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Etat des lieux de la colibacillose dans les Fabriques d’aliment et dans les Fermes d’élevage de poules pondeuses ISA Brown dans la Commune d’Abomey-Calavi

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

République du Bénin

********

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

*****

Université d’Abomey-Calavi ****

Département de Production et Santé Animales ******

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle

Thème :

Etat des lieux de la colibacillose dans les Fabriques d’aliment et dans les Fermes d’élevage de poules

pondeuses ISA Brown dans la Commune d’Abomey-Calavi

11ème promotion

Année académique : 2017-2018 Réalisé et soutenu le 22 Janvier 2019 par:

AVLESSI Sènan Price Marx

Sous la supervision du:

Prof., Dr, DVM, Jacques DOUGNON, Professeur Titulaire du CAMES, Département de Production et Santé Animales/Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi/ Université d’Abomey-Calavi

Enseignant Chercheur à l’EPAC /UAC

Président du Jury:

Prof., Dr, DVM, Jacques DOUGNON, Professeur Titulaire du CAMES

Rapporteur du jury :

Dr SESSOU Philippe, Enseignant- Chercheur à l’EPAC/UAC, Chef du Département de Production et Santé Animales

Membre du jury :

Dr AHOUNOU G. Serge, Enseignant- Chercheur à l’EPAC/UAC

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Dédicaces

 A mon très cher et mémorable défunt père Dr AVLESSI Victor pour qui la médecine vétérinaire fut une passion. La force, la détermination et l’endurance dont j'ai fait preuve dans la réalisation de ce document est un témoignage de la promesse de lever haut le flambeau de la famille.

 A ma mère, Mme AVLESSI Elisabeth qui n’a cessé de prier, de m’encourager, de me soutenir et d’investir tout au long de mon cursus scolaire et universitaire.

 A mes frères Joan, Alexandre, Fiacre, Nicéphore, Bertrand; mes sœurs Diane, Léonie, Haniane, Salimatou pour leur soutien financier et moral. Que l’amour, l’union et la paix règnent en notre sein.

(3)

Hommages

 A notre Superviseur, le Professeur Jacques T. DOUGNON, Dr, DMV, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) ; malgré vos diverses occupations, vous avez accepté de superviser ce travail. Votre simplicité, vos compétences et votre rigueur intellectuelle font de vous un homme exceptionnel dévoué au travail bien fait. Recevez ici nos sincères hommages et que Dieu vous élève davantage.

A tous les Professeurs du Département de Production et Santé Animales, nous vous rendons hommages pour tous vos efforts, vos conseils et vos rigueurs inlassables dans le seul but de faire de nous des têtes bien "faites " et non bien "pleines " ; nos sincères hommages ;

A notre Président du jury, vos qualités et votre renommée scientifique ne sont plus à démontrer. Excellence, c’est alors un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce Jury dans l’optique d’améliorer la qualité technique et scientifique de notre travail malgré vos multiples occupations. Je vous prie d’accepter l’expression de ma profonde gratitude.

Aux Honorables membres du Jury, je suis très honoré par votre présence au sein de ce Jury.

Hommages respectueux et sincères remerciements.

(4)

Remerciements

Au terme de notre stage, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à tous ceux qui m’ont aidé à parcourir ce chemin et sans lequel ce fruit de dur labeur ne pourrait être présenté. Nous pensons :

 A mon oncle AVLESSI Félicien, Vice-recteur Chargé de la Recherche Universitaire de l’Université d’Abomey-Calavi, Professeur Titulaire, Directeur honoraire de l’EPAC, qui a toujours répondu apte et présent pour toute aide à mon endroit. Je ne saurai vous exprimer toute ma reconnaissance pour tous ces sacrifices consentis à mon égard depuis tant d’années. Longue vie à vous et que Dieu vous bénisse !

 A mon chef de département, le Docteur SESSOU Philippe, Maître-Assistant, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour tous les efforts que vous avez eu à fournir en notre nom.

 Aux Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et Santé Animales (D/PSA) en particulier pour tous les efforts que vous fournissez chaque fois pour le bon déroulement de notre formation dans ce département.

 Au Docteur DOUGNON Victorien, Maître-Assistant, pour avoir fourni son aide, son assistance et de précieuses informations qui ont contribué à l’élaboration de ce travail. Recevez en ces lignes mes sincères remerciements.

 A tout le personnel du laboratoire U.R.M.A.Pha en particulier Mesdames FABIYI Kafayath, DEGUENON Esther, HOUNSA Edna, ALIGBONON Lucrèce ; Messieurs ASSOGBA Phenix, SOCLO Flocas, SETONDJI Kevin.

 Aux aînés, SOHA S. Arnaud, ADOUKO Jacques, pour leurs aides et conseils tout au long de notre stage et de la rédaction de ce document.

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 Mes camarades de promotion, notamment KOUTONIN Bienvenu, MAKPEMIKPA Come, BAKPE Rachidi, TRAHINTA Bienvenu, YESSOUFOU Fadhol, ADEBO Nasser, pour nos moments de peines et de joies partagés. C’est le moment de découvrir de nouveaux horizons meilleurs.

Plein succès et brillante carrière à tous.

 A mes amis ALAVO Elfreed, AHOYO Phadios, KPOKAME Spéro

 A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l'aboutissement heureux de ce travail.

(6)

Table des matières

Dédicaces ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Résumé ... 9

Abstract ... 10

Liste des sigles et abréviations ... 11

Listes des tableaux ... 12

Listes des figures ... 13

Introduction ... 14

1. Généralités ... 17

1.1. Contexte ... 17

1.2. Présentation du lieu de stage ... 18

1.2.1. Présentation de la Ferme «Christiano»………...18

1.2.2. Présentation de l’ U.R.M.A. Pha ……….…………...19

1.3. Généralités sur l’élevage de poules pondeuses de souche ISA Brown ... 21

1.3.1. Systématique ... 21

1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses ISA Brown ... 21

1.3.3. Infrastructures et matériel d’élevage de poules pondeuses ... 23

1.3.4. Besoins et apports nutritionnels chez les poules pondeuses ... 24

1.3.5. Les différentes étapes de l’élevage des poules pondeuses ... 28

1.3.4.6. Pathologies ... 36

1.3.4.7. Mesures hygiénico-sanitaires ... 36

1.3.4.8. Prophylaxie vaccinale ... 37

(7)

1.4. Généralités sur les colibacilloses aviaires ... 38

1.4.1. Définition……….………...………38

1.4.2. Importance de la colibacillose………...………..38

1.4.3. Espèces affectées………...39

1.4.4. Classification de E. coli………...39

1.4.5. Etiologie………...39

1.4.5.1. Bactérie responsable………...39

1.4.5.2. Morphologie ... 39

1.4.5.3. Caractères culturaux ... 40

1.4.5.4. Caractères biochimiques ... 40

1.4.5.5. Pouvoir pathogène ... 41

1.4.5.6. Pouvoir antigène ... 42

1.4.5.7. Pouvoir immunogène ... 42

1.4.5.8. Résistance de la bactérie aux antibiotiques ... 42

1.4.6.Epidémiologie…..………...42

1.4.7. Etude clinique………44

1.4.7.1. Incubation ... …….44

1.4.7.2. Symptômes et lésions ... 44

1.4.8. Diagnostic………...45

1.4.9. Traitement………...46

1.4.10. Prophylaxie………..47

2. Activités menées et difficultés rencontrées ... 49

2.1. Activités menées…………..……….49

2.1.1. Activités menées sur la Ferme «Christiano»………...49

(8)

