HAL Id: jpa-00234425
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Submitted on 1 Jan 1951
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Sur la possibilité d’étudier l’aimantation nucléaire de
longue persistance et sa relaxation par des méthodes
simples
A. Kastler
To cite this version:
A. Kastler. Sur la possibilité d’étudier l’aimantation nucléaire de longue persistance et sa
relax-ation par des méthodes simples.
J. Phys.
Radium, 1951, 12 (4), pp.567-569.
�10.1051/jphys-rad:01951001204056701�. �jpa-00234425�
567
enregistrées
pour tous lestypes
dediaphragmes
et lafigure
fireprésente
les variations(normalisées)
de l’éclairement central. L’efficacité deLo
au foyer
s’explique
suffisamment par cettevariation,
mais noncelle de
Co
avec fente. Pourl’expliquer
onpeut
déterminer et comparer entre
elles,
d’après
lafigure 5,
les variations
(normalisées)
des différentesgrandeurs
auxquelles
l’oeilpourrait
êtresensible, largeur
dupic central, pente
d’inflexion de cepic,
contrastele le 1.",
Ic entre le centre et l’«épaulement » voisin;
c’est cette dernièregrandeur qui
semble intervenir. Lafigure
3représente,
sous une formedifférente,
trois courbes d’éclairement avecLo
et pour troispositions
très peu différentes( --
o, 2R ;
+ o,0 2 R et +o, 15
R)
d’uneposition
sensible;
lafigure 6, qui
montre les variationsdu contraste entre deux
franges voisines,
permet
de comparer cette variation non stationnaire àcelle,
stationnaire,
de l’éclairement central dans le cas dudiaphragme
L etpermet
de rendrecompte
de la sensibilité dudispositif.
D’après
lesenregistrements
de lafigure
3 onpeut
déterminer uneposition
sensibleavec une erreur
inférieure
àR
correspondant
à une250
(
différence de marche de
/1000)
compte
tenu des1 000
)
fluctuations ou infidélités de
l’enregistrement.
Signalons
enfin que nous avonsexpérimenté
parce
procédé l’éclairage
cohérentdissymétrique
d’une fente delargeur
convenable(voir
[3]
et[4]),
tel que lapupille (ici rectangulaire)
soit couverte par lademi-frange
centrale et lapremière frange
latérale de lafigure
de diffraction de la fente source. Lafigure
8 donne lesenregistrements
faits aufoyer
et depart
et d’autre(±
0,1R)
et lafigure 7
le contraste entre les deuxfranges, comparé
à la variation d’éclaire-ment central du casclassique.
Ce contraste est unnouvel
exemple
degrandeur
non stationnaire : toute-fois il varie six fois moins vite que le contraste obtenuavec
Lo
à laposition
sensible.[1] B. DOSSIER, P. JACQUINOT, A. MARÉCHAL et G. PIEUCHARD 2014 J.
Physique
Rad. I95I, 12, I42.[2] F. ZERNIKE2014 J. Opi. Soc. Amer., I950, 40, n° 5, 326-328.
[3] M. DUFFIEUX et COLL.2014 Ann.
Physique,
I944, 19,
380.[4] B. DOSSIER et P. JACQUINOT 2014 Journal des Recherches
du
C.N.R.S.,
I950, 12, I23-I38.Manuscrit reçu le 16 février I 951.
SUR LA
POSSIBILITÉ
D’ÉTUDIER
L’AIMANTATIONNUCLÉAIRE
DE LONGUE PERSISTANCE
ET SA RELAXATION PAR DES
MÉTHODES
SIMPLES Par A.KASTLER,
Laboratoire de
Physique
de
l’École
NormaleSupérieure.
Sommaire. - La
grande durée de relaxation de certaines
aimantations nucléaires
permet d’envisager
l’étude de568
ces phénomènes et de leurs mécanismes de relaxation en
dehors du champ inducteur. Une évaluation
numérique
montre que la grandeur du paramagnétisme nucléaire est
suffisante, à basse température surtout, pour être mesurée
par les méthodes classiques du magnétomètre ou de la
bobine tournante fournissant une f.é.m. d’induction.
