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Gestion de la litière dans les élevages de poules pondeuses dans les communes de Glazoué et Dassa-Zoumè

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

---

Département de Production et Santé Animales

Pour l’obtention du diplôme de

Licence Professionnelle en Production Animale

THEME :

Gestion de la litière dans les élevages de poules pondeuses dans les communes de

Glazoué et Dassa-Zoumè

Présenté et Soutenu par:

Achille A. B. SOSSOU Superviseur:

Dr Yao AKPO

Enseignant-Chercheur à la FA/UP

5ème Promotion

Année académique 2009-2012

Jury :

Président : Pr Souaïbou FAROUGOU

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Membre : Pr Issaka YOUSSAO

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Superviseur :Dr Yao AKPO

Enseignant-Chercheur à la FA/UP

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Dédicace

Je dédie ce travail à :

Monsieur David A.FADEGNON Monsieur Dénis ASSONGBA,

Vous avez cru en mes capacités et m’avez soutenu financièrement, matériellement et moralement, retrouvez ici ma sincère reconnaissance.

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Remerciements

Au terme de mes travaux de fin de formation, je tiens à formuler mes sincères remerciements :

au Docteur Yao AKPO, Enseignant-Chercheur à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou (FA/UP), pour sa participation et sa contribution à l’élaboration de ce document ;

aux sieurs :

Dénis ALAO,

Christian SOSSOU,

Polycarpe et Polynice SOSSOU

Elias HOUNTONDJI,

Mme Martine SOSSOU née AÏTCHEOU.

Vous aviez tous contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, soyez en vivement remerciés.

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Hommages

A notre Superviseur, Docteur Yao AKPO, Enseignant-Chercheur à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou (FA/UP), vous avez accepté de diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Veuillez agréer l’expression de nos considérations distinguées.

A notre Président du jury, pour le grand sacrifice que vous nous faites en acceptant de présider notre jury nonobstant vos nombreuses occupations.

Hommage respectueux.

A tous les membres du jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations. Toutes nos profondes reconnaissances.

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Liste des tableaux

Tableau I: Calendrier prophylactique chez les poules pondeuses ... 19 Tableau II: Paramètres de gestion de la litière ... 30 Tableau III: Résultats des analyses bactériologiques ... 31

Liste des figures

Figure 1: Qualités d’une bonne litière ... 23 Figure 2: Localisation de la zone d’étude ... 26

Sigles et Abréviations

EMVT : Ecole de Médecine Vétérinaire de Toulouse EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FA : Faculté d’Agronomie

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

PIB : Produit Intérieur Brut

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat UP : Université de Parakou

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Table des matières

Dédicace ... 2

Remerciements ... 3

Hommages ... 4

Liste des tableaux ... 5

Sigles et Abréviations ... 5

Table des matières ... 6

Résumé ... tn8 Abstract ... 9

INTRODUCTION ... 10

1. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses ... 12

1.1. La phase poussin ... 15

1.2. Phase poulette ... 16

1.3. La phase ponte ... 17

1.3.1. Plan de prophylaxie pour l’élevage des poules pondeuses ... 18

2.1 Généralités sur la litière ... 21

2.2. Intérêts et limites des litières de copeaux et sciure de bois ... 22

Figure 1: Qualités d’une bonne litière ... 23

2.3 Présentation du cadre de l’étude ... 24

2.4 Caractéristiques des élevages enquêtés ... 26

2.5 Situation-problème ... 27

2.6 Matériel et méthodes ... 27

2.61 Matériel animal ... 27

2.6.2 Matériel technique ... 27

2.6.3 Méthodes d’étude ... 28

2.6.3.1 Méthodes de collecte des données ... 28

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2.6.3.2 Dépouillement ... 28

2.7.1. Paramètres de gestion de la litière ... 28

2.7.2. Résultats des analyses bactériologiques ... 30

Conclusion et suggestions ... 33

Références bibliographiques ... 34

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Résumé

Notre étude qui s’est déroulée du 22 octobre 2012 au 4 mars 2013 dans les communes de Dassa-zoumè et de Glazoué nous a permis de caractériser le mode d’élevage des pondeuses et de relever l’impact de la gestion de la litière en élevage des pondeuses. Les informations relatives aux fréquences de renouvellement, types de litière, états et aux hauteurs de la litière ont été collectées. Au terme de cette étude il en ressort que la majorité des fermes respectent les normes de biosécurité, pratiquent l’élevage semi amélioré dans 100% des cas et utilisent les copeaux de bois pour constituer la litière. La durée de renouvellement de la litière varie d’une ferme à une autre (1 à 2 mois), varie selon l’état de la litière (humide ou malodorante) et aussi selon la hauteur de la litière (2 à 7cm) sur les fermes enquêtées. Les analyses de laboratoire révèlent la présence de plusieurs germes pathogènes (Escherichia coli, Staphylococcus spp, Bacillus cereus et Pseudomonas spp) dans les litières prélevées sur certaines fermes.