2.1.2. Activités menées à l’ U.R.M.A. Pha.………...49

2.2. Difficultés rencontrées et solutions envisagées.………...50

2.2.1. Sur la Ferme «Christiano»………...50

2.2.2. A l’ U.R.M.A.Pha………...51

2.3. Problèmes identifiés………...51

3. Matériel et Méthodes………...53

3.1. Milieu d’étude………...53

3.2. Matériel………....53

3.2.1. Matériel biologique………...53

3.2.2. Milieux de cultures………....53

3.2.3. Equipements et consommables………...53

3.2.4. Réactifs……….54

3.3. Méthodes………..54

3.3.1. Phase de prélèvement………...54

3.3.2. Phase d’analyse en laboratoire……….57

3.3.2.1. Préparation des milieux de culture………...57

3.3.2.2. Mise en culture et Isolement………...57

3.3.2.3. Réalisation du test Urée-Indole………...58

3.3.2.4. Mise en évidence de la capsule des souches Escherichia coli…...60

4. Résultats et Discussion………....61

4.1. Résultats………...61

4.1.1. Répartition des germes de E. coli isolé………...61

4.1.2. Résultats total de l’isolement………....62

4.1.3. Détection de la présence de la capsule des souches E. coli…...62

(9)

4.2. Discussion………...64 Conclusion ... 67 Références bibliographiques ... 68

(10)

Résumé

Notre stage de fin de formation en Licence Professionnelle à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi s’est déroulé du 02 Août au 02 Octobre 2018 à l’U.R.M.A.Pha. A cet effet, j’ai réalisé un stage en élevage de poules pondeuses ; ceci m’a permis de renforcer mes compétences en matière d’élevage de poulets. En outre la colibacillose constitue un véritable problème d’élevage selon les rapports faits par les aviculteurs du sud-Bénin. C’est sur la base des déclarations des éleveurs de poules pondeuses du Bénin, qu’en dehors de la conduite d’élevage de poules pondeuses, nous avons recherché la présence de E. coli dans les aliments utilisés pour nourrir les poulets, les fèces de poulets, l’eau d’abreuvement et les matières premières utilisées pour fabriquer l’aliment des poulets. Ainsi, un total de cent quatre-vingt-six (186) échantillons dont quatre-vingt-dix (90) échantillons de fèces, vingt-neuf (29) échantillons d’aliment, vingt-sept (27) échantillons d’eau d’abreuvement et quarante 40 échantillons de matières premières ont été collectés à partir de dix (10) Fabriques d’aliment et dix-neuf (19) Fermes d’élevage. Une fois ramenés au laboratoire, ces échantillons ont été soumis à des tests bactériologiques afin de fournir des données sur l’état des lieux de la colibacillose aviaire. Quarante (40) souches E. coli ont été isolées à partir des différentes matrices analysées. Ces souches E. coli ont été isolées majoritairement au niveau des fèces. Les résultats des échantillons d’eau, d’aliment et de matières premières se sont révélés négatifs aux différents tests. Ceux de la mise en évidence de la capsule ont montré que ces bactéries ne sont pas des potentiels pathogènes. En général, notre étude a montré une faible prévalence et un faible pouvoir pathogène des bactéries E. coli dans les Fermes d’élevage de poules ISA Brown dans la Commune d’Abomey-Calavi.

Mots-clés: élevage de poules pondeuses, E. coli, poules pondeuses, prévalence

(11)

Abstract

Our end of training course in Professional License at the Polytechnic School of Abomey-Calavi took place from 02 August to 02 October 2018 at U.R.M.A. Pha. For this purpose, I did an internship in breeding laying hens; this allowed me to strengthen my skills in chicken farming. In addition, colibacillosis is a real breeding problem, according to reports by poultry farmers in southern Benin. It is on the basis of the declarations of the laying hen farmers of Benin that, apart from the breeding of laying hens, we have looked for the presence of E. coli in the feed used to feed the chickens, the feces of chickens, drinking water and raw materials used to make the chicken feed. Thus, a total of 186 samples including ninety (90) faecal samples, twenty-nine (29) food samples, twenty-seven (27) drinking water samples, and forty (40) material samples were collected from ten (10) Food factories and nineteen (19) Farms. Once returned to the laboratory, these samples were subjected to bacteriological tests to provide data on the status of avian colibacillosis. Forty (40) E.

coli strains were isolated from the different matrices analyzed. These E. coli strains were mostly isolated at the feces. The results of the water, feed and raw material samples were negative for the different tests. Those of the demonstration of the capsule have shown that these bacteria are not pathogenic potential. In general, our study showed low prevalence and low pathogenicity of E. coli bacteria in ISA Brown Farms in Abomey-Calavi Commune.

Keywords: laying hen breeding, E. coli, laying hens, prevalence

(12)

Liste des sigles et abréviations

APEC : Avian Pathogenic E. coli API : Analytical Profile Index

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation DE : Direction d'Elevage

E. coli : Escherichia coli

E.M : Energie Métabolisable

ECBU : Examen Cytobactériologique des Urines EMB : Eosine Bleu de Méthylène

EMVT : Ecole de Médecine Vétérinaire Tropicale EPAC : l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et al : et Collaborateurs

GVS : Groupe Véto Services

L.A.R.B.A : Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée ISA : Institut de Sélection Animale

LMD : Licence-Master-Doctorat

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

MH : Mueller Hinton

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin TDA : Tryptonaphe Désaminase

U.R.MA.Pha : Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et de Pharmacologie des Substances Naturelles

UAC : Université d’Abomey-Calavi

UE : Unité d’Enseignement

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain

(13)

Listes des tableaux

Tableau 1: Paramètres de production des poules pondeuses ISA Brown ... 23

Tableau 2: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poussin ... 30

Tableau 3: Normes de température à respecter pour le chauffage de la poussinière .. 30

Tableau 4: Exemple de programme de vaccination pour poussin, future pondeuse ... 32

Tableau 5: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poulette. ... 33

Tableau 6: Classification de Escherichia coli ... 39

Tableau 7: Nombre d’échantillons collectés par matrice ... 57

Tableau 8: Fréquence d’isolement de Escherichia coli dans les matrices ... 62

(14)

Listes des figures

Figure 1: Morphologie de Escherichia coli au microscope optique, grossissement x

1000 (Mainnil, 2003) ... 40

Figure 2: Localisation des Fermes avicoles ... 55

Figure 3: Uréase ... 59

Figure 4: Indole ... 59

Figure 5: Réalisation de l’état frais à l’encre de Chine d’une souche de Klebsiella pneumoniae... 60

Figure 6: Mise en évidence de la capsule ... 61

Figure 7 : Proportion des échantillons positifs à E. coli ... 61

Figure 8 : Témoin positif Klebsiella pneumoniae ... 63

Figure 9: Résultats de la détection de la capsule de E. coli par l’encre de Chine .... 63

(15)

Introduction

La filière avicole du Bénin est en plein développement depuis quelques années. Elle est caractérisée par une aviculture traditionnelle et une aviculture moderne. En 2013, le nombre de têtes de poules pondeuses est estimé à 14.701.400 contre 860.000 de poules locales (DE, 2013). En effet, l'aviculture au Bénin, comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, est une filière très importante du secteur agricole, à la fois pour l'approvisionnement en viande de la population que pour sa place dans l'économie nationale (Atchadé, 2004). Elle contribue, à hauteur de 21%, à la production béninoise de viande (Gbaguidi, 2004 ; Onibon et Sodégla, 2005). Selon les données de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain), le poulet béninois et les œufs contribueraient respectivement à 2,4% et 1,4% dans la formation du chiffre d’affaire agricole du Bénin (Fanou, 2006).

