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1. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses

2.6 Matériel et méthodes

Notre enquête a été réalisée sur les poules pondeuses élevées sur les exploitations identifiées dans les arrondissements de Zongo, Gomé, Zaffé, Paouignan, Tiho, Ayédero, Glazoué, Sokponta.

2.6.2 Matériel technique

- un traceur de 15 cm de longueur pour mesurer la hauteur de la litière ; - un gant plastique pour prélever les litières à analyser au laboratoire ;

- des sachets plastiques utilisés pour stocker et transporter les litières prélevées ;

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- du papier adhésif pour numéroter les échantillons.

2.6.3 Méthodes d’étude

2.6.3.1 Méthodes de collecte des données

Une enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur a été réalisée. Un échantillonnage raisonné des élevages de poules pondeuses était réalisé suivant l’accessibilité de l’élevage, la disponibilité de l’éleveur qui pratique un élevage au sol. Ainsi, deux fermes avicoles ont été retenues par collectées sur le terrain, ont été, codées et enregistrées grâce au tableur Excel 2010.

2.7. Résultats et discussion

2.7.1. Paramètres de gestion de la litière

Le tableau II présente les données relatives aux paramètres de gestion de la litière dans les élevages enquêtés. De ce tableau, il ressort que toutes les fermes enquêtées utilisent des copeaux pour constituer la litière. Cela peut s’expliquer par la disponibilité du copeau dans la zone d’étude. La hauteur de la litière est en moyenne de 4,25 ± 1,73 cm. Il est à remarquer que sept fermes respectent les normes relatives à la hauteur de la litière, soit environ 43,75%.

Cette variabilité de l’épaisseur de la litière est souvent liée à l’ignorance des risques pathologiques liés au non-respect de l’épaisseur de la litière. La durée de renouvellement de la litière varie également d’un élevage à un autre. Elle est en moyenne de 1, 22±0,41 mois. Ces résultats montrent que seules les

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fermes présentant une hauteur de litière supérieure à 5 cm font un renouvellement tous les deux mois tandis que celles dont la hauteur est inférieure ou égale à 5 cm font un renouvellement tous les mois. Il apparaît ainsi que la durée de renouvellement de la litière varie suivant la hauteur de celle-ci. De plus, les litières qui ont au moins 5 cm d’épaisseur se dégradent moins et dégagent moins d’odeurs par rapport aux litières qui ont une épaisseur inférieure à 5 cm. On comprend ainsi que les fermiers visités ne pensent à renouveler les litières que si elles sont dans un état de dégradation avancée associée à une odeur les obligeant à les renouveler.

L’élevage animal y compris la production des œufs est une source importante de gaz et d’odeurs. Selon Godbout et al. (2011), les odeurs sont causées par un mélange complexe de plusieurs composés chimiques. En fait, en raison de ses caractéristiques, de son alimentation et de ses déchets, l’animal génère de gaz et de poussières qui sont à l’origine des odeurs. Ils ont ainsi démontré que les émissions de NH3 résultent spécifiquement de la décomposition de l’acide urique (70%) et des protéines non digérées (30%). D’une part, l’infiltration de quantités élevées de nitrates affecte les eaux souterraines et rend l’eau des nappes phréatiques impropres à la consommation humaine et peut causer de sérieux problèmes de santé (Levallois et al., 1994). Aussi, les concentrations élevées d’ammoniac dans l’atmosphère contribuent-elles aux pluies acides et à l’acidification des sols (McGinn and Janzen, 1998). De plus le lessivage du Phosphore des terres agricoles vers les lacs et les rivières permet, en présence d’azote, la prolifération des algues et des plantes aquatiques d’où l’appauvrissement de l’eau en oxygène et l’augmentation de la mortalité des poissons (McRae et al., 2000). Cependant, l’activité humaine qui fait augmenter la concentration du phosphore et de l’azote dans les différents écosystèmes, à savoir aquatiques et terrestres constituent une source majeure de contamination pouvant causer des dommages presque irréversibles (Ouyed, 2005).

