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Faune parasitaire helminthique du poulet dans le Sud-Bénin et étude in vitro de l’effet nématodicide des extraits aqueux de Spondias mombin (Anacardiaceae) et de Chenopodium ambrosioïdes (Chenopodiaceae)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*************

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

****************

Département de Production et Santé Animales

*******************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle en Production et Santé Animales

Présenté par : AMIDOU Kherlifath

&

HOUETAN Gédéon D.

Superviseur Prof. Sahidou SALIFOU Agrégé de Parasitologie Vétérinaire,

Professeur Titulaire-CAMES, Enseignant/Chercheur à EPAC/UAC.

11ème promotion Année académique : 2017-2018

Faune parasitaire helminthique du poulet dans le Sud-Bénin et étude in vitro de l’effet nématodicide des extraits aqueux de Spondias mombin (Anacardiaceae) et

de Chenopodium ambrosioïdes (Chenopodiaceae)

Président : Prof. Jacques T. DOUGNON Professeur titulaire-CAMES ; Enseignant/Chercheur à EPAC/UAC

Superviseur : Prof. Sahidou SALIFOU Agrégé de Parasitologie Vétérinaire; Enseignant/Chercheur à EPAC/UAC

Examinateur : Dr. Philippe SESSOU Maître-assistant des Universités (CAMES) ; Enseignant/Chercheur à EPAC/UAC

Jury de soutenance

(2)

DEDICACES DEDICACE 1

Je remercie Allah le Tout-Puissant de m’avoir accordé la santé et les moyens de réaliser ce travail.

Je dédie ce modeste travail :

 Aux êtres les plus chers à mon cœur, mes parents, qui m’ont tout offert dans la vie, pour leur soutien, leurs encouragements et leurs précieux conseils. Que Dieu vous garde afin que vous puissiez jouir de son fruit.

 A mes sœurs, frères et ma grande famille.

En souvenir des joies et des difficultés partagées ensemble, que ce travail soit votre légitime fierté et le signe de mon affection indéfectible.

AMIDOU Kherlifath

DEDICACE 2

Je rends grâce au Père Céleste pour sa fidélité.

Je dédie ce travail à :

 mon père qui m’a tout offert dans la vie, pour son soutien, son encouragement et ses précieux conseils,

Je t’offre ce travail, témoignage de ma filiale gratitude et que Dieu vous garde.

 ma mère, avec courage et dignité, tu as subi les souffrances de ce monde, espérant édifier un avenir meilleur à tes enfants. Ton courage et ton dévouement au travail resteront gravés en moi.

Reçois cette œuvre comme le couronnement de tes efforts.

HOUETAN Gédéon

(3)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 ii HOMMAGES

A notre Superviseur, Professeur Sahidou SALIFOU, Professeur Titulaire de Parasitologie Vétérinaire, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur du Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire, malgré vos multiples occupations, vous avez accepté diriger avec rigueur ce travail. Cela ne surprend guère quand on connaît vos qualités humaines, intellectuelles et scientifiques. Profonde gratitude et vive admiration.

Qu’Allah le Tout Puissant vous élève davantage ;

A tous les Professeurs du Département de Production et Santé Animales, nous vous rendons hommages pour tous vos efforts, vos conseils et vos rigueurs inlassables dans le seul but de faire de nous des têtes bien faites et non bien pleines ; nos sincères hommages ;

Au Président du Jury, pour le grand sacrifice que vous nous faites en acceptant de présider notre Jury nonobstant vos nombreuses occupations. Hommage respectueux.

A tous les membres du Jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations. Toutes nos profondes reconnaissances.

(4)

REMERCIEMENTS

Qu’il nous soit accordé avant tout propos de témoigner notre profonde gratitude à DIEU le Tout Puissant, sans qui aucune œuvre humaine n’est possible et qui nous a accordé une excellente santé durant l’accomplissement de ce travail. Ce travail n’aurait pu connaître d’aboutissement sans l’aide de plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer ici nos vives reconnaissances. Nous pensons particulièrement :

 à notre Maître de mémoire, le Professeur Sahidou SALIFOU pour son attention, sa disponibilité, son soutien et pour son assistance soutenue malgré ses nombreuses occupations ;

 au Professeur ATTINDEHOU Sabbas pour sa disponibilité sans faille, sa volonté et son concours dans la réalisation de ce document ;

 aux doctorants HOUNGNIMASSOUN Marcel et SALIFOU Soumanou pour leurs accueils et soutiens continus ;

 à monsieur KOUMOGJI Koffi Léon pour la connaissance acquise auprès de lui et à nos frères et sœurs pour leur aide ;

 à tous les stagiaires rencontrés lors de notre stage, pour le lien fraternel créé en notre sein durant ce stage ;

 Et tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 iv

Table des matières DEDICACES ... i

HOMMAGES ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

RESUME ... viii

ABSTRACT ... x

LISTE DES TABLEAUX ... xii

LISTE DES FIGURES ... xiii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... xiv

INTRODUCTION ... 1

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ET ACTIVITES CLASSIQUES MENEES ... 2

CHAPITRE 1 : Présentation du lieu de stage ... 3

1.1 Contexte et période du stage ... 3

1.2 Présentation du Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire ... 4

CHAPITRE 2 : Activités classiques couramment menées ... 5

2.1 Les examens coprologiques ... 5

2.2 Les autopsies helminthologiques ... 6

2.3 Les observations d’échantillons ... 6

2.4 Les tests d’efficacité antiparasitaire ... 6

DEUXIEME PARTIE : Recherche sur le parasitisme helminthique du poulet dans le sud- bénin et étude in vitro de l’effet nématodicide des extraits aqueux de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes sur Ascaridia galli ... 7

CHAPITRE 3 : Revue bibliographique ... 8

3.1 Traits caractéristiques de l’élevage de poulet local dans le Sud-Bénin ... 8

3.1.1 Généralités, espèces élevées et dénominations ... 8

3.1.2. Importance et types d’élevage ... 8

3.1.2.1 Importance ... 8

3.1.2.2. Les types d’élevage ... 8

(6)

3.1.2.2.1. Elevage traditionnel ... 9

3.1.2.2.2. Elevage moderne ... 9

3.1.2.2.2.1. Elevage industriel ... 9

3.1.2.2.2.2. Elevage semi-industriel ... 9

3.1.3. Contraintes majeures de l’aviculture villageoise ... 9

3.1.3.1. Contraintes zootechniques ... 9

3.1.3.2. Contraintes pathologiques ... 10

3.2 Taxonomie et caractéristiques morpho-anatomiques des helminthes parasites du poulet 10 3.2.1. Les nématodes : diagnose des différents genres ... 10

3.2.1.1. Nématodes parasites du tube digestif ... 10

3.2.1.1.1. Parasites de l’œsophage et du jabot ... 10

3.2.1.1.2. Parasites du proventricule et du gésier ... 11

3.2.1.1.3. Parasites de l’intestin grêle ... 14

3.2.1.1.4. Parasites des caeca ... 15

3.2.1.2. Nématodes parasites de la trachée ... 16

3.2.2. Les cestodes ... 17

3.2.2.1. Famille des Davaineidae ... 17

3.2.2.1.1. Le genre Davainea Blanchard, 1891 ... 17

3.2.2.1.2. Le genre Raillietina Fuhrmann, 1920 ... 18

3.2.2.2. Famille des Hymenolepididae ... 18

3.2.2.2.1. Le genre Hymenolepis Weiland, 1858 ... 18

3.2.2.2.2. Le genre Fimbriaria Frohlich, 1802 ... 18

3.2.2.2.3. Le genre Amoebotaenia Cohn, 1899 ... 19

3.2.2.2.4. Le genre Choanotaenia Raillet, 1896 ... 19

3.2.3. Etude anatomo-clinique ... 19

(7)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 vi

3.2.4.2. Lutte endogène ... 20

3.3 Description botanique et usages thérapeutiques de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes ... 21

3.3.1. Spondias mombin ... 21

3.3.1.1. Systématique, distribution et données botaniques ... 21

3.3.1.2. Usages thérapeutiques ... 22

3.3.2. Chenopodium ambrosioïdes ... 23

3.3.2.1. Systématique, distribution et données botaniques ... 23

3.3.2.2. Usages thérapeutiques ... 24

CHAPITRE 4 : Cadre d’étude, matériel et méthodes ... 25

4.1. Cadre d’étude ... 25

4.2. Matériel ... 25

4.2.1. Matériel animal ... 25

4.2.2. Matériel végétal ... 25

4.2.3. Matériel de laboratoire ... 25

4.3. Méthodes ... 25

4.3.1. Collecte des viscères (tractus digestifs et trachées) du poulet... 25

4.3.2. Autopsies helminthologiques ... 26

4.3.3. Analyses coprologiques ... 26

4.3.4. Récolte et préparation de l’extrait aqueux des feuilles de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes ... 27