A la suite d’une
suggestion
de J. Dorfmann[1]
lesphysiciens
russes Lasarew et Schubnikow[2]
ont réussi dès1937
à mesurer leparamagnétisme
nucléaire duproton
dansl’hydrogène
solide entre4,z2
et1;76°
K par la méthodeclassique
de la balance dans unchamp
magnétique
non uniforme.D’autre
part
lesexpériences
de résonancepara-magnétique
nucléaire ont mis en évidence l’orientation des noyauxatomiques
dans leschamps magnétiques [3]
et ont
permis
de mesurer leurs durées derelaxation,
c’est-à-dire letemps
au boutduquel
les noyaux seredistribuent au hasard
après suppression
duchamp.
Cetemps
peut,
dans certain cas, avec des échantillons de trèsgrande pureté,
atteindre des valeurs deplu-sieurs minutes
[4]. Lorsqu’on éloigne
l’échantillon nucléaire « aimanté » duchamp,
il conservependant
un certain
temps
sonaimantation, qui
ne décroît que lentement. Onpeut
dire que les noyaux, enquit-tant le
champ,
subissent la désaimantationadiaba-tique
qui
lesporte
à une «température
despin
nucléaire » extrêmement faible etqu’ils
ne se réchauf-fent que lentement au contact du réseau[5].
Quel
est l’ordre degrandeur
de l’aimantationpersistante qu’on peut
ainsi créer ? Elle est donnée par la loi de Boltzmann où Treprésente
latempé-rature de l’échantillon
placé
dans lechamp
H. Pour lé cassimple
où lespin
nucléaire est i= 2
et où2
les noyaux ne
possèdent
que deux orientationsoppo-sées dans le
champ :
’mi= - I
et mi =+ 2
de2 2
différence
d’énergieà
E = 2gH (,u
étant le moment nucléaire lié auspin i),
lespopulations
des deux niveau sont donnés parDans un
champ
de 5o ooo gauss les AE sont de l’ordre de I oo à 200 Me : s. Prenons la valeur moyenneL’énergie
k Tcorrespond
à 200 cm-1 à latempérature
ordinaire(3ooOK),
à i cm-1 seulement à latempé-rature de
1,50
K réalisable avec l’héliumliquide.
On a donc
La substance solide sera par
exemple
un bloc de Li Fqui
contient environo,5. I 023
noyaux par centimètre cube dont le momentmagnétique
est de l’ordre deL’intensité d’aimantation
(moment magnétique
par centimètrecube)
est donc de l’ordre de .ou I o-5 à la
température
ordinaire.En aimantant deux blocs d’échantillon
pendant
quelques
minutes dans unchamp
de 50 ooo gauss, en les retirantrapidement
duchamp
et en lesrappro-chant,
on aura dans l’ « entrefer entre les deuxblocs,
un
champ
initial de l’ordre deRn rv ?, 1t l,
soit environ 1o-2 gauss ài,5oK
ou 5. io-5 gauss àtempé-rature ordinaire
(voir Appendice).
Un
magnétomètre
ayant
commechamp
directeur lechamp
terrestre(H
= 0,2gauss) permet
de décelerun
champ perpendiculaire
de 5. I o-6 gauss[6].
Muni d’uncouple astatique
et d’unchamp
directeur dix foisplus
faible que lechamp
terrestre, un telappareil
permet
donc de déceler sans difficulté deschamps
de io-6 gauss
[7],
soit .encore 5o foisplus
faibles queles
champs
produits
par les aimantations nucléaires à latempérature
ordinaire.(Toutefois,
à latempéra-ture
ordinaire,
lediamagnétisme
induit dans l’échan-tillon par lechamp
directeur et par l’aimant dumagné-tomètre est du même ordre de
grandeur
que lemagné-tisme nucléaire et il y a lieu d’en tenir
compte.
Cette difficulté, n’existe pasquand
onemploie
la méthode de la bobinetournante).
