J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
J
EAN
-F
RANÇOIS
J
AULENT
Classes logarithmiques signées des corps de nombres
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
12, n
o2 (2000),
p. 455-474
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_2000__12_2_455_0>
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Classes
logarithmiques signées
des
corps
de
nombres
par
JEAN-FRANÇOIS
JAULENTÀ Jacques Martinet, à l’occasion de son soixantième anniversaire
RÉSUMÉ. Nous définissons le 2-groupe des classes
logarithmiques
signées
d’un corps de nombres paranalogie
avec le groupe desclasses d’idéaux au sens restreint et nous établissons les résultats de base de
l’arithmétique
des classeslogarithmiques signées.
ABSTRACT. We introduce thesigned
logarithmic
2-class group of a number field as acyclotomic analogue
of the restricted ideal class group and we establish the fundamental results of the arithmeticof
signed logaritmic
classes.Introduction
Le
~-groupe
des classeslogarithmiques
d’un corps de nombres a été in-troduit dans[JI]
en liaison avec les noyaux des~-symboles
sauvages dela K-théorie. On
peut
direschématiquement
que soninterprétation
via lathéorie
~-adique
du corps de classes(cf.
[J2])
revient,
parrapport
à celleclassique
du~-groupe
des classesd’idéaux,
à substituer la notion d’extension(localement)
cyclotomique
à celle d’extension(localement)
non ramifiée :pour
chaque place
finie p du corps de nombre Kconsidéré,
lecomplété
Kp
de K en p admet entre autres deuxZe-extensions remarquables,
la nonramifiée
K;r
et lacyclotomique
K~,
qui
se trouvent coïnciderlorsque p
ne divise
pas Ê,
mais diffèrent substantiellement dans le cascontraire ;
etle passage du cas
classique
au caslogarithmique
revient àéchanger
leursrôles
respectifs.
En d’autrestermes,
la définition des groupes de classes au senslogarithmique
consiste àremplacer
la valuation habituelle vp définiesur le
compactifié
R~
deK~
à valeurs dansqui
induit leplongement
naturel de
RK
=Zz
0z K’ dans le
£-groupe
des idéaux~K
= 0153
p7e,
parson
analogue logarithmique
Up
défini àpartir
dulogarithme
de la valeur absolue .~-adique
attachée à laplace
finie p.Lorsque
vaut2,
il estpossible
d’affiner cette définition pourprendre
encompte
la contribution desplaces
réelles : on tombe alors sur la notion declasses
logarithmiques
au sens restreint introduite dans[S2]
paranalogie
avec la notion habituelle de classes d’idéaux au sens restreint. Tout bien
considéré,
ilapparaît
cependant
que cette dernière notion n’est pastota-lement aboutie : s’il est vrai que c’est le
concept
d’extension localementcyclotomique
qui
est au coeur de lathéorie,
il faut considérer que la notionde
"signe"
ne concerne pas seulement alors lesplaces
réelles . Pour f =2,
en
effet,
lapro-~-extension cyclotomique
Kp
[Ç20e d’un
corps localKp
n’est pastoujours
uneZl-extension :
cela est clair pour lesplaces réelles,
pourlesquelles
Kp
[Ç20e]
]
= C est dedegré
2 surKp
=R;
mais cela seproduit
aussi pour les
places 2-adiques,
où ilpeut
arriver que laZ2-extension
cy-clotomique
K
deKp
ne contienne pas les racinesquatrièmes
del’unité,
auquel
cas est encore dedegré
2 surK~,
cequi
se traduit parl’exis-tence d’une fonction
"signe"
auxplaces
2-adiques.
D’oùl’intérêt ,
àl’image
de ce
qui
a été fait dans[AJ]
pour les corps defonctions,
degénéraliser
proprement
leconcept
de classeslogarithmiques signées
en cohérence avecles
correspondances
données par la théorie2-adique
du corps de classes.1. Fonction
signe
attachée à uneplace
noncomplexe
Le nombre
premier ~
= 2 étant désormaisfixé,
nous utilisons dans cequi
suit le formalisme de la théorie
Sadique
du corps de classes telqu’exposé
dans[J2].
Rappelons qu’en chaque
place
noncomplexe p
d’un corps de nombresK est défini sur le
compactifié 2-adique
Rp -
fugKpx/K;2n
du groupemultiplicatif
Kx
ducomplété
de K en p une valeur absolue2-adique,
àvaleurs dans 1 +
27~2,
donnée par la formule :Dans
celle-ci,
sgp
(x)
est la fonctionsigne
attachée auplongement
réelcor-respondant
à laplace p; N~
est la norme absolue de l’idéal p ; et vp est la valuationp-adique
attachée à p.La famille des valeurs absolues
2-adiques
lorsque
p parcourt l’en-semble desplaces
noncomplexes
de Kpeut
ainsi êtreregardée
comme unmorphisme
sur le2-groupe
des idèlesIl"’
Rp à
valeurs danset il est bien connu
(cf.