4.3.5. Evaluation de l’effet anthelminthique in vitro de l’extrait aqueux de feuilles de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes sur Ascaridia galli ... 27

4.3.6. Analyses statistiques ... 28

CHAPITRE 5 : Résultats et discussion ... 29

5.1. Résultats ... 29

5.1.1. Résultats des autopsies helminthologiques ... 29

5.1.1.1. Nématodes rencontrés au niveau du tube digestif ... 30

(8)

5.1.1.1.1. Les nématodes rencontrés au niveau de l’œsophage ... 30

5.1.1.1.2. Les nématodes isolés du proventricule ... 30

5.1.1.1.3. Les nématodes rencontrés au niveau de l’intestin grêle ... 31

5.1.1.1.4. Les nématodes récoltés au niveau des caeca ... 32

5.1.1.2. Les nématodes rencontrés au niveau de la trachée ... 33

5.1.1.3 Les cestodes rencontrés ... 34

5.1.1.4. Prévalence des helminthes identifiés ... 34

5.1.1.5. Degré d’infestation des animaux : charge parasitaire ... 35

5.1.2. Résultat des examens coprologiques ... 35

5.1.3. Effet anthelminthique in vitro de l’extrait aqueux de feuilles de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes ... 36

5.2. Discussion ... 38

5.2.1. De l’enquête parasitologique ... 38

5.2.2. De l’effet antiparasitaire in vitro de l’extrait aqueux de feuilles de S. mombin et de C. ambrosioïdes sur Ascaridia galli ... 40

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ... 41

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 42

(9)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 viii RESUME

Les différentes maladies parasitaires constituent une contrainte importante dans l’élevage traditionnel des poulets. La lutte contre ces ennemis de la production est souvent basée sur l’emploi des produits chimiques conventionnels qui sont souvent rares et chers. L’objectif de cette étude de fin de formation est d’étudier la faune parasitaire helminthique du poulet local dans le Sud-Bénin et d’évaluer in vitro l’effet des extraits aqueux de Spondias mombin (Anacardiaceae) et de Chenopodium ambrosioïdes (Chenopodiaceae) sur Ascaridia galli, nématode de l’intestin grêle des poulets. La recherche des parasites internes est effectuée à travers des autopsies helminthologiques des tractus digestifs et des trachées des poulets abattus à l’abattoir du marché Saint Michel de Cotonou. La technique consiste à ouvrir la trachée et chaque organe du tractus digestif de poulets sous un filet d’eau dans des tamis de différentes mailles en vue de récupérer les vers.

Les vers isolés et plongés dans le liquide physiologique ont été identifiés au moyen de microscope photonique sur la base des éléments de diagnose décrits par Bussieras et Chermette (1995) et conservés dans de l’éthanol 70° pour les nématodes et dans du formol 10% pour les cestodes. Toutefois les Ascaridia ont été gardés dans du liquide physiologique pour servir au test d’évaluation nématodicide. Les parasites obtenus ont été comptés et le nombre de viscères infestés a été mentionné. Une coprologie qualitative du contenu de chaque intestin et caeca a été faite.

Pour le test in vitro, les vers d’A. galli ont été exposés à six différentes concentrations (4, 8, 16, 32, 64 et 128 mg/ml de PBS) d’extraits aqueux de chaque plante, à une solution de référence positive (Lévamisole à 4 mg/ml de PBS) et à une solution tampon PBS (témoin négatif). Six répétitions ont été effectuées pour chacune des préparations médicamenteuses.

Les résultats ont montré à l’autopsie la présence d’Ascaridia galli, Heterakis brevispiculum, Syngamus trachea, Acuaria spiralis, Gongylonema ingluvicola et des cestodes Raillietina. Sur 200 tractus digestifs et trachées de poulets locaux examinés, 166 étaient parasités par les helminthes en général soit un taux d’infestation de 83%. Sur ces 166 viscères, 92 viscères étaient parasités par les nématodes soit un taux d’infestation de 46%. Les examens coprologiques des 200 prélèvements ont révélé que 90 étaient positifs en œufs d’helminthes en général soit un taux de 45%. Sur ces 90, 55 prélèvements étaient positifs en œufs de nématodes soit un taux de 27,5%. Les œufs observés sont ceux d’Ascaridia, d’Heterakis, de Syngamus, de Capillaria, de Gongylonema, d’Acuaria et de Raillietina et parfois des ookystes de coccidies.

Les études in vitro montrent que les deux extraits végétaux testés sur A. galli ont entrainé des mortalités significatives (p<0,05) allant de 50 à 100% pour S. mombin et de 16,66 à 66,66%

(10)

avec C. ambrosioïdes après 12 heures d’exposition. A la même date, la concentration moyenne (64mg/ml) a entrainé un taux de mortalité de 83,33% avec S. mombin et de 66,66% avec C.

ambrosioïdes alors que le Lévamisole a déjà tué tous les vers mis en contact avant 12 heures d’exposition. Cette étude a révélé un potentiel nématodicide des deux plantes. Toutefois, il est nécessaire d’explorer dans des études plus approfondies l’efficacité notée avec ces plantes.

Mots clés : Chenopodium ambrosioïdes, Spondias mombin, extraits aqueux, A. galli, Faune parasitaire helminthique, poulet local.

(11)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 x ABSTRACT

The various parasitic diseases are an important constraint in traditional chicken farming. The control of these production enemies is often based on the use of conventional chemicals, which are often rare and expensive. The objective of this study was to evaluate the helminthic parasitic fauna of local chicken in southern Benin and to determinein vitro effect of aqueous extracts of Spondias mombin (Anacardiaceae) and Chenopodium ambrosioïdes (Chenopodiaceae) against Ascaridia galli, a chicken small intestine nematode. The research of internal parasites was carried out through helminthological autopsies of the digestive tract and tracheas of chickens slaughtered at the slaughterhouse of the Saint Michel of Cotonou market.

The technique consisted of opening the trachea and each organ of the chicken digestive tract under a stream of water in sieves of different mesh sizes to recover the worms. The isolated worms identified were immersed in the physiological liquid and stored in 70° ethanol for nematodes and in 10% formaldehyde for cestodes. However, Ascaridia were stored in physiological fluid for use in the nematodicidal evaluation test. The parasites obtained are counted and the number of infested viscera was mentioned. A qualitative coprology of the content of each intestine and caeca was done. For the in vitro test, A. galli worms were exposed to six different concentrations (4, 8, 16, 16, 32, 32, 64 and 128 mg/ml PBS) of aqueous extracts of each plant, a positive reference solution (Levamisole at 4 mg/ml PBS) and a PBS buffer solution (negative control). Six replicates were performed for each of the drug preparations.

The results showed at autopsy the presence of Ascaridia galli, Heterakis brevispiculum, Syngamus trachea, Acuaria spiralis, Gongylonema ingluvicola and Raillietina cestodes. Out of 200 local chicken digestive tracts and tracheas examined, 166 were parasitized by helminths in general, representing an infestation rate of 83%. Of these 166 viscera, 92 were parasitized by nematodes, representing an infestation rate of 46%. Coprological examinations of the 200 samples revealed 90 were positive for helminth eggs in general, representing an infestation rate of 45%. Of these 90 samples, 55 were positive for nematode eggs, representing a rate of 27.5%.