On pourra donc aisément déceler par des mesures
magnétostatiques
les aimantations nucléairespersis-tantes,
étudier leur décroissance en’ fonction dutemps
et recueillir desrenseignements
utiles sur les mécanismes de relaxation dans deschamps
nuls.On
peut
employer
une méthode d’induction bassefréquence
en faisant tourner autour des aimants nucléaires unepetite
bobine dont onamplifie
la f.é.m.induite,
etc.Notons aussi
qu’un
échantillon soumis à unchamp
magnétique
tournant devient lesiège
d’uncouple
qui
peut
devenirimportant lorsque
lapériode
de rotation duchamp
est de l’ordre de la durée de relaxa-tion de l’échantillon(de
l’ordre de I. Hpour
i cm3,soit environ
o,5
erg-radian
dans unchamp
de 50 ooo gauss à la
température
ordinaire(100
erg-radian avec Heliquide !).
On
peut
se demander cequi
se passe si dans lechamp magnétisant
ou en dehors de cechamp
onretourne l’échantillon aimanté bout. pour bout ? Les noyaux tournent-ils avec le morceau de matière
ou conservent-ils leur orientation dans
l’espace ?
La
première
alternative nousparaît probable,
aumoins en dehors du
champ.
S’il en est ainsi la rota-tionmécanique
de l’échantillon doitproduire
des, effets d’induction faciles à déceler avec desamplifi-cateurs basse
fréquence,’ et
si l’échantillon estsphé-rique
etisotrope
les effets dediamagnétisme
n’inter-viennent pas.Appendice. -
Lechamp
H au centre desymétrie
de l’« entrefer » entre deux blocscylindriques alignés
est donné paroù oea et oc,
représentent
lesdemi-angles
souslesquels
sont vu les faces circulaires externes et internes. Pour deux
cylindres
de cm3 de section et i cmde
longueur,
laissant entre eux un « entrefer » de 5 mmd’épaisseur :
569 tourner un cerceau autour d’un échantillon
sphé-rique.
La variation de flux par demi-tour est de l’ordre desoit pour r = i cm et 1 - i o-5 de
2, 5 .
Io-3 Maxwell. Si le cerceauporte
J03spires
et tourne à raison de5ot:s:valeur facile à
amplifier
par unprocédé classique.
[1]
DORFMANN J. 2014Physik. Zeitschr. Sowjet Union, I935. 7, I26.
[2[ LASAREW B. G. et SCHUBNIKOW L. W., Ibid., I937, 11, 445.
[3] SOUTIF M.2014 J. Physique Rad., I949, 10, 6I D.
[4] POUND R. V. 2014 Phys. Rev., I95I, 81, I56, et I950, 79, 685.
[5] PURCELL E. M. - Congrès
Radiofréquences,
Amsterdam, I950.[6] BRUHAT G. - Cours
d’Électricité,
Chapitre Magné-tisme, § 101 et 249.
[7] FORRER R. 2014 J.
Physique Rad., I929, 10, 247, 252.
-THELLIER.2014 Ann. Inst. Phys. Globe, Paris, I938, XVI, 157, I67.
Manuscrit reçu le 24 février I 951.
PHOTOCOMPTEUR DE
GEIGER-MÜLLER
A CATHODE DE FERRO-NICKEL POUR RAYONS ULTRAVIOLETS
Par J.
LABEYRIE,
Commissariat à
l’Énergie
atomique,
Fort deChâtillon,
Fontenay-aux-Roses.
SOMMAIRE. - On décrit le mode de construction et les
pro-priétés
de compteurs de Geiger-Müller autocoupeurs, trèssensibles à l’action des rayons ultraviolets entre 2 000
et 3 000 Å, et
pratiquement
insensibles au-dessus de 3 600 Å.Ces compteurs sont reproductibles, très stables et de
cons-truction facile.
Mode de Construction. - Le
compteur
mesuré’20 mm de diamètre et I6o mm de
long.
Il est pourvusur le côté d’une fenêtre
plane
enquartz
de I o mmenviron de
diamètre,
i mmd’épaisseur,
scellée au verre au moyend’Apiezon
W. La coque ducompteur
est en verre ordinaire à la soude
(1),
deo,5
mmd’épais-seur. Les
charges
tombant sur la cathode sont colle’c-tées à travers le verre, suivant leprocédé
décrit par Maze[13],
au moyen d’une cathode externe enaquadag.