Mots clés : aviculture, œufs, litière, Bénin

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Abstract

This study was realized from 22th October to 4th march 2012 in Dassa-zoumè and Glazoué town’s in Collines department to obtain the grade of professional degree in Animals Health and production. This training is aimed to characterize the mode breeding and study the impact of litter’s management the good layer chicken. At the end of this study, we found at the majority of farms respect the norms of biosecurity, practicise breeding half improved in 100 in the case use the shaving of wood to make a litter. The duration of renovation of litter varies from one farm to another (1 to 2 month), varies according to state of the litter (wet or malodorous) and also according to the high of the litter (2 cm to 7 cm) on the investigation of the farm. The analysis of laboratory reveals the presence of several germs pathogenic.

Keys words : poultry farming, litter, Benin

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INTRODUCTION

En Afrique de l’ouest et en particulier au Bénin, l’agriculture constitue la deuxième composante de l’économie. Elle contribue pour 36% à la formation du Produit Intérieur Brut du Bénin après les activités de service (INSAE, 2008). Elle utilise 48% de la population active dont 60% des actifs masculins et 36% des actifs féminins. L’élevage occupe une place capitale dans le système de production du secteur agricole. Il se place à la deuxième position après la production végétale en terme de devises convertissables. La filière avicole, plus particulièrement l’aviculture moderne, est apparue au cours de ces dernières années comme une solution attractive pour satisfaire la demande de plus en plus croissante en protéines animales et constitue une source de revenus pour la population Béninoise. Elle représente une des voies sur lesquelles les pays ouest-africains dont le Bénin s’engagent pour accroître leur production en protéines animales (Leroy et Lebailly, 1999). L’élevage de poules pondeuses participe fortement à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) et joue un rôle indiscutable dans la lutte contre la pauvreté et le chômage (DE, 2010). Malgré ces atouts, le développement de ce secteur d’élevage est limité par des contraintes techniques, institutionnelles et pathologiques (M'bao, 1994 ; Biaou, 1995 ; Habry Arimana, 1998).

Parmi ces contraintes pathologiques, certaines maladies et infections occupent une place importante dans le spectre des pathologies aviaires chez les poules pondeuses. Certaines de ces maladies sont dues au mauvais état de la litière.

Au plan technique, une chute de ponte, et des mortalités des sujets sont enregistrées si aucun traitement n’est institué. Sur le plan économique elles engendrent d’énormes pertes aux producteurs. Cette situation oblige les aviculteurs à utiliser de façon anarchique des antibiotiques, créant ainsi des résistances dans leurs élevages avec pour corollaire un renchérissement du

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coût de la production. Une bonne gestion de la litière limiterait les cas de maladies affectant la ponte.

C’est dans cette optique que la présente étude a été initiée.

L’objectif général de ce travail est d’analyser le mode de gestion des litières dans les élevages de poules pondeuses dans les communes de Glazouè et Dassa-Zoumè.

Les objectifs spécifiques de cette étude sont :

- de déterminer la nature et la durée de renouvellement de la litière ;

- d’identifier les principales bactéries présentes dans des litières neuves et usées.

Ce rapport est structuré en deux parties :

 la première partie donne les généralités sur l’élevage des poules pondeuses ;

 la deuxième partie présente la gestion des litières dans les élevages de poules pondeuses dans les communes de Glazoué et Dassa- Zoumè.

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1. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses

L’élevage des poules pondeuses comporte trois phases : la phase poussin, la phase poulette et la phase ponte (Cobb, 2009). Avant ces trois phases, des étapes pré-élevage doivent être réalisées. Il s’agit de la préparation du poulailler et des équipements.

La préparation du poulailler

Elle commence par la mise en place de la litière. Cette dernière joue un rôle important d’isolant thermique car en présence des courants d’air, les poulets consomment pour réguler leur température et non pour croître. Le préchauffage et le chauffage du poulailler interviennent avant et après l’installation des poussins. La température de référence de l’ambiance à l’arrivée des poussins est de 28°C. Le préchauffage s’effectue en ventilant faiblement, pour éviter une concentration de CO et CO2 néfaste et éliminer les résidus de produits de désinfection (Couvreur et al., 2007). Quand le chauffage est en excès, les oiseaux fuient l’éleveuse. Quand le chauffage est trop faible, les poussins s’agglutinent autour de l’éleveuse. Un bon chauffage permet un bon emplumage des oiseaux (ISA, 2009). La lumière étant un stimulateur physiologique, la réalisation des différentes activités telles que boire, manger, se chauffer et se déplacer est aisée lorsque les normes sont respectées. La lumière accélère la maturation sexuelle pour la poule en ponte, l'accroissement de la luminosité augmente la production d'œufs. Il faut alors éviter l’élévation accrue de la lumière pour éviter une entrée en ponte précoce des oiseaux (MAEP, 2006). Lorsqu’on constate des poids trop faibles des poussins peut-être dus à une malnutrition, on peut allonger la durée d’éclairage par jour, en appliquant un éclairage nocturne progressif. La durée d’éclairage varie en fonction de l’âge de l’animal.

Quant à la température et l’atmosphère, il faut réduire la chaleur et permettre l’évacuation des gaz nocifs (gaz carbonique, ammoniac) par l’apport

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d’oxygène (Villate, 1997). Les gaz comme l’ammoniac, produit par la fermentation des déjections sous l’effet de l’humidité et de la chaleur possèdent une action irritante et corrosive sur les muqueuses des voies respiratoires. Une diminution du rythme respiratoire et de la consommation alimentaire est observée. Il en résulte une baisse de production d’œufs (Smith, 1997).

