(A) −−−→ 0

p∗ A x   p ∗ x   p ∗ N x   0 −−−→ A1(X) −−−→ Pic(X) −−−→ NS(X) −−−→ 0

fournit, via le lemme 1 et compte tenu du fait que p a une section, une suite

exacte

0 → Coker p∗APic A → Coker p

(4)

Par le lemme 2,Coker p∗

A ⊂TrK/kA(k). D’après [3, th. 3], Coker pˆ ∗N est de

type fini. Le groupeTrK/kA(k)/ Coker pˆ ∗A, divisible et de type fini, est donc

nul. On obtient donc un isomorphisme Pic(A)/ TrK/kA(k)ˆ ∼

−→ Coker pN,

comme désiré.

Le théorème 1 résulte du lemme 3 et de la génération finie deNS(A), déjà

utilisée dans sa démonstration. On obtient aussi :

Corollaire 1. — rg( ˆA(K)/ TrK/kA(k)) = ρ(A)−ρ(X)−ρ( ˆˆ A), où ρ(Y ) :=

rg NS(Y ) pour une variété lisse Y . (Noter que ρ( ˆA) est calculé “sur K".)

Remarque 1. — Cette démonstration a une interprétation agréable en termes

de 1-motifs, dans le cadre développé dans [1]. Supposons seulement k

par-fait ; soit M1 la catégorie des1-motifs de Deligne sur k et soit Db(M1) sa

catégorie dérivée au sens de [1, déf. 1.5.2]. SoientLAlb(X) et LAlb(A) les

objets deDb(M

1) associés à X et A par [1, déf. 8.1.1], et soit LAlb(A/X)

la fibre du morphisme p∗ : LAlb(A) → LAlb(X). D’après [1, cor. 10.2.3],

on a, pour toutek-variété lisse Y :

LiAlb(Y ) =          [Z[π0(Y )] → 0] si i = 0 [0 → A0 Y /k] sii = 1 [0 → NS∗Y /k] sii = 2 0 sinon

où π0(Y ), A0Y /k et NS∗Y /k désignent respectivement l’ensemble des

com-posantes connexes géométriques, la variété d’Albanese et le dual de Cartier du groupe de Néron-Severi (au sens ci-dessus) de Y ; les LiAlb(Y ) sont

calculés par rapport à une t-structure convenable sur Db(M

1). Les résultats

précédents et un calcul facile de suite exacte donnent alors

LiAlb(A/X) =      [0 → ImK/kA] sii = 1 [0 → M∗ ] sii = 2 0 sinon

oùImK/kA est la K/k-image de A et M(¯k) := Pic(A¯k)/ TrK/kA(¯ˆ k) est une

extension

0 → ˆA(¯kK)/ TrK/kA(¯ˆ k) → M(¯k) → NS(AkK¯ ) → 0

¯

(5)

4 BRUNO KAHN

Remarque 2. — Revenons au cas où k est algébriquement clos, et soit l un

nombre premier différent de la caractéristique de k. En jouant avec la suite

spectrale de Leray relative àp, on obtient facilement une injection

f : ( ˆA(K)/ TrK/kA(k)) ⊗ Zˆ l ֒−→ H´et1(X, j∗Tl( ˆA)).

Sik est la clôture algébrique d’un corps k0 de type fini sur son sous-corps

premier, on a évidemment

Im f ⊂[

L

H´et1(X, j∗Tl( ˆA))Gal(k/L)

oùL décrit les extensions finies de k0.

Références

[1] L. Barbieri-Viale, B. Kahn On the derived category of1-motives, prépublication,

2006.

[2] S. Bloch Lectures on algebraic cycles, Duke Univ. Math. Series IV, 1980. [3] B. Kahn Sur le groupe des classes d’un schéma arithmétique (avec un appendice

de Marc Hindry), Bull. SMF 134 (2006), 395–415.

[4] S. Lang, A. Néron. Rational points of abelian varieties over function fields, Amer. J. Math. 81 (1959), 95–118.

2 mars 2007

BRUNO KAHN, Institut de Mathématiques de Jussieu, 175–179 rue du Chevaleret, 75013 Paris, France • E-mail :kahn@math.jussieu.fr

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