[J3],
prop.1.8.)
que les idèlesprincipaux,
i.e. les éléments du tensorisé2-adique RK
=regardé
commesous-groupe
Maintenant,
ladécomposition canonique
{±l}x(l+4Z2)
F2 +
Z2 permet
d’écrire tout élément x de7G2
commeproduit
de sonsigne
e(x)
E et de sacomposante
"positive"
s(x)x
E 1 +4~2.
Cette observationnaïve conduit à étendre comme suit la notion de
signe
auxplaces
nonréelles :
Définition 1. Nous
appelons fonction
signe
attachée à unePlace
noncom-pte p de Ki’ application
à valeurs dansdéfinie
sur lecom,vactifié
2-adique
Rp
= dugroupe
K~
par la
formule :
OÙ é est la
fonction
signe canonique
surZg .
Il est commode de dire
qu’une
place
estsignée
lorsque
la fonctionsigne
attachée est non trivale. Lesplaces
réelles sont évidemmentsignées.
Plusgénéralement :
Proposition
2. Soit PlS’ l’ensemble desplaces
signées
du corps K. On a :- - .
--Preuve. Il
s’agit
de vérifier que la fonctionsigne
sgp
est triviale si et seule-ment si lecomplété
Kp
contient les racines 4-ièmes del’unité ;
cequi
est bien évident pour lesplaces
à l’infini. Pour lesplaces finies,
distinguons :
Si p
estimpaire
f 2),
il vient directement :Si p est
paire
(i.e.
p2),
introduisons la 2-sous-extension maximaleKp
deKp
abélienne surQ2,
et observons que le groupe de normes(dans
lecompactifié
profini
R2
de associé à l’extension abélienne par la théorieÊ-adique
locale du corps de classes est(1 +422)
2Z2.
Nous obtenons donc :comme annoncé.
Corollaire 3. Nous disons que le corps K est
signé lorsqu’il
existe aumoins une
place
p de Kqui
estsignée ;
cequi
a lieu si et seulement sion
Preuve. Le théorème de
Cebotarev
montrequ’un
corpssigné
admet uneinfinité de
places signées :
ce sont cellesqui
ne sedécomposent
pas dansl’extension
quadratique
Nous supposerons
implicitement
dans tout cequi
suitque K
estsigné.
En
fait,
nous allons même faireapparaître
une conditionplus forte,
cellede corps
logarithmiquement signé,
en dehors delaquelle
la définition desclasses
signées
est de peu d’intérêt. Nous avons besoin pour cela d’introduirela notion d’élément totalement
positif
(au
senslogarithmique).
Définition 4. Nous
appelons
sous-groupe des élémentspositifs
deRp
etnous notons le noyau dans
Rp
de lafonction
signe
sgp.
Le2-groupe
Rt
est donc d’indice 2 dansRp
si p
estsignée ; il
coïncide avecRp
sinon./V N N
Le sous-groupe
U:
=Up n
Rt
( où Up
= e= :f:1})
estle groupe des unités
logarithmiques
positives
dansRp ;
c’est aussi le noyau dansRp
de la valeur absoluep-adique
1
~~.
Enfin,
leproduit
Ll~ _
~~
up
est ainsi le sous-groupe deUK
=~~
Up
f ormé
des unitéslogarithmiques
positives.
IV N
Remarque.
Auxplaces
finiesimpaires,
nous avonsU:
=Up;
auxplaces
réelles,
Up
=Rp =
etLlâ
=Rt
=1;
auxplaces paires
mais nonsignées,
U/
=Up
etR)
=Rp ;
enfin,
auxplaces
signées
paires,
il fautdistinguer :
(i)
pour i eK~,
le groupenp/u:
estprocyclique,
isomorphe
à22,
cequi
permet
d’écrire :(ii)
pour ie
Kp,
le groupe estbicyclique,
isomorphe
àZ2 ?
IF2,
de sorte que l’on a :Up =
ep > pour une unitélogarithmique
ep g
U:
dont le carré est dansut,
puis :
Notons que
lorsque
[Kp : Q2]
estimpair,
il vientqui
permet
de choisirE~ _ -1
et donneT~p = {±1}
U:
7r~2
avec 7r p E7~~.
Ce choix est, bienentendu,
impossible
lorsque
[Kp : Q2]
estpair.
Définition &
Proposition
5. Nousappelons logar’ithmiquement signées
celles desplaces
du corps Kqui
vérifient
i~
Kg.