The eggs observed were those of Ascaridia, Heterakis, Syngamus, Capillaria, Gongylonema, Acuaria and Raillietina and sometimes coccidial oocysts. In vitro studies showed that the two plant extracts tested on A. galli caused significant mortality (p<0.05) ranging from 50 to 100%

for S. mombin and from 16.66 to 66.66% with C. ambrosioïdes after 12 hours of exposure. At the same time, the average concentration (64mg/ml) resulted in a mortality rate of 83.33% with S. mombin and 66.66% with C. ambrosioïdes, while Levamisole has already killed all worms put in contact before 12 hours of exposure. This study revealed a nematodicidal potential of

(12)

both plants. However, further studies are needed to explore the nematodicidal efficacy observed with these plants.

Keywords: Chenopodium ambrosioïdes, Spondias mombin, aqueous extracts, A. galli, parasitic helminthic fauna, local chicken.

(13)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 xii

LISTE DES TABLEAUX Tableau I: Tableau récapitulatif du nombre total d’organes examinés ... 29

Tableau II : Taux d’infestation de divers organes par les nématodes ... 29

Tableau III : Taux d’infestation de l’intestin et des caeca par les cestodes ... 30

Tableau IV: Prévalence des diverses espèces de nématodes identifiés ... 34

Tableau V : Prévalence des cestodes ... 35

Tableau VI : Charge parasitaire des animaux ... 35

(14)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organes aériens de Spondias mombin ... 22

Figure 2 : Chenopodium ambrosioïdes L. ... 24

Figure 3 : Délimitation des différents organes du tube digestifs du poulet ... 26

Figure 4 : Disposition des boites de pétri au cours du test sur A. galli ... 28

Figure 5 : Gongylonema ingluvicola (région antérieure) ... 30

Figure 6 : Acuaria spiralis ... 31

Figure 7: Région antérieure mâle de A.galli ... 32

Figure 8 : Région postérieure de A.galli ... 32

Figure 9 : Région antérieure mâle de Heterakis brevispiculum ... 33

Figure 10 : Région postérieure de Heterakis brevispiculum ... 33

Figure 11 : Syngamus trachea ... 34

Figure 12 : Variation temporelle du taux de mortalité d’A. galli selon les concentrations de l’extrait aqueux de feuilles de S. mombin. ... 36

Figure 13 : Taux moyen de mortalité induite par différentes concentrations de l’extrait aqueux de S. mombin sur A. galli au bout de 16 heures d’exposition. ... 37

Figure 14 : Variation temporelle du taux de mortalité d’A. galli selon les concentrations de l’extrait aqueux de feuilles de C. ambrosioïdes ... 37

Figure 15 : Taux moyen de mortalité induite par différentes concentrations de l’extrait aqueux de C. ambrosioïdes sur A. galli au bout de 16 heures d’exposition. ... 38

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 xiv LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

χ² : chi-carré

°: degré

% : Pourcentage

< : Inférieure à

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur cm3 : Centimètre Cube

CPU : Complexe Polytechnique Universitaire DE : Direction de l’Elevage

D/PSA : Département de Production et Santé Animales EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

g : Gramme

GBH : Génie de la Biologie Humaine GC : Génie Civil

GE : Génie Electrique

GEN : Génie de l’environnement GME : Génie Mécanique et Energétique

GIMR : Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie Humaine GIT : Génie Informatique et Télécommunication

GTA : Génie de Technologie Alimentaire (GTA).

Km2 : Kilomètre carré

LNPV : Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche MBH: Génie de Maintenance Biomédicale et Hospitalière ml: Millimètre

ml : millilitre mn: minute

MT : Médecine traditionnelle NaCl : Chlorure de Sodium OPG: Œufs Par Gramme de fèces PBS : Phosphate Buffer Saline Prof : Professeur

PSA: Production et Santé Animales μ: micro

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UAC: Université d’Abomey-Calavi μm : micromètre

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 1 INTRODUCTION

L’économie béninoise, à l’instar de bon nombre de pays en développement, repose sur le secteur primaire dominé essentiellement par l’agriculture. L’interaction agro-sylvo-pastorale place la production animale après la production agricole au sein de l’économie agricole béninoise. Face à la pression démographique de ces dernières décennies et la pauvreté des sols, dans bon nombre de zones agro-écologiques, les pouvoirs de décision accordent une place de choix à l’exploitation des espèces animales à cycle court dont la volaille en priorité (Amoussou, 2007). Parmi les espèces d’oiseaux élevées, les poulets passent largement en tête car leurs produits sont facilement acceptés par les populations et représentent un fort pourcentage de viandes consommées. Le poulet ne fait l’objet d’aucun interdit culturel ou religieux et reste accessible à toutes les bourses (Bessadok et al, 2003).

Au Bénin, d’après les statistiques de la Direction de l’Elevage, la volaille constitue la deuxième source de viande après les bovins (MAEP, 2002). Mais, il est confronté à un certain nombre de difficultés compte tenu du système d’élevage pratiqué (élevage de type traditionnel avec divagation des animaux). Parmi ces difficultés, figure le parasitisme qui, même s’il ne provoque pas souvent de mortalité directe, a néanmoins une incidence économique en raison des baisses de production et de productivité qu’il engendre. Aussi, l’incidence médicale de ces pathologies est-elle importante car la diminution de la résistance organique de l’animal parasité, peut être à l’origine de la potentialisation de l’expression clinique de certaines maladies infectieuses. Les helminthoses occupent une place importante dans ce groupe de parasitoses. La lutte contre ces maladies parasitaires doit être permanente et pour qu’elle soit efficace et rationnelle, elle doit nécessairement passer par la connaissance parfaite des agents responsables. Cette lutte a été pendant longtemps basée sur l’utilisation des anthelminthiques de synthèse dont les coûts sont relativement élevés et parfois rares sur le marché.

Au regard de ces problèmes, la présente étude se donne pour objectif d’une part, de répertorier les différents helminthes parasites du poulet élevé en mode traditionnel dans le Sud Bénin et d’autre part d’évaluer l’effet anthelminthique in vitro de l’extrait aqueux de feuilles de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes sur Ascaridia galli.

L’étude a eu lieu au Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi où nous avons effectué notre stage de fin de formation.

Le document est organisé en deux parties hormis l’introduction et la conclusion assujettie de quelques suggestions. La première partie est consacrée à la présentation du lieu de stage et des activités classiques menées et la deuxième présente l’étude expérimentale.

(18)

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ET ACTIVITES

CLASSIQUES MENEES

(19)

Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 3 CHAPITRE 1 : Présentation du lieu de stage

1.1 Contexte et période du stage

Le Collège Polytechnique Universitaire (CPU), est le fruit de la coopération Bénino- Canadienne. Il a été créé par le décret 77-237, du 08 Octobre 1977. Il deviendra le 16 Décembre 2002, Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) par le décret n°-2002-551 du 16 décembre 2002.

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi est l’un des établissements publics d’enseignement supérieur, de formations techniques et professionnelles. A travers le nouveau décret n°2005- 078 du 25 février 2005 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC, cette dernière est devenue une grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique par Arrêté Rectoral n°-81-10/UAC/SG/VR-AAIP/SEOU du 31 décembre 2010.

Elle est divisée en deux secteurs clés à savoir : le secteur industriel et le secteur biologique comportant chacun cinq Départements.

Le secteur industriel compte les départements de Génie Civil (GC), de Génie Electrique (GE), de Génie Informatique et Télécommunication (GIT), de Génie Mécanique et Energétique (GME) et de Génie de Maintenance Biomédicale et Hospitalière (MBH).

Le secteur biologique quant à lui est composé des départements de Production et Santé Animales (PSA), de Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie Humaine (GIMR), de Génie de la Biologie Humaine (GBH), de Génie de l’environnement (GEN) et de Génie de la Technologie Alimentaire (GTA).

Depuis l’année académique 2005-2006, la formation en Licence et Master est instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC et ceci s’inscrit dans le cadre de la professionnalisation de l’Enseignement Supérieur.