Les équipements

Ce sont entre autres les mangeoires, les abreuvoirs et les pondoirs. Les mangeoires et les abreuvoirs sont les plus importants ; ils doivent être solides et faciles à nettoyer, bien stables pour éviter d’être renversés. La mangeoire suspendue est recommandée avec une bonne hauteur et une profondeur acceptable. Elle doit être équipée d'un rebord pour empêcher les oiseaux de répandre la nourriture sur le sol (MAEP, 2006). Il faut augmenter temporairement le nombre de points d’abreuvement et d’alimentation et adapter leur hauteur à la taille des animaux. Ainsi les points d’abreuvement et d’alimentation doivent être en nombre suffisant dans le bâtiment d’élevage pour éviter le nombre pléthorique de poulets autour des mangeoires et abreuvoirs. Ceci empêche le pica ou le renversement de l’aliment et de l’eau par terre (Cobb, 2009). Les pondoirs sont positionnés à partir de la 18ème semaine d’âge, juste au début de la phase ponte. Le respect des normes est très important. Il faut prévoir des pondoirs de 30 cm x 30 cm x 30 cm et un pondoir pour cinq pondeuses. Ensuite il faut mettre de la litière dans les pondoirs pour éviter la cassure des œufs (MAEP, 2006). Une poule a besoin de calme au moment de la ponte. Ainsi, un nombre insuffisant de pondoirs provoque des bagarres; la poule n’arrive pas à trouver sa place et pond au sol ce qui augmente la cassure des œufs et le stress des animaux. Le bâtiment peut être doté de pondoirs individuels ou collectifs.

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1.1. La phase poussin

Elle commence par la réception des poussins. Elle couvre les 8 premières semaines d’élevage. Il faut procéder au comptage du nombre de boîtes et de poussins dans quelques boîtes. Les prélèvements éventuels pour analyse bactériologique (fonds de boîte) sont également réalisés. Le taux de mortalité des poussins est calculé ; une évaluation visuelle puis physique des poussins est faite. Le duvet doit être sec, soyeux et homogène. Les pattes des poussins doivent être chaudes, il ne doit pas y avoir des poussins avec le bec ouvert. L’ombilic doit être bien cicatrisé ; les poussins doivent être vigoureux, avoir l’œil vif avec de bons aplombs. Il faut peser individuellement 50 poussins au hasard pour vérifier l’homogénéité du lot. L’observation méthodique du comportement et de l’aspect externe des poussins permet de juger de l’état des animaux livrés. Un lot uniforme est composé de poussins dont au moins 80 % ont un poids compris dans une fourchette de 10 % autour de la moyenne (Couvreur et al., 2007). Généralement, les poussins arrivent fatigués d’où la nécessité d’ajouter du sucre dans leur eau de boisson. Il faut s’assurer que chaque poussin s’est réellement abreuvé. Ils peuvent être aidés par trempage de leur bec dans l’eau sucrée. Au démarrage, le poussin a besoin de chaleur (35°C) et craint les courants d’air. Le bâtiment doit être correctement chauffé, sans une entrée intempestive d’air. En saison chaude, des vitesses d’air élevées (environ 1 mètre par seconde) à leur niveau sont nécessaires pour lutter contre les températures élevées. II est primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut observer la norme d’éclairage, de température et d’atmosphère exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007). L’eau est un élément important dans le démarrage des poussins. Elle représente 70 % de la composition corporelle de l’oiseau. La qualité de l’eau distribuée aux animaux a deux composantes. Il s’agit de la qualité chimique et de la qualité bactériologique.

Au-delà du respect du nombre d’abreuvoirs et de leur répartition homogène,

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les points d’eau et l’eau d’abreuvement doivent être maintenus propres et le matériel doit être régulièrement contrôlé et adapté en fonction de la croissance des animaux de manière à être aisément accessible, à éviter le gaspillage et à assurer un bon état de la litière (Couvreur et al., 2007). L’alimentation représente 60 à 70 % des coûts de production des volailles. Il y a donc intérêt à gérer minutieusement la nutrition des poulets. Ceci sous-entend le respect du plan d’alimentation pendant la phase de démarrage, l’adaptation du matériel à la croissance des animaux pour éviter le gaspillage. Pendant les premiers jours de vie, il faut distribuer l’aliment plusieurs fois par jour pour inciter les poussins à consommer. Par la suite, il ne faut jamais remplir complètement les plateaux d’alimentation pour éviter le tri, le gaspillage et la fermentation de l’aliment. Il faut vider les mangeoires tous les jours, pour empêcher le tri et un déséquilibre alimentaire, source potentielle d’hétérogénéité et de picage. Toutes les particules alimentaires jouent un rôle important dans l’équilibre nutritionnel du poussin (Couvreur et al., 2007).

1.2. Phase poulette

Il s’agit de la période allant de la 9ème à la 18ème semaine d’âge.