Toutefois, l’intensification de l’élevage avicole n’évolue pas sans problème, car elle s’accompagne de nombreuses contraintes dont celles d’ordre pathologique (pathologies virales, bactériennes, parasitaires, etc.) qui grèvent sérieusement le budget des éleveurs (Abdel-Aziz, 2007). Parmi les principales pathologies bactériennes sévissant dans les élevages de poules pondeuses, figurent les colibacilloses aviaires (Zerbo, 2014) qui sont dues aux souches de Escherichia coli, provoquent d’importantes pertes économiques (estimées à environ 6 millions d’euros par an en Angleterre) suite au retard de croissance, aux septicémies, aux affections respiratoires chroniques associées et aux affections telles que les salpingites, les ovarites, les aérosacculites, les péricardites et les péri-hépatites sévères (Stordeur et Mainil, 2002 ; Soumaila, 2012). Il urge donc de contrôler cette pathologie aviaire afin d’optimiser le développement de la filière avicole. Par ailleurs, il existe très peu de données sur cette pathologie au Bénin, ce qui rend difficile la recherche de solutions alternatives susceptibles de réduire les risques d’extension de cette maladie.

Ainsi, dans le cadre de notre stage en vue du grade de licence en Production et

(16)

Santé Animales, nous avons jugé opportun de renforcer nos compétences dans le domaine de l’élevage des poules pondeuses. L’approfondissement des connaissances sur la colibacillose dans les élevages avicoles du Sud- Bénin revêt une importance capitale. C’est ce qui justifie l’intérêt de la présente étude intitulée : « Etat des lieux de la colibacillose dans les Fabriques d’aliment et les Fermes d’élevage de poules pondeuses ISA Brown dans la Commune d’Abomey-Calavi ».

Le présent travail vise donc à évaluer la prévalence de la colibacillose dans les Fermes d’élevage de poules pondeuses ISA Brown dans la Commune d’Abomey-Calavi. Spécifiquement, il s’est agi de :

 évaluer la prévalence de Escherichia coli dans les Fermes d’élevage de poules pondeuses ISA Brown.

 déterminer le pouvoir pathogène des souches E. coli isolées des différentes matrices expérimentales.

Le présent rapport est subdivisé en trois parties :

- la première portera sur les généralités sur l’élevage de poules pondeuses.

- la deuxième présentera les activités menées au cours du stage, les difficultés rencontrées et les approches de solutions.

- la troisième partie sera consacrée à la prévalence de la colibacillose dans les élevages de poules pondeuses ISA Brown dans la Commune d’Abomey- Calavi.

(17)

Première partie :

Généralités

(18)

1. Généralités 1.1. Contexte

L’Etat Béninois dispose de plusieurs Etablissements publics de formations techniques et professionnelles qui ont pour mission de former des cadres supérieurs pour le développement de sa nation. Parmi ces Etablissements, figure l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi (UAC), créée par le décret N°2002-551 du 16 décembre 2002, modifié par décret N°2005-078 du 25 février 2005 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’Enseignement Supérieur, de formations techniques et professionnelles, à caractère de grande Ecole dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. L’EPAC dispose de deux grands secteurs d’enseignements : le secteur industriel et le secteur biologique.

Le secteur biologique est composé de cinq (05) départements dont le département de Génie de Biologie Humaine (GBH) ; le département de Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie (GIMR) ; le département de Production et Santé Animales (PSA) ; le département de Génie de l’Environnement (GEn) et le département de Génie de la Technologie Alimentaire (GTA).

Le secteur industriel est composé de six (06) départements que sont: Génie Chimique et Procédés (GCP) ; Génie Civil (GC) ; Génie Électrique (GE) ; Génie de Maintenance Biomédicale et Hospitalière (MBH) ; Génie Informatique et Télécommunication (GIT) ; Génie Mécanique et Énergétique (GME). Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, la formation en Licence Professionnelle a été instaurée dans le secteur biologique depuis l’année académique 2005-2006. Cette formation se renforce aujourd’hui avec les réformes en cours sur le LMD (Licence-Master-Doctorat) dans le REESAO (Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest).

La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure tr ois (03 ) ans répartis en six (06) semestres dont cinq (05) sont destinés aux cours théoriques et

(19)

aux travaux pratiques et un (01) aux stages de fin de formation en entreprise. Au cours de la formation, des stages d’un mois sont organisés et considérés comme des Unités d’Enseignement (UE). Dans le cadre de la préparation du rapport de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) a prévu un stage pratique de trois (03) mois à l’issue duquel l’étudiant rédige et soutient un rapport.

C’est dans ce cadre que nous avons d’abord effectué un séjour de quatre semaines sur une Ferme d’élevage de poules pondeuses, puis nous avons choisi l’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et de Pharmacologie des Substances Naturelles (U.R.M.A.Pha) pour d’abord meubler nos connaissances théoriques et pratiques en microbiologie et aussi pour rechercher E. coli dans différentes sources d’élevages de poules pondeuses. Il s’agit des échantillons d’eaux d’abreuvement, d’aliment, de matières premières et de fèces de poulets. Ce stage s’est déroulé du 02 Août au 02 Octobre 2018.

1.2. Présentation du lieu de stage

1.2.1. Présentation de la Ferme «Christiano»

Historique de la Ferme Avicole

La Ferme a été créée par Monsieur Christian Zinsou HOUENON en 1980.

Actuellement, elle compte trois bandes d’environ huit cents (800) poules pondeuses de souche ISA Brown chacune en ponte et une centaine de porcs de race Large white.

Description de la Ferme

Située à Zoundja Kpèvi un village de la Commune d’Abomey-Calavi au Sud de la République du Bénin, la Ferme couvre une superficie de trois mille six cents mètres carrés (3600 m2) et est accessible par voie terrestre. Elle se situe à une centaine de mètres (100) de l’Eglise du Christianisme céleste appelé « ICC Service » de Zoundja. C’est une Ferme privée qui est actuellement subdivisée en deux sections à savoir la section « Volailles » et la section « Porc ». Dans le

(20)

milieu où la Ferme est installée, il règne un climat de type sub-équatorial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches (Boko., 1988). La pluviométrie moyenne est de mille deux cents millimètre (1200 mm) par an. La température moyenne annuelle varie entre 27 et 31°C avec une humidité relative de l’air qui varie entre 67% de Janvier en Mars et 97% de Juin à Juillet (ASECNA, 2011).

Le couvert végétal de la zone est une savane, mais les activités humaines font que l’on retrouve également beaucoup d’arbres fruitiers. Les principales activités de la zone sont l’artisanat, le petit commerce, l’agriculture et surtout l’élevage des espèces à cycles court telles que la volaille, le lapin et les petits- ruminants.

Activités et objectifs de la Ferme

L’élevage des poules pondeuses et des porcs sont les principales activités de la Ferme. Les objectifs de la Ferme se résument en cinq points essentiels :

satisfaire les besoins sans cesse croissants de la population en matière de protéine animale ;

mettre des porcins à engraisser et des reproducteurs à la disposition des autres producteurs ;

créer d’emploi pour la jeunesse ;

constituer une source potentielle de revenus pour le promoteur ;

servir de site d’expérimentation et de renforcement de capacité pour des stagiaires des Lycées Agricoles et des Universités de la place.