La formation en Licence Professionnelle est répartie en six semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un semestre réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation.

Dans le cadre de notre stage de troisième année devant nous conduire à l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, nous avons choisi le Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire du département PSA afin de renforcer nos connaissances acquises dans le domaine de la parasitologie au cours des trois dernières années de formation. Ce stage a été effectué du 02 juillet au 21 septembre.

(20)

1.2 Présentation du Laboratoire National de Parasitologie vétérinaire

Le Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) est situé dans l’Université d’Abomey-Calavi précisément dans le département de Production et Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi dans la commune d’Abomey-Calavi. Cette commune est située dans la partie Sud du pays et dans le Département de l’Atlantique à 15 km de la ville de Cotonou. D’une superficie de 539 Km2 ;la commune d’Abomey-Calavi est comprise entre 6°21ʹ- 6°42ʹ latitude Nord et 2°13ʹ- 2° 25ʹ longitude Est. Elle est limitée au Nord par la commune de Zè, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par les communes de SôŔ Ava et de Cotonou et à l’Ouest par Tori- Bossito et Ouidah.

Le LNPV est l’un des laboratoires du département de Production et Santé Animales de l’EPAC.

Ce laboratoire est spécialisé aussi bien dans les examens parasitologiques vétérinaires que dans les études de traitements des maladies parasitaires par les plantes médicinales. Il conduit en ce moment un programme de recherche en gestion du risque helminthique et acarien des animaux d’élevage au Bénin. Ce programme implique plusieurs chercheurs et doctorants. Le Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) est dirigé par le professeur Sahidou SALIFOU.

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 5 CHAPITRE 2 : Activités classiques couramment menées

2.1 Les examens coprologiques

La coprologie parasitaire selon Guiguen (2012) est un examen de base consistant à examiner les selles sur le plan macroscopique et microscopique. Il permet le diagnostic d’un grand nombre de parasites intestinaux et extra-intestinaux pour lesquels les selles constituent le véhicule normal de leur forme de dissémination dans le milieu extérieur.

La méthode de flottation utilisée au laboratoire de Parasitologie associe une technique de flottation qualitative qui permet d’identifier les éléments parasitaires à une technique de flottation quantitative (Mac-Master) qui permet d’estimer le nombre d’œufs par gramme (OPG) de selles. Cette méthode est basée sur l’utilisation d’un liquide de densité supérieure aux œufs de parasites permettant de faire remonter les œufs vers la surface et d’entraîner les débris vers le fond. Plus le liquide est dense, meilleure est la sensibilité pour détecter des œufs (Beugnet, 2000). Le chlorure de sodium (NaCl) est utilisé comme liquide dense, en solution saturée.

Méthode d’évaluation qualitative et quantitative par flottaison Le processus qui conduit à cette double évaluation se présente comme suit : -2g (fiente, crotte) sont triturés dans 60ml de solution saturée de NaCl - tamisages de la suspension pour l’élimination des gros débris ; - remplissage d'un tube à essai jusqu’au ménisque supérieur ; - mise en place d'une lamelle en contact avec le ménisque ;

- retournement de la lamelle sur une lame porte-objet après quinze (15) minutes environ et observation au microscope photonique à l’objectif x10 pour l’identification des œufs.

L’étude quantitative proprement dite fait appel à l’utilisation de la lame de Mac-Master.

La lame de Mac-Master est constituée de 2 compartiments séparés par une cloison. Chaque compartiment détient une grille de lecture sur son plafond, cette grille est composée de 6 cellules. La grille mesure 1 cm de longueur, 1 cm de largeur et 0,15 mm d’épaisseur, ce qui donne un volume de 0,15 cm3 soit 0,15 ml. Ainsi :

- la suspension préalablement obtenue est prélevée à l’aide d’une pipette ;

- les compartiments de la lame sont remplis en évitant la formation de bulles d’air ; - la lame est observée au microscope à l’objectif x10 et les œufs de chaque cellule sont

dénombrés.

Le calcul de l’OPG (œufs par gramme de fèces) se fait en multipliant le nombre total d’œufs obtenu dans les deux compartiments par 100.

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2.2 Les autopsies helminthologiques

La méthode consistait à bien délimiter les différentes parties du tube digestif des volailles que sont : l’œsophage, le jabot, le proventricule, le gésier, l’Intestin grêle et les caeca. Pour chaque prélèvement, les parties du tube digestif ainsi délimitées et la trachée sont sectionnées et ouvertes dans le sens de la longueur sous un filet d’eau pour les débarrasser de leur contenu dans deux tamis de différentes mailles (un tamis à grande maille 500 μm déposé sur un tamis à petite maille 250 μm). Les contenus sont rincés à plusieurs reprises.

Les vers retenus dans les tamis sont délicatement rincés à l’eau et récupérés à l’aide d’une pince, puis plongés dans de liquide physiologiques conservé dans de l’éthanol 70°. Des autopsies helminthologiques ont été également faites sur les tractus digestifs des petits ruminants suivant le même procédé.

2.3 Les observations d’échantillons

Des examens coprologiques nous ont permis d’observer au microscope les ookystes de coccidies ; les œufs d’Ascaridia ; de Capillaria ; d’Heterakis et de Raillietina pour les poulets, les œufs de strongle et œufs d’anoplocéphalidés pour les petits ruminants.

Pour les autopsies helminthologiques des poulets les helminthes rencontrés dans les différents organes sont : Syngamus trachea (trachée) ;Gongilonema ingluvicola (œsophage) ; Acuaria spiralis (proventricule) ; Acuaria hamulosa (gésier) ; Ascaridia galli (intestin grêle) et Heterakis gallinarum (caecum). Chez les petits ruminants, nous avons identifié haemonchus contortus et Monezia.

Pour les séances de travaux pratiques en acaro-entomologie, nous avons observé les sarcoptes de la gale, les puces, les poux et les tiques.

2.4 Les tests d’efficacité antiparasitaire

Il nous a été donné de suivre au cours de notre stage au LNPV plusieurs essais relatifs aux tests d’efficacité de certaines plantes sur des insectes et des vers (helminthes). Il s’agissait entre autre de l’utilisation de l’huile essentielle des feuilles de Hyptis suaveolens (Lamiaceae) dans le contrôle des ectoparasites (tiques et poux) et de l’utilisation des extraits aqueux des feuilles de Ficus exaspirata (Moracea), Chenopodium ambrosioïdes (Chenopodiacea), Spondias mombin (Anacadiacea) sur les parasites gastro-intestinaux des petits ruminants et sur les nématodes Ascaridia des poulets.

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 7

DEUXIEME PARTIE : Recherche sur le parasitisme helminthique du poulet dans le sud-bénin et étude in vitro de l’effet nématodicide des extraits aqueux de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioides sur Ascaridia galli

DEUXIEME PARTIE

Recherche sur le parasitisme helminthique du poulet dans le sud-bénin et étude in vitro de l’effet nématodicide des extraits aqueux de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes

sur Ascaridia galli

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CHAPITRE 3 : Revue bibliographique

3.1 Traits caractéristiques de l’élevage de poulet local dans le Sud-Bénin 3.1.1 Généralités, espèces élevées et dénominations

La poule est un oiseau de l’ordre des galliformes qui regroupe environ 281 espèces, réparties en 81 genres et classés en 7 familles : Phasianidae, Numididae, Meleagrididae, Tetraonidae, Megapodiidae, Cracidae et Odontophoridae (selon Sibley et Ahlquist, 1990 ; Del Hoyo et al., 1994 ; Hockey et al., 2005).

L’espèce Gallus gallus, désigne souvent les deux sexes et par rapport aux caractéristiques spécifiques des femelles ou des mâles, l’espèce est souvent définie par le nom coq ou poule (Fosta, 2008). La poule domestique (ou poulet domestique) est une volaille mâle ou femelle, de la sous espèce Gallus Gallus domesticus. Ainsi Gallus gallus est l’espèce la plus dominante dans les concessions et basses-cours (Coquerelle, 2000).