L’élevage des poulettes doit répondre à des critères. Le poids moyen individuel doit être dans la norme de la souche et le lot doit être homogène pour avoir un bon pic de ponte. Ces critères sont contrôlables par pesée individuelle d’un échantillon du lot. Les poulettes ne doivent pas être parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures telles que la pullorose, la maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires. Du premier jour à la sixième semaine, les poulettes sont nourries à volonté. L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. Un engraissement excessif de la poulette est préjudiciable à la ponte avec un possible retournement cloacal au moment de la ponte. Si ce risque est réel en

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climat tempéré, il est faible en climat chaud car les poulettes ont plutôt tendance à sous-consommer. Le problème le plus fréquent est un poids insuffisant des poulettes à l’entrée en ponte. II faut stimuler la croissance par plusieurs méthodes. Il faut distribuer l’aliment en deux repas soit une première fois le matin de bonne heure et une seconde fois le soir vers 16 heures. Ainsi, les poulettes sont maintenues à jeun durant la journée, pour les habituer à consommer d’importantes quantités d’aliment aux heures de repas afin d’éviter le tri.

1.3. La phase ponte

L’étape ponte va de la 18ème à la 73ème semaine d’âge. L’objectif est la production à partir d’une poulette prête à pondre à l’âge de 18 semaines. C’est une période très cruciale pour l’éleveur qui doit vérifier certains paramètres tels que le poids à l’entrée en ponte, la mise en place d’un programme lumineux et la qualité d’aliment distribuée. En effet, les poules doivent d’une part couvrir leurs besoins de croissance qui s’achèvent vers 30 semaines et d’autre part leurs besoins de production débutant vers 18-20 semaines. Les besoins alimentaires des poules pondeuses augmentent considérablement sur une très courte période. L’éleveur doit surveiller attentivement la consommation des poules et apporter la quantité d’aliment couvrant leurs besoins. Au pic de ponte, la consommation alimentaire de la poule élevée au sol est de 100 à 110 g/jour pour une poule blanche et de 115 à 125 g /jour pour une poule rousse. Les pondeuses doivent être préparées pendant la période poulette pour la consommation de telles quantités d’aliment. Le problème est plus aigu en saison chaude. En l’absence de programme lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d’obtenir un pic de ponte correct de 90-95%. Trois critères permettent de voir si les poulettes sont correctement alimentées. Il s’agit du poids de la poulette, du

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taux de ponte et du poids de l’œuf. Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale. Elle sera réalisée au moins trois fois par jour.

Pour mieux suivre son élevage de poules pondeuses, la nécessité d’un cahier de charge s’impose. Elle est indispensable du début jusqu’à la fin de la conduite de la bande. Il faut noter dans ce cahier la date du démarrage, le nombre d’oiseaux au démarrage, les mortalités, les consommations d’aliment, les cas de maladies, les vaccinations effectuées, le nombre de plateaux d’œufs obtenus.

1.3.1. Plan de prophylaxie pour l’élevage des poules pondeuses

Ce plan de prophylaxie regroupe la prophylaxie sanitaire et la prophylaxie médicale.

La Prophylaxie sanitaire

C’est une série de précautions ou d’actions visant à éliminer l’agent pathogène dans l’environnement des animaux et à éviter la contamination des sujets sains. Il existe des mesures générales de prophylaxie sanitaire s’appliquant à divers éléments au sein de l’élevage (ISA, 2009).

La prophylaxie médicale

Elle fait appel à une série de vaccinations en fonction des dominantes pathologiques dans la zone d’installation. Il est admis un calendrier minimum contre ces dominantes pathologiques en matière d’élevage de poules pondeuses. Un exemple de programme de prophylaxie appliqué est consigné dans le tableau I (4ème, 28ème, 91ème jours et 18ème semaine).

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Tableau I: Calendrier prophylactique chez les poules pondeuses

PERIODE PROPHYLAXIE REALISEE

1er jour de réception -Eau sucrée comme eau de boisson (8 morceaux dans 1l)

2ème jour -Utiliser Bur-706 dans l’eau de boisson contre la maladie de Gumboro ; Rappel au 21ème jour d’âge

4ème jour -Utiliser Pestos ou HitchnerB1 dans l’eau de boisson contre la maladie de Newcastle ; Rappel au 25ème jour d’âge

21ème jour -Utiliser l’Amprolium 6g/10L d’eau pendant 5 jours successive contre la coccidiose ; rappel à chaque 45 jours

28ème jour -Utiliser Bioral H120 dans l’eau de boisson contre la bronchite infectieuse ; Rappel au 70ème jour d’âge

1mois d’âge -Utiliser la pipérazine citrate pour le déparasitage interne ; Rappel tous les 2mois 91ème jour -Utiliser le Diftosec dans la membrane axillaire

contre la variole aviaire

4mois d’âge -Utiliser Carbalap® à raison de 100g /15L d’eau en pulvérisation sur l’animal contre les ectoparasites; rappel chaque 4mois. Attention à ne pas avaler.

18ème semaine -Utiliser Binewvaxidrop injection avant l’entrée en ponte des oiseaux contre Newcastle ; chute de ponte ; syndrôme des œufs mous et bronchite infectieuse.

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2.1 Généralités sur la litière

La litière utilisée en élevage a pour rôle principal d’assurer le confort des animaux par l’isolation thermique, l’absorption de l’humidité et la prévention des pathologies. Elle intervient également sur le comportement animal ; ses caractéristiques jouent un rôle important sur les performances des animaux, la qualité de l’air et le travail de l’éleveur. Une litière de bonne qualité et en quantité suffisante sert à isoler les volailles du sol froid mais celle-ci doit être suffisamment réchauffée pour assurer leur confort thermique.