1.2.2. Présentation de l’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et de Pharmacologie

L’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des Substances Naturelles (U.R.M.A.Pha) a été créée en 2017 en tant qu’Unité de recherche trans-facultaire. Elle est au sein du Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (L.A.R.B.A) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi.

(21)

Elle est physiquement et administrativement située au sein du Campus de l’Université d’Abomey-Calavi. Elle est constituée d’un accueil, d’un bureau de Directeur, d’un laboratoire et d’une salle de travail. Le Laboratoire est composé de trois paillasses de manipulation. Les analyses biochimiques, hématologiques et bactériologiques ainsi que celles de la biologie moléculaire y sont réalisées.

Le Laboratoire dispose d’un Poste de Sécurité en Microbiologie, d’un microscope optique ordinaire et d’un microscope à camera, d’un autoclave, d’un agitateur magnétique, d’un agitateur vortex, d’un spectrophotomètre et d’un automate.

La vision du laboratoire est d’être une Unité Nationale d’excellence où les scientifiques travaillent ensemble pour trouver des solutions aux problèmes sanitaires et environnementaux d’importance majeure au Bénin et en Afrique.

(22)

1.3. Généralités sur l’élevage de poules pondeuses de souche ISA Brown 1.3.1. Systématique

Règne : Animal

Embranchement : chordea Classe : Aves

Ordre : Galliformes Famille : Phasianidae Genre : Gallus

Espèce : Gallus gallus

Sous-espèce : Gallus gallus domesticus (Linnaeus, 1758) Souche : ISA Brown

1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses ISA Brown

L’appellation "ISA Brown" a été donnée à cette variété par l’Institut de Sélection Animale (ISA) basée en Bretagne en France. C’est en 1978, que cette variété hybride issue d’un croisement entre la race Rhode Island et la Leghorn a été développée par l’Institut de Sélection. En 1997, le groupe ISA a fusionné avec le groupe Merck & Co pour former le groupe Hubbard ISA, ce qui attribue parfois le nom Hubbard ISA Brown à la race. En 2005, l'Institut de Sélection Animale (ISA) et l'Hendrix Poultry Breeders fusionnent pour former le centre opérationnel de Hendrix Genetics. En Mars 2005, Hubbard est racheté par Merial Ltd du Groupe Grimaud La Corbière, SA. D'apparence, les ISA Brown ont un plumage brun-roux, proche mais bien plus clair que celui de la Rhodes Island ; leurs yeux, leur peau ainsi que leurs tarses sont jaunes tandis que leurs

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oreillons sont rouges. Elles ont par ailleurs quelques plumes blanches et noires parsemées sur leur robe et leur queue. Devenue poule de référence mondiale depuis plus de 30 ans, ISA Brown s'adapte à tous les climats et à tous les environnements. ISA Brown est la pondeuse la plus efficace de l'industrie. Cette souche est surtout caractérisée par la production des œufs roux. Le tableau 1 présente les paramètres de production des poules pondeuses ISA Brown.

(24)

Tableau 1 : Paramètres de production des poules pondeuses ISA Brown

Période de ponte 18 à 90 semaines

Viabilité en % 94

Age en 50% de production 144 jours Pic de ponte en semaines en % 96

Poids moyens de l’œuf 62.9 g Nombre d’œufs par poule de départ 420 Masse d’œufs cumulée poule départ 26,4 g Consommation moyenne d’aliment

par jour

111g

Indice de conversion 2,10

Poids corporel 2000g

Solidité de coquille 4100 g/cm2

Couleur de coquille 17,0 Lab

Source : ISA, 2009

1.3.3. Infrastructures et matériel d’élevage de poules pondeuses

Le bâtiment d’élevage en milieu tropical est de type californien entièrement grillagé avec un muret de 40 cm de hauteur et orienté perpendiculairement aux vents dominants. Un bon poulailler doit être conçu de manière à être nettoyé et désinfecté facilement (ISA, 2009). Les dimensions sont déterminées en fonction de la densité. En élevage de poules pondeuses, la densité au stade démarrage est de 30 à 50 sujets/m² puis de 10 sujets/m2 au stade poulette puis 5 sujets/ m2 pour la phase de ponte au sol. Il convient de veiller à ce que le bâtiment ne soit pas trop large (10 m au maximum) afin de garantir une bonne aération (Cobb, 2008). La toiture doit être formée d’une double pente de 30 à 40% et munie d’un lanterneau. Des auvents d’un mètre et demi doivent être

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prévus afin de limiter les entrées de pluie et de rayons solaires. Le matériel utilisé peut être en feuilles de tôle ; en tuile ou en chaume. Le sol doit être de préférence cimenté pour un nettoyage et une désinfection faciles. Une légère pente vers les côtés du bâtiment pourra permettre une évacuation aisée des eaux de lavage. Le sol est recouvert de copeaux de bois secs d’une épaisseur de 15 cm. Le matériel d’élevage est constitué de mangeoires et d’abreuvoirs. Ils sont les plus importants et doivent être solides et faciles à nettoyer, bien stables pour éviter d’être renversés. La mangeoire doit être équipée d'un rebord pour empêcher les oiseaux de répandre la nourriture sur le sol (MAEP, 2006). Il faut augmenter temporairement le nombre de points d’abreuvement et d’alimentation et adapter leur hauteur à la taille des animaux. Ainsi, les points d’abreuvement et d’alimentation doivent être en nombre suffisant dans le bâtiment d’élevage pour éviter le nombre pléthorique de poulets autour des mangeoires et abreuvoirs.

Ceci empêche le pica, l’hémorragie ou le renversement de l’aliment et de l’eau par terre (Cobb, 2008).

1.3.4. Besoins et apports nutritionnels chez les poules pondeuses

La consommation d’aliment conditionne la production du poulet et par conséquent son rendement économique. La quantité d’aliment consommée devra servir à couvrir les besoins d’entretien et de production aussi bien énergétiques, protéiques, vitaminiques que minéraux (calcium, phosphore, sodium et oligo-éléments) (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Eau

Le corps de la poule est constitué de 70 % d’eau, et les œufs d’environ 65

% d’eau. La présence d’eau propre et fraîche est d’importance primordiale pour l’absorption des éléments nutritifs et l’élimination des matières toxiques, particulièrement pour les jeunes poulets. Le manque d'eau réduit l'absorption de

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la nourriture et risque de provoquer de graves retards de croissance et une forte baisse de la production d'œufs. C'est le cas en particulier dans les pays tropicaux où le manque d'eau entraîne la mort des volailles dans un très court délai (van Eekeren et al., 2006). Leurs besoins en eau sont nettement plus grands lorsque la température est élevée et ils risquent de mourir rapidement s'ils manquent d'eau. Il est déconseillé de limiter la consommation en eau de la volaille, surtout sous les tropiques. Même une restriction de 10 % risque d’entraîner une baisse de la croissance. Par ailleurs, la consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003). La teneur en protéines de l’aliment peut être aussi source de variation du besoin en eau. Les aliments riches en protéines conduisent à une légère surconsommation d’eau qui s’expliquerait par les mécanismes de digestion protéique et d’excrétion rénale d’acide urique (Daga, 2009).