3.1.2. Importance et types d’élevage 3.1.2.1 Importance

L’élevage du poulet représente la spéculation la plus pratiquée dans l’élevage traditionnelle de volailles. La population locale de poulets représente une hétérogénéité remarquable du point de vue phénotypique (Bonou, 2006).

L’aviculture traditionnelle constitue une importante composante de l’économie des ménages.

La possession de la volaille assure des degrés variables d’exploitation durable et de stabilité économique pour des millions de petits producteurs généralement démunis (Gueye, 2002). Il est surtout pratiqué par les femmes et les enfants et contribue à cet effet au revenu des ménagères. Elle constitue également une sorte d’épargne pour la population rurale. Dans ce milieu, presque toutes les concessions disposent tout au moins un petit effectif de poulets. La rentabilité de cette spéculation est liée à la modestie des investissements qu’elle nécessite (Sidi, 1997).

Le cheptel national de poulets est estimé à 13.600.000 têtes dont 12.400.000 élevés en mode traditionnel soit environ 91 % de l’effectif national. Les départements de l’Atlantique et du littoral rassemblent 1.647.000 têtes contre 2.180.800 dans l’Ouémé et Plateau. Les départements du Mono-Couffo rassemblent 265.400 têtes 2012 (DE, 2005).

3.1.2.2. Les types d’élevage

On distingue deux types d’élevage : traditionnel et moderne.

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 9 3.1.2.2.1. Elevage traditionnel

Il s’agit d’une exploitation de type fermier ou familial des poulets locaux ou améliorés, caractérisée généralement par une libre circulation des volailles pendant le jour et un rassemblement la nuit, dans un abri sommaire destiné à les protéger des prédateurs, d'où le terme de poulets divagants. L’alimentation est de type cueillette (l'oiseau cherche sa propre nourriture qui peut être des graines, des insectes, des vers de terre, de l'herbe, etc.) avec un apport complémentaire faible (parfois inexistant) à base de son de mil et/ou de reste de cuisine.

Il y a également l’absence de conduite et de gestion technique de l'élevage.

Ce type d'élevage est plus répandu mais avec des effectifs très réduits et intéresse surtout les milieux ruraux (Diop, 1996).

3.1.2.2.2. Elevage moderne 3.1.2.2.2.1. Elevage industriel

L'élevage industriel au sens strict du terme, par rapport à ce qui existe dans les pays développés, n'est pas pratiqué au Bénin. Néanmoins, on assiste à un développement, en zones périurbaines, d'élevage tendant à l'industrialisation qu'on désigne sous le terme d'élevage semi- industriel.

3.1.2.2.2.2. Elevage semi-industriel

Il représente tous les élevages de chair et de pondeuses distribués en général par les grands producteurs/importateurs du pays. Il est caractérisé par des bâtiments d'élevage où les effectifs des volailles élevées au sol varient entre 50 et 25.000 têtes ; une distribution d'aliment préfabriqué à base de provende, afin de subvenir aux besoins de croissance, d'entretien et de production des animaux ; une tendance à la rationalisation de la conduite et de la gestion technique de l'élevage, à savoir le respect des normes dans la conception des bâtiments, les programmes alimentaires et sanitaires, etc. (Diop, 1996).

3.1.3. Contraintes majeures de l’aviculture villageoise 3.1.3.1. Contraintes zootechniques

Elles varient selon les types d'élevage.

En élevage traditionnel, on note tout d'abord la faible productivité des poulets locaux exploités.

Ensuite, il y a le problème de l'alimentation car les poulets sont généralement abandonnés à eux-mêmes, ce qui ne couvre pas leurs besoins alimentaires d'où un ralentissement de croissance. Enfin, il y a l'insécurité de ces animaux par rapport à certains prédateurs et les

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produits phytosanitaires très toxiques utilisés dans les champs à proximité des concessions (Diop, 1996).

En élevage moderne, ce sont plutôt les défaillances observées dans l'application des normes techniques d'élevage qui posent problème. En effet la mauvaise conception des bâtiments, les vides sanitaires mal effectués et l'absence d'hygiène souvent constatés dans les fermes ont des conséquences néfastes en élevage intensif. Il y a aussi le problème lié à la qualité nutritive des aliments fabriqués de façon artisanale dans certaines fermes avicoles non qualifiées et de la plupart des aliments industriels commercialisés. Cette qualité insuffisante d’aliments pour couvrir les besoins de production rend compte d'un potentiel des volailles industrielles non exploité (Diop, 1996).

A ces problèmes économiques et zootechniques s'ajoutent des contraintes pathologiques.

3.1.3.2. Contraintes pathologiques

Les contraintes pathologiques sont d'ordre nutritionnel, infectieux ou parasitaire dues surtout à la divagation des poulets.

En effet, l’apport complémentaire faible et même inexistant adopté en élevage traditionnel est à l’origine de diverses maladies carentielles comme l'avitaminose A, le rachitisme (avitaminose D) et l'avitaminose E ou encéphalomalacie (la maladie du poussin fou). Mais, le lourd tribut payé par la volaille en matière de pathologies est surtout lié aux maladies infectieuses telles que la maladie de New Castle, de Gumboro, de la bronchite, de la variole aviaire, des salmonelloses et de la pasteurellose (Diop, 1996).

En dehors des coccidioses qui engendrent des mortalités élevées, les maladies parasitaires des poulets sont responsables des pertes économiques parfois considérables mais généralement difficilement quantifiables. Elles occasionnent un retard de croissance et l’affaiblissement des sujets. Les agents responsables sont les insectes, les acariens et surtout les vers (helminthes) du tube digestif et de la trachée.

3.2 Taxonomie et caractéristiques morpho-anatomiques des helminthes parasites du poulet

3.2.1. Les nématodes : diagnose des différents genres 3.2.1.1. Nématodes parasites du tube digestif

3.2.1.1.1. Parasites de l’œsophage et du jabot

Les nématodes rencontrés à ce niveau appartiennent à deux Ordres (Dunn, 1978 ; Bussieras et

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 11

 Ordre des Spiruridae représenté par la famille des Spiruridae, la sous famille des Gongyloneminae avec le genre Gongylonema ;

 Ordre des Trichinellida avec la famille des Capillaridae représentée par le genre Capillaria.

 Le genre Gongylonema Molin, 1857

Les espèces appartenant à ce genre sont des vers allongés, étroits avec des dilatations de la partie antérieure du corps donnant à celle-ci un aspect verruqueux. Les individus possèdent une paire d’ailes cervicales. Ce sont des parasites très peu pathogènes et localisés le plus souvent au niveau de la muqueuse et de la sous-muqueuse de l’œsophage chez les mammifères ou les oiseaux. De nombreuses espèces ont été décrites dont un seul parasite de l’œsophage des oiseaux. Il s’agit de Gongyonema ingluvicola Ransom, 1904 (Yamaguti, 1961 ; Soulsby 1968 ; Bussieras et Chermette, 1995).

 Le genre Capillaria Zeder, 1800

Les espèces appartenant à ce genre ont le corps divisé en deux parties : une partie postérieure plus large que la partie œsophagienne qui est filiforme. L’œsophage est réduit en tube capillaire. Le mâle possède un spicule, les femelles sont ovipares. Deux espèces ont été décrites chez les poulets : il s’agit de Capillaria annulata Molin, 1958 et de Capillaria contorta Creplin, 1839.

3.2.1.1.2. Parasites du proventricule et du gésier Ici, nous distinguons six genres.

 Au niveau du proventricule, on a : les genres Echinuria, Acuaria et Tétrameres.

 Au niveau du gésier, on a : les genres : Acuaria, Cheilospirura, Streptocara et Histiocephalus.

- Le genre Echinuria Soloviev, 1912

Il appartient à l’Ordre des Spirurida et à la famille des Acuariidae (Bussieras et Chermette ,1995).

Il se caractérise par :

 une absence d’épaississement, cuticulaires dans la partie du corps ;

 la présence de la cuticule portant sur la face dorsale 4 rangées longitudinales d’épines,

 une seule espèce a été décrite et rencontrée chez les ansériformes, il s’agit d’Echinuria uncinata, Rudolphi, 1819.