En effet, les organes du tube digestif, et notamment les intestins, sont des organes très sensibles chez les volailles. Ils ne sont séparés de la litière que par une paroi très mince d’autant plus que l’emplumement de l’abdomen est tardif chez les souches commercialisées. Pour cela, la litière doit être épaisse (minimum cinq centimètres), tassée et régulière. Elle doit également être sans moisissure, propre et sèche lors de son installation dans le bâtiment (Pinneau, 2009). Les matériaux les plus utilisés pour la litière sont des déchets de scierie (les copeaux et sciures). C’est la taille des particules qui différencie ces deux matériaux. Leur utilisation comme litière dépend de la qualité du matériau. Le matériau utilisé doit être :

- un isolant thermique par rapport au froid généré par le sol du bâtiment pour obtenir plus aisément une température ambiante adaptée aux exigences bioclimatiques des volailles. La capacité d’isolation d’une litière dépend de sa nature et de son épaisseur.

- un absorbeur d’humidité provenant des fientes et de la respiration des animaux, principalement par temps doux et humide lorsque la ventilation du bâtiment est insuffisante pour évacuer les excès d’eau.

- Peu poussiéreux pour éviter les problèmes respiratoires. Les poussières peuvent également être vectrices de nombreux agents pathogènes et provoquer elles-mêmes des pathologies respiratoires par leurs propriétés irritantes. Une litière broyée trop finement (moins de 5 cm), ou le broyage de

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la paille à l’intérieur du bâtiment d’élevage génère également beaucoup de poussières.

- souple pour assurer le confort physique des animaux et limiter le développement de lésions au niveau des pâtes et du bréchet, généralement favorisées par une litière dure, croutée et humide. Une litière souple et homogène sera généralement obtenue à partir d’un support assez fin que les volailles pourront facilement gratter et retourner.

- sain afin de ne pas être le support de développement d’agents pathogènes (virus, bactéries, champignons). Les germes portés par la litière elle-même peuvent être responsables de troubles digestifs entraînant sa dégradation.

2.2. Intérêts et limites des litières de copeaux et sciure de bois

Avec un faible taux d’humidité, les litières de copeaux et de sciure ont l’avantage d’être très absorbantes. Les copeaux ont également un certain pouvoir abrasif qui a un impact positif sur la qualité des coussinets plantaires.

En effet, en nettoyant les pattes des volailles, les copeaux limitent l’apparition de lésions sur ces dernières. Le choix judicieux et le réglage optimal du matériel d’abreuvement limitera le gaspillage, responsable pour une grande partie de l’humidité dans la litière. Cette eau est en partie éliminée par évaporation. Néanmoins, une partie de cette eau va stagner et prendre la place de l’air dans les couches profondes de la litière, sous l’effet du tassement engendré par le poids des animaux et des déjections. Cette humidité peut dégrader la qualité de la litière en favorisant le développement de micro- organismes responsables de sa fermentation, et être source d’inconfort pour les oiseaux qui sont alors plus sensibles au développement de certaines pathologies (respiratoires, digestives, locomotrices). La dégradation des litières peut être mise en relation avec des troubles digestifs (diarrhées, entérites nécrotiques) dont les responsables peuvent être des agents infectieux

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(virus, parasites, bactéries) d’origines diverses, ou à un dysfonctionnement dans la gestion des paramètres d’élevage (température, hygrométrie, ventilation). Les qualités d’une bonne litière sont résumées dans la figure 1.

Figure 1: Qualités d’une bonne litière

Litière

Pas de produits toxiques

Disponible

Peu ingéré par les animaux

Pas de spores, de champignons, de microorganismes Peu de poussières

Facilité d’utilisation, de manutention

Bon marché Taille uniforme Bon fumier

Bonne capacité d’absorption

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2.3 Présentation du cadre de l’étude Situation géographique

Le département des Collines est situé au centre du Bénin. Il est limité au sud par le département du Zou, au nord-ouest par la Donga, au nord-est par le Borgou, à l’est par la République Fédérale du Nigéria et à l’ouest par la république du Togo. Il couvre une superficie de 13 931 km² et est constitué de six communes que sont Bantè, Dassa-Zoumè, Glazoué, Ouessè, Savalou et Savè, toutes traversées par des collines, d’où son nom symbolique de département des Collines. Les communes de Dassa-Zoumè et de Glazoué ont fait l’objet de notre étude. Le département des Collines appartient intégralement à la zone de climat soudano-guinéen (zone de transition) à 2 saisons pluvieuses (une principale de mars à juillet et une mineure d’octobre à novembre) avec des aléas et deux saisons sèches (la grande de décembre à mars et la petite d’aout à septembre) avec l'harmattan qui souffle généralement entre décembre et février. La pluviosité moyenne est de 1100 - 1200 mm avec une hauteur maximale des pluies en juillet et en août. La température annuelle moyenne varie entre 26 et 27°C avec les maxima qui oscillent entre 35°C et 38°C (mars à avril) et les minima entre 18°C et 21°C (décembre à janvier- période d’harmattan) (Adam et Boko, 1983).

Le relief est constitué d’une pénéplaine cristalline de précambrien formée de roches très anciennes comme les gneiss, les quartzites, les micaschistes et les granites cristallins dominé par des collines de 300 m en moyenne d’altitude.