L’ensemblePLSK
desplaces
de Kqui
sontlogarithmiquement signées
est doncformé:
(i)
desplaces
réelles d’unepart,
(ii)
et de celles desplaces
2-adiques
pourlesquelles
le groupe de GaloisPreuve. Pour
chaque place p
deK,
notonsK~
l’extension locale associée àla
Z2-extension
cyclotomique
de K. Ils’agit
de caractériser les conditions locales i E Or :(i)
pour p finieimpaire,
la condition i EK~
estautomatiquement
satis-faite ;
(ii)
pour pinfinie,
nous avonsK~
=K~
et la conditionprécédente
s’écrittout
simplement
C ;
(iii)
pour p finie etpaire,
enfin,
ilpeut
arriver que le groupene soit pas
procyclique
(i.e.
quecontienne -1) ;
ce cas seproduit
si et seulement si on ai e
K~ .
Définition 6. Par groupe des
signatures
logarithmiques
d’urc corps denom-bres
K,
nous entendons leF2-espace
vectorieldéfini
par .’qui
a pour dimension le nombre SK deplaces
dePLSK.
Lorsque
~~ n’est pasnul,
nous disons que le corps K estlogarithmique-ment
signé ;
cequi
a lieu si et seulement si l’extension attachée à laZ2-extension
cyclotomique
KC de K n’est pas localement trivialepar-tout,
en d’autres termes si et seulement si l’élément in’appartient pas à
la 2-extension abélienne localementcyclotomique
maximaleKlc
de K.Il est alors commode de
poser Ul
=f(UP)p c-
UK
1
11P
1
up1p
=en
indiquant
par un tilde la restriction induitepar la
f ormule
duproduit.
Exemple.
Les corpsquadratiques logarithmiquement signés
sont les corpsquadratiques
réels et les corpsquadratiques imaginaires
avecd ~
1, 2
[mod 8].
2. Construction du
2-groupe
des classeslogarithmiques signées
Rappelons
que la valuationlogarithmique
Ue
attachée à uneplace finie p
est définie sur le
compactifié 2-adique
R~
deK~
par la formule :où
deg p
est choisi de telle sorte que soitégale
àZ2
(cf.
(J1~,
Déf1.1).
Le noyauUp
deSp
est,
pardéfinition,
le sous-groupe des unitésloga-rithmiques
deRp ;
il coïncide avec le sous groupe de torsionUp =
pp deRp
pour p t
200,
mais en diffèregénéralement
sinon.Introduisons maintenant le 2-adifié
JK
=n;es
Rp
du groupe des idèles- p
réciproque
de parl’application
TIp
1
et notonsLfx
=llpùp le
sous- groupe des unités
logarithmiques
locales. Lequotient
est le
2-groupe
des diviseurslogarithmiques
(de
degré
nul)
du corpsx ;
onpeut
leregarder
comme l’ensemble des combinaisons linéaires¿p
vp p deplaces
finies de K à coefficientsdams 22 qui
satisfont la condition dedegré
Ep
vpdeg p
= 0.L’image
dansDé K
du2-groupe
des idèlesprincipaux
Z2
oz K’(considéré
comme un sous-groupe de estalors,
pardéfinition,
le2-groupe
des diviseurslogarithmiques
principaux.
La condition dedegré
mise àpart,
lequotient
peut
être tenu commel’analogue logarithmique
du2-groupe
des classesd’idéaux du corps K. C’est le
2-groupe
des classeslogarithmiques
du corps considéré. Il est d’ailleurs fini sous lesconjectures
~-adiques
standard(cf.
[Jl])
ets’interprète
par la théorie2-adique
du corps de classes commegroupe de Galois attaché à la 2-extension abélienne
loca-lement
cyclotomique
maximaleKl~
de K relativement à laZ2-extension
cyclotomique
KC.Pour construire le
2-groupe
des classeslogarithmiques
au sensrestreint,
il est tentant de
procéder
paranalogie
avec le casclassique
enremplaant
simplement
le sous-groupeprincipal
au dénominateur de par lesous-groupe
engendré
par les seuls éléments totalementpositifs
(au
sens
logarithmique).
Malheureusement la formule duproduit
pour les va-leurs absolues introduit ici unecomplication
supplémentaire
dont il estindispensable
de tenircompte
scrupuleusement
pourrespecter
la cohérenceavec les
isomorphismes
du corps de classesglobal.
Précisons ce que nousentendons par là :
Définition 7. Dans un corps
logarithmiquement signé
K,
nous disonsqu’un
idèle E senslogarithmique :
(i)
globalement positif,
lorsqu’il
satisfait
laformule
duproduit
pour lesfonctions
signes
sgp
attachées auxplaces
de K. Le groupe des idèlesgloba-lement
positifs
est ainsi(ii)
totalementpositif, lorsqu’il
estglobalement positif et d’image
triviale dans le groupe dessignatures
5 gl! K.