- Le genre Acuaria Bremser ; 1811

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Il regroupe les parasites de l’Ordre des Spirurida, de la famille des Acuariidae (Bussieras et Chermette, 1995). La diagnose de ce genre est la suivante :

 ovovivipare avec présence de 2 lèvres latérales et un vestibule buccal allongé ;

 cuticule non épineuse ;

 4 cordons cuticulaires sur la partie antérieure du corps ;

 ailes caudales soutenues par des papilles ;

 les spicules du mâle sont inégaux ;

 femelle à vulve en région moyenne ou postérieure ;

 parasite des galliformes; parfois des colombiformes ;

 cycle dixène.

Deux espèces de ce genre ont été décrites

Acuaria hamulosa Diesing, 1851 possédant des cordons cuticulaires doubles, dirigés vers l’arrière. Le mâle mesure 10 à 14 mm de long. Il a 4 paires et de papilles précloacales et six papilles post-cloacales. Le spicule gauche est mince et mesure 1,63 mm à 1,8 mm de long ; le droit est aplati et mesure 0,23 à 0,25 mm de long. La femelle mesure entre 16 à 29 mm de long. La vulve est située juste en arrière de la région moyenne et les œufs embryonnés mesurent 40 à 45 micromètres. Le parasite vit dans le gésier du poulet et du dindon. Les hôtes intermédiaires sont les insectes orthoptères. Le parasite est également désigné sous le nom de Spiroptera perforans Centoscudi ,1911.

Acuaria spiralis Molin, 1858. Ce ver possède des cordons cuticulaires récurrents sans anastomose. Il vit dans le ventricule succenturié des galliformes parfois des colombiformes. Le mâle mesure 7 à 8,3mm de long et possède 4 paires de papilles précloacales et 5 paires de papilles postcloacales. Le spicule gauche est mince et mesure 0,15 et 0,2 mm de long. La femelle mesure entre 9 et 10,2 mm de long. La vulve est située dans la partie postérieure du corps. Les œufs mesurent 33 à 40 micromètres sur 18 à 25 micromètres, à coque épaisse. Les hôtes intermédiaires sont les crustacés isopodes.

- Le genre Tetrameres Creplin ,1846

Il comprend les nématodes Spirurida de la famille des Tetrameridae (Bussieras et Chermette, 1995). Il se caractérise par :

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 13

 présence de pseudo-lèvre ;

 absence de lèvres médianes ;

 dimorphisme sexuel très marqué ;

 les mâles sont blancs et filiformes ;

 les femelles sont très dilatées, rouges vifs, enfoncées dans les cryptes glandulaires du vestibule succenturié.

Deux espèces sont signalées :

T. fissispina Diesing, 1861 parasite les ansériformes, le poulet et le pigeon. Le mâle mesure 3 à 6mm de long et la femelle 2 ,5 à 6 mm de long. Les hôtes intermédiaires sont les crustacés cladocères (daphmies) ou les amphipodes (grammares).

T. americana Cram, 1927 est un parasite du proventricule du poulet et du dindon. Le mâle mesure 5 à 5,5 de long et la femelle 3 ,5 à 4,5 mm de long. La femelle est subsphérique. Les hôtes intermédiaires sont les insectes orthoptères.

- Le genre Cheilospirura

Cheilospirura est un ver blanchâtre qui se caractérise par :

 une longueur variant de 8 à 20 mm sur 300 à500 micromètre de section;

 une cuticule striée transversalement ;

 une extrémité antérieure tronquée ;

 une bouche pourvue de 2 pseudo-lèvres saillantes munies de 4 papilles submédianes bien développées ;

 des cordons cuticulaires sinueux et irréguliers très long dirigés vers l’arrière non récurrents et non anastomosés et de 2 spicules très inégaux ;

 6 paires de papilles post-cloacales et 2 spicules très inégaux et dissemblables : petit spicule : 230 à 300 micromètres, large et aplati ; grand spicule : 1600 à 1800 micromètres, grêle et filiforme chez le mâle ;

 une ouverture vulvaire immédiatement en arrière du milieu de corps ;

 Œufs embryonnés de 45μ × 25μ.

- Le genre Streptocara Railliet, Henry et Sisoff, 1912

Ce genre renferme des nématodes Spirurida appartenant à la famille des Acuariidae dont les traits caractéristiques sont les suivants :

 ver de faibles dimensions ;

 présence de 2 lèvres latérales ;

 vestibule buccale allongé, cylindrique ;

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 cuticule non épineuse ;

 cordons cuticulaires courts, formant une collecte autour de l’extrémité antérieure.

La seule espèce décrite est : Streptocara crassicauda Crepin, 1829 qui mesure entre 5 et 10 mm de long et possède une paire de papilles cervicales en forme de peigne. Il parasite le gésier du poulet et a pour hôte intermédiaire les crustacés amphipodes (grammares).

3.2.1.1.3. Parasites de l’intestin grêle

Dans cette portion du tube digestif, on rencontre des nématodes appartenant à deux ordres (Bussieras et Chermette, 1995) :

 Ordre des Trichinellida avec la famille des Capillaridae dans laquelle il y a le genre Capillaria ;

 Ordre des Ascaridida représenté par la famille des Heterakidae avec le genre Ascaridia.

- Le genre Capillaria Zeder, 1800

Ce genre a été décrit plus loin. Les espèces rencontrées dans l’intestin sont : C. caudinflata Molin, 1958 ; C. obsignata Holger et Madsen, 1945.

- Le genre Ascaridia Dujardin, 1845 La diagnose de ce genre est la suivante :

 ver adulte mesurant entre 50 et 120 mm de long ;

 bouche entourée de3 lèvres bien distinctes ;

 œsophage cylindrique. Chez le mâle, on note existence d’une ventouse pré-cloacale arrondie entourée d’un anneau chitineux ;

 existence de 2 spicules subégaux. ;

 l’extrémité caudale des males est rectiligne et effilée ;

 les femelles sont ovipares, les œufs sont pondus non embryonnés ;

 ces œufs ovulaires ont une coque épaisse ;

 parasite de l’intestin grêle ; cycle monoxène.

Une seule espèce est décrite :

Ascaridia galli Schrank, 1788 encore appelée A. Lineata Chneider, 1866 ou A.

perspicillium Rudophi, 1803. Il parasite l’intestin grêle des galliformes et des Ansériformes (Soulsby ,1968). Le mâle mesure entre 50 et 76 mm ; la femelle entre 72 et 116mm de long. La queue du mâle est petite et porte 10 paires de papilles qui pour la

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 15 long. La vulve de la femelle est située vers le milieu du corps. Les œufs non segmentés sont ovalaires et à coquilles lisses.

3.2.1.1.4. Parasites des caeca

Seuls les genres Heterakis et Subulura parasitent les caeca.

- Le genre Heterakis Durjadin ,1845

Ce sont des parasites de l’Ordre des Ascaridida et de la famille des Heterakidae (Dunn, 1978, Busseieras et Chermette, 1996)

Les caractéristiques morpho-anatomiques sont les suivantes :

 bouche entourée de 3 lèvres bien distinctes ;

 stoma buccal réduit et transformé en un vestibule entouré par la partie antérieure de l’œsophage ;

 œsophage claviforme, de type musculaire formé d’un corps, d’un isthme court et d’un vestibule postérieure renfermant un appareil valvulaire ;

 existence d’ailes latérales qui parcourent le corps sur toute son étendue ;

 chez le mâle, existence d’une ventouse précloacale arrondie et entourée d’un anneau chitineux ;

 existence de 2 spicules égaux ou inégaux ;

 gubernaculum inconstant ;

 les femelles sont ovipares, les œufs sont pondus non embryonnés ;

 cycle monoxène.

Deux espèces sont régulièrement rencontrées chez le poulet on a :

H. galllinarum Schrank, 1788 parasite du poulet. On le rencontre aussi chez la pintade, le dindon et le canard. Le mâle mesure entre 7 et 13 mm de long et la femelle entre 10 et 15mm. Les spicules sont inégaux. Synonymes H. papilosa H. gallinae (Yamagutti, 1961 Soulsby, 1968).