Les extrémités ducompteur
et la fenêtre dequartz
sont laissées nues(fig. I).
La cathode
photoémissive
est obtenue parévapo-ration
thermique
sous vide de la surface du filcentral,
qui
constituera,
par lasuite,
l’anode ducompteur.
Ce fil est en «platinite
»,alliage
de fer et de nickel(2).
Son diamètre initial est de 0,2 mm, il a le même(1)
Verreries de Choisy-le-Roi (Seine).(2) Aciéries d’Imphy. .
, Composition indiquée par le fabricant, : fer, 50 pour 100;
nickel, 49 pour 100; silicium, 0,2 pour ioo; manganèse, o,5
pour I oo; carbone, traces.
coefficient de dilatation que le verre de la coque
auquel
il se soude facilement.L’évaporation
du fil doit sepoursuivre jusqu’à
ce que ledépôt
sur la coque réduise latransparence
de 20 à 80 pour I o0de sa valeur initiale.
Il est
indispensable
que la cathode émissive ainsi formée reste à l’abri de l’air.Les
compteurs
sont alorsremplis
avec unmélange
d’argon
et d’alcooléthylique
purs dont lespressions
sontrespectivement
Ioo et 15 mmHg.
Nous avonsvérifié,
sur descompteurs
remplis depuis plus
d’uneannée,
que lespropriétés photoémissives
de la cathode n’étaient pas altérées par cemélange.
Enoutre,
après
plusieurs
millionsd’impulsions
délivrées par lecomp-teur,
la cathode émissive ne montre pas de traces d’al-tération par lesproduits
dedécomposition
de l’alcool.Fig. 1. - Coupe d’un photocompteur.
Les cotes sont en millimètres.
Caractéristiques électriques. -
Lescaractéris-tiques
de cescompteurs
sont celles descompteurs
àparoi
de verre et àremplissage alcool-argon : palier
de l’ordre de 30oV,
pente
inférieure à 5 pour 100par 10o
V, temps
mort de l’ordre de 0-4 s. Lepoint
de fonctionnement est situé vers 1000 V. Lemou-vement propre, sous 5 cm de
Pb,
est d’unevingtaine
d’impulsions
par minute environ. Cescaractéristiques
ne varient pas
pendant
au moins un an.Sensibilité
spectrale
et rendement. - La sensibilité duphotocompteur
est maxima(3)
à 2 500 Á. Elle estpratiquement
nulle(i
I pour 10o de sa valeurmaxima)
à 3 600 Á.(4)
La courbe de sensibilité(fig. 2)
a été obtenue en éclairant le
compteur
par la lumièreprovenant
d’un monochromateur àoptique
dequartz
(spectrophotomètre
standardBeckman),
alimenté par la lumière d’unelampe
àhydrogène.
Le rendement des
photocompteurs
est de l’ordre d’uneimpulsion
pour Iooophotons incidents,
à 2500 Â.(comparé
aurendement,
indiqué
par leconstructeur,
des
photomultiplicateurs
R. C. A. 1 P28).
Cette évaluation est en accord avec la valeur mesurée parAudubert
[2]
et Mattler[10]
pour descompteurs
à cathode de Cul.
Conclusion. - Ces
compteurs peuvent
servir à étudier desphénomènes qui
se manifestent par une infime émission de lumière ultraviolette : onpeut
signaler
enparticulier
ceuxqui
accompagnent
certaines réactions
chimiques
etphysicochi-miques [1, 14]
et ceuxqui
apparaissent
lors du passagedes
rayonnements
nucléaires, X,
oucosmiques
à travers les substances fluorescentes(technique
desscintillations) [8,
11, 12,
16].
Onpeut
aussi se servir de cescompteurs
pour doser certaines substances par(3) Ce maximum dérive lentement vers les longueurs d’onde
plus courtes. Au bout d’un an, il est situé vers 2 300 À.