Le sous-groupe de,7K
formé
des idèles totalementpositifs
est ainsi :Son sous-groupe unité
(au
senslogarithmique)
est de même :En
particulier,
le groupe des élémentsglobaux
totalementpositifs
est leno yau
Rk
=TZx fl
J:
dansRK
dumorphisme
signature
sglK
à valeurs dans8g£K-On
prendra garde
que les idèles totalementpositifs
sontpris
dans,7x,
etqu’ils
vérifient donc la condition depositivité globale
fl
sg (zp )
= + 1.Les idèles
principaux
sont,
eux,globalement positifs
en vertu de la formule duproduit
pour les valeurs absolues.Lemme 8. On a les
égalités
entre groupes,~x
=J:
d’où résultent lesisomorphismes
entrequotients :
Preuve. La
première
égalité
est uneconséquence
facile du théorèmed’ap-proximation simultanée ;
la seconde résulte de l’identité :où le tilde sur le
signe
fI
est induit par la formule duproduit.
Le passageaux
quotients
est alors immédiat._ _
On observera toutefois
qu’en
général
les deux groupes etne coïncident pas.
Définition &
Proposition
9. Nousappelons
groupe des classeslogarith-miques
signées
d’un corps de nombres Klogarithmiquement signé le
quo-tient(i)
Définissant
le2-groupe
des diviseurslogarithmiques
signés
(de
degré
nul)
comme lequotient
MK =
notant son sous-groupeprincipal
i. e.
l’image
canonique
deRK),
et écrivant de mêmePÊK
lesous-groupe de
VfK =
ÎKIÛK
formé
des diviseurslogarithmiques
principaux
(au
sensordinaire)
engendrés
par les éléments totalementpositifs
(au
sens(ii)
Et la théorie2-adique
du corps de classesinterprète
ainsi le groupe des classeslogarithmiques signées
comme groupe de Galoisde la
plus grande
pro-2-eztension
abélienneKlcs
de Kcomplètement
décomposé
sur KCS = en chacune de ses
places,
relativement à lapro-2-extension
cyclotomique globale
KCS de K.Preuve. Le seul
point qui
pose réellementproblème
estl’isomorphisme
puisque
lepremier
groupe s’écritcanoniquement
Jz /
ux
R%
et le secondRI
Et,
comme on a banalement =LlK
Ri,
toutN N N
revient donc à s’assurer de la trivialité du
quotient
Or,
dans lacorrespondance
du corps declasses,
celui-cis’interprète
comme le groupe deGalois en
effet,
JK
fixe son sous-groupe,%K
fixeenfinUKRK
fixeKlc. Et,
le corps K étantréputé
logarithmiquement
signé,
la définition 6 nous ditprécisément
que l’extension n’estpas localement
triviale ;
d’où le résultat.Corollaire 10. Dans un corps
logarithmiquement sigrcé,
diviseurslogarith-miques
signés
et diviseurs au sens ordinaire sont liés par la suite exacte courte :En
particulier,
le noyau de laf ormule
duproduit
dans le2-groupe
dessignatures SgéK s ’identifie
au sous-groupe de torsion de et auquotient
de sortequ’on
a(non canoniquement) :
Remarque.
Mêmelorsque les places
2-adiques
ne sont passignées,
le2-groupe des classes
signées
ne coïncide donc pas engénéral
avec le2-groupe
des classeslogarithmiques
au sens restreintreg
défini dans[S2],
du fait de la condition de
positivité
globale
introduite dans la définition 9.Comme dans le cas
classique,
le groupe des classessignées
est unin-variant
arithmétique
plus
fin que sonhomologue
au sens ordinaire. Plusprécisément,
siSK
=désigne
le(globales)
du corps K et-E+
= sonsous-groupe totalement
positif
(au
senslogarithmique),
il existe une suite exactecanonique :
En
particulier,
il suit :Proposition
11. Sous laconjecture
de Grossgénéralisée,
le2-groupe
des classeslogarithmiques signées
est un2-groupe
fini,
d’ordre :Et,
pour tout corpslogarithmiquement signé K,
ona l’équivalence :
3. Formule des 2-classes
logarithmiques
signées ambiges
Comme pour les 2-classeslogarithmiques
au sensordinaire,
leproblème
de la
propagation
de la trivialité du2-groupe
des classeslogarithmiques
signées
se pose naturellement dans le cadre des 2-extensions(i.e.