Besoins en énergie

Traditionnellement, on distingue deux parts dans les dépenses énergétiques des animaux ; celle qui concerne leur entretien et celle qu’exige leur production. Le besoin énergétique d’entretien correspond à la quantité d’énergie métabolisable à fournir chaque jour à l’animal pour qu’il maintienne son homéostasie énergétique, c'est-à-dire qu’il ne gagne ni ne perde d’énergie et par conséquent maintienne son poids corporel. Le besoin énergétique de production comporte d’une part l’énergie contenue dans les productions et d’autre part les pertes caloriques liées aux synthèses biochimiques (croissance tissulaire et l’œuf) (Larbier et Leclercq, 1992). Chez l’oiseau, l’énergie métabolisable est plus facilement mesurable car les urines et les matières fécales ne sont pas séparables. C’est donc celles-ci que l’on utilise pour exprimer les besoins en énergie. L’énergie de l’aliment des volailles est exprimée d’une manière générale en énergie métabolisable (E.M. exprimée en calories ou en joules) qui correspond à l’énergie réellement utilisée pour le métabolisme de l’animal (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

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Besoins en protéines

Les protéines sont constituées d’acides aminés que les poules tirent de leur alimentation pour fabriquer leurs propres protéines. Ce sont les besoins d’entretien des fonctions vitales qui ont la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des œufs. Les aliments à forte teneur en protéines étant chers, ce serait du gaspillage de donner des rations trop riches en protéines.

L'excès de protéines est dégradé et utilisé comme source d’énergie, tandis que l’excès d’azote est éliminé sous forme d’acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exige l’apport adéquat d’une vingtaine d’acides aminés différents dans les bonnes proportions. Dix d’entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être fournis par l'alimentation. C’est ce qu’on appelle les acides aminés essentiels dont les principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la production car ce sont les acides aminés fournis par les protéines qui déterminent la qualité des protéines contenues dans la nourriture.

Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en protéines crues, parallèlement aux besoins en acides aminés essentiels. La quantité de protéines crues devrait être suffisante pour fournir la ration nécessaire de ces acides aminés. Dans la plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages de lysine et de méthionine. Il faut les considérer comme une indication que les autres acides aminés essentiels sont aussi présents en quantité suffisante (van Eekeren et al., 2006).

Besoins en vitamines

Les vitamines jouent un rôle dans les systèmes enzymatiques et dans la résistance naturelle des volailles. Elles sont uniquement nécessaires en petites quantités, mais elles sont indispensables à la vie. Une carence en vitamines risque de provoquer des troubles graves. Les poules confinées sont entièrement dépendantes des vitamines présentes dans la nourriture composée qu’on leur donne. Toutes les vitamines sont disponibles sous forme synthétique à un prix

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abordable et on peut les ajouter au mélange de nourriture en tant que pré mélange. Faute de supplément vitaminé, les rations risquent de ne pas être suffisamment équilibrées pour permettre une productivité élevée (van Eekeren et al., 2006).

Besoins en minéraux

Les minéraux, particulièrement le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont nécessaires notamment aux os. Les systèmes enzymatiques dépendent aussi souvent d’oligoéléments comme le fer, le zinc et l’iode (Rudeau et al., 1999). La principale fonction du calcium et du phosphore est la formation et l’entretien de l’ossature. Le squelette prend à son compte environ 99 % du calcium et 80 % du phosphore du corps. Les deux minéraux agissent l’un sur l’autre, avant et après leur absorption à partir du système digestif. Un apport excessif d’un de ces minéraux risque d’entraver l’utilisation de l’autre. Lors de la production d’œufs, les besoins en calcium sont plus que doublés. Les besoins en calcium et en phosphore sont influencés par la quantité de vitamine D présente dans le régime : ils augmentent lorsque le niveau de vitamine D diminue et vice versa. Pour les jeunes poulettes, la proportion Ca:P doit se situer entre 1:1 et 2:1. Mais pour les pondeuses, la proportion nécessaire peut atteindre 6:1. Il leur faut environ 4 g de calcium par jour pour la formation de la coquille des œufs. Pour les poussins et les jeunes poulettes, on donne un supplément de phosphore et de calcium sous forme de farine d’os ou de poudre d’os cuite à la vapeur. Pour les poules pondeuses, le supplément de calcium est sous forme de coquilles d’huîtres broyées données séparément ou de farine de calcaire ajoutée au régime. Les principaux critères qui permettent de déterminer les besoins en calcium et en phosphore des poules pondeuses sont la production d’œufs et l’épaisseur des coquilles. Les besoins en calcium doivent être spécifiés en termes de quantité de calcium par jour plutôt qu’en pourcentage dans les régimes. Cela est particulièrement important sous les tropiques où la réduction de la consommation due à la chaleur ambiante entraîne souvent une trop faible

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consommation quotidienne de calcium. Les besoins des poules en minéraux sont définis en termes de quantité de chacun des minéraux, alors qu'ils sont toujours ajoutés au régime sous forme de composés (van Eekeren et al., 2006).

Autres ingrédients du régime des poules

Nous avons examiné jusqu’ici la teneur en énergie, en acides aminés, en vitamines et en minéraux du régime des volailles. On peut ajouter un pré mélange de vitamines et de minéraux au régime des pondeuses. D'autres ingrédients seront peut-être nécessaires, notamment des coccidiostatiques, en tant que médicament préventif, et des antioxydants servant d’agent de conservation ; en suivant les indications du fabriquant, on le supprimera vers la fin de la période d'engraissement. La coccidiose souvent se déclare même dans des élevages traités, il est conseillé de disposer d'un coccidiostatique concentré à utiliser dans l'eau de boisson. Les préparations alimentaires du commerce contiennent parfois un antioxydant, surtout lorsqu’on a ajouté de la graisse au mélange (van Eekeren et al., 2006).

1.3.5. Les différentes étapes de l’élevage des poules pondeuses

L’élevage des poules pondeuses se déroule en trois grandes phases : la phase poussin, la phase poulette et la phase pondeuse.

La phase de poussin-ponte

Cette phase se déroule de 0 à 8 semaines d’âge. On procèdera au comptage du nombre de boîtes et du nombre de poussins dans quelques boîtes.

Les prélèvements éventuels pour analyse bactériologique (fonds de boîte) seront réalisés. Il faut évaluer le taux de mortalité et procéder à l’évaluation visuelle puis physique des poussins. Le duvet doit être sec, soyeux et homogène. Les pattes des poussins doivent être chaudes, il ne doit pas y avoir des poussins avec le bec ouvert. L’ombilic doit être bien cicatrisé, les poussins doivent être vigoureux, avoir l’œil vif avec de bons aplombs. Il faut peser individuellement 50 poussins au hasard pour vérifier l’homogénéité. L’observation méthodique du

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comportement et de l’aspect externe des poussins permet de juger l’état des animaux livrés. Un bon lot uniforme est composé de poussins dont au moins 80% ont un poids compris dans une fourchette de 10% autour de la moyenne (Couvreur et al., 2007). Généralement, les poussins arrivent très souvent fatigués d’où la nécessité d’ajouter du sucre ou du D-glucose dans de l’eau de boisson pour l’abreuvement. Il faut s’assurer que chaque poussin s’est réellement abreuvé ; on peut les y aider en trempant leur bec dans l’eau sucrée.

Au démarrage, le poussin a besoin de la chaleur. Le bâtiment doit être correctement chauffé, sans entrées intempestives d’air. En saison chaude, des vitesses d’air élevées (environ 1 mètre par seconde) à leur niveau sont nécessaires pour lutter contre les températures élevées. II est primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut observer la norme de température, d’atmosphère de densité (50 sujets par mètre carré) et d’éclairage exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007). Les normes d’éclairage figurent dans le tableau 2.