Le département des Collines a un réseau hydrographique peu important.

Néanmoins, quelques rivières permettent d’assurer partiellement la couverture des besoins en eau des populations.

Les sols sont de type ferrugineux tropical sur socle cristallin aux caractéristiques très variables. Dans le département, on note encore une disponibilité des terres avec cependant une forte tendance à la réduction dans les localités de Dassa, Savalou et Savè à cause des collines. On y rencontre

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également des sols noirs et hydromorphes dans les vallées des fleuves et des rivières qui traversent la zone. (Adam et Boko, 1983).

La savane arborée à Daniella oliveiri est la végétation dominante de la zone et est plus prononcée vers le nord. Les essences les plus répandues de nos jours sont le karité, le néré et le caïlcédrat. L’iroko a presque disparu. La zone abrite quelques forêts classées, fortement menacées par les actions anthropiques: la recherche de terres fertiles ; l’exploitation de bois d’œuvre et de chauffage. L’Etat a contribué à la valorisation et à la sauvegarde du patrimoine forestier par des plantations de domaines de teck et d’anacardiers Selon les résultats provisoires du quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitation (INSAE., 2013), la population de ce département s’élève à 716 558 habitants et représente 7,9% de la population nationale. Les différentes activités des populations du département des Collines se résument essentiellement à l’agriculture (68%) suivie du commerce (15%). L’agriculture itinérante sur brûlis est la pratique originelle dans les localités de Ouèssè et Savè et fait aujourd’hui place à un système de culture basée sur l’alternance jachère-cultures (Adam et Boko, 1983). Dans les localités de Dassa et de Glazoué, la nature et l’importance des collines et la pression démographique limitent quelque peu cette pratique. Le système d’enfouissement des herbes lors du billonnage est très répandu dans certaines localités (Savè, Dassa, Glazoué et Ouessè) et constitue un apport en matière organique non négligeable. Le système de culture regroupant le palmier, l’arachide, l’igname, le manioc, le coton, la canne à sucre, le tabac, les cultures maraîchères et le riz est fortement influencé par les fluctuations des précipitations. La culture sur billons souvent pratiquée est un système qui permet d’enregistrer de très bonnes récoltes de maïs, de manioc, d’arachide, de l’igname et des fruits.

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OU ES SE

BAN T E

SAVA LO U

DA SSA

SAVE GLAZ O UE

0 20 40 Kilometers

E = 1/950000

N

Rép. Féd. du Nigéria

Dép. Borgou

Dép. Donga

Rép. du Togo

Dép. Zou

Dép. Plateau

Figure 2: Localisation de la zone d’étude

2.4 Caractéristiques des élevages enquêtés

La plupart des exploitations enquêtées sont de type semi-amélioré. Elles ne sont pas clôturées. L’effectif moyen des poules pondeuses par élevage est de 500 sujets. Elles sont équipées de bâtiments de type semi-plein air avec un muret d’une hauteur 0,8 m, surmonté soit de claies ou de grillage. Ces bâtiments sont munis de lanterneaux favorisant une bonne aération Les mangeoires sont soit rondes en plastique soit allongé en bois de fabrication artisanale. Les abreuvoirs modernes en plastique sont utilisés. Les souches de poules pondeuses rencontrées sont la souche ISA Brown et la souche Harco.

Les volailles sont nourries à base d’aliments composés achetés soit dans le

Nig er

Nigéria

Togo

Burkina-Faso

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27

commerce soit fabriqués par le technicien de la ferme. La majorité des poulaillers visités est munie de pédiluves à l’entrée. D’autres espèces d’élevage comme le porc, le lapin et d’autres volailles domestiques (canards, pintades et poulets locaux) ont été rencontrées.

2.5 Situation-problème

Au cours de nos enquêtes dans les communes de Glazoué et de Dassa-Zoumè, les aviculteurs que nous avions rencontrés sont confrontés à beaucoup de problèmes sur leur ferme parmi lesquels se trouve le problème de chute de ponte. La rentabilité des poules pondeuses est étroitement liée à la forte production des œufs. Cet état de chose nous a poussé à nous questionner sur la fréquence de renouvellement de la litière, car une mauvaise gestion de la litière peut conduire à des infections favorisant une chute de ponte.

2.6 Matériel et méthodes 2.61 Matériel animal

Notre enquête a été réalisée sur les poules pondeuses élevées sur les exploitations identifiées dans les arrondissements de Zongo, Gomé, Zaffé, Paouignan, Tiho, Ayédero, Glazoué, Sokponta.

2.6.2 Matériel technique Il est constitué :

- des fiches de collecte comportant des mentions relatives à la localisation géographique, historique, le type d’aliment utilisé, la nature et le rythme de renouvellement de la litière et les mesures de biosécurité sur les élevages identifiées ;

- un traceur de 15 cm de longueur pour mesurer la hauteur de la litière ; - un gant plastique pour prélever les litières à analyser au laboratoire ;

- des sachets plastiques utilisés pour stocker et transporter les litières prélevées ;

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28

- du papier adhésif pour numéroter les échantillons.