desexten-sions
galoisiennes
L / K
dedegré
unepuissance
de2 ) , où
l’onpeut
espérer
relier l’ordre du sous-groupe des
points
fixes dansCÊSL
pour l’action de G =Gal(L/K)
à celui deCés K
par une formuleexplicite
ne faisantinter-venir que des invariants
arithmétiques
simples
de l’extensionconsidérée,
àl’image
duclassique
résultat deChevalley
sur les classesambiges
d’idéaux.L’expérience
montrant toutefoisqu’une
telle formule est rarementex-ploitable
en dehors du cascyclique,
du fait de l’occurence de facteursco-homologiques
difhcilement calculables en toutegénéralité,
et la formule duproduit
venantapporter
descomplications supplémentaires
parrapport
au cas des
idéaux,
nous n’hésitons pas dans cette section à fairequelques
hypothèses
simplificatrices, quitte
à renvoyer l’étudegénérale
à la sectionsuivante consacrée aux classes
logarithmiques
centrales,
dont la définitionest
plus
directement reliée aux outils habituels de la théorie du corps declasses.
Considérons donc une 2-extension
galoisienne
de corps de nombreslo-garithmiquement signés
et notons G =Gal(L/K)
son groupe deGalois. Sous
l’hypothèse
deprimitivité
0(que
nousdiscu-terons
plus
loin),
partant
de la suite exacte courtequi
définit le2-groupe
CÎSL =
prenant
lespoints
fixes parG,
etcomparant
la suitecommutatif
(où
les flèches verticales sont induites par lesmorphismes
ca-noniques
d’extension) :
Formant alors le
diagramme
duserpent,
nous obtenons immédiatementl’identité entre ordres de groupes finis
(avec
=Ker dlL K
= 1) :
(
I
L/KI
I
/I
D’où la formule
(où
les deux membres sont simultanément finis ouinfinis) :
Cela
étant,
il vient successivement :- G
-Lemme 12. Sous la condition =
0,
l’indicequi
mesure alors la
ramification logarithm2que,
est donnépar la formule :
où
désigne
l’indice deramification logarithmique
de laplace
finie
p dans l’extension
L/K.
Preuve. C’est le résultat établi dans
[Jl]
(cf.
Prop.
4.4),
sous la conditionH1 (G,
ViL)
=0,
qui exprime
en termescohomologiques
laprimitivité
dela ramification
logarithmique.
Lemme 13.
Lorsque
l’extensiongaloisienne
L/K
estcyclique,
lesrela-tions entre la
cohomologie
des diviseurslogarithmiques
principaux
totale-mentpositifs
et celle des unitéslogarithmiques
totalementpositives
four-nissent l’identité :
Preuve. Partons de la suite exacte courte
qui
définit le groupePf1 ;
L formons la suite decohomologie associée,
et comparons la à la même suite écrite pour. Le
diagramme
obtenu commence ainsi :Et le lemme du
serpent
nous donne la suite exactelongue :
- I 1
Maintenant,
si G estcyclique,
il vient :ce
qui
permet
deremplacer
la secondepartie
de la suite exacteprécédente
par :Et le résultat annoncé
suit, compte
tenu del’égalité
entre groupes denormes :
Ek n
NL/K(RL) =
EL n
Lemme 14.
Toujours
lorsque
l’extension estcyclique,
lequotients
de Herbrand attachée au2-groupe
des unitéslogarithmiques globales
totalementpositives
estdonné,
sous laconjecture
de Grossgénéralisée,
par laformule ;
où
ID,1
1
désigne
ledegré
local en p de l’extensionL/ K
et pparcourt
l’ensemblePlK
desplaces
àl’infini
du corps K.Preuve. Le groupe
S£
étant d’indice fini dansEL,
il a le mêmequotient
de Herbrand. Le lemme résulte donc directement du calcul deq(G, EL)
effectué dans[J 1] (cf.
cor.3.7).
Lemme 15. Dans une 2-extension
L/K
de corpslogarithmiquement
signés,
ona l’égalité :
Preuve. Partons du
diagramme
commutatif(où
nous avonsremplacé
par 0le groupe de
cohomologie
en vertu du théorème 90 deHilbert) :
Nous obtenons immédiatement les
isomorphismes :
-
-d’où l’identité attendue :
Lemme 16. Convenons de dire
qu’une place
logarithmiquement signée
du corps K sedessigne
dans l’extensionL/K
lorsqu’aucune
desplaces
au-dessus n’est
signée
dans L. Ecrivons alors l’ensemblePLSK
desplaces
logarithmiquement signées
du corps K comme la réuniondisjointe
du sous-ensemble
formé
desplaces
pqui
sedéssignent
dansL/K
et du sous-ensembleformé
de cellesqui
restentlogarithmiquement
signées
dansL
(
de sorte quePLSK
=P LDr; K
U est lapartition
naturellede l’ensemble des
places
réelles de K entre cellesqui
secomplexifient
dansL/K
et cellesqui
sedécomposent
complètement).