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Tableau 2: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poussin Age Période d’éclairage quotidien en

heure par jour (h/j) 1 à 2 jours 23

3 à 7 jours 22 2ème semaine 20 3ème semaine 19,5 4ème semaine 19 5ème semaine 18,5 6ème semaine 18 7ème semaine 17,5 8ème semaine 17 h/j= heure par jour

Source : ISA, 2009

Les normes de température pendant les quatre premières semaines de réception des poussins figurent dans le tableau 3.

Tableau 3: Normes de température à respecter pour le chauffage de la poussinière

Age Température

sous l’éleveuse

Température du bâtiment

1ère semaine 35-37°C 24-27°C

2ème semaine 29-31°C 22-25°C

3ème semaine 26-28°C 21-24°C

4ème semaine 23-25°C 20-23°C

Source : ISA, 2009

Le chauffage est arrêté à la fin de la 4ème semaine. Pour l’alimentation des poussins, le premier élément auquel on pense, c’est évidemment l’eau. La qualité de l’eau distribuée aux animaux comprend deux composantes. Il s’agit de

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la qualité chimique et de la qualité bactériologique. Au-delà de la norme d’équipement (nombre d’abreuvoirs) et de la répartition homogène de celui-ci, les points d’eau et l’eau d’abreuvement doivent être maintenus propres et le matériel doit être régulièrement contrôlé et adapté en fonction de la croissance des animaux de manière à être aisément accessible, à éviter le gaspillage et à assurer un bon état de la litière (Couvreur et al., 2007). En ce qui concerne l’aliment proprement dit, pendant les premiers jours de vie, il faut distribuer de l’aliment plusieurs fois par jour pour inciter avec un aliment frais, les poussins à consommer. Par la suite, il ne faut jamais remplir complètement les mangeoires d’alimentation pour éviter le tri, le gaspillage et la Fermentation de l’aliment. Il faut vider les chaînes alimentaires tous les jours, pour empêcher le tri et un déséquilibre alimentaire, source potentielle d’hétérogénéité et de picage. Toutes les particules alimentaires jouent un rôle important dans l’équilibre nutritionnel du poussin (Couvreur et al., 2007).

Sur le plan sanitaire, les poussins sont très sensibles aux maladies, il va falloir donc rigoureusement observer les règles d’hygiène et suivre un programme vaccinal prédéfini. Il est proposé un programme de vaccination à titre indicatif dans le tableau 4.

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Tableau 4: Exemple de programme de vaccination pour poussin, future pondeuse

Phase poulette

Cette phase se déroule de 8 à 18 semaines d’âge. L’élevage des poulettes répond à certains critères. Le poids moyen individuel doit être dans la norme de la souche soit 1350 g à 5% de ponte pour la souche ISA Brown et le lot doit être homogène pour avoir un bon pic de ponte. Ces critères sont contrôlables par pesées individuelles d’un échantillon du lot. Il faut aussi respecter les normes de densité (10 sujets par mètre carré) et d’éclairage exigé pour cette phase. Les normes d’éclairage figurent dans le tableau 5.

Age Maladie Mode d’administration

J1 au couvoir Marek Injection

J4 Newcastle buvable

J7 Gumboro (CEVAC IBD

inter)

buvable

J14 Gumboro (CEVAC

IBDL)

buvable

J21 Rappel Gumboro

(CEVAC IBD)

buvable

J24 Rappel Newcastle buvable

6 semaines bronchite infectieuse buvable

8 semaines Rappel bronchite

infectieuse

16 semaines Chute de ponte buvable

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Tableau 5: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poulette.

Age Période d’éclairage quotidien en heure par jour (h/j)

9ème 16,5

10ème 16

11ème 15,5

12ème 15

13ème 14,5

14ème 14

15ème 13,5

16ème 13

17ème Lumière naturelle Source : ISA, 2009

Pour l’alimentation du premier jour à la sixième semaine, les poulettes sont nourries à volonté. L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. A partir de la 6ème semaine, la distribution d’aliment est contrôlée en fonction du poids des poulettes. Un engraissement excessif de la poulette est préjudiciable à la ponte avec un possible retournement cloacal au moment de la ponte ; si ce risque est réel en climat tempéré, il est faible en climat chaud car les poulettes ont plutôt tendance à sous-consommer.

Le problème le plus fréquent est un poids insuffisant des poulettes à l’entrée en ponte. II faut stimuler la croissance par plusieurs méthodes. On peut distribuer l’aliment en deux repas : un le soir (vers 16 heures) et un le matin de très bonne heure ; pendant la journée, les poulettes sont à jeun pour les habituer à manger des quantités d’aliment plus importantes et éviter le tri (EMVT, 1997).

Les poulettes ne doivent pas être parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures telles que la pullorose, la maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires par exemple (EMVT, 1997). En plus de tout ceci, il faut

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vaccination durant la phase d’élevage de la poulette future pondeuse varie selon la région, la prévalence des maladies, la nature du produit et le mode d’administration. Cependant, quelle que soit la zone d’élevage, le programme devra être terminé avant le transfert dans le poulailler de production.

La phase ponte

A cette phase, il est très important de respecter les normes d’élevage recommandées. Durant cette phase, les normes d’élevage recommandées dans le cas d’un élevage au sol sont les suivants :

- mangeoire linéaire : 12 cm/ sujet - densité : 6 à 8 sujets /m2

- mangeoire circulaire : 8 cm/sujet - abreuvoir linéaire : 4 cm/ sujet - abreuvoir circulaire : 2 cm/sujet - vitesse de la chaîne : 15 m/mn

- nombre de nids (pondoirs) : 1 nid pour 5 à 7 femelles placées de préférence dans une zone sombre

- durée d’éclairement : Stimulation lumineuse puis augmentation progressive jusqu’à 16 heures de la lumière par jour

- intensité lumineuse : 3 à 4 w/ m2

Cette phase couvre la période de la 19ème semaine à la 73ème semaine d’âge (EMVT, 1997). L’objectif est la production à partir d’une poulette prête à pondre à l’âge de 18 semaines (EMVT, 1997). C’est une période très cruciale pour l’éleveur qui doit vérifier certains paramètres tels que le poids et l’état de santé des animaux à l’entrée en ponte. L’aliment passe de la formule croissance à la formule ponte. Cet aliment destiné à la poule pondeuse doit apporter tous les nutriments en quantité suffisante pour satisfaire à la fois ses besoins d’entretien et les besoins de production d’œufs et de croissance puisqu’ à l’entrée en ponte,

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l’organisme continue son développement pendant plusieurs semaines. En outre, l’apport en calcium doit augmenter pour permettre la synthèse de la coquille.

Les teneurs en énergie et en vitamines devront être au moins celles du régime de croissance. L’éleveur doit surveiller attentivement la consommation des poules et apporter la quantité d’aliment couvrant les besoins. Au pic de ponte, la consommation alimentaire de la poule élevée au sol est de 115 à 125 g/jour pour les poules ISA Brown.

Dans la pratique, on peut préconiser une concentration énergétique comprise entre 2700 et 2900 Kcal/EM/Kg et un apport de 15% de protéines brutes à condition d’équilibrer la ration en acides aminés soufrés et en lysine.

Pour la teneur en élément minéraux, le calcium doit être apporté en grande quantité pour assurer la synthèse de la coquille. La teneur de calcium dans l’aliment doit être au moins égale à 3,5 % pour obtenir des coquilles solides.