2.6.3 Méthodes d’étude

2.6.3.1 Méthodes de collecte des données

Une enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur a été réalisée. Un échantillonnage raisonné des élevages de poules pondeuses était réalisé suivant l’accessibilité de l’élevage, la disponibilité de l’éleveur qui pratique un élevage au sol. Ainsi, deux fermes avicoles ont été retenues par arrondissement. Des litières neuves et usées ont été prélevées sur quatre fermes et envoyées au laboratoire vétérinaire de Bohicon pour des analyses bactériologiques.

2.6.3.2 Dépouillement

Le dépouillement a été une opération au cours de laquelle les données collectées sur le terrain, ont été, codées et enregistrées grâce au tableur Excel 2010.

2.7. Résultats et discussion

2.7.1. Paramètres de gestion de la litière

Le tableau II présente les données relatives aux paramètres de gestion de la litière dans les élevages enquêtés. De ce tableau, il ressort que toutes les fermes enquêtées utilisent des copeaux pour constituer la litière. Cela peut s’expliquer par la disponibilité du copeau dans la zone d’étude. La hauteur de la litière est en moyenne de 4,25 ± 1,73 cm. Il est à remarquer que sept fermes respectent les normes relatives à la hauteur de la litière, soit environ 43,75%.

Cette variabilité de l’épaisseur de la litière est souvent liée à l’ignorance des risques pathologiques liés au non-respect de l’épaisseur de la litière. La durée de renouvellement de la litière varie également d’un élevage à un autre. Elle est en moyenne de 1, 22±0,41 mois. Ces résultats montrent que seules les

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29

fermes présentant une hauteur de litière supérieure à 5 cm font un renouvellement tous les deux mois tandis que celles dont la hauteur est inférieure ou égale à 5 cm font un renouvellement tous les mois. Il apparaît ainsi que la durée de renouvellement de la litière varie suivant la hauteur de celle-ci. De plus, les litières qui ont au moins 5 cm d’épaisseur se dégradent moins et dégagent moins d’odeurs par rapport aux litières qui ont une épaisseur inférieure à 5 cm. On comprend ainsi que les fermiers visités ne pensent à renouveler les litières que si elles sont dans un état de dégradation avancée associée à une odeur les obligeant à les renouveler.

L’élevage animal y compris la production des œufs est une source importante de gaz et d’odeurs. Selon Godbout et al. (2011), les odeurs sont causées par un mélange complexe de plusieurs composés chimiques. En fait, en raison de ses caractéristiques, de son alimentation et de ses déchets, l’animal génère de gaz et de poussières qui sont à l’origine des odeurs. Ils ont ainsi démontré que les émissions de NH3 résultent spécifiquement de la décomposition de l’acide urique (70%) et des protéines non digérées (30%). D’une part, l’infiltration de quantités élevées de nitrates affecte les eaux souterraines et rend l’eau des nappes phréatiques impropres à la consommation humaine et peut causer de sérieux problèmes de santé (Levallois et al., 1994). Aussi, les concentrations élevées d’ammoniac dans l’atmosphère contribuent-elles aux pluies acides et à l’acidification des sols (McGinn and Janzen, 1998). De plus le lessivage du Phosphore des terres agricoles vers les lacs et les rivières permet, en présence d’azote, la prolifération des algues et des plantes aquatiques d’où l’appauvrissement de l’eau en oxygène et l’augmentation de la mortalité des poissons (McRae et al., 2000). Cependant, l’activité humaine qui fait augmenter la concentration du phosphore et de l’azote dans les différents écosystèmes, à savoir aquatiques et terrestres constituent une source majeure de contamination pouvant causer des dommages presque irréversibles (Ouyed, 2005).

(30)

30

En effet, l’augmentation de la densité animale se traduit souvent par la production de quantités élevées de fumier et de lisier. Le fumier provenant de ces élevages est très riche en éléments fertilisants puisqu’il contient jusqu’à 75 % des nutriments initialement présents dans la ration alimentaire des animaux (Dion, 1998). Etant une bonne source d’éléments fertilisants, le fumier de volailles est souvent utilisé comme fumure organique sur les terres agricoles. Lorsque les quantités de fumure organique sont importantes, il se crée une accumulation, suivie de la saturation du sol. Ainsi, le phosphore en raison de sa faible solubilité, tend à s’associer aux particules du sol et favorise la contamination des eaux de surface (Souchère et al., 2003). Le secteur de l’agriculture est de plus en plus considéré comme une source de pollution de l’eau, de l’air et du sol par le phosphore, les nitrates et l’ammoniac (Carpenter et al., 1998).

Tableau II: Paramètres de gestion de la litière

Paramètres Nombre de

fermes

Moyenne Ecart -type

Hauteur de la litière (cm)

16 4,25 1,73

Durée

renouvellement de la litière (mois)

16 1,22 0,41

2.7.2. Résultats des analyses bactériologiques

Le tableau III présente les résultats des analyses bactériologiques.

De ce tableau, il ressort que les prélèvements effectués sur quatre fermes dans différents arrondissements se sont révélés positifs.

Les litières neuves prélevées sur les fermes F2 et F11, respectivement dans les arrondissements de Zongo et Ayédéro, ont révélé la présence de Escherichia

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31

coli. Après un mois d’utilisation, leur analyse a révélé la présence de Staphylococcus spp.