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En effet, l’augmentation de la densité animale se traduit souvent par la production de quantités élevées de fumier et de lisier. Le fumier provenant de ces élevages est très riche en éléments fertilisants puisqu’il contient jusqu’à 75 % des nutriments initialement présents dans la ration alimentaire des animaux (Dion, 1998). Etant une bonne source d’éléments fertilisants, le fumier de volailles est souvent utilisé comme fumure organique sur les terres agricoles. Lorsque les quantités de fumure organique sont importantes, il se crée une accumulation, suivie de la saturation du sol. Ainsi, le phosphore en raison de sa faible solubilité, tend à s’associer aux particules du sol et favorise la contamination des eaux de surface (Souchère et al., 2003). Le secteur de l’agriculture est de plus en plus considéré comme une source de pollution de l’eau, de l’air et du sol par le phosphore, les nitrates et l’ammoniac (Carpenter et al., 1998).

Tableau II: Paramètres de gestion de la litière

Paramètres Nombre de

Le tableau III présente les résultats des analyses bactériologiques.

De ce tableau, il ressort que les prélèvements effectués sur quatre fermes dans différents arrondissements se sont révélés positifs.

Les litières neuves prélevées sur les fermes F2 et F11, respectivement dans les arrondissements de Zongo et Ayédéro, ont révélé la présence de Escherichia

31 neuve prélevée sur une ferme de l’arrondissement de Glazoué, il a été révélé la présence de Staphylococcus spp au départ. Après un mois d’utilisation, Staphylococcus spp, et Pseudomonas spp., ont été trouvés.

Tableau III: Résultats des analyses bactériologiques

Litière neuve Litière usagée F2 Escherichia coli Staphylococcus spp F7 Escherichia coli et

Staphylococcus spp

Bacillus cereus

F11 Escherichia coli Staphylococcus spp F14 Staphylococcus spp Staphylococcus spp et

Pseudomonas spp

La présence de germes sur les litières neuves peut être due aux conditions de traitement des bois soit à la scierie ou soit dans le magasin de stockage sur la ferme. Ainsi, la présence de germes autre que celui de départ peut s’expliquer par l’effet des facteurs extrinsèques et intrinsèques à l’animal. Ainsi, la composition de la litière dépend de l’environnement de l’animal, de son alimentation, de son état sanitaire et des mesures de biosécurité observées sur l’exploitation.

Les Escherichia coli sont des hôtes commensaux du tractus digestif des volailles et dont la plupart des souches ne sont pas pathogènes. La voie d’entrée principale de l’agent pathogène est le tractus respiratoire, via l’inhalation de particules de poussière contaminées par des E. coli excrétées du tractus digestif d’animaux sains (Stordeur et Mainil, 2002). Même si la

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colibacillose est souvent considérée comme une infection secondaire (Nakamura et al., 1992), à l’exception de l’infection de la membrane vitelline, elle est responsable de pertes économiques majeures dans les élevages avicoles. La contamination de l’œuf et plus précisément de la membrane vitelline, se fait essentiellement lors de la ponte, au passage de celui-ci par le cloaque. Les bactéries alors présentes dans les matières fécales de la poule viennent se déposer à la surface de l’œuf (Stordeur et Mainil. 2002).

Staphylococcus spp est responsable de diverses affections de la peau chez les volailles.

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Conclusion et suggestions

La présente étude nous a permis de connaître les modes d’élevage pratiqués sur quelques fermes situées dans les communes de Glazoué et Dassa-Zoumè. Tous les élevages enquêtés utilisent le copeau de bois comme litière. Le renouvellement de la litière se fait suivant une fréquence de 1,22 mois en moyenne avec une hauteur moyenne de 4,25±1,73 cm En outre, l’analyse bactériologique révèle la présence de certains germes (Escherichia coli, Staphylococcus spp, Bacillus cereus et Pseudomonas spp) dans les litières usagées comme neuves. Il est à noter que certains éléments chimiques contenus dans les litières deviennent par la suite des sources majeures de contamination pouvant causer des dommages pour les animaux, les hommes et l’environnement.

Eu égard à tout ce qui précède, les suggestions suivantes sont formulées :

reprendre le travail afin de déterminer la corrélation entre les germes et l’état de la litière.

poursuivre l’étude en évaluant l’influence de la gestion de la litière sur la ponte chez les poules pondeuses dans les mêmes zones d’étude.

34 waters with phosphorus and nitrogen. Ecol. Appl; 8 (3), 559-568.