Celaétant,
il vient :où le tilde
représente la formule
duproduit,
Dp
est un sous-groupe dedécomposition
de laplace
p dans l’extensionL / K
et l’indice vaut0 si l’un au moins des
Dp
pour p ePLSLIK
estégal
à G et 1 dans les autres cas.Preuve. La définition du groupe des
signatures
logarithmiques
nous donne :puisque
la formule duproduit
n’intervient que si l’un au moins desDp
estégal
à G. L’identitédonne alors le résultat annoncé.
En fin de
compte,
nous pouvons énoncer comme suit le théorèmefonda-mental de cette section :
Théorème 17. Dans une 2-extension
cycliq2ce priraitiverraent
ramifiée
L/ K
de corps de nombres
logarithmiquement signés,
le nombre de 2-classeslo-garithmiques signées
invariantes par G =Gal(L/K)
estdonné par
lafor-mule :
où
PLD 2
(respectivement
est l’ensemble desplaces
2-adiques
du corps Kqui
sontlogarithmiquement
signées
dans K mais non dans L(respectivement
etqui
le restent dansL),
est l’indice deramifica-tion
logarithmique
de la dans l’extensionL/K,
et8L/K
est nulsauf
si les sous-groupes de
décomposition
Dp
desplaces
dePL8’i/K
sont tous distincts deG, auquel
cas il vaut 1.4. Formule des 2-classes
logarithmiques signées
centrales Pour aborder maintenant le cas des 2-extensions(galoisiennes)
en toutegénéralité,
nous allons nous intéresser nonplus
auplus
grand
sous-groupe-G
invariant du groupe des classes
logarithmiques signées,
maisplutôt
à son
plus
grand
quotient
qui
est invariant pour l’action du groupede Galois G de l’extension
L/K
considérée. Contrairement au sous-groupeambige
lequotient
admet ,
eneffet,
uneinterprétation
galoi-sienne
particulièrement simple,
cequi
le rendplus
accessible auxtechniques
classiques
de la théorie du corps de classes.Bien
entendu,
si G estcyclique
(et
fini) ,
on a banalement :ce
qui
redonne la formule du théorème17,
mais engénéral
ces deuxquan-tités ne coïncident pas.
Il est commode d’introduire d’abord le genre
logarithmique signé :
Définition 18. Le2-corps
des genreslogarithmiques signés relatif
à une 2-extensionL/K
de corps de nombreslogarithmiquement
signés
est laplus
grande
pro-2-extension Llcs
flLKab
de Lqui
estcomplètement
décomposée
sur LCS = = et
provient
(par
composition
avecL)
d’unepro-2-extension abélienne de K.
Le groupe de Galois =
GaI (Lies
flLKab / LCS)
est,
pardéfinition,
le
2-groupe
des genreslogarithmiques signés
de l’extensionL/K.
Comme
expliqué plus
haut,
la détermination du genrelogarithmique
signé
d’une 2-extensionL/K
relève des méthodes du corps de classes2-adique.
Considérons,
eneffet,
le schéma de corps :Notons pour
simplifier
N la normearithmétique
NL/K
attachée àl’exten-sion
L/K.
Commeexpliqué
dans la section2,
la 2-extensioncyclotomique
LCS = de L est associée au2-groupe
d’idèles:Ji,
et lapro-2-extension
abélienne au sous-groupe
ut
RL.
D’après
la théorie du corps declasses,
leurs sous-extensions maximales LCS nLKab
etLlcs
nLKab qui
pro-viennent
(par
composition
avecL)
d’une 2-extension abélienne de K sontdonc
respectivement
associées aux saturés pour la normeet des groupes
précédents.
Enparticulier,
il vient ainsi :et,
par suite :Dans la formule obtenue le facteur
U£RK)
n’est autre que le dénominateur(~K :
N(Ji)RK)
estégal
à[LCS
nKab :
Kcs];
et le dernierfacteur s’écrit encore :
puisque
l’intersection deRK
avecNL/KCUt)
est évidemment contenue dansle sous-groupe
£j(
des unitéslogarithmiques
positives
globales
du corps K.Lemme 19. Pour
chaque place
p du corpsK,
l’indicenormique
(?,f~ :
(~))
est donnépar la
formule
suivante(où
épb(L/K)
désigne
l’indice deramification
abélianisé de laplace
p dans l’ ex-tensionL/K) :
Preuve. Pour
chaque place p
de Ket q3
arbitraire de L au-dessus de p,désignons
parL p bla
sous-extension maximale deL~
qui
est abélienne sur_
Si p
etréelle,
nous avons trivialementZlp
=1,
d’oùéâb+(L/K) -
1;
si p est finie maisimpaire
nous avonsp
etLl + _
d’oùdirecte-par définition de l’indice de ramification
logarithmique
(cf.