Quant à la litière neuve prélevée à Paouignan, son analyse a montré la présence d’Escherichia coli et Staphylococcus spp, mais après un mois d’utilisation, il a été retrouvé Bacillus cereus. En ce qui concerne la litière neuve prélevée sur une ferme de l’arrondissement de Glazoué, il a été révélé la présence de Staphylococcus spp au départ. Après un mois d’utilisation, Staphylococcus spp, et Pseudomonas spp., ont été trouvés.

Tableau III: Résultats des analyses bactériologiques

Litière neuve Litière usagée F2 Escherichia coli Staphylococcus spp F7 Escherichia coli et

Staphylococcus spp

Bacillus cereus

F11 Escherichia coli Staphylococcus spp F14 Staphylococcus spp Staphylococcus spp et

Pseudomonas spp

La présence de germes sur les litières neuves peut être due aux conditions de traitement des bois soit à la scierie ou soit dans le magasin de stockage sur la ferme. Ainsi, la présence de germes autre que celui de départ peut s’expliquer par l’effet des facteurs extrinsèques et intrinsèques à l’animal. Ainsi, la composition de la litière dépend de l’environnement de l’animal, de son alimentation, de son état sanitaire et des mesures de biosécurité observées sur l’exploitation.

Les Escherichia coli sont des hôtes commensaux du tractus digestif des volailles et dont la plupart des souches ne sont pas pathogènes. La voie d’entrée principale de l’agent pathogène est le tractus respiratoire, via l’inhalation de particules de poussière contaminées par des E. coli excrétées du tractus digestif d’animaux sains (Stordeur et Mainil, 2002). Même si la

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32

colibacillose est souvent considérée comme une infection secondaire (Nakamura et al., 1992), à l’exception de l’infection de la membrane vitelline, elle est responsable de pertes économiques majeures dans les élevages avicoles. La contamination de l’œuf et plus précisément de la membrane vitelline, se fait essentiellement lors de la ponte, au passage de celui-ci par le cloaque. Les bactéries alors présentes dans les matières fécales de la poule viennent se déposer à la surface de l’œuf (Stordeur et Mainil. 2002).

Staphylococcus spp est responsable de diverses affections de la peau chez les volailles.

(33)

33

Conclusion et suggestions

La présente étude nous a permis de connaître les modes d’élevage pratiqués sur quelques fermes situées dans les communes de Glazoué et Dassa-Zoumè. Tous les élevages enquêtés utilisent le copeau de bois comme litière. Le renouvellement de la litière se fait suivant une fréquence de 1,22 mois en moyenne avec une hauteur moyenne de 4,25±1,73 cm En outre, l’analyse bactériologique révèle la présence de certains germes (Escherichia coli, Staphylococcus spp, Bacillus cereus et Pseudomonas spp) dans les litières usagées comme neuves. Il est à noter que certains éléments chimiques contenus dans les litières deviennent par la suite des sources majeures de contamination pouvant causer des dommages pour les animaux, les hommes et l’environnement.

Eu égard à tout ce qui précède, les suggestions suivantes sont formulées :

reprendre le travail afin de déterminer la corrélation entre les germes et l’état de la litière.

poursuivre l’étude en évaluant l’influence de la gestion de la litière sur la ponte chez les poules pondeuses dans les mêmes zones d’étude.

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Références bibliographiques

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25. Villate D., 1997 : Maladies des volailles. 1ére édition France Volaille.

(37)

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Questionnaire de Rapport Identification

Département : Commune : Arrondissement :

Village ou Quartier de ville Nom et Prénoms de l’éleveur : Spéculation :

Ancienneté du site d’élevage :

L’éleveur ayant un diplôme professionnel dans le domaine : oui Si oui, quel diplôme ?

Nombre d’année d’exécution de l’activité Ancienneté de 2 ans

Ancienneté de 4 ans

Ancienneté de 6 ans et plus

Cheptel

Combien de bâtiments d’élevage disposez-vous ?

Si plus d’un bâtiment, quelle est la distance entre deux bâtiments ? Précisez les orientations et les conditions d’aération des bâtiments Date de Réception de (s) bande (s) en cours

Taille du cheptel : Souche élevée :

Différents vaccins utilisés

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Types d’aliment utilisés Véto-services

Formule personnelle Epaisseur de la litière ?

Matériaux utilisé pour la litière (copeaux de bois, paille…) Rythme de renouvellement de la litière

a-Après un mois b- Après deux mois c- Après trois mois Après cinq mois et plus

Etat de litière avant renouvellement

a-compact b-humide c-Sèche d-Dégage de l’ammoniac a quelle distance déposez-vous la litière par rapport à votre bâtiment

d’élevage ?

˂ 25 m entre 25 et 50m ˂50m Quel est le devenir de la litière ?

Evolution du taux de la ponte ? Elevé

Diminué Stable

Présence de pédiluve ? Si oui, quel est le rythme de son renouvellement, Désinfectants utilisés ?

Eleveurs disposant de tenue réservée exclusivement pour l’élevage ? (blouse, chemise….)

Gestion des poulets malades ?

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Gestion des cadavres de poulets ? Etes-vous suivi par un technicien ?

Observez-vous un vide sanitaire entre deux bandes ? si oui, quelle est a durée du vide sanitaire observé ?

Présence d’autres animaux (chiens, oiseaux) ? Gestion des visitaires ?

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