Pour le phosphore, la teneur doit être située entre 0,3 et 0,35 %. En l’absence du programme lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d’obtenir un pic de ponte correct de 90-95%. Trois critères permettent de voir si les poulettes sont correctement alimentées. Il s’agit du poids de la poulette, du pourcentage de ponte et du poids de l’œuf (EMVT, 1997). Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale. Elle sera réalisée au moins trois fois par jour. Pour mieux suivre son élevage de poule pondeuse, la nécessité d’un cahier de charge s’impose. Elle est indispensable du début jusqu’à la fin de l’élevage des poules pondeuses. Ce cahier est l’endroit où on inscrit tous les éléments de gestion de l’élevage: la date du démarrage, le nombre d’animaux au démarrage, les dépenses financières, les achats et les ventes. Tous les jours, on note dans le cahier de suivi, le nombre des animaux vivants au début de la journée et ceux qui sont morts en fin de journée. La quantité d’aliment consommé, la quantité d’eau bue, les observations éventuelles (maladies, accidents, traitements, vaccinations,), les dépenses et les

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ventes effectuées, le nombre de plateaux d’œufs obtenu par jour sont mentionnés dans le cahier de suivi (EMVT, 1997).

Sur le plan sanitaire, pour assurer une ponte normale et performante des poules, il faut éviter :

- une suppression brutale de la lumière

- la multiplication des insectes (poux) par la désinsectisation,

- le picage et le cannibalisme par le débecquage ou le port de lunette, - le stress thermique,

- l’apparition des maladies en suivant un programme de soins stricts.

1.3.4.6. Pathologies

Les oiseaux peuvent souffrir de plusieurs pathologies parmi lesquelles on peut citer : la colibacillose ; la maladie de Newcastle ; la maladie de Gumboro ; la variole aviaire ; le choléra ou pasteurellose ; la pullorose ou salmonellose des poussins ; la typhose ou salmonellose des adultes ; la coccidiose ; la bronchite infectieuse ; le coryza infectieux ; les parasitoses internes (ascaridiose, hétérakidiose, capillariose, téniose, symgamose…) et les parasitoses externes avec les problèmes de gales.

1.3.4.7. Mesures hygiénico-sanitaires

Le respect des mesures hygiénico-sanitaires est obligatoire dans une Ferme d’élevage avicole. Elles comprennent les mesures permanentes et celles temporaires.

Mesures hygiénico-sanitaire temporaires

Elles comprennent la désinfection ; la dératisation ; la désinsectisation et le vide sanitaire.

*La désinfection : dans la Ferme avicole, elle consiste à empêcher l’installation des germes microbiens dans le milieu d’élevage et/ou sur le matériel d’élevage (mangeoires et abreuvoirs). Elle consiste également à

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anéantir le germe microbien au cas où il serait déjà installé. A ce titre, il existe des désinfectants qui ne sont qu’en réalité des produits chimiques qui peuvent avoir des actions polyvalentes donc bactéricides ; virucides et fongicides. Ex : Le Virkon®.

*La dératisation : elle consiste à éliminer les rats considérés comme des vecteurs capables de propager, de disséminer les agents étiologiques responsables de nombreuses pathologies aviaires. Il existe de nombreux raticides qui sont utilisés pour les besoins de la cause, mais il faut faire attention pour ne pas contaminer les aliments stockés dans le magasin.

*La désinsectisation: elle lutte contre les parasites externes, véritables fléaux dans les centres avicoles. Comme désinsectisant, on utilise par exemple le Carbalap®,1 sachet de 100 g dans 15 l d’eau.

*Le vide sanitaire : il consiste à laisser le poulailler vide pendant une période d’au moins de 2 semaines à partir du jour de désinfection, en cas d’épidémie il faut allonger le temps de vide-sanitaire.

Mesures hygiénico-sanitaires permanentes

Elles viennent en appui aux mesures hygiénico-sanitaires temporaires et recensent les règles comportementales à observer pour éviter les épidémies dans les centres d’élevage. Les conditions d’allotement des oiseaux, le respect de la loi de « tous dedans, tous dehors » ; le respect d’une seule production de même que le respect de certaines règles comme : éviter les visites intempestives ; munir le poulailler de pédiluve renouvelable ; ne jamais loger les jeunes sous le vent des adultes ; ne pas installer les magasins sous le vent des bâtiments d’élevage sont donc des exemples de mesures hygiénico-sanitaires temporaires.

1.3.4.8. Prophylaxie vaccinale

La vaccination permet la protection des animaux contre diverses pathologies grâce à l’apport d’antigène (microbes vivants atténués ou inactivés) qui va induire la fabrication d’anticorps contre la pathologie ciblée ; ainsi la vaccination n’implique pas toujours l’immunisation. En principe l’objectif visé

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par la vaccination est d’immuniser l’animal, il y a donc des précautions à prendre à cet effet. Précaution à prendre pour induire une immunité de la vaccination :

 Bien conserver le vaccin entre +2°C et +8°C ;

 Ne pas acheter des vaccins hors date d’utilisation (périmé) ;

 Transporter le vaccin dans une glacière munie de glaces ;

 N’utiliser que de l’eau potable sans désinfectant (ne jamais utiliser l’eau du robinet) ;

 Bien assoiffer les oiseaux avant la vaccination ;

 Bien disposer les abreuvoirs en nombre suffisant pour la vaccination ;

 Ne jamais vacciner les sujets malades, ni les immuno- déprimés (Dougnon, 2017).

1.4. Généralités sur les colibacilloses aviaires 1.4.1. Définition

La colibacillose aviaire est due à des souches Escherichia coli qui affectent les oiseaux domestiques et sauvages. Elles sont sans doute les infections bactériennes les plus fréquentes et les plus importantes en pathologie aviaire. Les souches Escherichia coli sont des hôtes commensaux du tractus digestif de la volaille et la plupart des souches ne sont pas pathogènes.

Cependant, un certain nombre d’entre elles appelées “Avian Pathogenic E. coli”

ou APEC et appartenant à des stéréotypes bien particuliers sont associées aux colibacilloses dont les manifestations cliniques et les lésions peuvent être variables suivant l’âge de l’animal et le stéréotype (Stordeur et Mainil, 2002).

1.4.2. Importance de la colibacillose

L’importance économique de cette pathologie est due aux mortalités observées, aux contre-performances des lots infectés, aux troubles divers de la reproduction (chute de l’éclosabilité, retard de croissance, augmentation de la mortalité en coquille ou mortalité des poussins les premiers jours), et les coûts

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de la prévention. On note une perte annuelle de 6 millions d’euros en Angleterre due à l’impact des colibacilloses (Stordeur et Mainil, 2002).

L’importance hygiénique n’est pas négligeable, car certains pathotypes de Escherichia coli susceptibles d’infecter l’homme peuvent être véhiculés par les volailles (Boissieu et Guerin, 2008).

1.4.3. Espèces affectées

Tous les mammifères, volailles (poules, dindes, canard) et les poissons sont sensibles aux colibacilloses.

1.4.4. Classification de E. coli

Tableau 6: Classification de Escherichia coli Règne Bacteria

Embranchement Proteobacteria

Classe Gammaproteobacteria Ordre

Enterobacteriales Famille Enterobacteriaceae

Genre

Escherichia Espèce Escherichia coli Source: Soumaila, 2012

1.4.5. Etiologie

1.4.5.1. Bactérie responsable

L’agent étiologique de la colibacillose est la bactérie Escherichia coli (E.

coli). Il s’agit d’une bactérie à Gram négatif (Gram-), non sporulée, de la famille des Enterobacteriaceae. Cette bactérie est le plus souvent mobile et est présente dans le monde entier.