(J1~) ;
enfin,
si p estpaire,
nous pouvons écrire(en
abrégeant
parN) :
Maintenant,
l’indice(Lf~ :
ut)
au dénominateur estégal
à 1 ou2 ;
et le deuxième cas n’a lieu que si laplace
p estlogarithmiquement signée
dansK. Dans cette
hypothèse,
l’indice(N(Û,3) :
au numérateur n’estlui même
égal
à 2 que si lesplaces 13
au-dessus de p sont encorelogarithmi-quement
signées
dans L. En fin decompte
lequotient
(Lfp :
vaut donc 2 si p est dans
PLDL~K
et 1 dans tous les autres cas.Quant
à l’indice(Lfp :
c’est toutsimplement
commeNous pouvons donc énoncer :
Théorème 20. Dans une 2-extension
L/K
de corps denombres,
le genrelogarithmique signé
estdonné par
laf ormule :
Dans celle-ci
EK
désigne
le2-groupe
des unitéslogarithmiques
positives
de Ket ,
pourchaque
place p
du corps debase,
p (LIK)
est l’indice deramification loganithmique
de la sous-extension abélienne maximaleLab lKp
associée à l’extension localeLTIKP.
Remarques.
(i)
Contrairement à la formule des classesambiges
qui
ne vaut que dansle cas
cyclique,
la formule des genres nerequiert
aucunehypothèse
sur lanature de l’extension
L~K.
Elle ne suppose pas nonplus
que K vérifie laconjecture
de Gross(pour
lepremier 2 : lorsque
celle-ci est en défaut dansK,
la formule obtenue montre que estinfini,
et le corps L ne lavérifie pas non
plus.
(ii)
Pour K fixé(en
particulier
dès queCésK
et£K
sontdonnés),
la formule obtenue ne fait intervenir que lespropriétés galoisiennes
ou locales de l’extensionconsidérée,
et non sespropriétés globales.
Corollaire 21. Dans une 2-extension abélienne
LK
de corps de nombreslogaritmiquement signés,
le genrelogarithmique signé
est donné par lafor-mule :
Preuve. Seule reste à vérifier
l’égalité
Kc’] = [Lc :
qui
résulte du faitqu’on
ai e
Lc, puisque
le corps L estréputé
logarithmiquement signé.
Le corollaire 21 ci-dessus nous donne ainsi une condition nécessaire de
tri-vialité du
2-groupe
des classeslogarithmiques
signées
dans une 2-extensionabélienne de corps de
nombres, qui
généralise
exactement celle obtenue dans le cascyclique
à l’aide de la formule des classesambiges.
Pour obtenir enretour un critère
suffisant,
il convientcependant
deremplacer
lequotient
des genres par un invariant
plus
fin,
le2-groupe
des classeslogarithmiques
signées
centrales,
que nous allons maintenant introduire :Définition & Théorème 22. Nous
appelons 2-groupe
des classescorps de nombres le
plus grand
quotient
du groupe
CJ;L
surlequel
le groupe de Galois G =Gal(L/ K)
opère
trivia-lement.
-(i)
La conditionGCJ;L
= 0 caractérise les 2-extensions L de Kqui
ont un2-groupe
ÉÊSL
trivial. En d’autrestermes,
on a :CfSL
= 0 t~GCJ;L
= 0.(ii)
Le nombre de classeslogarithmiques
centrales estdonné,
avec lesnotations du théorème
précédent
par laformule :
où est le sous-groupe de
RK
formé
des élémentsqui
sont normes/
locales,
LIK
NL/KRL)
désigne
le nombre de noeuds del’ex-/ _ _ _
tension
L/K
et l’indice = est induitpar la
formule
duproduit
pour les valeurs absolues.Remarque.
Commeexpliqué
dans[Jl]
et[AJ],
le nombre de noeuds est un invariantpurement
galoisien
de l’extensionL/K.
Parexemple,
siG est
abélien,
il estégal
à l’indice dans le carré extérieur G n G de G du sous-groupeengendré
par lesDp
ADp
lorsque
Dp
décrit les groupes dedécomposition
desplaces
de K. Enparticulier,
il vaut 1 dans le cascyclique.
Preuve du théorème. L’assertion
(i)
estpurement
algébrique :
si G est un2-groupe fini,
l’idéald’augmentation
IG
del’algèbre 2-adique
7~2 ~G~
esttopologiquement nilpotent,
de sorte que pour toutZ2[G]-module
noethérienM,
on a, en notations additives : M = 0 ~ M =IG M,
en vertu dulemme de
Nakayama.