H. brevispiculum Gendre, 1911 parasites du poulet et du canard. Les spicules du mâle sont égaux et mesurent 0,4mm.

- Le genre Subulura Molin, 1860

Ce genre referme les nématodes Ascaridida de la famille des Heterakidae (Bussieras et Chermette, 1995).

La diagnose de ce genre est la suivante :

 ver adulte mesurant entre 7 et 18mm ;

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 la bouche est dépourvue de lèvre ;

 existence d’un stoma buccal bien distinct, ne formant pas de vestibule et non enveloppé de tissu œsophagien dans sa partie profonde. Il montre 3 dents à l’entrée de l’œsophage;

 œsophage claviforme, de type musculaire, formé d’un corpus, d’un isthme court et d’un bulbe postérieure renfermant un appareil valvulaire ;

 présence d’ailes latérales antérieures ;

 les ailes caudales chez le mâle sont inconsistantes ;

 chez le mâle, la ventouse précloacale est allongé et dépourvue d’anneau chitineux ;

 2 spicules égaux ;

 gubernaculum constant ;

 l’extrémité postérieure des mâle est recourbée vers la face ventrale ;

 les œufs des femelles sont subglobulaires ;

 cycle évolutif dixène.

Deux espèces ont été décrites chez le poulet :

Subulura brumpti Lopez Ŕ 1922 encore appelé Allodapa brumpti. Il vit dans le caecum du poulet et de la pintade mais aussi dans la région postérieure de la grêle des colombiformes. Les mâles mesurent entre 7et 10mm et les femelles entre 9 et 17,5mm.

Les ailes latérales ne dépassent pas le 1/6 antérieur du corps. Les œufs mesurent entre 70 et 80μ de diamètre. Cette espèce est l’un des nématodes Ascaridida rencontré dans le caecum du poulet au Sénégal (Salifou, 1997).

S. differens Sonsino, 1890 est un ver de 7 à 20 mm. Il se distingue du précédent par les ailes latérales qui s’étendent jusqu’au milieu de la longueur du corps. Les spicules mesurent 1mm. Les œufs ont un diamètre de 50 à 60 micromètres, Ce parasite vit dans la région postérieure de l’intestin grêle chez le poulet et la pintade.

3.2.1.2. Nématodes parasites de la trachée

Un seul genre de nématode parasite la trachée du poulet : il s’agit du genre Syngamus Siebold 1808 avec l’espèce Syngamus trachea de l’ordre des Strongylida et de la famille des Syngamidae.

Le genre syngamus présente les caractéristiques suivantes :

 ver de dimension variable ; 20 à 40 mm de longueur ;

 strongles à capsule buccale bien développée, cupuliforme, sans coronules, à bord

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 17

 mâle et femelle accouplés en permanence, d’où l’aspect en y (vers fourchus)

 mâle nettement plus petit que la femelle, à bourse caudale courte et supportée par des côtés épaisse.

 L’espèce syngamus trachea Montagu ,1811 a le corps rouge vif.

Le mâle mesure entre 2 et 6 mm de long et la femelle mesure 5 et 40 mm. La vulve de la femelle est au 1/3 antérieure de la longueur du corps. Au fond de la capsule, se trouvent 6 à 9 petites dents pointures. Les parasites vivent dans la trachée des galliformes domestiques (poulet, dindon, faisan, pintade) et de divers oiseaux sauvages (corbeau, pies, étourneaux ; rares chez les Ansériformes. Ils sont fixés à la muqueuse trachéale par leur capsule buccale. Les œufs mesurent 70 à100 micromètres de long sur 43 à 160 mm de diamètre.

3.2.2. Les cestodes

Les cestodes sont des vers plats, acœlomates, hermaphrodites et ayant un aspect rubané. Leur corps est segmenté au moins au stade adulte. Ces vers sont dépourvus de tube digestif mais on note la présence d’organes de fixation, ventouses et crochets sur l’extrémité antérieure du scolex. Ce sont des parasites obligatoires à cycle hétéroxène. Les cestodes sont réunis en deux Ordres : les Pseudophyllidea et les Cyclophyllidea (Bussieras et Chermette, 1995). Les parasites des oiseaux se retrouvent dans deux familles de l’Ordre des Cyclophyllidea.

3.2.2.1. Famille des Davaineidae

Deux genres de la famille ont été décrits chez le poulet : les genres Davainea et Raillietina.

3.2.2.1.1. Le genre Davainea Blanchard, 1891

Les ventouses de ces vers sont généralement épineuses et le rostre est garni de très nombreux petits crochets en forme de marteau. Les vers adultes parasitent l’intestin grêle tandis que les larves cysticercoïdes se retrouvent chez les mollusques et insectes. L’espèce Davainea proglottina Davaine, 1860 est un ver très petit mesurant entre 0,5 et 3 mm de long. Sa largeur maximale est comprise entre 0,2 et 0,6 mm. Il possède 4 à 9 segments avec les pores génitaux dans un angle antérieur de chacun d’eux. Les segments ovigères contiennent des capsules ovifères avec chacun un œuf. Les adultes sont retrouvés dans le duodénum où ils s’enfoncent dans la muqueuse chez le poulet parfois chez d’autres galliformes ou le pigeon. Certains anneaux mûrs se détachent et se développent isolément dans le tube digestif de l’hôte jusqu’à atteindre 3 mm. Les anneaux ovigères sont éliminés avec les fèces surtout en fin d’après-midi.

Les hôtes intermédiaires sont les mollusques gastéropodes, généralement les Limaces.

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3.2.2.1.2. Le genre Raillietina Fuhrmann, 1920

Les parasites présentent un aspect beaucoup plus volumineux, mais généralement moins térébrant que D. proglottina. Les pores génitaux sont unilatéraux (Sous-genre Raillietina) ou irrégulièrement alternes (Sous-genre Skrjabina). Les larves cysticercoïdes se développent chez les insectes (mouches, fourmis, coléoptères). Trois espèces ont été décrites chez le poulet :

Raillietina (R) tetragona Molin, 1858 mesure 100 à 250 mm de long. Sa largeur est comprise entre 1 et 4 mm. Le diamètre des ventouses mesure 50 à 90 μm. Les épines des ventouses sont parfois caduques. Les capsules ovifères contiennent six à douze œufs. L’adulte vit dans l’intestin grêle des galliformes et du pigeon. Les larves cysticercoïdes se forment dans la mouche domestique et chez les fourmis (Tetramorium).

Raillietina (R) echinobothrida Megnin, 1880 est très voisin du précédent, mais le diamètre des ventouses est compris entre 90 et 200 μm. L’adulte vit dans l’intestin grêle du poulet avec le scolex enfoncé dans la sous muqueuse duodénale. Les larves cysticercoïdes se trouvent chez les fourmis (Tetramorium).

Raillietina (R) cesticillus Molin, 1858 est long de 10 à 130 mm. Les ventouses sont épineuses. Les capsules ovifères contiennent chacun un œuf. Le ver adulte est localisé dans l’intestin grêle des galliformes. Les larves cysticercoïdes se rencontrent chez les coléoptères (crabes) et chez la mouche domestique.

3.2.2.2. Famille des Hymenolepididae

3.2.2.2.1. Le genre Hymenolepis Weiland, 1858

Ce genre est caractérisé par le scolex avec rostre rétractile portant une seule couronne de crochets en forme de fourche. Les pores génitaux sont unilatéraux. L’utérus est sacciforme. Les larves cysticercoïdes se retrouvent chez les diptères (Stomoxys) et chez les coléoptères (Aphodius).

Hymenolepis carioca a été décrit chez le poulet et le dindon. L’adulte vit dans l’intestin grêle. Les larves cysticercoïdes se rencontrent chez les coléoptères (Aphodius).

Hymenolepis cantaniana est long de 2 à 12 mm et vit dans l’intestin grêle des galliformes.