4. Cobb. , 2009 : Guide d’Elevage des Reproducteurs. August 18, 2008.

5. Couvreur P-A., Jacquet M., Willem S., 2007 : guide d’installation en production avicole. FACM, 48 p.

6. Dion, S., 1998 : Le potentiel de réduction des rejets en azote et en phosphore : production avicole. Agri-Vision – MAPAQ – CPAQ Inc.

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7. Direction d’Elevage., 2010 : caractérisation de l’aviculture, septembre 2010 ; 8 p.

8. Godbout S., Pelletier F., Foumel S., 2011 : Mesure et évaluations des émissions de gaz et d’odeurs issues de différentes stratégies de gestion des déjections en production d’œufs de consommation. Rapport final.

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9. Haby Arimana W., 1998 : Contribution à J'étude des contraintes au développement de l'aviculture moderne dans la région de Dakar: aspects techniques et institutionnels. Th.: Méd.Vét.:Dakar ; N°8.

10. INSAE., 2008 : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique.

11. INSAE., 2013 : Résultats provisoires du RGPH4.

12. ISA Brown., 2009 : guide d’élevage général pondeuses commerciales.

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13. Leroy P. L., Lebailly P., 1999 : Conséquences de l’infestation des productions animales sur la santé animale et humaine .Acte du séminaire sur les enjeux de l’amélioration génétique sur la santé animales en Afrique Sub-saharienne .8-10 septembre 1999.

14. Levallois P., Phaneuf D., 1994 : La contamination de l’eau potable par les nitrates : analyse des risques à la santé. Canadian Journal of Public Health. Ottawa: Vol. 85, Iss. 3; p. 192.

15. MAEP, 2006 : Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR).

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19. McRae T., Smith C.A.S., Gregorich L.J., 2000: «L’agriculture écologiquement durable au Canada : rapport sur le Projet des indicateurs agroenvironnementaux». 219 pages.

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the European Union Common Agricultural Policy and consequences for runoff and soil erosion. Environmental Science & Policy, 6 (2003) 7-16.

23. Stordeur P., Mainil J., 2002 : La colibacillose aviaire, FORMATION CONTINUE – ARTICLE DE SYNTHESE. Ann. Méd. Vét., 146, 11-18 24. Smith A. J., 1997 : Technicien d’agriculture tropicale.

25. Villate D., 1997 : Maladies des volailles. 1ére édition France Volaille.

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Questionnaire de Rapport Identification

Département : Commune : Arrondissement :

Village ou Quartier de ville Nom et Prénoms de l’éleveur : Spéculation :

Ancienneté du site d’élevage :

L’éleveur ayant un diplôme professionnel dans le domaine : oui Si oui, quel diplôme ?

Nombre d’année d’exécution de l’activité Ancienneté de 2 ans

Ancienneté de 4 ans

Ancienneté de 6 ans et plus

Cheptel

Combien de bâtiments d’élevage disposez-vous ?

Si plus d’un bâtiment, quelle est la distance entre deux bâtiments ? Précisez les orientations et les conditions d’aération des bâtiments Date de Réception de (s) bande (s) en cours

Taille du cheptel : Souche élevée :

Différents vaccins utilisés

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Types d’aliment utilisés Véto-services

Formule personnelle Epaisseur de la litière ?

Matériaux utilisé pour la litière (copeaux de bois, paille…) Rythme de renouvellement de la litière

a-Après un mois b- Après deux mois c- Après trois mois Après cinq mois et plus

Etat de litière avant renouvellement

a-compact b-humide c-Sèche d-Dégage de l’ammoniac a quelle distance déposez-vous la litière par rapport à votre bâtiment

d’élevage ?

˂ 25 m entre 25 et 50m ˂50m Quel est le devenir de la litière ?

Evolution du taux de la ponte ? Elevé

Diminué Stable

Présence de pédiluve ? Si oui, quel est le rythme de son renouvellement, Désinfectants utilisés ?

Eleveurs disposant de tenue réservée exclusivement pour l’élevage ? (blouse, chemise….)

Gestion des poulets malades ?

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Gestion des cadavres de poulets ? Etes-vous suivi par un technicien ?

Observez-vous un vide sanitaire entre deux bandes ? si oui, quelle est a durée du vide sanitaire observé ?

Présence d’autres animaux (chiens, oiseaux) ? Gestion des visitaires ?

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