Et tout leproblème
est donc d’évaluer le nombre de classes centrales.Ecrivons le pour cela comme
produit
de trois entiers sous la forme :et examinons successivement chacun des trois facteurs :
(a)
Lepremier
facteur a n’est autre que le nombre de genressignés
1
puisque l’égalité
LI’ = entraîne(b)
Transporté
par la normeglobale
N =NL/K,
le second b s’écrit encore :or :
Lemme 23.
SOitAfLIK
=Alors,
dans lequotient
précédent,
(i)
le numérateur(RK
nN(JL) : N(RL)) =
N(RL))
est le nombre de noeuds de l’extensionL/K,
(ii)
et le dénominateur vaut Preuve. On a en effet :(c)
Enfin,
il est intéressant de remarquer que le dernier facteur c s’écrit :les deux indices étant induits par la formule du
produit,
lepremier
pour les valuationslogarithmiques,
le second pour lessignatures.
Corollaire 24. Sous les
hypothèses
duthéorème,
le2-groupe
des clas-seslogarithmiques
signées
du corps L est trivial si et seulement si les troisconditions suivantes sont réalisées :
Remarque.
En dehors du cascyclique,
oùs’applique
leprincipe
deHasse,
le calcul de l’indice
normique
(SK :
ne relève pas desseules méthodes locales mais fait intervenir de faon effective
l’arithmétique
globale
de l’extension considérée.Index des
principales
Notations Notations attachées à un corps localKp :
Rp
= lim
lecompactifié 2-adique
du groupemultiplicatif
Kpx ;
R ’
t°’" :
le2-groupe
des racines de l’unité dansKp
v~
( ) : la
valuation(au
sensordinaire)
sur~Zp
à valeurs dans~2 ;
Up
= Ker vp le sous-groupe unité deUp
- Ker le sous-groupe des unitéslogarithmiques
dans1 IP
la valeur absolue2-adique
surR p
à valeurs dansut
Ker 1 p :
le sous-groupe des unitéslogarithmiques
positives
deRp;
sg~ ( )
- ~ ( ~ ( ~ ) :
la fonctionsigne
surRp
à valeursdans +1 ;
Rt
= Kersgp
le sous-groupe des élémentspositifs
deNotations attachées à un corps de nombres K :
,~x
Rp :
le 2-adifié du groupe des idèles~x
= ~2
0z KX : le sous-groupe des idèlesprincipaux ;
UK
FIP
le groupe des unitéslogarithmiques
locales ;
£K RK n
le groupe des unitéslogarithmiques globales ;
JKIÛK :
le groupe des diviseurslogarithmiques
(au
sensordinaire) ;
JK
le sous-module des éléments dedegré
nul dansJK ;
le groupe des diviseurs
logarithmiques
dedegré
nul ;
RKIÈK
le sous-groupe des diviseurslogarithmiques
principaux ;
êÊK
= VfK/PfK :
le groupe des classeslogarithmiques
(au
sensordinaire) ;
le noyau dans
JK
de la formule duproduit
pour les valeursabsolues ;
sous-groupe unité de
le sous-groupe
logarithmiquement positif
deRi
RK
n le sous-groupelogarithmiquement positif
deU£
= UK
nJ- +
le sous-groupe unité de~K ;
Ex
sous-groupelogarithmiquement positif
deEK ;
sous-groupeprincipal
totalementpositif
deV£K;
cli
- le groupe des classeslogarithmiques
ositives ;
x
_
l_x
g P g q P
le groupe des diviseurs
logarithmiques
signés ;
7Zx/~K :
le sous-groupeprincipal
dele groupe des classes
logarithmiques signées ;
JZ :
le groupe dessignatures
logarithmiques
du corpsx ;
Notations attachées à une 2-extensionL / K
de corps de nombres :l’ensemble des
places
logarithmiquement signées
dans l’ensemble desplaces logarithmiquement dessignées
dansBibliographie
[AJ] B. ANGLÈS, J.-F. JAULENT, Théorie des genres des corps globaux. Manuscripta Math. 101
(2000), 513-532.
[FG] L.J. FEDERER, B.H. GROSS, Regulators and Iwasawa modules. Inv. Math. 62 (1981), 443-457.
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totalement réels. Pub. Matemàtiques 44 (2000), 343-353.
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[S2] F. SORIANO, Classes logarithmiques au sens restreint. Manuscripta Math. 93 (1997),
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[S3] F. SORIANO, Classes logarithmiques généralisées ambiges. Abh. Math. Sem. Univ. Hamburg
68 (1998), 329-338. Jean-François JAULENT Institut de Mathématiques Université Bordeaux 1 351, cours de la Libération F-33405 Talence Cedex France