1.4.5.2. Morphologie

E. coli est un bacille, de forme cylindrique (bâtonnets) ou coccobacillaire, gram-négatif uniformément coloré, non sporulé, de 2 à 3μm de long sur 0,7μm

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de large. Il se présente soit seul ou groupé, le plus souvent par deux (diplobacilles). Très rarement, les bactéries E. coli sont rencontrées en amas. Ils sont mobiles grâce à une ciliature péritriche (Bâ, 2012).

Figure 1: Morphologie de Escherichia coli au microscope optique, grossissement x 1000 (Mainnil, 2003)

1.4.5.3. Caractères culturaux

Les bactéries E. coli se développent rapidement in vitro sur des milieux ordinaires en aérobiose et en anaérobiose. La température optimale de croissance est de 37°C, mais la culture est possible entre 18 et 44°C. Leur temps de division varie de 20 à 40 minutes. Le pH optimum est de 7,5. Incubées sur gélose ordinaire, les colonies sont convexes, lisses et incolores. Elles ont en général un diamètre compris entre 1 et 3 mm avec une structure granulaire. La surface est brillante et la consistance gluante. Les colonies de E. coli ont un centre foncé avec un aspect vert métallique sur EMB (Eosine Bleu de Méthylène), indiquant la fermentation du lactose et la production d’acide ; rouge ou rose sur la gélose Mac Conkey et la gélose SS (Salmonella-Shigella), indiquant également la fermentation du lactose ; et jaune ou rose sur la gélose Hektoen Enteric, indiquant la production d’acide (Barnes et al., 2003).

1.4.5.4. Caractères biochimiques

Les bactéries E. coli produisent du gaz et d’acide en présence de glucose, maltose, mannitol, xylose, glycérol, sorbitol ou d’arabinose, mais pas en

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présence de dextrine, d’amidon, ou d’inositol. Elles produisent de l’indole à partir du tryptophane ; réduisent le nitrate en nitrite ; hydrolysent l’urée et liquéfient la gélatine. Elles ne produisent pas de H2S et sont incapables d'assimiler le citrate comme seul source de carbone en aérobiose. Les E. coli possèdent aussi une catalase, mais sont dépourvues d’oxydase (Barnes et al., 2003).

1.4.5.5. Pouvoir pathogène

L'étude des facteurs de pathogénicité des colibacilles ont montré que dans l'espèce, il existe de nombreuses variantes exprimant des potentialités pathogènes diverses. Les facteurs de pathogénicité sont (Boissieu et Guerin, 2008) :

• Une capsule qui s'oppose à la phagocytose.

• Des protéines de la membrane externe et le LPS donnant aux bactéries la capacité d'échapper à l'activité bactéricide du sérum de l'hôte en s'opposant à la fixation du complément.

• Des systèmes de captation du fer par la synthèse de sidérophores eux- mêmes codés par un plasmide et fournissant aux bactéries le fer indispensable à leur multiplication, au détriment de la transferrine.

• Des adhésines : conférant aux souches qui les possèdent, la propriété de se fixer aux cellules épithéliales des muqueuses respiratoires et intestinales.

L'adhérence constitue une étape essentielle de la pathogénèse des infections dues aux colibacilles

• Des toxines:

l'endotoxine, commune aux entérobactéries,

les entérotoxines ST (thermostables) et LT (thermolabiles).

Ce sont des toxines cytotoxiques qui agissent sur le contrôle entérocytaire de la sécrétion hydro-électrolytique. La toxine LT est proche de la toxine cholérique.

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les cytotoxines SLT1 et SLT2 (Shiga-like toxin). Ce sont des toxines qui altèrent l'intégrité des entérocytes.

1.4.5.6. Pouvoir antigène

Il est caractérisé par les antigènes O (somatique), H (flagellaire), et K (capsulaire), qui permettent d’identifier plusieurs stéréotypes :

-quinze (15) sérotypes O sont actuellement recensés chez les volailles -plus de cent (100) sérotypes K sont recensés

-près de soixante (60) sérotypes H sont recensées Chez les oiseaux, les combinaisons des antigènes O et K donnent les sérotypes O1K1, O2K1 et O78K80 considérés comme les plus dangereux en aviculture (Lecoanet, 2009).

1.4.5.7. Pouvoir immunogène

Les souches Escherichia coli possèdent un pouvoir immunogène faible car les animaux guéris peuvent faire une rechute à l’occasion d’un contact avec les fèces contaminées. Aucun vaccin efficace contre la colibacillose n’est disponible sur le marché vétérinaire (Stordeur et Mainil, 2002)

1.4.5.8. Résistance de la bactérie aux antibiotiques

Le genre Escherichia est sensible aux antibiotiques tels que les aminocyclitols, polymycine E, tétracyclines, sulfamides, diaminopyrimidines, et les quinolones mais il peut développer une résistance à ces antibiotiques s’il y a une utilisation abusive et anarchique de ces derniers pour soigner ou prévenir les maladies. Ceci entraîne fréquemment des échecs thérapeutiques (Mainil, 2003).

1.4.6. Epidémiologie

Les sources de contamination sont les malades, les porteurs sains, la litière souillée, les coquilles des œufs souillés. Le plus important réservoir des E. coli aviaires est le tractus digestif de l’animal dont 10 à 15 % de la population colibacillaire appartiennent à des sérotypes potentiellement pathogènes (Ledoux,

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2003) chez le poulet, les concentrations sont de l’ordre de 106 colibacilles par gramme de matière fécale. Le mode de transmission de la maladie est le plus souvent horizontal et se fait principalement par inhalation de particules de poussières (litières, déjections) infectées. L’ingestion d’eau contaminée peut aussi être responsable de contamination (Ledoux, 2003). Toutes les espèces aviaires sont sensibles à E. coli (surtout les poules, dindes et canards). La colibacillose est extrêmement fréquente. Certains facteurs prédisposent les volailles à la maladie tels que le jeune âge, le stress, le taux élevé d’ammoniac, une baisse de la température, des infections concomitantes. Ces facteurs favorisent l’apparition des colibacilloses. Le plus souvent, les souches E. coli doivent être plutôt considérés comme un agent de surinfection que comme la cause primaire d’une maladie. Les jeunes oiseaux sont plus sensibles à la forme septicémique. La cellulite est favorisée par des érosions cutanées et par une litière en mauvais état. L’omphalite est induite par la contamination fécale des œufs, par des œufs infectés brisés, par une salpingite ou une ovarite concomitante chez la mère. Les formes génitales se rencontrent chez les futures reproductrices avant l’entrée en ponte ou sur les adultes avec ou sans signe respiratoire. Les formes respiratoires sont surtout rencontrées sur les jeunes, principalement en surinfection. La bactérie Escherichia coli est un hôte normal du tractus digestif des volailles ; il est donc disséminé par les fèces des oiseaux malades ou porteurs. Ainsi, les oiseaux sont constamment exposés aux germes par des malades ou porteurs, des rongeurs, des insectes, des oiseaux sauvages, l’eau, des poussières, l’environnement. Dès que la résistance d’un oiseau est affaiblie, les souches pathogènes ou non peuvent se développer. E. coli, présent dans les intestins, les voies nasales, les sacs aériens ou le tractus génital peut être une source latente d’infection. Certaines souches pathogènes peuvent aussi infecter l’oiseau non affaibli. La contamination se fait essentiellement par voie aérienne par des aérosols. Les bactéries sont inhalées et contaminent les sacs aériens. Ces derniers peuvent prolonger l’infection aux organes génitaux par

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