3.2.2.2.2. Le genre Fimbriaria Frohlich, 1802

Les parasites de ce genre présentent un pseudo-scolex. Fimbriaria fasciolaris Pallas, 1781 est

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 19 présente des dimensions suivantes : 30 à 40 mm de long, 0,7 à 5 mm de large. Le scolex est très petit et remplacé par une dilatation (pseudo-scolex). Le corps est non segmenté. Les larves cysticercoïdes se rencontrent chez les Copépodes.

3.2.2.2.3. Le genre Amoebotaenia Cohn, 1899

Ce genre est classé parmi les Dilepididae mais peut être rattaché aux Hymenolepididae (Bussieras et Chermette, 1995).

L’espèce Amoebotaenia sphenoides Raillet, 1892 a une longueur de 4 mm, une largeur de 1 mm et présente une forme triangulaire. L’adulte vit dans l’intestin grêle du poulet. Le rostre porte des crochets en fourche à deux dents inégales. Les pores génitaux sont régulièrement alternes. Les larves cysticercoïdes se développent chez les vers de terre.

3.2.2.2.4. Le genre Choanotaenia Raillet, 1896

L’espèce Choanotaenia infundibulum Block, 1779 vit dans l’intestin grêle du poulet et du dindon. Elle mesure 50 à 200 mm de long et 1,5 à 3 mm de large. Le rostre possède des crochets falciformes. Les segments ont une forme caractéristique en entonnoir. Les pores génitaux sont irrégulièrement alternes. Les larves cysticercoïdes se développent chez la mouche domestique et chez les coléoptères.

3.2.3. Etude anatomo-clinique

Généralement, la symptomatologie liée aux nématodes est peu caractéristique. Cependant, en fonction des parasites en cause, il y a manifestation de troubles généraux, digestifs et nerveux.

Les troubles généraux se caractérisent par un retard de croissance, un amaigrissement, une augmentation de l’indice de consommation, une baisse de ponte, et une baisse de taux d’éclosion parfois dans les ascaridioses.

Les troubles digestifs sont caractérisés par des poussées diarrhéiques, des éliminations des grains non digérés (lors des spiruroses) et des indigestions ingluviales (lors des capillarioses).

On note souvent les troubles de démarche et une paralysie dans le cas de capillariose; puis des convulsions caractéristiques des troubles nerveux. Dans le cas de la syngamose, on note d’une façon particulière un état dyspnéique, l’oiseau reste la tête tendue et, le bec ouvert. Les bâillements se succèdent sporadiquement. On observe quelques quintes de toux sifflantes à la suite desquelles le bec s’emplit de mucus spumeux, parfois sanguinolent et peu à peu la respiration est accélérée, suivie d’une baisse d’appétit, d’une anémie et d’un amaigrissement.

Anatomiquement on observe des lésions qui, généralement, sont des inflammations plus ou moins aiguës correspondant aux diverses localisations des parasites. C’est ainsi qu’au niveau de

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l’œsophage et du jabot, on note un engorgement dû aux aliments lors des capillarioses, avec présence d’exsudat membraneux.

Le proventricule est hypertrophié avec les Acuaridae. On note de nombreux éléments nodulaires rouges vifs avec les Spirures notamment les Tetrameres.

Au niveau du gésier on peut rencontrer des lésions nodulaires dues aux Spirures.

L’intestin grêle, selon l’intensité de l’infestation, connait une entérite aiguë ou chronique avec inflammation de la muqueuse. On note un épaississement de la paroi qui apparait rougeâtre ou blanchâtre et recouverte de mucus abondant.

On observe au niveau des caeca une typhlite hémorragique avec présence des Tricho strongylus.

Les lésions de la trachée se caractérisent par la présence des couples de syngames, souvent peu nombreux, fixés à la paroi et noyés dans un abandon mucus. Au point de fixation des mâles, on note de petit abcès lenticulaires ou puriformes, emplis de pus caséeux décelables même sur la face externe de la trachée. Parfois on observe des nodules lymphoïdes pouvant atteindre la grosseur d’un pois et provoquant l’obstruction de la trachée. Ce qui, d’une manière générale, conduit à une anémie, une cachexie et à la mort par asphyxie.

L’infestation intestinale par les cestodes survient principalement en mangeant une nourriture contaminée, mal cuit ou cru ou de l’eau contaminée.

Les cestodes adultes, qui vivent dans les intestins, généralement, ne sont pas responsables de symptômes mais peuvent causer des douleurs abdominales, des diarrhées et une perte d’appétit.

Les kystes du cerveau peuvent provoquer divers symptômes, comme des céphalées, des crises convulsives, de la confusion, parfois une maladie grave menaçant le pronostic vital.

3.2.4. Lutte contre les helminthoses du poulet 3.2.4.1. Lutte chimique

La lutte contre les helminthoses des poulets passe par l’utilisation de plusieurs molécules chimique disponibles sur le marché. Le traitement classique se base essentiellement sur l’utilisation d’anthelminthiques qui doivent être non toxiques pour la volaille ni pour le consommateur, et efficaces avec un large spectre d’action. A cet effet, la Pipérazine et l’albendazole sont les déparasitants, couramment utilisés.

3.2.4.2. Lutte endogène

La chereté et la rareté des molécules chimiques conventionnelles poussent les éleveurs à faire

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Kherlifath AMIDOU & Gédéon D. HOUETAN UAC/EPAC/PSA/ 2018 21 de génération en génération et tous les organes des plantes sont concernés, à savoir les feuilles, les écorces de tiges, les graines, les racines et les écorces des racines. Les formes galéniques des remèdes les plus utilisées par les éleveurs sont la macération, la décoction et la poudre incorporée dans la ration de l’animal. D’autres ingrédients sont parfois ajoutés comme le sel, la potasse et la poudre de charbon végétal.

3.3 Description botanique et usages thérapeutiques de Spondias mombin et de Chenopodium ambrosioïdes

3.3.1. Spondias mombin

3.3.1.1. Systématique, distribution et données botaniques La plante Spondias mombin est classée comme suit :

-Règne : Végétal -Ordre: Rutales

-Embranchement: Spermaphyte ; Phanérogames -Famille: Anacardiaceae -Sous embranchement: Angiosperme -Genre: Spondias -Classe: Dicotylédones -Espèces: mombin

Appelé akikontin en Fon, aklokon, jogbema, jogbi (goun); iyeye, eyeye, okika, ekika, ekan (yoruba, nago); kuko, tokuko (adjagbé); sanmororu, darya (bariba); sammooro (dindi), Spondias mombin est une plante originaire des Antilles et de l’Amérique tropicale centrale, se trouvant surtout dans les jardins et les terrains de culture ou elle est introduite pour ses fruits en zone soudano-guinéenne. Elle est maintenant naturalisée en Afrique occidentale surtout à la limite de la forêt dense : Sénégal, Guinée Conakry, Gambie, Mali, Sierra Leone, Libéria, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Niger, Nigeria, Cameroun, Gabon, Centrafrique, Angola (Malgras, 1992 ; Kerharo et Adam, 1974).

Spondias mombin est un arbre à cime hémisphérique et assez ouverte atteignant 15 m de haut.

Le tronc peut mesurer jusqu’à 50 cm de diamètre avec de petits contreforts au pied des sujets âgés. L’écorce est profondément marquée de crevasses longitudinales, à crêtes épaisses et rugueuses, brun clair, à tranche rouge striée de blanc. Feuilles alternes, imparipennées, plutôt regroupées au bout des rameaux, atteignant 60 cm de long, à 5-8 paires de folioles opposées ou alternes (figure 1). L’inflorescence est en panicule lâche terminale de 10-20 cm de long. Les fleurs sont blanches, odorantes, de 10-12 mm de diamètre possèdent un calice à 5 lobes et une corolle à 5 pétales. La floraison et la fructification ont lieu en fin de saison sèche juste avant l’apparition des premières feuilles. Le fruit est une drupe ellipsoïde ou ovoïde, jaune à maturité, à chair astringente, sucrée, plus ou moins acidulée.

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